Emission présentée par François Trillo. Avec nos consultants Julien Tomas et Philippe Spanghero.
Ce soir nous recevons l'ancien demi de mêlée et entraîneur du RC Toulon Aubin Hueber, ainsi que l'ex-pilier international aux 84 sélections, Sylvain Marconnet.
Dans cette émission, le débrief de la 19ème journée de Top 14, et un retour global sur le Tournoi des 6 Nations et la gestion de Fabien Galthié.
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##AU_COEUR_DE_LA_MELEE-2024-03-23##
Ce soir nous recevons l'ancien demi de mêlée et entraîneur du RC Toulon Aubin Hueber, ainsi que l'ex-pilier international aux 84 sélections, Sylvain Marconnet.
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00:00 De Barre Automobiles, le spécialiste de l'importation de véhicules depuis 1996 présente...
00:06 Sud Radio, au coeur de la mêlée, François Trio.
00:10 Priorité au direct, au coeur de la mêlée, bien sûr, Philippe Spanguero et Julien Thomas qui vont nous rejoindre, et vous bien sûr.
00:17 Mais on vit la dernière minute du match Castro Racing, ce sont les Racingmen qui sont encore devant, Alexandre Priam.
00:23 C'est un match hubuesque, 23'21, il reste 30 secondes, on a des actions complètement folles, une pénalité manquée par Pierre Poplin, 45 mètres des poteaux.
00:33 Derrière, coup de pied de renvoi, le drop de Bottitou de ses 60 mètres, le drop il a fait 20 mètres à tout casser.
00:39 Des choix complètement fous, les fils se sont touchés, et là maintenant sur les 10 dernières secondes, le Racing qui essaye d'enterrer le ballon face au Monster.
00:47 La gestion du fin de match du côté du CEO, elle est catastrophique, on aura le temps d'en parler, ils vont aller en touche.
00:52 C'est terminé, le Racing qui s'impose à Pierre Fabre, mais comment c'est possible, incroyable, le Racing qui relève la tête après 10 dernières journées très compliquées.
01:03 Le sourire de Frédéric Michalak, parce que celui-là, ce succès, il est important sur la pelouse de Pierre Fabre.
01:09 Mais alors les choix de fin de rencontre sont hallucinants du côté du CEO, t'as une pénalité à 47 mètres des poteaux, elle est super difficile, il y a du vent.
01:18 Tu la tentes quand même alors que tu as 15 contre 13, t'as juste à aller en touche, te rapprocher de l'aigle d'embute, faire un groupé.
01:24 Derrière, t'as un coup de pied de renvoi, t'as le ballon sur ta ligne médiane, tu tentes un drop, allez non, à 60 mètres de l'embute du Racing,
01:30 et tu tentes un drop qui fait 15 mètres, je ne sais pas du tout ce qui s'est passé dans les têtes tarnaises, mais en tout cas, il y a eu des fils qui se sont touchés, très clairement.
01:39 Et ce succès donc du Racing, 23-21 à Pierre Fabre.
01:43 Voilà, on va vous rappeler les résultats de cette journée.
01:48 En début d'après-midi, il y avait la victoire de Toulon, 54-7, victoire bonifiée face à Montpellier.
01:54 La victoire donc, on vient de voir à l'instant du Racing à Castres, ça c'est l'une des principales performances, 23-21.
02:01 Auyonnax s'est incliné à domicile face à Perpignan, 14-15, succès précieux pour les Catalans qui sortent de la zone rouge.
02:09 Clairement, disposé de pot, 31-28, bonus défensif des Palois.
02:14 Et puis le stade français a souffert, mais le stade français l'a emporté face à Lyon, 22-13, victoire sans bonus, victoire sèche.
02:24 Et déplacement à zéro point pour les Lyonnais qui ont pourtant longtemps mené dans ce match.
02:31 Les principaux enseignements en termes de classement, on va y revenir.
02:35 En tout cas, Montpellier revient dans la zone rouge, 13e et Perpignan qui lui passe devant.
02:40 Mais 11 points d'écart entre le 14e et le 13e, ça c'est l'un des principaux enseignements, victoire également précieuse du Racing.
02:49 On va développer tout ça.
02:50 On accueille bien sûr vous les auditeurs au 0826-300-300, vous êtes les bienvenus.
02:55 On accueille également au cœur de la mêlée, Philippe Spanghero, Julien Thomas.
02:58 Bonsoir messieurs.
02:59 - Salut à tous.
03:01 - Bonsoir messieurs, bonsoir à toutes et à tous.
03:04 - Oui, bonsoir Julien, ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu.
03:08 - Exactement, plaisir.
03:10 - Très heureux, bonne année.
03:11 Bonne année, non je plaisante.
03:13 En tout cas, ça fait longtemps qu'on ne s'est pas parlé.
03:16 Mais c'est vrai qu'il y a des choses à dire après cette 19e journée.
03:19 Alors on va débriefer un peu plus tardivement la victoire, on va dire le carton de Toulon face à Montpellier.
03:26 Revenons quand même sur ce qui vient de se terminer.
03:29 Est-ce qu'il y a un résultat que vous voulez mettre en avant ?
03:33 Peut-être la victoire du Racing, Julien ?
03:36 - La victoire du Racing, la gestion bien sûr de Castres sur la fin de match,
03:40 mais quand même sur le score lourd et sans appel quand même aussi de Toulon,
03:44 à domicile, qui a fait un match plein.
03:47 - On y reviendra bien sûr après, mais je sais que vous avez un œil particulier sur les Montpellierains, ça c'est sûr.
03:55 Mais là sur le multi, victoire du Racing 23 à 21, première analyse Julien ?
04:00 - Il y a eu quand même un match déjà âpre,
04:04 et puis à la fois quand même une domination de cette équipe du Racing,
04:07 qui était venue quand même à la mi-temps 20 à 6,
04:10 et une seconde période qui était revenue pour ces Castres tambour battant,
04:15 qui se sont, comme le disait Alexandre, vraiment dans cette fin de match,
04:19 repassés au score à la 73e, 21 à 20,
04:24 et qu'il y a une fin de match, la gestion qui a été catastrophique,
04:27 elle a été tentée au lieu d'aller peut-être trouver la touche, faire tourner un peu le chrono,
04:32 et puis surtout à domicile, c'est des Castres en principe qui manquent pas ce cap là,
04:38 et avec l'expérience qu'ils ont, et puis là,
04:40 ils se sont fait prendre par une belle équipe du Racing qui a été dans la série négative,
04:44 et qui est allée chercher un bel exploit quand même à Castres aujourd'hui.
04:48 - Une petite stat peut-être Alexandre, vous qui avez suivi ce match,
04:52 à faire ressortir, parce que c'est vrai que ça a été un match un peu laborieux,
04:56 même s'il y a eu deux essais du Racing, il menait 20 à 6 les Franciliens à la mi-temps,
05:01 et puis ça s'est agité sur le dernier quart d'heure.
05:04 - Un match effectivement assez laborieux, il y a eu 26 pénalités dans ce match,
05:08 ce qui est quand même énorme, 13 de chaque côté,
05:12 on a eu le droit à avoir 20 mêlées, 24 touches,
05:16 ce qui montre un petit peu comment le jeu s'est déroulé,
05:20 à noter quand même, 503 mètres parcourus, ballon en main pour le Castro Olympique,
05:24 contre seulement 360 pour le Racing 92,
05:28 le CO en fait, sur les 20 dernières minutes, tu te demandes comment ils perdent ce match,
05:32 en termes de statistiques, ils sont totalement devant,
05:36 il n'y a absolument rien à dire, il y a 60% de possession en seconde période,
05:40 et pourtant ils perdent ce match les Tarnays.
05:43 - Les Tarnays, 5ème, 45 points, ils sont derrière Toulon qui est remonté à la 4ème place,
05:48 on reviendra bien sûr plus en détail sur ce classement.
05:52 Philippe Spanguero, j'aimerais vous faire réagir sur le succès de Lussap à Ollona,
05:58 15-14, c'est un match quand même où il y a eu une certaine intensité,
06:03 je l'avais qualifié match de la peur, c'est vrai, entre le 14ème qui recevait le 13ème,
06:08 d'abord on va revenir sur la performance de Perpignan en zone instant,
06:12 mais est-ce que les carottes sont cuites pour Ollona en ayant perdu face à un concurrent direct ?
