Emission présentée par François Trillo. Avec notre consultant Yoann Huget et Rémi Dos Santos.
Ce soir nous recevons l'ailier de Lyon Ethan Dumortier et de l'ancien international et capitaine du XV de France Jean-Pierre Rives (59 sélections).
Dans cette émission, le débrief de la 15ème journée de Top 14, et un petit mot sur le XV de France.
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##AU_COEUR_DE_LA_MELEE-2024-02-17##
Ce soir nous recevons l'ailier de Lyon Ethan Dumortier et de l'ancien international et capitaine du XV de France Jean-Pierre Rives (59 sélections).
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SportTranscription
00:00 Bonsoir pour ceux qui nous rejoignent au coeur de la mêlée, le magazine rugby Sud Radio pour débriefer de cette 15e journée du top 14.
00:08 Bonsoir Yoann UG.
00:09 Bonsoir messieurs.
00:10 Merci d'être avec nous, bien sûr, toujours un plaisir.
00:13 Il s'est passé plein de choses, aujourd'hui on l'a vécu en direct depuis 15h sur Sud Radio.
00:17 On sera là ensemble jusqu'à 23h, il y aura Bayonne Clermont pour poursuivre cette journée, cette 15e journée,
00:24 c'est une journée de reprise et donc avec son petit lot de surprises, on va y revenir, notamment grâce à Quentin Cabanis qui va nous donner les résultats.
00:32 Mais j'ajoute que vous êtes les bienvenus pour discuter avec nous, interagir avec nous au 0826 300 300.
00:38 Les résultats de l'après-midi, Quentin Cabanis.
00:41 Ça a démarré avec le succès du Loup face à la Rochelle 28 à 17, ensuite la section paloise s'est imposée à l'UBB 20 à 10,
00:49 succès de Montpellier face au Racing 44 à 20, le stade français a battu l'USAP 32 à 19,
00:55 le stade toulousain est trié au Iona 61 à 34.
00:59 Notre rencontre qui aura lieu aujourd'hui c'est Bayonne Clermont à 21h05.
01:03 Au classement, le stade français est leader égalité de points avec le stade toulousain, les deux équipes ont 46 points.
01:08 Ensuite on va retrouver l'UBB 41 points, le Racing Toulon, la section paloise Clermont, Castre, la Rochelle, Lyon, Bayonne, Perpignan, Montpellier 13e et au Iona 14e.
01:17 Voilà les principales informations, Montpellier quitte la 14e place pour la première fois quasiment de la saison,
01:24 ou en tout cas depuis le mois d'août, pour réintégrer le top 6 et puis la Rochelle fait du sur place.
01:32 Voilà en gros les grands enseignements, on va commencer avec toi Yoann.
01:39 Je vous rappelle que vous pouvez appeler au 0826 300 300, mais Yoann qu'est-ce que tu as retenu de ce multi, c'est le beau résultat de Montpellier ?
01:47 Très beau résultat de Montpellier depuis le début de la saison, première victoire à l'extérieur de Montpellier cette saison également,
01:53 avec une maîtrise totale du match.
01:57 Clairement on a vu une belle équipe Montpellier 1 se déplacer au Racing sur de l'air force,
02:03 et ils sortent de la zone rouge, franchement ils ont réalisé le coup parfait sur la reprise du top 14.
02:12 Oui effectivement avec notamment une composition d'équipe où il y avait beaucoup de joueurs rapides,
02:17 comme Gandébé notamment qui a inscrit un essai en première mi-temps le 2e,
02:23 et puis il y avait eu un essai de Ben Lame et trois essais en première mi-temps Van Rysbong notamment,
02:27 et puis Reinhardt juste après le repos.
02:30 Quel joueur t'as plu dans cette équipe de Montpellier qui était un peu remanié par rapport à l'équipe type ?
02:35 Il n'y avait pas de Doumerou, il n'y avait pas des joueurs cadres, il y avait le jeune Cadot,
02:40 et c'est vrai qu'il y a eu un bel effort collectif.
02:43 On a senti une équipe Montpellier 1 solidaire et en mission carrément pour aller gagner,
02:49 je pense qu'ils avaient coché ce match, ils ont peut-être senti une équipe du Racing un peu en difficulté ces derniers temps,
02:55 et Kobus Reinhardt qui a fait un match et a marqué un essai extraordinaire sur le début de la deuxième mi-temps,
03:01 avec 2 ou 3 défenseurs battus, beaucoup de plaquages loupés aussi du côté du Racing,
03:06 mais il a impulsé, il a amené cette équipe de Montpellier à la victoire.
03:11 Tout à fait, une petite stat peut-être avec Rémi Dos Santos qui a commenté ce match pour Sud Radio, le match Racing Montpellier.
03:17 Eh bien c'est le nombre de défenseurs battus, c'est assez incroyable, 52 du côté du Racing, 29 du côté de Montpellier,
03:24 ce que je voulais vous faire ressortir aussi c'est la possession, elle a été à l'avantage du Racing 92, 52% à 48%,
03:31 mais territorialement c'est du 66-34 sur cette journée et sur ce match en faveur du Racing 92,
03:37 c'est dire l'efficacité qu'a montré le MHR cet après-midi et c'est dire à quel point cette défense du MHR a été solide face au Racing 92,
03:45 qui a été donc bloqué qu'à 2 essais et donc 5 de l'autre côté pour les Montpelliers.
03:51 Le MHR qui respire un petit peu, qui quitte la 14e place, est-ce que ça fait agir ?
03:55 Philippe qui nous a appelé au 0826 300 300, c'est pas Philippe Spanguero qui n'est pas là avec nous ce soir, c'est Philippe Le Grenoble, bonsoir.
04:02 Bonsoir François, j'ai pas le même accent que Philippe, effectivement à Grenoble c'est pas la même chose.
04:07 Qu'est-ce que vous retenez vous, c'est cette victoire de Montpellier qui vous marque pour l'instant là sur l'après-midi ?
04:13 Ouais, au vu du score effectivement et comme vous venez de le dire Montpellier marque le coup et quitte cette 14e place qui lui collait à la peau.
04:22 Mais je dirais que c'est plutôt la section paloise qui fait la bonne affaire de la journée et qui s'en sort plutôt pas mal de la physionomie du match
04:32 parce que les Bordelais ont quand même loupé 2-3 essais qui étaient quasiment tout faits.
04:36 Et c'est vrai que Pau avait marqué le pas ces derniers temps après un bon début de championnat.
04:41 Là aller gagner à Chamond-Elmas, je pense que ça marque et c'est pour moi la victoire du soir.
04:48 Oui, avec notamment le jeune ouvreur Desperes qui marque un essai à la 8e minute et puis il y a cette, on va dire, cette interception d'Ezeala à la 40e.
04:58 Ensuite, Pau n'a plus marqué de points Johan en deuxième période. Il y a eu un essai à la 70e environ de l'UBB, un essai en force.
05:07 Et puis des occasions manquées comme le dit très bien Philippe.
05:10 C'est vrai que Pau a été solide mais l'UBB a quand même manqué aussi de réactions ou de chances où c'était un jour sans peut-être.
05:18 Un jour sans ça arrive et on voit sur le dernier essai qui est un petit en avant de Huberti à la dernière action où ils peuvent revenir dans le bonus.
05:29 Et malheureusement ça passe pas. Mais ça arrive d'avoir des matchs comme ça, une reprise.
05:35 On parlait, il y a huit joueurs absents qui sont en équipe de France actuellement.
05:38 Ils n'ont pas l'habitude non plus d'avoir des doublons comme ça.
05:41 C'est la première fois qu'ils doivent gérer et ils apprennent avec une profondeur de banc peut-être qui est un peu moins importante que dans certains clubs.
05:47 Philippe, tu partages l'analyse de Johan. Tu peux le contredire Philippe, notre éditeur de Grenoble.
05:53 Johan, c'est structuré ce qu'il nous dit mais est-ce que c'est la faute au doublon pour l'UBB ?
