• il y a 7 mois
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Bonjour à vous et bienvenue à tous. Merci de votre présence.
00:00:05 Voici le programme de Midi News.
00:00:07 Il n'y a pas d'autre mot que celui de soumission.
00:00:09 Et c'est un spécialiste qui le dit au sujet du départ du proviseur de l'UIC Ravel, Jean-Pierre Robin,
00:00:15 ancien inspecteur de l'Education nationale, affirme que les islamistes crient victoire.
00:00:19 L'Etat peut porter plainte, oui, pour dénonciations calomnieuses,
00:00:22 mais ça ne changera rien à ce qui s'est passé.
00:00:24 Autrement dit, une capitulation.
00:00:26 On posera la question à nos invités.
00:00:28 Les opérations dites "Place Nette" se poursuivent et se mènent aussi dans de petites et très petites communes,
00:00:33 en milieu rural notamment.
00:00:35 C'est le cas en Haute-Vienne, à Saint-Jaunien, une commune de 12 000 âmes.
00:00:39 Alors pas de point de deal, mais un trafic en expansion avec son lot de violences
00:00:43 qui angoissent bien sûr les habitants autrefois tranquilles.
00:00:46 Et puis toute autre chose pour clore cette émission tout à l'heure.
00:00:49 L'héritier du trône William et son épouse Kate, qui avait révélé être atteinte d'un cancer,
00:00:55 seront absents de la messe de Pâques de Windsor.
00:00:57 Pour rappel, chaque année le jour de Pâques, la famille royale au grand complet
00:01:01 se rend en cortège menée par le roi Charles III et son épouse jusqu'à Windsor pour assister à une messe.
00:01:07 On en parlera avec notre compteur royal, Bertrand Descaires.
00:01:12 Ça, c'est pour tout à l'heure.
00:01:13 Avant de vous présenter nos invités, place au journal bien sûr.
00:01:16 Et bonjour à vous, cher Michael.
00:01:18 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:19 C'est une journée toute particulière dans l'enquête sur la disparition d'Émile.
00:01:23 Une mise en situation est organisée aujourd'hui au Auvergnay.
00:01:26 Le jeune garçon de 2 ans et demi a été aperçu pour la dernière fois le 8 juillet dernier
00:01:31 par deux voisins depuis le mystère restantier.
00:01:34 On va retrouver sur place notre journaliste police-justice Célia Barraud.
00:01:38 Bonjour Célia.
00:01:39 Alors, en quoi consiste concrètement cette mise en situation, Célia ?
00:01:45 Eh bien, Michael, 17 personnes ont été convoquées pour participer à cette mise en situation.
00:01:50 Il s'agit des membres de la famille d'Émile, des voisins ou encore des témoins visuels.
00:01:55 C'est un important dispositif aussi qui a été déployé pour cette opération.
00:01:59 Et cela va permettre de déceler d'éventuelles incohérences
00:02:03 dans les témoignages recueillis depuis le 8 juillet dernier.
00:02:07 Alors, cela va permettre aussi notamment de faire avancer l'enquête
00:02:10 puisque aucune piste n'est écartée,
00:02:13 même si la piste mortelle d'une chute mortelle a été de moins en moins plausible,
00:02:19 étant donné qu'aucun corps n'a été retrouvé durant les différentes battues ces huit derniers mois.
00:02:24 Il y a eu aussi une centaine d'auditions et les données téléphoniques des rivains
00:02:28 ou encore des touristes qui se trouvaient au moment des faits ici, au Vernet,
00:02:33 dans le hameau du Haut-Vernet, ont été passés au peigne fin.
00:02:36 En tout cas, cette mise en situation pourrait prendre fin en fin d'après-midi
00:02:39 ou encore très tard dans la soirée.
00:02:41 Merci beaucoup Célia Barraud.
00:02:43 Dans le reste de l'actualité, Gabriel Attal annonce que l'État va porter plainte
00:02:47 contre l'élève qui refusait d'enlever son voile islamique au lycée Maurice Ravel de Paris.
00:02:52 Une plainte pour dénonciation calomnieuse après qu'elle ait accusé son proviseur
00:02:56 de l'avoir violenté pendant leur altercation.
00:02:59 Le Premier ministre a également précisé que l'adolescente avait quitté l'établissement.
00:03:05 Faut-il envoyer l'armée dans le quartier des Moulins à Nice ?
00:03:09 C'est en tout cas la demande formulée par le premier adjoint au maire de Nice.
00:03:12 Hier, ce quartier est le théâtre de nombreux règlements de comptes
00:03:15 et les habitants sont à bout, comme l'a expliqué à notre micro une mère de famille
00:03:19 pour qui on ne fait que déplacer le problème. On l'écoute.
00:03:24 Moi je vois un quartier qui vivait et qui se détruit.
00:03:28 On voit des élus qui n'apportent rien.
00:03:31 On voit des politiciens de tous bords qui n'apportent rien, uniquement quand il y a des élections.
00:03:36 Et là on veut voir vraiment du concret sur le terrain.
00:03:39 On veut reconquérir, comme j'ai dit, notre territoire.
00:03:42 Et notre territoire c'est le quartier des Moulins.
00:03:44 Qu'est-ce que ça vous inspire les opérations Place Nette ?
00:03:47 C'est pas suffisant pour nous, c'est pas suffisant parce qu'en fait c'est déplacer le problème.
00:03:51 Il y a des années j'ai déménagé du quartier
00:03:53 et j'avais expliqué que c'était pas le béton qu'il fallait travailler mais les gens.
00:03:57 Et en fait on en est arrivé à déplacer, à travailler du béton, pas travailler les gens.
00:04:01 Et on en arrive à ce qu'on a aujourd'hui.
00:04:03 Et voilà pour le témoignage de cette habitante.
00:04:05 C'est la fin de ce journal.
00:04:06 Sonia Placeau-Débat présent en compagnie des invités de Midi News.
00:04:10 Merci à vous Michael et à tout à l'heure.
00:04:12 Effectivement parmi nos invités je la salue Gabrielle Cluzel.
00:04:15 Bonjour à vous.
00:04:16 Merci d'être là.
00:04:17 Eric Reval nous accompagne.
00:04:18 Bonjour Sonia.
00:04:19 Bonjour et merci.
00:04:20 Arthur de Vatrigan est également là-bas.
00:04:22 Bonjour Sonia.
00:04:23 Si je peux dire merci et bonjour.
00:04:24 Et Paul Melun également.
00:04:25 Bonjour à vous.
00:04:26 Le meilleur pour la fin.
00:04:27 J'ai envie d'être malin cette journée.
00:04:28 Vous avez entièrement raison.
00:04:29 Mais il y a aussi François-Olivier Gisbert qui va nous rejoindre.
00:04:32 Ça y est je me suis fait avoir à mon portageux.
00:04:34 Il nous rejoindra à partir de midi 30.
00:04:37 Avant d'évoquer cet interview, cet entretien ce matin,
00:04:41 peut-être que vous l'avez entendu,
00:04:43 parce que je trouve que ces mots en tous les cas sont diagnostiques à du poids.
00:04:46 Jean-Pierre Robin a été inspecteur de l'Education nationale pendant des années.
00:04:49 Il connaît bien le milieu.
00:04:51 Il a publié de nombreux ouvrages, dont le dernier en date qui s'intitule
00:04:54 "Les profs ont peur".
00:04:55 Mais tout d'abord, c'est les élèves qui ont peur, les parents d'élèves,
00:04:59 puisque vous savez qu'il y a eu un continuum de menaces,
00:05:01 d'attentats sur plus d'une centaine d'établissements.
00:05:04 Et puis il y a cette information qui nous est parvenue il y a quelques instants.
00:05:07 Il y a eu une interpellation d'un mineur, un jeune homme de 17 ans
00:05:11 qui a été placé en garde à vue à Malakoff, dans les Hauts-de-Seine,
00:05:14 dans cette vaste enquête sur les piratages des plateformes numériques
00:05:18 d'établissements scolaires.
00:05:19 L'interpellation a été faite par l'Office de lutte anti-cybercriminalité
00:05:23 de la police judiciaire.
00:05:25 L'individu n'a pas été encore auditionné.
00:05:27 C'est vrai qu'on s'est beaucoup interrogé évidemment sur la nature.
00:05:30 La conséquence, on le voit, c'est la peur, c'est l'angoisse.
00:05:33 Sur la nature, on a encore peu d'éléments,
00:05:35 en guérir plusieurs, mais enfin on est quand même interpellé par l'âge,
00:05:39 évidemment, 17 ans à la sortie de l'adolescence.
00:05:43 Ce qui nous montre que nous ne sommes pas au bout de nos peines,
00:05:46 parce que concernant ces menaces,
00:05:49 mais aussi tout ce qui a trait au sujet aujourd'hui qui nous intéresse,
00:05:54 concernant l'islamisme, etc.,
00:05:56 ça touche à chaque fois des très jeunes personnes.