06:16 - Déjà il s'était compliqué la tâche en perdant à domicile contre Montpellier,
06:21 même si Montpellier était sur une dynamique qui montrait qu'ils n'étaient plus un concurrent direct
06:25 à la lutte pour le maintien, mais malgré tout c'était un match important pour Hoyo,
06:30 et là aujourd'hui c'était en effet le match de la peur,
06:33 donc clairement pour moi c'est un tournant dans la saison pour cette équipe d'Hoyo
06:36 qui a été dans l'incapacité de tenir le score,
06:39 et puis il faut saluer encore une fois ce caractère collectif catalan,
06:42 on en parle souvent depuis le début de saison, depuis cette post-coupe du monde
06:47 où clairement on a senti ce groupe se créer,
06:50 et puis cette capacité à garder le score, à faire front,
06:54 et avec le soutien encore de ce public,
06:56 on a vu je crois plus de 500, le diffuseur disait qu'il y avait plus de 500 catalans
07:00 qui avaient fait le déplacement, donc ils ont pu compter sur leur public une nouvelle fois.
07:04 - Nous l'avons dit aussi avec Julien Vert.
07:08 - Oui, mais plus de 500 supporters,
07:12 et donc les catalans qui font un pas important en vue du maintien.
07:17 Je vous ai écouté un bout, je te signale,
07:21 puisque je vous ai fait quelques commentaires sur notre WhatsApp privé,
07:24 en me moquant allègrement de vous, particulièrement de toi Alex,
07:30 et puis ensuite je suis passé sur la fin avec le diffuseur.
07:34 - Oui, mais chacun sa façon de vivre les matchs,
07:38 et pour pouvoir en parler dans le cœur de la Mélée, il faut aussi les regarder,
07:42 on comprend très bien Philippe.
07:44 Juste quand même sur la perf de Perpignan,
07:47 peut-être qu'il y a une stat, Alexandre, que tu peux mettre en avant,
07:50 ou peut-être c'est trop tôt, et faire réagir Philippe sur la consistance des catalans
07:56 dans ces moments difficiles.
07:58 - C'est intéressant parce qu'à l'extérieur tu joues quand même un match
08:01 qui peut conditionner toute ta saison, et tu fais 90% de réussite au plaquage,
08:05 donc tu arrives avec une grande dose de sérieux.
08:08 Et tu te dirais, ok défensivement ils ont été très solides les Perpignanais,
08:14 ça a suffi à leur match, non pas du tout.
08:18 Et ils ont fait 173 passes aujourd'hui,
08:20 en plus ils n'ont pas coupé sur leur volume de jeu,
08:23 173 passes, 135 percussions, 18 coups de pied,
08:27 on est donc au-delà de 325 ballons joués,
08:32 ce qui est absolument colossal.
08:34 Globalement, de toute façon, on l'avait bien notifié en direct,
08:39 mais les statistiques le prouvent,
08:41 il y avait une classe d'écart entre Ollona et Perpignan,
08:44 preuve en est en Mélée, les Ollonaxiens 3 sur 8 en Mélée seulement.
08:48 3 ballons gardés sur 8 introductions.
08:50 Juste ce petit éclairage comptable,
08:53 ils étaient 13e avant ce match,
08:55 et c'est vous dire aussi la compacité de ce top 14,
08:58 ils sont désormais 10e avec 39 points,
09:00 à égalité avec Bayonne qui jouera ce soir contre Larochelle,
09:04 on le vivra sur Sud Radio bien sûr en intégralité,
09:06 mais surtout 39 points,
09:08 ça veut dire qu'ils sont uniquement à 6 points du 6e Larochelle,
09:12 qui joue ce soir, mais Pau aussi est à 45 points 7e,
09:17 et 8e désormais avec 45 points avant.
09:20 C'est un beau reflet de leur saison.
09:21 C'est vous dire aussi, comme c'est très serré,
09:24 on peut passer de la 13e aux abords de la qualification.
09:28 Juste Philippe peut-être sur la perf des Catalans, en quelques mots.
09:34 En quelques mots, comme on vient de le dire avec les stats,
09:37 c'est vrai que finalement ce résultat,
09:39 il est quelque part flatteur pour cette équipe d'Oyo,
09:41 puisque je le répète, dès que les Catalans ont pris la main sur ce match,
09:44 sur cet essai de Crossdale, avec une grande passivité défensive,
09:47 quand même du côté d'Oyo, c'est pour moi la grande différence
09:50 entre ces deux équipes aujourd'hui.
09:52 Cette agressivité, elle était du côté catalan,
09:54 et on n'a pas senti cette équipe d'Oyo quelque part jouer sa survie.
09:58 C'est les Catalans qui avaient plus en vie aujourd'hui, ça s'est vu.
10:01 Il y avait une classe d'écart, mais comme je le disais,
10:03 on a reçu Franck Azemay a quelque temps,
10:05 et je vais volontairement poser la question de savoir
10:07 si sur cette dynamique, ils commençaient à regarder vers le top 6
10:11 en cas de succès à Oyo.
10:13 Bien sûr, ils s'en sont défendus,
10:15 mais clairement, quand on voit la dynamique et ce que propose,
10:17 en termes de jeu, l'USAP, et à quel point ils sont solides à domicile,
10:21 c'est une équipe qui peut venir jouer la surprise jusqu'à la fin pour une qualif.
10:25 Oui, parce qu'après cette 19ème journée,
10:27 il restera 7 journées dans ce top 14, cette phase régulière.
10:31 Une équipe était sous pression aussi,
10:33 aujourd'hui c'était Clermont qui recevait Pau,
10:37 Christophe Ferreux avait mobilisé ses leaders,
10:39 William est avec nous, il nous a appelés au 0826-300-300,
10:42 salut William !
10:44 Ils ont répondu présents à les Clermontois,
10:46 et pourtant ils étaient menés à la demi-heure face aux Palois.
10:48 Oui, c'était très compliqué, grosse pression sur un club historique
10:52 qui avait besoin de basculer,
10:54 ça pouvait basculer très négativement en cas de défaite à domicile.
10:57 Match compliqué à préparer,
10:59 Christophe Ferreux avait besoin,
11:01 surtout au niveau managérial, de tenter quelque chose.
11:04 Apparemment, il a énormément responsabilisé les joueurs.
11:07 Ça a fonctionné, c'est un match avec beaucoup de points,
11:09 et régulièrement cette équipe de Clermont perdait les matchs,
11:12 justement, il y avait beaucoup de points marqués.
11:14 Et donc là, une victoire qui était importante.
11:17 C'est une équipe de Pau qui est toujours aussi compliquée
11:19 à gérer, aussi bien au Hamon qu'à l'extérieur.
11:22 Est-ce que Julien, Thomas, tu veux réagir sur cette performance ?
11:27 Est-ce que Pau, se payant à la fin sur un bonus défensif,
11:31 ça reflétait la physionomie du match ?
11:35 Ça reflète totalement la physionomie du match,
11:38 mais c'est surtout quand même des Pau qui, à chaque fois,
11:41 vont justement se déplacer à l'ASM.
11:44 C'est un match spectaculaire,
11:46 c'est un match avec 4 essais partout,
11:48 et c'est surtout des Pau qui tentent le batout à fond.
11:52 Et ils ont été pas loin de surprendre ces Clermontois
11:55 dans le doute à domicile.
11:57 Heureusement pour cette équipe de l'ASM,
11:59 et comptablement que ça leur a permis, avec cette victoire,
12:01 de rester vraiment dans l'espoir du top 6, bien sûr,
12:06 mais c'est quand même une équipe paloise
12:08 qui montre un visage, autant à l'extérieur comme à domicile,
12:11 très intéressant.
12:12 Pau, 7ème à l'heure où on se parle, 45 points,
12:15 comme Larochelle, comme Castres.
12:17 Larochelle, 6ème, Castres, 5ème, et comme Bordeaux-Bègle.
12:20 Voilà en gros la version comptable.
12:24 Clermont, 9ème, 42 points.
12:26 Une stat peut-être, Alex, à faire sortir sur ce match ?
