Category
🗞
NewsTranscription
00:00 dans la métropole illoise et une opération Place Net XXL a été menée hier dans la métropole illoise.
00:06 - Les forces de l'ordre ont démantelé plusieurs points de deal de drogue et interpellé 80 personnes à Lille, Tourcoing ou encore Roubaix.
00:14 Bonjour Guillaume Delbar. - Bonjour.
00:15 - Vous êtes le maire d'Hiver-Droite de Roubaix. Cette opération Place Net qui visait donc surtout le trafic de stupéfiants,
00:21 est-ce que c'est un coup de com' du ministre Gérald Darmanin ou est-ce que c'était nécessaire ?
00:24 - Non c'est une opération nécessaire qui a permis de changer de format et déjà d'interpeller 80 personnes dans la métropole hier
00:36 et déjà de faire des saisines importantes mais c'est aussi le résultat d'une politique qui est menée depuis plusieurs années.
00:41 - Quand vous dites changer de format c'est-à-dire qu'auparavant c'était comment on...
00:44 - C'est des opérations ponctuelles moins importantes mais il y a des saisies record quand même depuis un certain nombre de mois.
00:50 Moi j'ai vu les choses changer en 2014, j'avais vu beaucoup en arrivant, je suis maire depuis bientôt 10 ans, j'avais vu beaucoup de résignations.
00:57 Il y avait même des points de dîtes qui n'étaient pas cartographiés par la police nationale.
01:01 J'ai vu depuis pas mal de choses changer.
01:03 Il faut dire qu'on n'a pas ménagé notre peine.
01:05 Moi j'ai interpellé le président de la République quand il est arrivé en 2017, quand il est venu,
01:10 pour lui dire qu'on perdait des effectifs alors qu'on était en zone de sécurité prioritaire.
01:14 J'ai vu les effectifs remonter, j'ai vu la police plus motivée et donc cette opération est le fruit d'une mobilisation de plus en plus importante.
01:23 - Est-ce que c'est en frappant fort comme ça que les choses peuvent changer ?
01:27 Parce que les habitants qu'on a rencontrés au quartier Dupil nous le disent,
01:29 à chaque fois que les policiers arrivent les délinquants reviennent immédiatement.
01:33 Pourquoi est-ce que ce serait différent cette fois ?
01:35 - On change d'échelle, on change de format.
01:39 L'opération d'hier c'était un début, elle va continuer toute la semaine.
01:42 Il y aura une présence pendant plusieurs semaines et plusieurs mois et c'est ça qui paye.
01:47 Nous on voit qu'on arrive à venir à bout d'un certain nombre de points de deal.
01:51 Alors évidemment ça arrive qu'ils se reconstituent quelques mètres plus loin,
01:54 mais au moins on laisse pas les choses s'incruster et puis on laisse les gens qui ont été perturbés pendant des années en paix.
02:03 - Avec de telles opérations, est-ce que vous n'avez pas un peu peur que votre ville se résume ou qu'on la résume encore à une ville de trafic de drogue, de délinquance ?
02:12 - Non pas du tout, il y a plein d'autres dynamiques.
02:14 On évoquait avec votre collègue les annonces de la semaine dernière avec le campus Vattel qui va s'installer en gare.
02:20 Il y a plein de bonnes nouvelles, mais vous savez, ça n'empêche pas que l'insécurité soit la première priorité.
02:27 Moi j'ai installé 470 caméras, il y en avait moins de 5 ans quand je suis arrivé.
02:32 Et donc on sait que toutes les dynamiques portées par ailleurs sont nécessairement concomitantes avec une lutte de tous les jours contre l'insécurité.
02:42 - Ces caméras, elles ont permis aussi de jouer un rôle dans cette opération ?
02:46 - Oui, il y a plus de 1300 requêtes chaque année de la police nationale et 800 enquêtes qui aboutissent chaque année grâce aux caméras.
02:54 - 7h47 sur France Blonde, notre invitée ce matin est Guillaume Delbar, le maire d'Hiver Droite de Roubaix.
03:00 Qu'est-ce que vous, vous pouvez concrètement faire face à ces trafics qui ont des ramifications, qui remontent jusqu'à l'étranger ?
03:06 Là c'est vraiment la base, mais vous, quelles sont vos armes ?
03:09 - L'international, évidemment c'est la police nationale et les collaborations entre polices.
03:13 Moi j'ai remotivé une police municipale à qui on disait de ne pas faire de vagues quand je suis arrivé en 2014 et qui avait bien du mal à faire de son travail.
