Législatives : "Personne ne l’a emporté" selon Emmanuel Macron, êtes-vous d’accord ?

  • il y a 3 mois
Avec Elisabeth Lévy et Françoise Degois

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-07-11##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Maxime Trouleau.
00:04Alors que le débat se poursuit en rentaine, 5h24 sur Sud Radio,
00:07Élisabeth Lévy, Françoise Degon, on va revenir sur cette lettre d'Emmanuel Macron
00:11qui a été publiée en fin de journée hier dans la presse quotidienne régionale.
00:15Le chef de l'État qui sort du silence et qui dit
00:18« Personne ne l'a emporté aux législatives ».
00:21Est-ce qu'il est encore audible le chef de l'État ? Vraiment ?
00:24Oui, comme tous les Français, il m'écrit, je lis sa lettre.
00:29Il a eu raison de publier cette lettre ou pas ?
00:32Écoutez, je ne vais pas distribuer des bons points,
00:36mais il fallait qu'il intervienne.
00:39Simplement, si c'est pour nous faire, trois jours après,
00:42un commentaire que nous avons tous fait, c'est-à-dire que personne n'a gagné,
00:45enfin non, sauf ceux qui se prétendent vainqueurs, mais sinon,
00:49tout le monde a pu observer que personne n'avait gagné
00:52et qu'il y avait une majorité.
00:54En disant ça, Elisabeth, vous étiez sûre que Françoise allait réagir ?
00:58Ce qui est drôle, c'est que la partie qui a eu 28% des voix
01:02vous explique depuis une semaine qu'elle a gagné.
01:05Après, il y a une course, vous savez, c'est comme le tiercé,
01:07il y en a un qui arrive premier, deuxième, troisième.
01:10Même Elisabeth Lévy, qui d'une intelligence rare
01:12et pas capable de voir une photo finie, se tiercée.
01:15Mais c'est une chamaillerie, vous savez, nous sommes comme les politiques,
01:17Elisabeth et moi, nous avons notre vie publique
01:20et nous avons notre vie privée où on se chamaille ardemment depuis dimanche.
01:23Moi, je lui dis, on a gagné, il me dit non, on a gagné.
01:25Moi, il me semble qu'elle déborde sur notre vie publique.
01:28Non, je me dis pas ça, c'est que, en réalité, il va lui falloir qu'il se taise.
01:32Il est président de la République, son travail à lui,
01:35c'est pas de dire personne ne l'a emporté.
01:37Il y a une réalité, les gens qui ont voté pour la gauche,
01:39je pense qu'ils l'ont emporté.
01:40Le Rassemblement social peut considérer qu'il a perdu.
01:43Et en tout cas, ce qui est sûr, c'est que sa majorité, à lui, elle a perdu.
01:47Donc, il est battu le 9 juin, il est battu le 30 juin,
01:50il est battu le 7 juillet, il demande aux forces républicaines.
01:53Mais là, Elisabeth va forcément être d'accord avec moi.
01:56Je vous rappelle qu'il avait mis un veto sur LFI,
01:59qu'un coup, le RN est dans l'arc républicain,
02:01le lendemain, il n'est plus dans l'arc républicain.
02:03Quand vous voyez ce sale migondie, c'est en figurique, sa lettre.
02:07Elle est courte, ça, au moins, on a échappé à guerre épée, je veux dire.
02:11Mais c'est en figurique, c'est-à-dire que les forces républicaines...
02:16Alors, il va où, ton arc ? D'où il va, ton arc ?
02:18Il va de LFI au RN ? Il va du PS sans le RN ? C'est quoi ?
02:22Je vous remercie d'avoir employé deux mots si jolis en figurique et sale migondie.
02:27Ça, merci, ma chère Françoise, pour ce petit cadeau.
02:34Non, je pense qu'il a une vocation à parler, tout simplement institutionnelle.
02:41Je vous rappelle, c'est lui qui doit nommer le Premier ministre.
02:44Donc, de dire au parti, pardonnez-moi cet écart de langage,
02:49débrouillez-vous pour me fournir une majorité, le gouvernement qui va avec,
02:54c'est effectivement ce qui se passe.
02:57Par ailleurs, évidemment, que l'Élysée met son nez dans les tractations,
03:00parce que contrairement, là, je suis sérieuse, il y a plusieurs coalitions possibles.
03:04Mais ce qui est sûr, c'est qu'aucun bloc n'a la majorité tout seul.
03:08Et qu'aucun bloc n'a reçu mandat pour appliquer son programme.
03:12Parce que la réalité, c'est que ce n'est pas seulement une question de personne.
03:15La question de personne, moi, ça ne me choquerait pas.
03:17Si vous voulez qu'on dise, Matignon doit effectivement, dans une coalition un peu,
03:21probablement UMPS, doit revenir au premier bloc à arriver,
03:27donc socialiste, écolo, et voilà.
03:31Bon, et ça ne me choquerait pas.
03:33En revanche, ils n'ont pas reçu mandat pour leur programme.
