JO : Le maire d'Orléans dénonce l'arrivée "en catimini" de migrants en provenance de Paris

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Transcript

00:00 Serge Groire, bonjour.

00:01 - Bonjour Jean-Jacques Bourdin.

00:03 - Merci d'être avec nous, vous êtes le maire d'Orléans.

00:05 Serge Groire, vous avez révélé hier,

00:08 vous avez révélé hier,

00:10 que des migrants,

00:14 je ne sais pas s'ils sont en situation régulière ou irrégulière,

00:17 mais dans tous les cas, des migrants arrivent régulièrement,

00:21 depuis plusieurs semaines, plusieurs mois,

00:24 dans votre ville, venue de Paris.

00:27 Un peu subrepticement, c'est cela Serge Groire ?

00:30 - C'est exactement cela, vous avez tout résumé,

00:33 depuis mai 2023,

00:35 donc vous voyez, ça fait quand même un paquet de mois que ça dure,

00:37 toutes les trois semaines à peu près,

00:39 un quart qui débarque de Paris à Orléans,

00:42 avec 30 à 50 personnes, donc migrantes, sans domicile fixe,

00:46 et pour la plupart, la quasi-totalité d'entre eux,

00:49 en situation irrégulière, donc c'est exactement cela.

00:52 - Vous avez été prévenu ?

00:54 - Non.

00:56 Non, puisque depuis des mois,

00:58 j'allais dire "enquête",

01:00 parce qu'on a des informations qui viennent ici ou là,

01:03 alors on se dit de quoi s'agit-il ?

01:05 Et puis là, on a maintenant découvert le pot au rose.

01:09 - Est-ce qu'il s'agit de vider Paris,

01:13 de sa population étrangère,

01:15 venue d'ailleurs, de ses migrants,

01:19 à l'occasion des Jeux Olympiques ?

01:22 - Ça je ne peux pas le dire,

01:24 mais en tout cas, il y a une coïncidence.

01:26 Voilà simplement ce que l'on peut dire.

01:28 Moi, en toute rigueur,

01:30 je n'ai pas l'information précise me disant

01:34 "ce sont des gens qui sont virés de Paris

01:36 pour cause de Jeux Olympiques".

01:38 Ça, je ne peux pas vous l'affirmer.

01:40 Enfin, je vois que ça dure depuis des mois,

01:42 et ce sont des personnes, vous savez,

01:44 que l'on voit là, dans ces campements de fortune,

01:47 un peu n'importe où, n'importe comment, dans Paris.

01:50 Y compris d'ailleurs sur les bords de Seine.

01:52 - Ça fait combien de personnes arrivaient à Orléans

01:54 depuis mai dernier ?

01:56 - On évalue de l'ordre de 500 personnes,

01:58 et le problème c'est que l'hébergement d'urgence

02:00 est saturé sur l'agglomération d'Orléans.

02:04 Donc ce ne sont pas des gens qui sont placés

02:06 en situation d'hébergement.

02:09 On les met comme on peut,

02:11 mais pas nous d'ailleurs, les services de l'État,

02:13 dans des chambres d'hôtels

02:15 pour quelques petites semaines,

02:17 et puis après on ne sait pas ce qu'ils deviennent.

02:19 - Je crois savoir que vous n'êtes pas

02:21 dans n'importe quelle municipalité concernée par cela.

02:24 - C'est probable, c'est probable.

02:26 Nous avons des échos

02:28 disant qu'effectivement il y a d'autres villes

02:30 qui sont des villes de déchirement en France.

02:32 - Angers, par exemple.

02:34 - J'ai entendu le nom d'Angers cité, c'est exact.

02:37 - Oui, Strasbourg, ou du moins la banlieue Strasbourg.

02:40 - Ecoutez Bonnepioche,

02:42 j'ai également entendu le nom de Strasbourg.

02:44 - Mais je sais, oui, je sais Serge Groix.

02:48 Ce que vous reprochez principalement à l'État,

02:52 en l'occurrence,

02:54 c'est de ne vous avoir rien dit,

02:57 à aucun moment de ne pas vous avoir prévenu,

03:00 de faire ça en catimini,

03:02 - C'est exactement cela.

03:04 - Et finalement,

03:06 de ne pas prendre le problème à bras le corps.

03:09 - Bah écoutez, vous avez encore tout dit.

03:11 Il est quand même complètement anormal

03:13 que le maire que je suis

03:15 ne soit pas au courant officiellement

03:17 nous avons d'excellentes relations avec la préfecture,

03:20 avec les services de l'État déconcentrés.

03:22 - Je sais, je sais.

03:23 - Et l'État central ne dit absolument rien.

03:26 Donc je trouve que c'est profondément choquant.

03:28 La deuxième chose qui est choquante,

03:30 ce serait que ces personnes,

03:32 et j'emploie le conditionnel à dessein,

03:34 que ces personnes soient quasiment obligées

03:36 de déménager pour venir sur telle ou telle ville,

03:39 et notamment sur Orléans.

03:40 Et puis la troisième chose,

03:42 c'est l'impuissance quand même caractérisée de l'État,

03:44 qui est incapable de gérer cette situation,

03:46 qui n'a aucune politique migratoire.

03:49 Moi je demande que les lois de la République s'appliquent,

03:52 que les gens qui sont en situation irrégulière

03:55 soient expulsés du territoire national.

03:58 C'est aussi simple que cela.

04:00 - Bien, merci beaucoup Serge Groire.

04:02 Merci.

04:03 - Merci Jean-Jacques Bourdin, merci à vous.

04:05 - D'avoir témoigné ce matin sur l'antenne de Sud Radio.

04:08 Vous n'hésitez pas, hein, si vous voulez réagir,

04:10 vous n'hésitez pas, mais je pense qu'il était bon

04:12 de signaler ce fait.

04:14 Bon, la gestion des personnes venues de l'étranger,

04:18 c'est une chose.

04:20 Ne pas prévenir le maire d'une ville

04:23 dans laquelle on envoie,

04:25 forcée, forcée,

04:27 parce que cette population,

04:29 elle ne connaît pas Orléans.

04:31 On l'a fait monter dans un car et on l'envoie à Orléans,

04:34 elle ne sait pas où elle arrive.

04:36 Cette pratique me paraît scandaleuse.

04:41 Je le dis clairement.

04:43 Me paraît scandaleuse.

04:45 J'aimerais que les services de l'État soient interpellés là-dessus.

04:48 Bien.

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