• il y a 9 mois

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00:00 Direction Blagnans-Prégnac dans le Médoc, près de l'Espart-Médoc, pour déguster et découvrir l'histoire des noisettines du Médoc.
00:06 Bonjour Romain Noyer.
00:08 Bonjour.
00:09 On parle énormément de la chocolatine, du canelet, voire même des dunes.
00:12 Il est temps de crier haut et fort quand même sur les toits qu'il y a aussi cette noisettine du Médoc,
00:17 cette douceur sucrée à base de noisettes caramélisées.
00:20 Et cette noisettine, elle a une histoire. Est-ce que vous pouvez nous raconter son histoire qui a débuté dans les années 70 ?
00:26 Oui, alors déjà merci beaucoup de nous inviter ici.
00:30 Je vais essayer d'être bref pour vous.
00:32 La petite histoire, c'est une histoire familiale avant tout.
00:35 C'est l'histoire de mes parents, de mon père qui était de Tourcoing.
00:38 Et je passe les étapes, mais qui a rencontré ma mère à Bordeaux, qui était couturière à Saint-Joseph, à Dradignan pour ceux qui connaissent.
00:46 Et dans cette époque-là, ils ont décidé d'appliquer leur recette personnelle,
00:51 qui ne s'appelait pas forcément les noisettines, mais qui était vraiment dans le cadre intime, à la maison,
00:54 quand les amis, la famille, venaient leur rendre visite.
00:57 Ils ont décidé, une fois installés à Blégnan-Prignac à l'époque,
01:01 d'appliquer cette recette à titre professionnel pour pouvoir en vivre.
01:05 Et du coup, ils ont imaginé ces petites noisettes enrobées caramélisées, c'est ça ?
01:11 Oui. Ne mangez pas tout à l'entraînement.
01:14 Bon, là, si je mange tout, je ne pourrais plus dire grand-chose après.
01:17 Non, non, ils ont créé cette recette dans la cuisine familiale du village,
01:22 en fabriquant la nuit. Mon père fabriquait la nuit.
01:25 Et la journée, il allait démarcher les boulangers, les pâtissiers, le milieu traditionnel.
01:30 Et ma mère allait faire les marchés.
01:31 L'idée, c'était d'apporter un petit complément de salaire au début ?
01:33 C'était d'apporter 100% du salaire. Il n'avait plus du tout de revenus.
01:37 Ma mère avait été licenciée, comme toutes les touturières à Saint-Joseph.
01:41 Et mon père avait cumulé des petits emplois dans la cuisine,
01:44 comique cuisine, barman, chef de partie.
01:46 Donc, l'idée, c'était vraiment de pouvoir en vivre totalement.
01:49 Mais en étant humble, c'était vraiment pour pouvoir se nourrir le soir.
01:53 Et il n'aurait jamais pensé ce qui arrive.
01:56 Monter toute une affaire, une entreprise, aujourd'hui.
01:58 Alors, comment justement ça prend de l'ampleur, cette histoire ?
02:01 Alors, j'en ai parlé il n'y a pas longtemps à des confrères à vous.
02:04 Et j'ai utilisé le mot qui me plaît beaucoup.
02:06 C'est qu'il y a eu beaucoup de travail, mais l'étincelle a pris.
02:09 Et en fait, au début, comme je vous le disais,
02:12 ils pensaient vraiment aller pouvoir travailler sur le marché,
02:15 démarcher un petit peu les boulangers, les pâtissiers.
02:17 Et dès les premières années, il y a eu des visiteurs qui sont venus
02:20 par le bouche à oreille du village, des habitants du village,
02:23 se présenter au portail de la maison.
02:26 Et mes parents ont reçu les premiers visiteurs dans la cuisine, comme ça.
02:29 Et il y a eu un couple qui s'appelait le couple Thierselin,
02:32 dès la première année, qui est venu.
02:34 Ça s'est très très très bien passé avec mes parents.
02:36 Et six mois plus tard, ils ont redébarqué avec un bus de 50 personnes.
02:40 Alors, comment on fait pour accueillir 50 personnes ?
02:42 Eh bien, écoutez, trouvez-moi la solution.
02:45 Parce que j'étais pas né et je ne le comprends pas,
02:47 mais il y avait 50 personnes dans 15 mètres de l'arrêt.
02:49 Du coup, l'idée c'était quoi ?
02:50 C'était de dire, finalement, ça plaît, les gens veulent se déplacer
02:52 pour venir voir comment vous réalisez cette moistine, en fait.