00:05:59 Donc en réalité, ça montre que le vivier n'est pas prêt de s'éteindre,
00:06:04 puisque au contraire, il est jaillissant.
00:06:08 Alors ce sera intéressant de connaître son profil.
00:06:10 J'espère qu'on le saura assez vite.
00:06:14 17 ans, il est mineur.
00:06:15 Donc ça laisse entendre que le traitement va faire l'objet,
00:06:19 encore une fois, d'une minoration justement du fait du jeune âge de ce garçon.
00:06:24 J'espère néanmoins qu'il y aura des sanctions exemplaires,
00:06:27 parce que si c'est bien lui, évidemment, c'est en soi une forme de terrorisme.
00:06:33 Si le terrorisme, c'est de semer la terreur, c'est un terrorisme à basse intensité.
00:06:37 Évidemment, il n'y a pas de victime,
00:06:39 mais ça crée un climat de peur qui ne peut pas durer.
00:06:42 L'école doit évidemment être un sanctuaire de tranquillité.
00:06:47 Donc j'espère qu'il fera l'objet d'une sanction exemplaire.
00:06:50 Climat, comme vous le dites, Gabrielle, anxiogène.
00:06:52 Je rappelle que dans l'autre, par exemple, un lycée a été évacué, confiné,
00:06:57 qu'il y a eu une alerte à la bombe.
00:06:58 Et puis plus largement, ce sont des mails avec des vidéos de décapitation,
00:07:02 Éric Reuvel.
00:07:03 Alors, des mails, on peut le dire à nos téléspectateurs,
00:07:07 ce sont des mails qui sont très bien, si je peux dire, écrits, préparés.
00:07:11 Donc là, on va voir ce qu'il en est.
00:07:13 Mais c'est vrai que là, je interpelle et que ça a contribué pendant plusieurs jours.
00:07:17 On va voir l'enquête si c'est bien lui, à installer un climat anxiogène, diriez-vous, pour le moment.
00:07:23 Non, je reprends les mots de Gabrielle Cluzel.
00:07:24 En fait, le terrorisme passe aussi par la menace.
00:07:30 Donc, en réalité, j'allais dire, vu le contexte global,
00:07:34 on reviendra peut-être sur le proviseur du lycée Maurice Ravel,
00:07:37 mais vu le contexte global, une menace, le mal est fait en réalité.
00:07:43 Pourquoi ? Parce que les élèves et les professeurs de lycées qui sont concernés,
00:07:47 mais ceux aussi à qui on en parle, on dit "ah, dans tel lycée,
00:07:50 les élèves sur École Directe, la messagerie interne,
00:07:53 ont reçu telle mail avec telle vidéo horrible".
00:07:56 Eh bien, tout le monde, en fait, est sous tension et cette menace fait que la terreur,
00:08:02 la peur s'immisce dans le quotidien des élèves et des professeurs.
00:08:07 Et vous savez, souvent, ce dernier, on a dit "mais en fait, l'école de la République est menacée".
00:08:11 Mais là, je pense qu'on est passé à autre chose.
00:08:13 C'est-à-dire qu'on voit bien qu'il y a un logiciel idéologique qui s'est construit depuis des années.
00:08:18 Ça ne date pas d'hier.
00:08:20 Un logiciel idéologique pro-islamiste qui s'est construit
00:08:25 et qui touche l'école de la République.
00:08:27 Et ce logiciel idéologique fait qu'en fait, à côté des valeurs qui étaient les nôtres,
00:08:32 s'est construit une autre société qui veut peut-être d'ailleurs
00:08:36 prendre le pas sur la République française.
00:08:38 On en est là, je pense.
00:08:39 On entendra et ça rejoint votre argumentaire, ce qu'a dit Jean-Pierre Aubin.
00:08:44 Pourquoi je m'arrête sur ce point ?
00:08:45 C'est vrai qu'on va voir, cet individu, il est pour l'instant suspecté.
00:08:49 Les images hier, Arthur, notamment dans l'eau de ce lycée totalement confiné,
00:08:54 des forces de l'ordre qui déboulent avec évidemment toute la tiraille qu'il faut.
00:08:58 Dans un lycée, évidemment, ce sont des images terribles
00:09:00 dans le pays de Samuel Paty, de Dominique Bernard.
00:09:03 Donc forcément, comme a dit Gabriel, il y a une forme,
00:09:06 je vais dire la terreur, si je puis dire, mais c'est ça, c'est le but.
00:09:09 Et puis aussi un parfum quand même de déjà vu, entre guillemets.
00:09:12 Pourquoi voulez-vous qu'il s'arrête et qu'on ne fait rien pour les en empêcher ?
00:09:16 En fait, à chaque fois, on ne dit plus jamais ça
00:09:17 et on voit qu'il n'y a rien de concret qui est mis en place.
00:09:20 Alors, il y a eu deux, trois éléments dispositifs
00:09:23 qui ont été mis en place par Gabriel Attal du temps
00:09:24 où il était ministre de l'Éducation nationale.
00:09:27 Je sais, parce que j'ai un proche qui a été concerné par une menace
00:09:31 en tant que professeur dans une école
00:09:33 et que ça a été très bien pris en charge très rapidement.
00:09:35 Une menace à Paris, pas dans une banlieue.
00:09:38 Donc pour dire, il n'y a plus un kilomètre carré qui échappe.
00:09:40 Mais c'est largement insuffisant.
00:09:41 Après, la question, est-ce que nos élites, nos gouvernants
00:09:45 ont bien pris la mesure du sujet ?
00:09:48 C'est-à-dire que dans la philosophie républicaine,
00:09:50 l'école est le lieu qui est un lieu fondamental
00:09:53 parce que c'est là où les enfants deviennent des Français.
00:09:56 Et dans le dispositif islamique ou islamiste,
00:09:59 je vais me mettre les deux là-dessus,
00:10:01 c'est le lieu où il faut empêcher les enfants de devenir Français.
00:10:04 Et ça passe par la terreur,
00:10:06 ça passe par un bouleversement de l'univers mental,
00:10:09 ça passe par l'embrigadement, ça passe par la séduction.
00:10:12 C'est-à-dire qu'il y a plein de canaux différents.
00:10:14 Mais l'école est fondamentale.
00:10:16 C'est le dispositif, dans le dispositif islamiste,
00:10:20 l'école est un lieu fondamental.
00:10:21 Et on voit que c'est la cible privilégiée
00:10:23 parce qu'elle est attaquée, alors jusqu'à un prof égorgé,
00:10:27 mais à du piratage qui peut être...
00:10:30 Il y a 20 ans, on aurait dit, c'est un canular de mauvais goût.
00:10:34 Le piratage, ça a déjà existé.
00:10:35 - Non, là, évidemment, les menaces sont plus très au sérieux.
00:10:38 - Tous les moyens, tous les outils sont mis à disposition.
00:10:40 - Attendons de voir quand même, la nature,
00:10:42 je veux dire, parce que c'est vrai que le canal,
00:10:45 c'est la menace islamiste.
00:10:46 On va voir l'émetteur,
00:10:48 parce qu'il peut y avoir plusieurs hypothèses et plusieurs sources.
00:10:51 Ce qui me frappe aussi, Paul Mollin, c'est-à-dire que là,
00:10:53 pendant plusieurs jours et probablement encore
00:10:55 pour plusieurs jours et plusieurs semaines,
00:10:56 ce sont des établissements des lycées
00:10:58 qui ont été surprotégés, bunkerisés.
00:11:01 Mettons-nous où nous sommes, à la place,
00:11:02 évidemment, de ces parents d'élèves ou de ces élèves.
00:11:05 C'est pas un...
00:11:06 C'est pas on tourne la page et on oublie ce qui s'est passé.
00:11:09 - Mais on peut bunkeriser, on peut protéger.
00:11:11 On doit d'ailleurs même.
00:11:13 Les gouvernements successifs s'interrogent,
00:11:15 il y a une sorte de concours lépine.
00:11:16 On se dit "mais que va-t-on faire ?"
00:11:18 Tourniquets à l'entrée des lycées et des collèges,
00:11:21 caméras de vidéosurveillance, policiers aux abords des lycées.
00:11:25 En fait, on est face à une lame de fond,
00:11:27 bien plus puissante que n'importe quelle barrière
00:11:29 à l'entrée d'un lycée.
00:11:30 Cette lame de fond, c'est effectivement
00:11:32 la diffusion de l'islam politique
00:11:35 à travers toutes les structures qui font la France.
00:11:40 Et là, en l'occurrence, l'école.
00:11:42 Mais tout ça est documenté.
00:11:43 L'islam politique, pour se diffuser,
00:11:45 peut user différentes méthodes.
00:11:46 La terreur, le terrorisme, effectivement la menace, la peur.
