• il y a 8 mois
Le fondateur du GIGN, Christian Prouteau à propos de l'opération «place nette» visant à lutter contre le trafic de drogue dans la cité phocéenne : «Ces opérations sont nécessaires parce que ça déséquilibre complètement le marché».

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Transcription
00:00 Je voudrais juste faire une analogie. Vous avez une grève des éboueurs et les riverains, tout d'un coup, au moment où la grève s'arrête, sont étonnés qu'il y ait encore des immondices pendant plusieurs jours.
00:10 Eh bien, pendant des années, on n'a plus tenu les banlieues, les endroits où ça pouvait fleurir, ce genre de commerce sur la drogue.
00:22 Et le temps de remettre en place ce dispositif... Bien sûr, ces opérations sont nécessaires parce que ça déséquilibre complètement le marché,
00:31 parce que ça passe par le commerce, l'aspect commercial de la chose. Mais comme le disait Karima, il faut des hommes pour tenir le terrain.
00:39 C'est pas le tout de faire des opérations qui s'enchaînent. Il faut une présence policière permanente, que l'on n'a plus eue depuis des années,
00:46 depuis qu'on a mis en place la réduction des effectifs de police et gendarmerie à un niveau qui a amené sur une dizaine d'années la diminution des effectifs
00:57 de plus de 30 000 hommes. Donc comme les gens, on veut malgré tout leur donner du temps libre, parce qu'ils peuvent pas toujours être sur le terrain,
01:06 et tout le monde se compare combien tu as de temps de congé, eh bien on donne à ces personnels qui s'étaient plaints, à juste titre,
01:15 d'avoir des repos qui s'accumulaient les uns au bout des autres, et petit à petit, il faut reformer des policiers pour rajouter...
01:23 Donc il faut du temps, c'est-à-dire que la méthode est bonne, mais il faut lui laisser du temps, c'est ce que vous êtes en train de nous dire.
01:28 Absolument, il faut tenir le terrain et la mise en place du personnel, parce que bien évidemment, si vous faites une opération, tout d'un coup, place nette, c'est place nette,
01:38 mais après ça revient, dès que les policiers sont plus là, ça revient. Donc il faut occuper le terrain, remettre des commissariats, remettre des brigades de gendarmerie,
01:48 le chiffre je l'avais donné, la gendarmerie pendant toute cette période, ces 15 années, a perdu 600 brigades sur 3600.
01:56 Donc ça fait en gros 6 brigades par département. Pareil pour les commissariats. Alors il faudra du temps pour que ce combat, on en puisse voir les effets.
02:07 [Musique]
02:10 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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