12:29 Sur le match Clermont-Pau,
12:31 il y a quelque chose qui m'avait intéressé tout à l'heure
12:34 quand je l'avais suivi,
12:36 c'est que cette première période
12:38 qui me semblait à l'avantage de la section paloise,
12:41 rapidement ils ont commencé à faire des fautes.
12:43 Ils ont totalisé 11 fautes aujourd'hui,
12:46 et c'est peut-être d'ailleurs ce qui permet aujourd'hui
12:48 à Clermont de s'imposer.
12:49 Seulement 7 fautes dans un match qui a été assez heurté,
12:51 assez tendu.
12:53 Au final, il y a seulement 7 fautes du côté de l'ASM,
12:56 ce qui est important.
12:57 Et on avait entendu aussi qu'il y avait cette semaine
13:00 et les semaines précédentes, des discussions,
13:02 des réunions, même avec beaucoup de caractères,
13:05 notamment Benjamin Drameen Ordapieta
13:07 qui a levé la voix.
13:09 Ça a été tendu au sein du club Auvergnat.
13:12 Et bien 90% de réussite au placage,
13:15 c'est aussi intéressant parce qu'on sent que
13:17 les Clermontois, sans être fantastiques,
13:19 ont fait corps face à cette équipe de Pau
13:21 qui était dangereuse.
13:23 Et ce qui est intéressant aussi, c'est cette banderole
13:25 qu'on a vue des supporters qui disaient
13:27 que la Yellow Army était au soutien des joueurs.
13:29 C'est à l'image du match.
13:31 - Mais c'est plutôt sympa aussi de voir quand même
13:34 quand il y a une unité comme ça,
13:36 parce qu'on a tendance à souligner les moments
13:38 un peu de tension ou de crise.
13:39 Il faut aussi souligner les moments d'union
13:41 et de ferveur quand ça sourit pour ce club de Clermont.
13:46 Allez, on va se retrouver dans un instant.
13:47 Merci William d'avoir appelé au 0826-300-300.
13:50 T'es toujours le bienvenu sur l'antenne de Sud Radio
13:52 pour parler rugby.
13:53 On va parler, et ça va faire plaisir à Julien,
13:55 on va parler de Toulon dans un instant.
13:57 Toulon face à Montpellier, 54 à 7,
14:00 c'était le score fleuve de l'après-midi
14:02 en ouverture de la journée.
14:03 On en parle tout de suite sur Sud Radio.
14:05 À tout de suite.
14:06 - Sud Radio, au cœur de la mêlée, François Trillon.
14:10 - Au cœur de la mêlée, avec toute la team Sud Radio.
14:14 Philippe Spanguero, Julien Thomas, Alexandre Priam,
14:16 Quentin Cabanis, tout le monde est là, bien sûr, vous aussi.
14:19 0826-300-300 et également sur les réseaux
14:23 le hashtag #SudRadioRugby.
14:25 Vous êtes les bienvenus.
14:26 Clément est là pour animer la communauté Sud Radio.
14:29 D'ailleurs, on vous félicite parce que vous êtes 900 000
14:31 à nous suivre sur la chaîne YouTube de Sud Radio.
14:34 C'est énorme.
14:35 - Merci beaucoup.
14:36 - C'est énorme, effectivement.
14:37 Et puis on salue également les Lyonnais,
14:38 même s'ils ont perdu aujourd'hui,
14:40 mais les auditeurs lyonnais,
14:41 puisque vous pouvez nous suivre sur Sud Radio au 105.8.
14:44 On accueille également Aubin Huébert,
14:47 qui est avec nous parce qu'on va parler de Toulon
14:49 et on sait que dès qu'on parle de Toulon,
14:51 lui, l'ancien numéro 9 du RCT,
14:54 il a forcément un œil particulier,
14:57 un œil acéré.
14:58 Et on est content de l'avoir avec nous.
15:00 Salut, Aubin.
15:01 - Bonsoir à tout le monde.
15:02 - Est-ce qu'il n'y a pas trop d'anciens numéro 9 autour de la table ?
15:06 Julien Thomas, Aubin Huébert.
15:08 Ça peut peut-être déborder en timing.
15:12 - François, on a toujours besoin de numéro 9.
15:15 Nous, les Dominique Blé, on a toujours besoin des avantes.
15:18 Donc voilà, c'est indétournable.
15:21 - Bon, 54 à 7.
15:23 On va donner la parole d'abord à Aubin.
15:27 Avant de faire agir Julien et bien sûr toute l'équipe.
15:30 54 à 7, on parlait d'un Toulon moribond,
15:33 on parlait d'une éventuelle crise.
15:34 Là, on a vu quand même une équipe qui s'est réveillée.
15:37 Parce qu'au départ, les dix premières minutes,
15:39 les Montpellierains étaient là.
15:41 Et puis finalement, il y a eu un peu une rébellion toulonnaise.
15:44 C'est comme ça que tu l'as perçue, toi, Aubin ?
15:46 - Oui, je pense que surtout aussi,
15:48 ils avaient besoin, devant leur public à Mayol,
15:52 devant le peuple toulonnais,
15:54 de rendre une copie plutôt parfaite.
15:56 Et bon, c'est vrai qu'ils ne s'attendaient pas
15:59 certainement à marquer 8 essais aux Montpellierains
16:01 et de leur mettre une belle branlée de 54 points.
16:04 En tout cas, ce que sur certains,
16:06 sur le début de match, comme vous le disiez,
16:09 simplement, je pense qu'ils se sont appuyés
16:11 surtout sur la belle défense, une bonne défense.
16:14 Parce que les assauts des Montpellierains
16:17 en début de match étaient coriaces.
16:19 Et ils ont réussi à les repousser.
16:21 Et à chaque fois qu'ils sont allés par contre dans le camp,
16:24 Montpellier a concrétisé.
16:26 Donc, avant tout, je pense que leur victoire
16:28 a été construite sur une grosse détermination défensive
16:31 et une implication totale dans les rucks.
16:33 Parce que, bon, je pense qu'avant tout,
16:35 le rugby reste un sport de combat.
16:37 - Oui. Julien, tu partages l'analyse d'Aubin.
16:40 C'est vrai que ça s'est joué d'abord sur les valeurs,
16:42 les fameuses 3C ?
16:44 - Ah, tout à fait. Salut, Aubin.
16:46 C'est quand même une équipe de Toulon
16:49 qui a été remarquable, notamment sur Vite-Devant,
16:51 qui a été dominatrice sur le MHR.
16:54 Et c'est là que ça commence le rugby, bien sûr.
16:56 Mais dans cette zone de rucks,
16:58 dans ce match, elle a été notamment primordiale.
17:01 - Incroyable.
17:02 - Incroyable. Il y a eu quand même des situations montpellieraines
17:05 qui ont fait déjouer.
17:07 Même Villières venait...
17:09 Gabin Villières, Lélié Toulonnet,
17:11 venait gratter des ballons,
17:13 notamment deux en première mi-temps.
17:15 On a vu aussi une défense inversée
17:17 et montée fort côté Toulonnet,
17:19 qui a été plutôt efficace et imperméable.
17:21 Et ça, ça a permis surtout de tamponner
17:24 les attaques montpellieraines ou de les faire déjouer.
17:27 J'ai trouvé quand même un Toulon aujourd'hui
17:29 qui était quasi sur un match parfait.
17:31 Au-delà du score, bien sûr, qui est 54 à 7,
17:34 8 et 6, mais c'est quand même un match play.
17:37 Dans le fait qu'elle a construit déjà offensivement
17:40 et avec du réalisme, comparé à d'autres matchs,
17:42 mais surtout dans ces zones des avants
17:44 où elle a été dominatrice totalement.
17:46 - C'est intéressant ce que tu dis, Julien.
17:48 Parce qu'on a mentionné plusieurs fois
17:50 un joueur durant la rencontre, c'est Brian Alain Huizé.
17:53 Il a touché 23 ballons aujourd'hui.
17:56 Il a été monumental en attaque, en défense.
18:00 Il fait aussi 10 plaquages.
18:02 Il a fait partie des grands hommes
18:04 de cette rencontre, Brian Alain Huizé.