00:11:50 Par exemple, sur les caricatures de presse,
00:11:52 ceux qui caricaturaient le prophète Mahomet
00:11:54 s'y prendront à deux fois
00:11:56 après ce qui s'est passé à Charlie Hebdo.
00:11:58 La violence, l'hyper-violence, la mort, le sang
00:12:00 est quelque chose qui après va décourager quiconque
00:12:03 de faire oeuvre de liberté.
00:12:04 C'est la même chose pour Samuel Paty
00:12:05 ou pour Dominique Bernard.
00:12:06 Et puis après, il y a la méthode soft, si je puis dire.
00:12:08 Là, c'est le roman de Michel Houellebecq,
00:12:10 c'est "Soumission" à l'université,
00:12:12 où il explique à quel point son narrateur
00:12:14 est pris dans une sorte de pression sociale,
00:12:17 de pression sociale contre l'islamophobie,
00:12:20 de pression sociale à la conformité islamique.
00:12:22 Et ça, c'est la deuxième méthode.
00:12:24 Boalem Sansal en parle aussi très bien.
00:12:26 C'est une méthode plus douce, mais très insidieuse aussi.
00:12:29 Et donc, cet étot est en train d'arriver
00:12:32 sur les vieilles civilisations occidentales
00:12:34 et singulièrement sur l'Europe de l'Ouest et sur la France.
00:12:37 Et si nous n'y prenons pas garde, effectivement,
00:12:39 nous allons nous réveiller un matin,
00:12:41 passez-moi l'expression, avec la gueule de bois,
00:12:43 et on va se dire "mais notre République, nos valeurs,
00:12:46 notre laïcité, notre pensée progressiste,
00:12:48 nos droits entre les hommes et les femmes,
00:12:50 nos droits pour les minorités sexuelles,
00:12:52 tout ce pour quoi nous nous sommes battus",
00:12:54 et moi, en tant que homme de gauche, je me suis aussi battu,
00:12:56 c'est quelque chose qui m'intéresse beaucoup,
00:12:57 eh bien, on va le voir voler en éclats
00:13:00 sous les coups de boutoirs de gens qui voulaient installer une théocratie.
00:13:02 Il ne faut pas prendre ça à la légère,
00:13:04 c'est extrêmement grave ce qui est en train de se passer.
00:13:06 Alors, justement, est-ce que vous inscrivez
00:13:08 ce qui s'est passé au lycée Maurice Revelle
00:13:12 comme étant un coup de boutoir, une offensive islamiste ?
00:13:19 Parce que le mot que je l'ai utilisé ce matin,
00:13:21 et j'ai été reprise par Jean-Pierre Aubin,
00:13:22 il m'a dit "ce n'est pas une offensive",
00:13:24 parce qu'une offensive, c'est quand vous arrivez masqué.
00:13:26 En réalité, là, pas du tout.
00:13:27 En fait, ce qui nous interpelle,
00:13:30 c'est que tout est à visage découvert, si je puis dire.
00:13:32 On peut faire des offensives à visage découvert.
00:13:34 Voilà, mais c'est-à-dire qu'on voit la menace arriver,
00:13:37 progresser, la vague monter, monder, que fait-on en face ?
00:13:39 Eh bien, écoutez, Jean-Pierre Aubin,
00:13:42 lui, il affirme que les islamistes créent victoire.
00:13:44 Que cette jeune fille, là, c'est une vraie question que je vous pose,
00:13:46 cette jeune fille a-t-elle protesté pour enlever son vol parce que c'est ça,
00:13:50 simplement dans sa sphère, estime-t-elle, privée ?
00:13:53 Ou est-ce qu'elle est instrumentalisée ?
00:13:55 Est-ce qu'elle fait partie d'un continuum ?
00:13:57 Lui pense que oui, et vous, écoutons-le.
00:14:00 Je suis persuadé que pour les islamistes, c'est une victoire,
00:14:03 et qu'ils la savourent comme telle.
00:14:06 Qu'une jeune fille, par le simple fait
00:14:10 de provoquer un proviseur à réussir à le faire démissionner de son poste
00:14:17 et à le faire quitter de ce poste, est pour eux une victoire certaine,
00:14:23 et pour la République, un épisode peu glorieux.
00:14:25 Qu'on n'ait pas réussi à retenir ce proviseur,
00:14:28 à le protéger et à faire en sorte que, dans cet affrontement
00:14:34 qui avait été provoqué, qui était voulu, qui était volontaire,
00:14:37 que ce ne soit pas l'école qui l'emporte, la République qui l'emporte,
00:14:41 mais ses adversaires, ses adversaires résolus,
00:14:44 c'est quand même quelque chose qu'on peut appeler,
00:14:48 comme certains, une capitulation, en tout cas une défaite.
00:14:51 Gabrielle, vous pouvez rappeler pour nos téléspectateurs
00:14:53 qui est Jean-Pierre Robin et d'où il parle ?
00:14:56 Jean-Pierre Robin a été rendu célèbre, si j'ose dire,
00:14:59 c'est un inspecteur de l'Inducation nationale,
00:15:01 par un rapport qui, en 2004, il y a 20 ans, nous sommes en 2024,
00:15:08 a tiré la sonnette d'alarme.
00:15:10 C'était au moment, vous savez, il y avait aussi M. Ben Soussan
00:15:13 qui avait écrit "Les territoires perdus de la République"
00:15:16 et donc il a tiré la sonnette d'alarme en disant,
00:15:19 c'était un très bien étayé, un rapport tout à fait étayé et paisible,
00:15:24 mais en disant "écoutez, là, il se passe quelque chose,
00:15:27 il y a l'islamisme qui monte dans les établissements,
00:15:32 il donne mille signes, mille indices extrêmement concrets
00:15:35 et il faut faire quelque chose".
00:15:37 Et en réalité, ce rapport a été enterré.
00:15:41 Alors, je rappelle que nous étions quand même sous un gouvernement de droite.
00:15:44 Si certains se demandent aujourd'hui pourquoi Elher a des soucis
00:15:47 à sortir du marasme, eh bien, il faut se rappeler un peu du passé
00:15:52 et ce rapport a été complètement enterré.
00:15:54 Évidemment, il a été stigmatisé, on lui a dit "non mais c'est quelques cas,
00:15:58 vous généralisez à partir de quelques cas isolés"
00:16:03 et il a été, si on peut dire, diabolisé.
00:16:07 C'était le cassandre qui prêchait dans le désert.
00:16:11 Et aujourd'hui, malheureusement, tout lui donne raison.
00:16:14 Moi, je l'ai écouté avec grand intérêt ce matin parce qu'il disait de fait que
00:16:19 le Premier ministre avait utilisé l'expression d'entrisme.
00:16:21 Il dit "mais non, l'entrisme c'est Trotsky".
00:16:23 C'est-à-dire qu'on arrive à petit pas masquer.
00:16:26 Alors, c'est ce qui s'est passé dans l'éducation nationale avant
00:16:28 et ça a peut-être fait le lit de la suite.
00:16:30 Ça, c'est un vaste débat, mais ça a éteint les résistances de l'éducation nationale
00:16:37 et puis ça a mis un climat de victimisation, ça c'est sûr.
00:16:41 Mais là, il dit, l'islamisme arrive à visage découvert
00:16:45 parce que pour eux, ce sont des victoires emblématiques.
00:16:48 Il a raison de le dire, c'est l'islamisme 1, la France 0
00:16:52 dans ce cas de figure, puisque une jeune fille avec la seule force de son voile
00:16:57 a réussi à faire partir, à faire plier le représentant de l'autorité,
00:17:01 le représentant de l'État finalement, qui voulait faire appliquer la loi.
00:17:06 Donc, c'est une victoire et évidemment que la jeune fille n'a probablement pas reçu
00:17:13 un coup de fil pour lui dire "tu vas faire ça".
00:17:15 Mais c'est vrai qu'elle est poussée par une force qui est bien réelle
00:17:23 et donc c'est une victoire de l'islamisme, évidemment.
00:17:26 Et avec ses alliés politiques, on va en parler, y compris dans ce qui s'est passé au lycée Ravenne.
00:17:32 Et puis on écoutera de nouveau Jean-Pierre Aubin, je pense que ça va vous intéresser.
00:17:37 Quels sont les enseignements les plus ciblés ? Ce qui se passe aussi dans l'école ?
00:17:41 Et puis il y a des exemples, là on ne l'a pas en sonore, mais je vous le raconte ainsi,
00:17:46 vous l'avez peut-être entendu ce matin.
00:17:47 Il dit par exemple, il ne peut plus dire certains mots.
00:17:51 Il y a certains mots en cochon.
00:17:53 Oui, il peut dire, vous avez une écriture que vous écrivez comme un cochon.
00:17:56 C'était l'expression d'un professeur, il le disait souvent et pas de manière méchante.
00:18:00 Il ne peut plus le dire, il a peur de heurter les élèves.
