Réunion de crise à l'Elysée sur les comptes publics : urgence économique ?

  • il y a 6 mois
Débat avec Elisabeth Lévy et Alexis Poulin

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-03-21##
Transcript
00:00 Où est-ce qu'on est le plus heureux dans le monde aujourd'hui ?
00:03 Il y a un classement là, vous l'avez vu.
00:05 On va en parler en fait dans un instant.
00:07 Ce sont les pays nordiques toujours qui arrivent en tête.
00:09 La Finlande, le Danemark, l'Islande, la France et le 27ème, on l'évoquera.
00:14 On peut être heureux et est-ce que c'est avec ou sans argent ?
00:18 En tout cas là pour l'instant, c'est compliqué.
00:22 Réunion de crise hier soir je le disais donc à l'Elysée.
00:25 Emmanuel Macron a réuni ses ministres
00:27 et puis les chefs de la majorité pour leur dire
00:30 il faut qu'on aille faire des économies.
00:32 D'ailleurs si vous avez des vérandas qui ne sont pas déclarées
00:34 là vous allez être dans le viseur comme pour les piscines.
00:36 Elisabeth Lévy, cette situation financière de la France.
00:40 J'ai envie de refaire la même blague que pour Bruno Le Maire
00:42 après son interview dans le JDD.
00:43 On aurait dû élire ce type président de la République.
00:46 Qui ?
00:46 Emmanuel Macron s'il vous plaît puisqu'il a l'air d'être...
00:48 Le Mozart de la finance.
00:50 Ce qui est intéressant c'est que ça fait 7 ans
00:52 qu'il est au pouvoir et que
00:54 effectivement moi je ne suis pas de ceux qui trouvent que
00:58 le "quoi qu'il en coûte" était la plus merveilleuse idée du siècle.
01:01 Je pense qu'on aurait pu faire autrement.
01:03 Mais bon, oui, je pense en ce qui me concerne
01:07 que c'est un problème extrêmement grave
01:09 parce qu'il handicap fortement...
01:11 D'abord nous ne sommes plus souverains en réalité.
01:14 Si demain on se fâche avec les Allemands, je vous dis tout de suite
01:17 le FMI est chez vous après-demain.
01:19 Évidemment ça tient tant qu'il y a l'euro,
01:22 tant que tout le monde a intérêt parce que la France c'est "too big to fail".
01:25 Mais ça ne nous handicap, ça ne nous permet pas surtout d'investir pour l'avenir.
01:30 Parce qu'on ne s'endette pas.
01:32 Si on s'endettait pour construire des TGV ou des centrales nucléaires.
01:36 Mais on s'endette pour payer nos foins de mois.
01:39 Alexis Poulain ?
01:41 Oui, c'est ça.
01:43 C'est-à-dire que ça fait 7 ans que la même équipe
01:45 est au pouvoir, notamment à Bercy et à l'Elysée.
01:49 Et voilà qu'ils feignent de découvrir qu'ils ont creusé la dette
01:53 à hauteur de 3 000 milliards d'euros.
01:55 On le savait, le quoi qu'il en coûte ça a été un cataclysme.
01:59 Aujourd'hui c'est 400 fail d'entreprises PME par mois.
02:02 On est revenu quasiment au niveau de la crise de 2008.
02:06 Et derrière on a un ministre de l'économie qui écrit des livres
02:10 où il voit la vie en rose, où tout va bien.
02:13 Non, non, non, quand même pas.
02:15 Il a dit que ça n'allait pas.
02:17 Il a dit que ça n'allait pas.
02:19 Bon, après la nuit...
02:21 La solution qui est proposée c'est maintenant d'essayer
02:24 de faire des économies de bout de chandelle
02:27 et de voir comment encore assécher les services publics
02:32 qui sont déjà dans un état catastrophique.
02:35 Je ne vois pas comment on peut continuer comme ça
02:37 parce que les Français continuent de payer toujours autant d'impôts.
02:39 Donc il va falloir leur expliquer à un moment
02:41 pourquoi on paye toujours autant d'impôts,
02:43 pourquoi on travaille plus.
02:45 On est les champions des impôts.
02:47 On travaille pas plus, on travaille quand même...
02:49 La réforme des retraites c'est ça aussi.
02:51 Oui, c'est un angrisme.
02:53 On travaille quand même moins que les autres.
02:55 Et moi je pense que...
02:57 Non, il n'y a pas que les gouvernants qui sont responsables.
02:59 Les Français, et ça n'a pas commencé avec le Covid.
03:01 L'endettement, on n'a pas...
03:03 Fillon c'était un...