18:07 - Je voulais faire réagir Philippe Spanguero
18:09 parce que c'est vrai qu'on sentait ce sentiment d'urgence
18:11 du côté de Mayol et de La Rade.
18:14 Mais il y a aussi le retour d'Olivon.
18:16 On a vu Esteban Abadie,
18:18 les joueurs qui ont été marquants.
18:20 C'est vrai qu'on parlait du gabarit du deuxième ligne
18:23 au nom imprononçable, mais qui est toujours aussi impactant.
18:26 Philippe, c'est vrai qu'en termes de leadership,
18:29 on a senti aussi que ces joueurs-là
18:31 ont joué un rôle important.
18:33 - Oui, on a vu l'impact et le retour particulièrement
18:35 de Charles Olivon.
18:37 Esteban Abadie aussi qui a pris une place importante
18:39 dans ce groupe.
18:40 Et Toulon avait vraiment besoin de ce match référence
18:43 parce que pour moi, c'est le match référence
18:45 de cette saison, dans le contenu, comme vient de le dire Julien.
18:48 Et puis au-delà de ça, on sait que c'est un club
18:50 vraiment particulier.
18:51 Et on sentait se déliter un peu cette relation
18:54 qu'avait hyper bien construite Pierre Mignogny
18:56 avec les supporters en début de saison.
18:58 Il a mis beaucoup d'énergie, Pierre, dans sa communication
19:01 pour être le lien entre le club et les supporters.
19:04 On sait qu'il y a toujours beaucoup de tensions
19:06 ces dernières années.
19:07 Et là, ça s'était cristallisé ces dernières semaines.
19:10 Et je regardais le plan comptable, mais si Toulon
19:12 était passé à côté aujourd'hui,
19:14 il aurait entré dans une spirale très négative
19:16 où ça allait être compliqué de raccrocher le top 6.
19:18 Et là, sur un match, il s'installe bien dans le top 6
19:21 en s'enlevant un peu les maux de tête des dernières semaines.
19:24 Et c'était vraiment un match important aujourd'hui pour eux.
19:26 Aubin, décrypte-nous quand même le Dallas-Toulonais.
19:30 Bon, oui, il y a eu une mauvaise période.
19:32 Mais c'est vrai qu'on a l'impression que c'est toujours.
19:35 Alors que quand même, il y a un président propriétaire
19:38 mécène qui a mis énormément d'argent
19:40 pour essayer de relancer ce RCT.
19:42 On a l'impression que ça ne va pas.
19:44 C'est toujours un peu Toulon.
19:47 Moi, je vais toujours comparer Toulon à l'OM.
19:51 C'est un peu pareil.
19:53 Dans l'état d'esprit, que ce soit les supporters,
19:55 que ce soit un petit peu tout l'environnement autour,
19:58 il y a beaucoup de ferveur, beaucoup de passion.
20:00 Et comme dans toute passion, à un moment donné,
20:02 on est un peu dans l'extrême.
20:04 Et c'est vrai que...
20:06 Donc ce soir, Toulon joue le titre.
20:08 Oui, mais à tout moment, bien sûr.
20:11 Puis Toulon est capable, a moyen de jouer le titre.
20:16 Après, il faut réaliser la performance qu'ils ont réalisée ce soir,
20:21 en fait cet après-midi.
20:22 Je crois que Pierre Mignoni travaille dur
20:26 à Véson-le-Sable depuis deux ans, trois ans.
20:28 Donc voilà, après, rien ne se fait en cinq minutes ou en six mois.
20:33 C'est vrai que le club est en reconstruction.
20:37 Après, pas mal de changements de managers.
20:41 Donc là, Pierre, ça fait maintenant deux ans qu'il est à la tête
20:44 et qu'il est en train de mettre pas mal de choses en place.
20:46 Et ça demande du temps.
20:48 Et puis bon, il y a eu ce Coupe du Monde au milieu
20:51 où il y a eu pas mal d'interrationnaux dans tous les clubs, bien sûr.
20:54 Mais là aussi, la blessure de Baptiste Seren n'a pas été une bonne chose.
21:01 Et là, on le voit encore, il rentre.
21:03 Ça fonctionne un peu mieux.
21:05 C'est quand même un joueur d'exception et qui amène beaucoup à ce groupe.
21:08 Et c'est un des leaders de Pierre avec Charles Olivon, Abadi, bien sûr, et tant d'autres.
21:13 Mais en tout cas, quand tout le monde joue à ce niveau-là et met l'intensité,
21:17 je pense qu'il peut prétendre aller chercher quelque chose.
21:20 - Ça dépend.
21:23 Question sur un numéro neuf.
21:24 Au numéro neuf, Julien Thomas.
21:26 C'est vrai que le retour de...
21:28 Il est rentré plus tôt que prévu peut-être,
21:29 parce que je crois que l'Écossais s'est blessé.
21:32 Et donc, c'est vrai qu'on a vu tout de suite son emprise à Baptiste sur le groupe.
21:39 - Totalement.
21:40 On en parlait justement à sa rentrée prématurée dans ce match par Benoît,
21:44 l'Écossais qui s'était blessé.
21:46 Et ça pouvait être le tournant du match.
21:48 Et honnêtement, ça l'a été du fait que Baptiste Seren, dans cet effectif,
21:52 il y a le RCT quand il est là et quand il n'est pas là.
21:56 Il a une leadership naturelle sur le terrain, une gestion du jeu,
21:59 une emprise sur les mecs, psychologique aussi.
22:02 Et je trouve que c'est encore un RCT qui avait franchi un palier dans ce match,
22:08 au-dessus quand il était rentré justement dans ce match.
22:10 - Petit tour de table.
22:11 Le meilleur est à venir ou pas pour Toulon.
22:13 Philippe, tu les vois aller où ?
22:16 - Je les vois se qualifier.
22:17 Je les vois jouer des phases finales.
22:20 Alors, peut-être une demi.
22:22 Je ne les vois pas aller plus loin quand même.
22:25 Mais je les vois se qualifier.
22:27 Je trouve que c'était un match important au bon moment.
22:30 - Aubin, comment tu vois la fin de saison ?
22:32 C'est cette dernière journée et peut-être plus pour les Toulonais.
22:35 - Oui, bien sûr.
22:36 Moi, je reste persuadé qu'ils vont se qualifier.
22:38 Et toujours, parce que c'est quand même une bête un peu blessée.
22:42 Comme toute bête un peu blessée, quand ça rentre dans le dernier carré,
22:46 il faut se les peler.
22:48 Et Toulon, il va falloir se les peler quand même.
22:50 - Toulon, qualifiés ou pas, Alex, en un mot ?
22:53 - Non, je ne les vois pas se qualifier.
22:56 Je pense que les Toulonais vont aller à Bayonne, recevoir Toulouse,
22:58 aller à La Rochelle, recevoir Lyon, aller à Ollonnais,
23:01 recevoir Clermont et aller à Paris.
23:03 Je pense que ce sera trop court.
23:04 - Julien Thomas ?
23:06 - Dans le barragitte, honnêtement.
23:08 Mais attention, parce que la spirale positive,
23:10 s'ils l'ont déjà présent, ça peut être dur pour eux
23:13 de les convaincre et de gagner contre eux.
23:16 - Ils avaient fini fort, on s'en souvient, la saison dernière,
23:19 après une remontada assez incroyable,
23:22 qui n'avait pas été suffisante, je crois.
23:24 - Vous faites exprès avec "remontada", là, c'est pas possible.
23:26 - Remontez, si vous voulez.
23:28 Attention, ne soyez pas impertinents.
23:31 19h28, on remercie Aubin, Weber, d'avoir été avec nous.
23:35 Bien sûr, on parle de Prod2 et de Grenoble.
23:37 - Et bravo pour ce que vous faites avec le FCG.
23:39 - Merci, merci les gars.
23:41 - Salut Aubin, merci d'avoir été avec nous en direct sur Sud Radio.
23:44 Dans un instant, on va parler aussi de l'équipe de France,
23:48 de l'actualité, avec un invité exceptionnel,
23:51 Sylvain Marconnet, qui sera avec nous,
23:52 dans Saint-Pilier International, djikins de France.
23:54 A tout de suite.