00:18:03 Et tous les professeurs qu'il a auditionnés, en tout cas qu'il a écoutés,
00:18:06 lui disent "on a peur juste d'un seul mot, un dérapage".
00:18:08 Et donc représente la voiture qui brûle, les proches qui sont menacés, etc.
00:18:12 On ne l'a pas que avec l'islamisme.
00:18:14 On va continuer à en parler.
00:18:15 Tous les progressistes vous empêchent de dire des mots aujourd'hui parce que...
00:18:18 Oui, mais ça ne finit pas...
00:18:21 Vous finirez avec une mort sociale aussi.
00:18:23 J'entends, mais ça ne touche pas à l'intégrité physique.
00:18:26 Je voulais juste faire une différence.
00:18:27 Une mort sociale pour éviter de vous retrouver sans boulot, au chômage...
00:18:30 D'accord, mais c'est quand même une différence.
00:18:32 Mais on va en parler justement.
00:18:33 Je parlais des alliés politiques.
00:18:34 Vous nous direz qui vous mettez justement dans cette case.
00:18:38 C'est à vous, Charles-Mickaël, pour les titres.
00:18:40 L'État va porter plainte contre l'élève qui refusait d'enlever son voile islamique
00:18:44 au lycée Maurice Ravel à Paris.
00:18:46 Une plainte pour dénonciation calomnieuse après qu'elle ait accusé son professeur
00:18:50 de l'avoir violenté pendant leur altercation.
00:18:54 Le nombre de permis de construire poursuit sa chute pour le mois de février
00:18:56 avec une baisse de plus de 20% sur un an.
00:18:58 Des chiffres qui confirment une profonde crise de la construction.
00:19:02 Et puis, jeudi saint oblige, le pape François célébrera cet après-midi
00:19:04 la traditionnelle messe dans une prison romaine pour femmes.
00:19:07 Une messe qui commémore le dernier repas du Christ avec ses disciples.
00:19:11 Merci, Mickaël.
00:19:14 D'ailleurs, on parlera d'une autre messe chez les Windsor.
00:19:18 Notre compteur royal sera avec nous, Bertrand Dekkers,
00:19:21 et le couple tant attendu, William et Kate, ne sera pas là.
00:19:25 Il nous en parlera en fin de l'émission.
00:19:27 Pour l'heure, on va rester sur nos sujets.
00:19:28 Je voudrais vous faire écouter Eric Revel.
00:19:30 Un autre extrait de Jean-Pierre Aubin.
00:19:32 On lui a posé la question, quels sont les enseignements aujourd'hui les plus ciblés,
00:19:36 ce qui est visé véritablement dans quels cours,
00:19:39 à propos de quels sujets les enseignants sont menacés ?
00:19:44 Et parfois même, ça en vient aux mains.
00:19:45 Écoutons-le.
00:19:46 Contrairement aux idées reçues,
00:19:49 ce ne sont pas sur des sujets propres aux disciplines
00:19:52 qui a le plus d'autocensure,
00:19:54 mais sur les sujets qui traitent des valeurs.
00:19:57 L'enseignement de la liberté d'expression, l'enseignement de la laïcité,
00:20:00 l'enseignement de la lutte contre l'islam,
00:20:05 l'homophobie ou l'antisémitisme.
00:20:08 La mixité également.
00:20:09 La mixité, l'égalité filles-garçons.
00:20:11 Voilà les sujets qui entraînent le plus de contestations
00:20:15 et que les professeurs ont parfois,
00:20:18 qu'ils ont de la difficulté à aborder
00:20:21 et que certains ont peur d'aborder et n'abordent plus.
00:20:24 Bon, malheureusement, ça ne nous surprend pas.
00:20:26 Non, c'est très clair.
00:20:27 Ce sont les piliers de l'auditiel islamiste dont je vous parlais tout à l'heure,
00:20:31 qui est en train de se substituer.
00:20:32 On n'est plus à la phase d'entrisse, mais on est plus loin,
00:20:34 qui est en train de se substituer aux valeurs de la République.
00:20:36 Mais vous savez, moi, il y a un livre qui m'a beaucoup marqué récemment,
00:20:41 qui est "Le crépuscule de l'universel" de Chantal Delsol,
00:20:45 qui est l'effondrement des valeurs occidentales et la façon dont,
00:20:48 pas que l'islamisme, mais aussi certaines dictatures,
00:20:52 en fait, attaquent le modèle que nous on pensait universel,
00:20:54 qu'on a parfois imposé en dépit de ce que aussi aspirait
00:20:59 d'autres cultures et d'autres populations.
00:21:01 Mais cet effondrement...
00:21:02 - Il est en train de s'entomber des régimes qui, eux-mêmes,
00:21:04 ont fini dans les mains des islamistes.
00:21:06 - Exactement. Mais ce "crépuscule de l'universel" de Chantal Delsol
00:21:10 me semble mais éclairant d'une manière incroyable la route
00:21:13 que sont en train de prendre la plupart des démocraties.
00:21:18 En tout cas, c'est comme ça qu'on se considère, françaises et autres.
00:21:21 Regardez ce qui se passe au Royaume-Uni aussi en matière d'islamisation.
00:21:25 C'est un sujet énorme.
00:21:26 Donc, en fait, tout cela, on le découvre, j'allais dire, à ciel ouvert
00:21:31 pour ceux qui étaient les plus aveugles depuis quelques années.
00:21:35 Mais en réalité, on peut dire que depuis 40 ans,
00:21:38 tout cela est en marche en France.
00:21:40 Vous vous souvenez, sans doute, on en parle souvent,
00:21:42 mais parce que c'est un point de départ important à Creil,
00:21:44 lorsque Lionel Jospin finit par accepter que deux jeunes filles voient aller...
00:21:50 - Il y a quelques semaines, il a donné une une tafée,
00:21:52 il a dit "je reconnais que je n'ai pas été clair".
00:21:54 - Bah si, il a été clair. Il a été clair.
00:21:57 - Malheureusement, il a été trop clair.
00:21:59 - Il aurait pu dire, mais c'est Lionel Jospin,
00:22:00 il aurait pu dire "je reconnais que je me suis trompé".
00:22:02 Mais en fait, il a été très clair.
00:22:04 Il a permis, en fait, suivant la povthèque populaire,
00:22:07 de faire rentrer le ver dans le fruit.
00:22:10 - C'était quelle année Creil déjà ?
00:22:11 - 99.
00:22:13 - 99, pardon.
00:22:15 - Vous avez 5 ans et je rappelle à ce moment-là,
00:22:16 vous aviez toutes les élites, toutes les lergers qui étaient contre,
00:22:20 toutes les politiques qui étaient contre,
00:22:22 toute la presse qui était contre, à part quatre intellectuels,
00:22:25 Fontenay, Banninter, Debray, Finkelkraut,
00:22:28 qui avaient publié un manifeste dans l'Obs
00:22:30 pour dire "arrêtez de vous coucher, de vous soumettre".
00:22:32 Il a fallu attendre 2004.
00:22:33 - Je m'en souviens, elle avait eu des problèmes avec SOS Racine,
00:22:36 c'est Gisèle Halimi, interroge au Voix de Teur, elle avait dit...
00:22:38 - Il y a que une, c'est vrai.
00:22:39 Je me suis un peu trompé, non ?
00:22:40 - Non, vous avez raison.
00:22:41 - Il a fallu attendre 6 ans pour que le Conseil d'État...
00:22:43 - Exactement.
00:22:44 - Sauf qu'en fait, si on regarde, 2004, maintenant 20 ans,
00:22:47 il s'est passé quoi ?
00:22:48 Ça a empiré.
00:22:49 Le problème, c'est que la loi de 2004,
00:22:50 en fait, c'est un pansement sur une jambe de bois.
00:22:52 Vous vous êtes pété la clavicule, on va vous filer un doliprane.
00:22:55 C'est ça, la réalité.
00:22:57 Comment voulez-vous combattre le sujet
00:22:59 quand vous n'arrivez pas à cerner l'adversaire
00:23:01 et quand vous faites un état des lieux
00:23:02 qui est complètement foiré depuis le départ ?
00:23:06 Là, vous parlez d'entrisme.
00:23:08 Il n'y a pas d'entrisme.
00:23:09 On a ouvert la porte, on a fait le ménage,
00:23:10 on a décloué les souvenirs,
00:23:11 on a karchérisé le patient, on a dit "venez".
00:23:13 On parle de religion et de laïcité.
00:23:15 Ce n'est pas une question de religion,
00:23:16 ce n'est pas une question de laïcité,
00:23:17 ça n'a aucun sens.
00:23:18 L'islam, ce n'est pas une religion.
00:23:19 D'ailleurs, la religion, ça ne veut rien dire.
00:23:21 Sauf si vous arrivez à m'expliquer le lien
00:23:23 et le point commun entre hindouisme, islam,
00:23:25 protestantisme, christianisme, judaïsme.
