• il y a 8 mois
Le proviseur du lycée Ravel (XXe arrondissement de Paris) a été menacé de mort sur les réseaux sociaux après une altercation avec trois élèves à qui il demandait de retirer leur voile. L'une d'elle, majeure et scolarisée en BTS, a ignoré la consigne et aurait été "prise par l'épaule" puis "attrapée par le bras" par le proviseur, selon le compte-rendu de l'académie. L'élève a porté plainte pour "violences n'ayant pas entraîné d'incapacité de travail" et le proviseur pour "acte d'intimidation envers une personne participant à l'exécution d'une mission de service public pour obtenir une dérogation aux règles régissant ce service"

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Transcription
00:00 ça vous a surpris ou tristement ça devient quelque chose qui fait partie de votre métier ?
00:06 Alors peut-être deux entrées. La première c'est un côté un petit peu immédiaté, consommation instantanée, peut-être dû à notre société aujourd'hui.
00:16 Et puis la deuxième entrée c'est effectivement d'un tout petit quelque chose.
00:20 On fait maintenant très très rapidement une information, un relais, les réseaux sociaux se développent.
00:27 Nos jeunes ont vite fait d'avoir, mais les adultes aussi, le téléphone à la main et on peut être à notre insu, filmer, capter et diffuser très vite.
00:35 Mais ce qu'il y a quand même qui monte, on le voit, c'est l'agressivité des parents.
00:40 On le voit dans le sport, on le voit à l'école, vous mettez une mauvaise note à un élève, les parents viennent demander des comptes à l'instituteur, enfin au professeur.
00:52 Ça ne s'était jamais vu dans mes années.
00:57 Ah ben, j'en prendrais une deuxième.
00:59 Ah ben, si j'avais une punition d'une mauvaise appréciation, ça ne m'est jamais arrivé.
01:04 Jamais.
01:06 Presque jamais.
01:08 Mais effectivement, ce que vous soulevez...
01:10 Je me fais retenir pour la deuxième couche.
01:12 Mais voilà, effectivement vous soulevez un point, le rôle des parents.
01:15 Les parents qui se rangent tout de suite du côté de leurs enfants et qui accusent le personnel, les établissements, ça c'est quelque chose que vous avez vécu ?
01:22 Dans la grande majorité des cas, on maintient le contact, on travaille au quotidien, on échange, on a aussi, ne l'oublions pas, des élèves, des familles qui sont tout à fait dans notre sens.
01:33 Maintenant, il est vrai qu'on a de plus en plus, non pas d'incidents, mais de tensions.
01:38 Effectivement, on peut nous demander des comptes, on peut avoir aussi...
01:41 J'ai des professeurs qui me disent "j'ai reçu un message à 23h, il fallait quasiment que je réponde pour le lendemain matin".
01:47 On voit ce chiffre, 13,7 incidents graves pour 1000 élèves et parmi les auteurs, les parents sont en cause, sont impliqués dans 30% des cas.
02:01 Ça peut être par exemple, effectivement, un début de dialogue.
02:07 J'entendais une collègue qui s'exprimait et qui disait "suite à un conseil de discipline, j'ai été menacé".
02:14 Il faut aussi savoir qu'on fait de plus en plus maintenant, je pense, remonter les incidents, ce qui me semblait quelque chose d'extrêmement bénéfique.
02:23 Est-ce qu'il y a des sanctions aussi derrière quand vous faites remonter comme ça les incidents ?
02:26 Des sanctions par rapport ? Oui, alors on est...
02:28 Aux élèves, aux parents ?
02:29 Rapidement, s'il vous plaît, parce que...
02:30 Voilà, Madame la Ministre a apporté son soutien effectivement aux proviseurs et ça c'est un message fort que nous attendons.
02:36 Il est vrai également qu'aujourd'hui, on s'en compte depuis maintenant plusieurs mois que les situations sont vraiment prises en compte
02:41 et que les remontées d'incidence sont suivies et que nous sommes accompagnés.

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