05:59 Pas forcément parce que quand on regarde la physionomie du match, ça a été compliqué quand même pour Bordeaux.
06:10 Alors oui il y a des absents mais en même temps quand on voit, je reviens là-dessus, sur les occasions manquées, on l'a dit, celle d'Huberti.
06:16 Sur le jeune Elier, très rapide, dont j'ai mangé le nom, qui est parti.
06:24 Le côté de Bordeaux.
06:26 Tamboué.
06:28 Tamboué effectivement qui loupe aussi un essai alors qu'il n'a plus qu'à marquer et il perd le ballon.
06:35 C'est vrai que ce n'est pas les doublons qui font perdre.
06:39 Il a raison là Philippe.
06:41 Il a tout à fait raison parce que les doublons sont allés gagner à Toulon. Il a raison Philippe, il faut l'écouter.
06:45 C'est vrai qu'il peut y avoir des regrets mais c'est quand même dur de voir sur les écrans l'UQ dans le public, Peugnot dans le public.
06:55 On ne s'y fait pas quand même aux doublons.
06:57 Vous y faites vous Philippe de voir ces internationaux qui sont spectateurs ?
07:03 C'est compliqué effectivement quand on les voit en tribune. On se dit qu'on aimerait les voir plutôt sur le terrain évidemment.
07:10 Après quand on regarde les résultats, quand on voit tous les matchs d'aujourd'hui, le nombre de points qui sont marqués, les surprises aussi,
07:17 les scores de basket comme le fait le stade toulousain contre Oyo, ils ont aussi des joueurs qui ne sont pas là.
07:24 Peut-être qu'on s'aperçoit que les équipes qui ont de la profondeur de banc, qui ont une équipe homogène avec pas mal de joueurs,
07:32 finalement ils arrivent à tirer leur épingle du jeu quand il y a ces doublons.
07:36 Donc il manque les internationaux, oui c'est dommage, mais il faut faire avec.
07:40 Voilà, ça nous permet de découvrir des jeunes joueurs.
07:43 Yohann Escanin qui vous a tapé dans l'oeil, un joueur qu'on n'a pas l'habitude forcément de voir sur cet après-midi
07:48 et qui a selon vous marqué des points ou en tout cas qui vous a intéressé ?
07:54 Intéressé, tous les joueurs sont intéressants, mais là pour sortir un joueur comme ça, cette question est un peu coquine.
08:02 J'ai regardé le match avec un peu plus d'attention sur Toulouse et j'ai bien aimé la performance de Danny Brennan.
08:11 D'accord, le jeune Brennan effectivement qui monte en puissance.
08:15 J'avais vu arriver en espoir et il a étouffé un peu sa palette et il a fait un très bon match aujourd'hui face à Oyo.
08:23 9 essais Toulousain, 5 pour Oyo, Philippe le disait, 61-34. Un score de basket, est-ce que c'est crédible ça Yohann ?
08:31 Personne n'allait parier ça à la mi-temps, quand on a vu ce match était assez serré.
08:35 33-22 à la mi-temps.
08:37 Exactement, avec un essai à la dernière minute je crois pour Toulouse.
08:40 Ils ont été un peu secoués dans le vestiaire, ils ont remis les choses dans l'ordre en deuxième mi-temps pour avoir ce score là.
08:47 Mais encore une fois, on pense quand on voit le score que c'est facile, mais ils ont mis du cœur à l'ouvrage.
08:53 Et Oyo a une très belle équipe et je pense qu'ils vont réussir à se maintenir.
08:59 Oui, effectivement. Philippe, qu'est-ce que vous retenez en dehors de ces différents points que nous avons abordés de cette journée top 14 ?
09:09 Je retiens l'équipe de Lyon, le Loup, qui arrive quand même à remonter au classement en gagnant un match sur deux, c'est-à-dire en assurant les matchs à domicile.
09:20 C'est vrai que ce n'est pas toujours facile pour cette équipe à l'extérieur, ils arrivent à assurer à chaque fois à domicile.
09:26 Et puis maintenant ils sont dixièmes au classement, donc ils s'éloignent un tout petit peu de la zone rouge, parce que Montpellier revient, donc ce n'est pas encore fait.
09:35 Mais c'est vrai que cette équipe du Loup, Fadien Gégène Bachère et Arnaud Aigui, ils arrivent à trouver.
09:42 Nous on les connaît bien à Grenoble, c'est aussi pour ça que les gens parlent plus facilement.
09:45 Mais ils ont réussi à trouver un peu l'alchimie avec cette équipe et puis je trouve que ça tourne.
09:50 On a Couillou qui fait un super match aussi, donc il joue hyper bien sur cette rencontre, ça joue, il y a de la vitesse, c'est plutôt intéressant.
09:59 On va en reparler d'ici quelques minutes parce qu'Étanne Dumortier sera notre invitée sur Sud Radio, la radio du rugby.
10:04 Tiens, vous parlez de la dixième place de Lyon, on peut aussi, puisque vous nous appelez de Grenoble, Philippe, souligner la dixième place de Grenoble.
10:10 Vainqueur de Brive jeudi en ouverture de la vingtième journée de Pro D2.
10:14 Très beau match.
10:15 J'imagine que vous avez le sourire ce week-end.
10:18 Effectivement, enfin, on a le sourire du côté de Grenoble parce que ça a été compliqué sur ces dernières semaines.
10:23 On avait trois défaites d'affilée.
10:26 Je passe les problèmes qu'on a eus depuis le début du championnat.
10:31 Et puis avant le match, on a appris aussi que Robin Weber allait changer de costume au sein du club.
10:38 C'est sûr, à la demande des joueurs.
10:40 A la demande des joueurs, effectivement.
10:42 Il n'y a eu plus de lui près de l'équipe.
10:44 Il y a eu un putsch.
10:45 Il y a eu un putsch chez le Capitaine qui a été voir la direction en disant
10:48 La fameuse autogestion.
10:49 On va jouer ce week-end, mais s'il reste dans l'état actuel au niveau du management, on ne jouera pas le prochain match.
10:55 Oui, c'est exactement ça.
10:57 Du coup, ils avaient la pression, les gars, parce que de demander ça, finalement, la veille d'un match contre Brive,
11:04 il fallait assurer.
11:05 Et puis ils l'ont fait.
11:06 Parce qu'ils ont passé 40 points à Brive.
11:08 Et puis avec un match, j'étais au stade, qui était vraiment un bon match, qui était complet.
11:13 Ils ont eu un petit trou d'air à un moment donné, mais ils ont assuré.
11:16 C'est vrai qu'aujourd'hui, vous le disiez, François, il se replace à la dixième place.
11:20 À quelques points, finalement, de cette sixième place qu'on avait presque abandonnée il y a quelques semaines.
11:26 Ça redonne du baume au cœur.
11:27 Et peut-être que c'est reparti pour une belle fin de championnat.
11:30 J'espère, en tout cas.
11:31 Oui, 20 journées en jouée pour l'instant.
11:34 Donc là, les joueurs sont en autogestion, c'est ça ?
11:36 Si je comprends bien comment ça se passe.
11:38 Ça y ressemble, en tout cas.
11:39 Visiblement, les joueurs ont demandé à ce que Romain Weber ne soit plus celui qui va décider de la composition.
11:46 Mais là, aujourd'hui, c'est Nicolas Nadeau et Patrick Pézri qui prennent la main sur décision du président Gauffi.
11:53 Voilà, quatre points de retard pour les Grenoblois.
11:56 Voilà, c'était une petite parenthèse pro D2 dans notre page top 14.
12:00 Parce qu'on est souple aussi.
12:02 C'est ça l'intelligence situationnelle aussi sur Suna Radio.
12:04 On s'adapte aux auditeurs qui nous appellent au 0826-300-300.
12:08 Merci Philippe d'avoir été avec nous.
12:10 Merci pour votre regard avisé, passionné sur l'antenne de Sud Radio.