00:23:27 - Je comprends, bataille culturelle, même civilisationnelle.
00:23:29 - Non mais, religion, laïcité, c'est ce qu'on dit.
00:23:31 Là, vous parlez, on se bat pour les valeurs de la République.
00:23:33 Les valeurs de la République, ça ne veut rien dire.
00:23:35 On se bat pour les droits, ça ne veut rien dire non plus.
00:23:37 Le problème, c'est qu'on a fait de la France
00:23:39 une réalité historique, un territoire administratif
00:23:41 où on a dit "le culturel remplace le culture
00:23:44 et les lois remplacent les mœurs".
00:23:46 Forcément, vous arrivez, vous n'avez rien à vous installer.
00:23:48 - Ça s'appelle vraiment un renoncement à une soumission.
00:23:50 - La guerre n'est même pas menée, la guerre de bataille.
00:23:53 - Non mais, moi, je considère que valeurs républicaines,
00:23:55 ça veut dire quelque chose, pardonnez-moi.
00:23:57 C'était le terreau commun
00:23:59 sur lequel on continuait à grandir et à vivre.
00:24:02 Le problème...
00:24:03 - Il y a eu un commun avant également.
00:24:05 - Mais le problème, c'est qu'une grande partie
00:24:08 de l'intelligentsia de gauche,
00:24:10 pendant des années, a voulu fermer les yeux.
00:24:13 Et en fait, on ne s'est pas aperçu que sur ce terreau commun
00:24:16 poussait autre chose. C'est ça le sujet.
00:24:18 - Alors, attendez, ça, ça m'intéresse comme débat.
00:24:20 Parce que, qu'est-ce que vous mettez,
00:24:22 on va marquer une pause, c'est un...
00:24:24 Qu'est-ce que vous mettez dans le mot "valeurs" ?
00:24:26 Il y a un mot qui est le plus répété dans les interviews
00:24:28 pour avoir les politiques tous les matins face à moi,
00:24:30 c'est le mot "valeurs".
00:24:32 À chaque fois qu'il y a un problème, "mais madame, les valeurs".
00:24:34 - Non mais, il y a...
00:24:35 - J'entends vous.
00:24:36 - Là où il y a quand même des éléments de définition
00:24:38 dans le prolongement de ce que disait Eric,
00:24:40 c'est qu'il y a quand même...
00:24:41 - Vous pouvez nous le rappeler après la pause ?
00:24:42 - Ah, je vous ferai après la pause.
00:24:43 - Mais quelle... Ah, mais là, alors là...
00:24:44 - Tout le monde va attendre la scénariste.
00:24:46 - Tout le monde n'attend que vous.
00:24:47 - La pub va être contente.
00:24:49 - À tout de suite.
00:24:51 - Merci d'être avec nous. Dans quelques instants,
00:24:58 nous reparlerons évidemment de ce qui s'est passé au lycée Ravel
00:25:03 avec le proviseur. D'ailleurs, l'État, l'État va porter plainte
00:25:06 pour dénonciation calomnieuse, mais ça ne va pas changer
00:25:09 ce qui s'est passé. Nous en parlons avec nos invités.
00:25:11 Et puis je salue François-Olivier Gisbert qui nous a rejoint.
00:25:14 - Bonjour Sonia Mabrouk.
00:25:15 - Bonjour François-Olivier Gisbert. Vous allez bien ?
00:25:18 - Oui, très bien.
00:25:19 - On ne vous présente plus, mais j'aime beaucoup présenter
00:25:21 vos ouvrages parce que c'est un succès incroyable.
00:25:24 "La Belle Époque", évidemment, "La Belle Époque",
00:25:28 "Tragédie française" et d'autres encore pour bien comprendre
00:25:31 ce que l'on vit d'ailleurs. On va en parler,
00:25:33 mais tout d'abord vos titres, cher Michael.
00:25:35 - Pour Emmanuel Macron, il faut en finir avec "Le Mercosur".
00:25:38 Il trouve cet accord commercial très mauvais
00:25:40 pour l'Union européenne et pour les Sud-Américains.
00:25:42 Le Brésil, quant à lui, défend coûte que coûte son adoption.
00:25:45 Des professeurs en grève pour dénoncer le comportement
00:25:48 agressif de certains parents d'élèves.
00:25:50 Ça se passe dans une école publique de Nouvoitou,
00:25:52 près de Rennes. Ils dénoncent des agressions verbales,
00:25:55 des intimidations et des menaces.
00:25:57 Et puis face à la montée de l'antisémitisme,
00:25:59 Berlin prévoit d'introduire dans ses tests de naturalisation
00:26:02 des questions sur l'Holocauste, Israël et le judaïsme.
00:26:05 Depuis le 7 octobre, les actes antisémites
00:26:08 ont fortement augmenté en Allemagne.
00:26:10 - François-Olivier Gisbert, depuis le début de cette émission,
00:26:13 il n'y a pas si longtemps, nous parlons des conséquences
00:26:15 de ce qui s'est passé au lycée Ravel.
00:26:17 Nous parlons de ce qu'a dit ce matin l'ancien inspecteur
00:26:19 à l'Education nationale, Jean-Pierre Robin.
00:26:21 Et puis on a entendu hier un Premier ministre,
00:26:24 si je puis dire, droit dans ses bottes, afficher sa fermeté
00:26:26 avec la ministre de l'Education que l'on connaît et qu'il a choisie.
00:26:29 - Ah non, il n'a pas choisi.
00:26:31 - Il n'a pas choisi, oui. En plus.
00:26:33 - Il n'y a aucune chance. C'était plutôt un truc pour l'embêter.
00:26:36 - Eh bien voilà le résultat.
00:26:38 - Ça serait l'élite qui aurait choisi.
00:26:40 - Je pense, oui.
00:26:41 - Mais alors, est-ce que le Premier ministre peut affirmer
00:26:44 ce que vous allez entendre tout en ayant cette ministre
00:26:46 de l'Education nationale à ses côtés ? Écoutons-le.
00:26:49 - Il a demandé à une jeune femme d'appliquer la loi,
00:26:53 c'est-à-dire de retirer son voile dans l'établissement scolaire.
00:26:57 Cette jeune femme l'a refusé.
00:26:59 Et pire encore, elle a cherché à l'intimider.
00:27:03 En l'accusant de l'avoir molesté ou de violence,
00:27:07 j'ai décidé que l'État allait porter plainte
00:27:10 contre cette jeune femme pour dénonciation calomnieuse.
00:27:12 Ça me permet de rappeler que l'État, l'institution,
00:27:15 sera toujours aux côtés de ses agents,
00:27:18 de ceux qui sont en première ligne face à ses atteintes
00:27:21 à la laïcité, face à ses tentatives d'antrisme islamiste
00:27:25 dans nos établissements scolaires.
00:27:27 Cet antrisme, ces coups de boutoir,
00:27:30 ont fait récemment deux victimes dans la famille de l'Éducation nationale.
00:27:34 Dominique Bernard et Samuel Paty.
00:27:36 - Pourquoi je vous pose la question sur la ministre de l'Éducation nationale ?
00:27:40 Je l'ai reçue il y a quelques années quand elle était encore garde d'Essou sur Europe 1.
00:27:44 Je lui avais posé la question sur Mila.
00:27:47 Elle avait tout de suite répondu.
00:27:49 D'ailleurs, soyons justes, elle avait dit qu'elle défendait la jeune femme,
00:27:53 ciblée de toutes parts.
00:27:55 - Après, claque. - Après, claque.
00:27:57 Et le claque a fait très mal.
00:27:59 Et comme elle l'a dit spontanément, je me dis quand même,
00:28:02 pour dire quelque chose qu'on ne peut pas critiquer la religion aussi spontanément,
00:28:06 c'est qu'on l'a intériorisé, c'est qu'on le pense.
00:28:09 Après, dans une tribune dans le monde, elle a rectifié ses propos.
00:28:12 Je me demande quel est le logiciel de celle qui dirige aujourd'hui l'Éducation nationale.
00:28:16 - Sur un sujet comme ça, c'est clair qu'il y a une faillite de l'État.
00:28:20 Parce que l'improviseur, il aurait dû avoir le sentiment
00:28:24 que l'État était derrière lui.
00:28:26 Et je pense qu'il y a un doute, quand même, visiblement.
00:28:28 Et d'ailleurs, vous voyez bien les deux communiquer.
00:28:30 Lui dit qu'il part parce qu'il n'est plus en mesure d'assurer sa sécurité.
00:28:35 Et puis de l'autre côté, on dit non, c'est convenance personnelle.
00:28:38 Il va partir plus vite à la retraite, comme ça.
00:28:41 Je trouve que cette affaire montre à la fois la duplicité du pouvoir au sommet.
00:28:47 C'est-à-dire que ce n'est pas une duplicité, parce qu'il y a quand même deux lignes.