23:55 - Sud Radio, au cœur de la mêlée, François Trio.
23:59 - Avec vous, les passionnés de rugby des éditeurs Sud Radio,
24:02 0826-300-300, et on est heureux d'accueillir sur Sud Radio,
24:07 Sylvain Marconnet, qui est avec nous en direct.
24:09 Salut Sylvain.
24:10 - Salut François.
24:11 - Merci d'être avec nous.
24:13 Philippe Spongero est autour de la table,
24:15 Julien Thomas également, Alexandre Priam, bien sûr,
24:18 Quentin Cabanis est là également.
24:20 Bref, toute l'équipe est réunie pour accueillir
24:23 le pilier le plus capé, on est d'accord ?
24:27 Tu es encore le pilier le plus capé du rugby français ?
24:30 - Je ne crois pas.
24:32 Je crois que je me suis fait doubler par Nicolas Masse,
24:34 mais peu importe.
24:35 - Ah ouais, peut-être.
24:36 - 87 Nicolas Masse.
24:37 - 87 et Sylvain 84.
24:40 Voilà, mais c'est quand même assez énorme.
24:44 En plus, il y a eu des blessures, Sylvain.
24:47 Ça peut arriver, on n'a pas non plus toutes les stats en tête.
24:50 Je rappelle quand même que...
24:53 Bref, je n'ai pas rappelé mon palmarès au qui je suis.
24:57 - C'est vrai, ça fait longtemps.
24:59 - Bon, Sylvain, 19e journée du Top 14,
25:01 est-ce que tu la suis toi aujourd'hui ?
25:03 Ça fait quoi, une dizaine d'années que tu as arrêté de jouer ta carrière ?
25:06 C'est arrêté à Biarritz.
25:08 Est-ce que tu suis comme ça assidûment le Top 14
25:11 ou au contraire tu as pris un peu de distance ?
25:14 - Non, j'ai pris un peu de distance.
25:16 Je suis bien évidemment les résultats,
25:19 mais c'est vrai que je suis ça de loin.
25:22 J'habite le Pays-Bas, c'est vrai que j'habite une fabuleuse région.
25:26 Et une journée comme aujourd'hui,
25:28 je passe plus de temps dehors que devant la télé.
25:32 - Bon, voilà, mais tu sais que tu peux écouter la radio,
25:34 l'appli Sud Radio sur ton smartphone,
25:36 comme ça quand tu fais des travaux ou des randos,
25:39 tu peux nous écouter et on suit le multi.
25:42 C'est une suggestion pour tes week-ends suivants.
25:45 - Merci beaucoup, j'ai pas envie.
25:47 - Sylvain, tu as passé l'essentiel de ta carrière professionnelle
25:52 au Stade français de 1997 à 2010,
25:55 puis ensuite au Biarritz Olympique.
25:57 Quel est l'équipe dont tu regardes le résultat en premier ?
26:01 - Alors tout d'abord, bien évidemment, le Stade français.
26:05 Quand on passe autant de temps dans un club,
26:07 c'est le club qui m'a marqué à travers son président,
26:10 les différents entraîneurs et puis surtout mes coéquipiers.
26:14 Donc forcément, je serai toujours étampillé stadiste,
26:18 mais je suis également, bien évidemment,
26:21 les résultats du Biarritz Olympique
26:24 et également de Grenoble, où j'ai débuté.
26:27 - Oui, Grenoble qui est donc en Pro D2,
26:30 la Pro D2 c'est sur Sud Radio.
26:32 On en parlera d'ailleurs dès vendredi prochain,
26:34 puisqu'il y avait un week-end de coupure, Alexandre.
26:37 On va juste quand même parler avec toi et aborder le 15 de France,
26:41 parce que cette semaine, il y a encore eu
26:44 une conférence de presse de Fabien Galtier.
26:47 Mais juste sur le bilan du tournoi, qu'est-ce que tu en as pensé ?
26:50 Parce que j'imagine quand même que tu suis l'équipe de France.
26:53 Quand on a joué 84 fois, on est piqué au maillot bleu.
26:57 - Oui, bien évidemment. Et puis je les ai supportés.
27:01 J'étais dans les stades pour la plupart des matchs.
27:04 Comme tout le monde, un début de tournoi,
27:07 bien évidemment, extrêmement frustrant.
27:10 Pas forcément surpris,
27:13 parce que j'ai trouvé que le revers qu'on a subi en Coupe du Monde,
27:18 on n'a pas forcément reparlé.
27:21 On s'est réfugiés derrière l'arbitre.
27:24 Rapidement, on a dit que Fabien Galtier était l'homme de la situation.
27:29 Donc j'ai l'impression qu'on a un peu occulté cet échec-là.
27:33 Et on est rentré dans ce tournoi avec des mondialistes
27:38 qui sont pour moi, pour la plupart, sur les rotules.
27:42 Parce qu'entre l'échec et le fait d'enchaîner une Coupe du Monde,
27:47 un tournoi des 6 nations, c'était compliqué et physiquement et mentalement.
27:51 Et puis finalement, quand Fabien a fait rentrer du sang-frais,
27:55 on s'est rendu compte qu'il y avait peut-être du potentiel.
27:58 À ce niveau-là, je suis surpris des choix de Fabien Galtier en début de tournoi.
28:03 De repartir entre guillemets avec les mondialistes,
28:07 parce qu'on se doutait de la difficulté mentale et physique d'enchaîner les échéances.
28:14 C'était son choix.
28:16 Et puis finalement, il a un peu retourné sa veste durant le tournoi.
28:20 Et puis on l'a mieux fini avec des jeunes joueurs qu'on a découverts.
28:26 Je crois qu'on a vraiment un potentiel de dingue en France.
28:30 On a vu l'aperçu de quelques-uns des talents
28:34 qui pourraient éventuellement être de l'aventure 2027.
28:38 Et voilà, on a fini avec beaucoup plus de panache
28:42 et surtout sur un dernier match extraordinaire en termes de résultats,
28:46 de suspense et d'un certain nombre de choses.
28:49 Il y a beaucoup de choses dans cette réponse, on va y revenir.
28:52 Mais Alexandre, je suis sûr que tu as envie de rebondir.
28:54 Oui, je veux rebondir.
28:56 Fabien Galtier, c'est vrai qu'on s'est tous un peu posé la question
28:59 de pourquoi il n'a pas renouvelé les joueurs avant le tournoi.
29:05 Et en fait, il y a plein d'explications à ça.
29:08 Déjà, lui, il estime que le staff avait fait le travail
29:12 de post-traumatique de cette Coupe du Monde,
29:17 ce que les joueurs n'avaient pas fait.
29:19 On va dire de deuil.
29:20 De deuil sportif.
29:22 Je ne savais pas trop comment le tourner, mais effectivement,
29:25 deuil sportif, c'est intéressant parce qu'il y a une scène
29:28 qui a été symbolique dans ce début de tournoi.
29:32 Avant le match face à l'Irlande, les Bleus sont dans une salle
29:36 de réunion et Fabien Galtier et le staff montrent quelques images
29:39 de France et Afrique du Sud en leur disant, voilà ce qui s'est passé
29:43 et on doit rebondir après ça.
29:46 Et donc, voilà, ça s'est déroulé ainsi.
29:49 Puis, six semaines après, il y a le Pays de Galles, France,
29:52 en l'occurrence, et il y a Thomas Ramos qui vient parler
29:55 à Fabien Galtier et qui lui dit, tu sais, cette image-là,
30:00 elle m'a fait mal.
30:02 Elle m'a fait mal.
30:03 Et ça, c'est quand il nous a montré ça, ça nous a fait mal.
30:06 Voilà, c'est intéressant parce qu'on se rend compte que du coup,
30:09 les joueurs n'avaient pas digéré cette Coupe du Monde.
30:11 Alors, on se dit oui, mais on savait déjà qu'il y avait des blessés,
30:14 qu'il y avait des méformes.
30:15 Mais pourquoi alors il n'a pas fait, il n'a pas tout de suite
30:18 mis les jeunes ?
30:19 Eh bien, il a donné un élément d'explication sur ces cadres,
30:24 qui avaient toujours, toujours le bon ticket pour commencer
30:28 le tournoi destination.
30:29 Écoutez Fabien Galtier.