02:55 Oui, pardon.
02:56 Finalement, c'est la grosse part de surprise.
03:00 Ils ne pensaient jamais recevoir une seule personne sur place,
03:02 parce qu'on est dans un lieu vraiment isolé.
03:03 Et surtout dans les années 70, il faut s'imaginer ça.
03:06 Il n'y avait pas de GPS, pas de panneau, rien du tout.
03:08 Et le lieu dans lequel vivaient mes parents était très vêtu.
03:10 C'était un vieux chez de plus de 250 ans qui était en ruine.
03:13 Et mes parents n'ayant pas de moyens, ils l'ont restauré,
03:15 mais sur des décennies.
03:17 Et ils se sont retrouvés par cette petite étincelle
03:20 à recevoir du monde sur place.
03:22 Les centres de vacances ont appris qu'ils avaient reçu un bus.
03:25 Ça a fait le boule de neige.
03:26 Et petit à petit, ils ont reçu un petit peu plus de monde.
03:28 Et on reçoit maintenant à peu près 45 000 personnes par an.
03:31 De 50 à 45 000 personnes qui viennent donc faire le déplacement
03:34 chez vous à Blégnan-Prénac, près de l'Espar-Médoc,
03:36 dans le Médoc, pour aller goûter, déguster
03:39 ces petites noistines très gourmandes que vous proposez.
03:42 Alors vous avez, vous, pris la relève du coup, Romain,
03:45 et vous avez même décliné en fait ce produit.
03:47 Alors il y a aussi une pâte à tartiner, par exemple,
03:49 très gourmande, du café, même un alcool.
03:52 Oui. Alors on a nous décliné, on a repris il y a 15 ans.
03:56 On a repris il y a 15 ans, et c'est vrai que les premières années
03:58 où on a repris, on a fait des sablés, du thé, du café,
04:02 un alcool dont vous avez parlé.
04:04 La pâte à tartiner est un petit peu plus ancienne,
04:06 elle date de 2001, c'est mes parents qui l'ont fait.
04:09 C'est pour ma part mon produit préféré.
04:12 Je suis plus noisoutine dans mon utilisation,
04:14 je suis plus gourmandise, haute-l'outilien,
04:16 mais j'adore la crème dans le sens où elle est très brute,
04:19 il n'y a aucun gras ajouté, pas de chocolat en fait,
04:22 ce sont les noistines, de l'eau, du jus de citron.
04:25 Et c'est tout.
04:26 Et on mange sur une petite tartine, au goûter, au petit-déj.
04:29 Mais vous avez des restaurants qui font de la cuisine sucrée-salée,
04:33 un restaurant qui a fait du pigeon-laclé,
04:35 des desserts, des crèmes gauchées.
04:36 Après, on peut s'en servir pour agrémenter nos plats,
04:38 par exemple, pour venir sublimer nos plats.
04:40 - Ça vient du Médoc de la Gironde.
04:42 On peut venir vous rencontrer, si je comprends bien, à l'atelier.
04:45 Pour venir vous rencontrer et déguster ces noistines du Médoc,
04:48 c'est au 1 La Landette, à Blaignans-Médoc.
04:51 Pour l'adresse, on vous retrouve sur internet aussi.
04:53 Il y a des points de vente un petit peu partout, notamment à Bordeaux.
04:55 - Il y en a un petit peu partout à Bordeaux.
04:58 Ce n'est plus le cas, mais notre premier revendeur à Bordeaux
05:00 était D'Arricot, il y a très longtemps.
05:02 Sur Bordeaux, vous avez notre boutique, qui est Rue des Remparts.
05:05 Sinon, vous pouvez nous trouver à Mérignac, dans les boulangeries Perrin,
05:08 chez ceux dont Zach, au Leclerc de Saint-Médard également,
05:12 et à l'échoppe de la Lune aussi.
05:14 - En plus, on va noter toute cette petite adresse.
05:16 C'est nous, c'est un plaisir de déguster ces noistines,
05:18 surtout celle que j'ai entre les doigts, qui me fait un petit peu de l'oeil.
05:22 Merci beaucoup d'avoir fait la route jusqu'à nous.
05:25 Bravo en tout cas, et merci de nous avoir raconté cette belle histoire de famille.
05:28 - Avec plaisir.
05:29 - La noistine du Médoc, vous retenez bien cette gourmandise girondine, ce matin, 8h50.

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