12:14 À très bientôt sur notre antenne.
12:16 Avec plaisir, merci à vous.
12:17 Allez, on se retrouve dans un instant pour parler justement de la victoire de Lyon.
12:22 On dépend de La Rochelle avec notre invité qui va être là, c'est Anne Dumortier, l'élie internationale du loup.
12:28 Restez bien avec nous sur Sud Radio.
12:30 Sud Radio, au cœur de la mêlée, François Trillon.
12:35 Avec vous les passionnés de rugby sur Sud Radio, la radio du rugby.
12:38 On débrief bien sûr la 15ème journée avant de se projeter vers le match du soir Bayonne.
12:42 Clairement, les résultats ont été assez ébouriffants en cette 15ème journée, cette journée de reprise.
12:49 À l'image de la deuxième période, des Lyonnais qui l'ont emporté face à La Rochelle.
12:55 Ils étaient pourtant menés 17 à 10.
12:57 Les Lyonnais face au Rochelet l'ont emporté finalement 28 à 17.
13:02 Et puis Anne UG est là pour en parler avec nous.
13:04 Bien sûr, vous êtes les bienvenus au 0826-300-300 comme l'a fait Philippe il y a un instant.
13:08 Mais c'est Etanne Dumortier qu'on est content d'accueillir sur l'antenne de Sud Radio.
13:11 Bonsoir Etanne.
13:12 Bonsoir.
13:14 Elie internationale du loup, qui était absent aujourd'hui, toujours blessé.
13:20 Etanne, mais j'imagine, blessé avec le sourire ce soir puisque vos coéquipiers ont renversé une situation qui était un peu compromise.
13:27 Effectivement, on a eu un début de match un peu compliqué où on a fait quelques fautes qui nous ont fait perdre des ballons.
13:33 On a perdu pas mal de ballons dans les zones de contact.
13:35 On s'est mis un peu en difficulté.
13:37 On est rentré à la mi-temps en étant derrière haut score.
13:39 Heureusement, je pense que l'équipe s'est mobilisée comme il faut dans le vestiaire.
13:44 On a entamé la deuxième mi-temps comme il faut et on a fini ce match devant.
13:49 Vous l'avez vécu où vous Etanne, quand on est blessé comme c'est votre cas ? En tribune j'imagine ?
13:55 Effectivement, pas trop le choix. En tribune, on a encouragé à regarder les copains.
14:01 C'est plus dur que d'être sur le terrain ?
14:06 C'est difficile, c'est difficile.
14:08 C'est d'autant plus dur dans les tribunes qu'on a un peu plus de recul sur la rencontre et qu'on arrive à voir un petit peu.
14:14 On a toujours envie d'apporter ce qu'on est capable de voir. On a toujours envie d'aider.
14:18 Il y a malheureusement en tribune cette forme un peu d'impuissance face à ce qui se passe.
14:25 On ne peut que regarder et espérer que les copains fassent le travail.
14:29 Aujourd'hui, ils l'ont fait. Je suis fier de mon équipe, fier de ce qu'ils ont fait.
14:33 Et c'est sûr que ça nous donne le sourire.
14:36 Yoann UG pour Etanne Dumortier.
14:38 Salut Etanne, félicitations pour cette victoire.
14:41 Juste, j'avais une question. On vous sent assez maître de votre sujet à domicile.
14:47 Et pourquoi vous n'alliez pas le transposer à l'extérieur ?
14:50 On sent que vers la 60ème, à l'extérieur, vous avez toujours du mal à vous coller au score.
14:54 Et on sent un relâchement et des fois, comme la dernière sortie, avec un score un peu fleuve.
14:59 Oui, effectivement, c'est sûr que je pense qu'à domicile, et aujourd'hui ça s'est montré,
15:06 on a eu la volonté d'imposer un rythme physique qu'on a réussi à imposer.
15:11 On a gagné les collisions, on a gagné les duels. Ça nous a mis dans une bonne dynamique.
15:15 Bien sûr, on peut dire qu'on est aussi porté par notre public et porté par le fait qu'on est à domicile.
15:21 C'est plus difficile à l'extérieur, on a plus de mal à imposer ce rythme.
15:25 On a plus de mal à résister, je trouve, au rythme qu'imposent les adversaires.
15:30 Je pense qu'avant tout, c'est dans ces aspects-là où il faut qu'on arrive à...
15:35 pas forcément dans ce qu'on met sur le terrain, sur la spécificité rugby,
15:39 mais plutôt dans ce qu'on est capable d'apporter sur notre engagement et notre agressivité
15:45 qui, pour moi, peuvent nous permettre d'être meilleurs à l'extérieur
15:50 ou au moins d'être plus réguliers par rapport aux performances qu'on est capable de faire à domicile.
15:54 Sachant que vous êtes davantage déplacé dans la première partie de ce championnat que de jouer à domicile.
16:01 Vous recevrez d'ailleurs dans la prochaine journée Ollona, le derby.
16:06 C'est un derby ou pas, selon vous ?
16:09 Techniquement, oui, c'est un derby. Pour moi, c'est plutôt agréable.
16:14 Est-ce que vous le disputerez, ce derby, face à Ollona, éteint du mortier ?
16:18 Normalement, je serai apte.
16:21 Après, est-ce que je serai sur la feuille de match ou sur le terrain, ça c'est différent.
16:25 Mais techniquement, je devrais être apte à postuler pour une potentielle sélection dans l'équipe.
16:30 Maintenant, à voir comment le stade va gérer cette composition et qui va être aligné pour ce match.
16:37 Mais bon, c'est sûr que là, ça fait quelques temps que je suis sur le bord du terrain.
16:41 J'ai hâte de pouvoir retrouver le terrain, le public et de rejouer avec mes coéquipiers.
16:46 La blessure, je ne l'ai pas, ta blessure éteint.
16:49 C'est des chiveurs à l'issue droit contre le stade toulousain.
16:52 D'accord. Effectivement, c'est précieux pour un aîlé aussi rassé que tu es.
16:57 On a l'impression quand même que tu as vécu une année 2023 extraordinaire, avec un premier tournoi.
17:06 Et puis, la préparation de la Coupe du Monde, tu as fait aussi deux matchs de préparation, de mémoire, je dis ça.
17:12 Un seul.
17:13 Un seul. En Écosse.
17:16 Il se fait vieux, excuse-le.
17:18 C'est vrai que j'ai parfois des troubles de la mémoire, mais en tout cas, ça en fiche quand même, je tiens à le dire.
17:23 Quelles sont tes ambitions aujourd'hui ?
17:27 Parce qu'on a l'impression que tout allait très bien.
17:31 Et puis, il y a eu la fusée Biel-Biarré qui est passée devant.
17:34 Mais c'est un peu dur pour toi, je trouve, parce que tu avais fait quand même un très bon tournoi.
17:37 Non, mais après, c'est des faits du sport.
17:41 Je pense que Johan pourra le dire mieux que moi, mais c'est des choses qui arrivent dans une carrière.
17:46 Je pense que, si je peux être réellement sincère, je pense que l'année 2023, pour moi, a été un peu inespérée.
17:52 Je n'étais pas pressenti à faire ce que j'ai fait.
17:54 C'est une bonne chose.
17:56 Maintenant, pour moi, l'objectif aujourd'hui, il est de performer avec le Loup-Ruby, parce que j'ai un peu moins joué cette saison.
18:02 J'ai eu quelqu'un de pépin physique.
18:05 Et puis, aujourd'hui, le Loup est un peu en difficulté.
18:08 On n'est pas là où on veut être.
18:09 Donc, pour moi, l'objectif principal, il est déjà d'assister mon club au maximum
18:14 et d'essayer d'apporter le plus possible pour qu'on puisse sortir de cette situation un peu compliquée.
18:20 Et après, bien sûr que l'équipe de France, ça fait partie d'un objectif pour moi.