03:35Et très vite, sur l'arc républicain, moi, finalement,
03:39si vous voulez, je pense qu'il faut abandonner ces préventions morales,
03:42bien que toutes celles que j'ai contre LFI, notamment,
03:45et qu'il faut parler avec tout le monde.
03:49Pas de diabolisation, ni d'un côté, ni de l'autre.
03:53J'en ai marre de la religion.
03:54Moi aussi, j'en ai ras-le-bol.
03:56Et puis surtout, l'arc républicain a géométrie variable,
03:59et il faut qu'il s'en mêle dans ses flèches, Emmanuel Macron.
04:01Franchement, un jour, il y a LFI qui n'est plus républicain,
04:03le lendemain, c'est le RN, ensuite, le RFD.
04:07D'un mot, quand même, il nous reste deux minutes.
04:09Vous causez meilleurs, vous ! Non mais c'est dingue !
04:11C'est juste qu'on voulait parler, François, avec Elisabeth.
04:13Il sait comment il faut vous parler !
04:15Sinon, François, on ne vous arrête jamais.
04:17Je n'hésite pas.
04:19Soyez mieux élevés, va, mon petit.
04:21On va parler des Jeux Olympiques, Elisabeth,
04:23parce que vous voulez revenir notamment sur les installations du côté de Paris.
04:26Ecoutez, je pense que tous les Parisiens,
04:30évidemment, il n'y a pas que des Parisiens,
04:32il y a loin d'y en a qui nous écoutent,
04:34mais tous les Parisiens ont leur expérience terrible.
04:36Se déplacer dans Paris est un cauchemar.
04:39Il se trouve que François et moi,
04:41dans un de ces dîners secrets
04:43que nous avons, nous sommes revenus ensemble
04:46dans Paris il y a deux jours,
04:48et que nous avons mis 45 minutes pour faire un trajet
04:50qui aurait dû en prendre un quart d'heure,
04:52parce que Paris est terrissé, tous les ponts sont fermés,
04:54mais surtout, et là je suis sérieux,
04:56ce matin, le RER ne marchait pas, bien sûr,
04:59donc j'ai dû prendre un taxi pour venir jusqu'à vous,
05:08et jusqu'à vous, cher Françoise.
05:10Et bien, vous prenez les quais,
05:12c'était hérissé, on a l'impression d'être dans une prison,
05:15une ville prison du futur.
05:17C'est ça, une ville qui accueille,
05:19elle est hérissée de gris, de portique.
05:21Il y aura des checkpoints, en quelque sorte, partout,
05:25parce que les gens ne peuvent pas circuler librement,
05:28on ne voit rien, puisque toutes les places sont devenues des stades,
05:31c'est un cauchemar, ça n'a rien à voir avec de l'accueil.
05:34Après, c'est de la sécurité, Elisabeth.
05:35Oui, c'est ça, donc vous arrivez, c'est génial,
05:37on accueille dans une prison.
05:39Maxime, ce n'est pas tout à fait de la sécurité,
05:41c'est aussi lié au fait,
05:43oui, alors moi, je suis embêté,
05:45moi, je suis la Bobolande parfaite,
05:47c'est-à-dire que j'habite dans l'Ile Saint-Louis,
05:49donc moi, je suis enfermé, je suis encagé à l'extérieur,
05:51mais je sais pourquoi.
05:54Je sais qu'il y a Yann Brossat qui arrive.
05:56Enfin, on va vous tenir !
05:57Je veux quand même dire à Yann Brossat,
05:59qui va nous succéder,
06:01que si on pouvait m'enlever ses palmiers du pont Saint-Louis,
06:03parce que ça n'a rien à voir.
06:05Voilà comment ça se passe à gauche,
06:06on demande des passes droits en direct.
06:08Non, mais Elisabeth,
06:10il y a un parti pris qui a été pris à Paris,
06:13de faire la cérémonie au cœur, sur la scène,
06:16et de faire les Jeux dans Paris.
06:19Alors, évidemment, c'est un désagrément,
06:22et la réalité, c'est que je pense que le final va être éblouissant.
06:25C'est un cauchemar, c'est un cauchemar.
06:27Et je voulais un mot.
06:29Les commerçants, il y a des tas de gens
06:31qui ne peuvent pas travailler aujourd'hui à Paris.
06:33Tout le monde a l'air de s'en foutre, en fait.
06:35Les commerçants sont dans un état d'inquiétude.
06:40Ça devait être leur grande saison,
06:42mais ça, c'est pas grave, il faut que la photo soit belle,
06:44que Madame Hidalgo puisse faire la belle.
06:46Non, mais franchement, c'est honteux.
06:48Cette opération de cirque est vraiment dégoûtante.
06:52Merci à toutes les deux.
06:54François de Gaulle, Elisabeth Lévy, 8h31.
06:56Justement, Yann Brossat, qui était entré en studio,
06:58répondra peut-être sur cette polémique des Jeux Olympiques.
07:00Il est l'invité de Benjamin Aiglès dans un instant,
07:02le sénateur de Paris, porte-parole du Parti Communiste.
07:04A demain !

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