Avec Ludovic Toro, Maire de Coubron, en Seine-Saint-Denis
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NewsTranscription
00:00 [Musique]
00:02 7h14 sur Sud Radio, c'est à la une avec cette histoire complètement folle,
00:07 celle d'un maire qui apprend par hasard que des épreuves des Jeux Paralympiques
00:11 auront lieu sur sa commune.
00:13 Il l'a appris par hasard et nous sommes avec lui ce matin, Ludovic Thoreau.
00:16 Bonjour !
00:16 Bonjour !
00:17 Et merci beaucoup d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:19 Vous êtes le maire de Courbon, en Seine-Saint-Denis.
00:22 Racontez-nous déjà comment vous avez appris que votre commune,
00:26 complètement par hasard, allait recevoir les Jeux Paralympiques.
00:29 Oui, pour planter un peu le décor, bon, qu'il y ait les Jeux Olympiques
00:31 qui passent sur ma commune de Courbon, évidemment, c'est un honneur, un plaisir.
00:34 Mais la mise en place de tout ça, voilà, on se pose vraiment des questions.
00:38 C'est-à-dire qu'à aucun moment on m'a appelé, moi-même, maire ou la collective,
00:41 pour dire "Est-ce que vous voudriez bien organiser ou recevoir ces Jeux ?"
00:45 Jamais.
00:45 Et vous ne l'aviez pas demandé ?
00:47 Ah non, je n'ai jamais demandé.
00:48 Jamais je n'ai été sollicité là-dessus.
00:50 Voilà, parce que je n'imaginais pas deux secondes que la plus petite commune
00:54 de Seine-Saint-Denis allait recevoir les Jeux.
00:56 Deuxième chose surtout, et ce qui est la plus problématique,
00:59 c'est la rentrée scolaire, c'est-à-dire les Jeux Paralympiques.
01:02 Parce que c'est début septembre, oui.
01:04 Oui.
01:04 Le Cojo ne m'a jamais appelé pour qu'on travaille ensemble sur le trajet.
01:08 C'est-à-dire qu'il m'a imposé un trajet, d'accord, qui coupe la ville en deux.
01:12 Excusez-moi, Vittar, mais il va mettre un bordel sur mon nom,
01:14 parce que c'est la rentrée scolaire, il n'y aura pas de bus, tout ce qui va avec.
01:17 Ce que je reproche, ce n'est pas le fait que ça se passe chez moi,
01:19 ce n'est pas un moment où le Cojo va me dire "Monsieur le maire, on le fait chez vous,
01:22 ça vous dit comment on s'organise, rien."
01:25 C'est-à-dire que le comité d'organisation des Jeux ne vous a à aucun moment contacté à ce sujet ?
01:32 Non. Après, ils sont venus me voir, c'est sûr qu'il y a à peu près un an,
01:36 ils m'ont dit "On va faire ça chez vous."
01:37 Elle est belle l'histoire, mais depuis qu'est-ce qui s'est passé ?
01:39 Rien, ils ont même le tracé.
01:41 C'est-à-dire que je n'ai jamais été volontaire,
01:43 jamais ils sont venus me voir pour me dire comment on fait,
01:46 est-ce qu'on travaille ensemble ?
01:48 Parce que cette route est cool, c'est une départementale,
01:50 elle traverse ma ville de part en part, elle va tout bloquer.
01:53 Là, je vous dis, j'ai vu le Dazen, je vois les transports,
01:56 moi je vais voir un parrain, comment vous allez gérer ça ?
01:59 C'est ingérable.
02:00 Et du côté des bus, on vous dit très clairement "On va être obligé d'y arrêter."
02:05 Il n'y a pas de bus, de toute façon.
02:07 Il y a une zone rouge, une zone où personne ne peut sortir de telle heure à telle heure,
02:11 et en fait toute ma ville est en zone rouge.
02:13 Je vais dire aux gens qu'ils ne pourront pas aller travailler comme ils le veulent,
02:18 qu'ils pourront pas prendre le bus, les collégiens pourront pas prendre le bus,
02:20 les lycéens non plus.
02:21 Enfin voilà, tout ça, ça se prépare.
02:23 Surtout, autant quand une épreuve olympique se passe dans un stade,
02:27 dans une piscine, mais là c'est dans une ville.
02:29 - Et ce n'est donc pas une communauté d'organisation qui vous a prévenu ?
02:33 - Non, qui m'a prévenu, je vais vous dire.