30:30 Pour revenir à la composition de l'équipe de départ,
30:32 avec tous ces forfaits et toutes ces absences,
30:34 comment expliquer à des joueurs qui font un match exceptionnel
30:37 face à l'Afrique du Sud, qu'on perd pour des raisons
30:41 qui sont à la fois rugbystiques, mais qui sont aussi
30:44 des décisions arbitrales, des décisions qui n'ont pas toujours
30:47 été à notre faveur, voire parfois à notre défaveur,
30:50 comment expliquer à ces joueurs-là qu'ils ont perdu leur place,
30:52 alors qu'ils ont fait peut-être, de ce mandat précédent,
30:55 un des plus grands matchs que l'équipe de France ait pu sortir
30:59 durant ces quatre ans.
31:01 On va faire réagir Sylvain Marconnet, qui est notre invité
31:04 exceptionnel jusqu'à 20h, mais d'abord peut-être Julien Thomas
31:10 sur cet extrait qu'on a entendu de Fabien Galtier,
31:14 qui était en conférence de presse mercredi, débrief du tournoi.
31:17 Oui, c'est du Fabien Galtier, c'est-à-dire que je ne sais pas
31:21 si ce n'est pas lui qui n'a pas digéré ce quart de finale,
31:25 pour remettre et accentuer à ces joueurs, alors qu'ils sont
31:30 en club et qu'ils sont en championnat, qu'ils ont la tête un peu plus
31:33 peut-être à autre chose et qu'ils reviennent avec plus de fraîcheur.
31:36 Je ne sais pas si ce n'est pas lui, finalement, qui se martèle
31:40 cet échec. Après, par contre, ce qui est vrai, et Sylvain a raison,
31:45 c'est que, par contre, il y avait un 15 titulaire avec moins
31:50 de fraîcheur, avec des joueurs qui avaient quand même du temps de jeu
31:53 dans les pattes, que ce soit en club ou la suite, bien sûr,
31:57 de la post-Coupe du Monde, et qui étaient vraiment sur les rotules.
32:02 On a vu cette fraîcheur arriver et quand on connaît un peu
32:05 Fabien Galtier, c'est qu'à un moment donné, il veut une osnature
32:08 de leader et d'expérience, bien sûr, par rapport à son système
32:14 de jeu et surtout de leadership sur le terrain, mais il s'est rendu
32:17 compte qu'à un moment donné, il allait redistribuer les cartes,
32:19 il n'avait plus le choix et c'est là où ça a mené une vérité
32:22 de fraîcheur et notamment ce qu'on a vu avec le Garreg, par exemple,
32:26 à la Melee. - Philippe, convaincu par les explications de ce début
32:31 de tournoi qu'a donné Fabien en milieu de semaine ?
32:34 - Pas complètement, il est surprenant, Fabien, parce qu'honnêtement,
32:37 on a beaucoup décortiqué sa com' de début de tournoi.
32:42 J'ai été le premier à trouver vraiment intéressant son évolution
32:45 dans la com' au fil du tournoi. Il y avait moins de langue de bois,
32:48 des mots plus simples, on sentait qu'il était moins torturé,
32:51 beaucoup plus cash et ça a fait beaucoup de bien, en même temps
32:54 que la dynamique retrouvée sportive du 15 de France.
32:57 J'ai trouvé son bilan et sa com' un peu raté. Il avait été le premier
33:02 à occulter le sujet de l'arbitrage après ce quart de finale,
33:05 parce qu'il y avait tellement d'autres choses à dire,
33:08 que là, il revenir à froid, je n'ai pas trouvé ça très pertinent.
33:11 Ce que j'ai trouvé très cohérent, c'est son explication autour du fait
33:15 de dire "comment voulez-vous expliquer que des joueurs qui ont quand même
33:17 fait un grand match, parce que c'est le cas, même si on a perdu ce quart de finale,
33:21 se sentent sanctionnés en recommençant pas ce tournoi, ça c'est cohérent.
33:26 Mais il a réappuyé sur sa certitude de dire que grosso modo,
33:31 l'ossature qu'il avait là irait en 2027 et ça on en a assez parlé.
33:35 Je trouve que c'est une erreur parce qu'on a reçu Laurent Semperé
33:38 avant le tournoi, on a parlé aussi de cette nouvelle façon de...
33:41 Il renouvelle des promesses qu'il ne peut pas tenir.
33:43 - Moi je suis quasi persuadé que 80% du groupe qui a joué ce tournoi
33:51 ne sera pas à la Coupe du Monde en 2027 et c'est tant mieux !
33:53 Parce que trois ans c'est très long !
33:55 - Oui c'est très long et Sylvain a bien placé pour le savoir.
33:58 Qu'est-ce que toi tu en penses ?
34:00 D'abord tu connais bien Fabien parce que tu as joué avec lui
34:03 et ça a été ton entraîneur au Stade Français.
34:06 Et ensuite tu l'écoutes et tu l'observes depuis qu'il est à la tête de l'équipe de France.
34:12 - Oui, moi j'en ai plein le "hum" de sa communication.
34:18 J'ai beaucoup de respect pour Fabien qui a été un coéquipier extraordinaire.
34:23 Il m'a entraîné également, c'est un entraîneur,
34:26 certainement l'un des plus grands entraîneurs du rugby français.
34:30 Mais bon, il faut qu'il arrête de nous prendre pour des caves
34:35 parce qu'il nous balade Fabien.
34:40 Sa communication en a fait un atout pour la Coupe du Monde.
34:46 Malheureusement il s'est gaufré.
34:48 Je trouve qu'il y a eu assez peu d'explications.
34:50 Revenir sur l'arbitrage quatre mois après c'est un peu juste.
34:54 Je trouve aussi la Fédération un peu responsable
34:58 de ne pas avoir fait d'analyse de cet échec de la Coupe du Monde
35:06 parce que finalement on s'est vite réfugié derrière ces fautes d'arbitrage.
35:12 Mais il ne faut pas oublier que ce quart final on peut néanmoins le tuer
35:15 et qu'on n'a pas su le tuer.
35:17 Après je trouve que c'est tout à son honneur de renouveler la confiance
35:20 au groupe qui a fait ce match et de dire "les gars, je ne vous oublie pas
35:25 et je ne vous enterre pas".
35:27 Et puis après il a évolué ce match après l'Ecosse
35:30 où il nous dit que c'est l'un des plus beaux matchs qu'il ait vu.
35:33 J'étais en Ecosse, je suis le 15 de France,
35:37 c'est loin d'être le plus beau match que j'ai vu.
35:40 Donc il faut qu'il se méfie avec sa communication
35:43 et je suis assez d'accord avec Philippe.
35:45 Derrière il a utilisé des mots plus simples.
35:47 Ça a été son atout durant son premier mandat.
35:52 Il faut faire attention avec ça
35:54 parce que les gens sont devenus exigeants avec ce 15 de France.
35:58 Il y a beaucoup de connaisseurs du rugby
36:02 et il faut arrêter d'amuser les gens.
36:05 Philippe Smanghero.
36:06 Je voulais revenir sur ce que disait Sylvain.
36:09 Je trouve ça très juste.
36:10 En fait, ce qui est surprenant aussi dans l'analyse de fin de tournoi,
36:14 c'est cette surprise de Fabien
36:16 qui avait l'air de découvrir à quel point les joueurs avaient été marqués.
36:20 Les joueurs se sont réfugiés dans le top 14 en revenant.
36:23 Ils ont fait la méthode Coué.
36:25 Ils se sont dit "on revient dans notre quotidien, dans notre routine"
36:28 pensant que ça pouvait s'évacuer comme ça.
36:31 On s'est rendu compte de l'extérieur pour la plupart des observateurs
36:35 que ce n'était pas forcément le cas.
36:37 On voyait les comportements, le niveau de ces joueurs-là.
36:40 On sentait qu'il y avait quelque chose qui n'était pas évacué.
36:42 Et moi, je suis d'accord avec Sylvain.
36:44 Je pense que le rugby français et la fédération
36:46 auraient dû faire des états généraux du rugby
36:48 parce que les moyens qui ont été mis à la disposition du 15 de France,
36:51 notamment par le rugby pro, ont été colossaux.
