• il y a 9 mois
Le proviseur du lycée Ravel (XXe arrondissement de Paris) a été menacé de mort sur les réseaux sociaux après une altercation avec trois élèves à qui il demandait de retirer leur voile. L'une d'elle, majeure et scolarisée en BTS, a ignoré la consigne et aurait été "prise par l'épaule" puis "attrapée par le bras" par le proviseur, selon le compte-rendu de l'académie. L'élève a porté plainte pour "violences n'ayant pas entraîné d'incapacité de travail" et le proviseur pour "acte d'intimidation envers une personne participant à l'exécution d'une mission de service public pour obtenir une dérogation aux règles régissant ce service"

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Transcription
00:00 - C'est quelque chose qui se produit dans deux contextes et deux appréhensions différentes. Il peut y avoir une relation avec des parents,
00:05 tout simplement, un avis qui est contraire à ce qu'attend la famille, un conseil de discipline, on prononce une exclusion, la famille n'est pas d'accord,
00:12 et puis le ton monte,
00:14 les choses s'enveniment et puis on va menacer de mort le chef d'établissement, mais c'est dans une relation duelle et puis il y a
00:20 les menaces qu'il y a dans ce contexte-là, celui que vous décrivez,
00:24 - Oui, spécifique.
00:25 - La propagation d'une information sur les réseaux et qui induit un effet très particulier puisqu'on n'a aucune maîtrise dessus ni sur
00:32 qui menace, comment ça se commence à porter et ça a des effets qui sont très différents.
00:38 - Vous avez participé à ce rassemblement hier à la Sorbonne avec environ 150 proviseurs.
00:42 - Bien sûr.
00:42 - Que veulent nous dire nos proviseurs et pourquoi cette affaire déclenche-t-elle cette mobilisation ? Parce que ça n'est pas toujours le cas.
00:47 Je veux dire, est-ce que c'est le geste de trop, l'angoisse de trop ?
00:51 - Non, il y a une première chose qui était très simple, c'était d'apporter un soutien fort et afficher à nos collègues.
00:57 Parce que pour nous, il n'y avait pas de doute sur ce qui s'était produit, sur la façon dont ça se déroulait.
01:01 Assez tragiquement, c'est quelque chose auquel nous sommes confrontés régulièrement.
01:05 Mais l'ampleur a fait que nous souhaitions marquer auprès de nos collègues un soutien.
01:11 - D'accord.
01:11 - Important. C'est la première chose.
01:13 La deuxième chose, s'il y a un message à envoyer, c'est peut-être
01:16 d'attirer l'attention de tout le monde sur l'importance de l'école en réalité.
01:19 - On voit ces images, à la Sorbonne, qui ont eu lieu hier.
01:22 Quel était le climat ? Parce que là, quand on voit tous nos proviseurs,
01:24 on les trouve plutôt détendus, alors que vous venez pour une raison qui est grave.
01:28 - On n'était pas dans une situation de revendication, on était dans une situation d'accompagnement et de soutien.
01:35 Donc effectivement, on se retrouve, on échange et on est plutôt satisfait.
01:40 - Oui, mais c'est l'amitié qui prend le dessus, c'est ça ?
01:43 - C'est l'amitié qui prend le dessus et le soutien des collègues en difficulté, oui.

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