00:28:51 Une ligne qui, bon, oui, Attal, il fait ce qu'il fait.
00:28:55 Il le dit, il le dit très bien, d'ailleurs.
00:28:57 Il n'y a rien à redire sur ce qu'il dit.
00:28:58 Et puis de l'autre côté, c'est clair que l'État a encore failli.
00:29:02 Il a failli dans l'affaire de Samuel Paty.
00:29:04 On ne peut pas dire tout à fait qu'il a failli de la même façon
00:29:07 dans l'affaire de Dominique Bernard, mais quand même.
00:29:09 Parce que c'est arrivé comme ça, rapidement et spontanément.
00:29:12 Et là, il devrait y avoir quand même le souci de défendre les enseignants.
00:29:16 Mais vous vous rendez compte ce que c'est d'être enseignant dans ce pays ?
00:29:19 C'est-à-dire qu'on n'est pas sûr d'avoir l'État derrière soi.
00:29:23 C'est juste affreux.
00:29:26 Moi, je ne sais pas comment dire, ça vous laisse sans mots, ça.
00:29:29 C'est encore une histoire atroce, qu'on racontera certainement dans les livres
00:29:34 dans quelques années, parce que c'est un recul de plus.
00:29:38 – Et comment mener la bataille ?
00:29:40 Parce qu'on a tellement reculé qu'on est dos au mur.
00:29:42 Certains disent qu'il est trop tard, d'autres affirment non, ce n'est pas possible.
00:29:44 – Mais surtout nous, il n'est pas trop tard.
00:29:45 – On est en France, c'est l'école française, quel est le sursaut ?
00:29:48 – Laïcité ou bataille culturelle ?
00:29:50 – Vous avez vu quand Gabriel Attal a décidé qu'il n'y aura plus d'Abaya dans les écoles,
00:29:55 les Français ont trouvé ça formidable.
00:29:57 Les Français attendent ça.
00:29:59 Il n'y a pas d'autorité, parce qu'il n'y a pas d'autorité en haut,
00:30:01 au niveau présidentiel, mais vous regardez, les Français, ils veulent de l'autorité.
00:30:06 Ils veulent des gens qui prennent des décisions.
00:30:09 Pourquoi Attal est devenu si populaire et pourquoi il est devenu Premier ministre ?
00:30:12 C'est parce qu'il a dit non à l'Abaya.
00:30:15 Parce que c'était logique, l'Abaya c'est un vêtement religieux, oui, oui,
00:30:19 à consonance religieuse.
00:30:20 – Je trouve qu'il est en train de perdre un peu son crédit sur l'Abaya.
00:30:23 – Évidemment, c'est peut-être fait pour, c'est peut-être fait pour.
00:30:26 C'est-à-dire le fait qu'il est quand même encastré dans un gouvernement
00:30:30 avec des personnes qui lui sont, comment dire, hostiles idéologiquement,
00:30:34 parce que pour l'instant, Attal a certainement changé,
00:30:37 parce qu'il n'était pas comme ça il y a 5 ans, ou même il y a 3 ans.
00:30:40 Mais enfin, il a peut-être senti le sens du vent,
00:30:43 il soutient une ligne qui est, je pense, une ligne que tout le monde partage,
00:30:48 enfin, ça me paraît…
00:30:50 – Presque, si c'était tout le monde, on n'aurait pas de problème dans notre pays.
00:30:53 – En tout cas, autour de ce plateau, et visiblement,
00:30:56 elle est sabotée de l'intérieur.
00:30:59 – Mais juste, pour moi, la déclaration de Gabriel Attal
00:31:02 aux 20 heures de TF1 concernant l'affaire du lycée Maurice Ravel,
00:31:05 pour moi c'est un incroyable aveu de faiblesse.
00:31:07 Je vais vous dire pourquoi, parce qu'on est, on l'a dit tout à l'heure,
00:31:10 on est dans la soumission, c'est-à-dire que vous avez celui qui incarne
00:31:13 au sommet de l'lycée l'autorité de l'État, approviseur.
00:31:17 Bon, donc, soumission, on l'exfiltre, et c'est normal, il a peur pour sa vie,
00:31:22 mais on passe à la valorisation.
00:31:24 Pourquoi ? Parce que le Premier ministre dit
00:31:26 "je vais porter plainte pour diffamation contre cette…"
00:31:30 – Dénonciation calomnieuse.
00:31:31 – Oui, oui, mais attendez, vous voyez l'importance…
00:31:33 – Et puis surtout après coup.
00:31:35 – Que vous donnez, non pas à ce qui s'est passé,
00:31:39 qui mérite une énorme importance, et autre chose que la soumission,
00:31:42 mais vous valorisez encore plus cette fille qui est sortie du…
00:31:44 – Vous avez raison, mais ils ont tellement…
00:31:46 – Mais il aurait fallu en amont que l'État, comme le dit François,
00:31:49 beaucoup plus en appui du proviseur.
00:31:51 – Ça fait depuis début mars qu'il a un continuum de menaces ce proviseur,
00:31:56 il se dit "s'il se passe quelque chose, là".
00:31:59 – Et vous avez le portrait qu'on fait de ce proviseur,
00:32:02 il ne ferait pas de mal à une mouche.
00:32:05 Enfin c'est quelqu'un visiblement très respectueux des gens…
00:32:08 – Il a appelé les filles qui a joué des doutes.
00:32:10 – Ah ben ça c'est Daniel Simonnet, oui, oui,
00:32:13 Daniel Simonnet député LFI qui tout de suite, évidemment,
00:32:15 prend le parti de la fille contre le proviseur.
00:32:17 – La fille qui dit cette phrase.
00:32:19 – Ce pays marche sur la tête.
00:32:21 – "Je suis passée à autre chose", ça veut dire lui aussi
00:32:25 il a qu'à passer à autre chose et s'il est parti, il est parti, c'est tout.
00:32:28 – Non mais c'est…
00:32:29 – C'est elle qui a gagné parce qu'elle reste et lui s'en va.
00:32:31 – Elle est partie mais…
00:32:33 – Non mais elle reste, enfin je veux dire, elle reste dans l'enseignement.
00:32:35 Non parce qu'il y avait quand même des mesures à prendre sur cette fille,
00:32:38 enfin c'est incroyable, dénonciation calomnieuse,
00:32:41 là vous parlez de perte d'autorité,
00:32:43 mais comment voulez-vous qu'un proviseur ait de l'autorité
00:32:45 quand la parole d'une fille qui visiblement ment, a menti,
00:32:48 enfin l'a reconnu même, comment…
00:32:51 Et en fait c'est elle qui gagne à la fin,
00:32:54 c'est lui qui quitte l'enseignement et c'est elle qui reste.
00:32:58 – Le proviseur qui est le symbole même de l'autorité, évidemment.
00:33:01 – C'est une question d'autorité mais c'est aussi une question de valeur, je pense,
00:33:04 et ça fait écho à ce qu'on disait tout à l'heure
00:33:06 quand Eric parlait des valeurs de la République,
00:33:08 ce mot qui est effectivement un peu galvaudé,
00:33:10 en tout cas il y a des valeurs, si ce n'est de la République,
00:33:12 des valeurs d'une société comme la nôtre,
00:33:14 qui est une démocratie libérale, qui est progressiste, etc.
00:33:16 – Ça n'y suffit pas, je vais vous le dire.
00:33:18 – Et je pense que ces valeurs-là…
00:33:20 – Paul, vous avez dit que ça ne suffit pas à faire adhérer des gens à la démocratie.
00:33:22 – Non, je pense que c'est vrai, tenir pied à pied sur ces valeurs,
00:33:24 parce que quand Jean-Pierre Aubin nous dit, effectivement,
00:33:26 c'est sur les valeurs qu'il y a le plus de véhémence, de violence
00:33:30 de la part des islamistes, ce n'est pas un hasard.
00:33:32 Moi, j'aurais pu croire spontanément que ce serait sur les cours de physique chimie,
00:33:35 quand on explique par exemple que la création de l'univers,
00:33:37 c'est le Big Bang, etc. ou sur l'histoire de France.
00:33:40 Non, c'est sur les valeurs. Pourquoi ?
00:33:42 Parce qu'effectivement, les valeurs, et en tout cas une partie de nos valeurs,
00:33:44 notamment les valeurs progressistes,
00:33:46 les valeurs d'égalité entre les hommes et les femmes,
00:33:48 les valeurs de non-discrimination des personnes LGBT, etc.
00:33:51 toutes ces valeurs-là entrent en choc total et frontal avec l'idéologie islamiste.
00:33:57 Donc, moi, je me désole que les progressistes,
00:33:59 et Mme Belloubet fait partie des progressistes,
00:34:01 c'est une femme qui vient plutôt de la gauche,
00:34:03 pourquoi est-ce que les progressistes et le centre-gauche et la gauche
00:34:05 n'aient pas pied à pied contre cet islamisme conquérant
00:34:08 – Je vais vous choquer, je crois.