03:05 Ça a explosé avec le Covid.
03:07 Fillon on l'avait dit, oui.
03:09 On était à 1000 milliards.
03:11 Oui, c'est ça.
03:13 On était en faillite, là on est à 3000.
03:15 On a mis déjà un service de la dette.
03:17 Le problème c'est quand ce service de la dette
03:19 ne vous permet plus
03:21 d'investir pour l'avenir.
03:23 Mais les Français sont drogués à la dépense publique.
03:25 On leur demande...
03:27 Attendez, je vous dis juste un truc
03:29 et vous me répondez. Pardon.
03:31 Les Français on leur demande de travailler
03:33 disons pour la réforme des retraites,
03:35 c'était aller 6 mois de plus pour une partie des gens.
03:37 C'est ça dans la réalité.
03:39 Et alors, mais quel cirque !
03:41 Quel bronca !
03:43 Et si vous voulez,
03:45 en fait, moi je crois qu'il y a un problème.
03:47 Les gens veulent que
03:49 les autres bossent pour eux.
03:51 Je trouve que nous on n'est pas...
03:53 Les gouvernants sont tout à fait critiquables, mais nous on n'est pas terrible.
03:55 Je vais vous donner une réponse rapide.
03:57 Ce n'est pas qu'un problème de vouloir travailler,
03:59 c'est un problème aussi d'activité économique.
04:01 Quand la croissance n'est pas au rendez-vous,
04:03 il n'y a rien qui va.
04:05 Vous n'aurez pas d'emploi, vous n'aurez pas de rentrée fiscale.
04:07 Et aujourd'hui on a une économie allemande en récession.
04:09 On a des projections de croissance qui ont été fantaisistes
04:11 en décembre pour essayer de faire passer un budget
04:13 difficilement. Et ça,
04:15 ça ne s'invente pas par les politiques, la croissance.
04:17 Ça veut dire qu'il y a une confiance en l'avenir, qu'il y a un marché,
04:19 qu'il y a des choses qui font.
04:21 Et je suis d'accord avec vous en disant que là, en ce moment,
04:23 on est en train de sortir des milliards,
04:25 mais ce n'est pas pour préparer l'avenir.
04:27 C'est pour essayer d'éponger une dette qui va devenir dangereuse
04:29 pour la stabilité
04:31 monétaire de l'euro et pour le reste.
04:33 Donc on est vraiment dans une situation délicate.
04:35 Là dessus, on est d'accord.
04:37 - Je veux juste dire que les responsabilités sont partagées
04:39 entre les gouvernants et les gouvernés.
04:41 Parce que la réalité,
04:43 c'est que si un gouvernement arrive
04:45 et dit, ou même si quelqu'un pendant sa campagne
04:47 électorale dit "je vais tout couper,
04:49 je vais baisser les dépenses sociales,
04:51 je vais faire ceci, cela parce qu'il faut pour être..."
04:53 Je vais vous le dire, il ne sera pas élu.
04:55 - Est-ce que vous estimez qu'on est
04:57 quand même dans un pays, globalement,
04:59 en France où on est heureux ?
05:01 - Oui, je pense qu'on devrait
05:03 se rendre compte.
05:05 Il y a des disparités, évidemment,
05:07 mais on a une chance folle d'avoir ce pays merveilleux
05:09 qu'est la France. Il faudrait en prendre un peu
05:11 la mesure.
05:13 - Je crois qu'il faut distinguer,
05:15 je crois que beaucoup de gens sont heureux individuellement,
05:17 et notamment les gens
05:19 se retournent
05:21 beaucoup vers la famille.
05:23 Mais que les Français sont malheureux collectivement
05:25 parce qu'ils ne savent plus
05:27 ce qui les fait tenir ensemble.
05:29 - En tout cas, nous sommes 27ème
05:31 au classement international. Je le disais tout à l'heure,
05:33 c'est la Finlande.
05:35 Alors la Finlande, 7ème année de suite,
05:37 ce sont les pays du Nord. La Finlande, le Danemark
05:39 et l'Islande, là où on ne voit pas beaucoup le jour, pourtant.
05:41 - C'est vrai, c'est vrai !
05:43 - Alors que les pays du Soleil, beaucoup moins.
05:45 Et la France, on est 27ème, on est entre
05:47 l'Uruguay et l'Arabie Saoudite. C'est quand même assez
05:49 étonnant. C'est aussi notamment parce qu'on
05:51 prend beaucoup d'antidépresseurs. Allez,
05:53 8h31, dans un instant, c'est Bruno Retailleau.
05:55 C'est pas un mot taillot.

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