18:23 Pour l'instant, je ne pense pas être éligible à une potentielle sélection au vu de mes performances en ce début de saison
18:29 et au vu de ce que j'ai montré sur le début de l'année.
18:33 Maintenant, je vais continuer à travailler dur pour me donner une nouvelle chance de pouvoir goûter à ça
18:39 et de montrer de quoi je suis capable.
18:42 Effectivement.
18:43 Mais, Johan, réaction.
18:45 Non, mais il a raison. Tu as raison. Il a été dans cette position de lui, il y a bien barré.
18:51 Avant, quand Gabin Villière se blesse, il est en profit de la blessure de Gabin pour lui passer devant et jouer le tournoi.
18:58 Donc, c'est la roue, elle tourne.
19:00 Et avec le travail, il va, j'en suis sûr, revenir en pleine possession de ses moyens,
19:04 déjà retrouver de la confiance.
19:06 Et ensuite, on le retrouvera en équipe de France.
19:10 Après, il ne faut pas se...
19:11 Quand on a goûté en équipe de France, c'est sûr qu'on a toujours envie d'y revenir.
19:14 Mais il y a des étapes à passer, être bon en club.
19:17 Et il faut que le club aussi performe.
19:19 Et on n'est pas tout seul, on joue à 15.
19:21 Et la position aujourd'hui du Loup, elle est un peu délicate pour aussi se montrer pour Etan.
19:26 Parce qu'ils ont eu un début de saison un peu compliqué.
19:29 Et voilà, aujourd'hui, je pense que le Loup va repartir sur de bonnes bases.
19:34 Et Etan aussi.
19:35 Donc, tous les voyants sont au vert pour une belle année 2024.
19:39 Etan, six élections, 23 ans.
19:42 C'est vrai qu'on imagine que tu as l'avenir devant toi.
19:47 Mais cette Coupe du Monde...
19:49 - Ah, je ne fais pas de tricolore.
19:50 - Pardon ? Il ne faut pas traîner.
19:51 - Je te rassure, ça passe vite.
19:54 - Est-ce qu'on t'a bien expliqué le fait de ne pas faire partie de la Coupe du Monde ?
20:01 Est-ce que pour toi, tu es rentré chez toi, j'imagine, avec de la déception.
20:05 Comment tu l'as vécu ?
20:07 Et comment tu as regardé les matchs de l'équipe de France pendant la Coupe du Monde ?
20:11 - J'ai suivi l'équipe parce qu'avant tout, c'était mon équipe.
20:16 J'avais participé à cette préparation.
20:18 Donc, j'étais à fond derrière eux, que je sois dans l'équipe ou pas dans l'équipe.
20:21 Pour moi, c'est représenter le même drapeau.
20:24 Donc, sur ces points-là, ce n'était pas forcément de la frustration que je ressentais.
20:28 La frustration, je l'ai plutôt ressentie dans le fait que c'était des mois qui étaient difficiles.
20:33 Une préparation longue, compliquée.
20:35 Ça a demandé quand même pas mal de sacrifices.
20:38 Pour moi, ça a été dur.
20:40 J'ai fait qu'un seul match amical, alors qu'il y en avait trois.
20:44 Je n'ai pas eu la chance de pouvoir matcher avant cette Coupe du Monde un peu plus
20:49 que ce que j'aurais voulu pour pouvoir en montrer encore un peu plus.
20:52 Maintenant, ça fait partie des choix du staff.
20:55 Je respecte ça.
20:56 C'est sûr que c'est difficile.
20:59 Mais bon, ça fait partie du sport.
21:02 Et ça va juste me rendre plus fort et me forcer à travailler encore plus
21:07 pour prouver que j'ai ma place.
21:10 Yohann ?
21:11 Non, il a raison.
21:12 Il est dans une bonne attitude positive.
21:15 Après, sur ses choix, on ne peut pas contester les choix d'un sélectionneur.
21:20 Il avait une stratégie bien définie.
21:22 Il a eu la chance de voir Ethan durant le tournoi, puis la fin de saison aussi.
21:26 Il me semble que tu te blesses, non ?
21:28 Sur la fin de saison, à l'épaule, tu ne te blesses pas ?
21:31 Non, normalement.
21:32 À un moment, sur un match, je crois, mais ce n'était rien de très très grave.
21:36 C'est le seul match du Loup que Yohann a regardé.
21:39 Il n'a pas apprécié tout à l'heure.
21:42 Il revient.
21:43 Ce n'est pas grave.
21:44 En tout cas, c'est vrai qu'il faut digérer cette frustration de la Coupe du Monde.
21:48 Tu l'as bien fait.
21:49 Et derrière, il faut se concentrer sur les étapes qui arrivent avec la tournée.
21:55 Je pense qu'il faut viser la tournée d'été et prendre un maximum de plaisir
21:59 pour se montrer, comme tu dis.
22:01 Et travailler avec cet objectif-là.
22:03 Et donner le maximum.
22:06 Parce que c'est vrai qu'on aime bien y rester, même si c'est dur.
22:09 C'est long, c'est mois de préparation de la Coupe du Monde, mais ça fait de bons souvenirs.
22:12 Dernière petite question plus générale sur ton poste.
22:15 On a vu, notamment dans le tournage de la destination,
22:18 quelques difficultés sur les ballons hauts à ton poste.
22:22 Comment tu l'expliques ?
22:23 Est-ce que c'est quelque chose que tu travailles spécifiquement ?
22:26 Moi, personnellement, oui, je le travaille spécifiquement
22:29 parce que ça fait partie des aspects de mon jeu que je mets en avant
22:33 et qui me permettent de mettre du dynamisme dans mon jeu.
22:39 Donc oui, effectivement, après on a vu que c'était des points un peu compliqués
22:44 sur notre Coupe du Monde.
22:46 Il faut aussi penser au fait que dans la stratégie adoptée par le 15 de France
22:51 et dans l'aspect défensif, c'est rarement les élits qui se retrouvent
22:54 dans le champ profond pour les ballons hauts.
22:56 C'est très souvent le 10 et le 15 qui défendent.
22:58 J'ai essayé de leur expliquer, mais ils ont besoin encore de te poser la question.
23:02 Mais ils n'ont pas compris.
23:03 Une chose aussi à savoir, c'est que la plupart du temps, en club,
23:07 ces 10 et 15 ne sont pas forcément les joueurs qui s'occupent du 15 beaucoup,
23:11 mais le 10 un peu moins du second rideau.
23:13 Donc voilà, c'est des aspects du jeu.
23:16 Les ballons hauts, c'est quelque chose d'un peu spécifique, je trouve.
23:19 Donc il y a des joueurs qui sont plus à l'aise que d'autres avec ça.
23:22 D'autant plus que ça ne s'apprend pas sur le tas en une semaine.
23:27 Donc il y a des joueurs qui sont plus à l'aise avec ça
23:31 parce qu'ils ont beaucoup l'habitude en club de traiter ces ballons.
23:34 D'autres qui ont moins l'habitude de le traiter et qui se retrouvent
23:36 avec le 15 de France à le traiter, je pense, plus souvent que prévu.
23:40 Donc voilà, il y a des choses comme ça qui sont des points
23:44 et où on peut aussi admettre et féliciter les équipes pour lesquelles on joue.
23:49 Parce que dans l'approche des matchs et dans la stratégie,
23:51 on le fait nous aussi, traquer les points faibles des adversaires,
23:55 ça fait aussi partie du jeu.
23:57 On ne peut pas être parfait partout.
23:58 Donc je pense que bien sûr, il y a des endroits où on a été un peu en difficulté,
24:02 mais on a largement compensé dans d'autres secteurs du jeu
24:05 où on était bien meilleurs que les autres.
24:07 Je ne suis pas sûr que ce soit le gros point noir
24:11 et que ce soit la cause de ce qui nous est arrivé.
24:15 Ton prologue pour France-Italie sera le mot de la fin.
24:20 Etanne, France-Italie, dimanche prochain.
24:22 Moi, c'est victoire de la France.