02:35 - C'est un élu, c'est un autre élu.
02:37 - Oui, je ne vais pas dire son nom aujourd'hui,
02:39 mais enfin bon, on est 14 mai, on se voit tous les lundis,
02:41 et un matin, il y a un des maires qui me dit "Bah écoute, ça passe chez toi."
02:44 Ah bon ?
02:46 Ah bah je suis content que tu le saches.
02:48 - T'as eu la grosse surprise.
02:50 - Voilà, et bah c'est bien, je te dis, c'est bien que toi tu me dises,
02:54 toi maire d'une commune voisine, qu'elle va aller chez moi,
02:57 je vais bien aimer que le cojo, je sais pas, vienne me voir et me dise,
03:00 peut-être que j'aurais dit "bah c'est pour ce simple, tout simplement",
03:02 ou alors "réglez les problèmes avant".
03:04 Mais là non, c'est ce manque de concertation
03:06 qui est aberrante, sur un événement aussi important
03:09 qu'un événement mondial.
03:11 Alors du coup, les services de l'État m'ont demandé que la ville signe un partenariat
03:16 matériel et psychologique en groupe pour organiser ça,
03:18 bah le conseil municipal de gouvernement a voté contre.
03:20 C'est-à-dire qu'on peut pas, c'est pas comme ça que la démocratie fonctionne.
03:24 Une démocratie c'est d'abord d'aller voir les élus locaux, la population,
03:28 et dire "bon on le fait, ok, mais on le fait comment ?"
03:30 Non, c'est une gestion purement ascendante qui descend vers nous,
03:34 bah ils vont régler les problèmes.
03:36 - J'ai l'impression qu'il y a un mépris, vous vous sentez méprisé très clairement,
03:39 vous en tant que...
03:41 - C'est pas seulement au niveau du cojo,
03:43 c'est-à-dire qu'aujourd'hui on parle beaucoup des maires et tout ça,
03:45 mais on s'occupe pas des maires.
03:47 On les entend pas, on leur donne plus d'argent pour gérer leur ville, enfin.
03:51 Ouais, les maires on est mal traités.
03:54 Et ça c'est un peu une caricature.
03:56 Alors c'est sûr les JO c'est super pour ma ville, je dis pas le contraire,
03:58 mais à un moment, un peu de concertation et de participation.
04:02 - Et de la prendre comme ça, ça gâche le plaisir très clairement.
04:05 C'est difficile de s'en réjouir comme ça sur le moment quoi.
04:08 - Je vais vous dire, je sais pas comment ils vont gérer ça.
04:10 Au campus, le DAZN qui me dit "j'ai demandé de reporter d'une semaine chez moi la rentrée scolaire
04:16 pour pas mettre trop de pagaille",
04:18 ça a été refusé par le DAZN, ben je lui dis "ben vous allez régler les problèmes.
04:21 Vous allez garder des enfants si vous voulez faire des sembles de loisirs".
04:24 Tiens c'est à vous de gérer ça maintenant.
04:26 Vous avez voulu tout seul mettre ça en place, ben vous assurez cela.
04:29 Je ne suis pas contre parce que j'ai réuni toutes les associations sportives et culturelles
04:33 et on va faire des événements évidemment pour les mondes, c'est super de voir les JO olympiques.
04:37 Mais par contre du côté technique, comme vous avez pris la décision
04:40 à la fois de le faire mais surtout de le tracer,
04:43 et ben vous allez assumer. C'est tout, c'est de l'heure.
04:45 - Mais est-ce qu'ils assument ?
04:46 - Puisque c'est pas de ma compétence,
04:48 puisque au début vous n'êtes pas venu me voir,
04:50 et c'est de votre compétence, et ben vous allez,
04:52 on va voir, on va faire une réunion publique avec la population,
04:55 vous allez leur expliquer comment ils vont faire pour sortir chez eux,
04:57 pour aller faire les courses, pour aller chez le médecin,
04:59 enfin toutes ces choses-là, toutes les choses du quotidien.
05:01 Surtout la rentrée septembre, c'est la rentrée de septembre quoi,
05:04 c'est pas n'importe quelle semaine.
05:05 Et c'est sur une semaine, c'est pas une journée.
05:07 Voilà, c'est juste un truc...
05:09 - Ce sera du 4 au 7 septembre, et puis
05:11 pour les épreuves en l'occurrence de paracyclisme sur route.