03:20 Parce qu'aujourd'hui c'est rare que quand on vous dit de ne pas faire de vagues, vous puissiez travailler tranquillement.
03:25 Donc, motivé la police municipale, on les a armés, on a monté un réseau de caméras qui fait les différences.
03:34 C'est tous ces éléments-là qui font qu'il y a une excellente collaboration entre la police nationale et la police municipale.
03:40 On est un élément du continuum de sécurité.
03:43 - Parce qu'au fond, le poids de ce trafic de drogue dans l'économie roubaisienne, c'est quoi ?
03:48 De quoi on parle ? C'est des activités qui représentent, je ne sais pas comment vous les mesurez ?
03:54 - On les mesure en nuisance pour la population, en mauvais exemple pour la jeunesse,
03:59 avec une économie parallèle qui nuit à la tranquillité des gens.
04:08 - Qui nuit à la tranquillité mais qui fait aussi vivre certaines personnes qui sont dans une situation,
04:13 qui sont très défavorisées ou qui sont sans emploi.
04:16 Comment est-ce qu'on fait la part des choses ?
04:17 - Moi je pense plutôt que c'est de l'argent facile qui montre le mauvais exemple
04:21 et c'est pour ça que je me bats contre ce trafic depuis que je suis arrivé.
04:25 - Est-ce que la politique de la ville accompagne suffisamment à Roubaix ses habitants de ces quartiers ?
04:30 Certains qu'on a pu rencontrer dénoncent un manque de médiateurs, d'éducateurs dans les quartiers.
04:36 - Écoutez, j'ai fait partie des gens qui ont regretté que le rapport Borlau ne soit pas mieux développé
04:43 mais il se passe quand même un certain nombre de choses dans les quartiers.
04:45 Alors ce n'est jamais assez mais je pense que quand on parle répression, c'est un élément majeur aussi
04:50 parce que la peur du gendarme c'est le début de la sagesse, on le sait.
04:53 Et après on essaie de développer pas mal de politiques nouvelles.
04:57 Je vous prends un exemple, l'insertion par le sport qui va chercher les jeunes dans leur club sportif
05:00 pour leur proposer des débouchés.
05:02 On pourrait parler de toutes les nouvelles formations sur le numérique.
05:06 Donc il y a beaucoup d'initiatives qui sont portées.
05:08 Pas assez parce que pendant des années on a eu de la résignation, mais de plus en plus en tout cas.
05:14 - Autre sujet, vous concernant Guillaume Delbar, vous êtes soupçonné de fraude fiscale.
05:17 Vous avez été jugé en appel début février pour cela et le délibéré sera rendu le 13 mai.
05:22 Est-ce que vous êtes serein en attente de ce jugement ?
05:24 - Je suis serein parce que j'ai pu m'expliquer en appel, ce qui n'avait pas été le cas en première instance.
05:28 J'ai décidé de très peu communiquer là-dessus et de me focaliser sur ma défense.
05:32 - Vous avez entendu en effet à cette période ?
05:34 - Oui parce que pour le coup je pense qu'il fallait respecter un moment de silence pour travailler à me défendre.
05:42 Je suis serein parce que je suis innocent et j'ai pu m'expliquer en appel.
05:47 Donc j'espère que les choses vont se passer normalement.
05:49 - Que ferez-vous si jamais le tribunal vous condamne ?
05:52 Vous êtes quand même l'avocat général à requer à votre encombre.
05:54 Six mois de prison avec sursis, deux ans d'inéligibilité.
05:57 - J'irai en cassation, mais je crois que le travail a été fait cette fois-ci par le président.
06:05 Alors qu'en première instance j'étais condamné dès l'instant où j'avais mis le pied dans le tribunal.
06:09 - Merci beaucoup Guillaume Delbar d'avoir été notre invité ce matin sur France Bleu Nord.
06:14 Très bonne journée à vous.
06:15 - C'était un 51e interview à retrouver dès maintenant sur francebleu.fr.
06:20 - On reste à nos côtés Hélène, dans moins de dix minutes, maintenant huit heures, l'actualité avec vous.
06:24 - On reviendra sur ce plan tourisme adopté hier par le conseil général du conseil départemental du Pas-de-Calais.
06:30 Qui comprend notamment une grande campagne de communication.
06:34 Le département qui veut de nouveau attirer les touristes après les différents épisodes d'inondations qui ont terni son image.
06:41 - C'était la lune du journal donc de 8 heures.