24:25 Avec le bonus, bien sûr.
24:27 Oui, bien sûr.
24:28 N'oublie pas.
24:29 Et les objectifs avec le Loup ?
24:31 Le Loup, on a fait une belle victoire ce week-end.
24:34 Maintenant, il va falloir valider ce bloc de quatre matchs qu'on a.
24:37 On reçoit Ouyonnax le week-end prochain.
24:39 On a été très sincèrement malmenés chez eux.
24:43 On ne l'a pas oublié.
24:44 Maintenant, ça va être à nous de montrer qu'à domicile,
24:47 comme Yoann l'a dit,
24:49 on est capable de monter un beau visage et de montrer une belle équipe.
24:52 Donc, il va falloir qu'on valide cette double réception.
24:56 Mais vous regardez plus en bas ou vers en haut ?
24:58 8 points, on va aller vers le top 6.
25:00 Top 6 du Loup ?
25:01 On regarde vers en haut.
25:02 On sait que c'est encore faisable.
25:03 La saison est longue.
25:05 On l'a vu la saison dernière.
25:07 On s'est retrouvés à la fin de la saison 3e,
25:11 alors qu'on était à deux matchs de la fin dans 6e.
25:14 Donc, ça va vite.
25:16 Maintenant, on sait que c'est encore possible.
25:18 On va tout faire pour accrocher ce top 6.
25:21 On vous le souhaite en tout cas.
25:22 Merci Etan Dumortier d'avoir été avec nous en direct sur Sud Radio.
25:25 C'était un plaisir d'échanger.
25:27 Merci à Yoann UG,
25:28 même s'il est parfois un petit peu perfide à mon endroit.
25:31 À bientôt et bonne reprise.
25:34 Oui, bien sûr.
25:36 Et bonne reprise avec le Loup.
25:37 Salut Etan.
25:38 Merci beaucoup.
25:39 Bonne soirée.
25:40 À bientôt.
25:41 On se retrouve dans un instant sur Sud Radio, la radio du rugby.
25:44 Jean-Pierre Rives sera notre invité.
25:46 Casque d'or sera avec nous.
25:48 On parlera aussi du 15 de France.
25:50 Avec vous, les auditeurs, vous êtes les bienvenus au 0826 300 300.
25:53 À tout de suite.
25:54 Avec vous, les passionnés de rugby au cœur de la mêlée.
26:02 Yoann UG est là, bien sûr.
26:04 Bon pied, bon oeil.
26:05 Vous êtes là au 0826 300 300.
26:07 On rappelle peut-être rapidement les résultats.
26:10 Si vous nous rejoignez, les résultats de la 15e journée du top 14.
26:13 Les résultats de cette journée de top 14.
26:16 Avec le succès du Loup face au stade Rochelet 28 à 17.
26:19 La victoire de Pau à Bordeaux 20 à 10.
26:22 Montpellier qui a battu le Racine 92 44 à 20.
26:25 Le stade français qui s'est imposé face à l'USAP 32 à 19.
26:28 Et le stade toulousain qui a battu au Yonah largement 61 à 34.
26:32 Avec nous, notre invité.
26:34 Et on est content de l'accueillir.
26:36 C'est Jean-Pierre Rives.
26:38 Je disais casque d'or.
26:39 Voilà, c'est le surnom dans l'imaginaire collectif.
26:43 Mais c'est surtout un immense joueur qui est avec nous.
26:47 Ancien joueur et capitaine du 15e France.
26:49 Salut Jean-Pierre.
26:50 Oui, bonsoir.
26:52 Bonsoir à tous.
26:53 Merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio.
26:55 Est-ce qu'un dimanche comme ça, un samedi 17 février.
26:59 Est-ce que Jean-Pierre, tu as regardé ou suivi ou écouté la journée de top 14 ?
27:05 Non, rien.
27:06 Malheureusement, je n'ai pas encore regardé la journée.
27:10 Pas aujourd'hui, mais bon.
27:12 J'aurais bien aimé, je ne sais pas.
27:15 Bon, alors ton club de cœur, le stade toulousain, on va dire, a battu, a balayé au Yonah.
27:21 Ça, c'est le premier résultat avec aussi des jeunes.
27:24 Et en marquant 9 essais, dont 4 de Paul Graoult.
27:28 Voilà, c'est les premières informations qu'on peut te donner, Jean-Pierre.
27:31 Bravo à Paul.
27:32 Je suis très content.
27:35 Deux finales, tu as fait avec le stade toulousain, Jean-Pierre, on est d'accord ?
27:40 Je ne me rappelle plus.
27:42 Une au moins en 80, ça je m'en souviens.
27:47 Gagné ?
27:48 Non, perdu contre Béziers.
27:50 Parfois on a perdu, on a toujours perdu.
27:52 Mais ton autre club, ensuite ça a été le Racing.
27:55 Il a été battu aujourd'hui par Montpellier, qui a décroché une victoire bonifiée au Racing.
28:01 Montpellier qui sort de la 14ème place.
28:03 Je ne suis pas très content pour Racing, mais je suis content pour Bernard.
28:09 Parce que je sais que Bernard, c'est des pieds et des mains avec Montpellier, je crois en ce moment.
28:16 Et je crois que ça les sort du bazar.
28:20 Voilà, ça le fait renouer avec le terrain.
28:23 Avec aussi les bonnes émotions, celles du terrain.
28:28 Est-ce que ces émotions sont toujours là pour toi, Jean-Pierre ?
28:31 Est-ce que parfois elles te manquent, les émotions du terrain ?
28:36 Non, elles ne me manquent pas.
28:39 Moi j'ai tellement été gâté par la vie et le sort, et la vie du rugby,
28:45 que je ne peux pas dire non, il n'y a rien qui me manque.
28:48 J'ai été comblé plus qu'à mon tour.
28:52 Je ne peux pas avoir de regrets, ce n'est pas possible.
28:58 Pas de regrets, mais est-ce que par exemple un match du 15 de France,
29:02 ça éveille toujours ce petit frisson ?
29:06 Non, parce que je trouve que...
29:10 Je ne sais pas, je suis vraiment devenu un spectateur, pas joueur du tout.
29:17 Non, je ne peux pas le dire.
29:20 Mais bien sûr que je soutiens l'équipe de France,
29:23 et que c'est toujours un peu spécial quand tu joues.
29:28 Mais me projeter dedans, là non.
29:31 Ils sont costauds, je n'ai pas envie de me faire mal.
29:37 C'est vrai que ce n'est pas tout à fait le même sport.
29:42 En tout cas, il y a une évolution du sport, mais enfin déjà...
29:46 Les règles, surtout.
29:47 Les évolutions des règles.
29:49 Les joueurs, il y avait déjà des costauds, on avait des costauds.
29:54 Mais c'est les règles qui ont beaucoup changé.
29:57 Je ne sais pas si c'est pour ambiance, je n'en sais rien.
30:01 Je ne sais pas, il y a des choses qui me surprennent, qui m'étonnent même.
30:06 Comme quoi, par exemple, Jean-Pierre Yves ?
30:08 Comme quoi, ces nouvelles règles, je ne comprends pas d'ailleurs.
30:12 Enfin, je ne comprends pas, je ne connais pas bien.
30:15 Je ne veux pas trop en parler parce que je ne les connais pas trop.
30:18 Mais ces échéances de coups de pied...
30:22 Le ping-pong ?
30:24 Oui, ils appellent ça le ping-pong.
30:26 Ça ressemble un peu.
30:28 Je ne suis pas fan de ce truc-là.
30:32 Mais bon, peut-être que je me surprends.
30:35 Justement, c'est un truc dont on parle souvent sur Sud Radio, au cœur de la Mêlée.
30:41 On essaye de comprendre pourquoi...
30:44 Alors, la stratégie, on la comprend, la stratégie du jeu.
30:48 Mais comment on pourrait faire pour essayer d'empêcher ces moments qui sont un peu indigestes dans les matchs
30:53 et surtout qui sont un peu contraires à l'esprit du jeu, Jean-Pierre ?
