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Le 28 février dernier, le proviseur avait eu une altercation avec une élève majeure à qui il demandait de retirer son voile dans l'enceinte de l'établissement. Le lendemain, plusieurs menaces de mort étaient publiées en ligne. Le tribunal correctionnel de Paris a condamné ce lundi 18 novembre l'auteur des menaces de mort contre le proviseur du lycée parisien Maurice Ravel après une altercation avec une élève refusant de retirer son voile islamique, à une peine de 60 jours-amende de 10 euros chacun.

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Transcription
00:00C'est un soulagement pour l'ensemble du monde éducatif parce que le signal qui était envoyé par les juges était l'exact contraire du réel.
00:10D'autant que les incidents, il y en a eu d'autres depuis le début de l'année.
00:15Je rappellerai qu'à Tourcoing, il s'est déroulé quelque chose d'assez similaire.
00:19Une jeune fille de 18 ans, également majeure, en BTS pro métier de l'accueil, qui portait son voile et qui a refusé de le retirer,
00:28et qui s'est vue demandée par une enseignante de le retirer, elle a refusé, elle a giflé l'enseignante, elle l'a insultée.
00:35Ce qui est intéressant d'ailleurs dans l'affaire de Tourcoing, c'est qu'elle devait passer en comparution immédiate,
00:40mais finalement, après l'audience, les juges ont considéré qu'il fallait avoir un peu d'aménité vis-à-vis de cet élève,
00:46et donc c'est renvoyé au 11 décembre. Donc là aussi, le signal qui est envoyé n'est pas bon.
00:50Une élève qui gifle son enseignante devant témoin qui la menace devrait être présentée en comparution immédiate et sanctionnée.
00:59Vous voyez, la justice, parfois, a une bienveillance vis-à-vis de certains jeunes, parce que là, ce sont des majeurs, ce ne sont même pas des mineurs.
01:09Le signal qui est envoyé précisément aux plus jeunes encore, aux collégiens, qui est envoyé aussi aux parents d'élèves,
01:14qui est envoyé à tous les djihadistes de salon qu'on trouve sur les réseaux sociaux et qui adorent menacer,
01:20parce que le vocabulaire qui est employé ici, on va le brûler ce chien, c'est du vocabulaire qui est très fréquent dans la sphère islamiste,
01:27c'est ce que Mila a dû subir, etc. Donc on est là dans un schéma très répétitif qui, pour les enseignants,
01:33en plein pendant le procès de Samuel Paty, résonne d'une façon extrêmement inquiétante.
01:38Mais on peut le voir dans l'autre sens aussi, on peut se dire aussi que c'est la preuve que poster un message aujourd'hui sur les réseaux sociaux,
01:45même si on ne connaît pas la personne, même si on n'a aucun lien avec elle, ça conduit devant les tribunaux.
01:50Vous avez raison, ça conduit devant les tribunaux, mais si c'est pour recevoir 60 euros d'amende et un stage de citoyenneté,
01:56où, excusez-moi, mais vous allez enfiler les perles, là, je trouve que le bon message, finalement, se retourne contre l'institution judiciaire,
02:03mais se retourne surtout contre l'institution scolaire.

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