00:34:09 – qui s'en vient nuire aux valeurs progressistes
00:34:11 – Je vais vous choquer.
00:34:12 – qui seront, valeurs progressistes, les premières à être attaquées par l'islamo-brésilien.
00:34:14 – Parfois, ils se tiennent la main.
00:34:16 Attention, je ne dis pas les islamistes,
00:34:18 je dis les alliés de l'islam politique,
00:34:20 et certains dans une frange assez "radicale" du progressisme
00:34:24 se tiennent la main pour déconstruire ce qui est résolu à la France.
00:34:26 – C'est pour ça, on parle des valeurs de la République,
00:34:28 mais les valeurs de la République, elles ont contribué,
00:34:30 ce qu'on appelle les valeurs de la République,
00:34:32 si tant est qu'on arrive à définir, parce que c'est très flou,
00:34:34 elles ont fait le lit de l'arrivée de l'islamisme,
00:34:37 parce qu'elles ont fait le vide de ce que nous étions.
00:34:40 Elles ont passé leur temps…
00:34:42 – Ce n'est pas de la faute des valeurs de la République.
00:34:44 – Oui, pardon, mais quand on s'est mis à parler de laïcité en France,
00:34:47 certains se sont dit "chouette, chouette,
00:34:49 on va pouvoir faire décager le christianisme
00:34:51 qui nous défrise depuis des dizaines d'années".
00:34:54 Sauf que la nature est rayée en horreur du vide.
00:34:56 Ce qu'on a fait refluer, ce qu'on a dénigré,
00:34:59 parce qu'il faut voir, les contenus…
00:35:01 Vous savez, les professeurs aujourd'hui sont des victimes,
00:35:04 mais parfois, ils ont été aussi pompiers pyromanes.
00:35:06 Il y a eu des enseignements sur la colonisation,
00:35:09 sur tout ce que vous voulez,
00:35:11 qui ont fait le lit de la victimisation aujourd'hui des islamistes,
00:35:14 qui ont donné des mots.
00:35:16 Cela a contribué à faire le vide
00:35:18 et à permettre l'arrivée de l'islamisme chez nous.
00:35:22 – Je pense que c'est plus la société de consommation
00:35:24 et la mondialisation qui ont fait le vide
00:35:26 que les valeurs de la République.
00:35:27 – Vous avez vu le rapport de 2004 de M. Orban…
00:35:29 – Orban, Orban, Orban…
00:35:32 – C'est pas le même, on parle pour vous, Groix.
00:35:34 – Lui, les valeurs de la République, a priori, ce n'est pas son truc.
00:35:37 – M. Orban, il dit finalement, la loi sur la laïcité,
00:35:40 ça a fait quoi ?
00:35:41 Ça a fait qu'il y a eu une jeune fille gitane
00:35:44 qui a enlevé sa croix et qui a obtempéré sans difficulté.
00:35:47 Il y a un élève qui a mis autre chose à la place de sa kippa.
00:35:51 Mais en revanche, le reste, ça n'a pas bougé.
00:35:54 Toutes les manifestations de l'islam…
00:35:57 – Mais ce n'est pas la même lecture.
00:35:59 – Mais vous ne vous opposez pas.
00:36:00 – On a fait le vide.
00:36:01 – Parce que sur le nihilisme triomphant, etc.,
00:36:04 quand même, ça prospère aussi beaucoup en Occident.
00:36:06 – Je pense qu'il y a une erreur d'analyse,
00:36:07 je ne suis pas d'accord avec l'analyse de Gabriel,
00:36:09 je pense que le nihilisme contemporain
00:36:11 vient davantage de la société de consommation,
00:36:13 de la mondialisation, de l'individualisme
00:36:15 que des valeurs de la République, si tant est qu'elles existent.
00:36:17 Mais en tout cas, toutes les valeurs qui ont fondé la démocratie,
00:36:20 la République de 1958, tout ce qu'on a réfléchi sur la démocratie,
00:36:24 sur les libertés individuelles, je ne vois pas en quoi ça a détruit la France.
00:36:28 – Mais vous le dites, je le dis aussi.
00:36:29 – Ou alors, il faut revenir à l'ancien régime.
00:36:31 – La pensée de gauche depuis 50 ans n'existe pas.
00:36:34 – Pardonnez-moi, mais il y a un moment crucial,
00:36:36 c'est que la gauche bien pensante des années 70
00:36:39 a aidé à ce qu'on tire une balle dans le pied des valeurs de la République.
00:36:43 – Ça c'est vrai.
00:36:44 – Mais attendez, mais ça avait commencé avant, très bien,
00:36:47 mais puisqu'on parlait de l'autorité qui pour moi est une valeur sacrée,
00:36:50 notamment à l'école, l'autorité d'un professeur,
00:36:52 l'autorité d'un proviseur, c'est une valeur importante,
00:36:56 vous vous souvenez quand même, je ne vais pas vous les rappeler,
00:36:58 mais tous les apoptègmes 68-arts qui s'appellent "autorité",
00:37:02 vous vous souvenez comment on a déconstruit…
00:37:03 – Mais vous n'êtes plus dans l'école des usineurs de la République.
00:37:05 – On a déconstruit visuellement l'autorité des professeurs.
00:37:07 On proposait à l'élève d'être sur l'estrade au bureau du professeur
00:37:11 et le professeur se mettait dans la salle avec les élèves.
00:37:14 – Ce que vient de dire Éric en fait c'est absolument fondamental,
00:37:17 et c'est pour ça que je ne suis pas tellement d'accord avec vous,
00:37:19 je pense que l'islamisme en fait il est rentré par les brèches
00:37:24 provoquées par la chute de l'autorité.
00:37:26 Et au fond, jusqu'à présent, vous savez, l'esprit critique,
00:37:31 parce que pour répondre à ce que vous disiez, l'esprit critique,
00:37:33 il est enseigné à l'école. Moi j'ai entendu ça,
00:37:36 toutes les opinions étaient là.
00:37:38 – Vous plaisantez, moi quand j'étais à l'école,
00:37:40 on m'a enseigné un petit catéchisme de gauche progressiste,
00:37:43 partons, je peux vous donner mon conglicère Paris,
00:37:45 c'était ça, c'était le petit catéchisme de gauche.
00:37:47 – Il y avait des profs…
00:37:49 – Le réveil d'Alzéry par exemple c'était une seule voix.
00:37:52 – Mais moi j'avais des profs marxistes, des profs anti-marxistes,
00:37:55 des profs etc. – Vous vous exprimez.
00:37:57 – C'était il y a très longtemps peut-être, il y a plus longtemps que vous,
00:38:00 donc c'était peut-être différent.
00:38:03 – L'école a changé depuis.
00:38:04 – Non mais le truc fondamental, et ça c'est ce que je voulais dire,
00:38:07 parce que ce qu'a dit Eric c'est fondamental, c'est l'autorité,
00:38:10 l'autorité du prof, l'autorité, si vous voulez, l'histoire de l'enfant roi,
00:38:15 c'est-à-dire à un moment donné, à la fin des années 80, début des années 90,
00:38:19 c'est pas seulement l'esprit 68, c'est aussi la faiblesse,
00:38:23 la lâcheté générale, l'américanisation de la société,
00:38:26 enfin bon, on a décidé, voilà, c'était fini l'autorité,
00:38:29 les grandes crises d'autorité des profs, les profs dont on avait peur,
00:38:32 les proviseurs dont on avait peur, le surveillant général,
00:38:34 moi j'étais un sale gosse au lycée, j'ai fait énormément de conneries,
00:38:38 j'avais peur, mais non mais j'avais peur, je me souviens,
00:38:41 quand j'étais en quatrième, je suis passé en conseil de discipline,
00:38:45 je pleurais même, mais pourtant j'avais pas la larme facile quoi,
00:38:49 donc c'est… – Je vais vous donner un contre-exemple.
00:38:52 – Oui mais on a tout écu par-dessus tête.
00:38:55 – Un contre-exemple. – Il y a vraiment le problème,
00:38:57 l'école il faut remettre de l'autorité.
00:39:00 – L'islamisme attaque aussi des pays musulmans,
00:39:02 et souvent dans ces pays musulmans, ce sont des autocrates,
00:39:06 voire ce sont des régimes très autoritaires, et pourtant l'islamisme essaye aussi,
00:39:10 et là il y a une autorité qui est revendiquée, et qui est…
00:39:14 c'est un étendard, donc comment vous expliquer,
00:39:16 je pense que c'est pas une question d'autorité me semble-t-il,
00:39:19 parce que regardez dans ces pays-là, et vous avez,
00:39:22 et je le cite souvent parce que c'est important de le dire,
00:39:24 que dans ces pays-là, l'islamisme tue également,
00:39:27 et tue aussi des citoyens musulmans.
00:39:29 – Non mais attendez, excusez-moi, les profs n'ont plus le droit de rien dire.