30:56 Qu'est-ce que tu en penses ?
30:58 C'est contraire à l'esprit du jeu et surtout à l'esprit d'attaque.
31:00 Je voudrais savoir qui c'est qui a inventé ça.
31:02 Je voudrais savoir qui a fait ça.
31:05 Je voudrais le voir, celui qui a fait ça.
31:07 Ça doit être des Anglais, je pense.
31:09 Ce sont des Anglais, ça ne m'étonne pas.
31:12 Johan, c'est intéressant ce que nous dit Jean-Pierre.
31:16 Son regard, certes, il a du recul et il a bien raison.
31:20 Mais c'est vrai que le ping-pong rugby est devenu un peu une perversion du jeu, finalement.
31:26 Oui, exactement, c'est une perversion du jeu.
31:28 Tous les Français ou les joueurs de rugby, on essaie de contourner un peu cette règle.
31:31 On a trouvé ça sur la loi Dupont.
31:35 C'est quoi la loi Dupont ? J'en entends parler.
31:38 C'est ça, c'est exactement ça.
31:39 Il y a un joueur qui est allé voir l'arbitre,
31:41 il lui disait que pour être remis en jeu,
31:43 le défenseur n'est pas obligé de retourner en arrière.
31:47 Il est remis en jeu par l'attaquant s'il fait plus de 5 mètres.
31:50 C'était la loi Dupont.
31:52 Il a remis les pendules à l'heure un peu sur cette loi,
31:56 comme à son habitude.
31:58 Et là, ils sont en train de la changer.
32:00 C'est-à-dire qu'il va falloir être remis en jeu par un adversaire qui part derrière le ballon,
32:05 que ce soit l'arrière ou un ailier.
32:07 C'est en train d'évoluer,
32:09 parce qu'ils ont bien vu que ça tournait un peu
32:12 à des dérisions du rugby et du sport.
32:16 Voilà, ces moments qui durent un petit peu trop.
32:19 On essaye de pousser l'adversaire à la faute avec cet échange de jeu au pied.
32:23 En gros, Antoine Dupont a lu le règlement.
32:26 Il a compris qu'il n'y avait pas forcément besoin de revenir 10 mètres en arrière
32:31 ou d'être forcément remis en jeu.
32:33 Il fallait faire une statue et jouer au jeu de la statue.
32:37 Que l'attaquant ne devait faire plus de 5 mètres.
32:39 Voilà.
32:40 Ce qui explique quand même que le ping-pong rugby se soit développé.
32:45 Il y a toujours un demi-délai quand même pour jouer des règles, Jean-Pierre,
32:49 dans le rugby de tout temps.
32:51 Moi, j'ai toujours été un petit peu...
32:53 Ça va, Yohann ? Bonjour.
32:55 Bonjour, Jean-Pierre, pardon.
32:57 Je voulais te dire bonjour.
32:59 Oui, moi, j'étais un peu...
33:02 Je n'aime pas trop le règlement.
33:04 Je n'aime pas trop les arbitres.
33:05 Je n'aimais pas trop ça.
33:06 Mais là, je ne comprends rien.
33:08 Je n'ai jamais trop compris.
33:10 Mais là, c'est compliqué.
33:12 Là, c'est compliqué.
33:13 Il faut m'expliquer.
33:14 Il y a un autre truc aussi que je ne comprends pas bien.
33:16 C'est qu'il y a un porteur du ballon et il y a des joueurs qui passent devant.
33:22 Souvent.
33:23 Ah oui, les leurs.
33:25 Et ça, on ne s'y peut plus.
33:27 Alors, s'il n'y a plus d'enjeu, pourquoi on va faire comme au football américain ?
33:32 On va galoper, se mettre dans l'ambute et se faire une passe.
33:36 On a le droit de faire ça, maintenant ? Non.
33:38 Tiens, Yohann, c'est les leurs dont parle Jean-Pierre.
33:42 Non, Jean-Pierre, il parle justement des coups de pied
33:46 et des gens qui ne sont pas remis en jeu et qui attendent devant le...
33:49 Non, c'est ceux qui passent devant.
33:51 Qui passent devant, on passe dans leur dos.
33:53 Oui, c'est ça, c'est les leurs.
33:54 Ah, les leurs, exactement.
33:56 Vous appelez les leurs, là.
33:58 Nous, on appelle ça des gens qui étaient hors-jeu.
34:00 C'est ça.
34:01 Mais on se sert beaucoup du 13.
34:04 Donc, on a vu ça au 13 avec des gens qui passaient en leur comme ça.
34:07 Et du coup, on essaye de se nourrir d'autres sports pour essayer de porter, d'avancer.
34:13 Mais moi, des fois, j'ai l'impression qu'on perd un joueur,
34:17 un ou deux joueurs dans ces leurs-là, on les perd en attaque.
34:20 Il vaut mieux les avoir derrière soi, les gros, que devant.
34:24 C'est vrai que tu parlais du jeu à 13, c'est vrai qu'aujourd'hui,
34:28 le rugby à 15 ressemble plus au jeu à 13 par cette manière de jouer.
34:35 D'ailleurs, les mêlés sont un peu aussi dans l'à-peu-près.
34:39 Je vois les mêlés qui mettent les ballons dans le truc.
34:42 À notre époque, ça occasionnait quelques bagarres générales.
34:46 Mais bon, aujourd'hui, c'est...
34:48 C'est interdit, Jean-Pierre.
34:50 C'est interdit aujourd'hui. On n'a plus le droit, tout est filmé.
34:52 C'est bien, je sais bien. Heureusement.
34:55 Non, Jean-Pierre, ce que je veux dire, c'est que l'introduction est souvent dans les pieds du numéro 8.
35:01 Et qu'à l'époque, c'était pas toléré. On le mettait vraiment au milieu.
35:04 Non, on le mettait pas au milieu.
35:07 Alors, il y avait des spécialistes, des grands spécialistes.
35:11 Il y avait Richard, qui était très fort, Richard Aft, qui était très fort pour ça.
35:16 Et après, pour l'en mettre au milieu, on le mettait aux milieux d'autres.
35:19 Richard Aft, ancien demi-délé.
35:21 Il avait surtout un gros pack avec lui. Des gros méchants.
35:24 Voilà, deux baisiers. 10 fois champion de France.
35:26 Les Biterois, années 70 jusqu'en 84, notamment.
35:30 Et baisiers qui retrouvent des couleurs en pro des deux actuellement.
35:35 Jean-Pierre, cette trésisation, on va l'appeler ça du rugby à 15.
35:40 Faut pas exagérer. Non, parce qu'aujourd'hui, les joueurs sont formidables.
35:44 Ils sont en forme, ils courent.
35:47 Et puis, ils ont pas envie de donner un coup de pied dans la figure de l'autre avant de jouer au rugby.
35:52 Et ça, c'est remarquable.
35:54 Non, mais je trouve que...
35:57 Là, on fait la part belle aux arbitres. Ils sont bien habillés.
36:00 Ils ont des jolis t-shirts.
36:02 - Et ils sont musclés. Certains sont musclés, même.
36:04 - Oui, ils font de la musculation. C'est très bien.
36:07 Mais c'est pas eux. Ce sont les joueurs.
36:11 Il faudrait que les joueurs... On les laisse jouer.
36:15 Voilà. Par le règlement d'abord.
36:18 Parce que ne pas jouer à autre chose qu'à se faire des passes
36:23 et essayer d'avancer en se faisant des passes.
36:27 Et non pas en essayant de je sais pas quoi.
36:31 Voilà. Mais les joueurs sont remarquables.
36:34 On a des joueurs remarquables. Magnifiques.
36:36 - Même si le 15 de France a l'air un petit peu dans le creux, là, après cette Coupe du Monde.
36:40 - Dans le creux. Alors là, il y a un autre truc qu'il faudrait que je comprenne,
36:43 parce que je n'ai pas bien compris.