36:54 Je trouve que ça aurait été bien de mettre tout le monde autour de la table.
36:57 D'abord, de laisser les joueurs s'exprimer juste à chaud
37:00 et de demander au club professionnel, au manager du rugby pro
37:03 de donner aussi leur avis.
37:05 On aurait pu en tenir compte ou pas.
37:07 Mais ils ont été partie prenante de tout ça
37:09 parce que le rugby pro a fait beaucoup d'efforts
37:11 pour mettre tous les moyens à dispo du 15 de France.
37:14 Et en fait, on a loupé le coche là.
37:17 Ça aurait été un vrai moyen et une occasion de se réunir tous
37:21 et de libérer la parole.
37:23 Et ça n'a pas été fait.
37:25 Ça n'a pas été fait.
37:27 - Fabien, toi, au-delà de la communication,
37:31 sur le contenu, sur le management du groupe,
37:34 le fait qu'ils disent qu'ils s'appuient sur l'équipe
37:37 qui a fait un très grand match contre l'Afrique du Sud,
37:41 est-ce qu'il n'aurait pas pu justifier de renouveler
37:44 en expliquant à ses cadres, je ne vous oublie pas,
37:47 mais je pense que vous avez peut-être besoin de vous reposer
37:50 et moi je vais régénérer aussi pour apporter
37:53 et faire démarrer un nouveau cycle.
37:56 - Oui, mais l'exigence justement du public, des journalistes et autres,
38:02 je pense qu'ils ne voulaient pas passer à côté,
38:04 même après cette Coupe du Monde perdue face au Sudaf,
38:09 et passer vraiment totalement à côté d'un tournoi.
38:13 Donc ils voulaient garder quand même une stature
38:15 en sachant qu'il y avait des blessés comme Romain Tamac,
38:18 qu'il n'y avait pas Dupont,
38:19 qu'il y avait quand même des leaders majeurs et importants de ce 15
38:22 qui n'étaient pas là.
38:24 Il fallait laisser le leadership,
38:26 même si c'est des joueurs qui étaient très sollicités.
38:29 Après, on en avait discuté dans les émissions Sud Radio justement,
38:33 est-ce que c'était peut-être le laboratoire,
38:35 ce tournoi d'estimation pour l'équipe de France ?
38:37 Est-ce que c'était à mettre justement ?
38:39 Alors à l'arrivée finalement, au milieu du tournoi,
38:42 il fallait mettre de la fraîcheur plus que de l'expérience
38:45 et ça a payé parce qu'il finit second.
38:48 - Il finit Dupont également.
38:50 - Vas-y, vas-y Sylvain.
38:52 - Non, moi je suis surpris de la gestion du cas Dupont,
38:57 qui est certainement le meilleur joueur au monde,
39:00 qui est notre plus bel ambassadeur.
39:03 Comment on peut s'en passer ?
39:05 Qu'on lui autorise qu'il ait l'opportunité de faire les JO
39:12 avec le rugby à 7, je trouve ça génial pour la discipline,
39:15 pour l'exposition, ça va renaît.
39:17 Mais je trouve qu'on est en train de faire d'Antoine
39:21 un peu le Mbappé du rugby, un peu une diva.
39:25 Je le connais pas personnellement, tout le monde me dit
39:27 c'est un garçon très sain, tout ça.
39:29 Mais je trouve qu'on marginalise un peu le garçon,
39:33 on en fait une tête de gondole qu'on utilise un peu de partout.
39:37 Et je pense que sa place sur ce tournoi,
39:39 c'était avec le 15 de France.
39:42 Et je suis sûr qu'il y avait possibilité
39:44 de trouver des arrangements pour qu'il puisse faire les deux compétitions.
39:48 J'ouvre une parenthèse qui peut être large.
39:55 C'est clair, après on a l'impression,
39:59 et ça peut-être que Philippe ou Julien peuvent le confirmer,
40:03 on a l'impression aussi qu'il y a eu une sorte de gestion
40:06 entre le club, la fédération et les voeux du joueur
40:09 pour arranger le mieux le calendrier
40:11 et notamment faire que Toulouse ne soit pas larguée
40:14 après la période des doublons.
40:16 Et c'est ce qui s'est passé quand le week-end du France-Irlande,
40:20 Dupont a traversé le terrain face à Bayonne.
40:23 Il a aussi laissé un Toulouse en très bonne santé.
40:26 Et Toulouse est aux avant-postes à la sortie du tournoi.
40:29 Et ça c'était, je pense, capital.
40:31 Je ne sais pas ce que tu en penses Philippe ?
40:33 Non, je suis assez d'accord.
40:34 C'est vrai que c'est un cas compliqué.
40:36 Je partage en partie la vie de Sylvain.
40:38 Je comprends qu'il pense ça et que beaucoup de gens pensent ça.
40:40 Après c'est vrai que la vraie question à se poser
40:43 c'est qu'est-ce que ça pèse de finir second du tournoi
40:47 par rapport à la perspective de se servir de cette année 2024
40:51 comme d'un tremplin exceptionnel pour le rugby à 7
40:54 parce qu'on en a besoin.
40:56 Et honnêtement, je ne connais pas assez bien ce sport
40:59 pour savoir si Antoine Dupont aurait pu s'acclimater en arrivant.
41:04 Parce que les tournois importants ont déjà eu lieu.
41:07 Malheureusement, ils étaient en plein tournoi destination.
41:09 Donc ça aurait peut-être été un peu court
41:12 pour qu'il ait toute sa plus-value auprès de cette équipe à 7.
41:16 On voit l'impact qu'il a eu tout de suite en arrivant
41:18 avec des résultats qu'avait pu le 7 français depuis 19 ans.
41:22 Donc voilà, après je suis d'accord.
41:24 Moi, le cas Dupont m'avait déjà gêné pendant la Coupe du Monde
41:27 parce que les langues se sont un peu déliées.
41:29 Il y a même des joueurs qui disaient
41:31 on adore Antoine mais avant ce quart de finale
41:35 on parlait plus de savoir s'il allait jouer avec un masque ou sans masque
41:38 s'il allait être titulaire remplaçant, s'il avait bien dormi
41:41 s'il avait mangé des céréales ou du chocapic.
41:43 C'était un peu ridicule.
41:46 Et dans un sport comme le rugby,
41:48 ça fragilise quand même la dimension très collective.
41:52 Et je crois qu'on n'avait jamais connu ça avant.
41:54 Parce que toi Sylvain, tu as connu le cas Chabal.
41:57 C'était un phénomène marketing mais sans lui faire offense,
42:00 il était moins important sportivement dans le groupe.
42:03 Donc le sujet n'était pas le même.
42:05 Non, pas du tout le même.
42:07 Antoine a prouvé que c'était un leader,
42:10 un compétiteur.
42:11 Seb, c'était comme tu le dis,
42:13 en 2007 qu'il avait besoin d'une tête de gondole.
42:16 Seb avec son look atypique,
42:19 le fait qu'il ait brisé la mâchoire du pauvre Ali Williams,
42:22 je crois que c'était lui.
42:24 On a un peu créé l'histoire.
42:27 Antoine il s'est créé tout seul.
42:29 C'est complètement différent.
42:31 Mais je trouve qu'il y a beaucoup de passe-droits autour d'Antoine.
42:36 Comme toi Philippe, je connais assez peu le rugby à 7.
42:39 Mais je me doute qu'une participation au JO,
42:42 c'est génial et pour lui,
42:44 et pour l'équipe de France,
42:45 et pour l'événement.
42:46 Mais je trouve qu'on le marginalise un peu trop.
42:51 Et quand je vois un petit logaret
42:53 avec les performances qui sortent,
42:55 je suis content que quelque part la hiérarchie soit un peu bousculée.
43:01 Parce qu'on en fait un cas un peu trop à part à mon goût.
43:08 Dans le rugby, on n'est pas habitué à ça.
43:10 Et Seb, pour avoir joué avec lui,
43:14 il n'a jamais eu de passe-droits sportifs.
43:17 Bernard les gratinait comme tous les autres joueurs.
43:22 On lui fait confiance.
43:24 C'était pas forcément un titulaire en plus à l'époque.
43:27 C'était plus un impact player.