05:14 - Oui, paracyclisme entraîne déjà, mais si vous voulez,
05:16 on pourra pas reporter, c'est un peu si gros sur un principe,
05:18 puisque il y a déjà des équipes d'Allemagne qui s'entraînent chez nous.
05:21 On les voit passer. C'est un événement mondial,
05:24 c'est un événement extraordinaire,
05:25 mais à un moment, concerter des élus locaux,
05:28 travailler avec...
05:30 - Est-ce qu'il y a d'autres élus comme vous, d'autres maires,
05:32 qui se sont retrouvés comme ça ?
05:34 - Non, non, parce qu'en fait...
05:36 - C'est parce que vous êtes une "petite commune", c'est l'impression que vous avez ?
05:39 Vous n'avez pas été consulté, finalement ?
05:41 - C'est la petite commune la moins peuplée,
05:43 mais c'est pas la plus petite du territoire,
05:45 c'est la 7ème, c'est-à-dire que c'est 80% espaces verts.
05:47 Mais c'est vrai qu'il y a un moment où vous et moi, à choisir
05:49 qu'une ville environnementale,
05:51 où il y a des chevaux, des choses comme ça,
05:53 c'est plutôt sympa au point de vue photographique, je dirais.
05:55 Vous voyez ce que je veux dire ?
05:57 On va pas faire que dans la ville, parce que ça passe dans deux autres villes,
05:59 c'est ça, par le tréfix sous bois, ça passe par Coubron,
06:01 et ça passe par Courtry.
06:03 Et si on passait par Coubron, pour ceux qui connaissent Coubron,
06:05 ben voilà, c'est des espaces verts,
06:07 c'est des choses comme ça, donc c'est sympa au point de vue visuel.
06:09 Donc je comprends très bien
06:11 qu'ils aient choisi cette ville, mais
06:13 excusez-moi, ils n'ont pas été élus sur cette ville.
06:15 Ils n'habitent pas à cette ville.
06:17 - Et donc ils vont devoir assumer,
06:19 c'est ce que vous dites aujourd'hui.
06:21 - Ah, excusez-moi, si on avait travaillé ensemble
06:23 au début, d'accord ? Si, un, on aurait pu,
06:25 un, me poser la question, deux, comment on l'organise
06:27 plutôt que de m'imposer un trajet.
06:29 Ben peut-être qu'on ne le ferait pas là aujourd'hui.
06:31 Comme ils ont décidé tout seuls,
06:33 et ben ils vont gérer.
06:35 Responsable et coupable.
06:37 Nous, de notre côté, avec des associations,
06:39 on prépare cet événement sportif,
06:41 avec les enfants, faire des
06:43 programmes, des choses comme ça, mais eux, va voir
06:45 qui gère tout ça. Les transports,
06:47 les collégiens, les lycéens, les gens qui
06:49 prennent le bus, qui prennent
06:51 le RER pour aller au travail, comment ils vont faire ?
06:53 - Ben bien sûr.
06:55 J'ai rencontré le directeur
06:57 de Transdev, qui a la gestion des transports
06:59 en commun, ils n'ont aujourd'hui pas de solution.
07:01 - Ah, et ça arrive tellement tard, ça va être
07:03 compliqué aussi de trouver des internet.
07:05 - Oui, je vais rajouter une strée sur le gazon.
07:07 Il y a même un mur, dans ma ville,
07:09 un mur que depuis deux ans,
07:11 j'ai bloqué la route parce que
07:13 il s'est fondé sur le passage
07:15 du géo.
07:17 Mais c'est tellement de choses qu'on pourrait
07:19 faire un livre, quoi. Maintenant, bienvenue
07:21 au géo, j'espère que ça se passera bien, mais
07:23 il y a un peu de concertation à tous les niveaux.
07:25 C'est presque que vous avez le pouvoir
07:27 qu'il faut imposer. C'est pas possible.
07:29 On peut pas continuer comme ça. - C'est un coup de source, j'ai envie de dire.
07:31 Ludovic Thoreau, je rappelle, vous êtes maire
07:33 de Coubron, donc en Seine-Saint-Denis.
07:35 Merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
07:37 Merci à vous. Et merci pour votre témoignage.
07:39 7h22 sur Sud Radio,
07:41 à l'instant, on parlait d'un mur.
07:43 On va parler d'un autre mur, dans un instant, avec
07:45 Eric Reuvel, tout compte fait, on va parler
07:47 du mur de la dette en France. A tout de suite.