36:45 Antoine Dupont n'a pas joué avec l'équipe de France.
36:47 Il a joué le lendemain avec le Saint-Toulousain.
36:50 Alors là, comme je ne lis pas les journaux, je ne sais pas ce qui se passe.
36:55 Il faut m'expliquer pourquoi il n'a pas joué avec l'équipe de France
36:57 et pourquoi il a joué avec le Saint-Toulousain.
36:59 Ou alors il veut plus jouer avec l'équipe de France ou alors...
37:03 - Ou alors il joue avec l'équipe de France à 7.
37:05 Il est parti avec l'équipe de France à 7 jouer la tournée de Los Angeles.
37:09 - Et on devait le recouvrir, d'abord.
37:11 - Oui, c'est magnifique. Mais il n'était pas parti, il était là.
37:14 - Oui. Toi Jean-Pierre, tu penses qu'on peut quand même encore continuer à jouer à 15 et à 7 ?
37:19 C'est des choses que peut-être...
37:21 - Non mais ça, je ne sais pas.
37:22 Puis si Antoine, il en veut de jouer à 15 et à 7, pourquoi pas ?
37:24 Tant mieux, il a tellement de qualité, il peut jouer même à 13 aussi.
37:29 - Non mais je pense que c'était, Jean-Pierre, c'était pour l'effet de groupe.
37:32 On ne peut pas l'utiliser juste pour un match et ensuite partir.
37:37 Parce que quand même, il faut construire le groupe sur toute la durée du tournoi.
37:40 Et ce n'était pas nécessaire de le faire jouer.
37:43 Mais il aurait joué l'Irlande et c'est tout après.
37:46 - Je ne sais pas, tu peux dire que j'aurais fait l'Irlande, c'était déjà pas mal.
37:50 Ils l'ont gagné facilement, donc il n'y a pas de problème.
37:54 - Disons que si je suis en raisonnement, Jean-Pierre, toi tu l'aurais fait jouer,
38:01 même s'il n'avait pas pu faire la fin du tournoi, face à l'Irlande,
38:04 plutôt que le lendemain avec son club.
38:06 - Forcément, et Antoine dans l'équipe, il est fantastique.
38:12 Quand tu peux entraîner l'équipe de France, tu sais pendant qu'il joue.
38:16 Quand tu mets Antoine à la mêlée, tu vas boire un coup, tu reviens,
38:20 tu dis "on a gagné combien ?", et c'est fini.
38:23 On n'en parle plus, tu comprends ?
38:25 C'est un match winner ce garçon, c'est incroyable.
38:30 Il n'est pas dans l'équipe, c'est plus difficile.
38:33 En plus, le pauvre capitaine s'est ouvert au galop,
38:37 c'est pas fait, mais il y a des joueurs remarquables,
38:41 on ne sait pas ce que je veux dire, mais quand on a la chance,
38:43 tu peux le faire jouer, je crois qu'il pourrait tomber sur la tête.
38:47 Ils ont pris des coups peut-être un peu trop.
38:50 C'est les mecs de mon époque, ça doit être ça.
39:00 Je le présente parce que c'est sympa de toute façon l'équipe de France.
39:04 C'est pas ça, mais bon, j'ai pas bien compris le truc.
39:09 Ils ont expliqué, mais j'étais pas là ce jour-là.
39:20 Mais c'est pas grave.
39:23 Mais ceci dit, Jean-Pierre, moi j'avais la chance d'être à Marseille,
39:27 et on a croisé beaucoup d'Irlandais après le match,
39:30 ils disaient "Where is Dupont ?"
39:32 "Where is Dupont ?"
39:34 Tout à fait.
39:36 Moi je serais à la place des Irlandais,
39:39 où les Irlandais se diraient "On veut pas Dupont."
39:42 Le creux quand même de l'équipe de France,
39:48 on sent quand même qu'il y a un peu le traumatisme de la Coupe du Monde,
39:51 qui n'a pas été complètement évacué.
39:53 Il faut arrêter l'histoire là.
39:56 C'est pas la Coupe du Monde, la Coupe du Monde ils l'ont jouée,
40:00 ils l'ont perdue là aussi, c'est pareil.
40:02 On sait pas trop comment, ni pourquoi,
40:05 mais bon, ça c'est une autre histoire.
40:07 Ce sont des joueurs de rugby,
40:12 le match qui compte c'est le match de demain.
40:15 Alors bien sûr qu'ils vont mieux gagner celui d'hier,
40:17 mais non, c'est pas parce qu'on a perdu la Coupe du Monde
40:20 que pendant quatre ans on va se morfondre.
40:22 Il faut être au sensé, c'est pour écrire des articles,
40:27 mais c'est pas vrai.
40:29 En matière de rugby, le mec il est dans la vestiaire,
40:32 il pense à ce qu'il va faire, il pense "C'est fini, c'est fini."
40:35 Et puis on passe au suivant.
40:37 C'est normal.
40:39 - Johann, est-ce que tu partages l'avis de Jean-Pierre Rive ?
40:42 - On ne peut que partager l'avis de Jean-Pierre Rive, il a raison.
40:45 Non mais tu as raison Jean-Pierre,
40:49 aujourd'hui on pense qu'on est sur la continuité,
40:51 alors qu'on en parlait lundi dernier, on est sur une reconstruction.
40:54 On a beaucoup de jeunes joueurs qui sont là,
40:57 et il faut leur laisser le temps.
40:59 Je pense qu'il faut leur laisser un an ou deux
41:01 pour que toute cette mayonnaise reprenne
41:03 et surtout avoir une bonne communication autour de ça.
41:06 - Et même ils peuvent arriver beaucoup plus vite.
41:09 Toi tu as suffisamment fait le truc pour le savoir.
41:14 Et voilà, moi je suis persuadé qu'après il y a de très bons joueurs,
41:20 il y a d'excellents joueurs,
41:22 et voilà, les bons joueurs il faut les faire jouer.
41:26 Si on ne les fait pas jouer, c'est embêtant.
41:29 - Est-ce qu'il y a un joueur qui,
41:32 puisque Dupont n'est pas là,
41:34 qui te plaît ou qui te séduit depuis le début de ce tournoi ?
41:41 - Moi je les trouve tous très bons,
41:44 parce qu'ils jouent au rugby,
41:47 ils le font très bien.
41:49 Alors ce qui me plaît,
41:53 c'est un peu ceux qui désobéissent un peu.
41:56 Il y a le demi-démêlé de Dupont,
42:00 de Toulon, qui je trouve...
42:05 - Baptiste Serain.
42:06 - Comment ? Baptiste Serain.
42:08 Je le trouve formidable,
42:10 parce qu'il est imprévisible.
42:12 Il faut arrêter ce rugby,
42:14 où on est à 10 mètres de la ligne,
42:16 et on tape en touche pour faire une touche,
42:18 pour récupérer le ballon, pour faire un molle.
42:21 C'est impensable.
42:23 Pourquoi ils font pas le molle tout de suite ?
42:25 T'es sûr d'avoir le ballon au moins ?
42:28 Non mais il y a des trucs que je ne comprends pas.
42:31 Baptiste il est dans la surprise.
42:34 Il faut nous surprendre un peu.
42:36 Nous, spectateurs,
42:37 on est assis comme des voix stupides dans un truc,
42:41 dans un pas.
42:42 Il faut nous surprendre.
42:43 Il faut qu'on vive un peu.
42:45 C'est pas surprenant.
42:46 On sait qu'ils vont taper.
42:47 Alors après, il y a l'arbitre, il fait le carré.
42:49 On peut regarder s'il a tapé du bon pied,
42:52 du bon côté.
42:53 Non.
42:54 Il faut un peu de surprise.
42:56 Il faut être surpris à ce jeu.
42:59 Nous, on ne bouge pas,
43:01 on va être surpris.
43:02 Je ne sais pas ce que vous en pensez.
43:05 Il faut de la malice.