43:29 Un impact player qui était salué par le public à chacune de ses entrées.
43:34 Sylvain, on va tourner une petite page de réclame.
43:37 Mais on va se retrouver dans quelques minutes,
43:39 si tu peux patienter pour terminer cette petite discussion sur l'antenne de Sud Radio.
43:44 Sylvain Marconnet, notre invité exceptionnel.
43:46 84 sélections avec les Bleus.
43:48 Et toujours un avis impactant.
43:51 Allez, à tout de suite.
43:52 Sylvain Marconnet, ancien international,
44:00 ancien joueur du stade français de Biarritz,
44:01 qui est avec nous en direct sur Sud Radio.
44:03 Encore quelques minutes.
44:04 Et bien sûr, toute l'équipe est là.
44:07 Félix Panguero, Julien Thomas, Alexandre Priam, Quentin Cabanis.
44:10 Et vous, au 0826-300-300, vous êtes les bienvenus.
44:14 On rappelle que dans une heure, il y aura le match Bayonne face à La Rochelle.
44:20 La suite de la 19e journée.
44:22 On parlait du 15 de France, on a parlé de Fabien Galty bien sûr.
44:25 Mais moi, j'avais envie d'avoir ton avis, Sylvain, sur un peu le poste de pilier.
44:30 Parce que c'est vrai qu'on fait confiance à Wini Atonio, qui est un cas à part.
44:34 Mais c'est un poste que tu connais bien.
44:36 Et on a l'impression que la succession, elle est difficile,
44:41 notamment chez les jeunes français.
44:43 Même s'il y a dans ce tournoi, peut-être, entrevue,
44:45 Colombe, qui a fait des entrées intéressantes sur les deux derniers matchs.
44:50 Oui, tout à fait.
44:52 Je pense que Colombe peut faire le job à terme.
44:56 Pour moi, il n'y a pas de question d'âge au poste de pilier.
45:00 Autant ça peut être vrai pour des joueurs évoluant derrière ou même en troisième ligne.
45:05 Autant le poste de pilier, ça reste un poste d'expérience.
45:09 Moi, je le vois durant ma carrière.
45:12 Comment dirais-je ? J'ai évolué.
45:14 Au début, je me faisais voir par ma fraîcheur.
45:19 Après, j'ai gagné en expérience.
45:21 Et sur la fin, on me prenait pour mon expérience en mêlée.
45:25 Le fait de savoir m'économiser au moment cruciaux.
45:29 Winnie Antonio, je n'ai aucun doute sur le fait qu'à 37 ans,
45:34 on puisse rivaliser encore au niveau international.
45:37 Je crois qu'il fera 37 ans pour la Coupe du Monde en 2027.
45:41 Est-ce qu'il y sera ou pas ?
45:43 D'ici là, il y a des jeunes qui peuvent éclore.
45:46 Mais il ne faut pas faire de l'âge un problème pour moi à ce poste.
45:50 En plus, sur ce tournoi, ce qui manquait durant le premier mandat,
45:56 c'est une seconde ligne un peu dense.
45:59 Sur ce tournoi, on a pu voir Meafoo, Tweedagui,
46:03 qui se sont montrés bons.
46:06 Je suppose que ça permet aussi à Winnie de se reposer un peu sur leur densité
46:11 et de laisser peut-être un peu moins de plumes en mêlée.
46:14 La succession, c'est un poste qui se raréfie.
46:20 C'était déjà ton cas lorsque tu as commencé jeune en équipe de France.
46:24 Oui, mais moi, on parle de la préhistoire.
46:26 À l'époque, il n'y avait pas une première ligne remplaçante.
46:31 On avait fait appel à Peter De Villiers, qui était sud-africain
46:37 et qui était venu très jeune au stade français pour jouer en équipe de France.
46:41 On a l'impression que c'est un problème qui dure dans le temps,
46:45 ce problème de succession à ce poste.
46:48 On a beaucoup d'espoir, mais on a du mal à franchir le cap.
46:53 Je n'aurai pas d'explication rationnelle à donner,
46:58 mais c'est vrai qu'en tant qu'observatoire, et en plus,
47:01 à Tonio, franchement, tous les matchs qu'il fait, il est rarement décevant.
47:06 Il faut le sortir, c'est compliqué.
47:08 Il a énormément progressé.
47:11 Je trouve que ça fait un bon binôme avec Colombe,
47:14 qui est peut-être un peu plus jeune, qui a moins d'expérience au niveau de la mêlée.
47:19 Maintenant, vu que les matchs au poste de Pellier jouent à 2-2,
47:27 moi, ça ne me pose pas de problème de dire à Wouzni et à Tonio
47:31 qu'il faudra voir avec Larochelle comment on peut le souliger.
47:35 On risque d'avoir besoin de toi encore longtemps.
47:38 Trouvons le mode opératoire pour faire en sorte que tu dures le plus longtemps possible.
47:43 Et voilà, la concurrence va arriver, je l'espère.
47:46 10 minutes pour Tonio avec Larochelle jusqu'en 2027,
47:50 et quand il est en équipe de France, il en fait 60.
47:52 Ça, ça peut être une gestion.
47:54 Tu sais, jusqu'à présent, on disait aller au-delà de 30-35 ans.
47:58 Et puis finalement, les Sudaf sont champions du monde avec combien de trentenaires ?
48:02 Plus de 30 ans. Il y en a trois, je crois, sur la finale.
48:05 Et je ne me trompe pas.
48:07 C'est vous qui avez laissé ça à l'esprit.
48:09 Surtout les premières lignes, vous faites un autre sport quand même.
48:11 Quand on voit les trois quarts, les premières lignes, c'est autre chose.
48:14 Oui, c'est clair. Mais je veux dire, nos qualités sont moins sur la fraîcheur,
48:19 sont moins sur l'expérience.
48:22 On n'a pas besoin de vitesse quand tu joues première ligne,
48:25 même si tu en as, c'est toujours un plus.
48:27 Donc voilà, pour moi, Winnie, il a encore quelques belles années devant lui.
48:32 Et je suis assez déçu de voir, pendant la Coupe du Monde, qu'il envisageait d'en rester là.
48:37 Parce que voilà, au poste de pilier droit, comme vous le disiez,
48:41 il n'y a pas de plaiteur en termes de relève.
48:45 Donc il faut que la relève arrive.
48:47 On l'espère. En tout cas, on aura un oeil sur la relève,
48:51 ou une oreille en nous écoutant sur Sud Radio.
48:53 C'est un peu Spanguero, le mot de la fin avec Sylvain, parce qu'on doit rendre très vite.
48:57 Philippe ?
49:00 Carton bleu pour Philippe Spanguero. Ah, c'est magnifique ça !
49:03 Ça me fait plaisir !
49:05 Le protocole commercial !
49:07 Non, non, non !
49:08 La glissade !
49:09 Non, ça me fait plaisir, désolé messieurs, mais ça me fait plaisir de terminer là-dessus.
49:14 Parce que c'est vrai que Sylvain, c'était quand même un pilier assez à part,
49:16 qui avec le temps a évolué dans son jeu, comme il le disait.
49:19 Et puis sur la fin, il a évolué beaucoup sur sa gestuelle et ses qualités manuelles.
49:25 Et c'est Bakiz Bota qui en parle le mieux.
49:27 Je te remercie Philippe !
49:30 Il y a eu un petit accrochage.
49:34 Non mais Philippe aurait aimé être à la place de Bakiz Bota.
49:39 Je trouve bien qu'il n'en revient toujours pas.
49:41 Voilà, ça fait partie aussi de Sylvain, qui était à la fois polyvalent gauche et droit,
49:47 ce qui est très rare quand même dans ce haut niveau-là.
49:51 Et puis aussi, il avait quand même sa langue dans la poche sur le terrain.
49:57 C'était réputé pour être un beau parleur.
50:01 Je ne m'en souviens pas, je suis devenu amnésique.
50:04 Merci Sylvain, c'était un plaisir de t'avoir sur l'antenne de Sud Radio.
50:09 À suivre, bien sûr, le match dans une heure.
50:11 Bayonne, Larochelle et puis Alexandre qui prend le relais pour la suite de la Radio-Ligue.
50:16 de la Radio Libre !