43:07 Ceci dit, Montpellier tout à l'heure
43:10 a décroché son bonus offensif pour marquer son dernier essai,
43:14 son cinquième essai,
43:15 en n'allant pas en touche et en faisant une pénalité
43:18 en jouant à la main,
43:19 une pénalité avec les gros,
43:20 plutôt rapidement,
43:23 et sans passer par la case touche et ballon porté.
43:26 Je suis allé cet après-midi voir un match de rugby.
43:33 C'était un grimond, des petits,
43:36 qui jouaient contre des gens d'orange.
43:41 Et ils font comme les grands.
43:43 Pareil.
43:44 Ils font pareil.
43:45 Ils vous copient.
43:46 Ils copient les grands.
43:47 Donc, montrez-leur des trucs sympas.
43:49 Montrez-leur que...
43:52 Le truc, voilà.
43:53 Mais quand ils sont à 3 mètres de la ligne
43:56 et qu'ils te font touche,
43:57 je ne comprends pas.
43:59 Moi, je ne comprends pas.
44:00 Peut-être que je suis resté un peu vieux.
44:03 Ça fait quoi, alors, Grimaud-Orange ?
44:07 Ça fait quoi, Grimaud-Orange, Jean-Pierre ?
44:10 C'était les juniors.
44:13 Ils ont gagné.
44:15 Les oranges étaient bien battus.
44:17 Mais Grimaud a gagné.
44:19 Alors, on était très contents.
44:20 Voilà.
44:21 J'ai mon petit qui joue.
44:22 Je suis allé voir.
44:23 Je ne comprends rien.
44:24 C'est formidable.
44:28 Et ton petit joue quel poste, alors ?
44:31 Il joue deuxième ligne pour le moment.
44:34 Et voilà.
44:36 Il est très content.
44:37 Ils sont là.
44:39 Il sort.
44:40 Il m'a expliqué des règles
44:42 que je ne comprends toujours pas.
44:43 Et voilà.
44:45 Mais c'était formidable.
44:46 Est-ce vrai que ça s'obéissait beaucoup à l'époque ?
44:48 Est-ce que quand tu jouais,
44:49 tu les comprenais, Jean-Pierre,
44:50 parce que tu étais capitaine ?
44:51 Tu parlais aux arbitres, quand même.
44:53 Justement, ils ne voulaient pas que je leur parle
44:55 parce que je ne comprenais rien à ce qu'ils disaient, d'abord.
44:57 Mais bon, non.
44:59 Il y avait des gens à côté
45:01 qui étaient beaucoup plus intelligents que moi
45:03 et qui comprenaient.
45:04 Enfin, ils comprenaient.
45:06 Je ne sais pas s'ils comprenaient,
45:07 mais ils faisaient semblant de comprendre.
45:08 Ça suffisait.
45:09 Bon, le rugby,
45:11 tu as une phrase qui a été magnifique
45:13 et que tout le monde reprend,
45:14 qui est "le rugby, c'est 15 copains avec un ballon
45:18 et quand il n'y a plus de ballon,
45:19 il reste les copains".
45:21 C'est toujours le cas ?
45:23 Oui, bien sûr.
45:24 Alors, à mon époque,
45:27 on est un peu moins,
45:29 mais ça va.
45:31 Oui, bien sûr.
45:32 C'est bien pour les jeunes,
45:34 c'est la même chose.
45:35 C'est formidable.
45:36 Et Yoann, va pas me contredire,
45:38 c'est la même chose.
45:40 Et même, j'arrive...
45:42 Il y a des jours où je ne sais plus si j'ai joué.
45:44 Je ne sais plus si j'ai joué avec Yoann
45:47 alors qu'il a joué 40 ans après moi.
45:49 On se mélange tous.
45:51 On ne s'éprouve pas du tout.
45:53 On est tous de la même famille.
45:55 Alors après, les vieux se prennent pour des jeunes,
45:59 les jeunes, quelque part, se prennent pour des vieux,
46:01 mais c'est formidable.
46:03 Ça reste ce que c'était
46:05 et c'est magique.
46:07 Après, on n'est pas content
46:09 parce que certains jouent au pied,
46:10 d'autres à la main,
46:11 mais on s'en fout en fait.
46:12 L'important, c'est que ça se passe.
46:14 L'important, c'est ce qu'il y a.
46:16 On a bien râlé aussi,
46:18 à ton avis, maintenant.
46:19 Oui, oui.
46:20 On l'a dans le cœur.
46:22 Il faut l'avoir dans le cœur
46:24 et être un peu fou dans la tête.
46:26 Et quand même, ce ballon ovale,
46:28 c'est un peu une métaphore de la vie,
46:31 ce ballon ovale.
46:32 Oui, déjà.
46:34 Pour avoir un truc pareil,
46:36 ça ne reballe jamais où tu veux.
46:38 Donc, comment faire une science exacte
46:41 avec un ballon pareil ?
46:43 C'est vrai.
46:45 Parfois, on fait des défenses de treziste
46:47 et des leurs en attaque,
46:49 mais le ballon reste ovale
46:51 et peut-être peut sauver ce sport
46:53 qui est si différent.
46:54 Il n'a pas besoin d'être sauvé
46:55 parce qu'il est formidable.
46:57 Il y a des joueurs remarquables.
46:59 C'est super.
47:01 On a enlevé le coup de pied
47:04 dans le genou.
47:08 C'est bien.
47:09 C'est formidable.
47:11 Dernière petite question.
47:13 Il se dit,
47:14 et moi, je ne fais que lire la presse,
47:16 mais il se dit que Didier Codornou
47:18 pourrait peut-être partir
47:20 vers la présidence et l'élection
47:24 en campagne pour la présidence de la Fédération.
47:26 Qu'est-ce que ça t'évoque ?
47:27 C'est un ancien coéquipier en équipe de France.
47:29 J'adore Didier.
47:31 Didier, pour moi,
47:32 c'est un joueur de rugby exceptionnel,
47:34 un garçon merveilleux.
47:37 Pourquoi pas ?
47:39 Je trouve que c'est normal
47:41 que les gens de rugby s'occupent de rugby.
47:43 Mais je crois savoir
47:45 qu'on n'a pas de gens du ping-pong
47:48 d'ailleurs qui viennent
47:50 essayer de diriger.
47:54 De toute façon,
47:55 il y a la place pour tout le monde
47:57 pour diriger le rugby.
48:00 Le rugby se dirige un peu tout seul.
48:02 Il faut amener
48:04 une espèce de folie
48:07 dans le cœur.
48:10 Et il peut être cet homme-là ?
48:13 Lui, oui, bien sûr qu'il peut être cet homme-là.
48:16 Mais lui, oui, particulièrement.
48:19 Il est responsable.
48:22 Il aime bien la responsabilité.
48:24 Il arrive à l'heure au rendez-vous.
48:29 Parce que moi, je suis pas mon pote.
48:32 Non, c'est bien. Vraiment, c'est bien.
48:35 On va te remercier, Jean-Pierre.
48:38 C'était un plaisir toujours de t'avoir
48:40 pour élever le débat.
48:42 Ça fait du bien.
48:44 Je suis pas sur les faits.
48:46 Et en plus, on a un résultat
48:48 Grimaud-Orange en junior.
48:50 Donc, grâce à toi, comme un envoyé spécial.
48:53 Ils ont gagné, je sais plus combien, mais beaucoup.
48:55 47, combien ?
48:57 47,15.
48:59 Mais bon, c'était bien.
49:01 C'était des jeunes formidables
49:03 qui courent après le ballon
49:05 et qui ont fait honneur au jeu.
49:07 Il faut leur montrer de belles choses.
49:10 Pas des jeux vidéo.
49:13 Bon, c'est noté.
49:15 Merci, Jean-Pierre Rives, d'avoir été avec nous
49:17 en direct sur Sud Radio. Un plaisir.
49:19 La soirée continue pour parler rugby
49:22 au cœur de la mêlée.