00:39:32 Moi je me souviens, il y a très longtemps, j'ai fait une conférence dans un lycée,
00:39:36 très, comment dire, islamiste on peut dire, c'était que des gosses d'enfants,
00:39:42 puisque il y avait, quand vous rentriez, il y avait énormément de voiles.
00:39:46 – Oui alors, juste, je vais faire une précision.
00:39:48 – Je ne sais pas comment il est rongé d'ailleurs.
00:39:49 – Je ne veux pas qu'on fasse un signe égal entre voile et islamisme.
00:39:52 – Non, non, non, mais, bien sûr, je suis d'accord là-dessus.
00:39:55 – Après, on peut avoir un débat, certaines peuvent le porter par,
00:39:59 mais je veux juste qu'il n'y ait pas un signe d'égalité totale.
00:40:02 – Oui je suis d'accord avec vous.
00:40:03 C'était un quartier où il y avait beaucoup d'islamistes,
00:40:05 et donc des enfants, souvent d'islamistes.
00:40:08 Je me souviens, je suis rentré là, d'ailleurs les profs,
00:40:12 ils s'étaient arrangés pour que ce soit des petits,
00:40:15 enfin j'ai fait une conférence, c'était la même d'ailleurs,
00:40:18 à différents, je crois qu'ils étaient des petits paquets de 15, vous voyez,
00:40:22 pas plus parce qu'ils avaient peur, parce que c'était des…
00:40:25 ils devaient être en seconde ou en première, ou peut-être en seconde.
00:40:28 Et je me souviens qu'ils étaient, comment dire, très dissipés.
00:40:32 J'ai fait, je me souviens très bien, ma mère qui était prof,
00:40:35 j'étais son élève, était prof de philo,
00:40:38 tant, tant, tant comme ça, elle piquait des cris de ses pieds.
00:40:41 Et tout ça, j'ai fait ça, silence,
00:40:44 et après j'ai pu raconter mes histoires, voilà.
00:40:47 Donc c'est ça aussi, je veux dire, et ça, aujourd'hui, je pense qu'un prof
00:40:50 n'a pas le droit de faire ça, tout de suite.
00:40:52 - Et c'est ponctuel, vous avez raison.
00:40:54 - Un coup sur la table suffit à régler le problème des amis.
00:40:57 - Non, non, non, non, ce n'est pas ce que je dis, je dis simplement…
00:41:00 - Non, mais donne l'exemple, parce qu'il faut penser aux professeurs
00:41:03 qui sont censés, auquel on a l'air de dire qu'ils n'ont pas d'autorité,
00:41:06 je pense que c'est au-delà du fait d'autorité.
00:41:08 - Non, non, je ne dis pas qu'ils n'ont pas d'autorité,
00:41:10 je dis qu'ils ne doivent pas en avoir.
00:41:12 Je dis que ils ne doivent pas en avoir parce que ce n'est pas bien,
00:41:15 parce que ce n'est pas l'état d'esprit aujourd'hui.
00:41:18 - Je veux faire juste une réflexion, parce que vous avez buté sur un mot,
00:41:21 si je peux me permettre, vous avez dit « je suis arrivée dans une école »
00:41:24 où il y avait beaucoup de gens qui disaient…
00:41:26 Et moi, je vais vous dire, le vrai déni, il est là,
00:41:28 parce que le problème, c'est qu'il y a une question de nombre.
00:41:31 Si vous voulez, on a fait venir une population exogène
00:41:34 sans imaginer les conséquences que ça pourrait avoir.
00:41:37 - Oui, mais… - Non, mais c'est un fait.
00:41:40 - J'ai remarqué comme un excuse, c'est moi.
00:41:43 - Il s'est écoulé. - Non, mais d'accord.
00:41:45 - Non, mais moi, je veux terminer là-dessus.
00:41:47 Samuel Paty, c'était quelqu'un qui arrivait de Tchétchénie.
00:41:50 - Oui, mais sûr, on est d'accord.
00:41:52 - Dominique Bernard, c'était quelqu'un qui était ingouche.
00:41:55 Est-ce qu'on peut se poser la question sur ces populations
00:41:58 qui arrivent chez nous, qui culturellement sont très différentes ?
00:42:00 - Je dis ça, madame, parce que je pense que rien n'est foutu
00:42:03 et qu'on peut toujours faire les choses.
00:42:06 Moi, j'ai remarqué… Attendez, à la fin de cette petite conférence,
00:42:09 les deux fois, on a parlé ensemble, ils venaient, on parlait.
00:42:13 Enfin, voilà, mais il faut rétablir le dialogue.
00:42:16 Et le dialogue, il se rétablira quand les enseignants auront le droit
00:42:19 de faire jouer l'autorité et que les élèves qui ont failli à cette autorité
00:42:24 sont virés et sont virés et ne retournent.
00:42:27 Et puis, ils sortent de l'enseignement, sortent du système.
00:42:30 Pourquoi pas ? Pourquoi ce sont toujours eux qui gagnent ?
00:42:34 Pourquoi, face aux procs, ce sont toujours eux qui gagnent ?
00:42:37 Je veux dire, cette affaire, tout ça est intolérable.
00:42:40 - On va continuer en parlant, votre débat, je ne le trouve pas.
00:42:43 - Mais ce n'est pas perdu, rien n'est perdu. On ne peut pas dire que tout est perdu.
00:42:46 - On va faire un bon état des lieux et l'état des lieux de tout ce que j'entends aujourd'hui
00:42:49 et de tout ce que j'entends depuis 10 ans est complètement raté.
00:42:52 Parce que si vous enlevez la notion d'immigration et, pardon,
00:42:55 les professeurs ont asséné avec autorité aux gens issus de l'immigration
00:42:59 que la France était laide, coupable, rabougrie, raciste…
00:43:02 - Mais, monsieur, vous êtes d'accord là-dessus.
00:43:05 - Certains profs ne font pas exagérer, pas tous les profs.
00:43:08 - C'était le programme commun, ce n'est pas vrai.
00:43:10 Et donc, à partir du moment où vous assénez ça et que vous avez passé l'aspirature
00:43:13 sur votre réalité historique, c'est-à-dire tout ce qu'ils pouvaient faire du commun
00:43:16 et agréger les gens, les gens, vous avez fait un terreau pour une culture islamique.
00:43:20 Parce qu'il y a l'islamisme et il y a la culture islamique.
00:43:23 Et la culture islamique, elle vient dans les bagages de l'immigration
00:43:25 et on est un foutu de fermer le robinet.
00:43:27 Donc, on peut faire tout ce qu'on veut en disant, oui, c'est une idéologie,
00:43:29 ça ne veut absolument rien dire, oui, c'est une religion, ce qui ne veut rien dire.
00:43:31 On va ajouter le grigri, la laïcité, tout ça, c'est bidon.
00:43:34 C'est bidon et ils le savent pertinemment parce qu'on ne fait pas le bon constat,
00:43:37 on ne fait pas les bonnes définitions, on ne fait pas le bon état d'élu.
00:43:39 - J'entends, Arthur, mais pardonnez-moi, vous dites, supposons que quelqu'un
00:43:43 arrive au pouvoir et dise "terminer les flux migratoires",
00:43:45 même si l'immigration zéro, ce n'est pas possible.
00:43:47 Vous avez quand même aujourd'hui des deuxièmes, des troisièmes, des quatrièmes générations.
00:43:50 - Bien sûr.
00:43:51 - Sachant que l'assimilation, et c'est Madika Sorrel,
00:43:55 désormais numéro deux sur la liste de Jordan Barda,
00:44:00 qui dit "ça ne se décrète pas".
00:44:01 - Non, ça ne se décrète pas.
00:44:02 - Comment vous faites ? Alors, j'entends, l'immigration, comment vous faites ?
00:44:05 - Je vous donne un exemple.
00:44:06 - Comment vous, je ne sais pas, comment vous voulez que les Français désignent ?
00:44:09 - Déjà, il ne faut pas qu'ils soient majoritaires, parce que la loi,
00:44:11 vous pouvez faire toutes les lois que vous voulez,
00:44:12 les lois ne triomphent pas dans les états sociaux, à le contraire.
00:44:14 Vous pouvez appliquer des lois dans une école,
00:44:16 si 80% sont issus de l'immigration et musulmans, ils vont vous rironner,
00:44:19 ils vont faire du prosélytisme avec les 20% restants.
00:44:22 Il y a des écoles qui se sont montées en disant
00:44:24 "on va essayer de sauver les petits enfants de l'immigration, de l'islamisme",
00:44:26 c'est l'inverse qui s'est passé, ils se sont fait gangrener de l'intérieur
00:44:29 et tous les autres se sont fait, vont choper le virus.
00:44:31 Donc déjà, ça ne marche pas comme ça.
00:44:32 Donc déjà, à partir du moment où vous êtes en sous-nombre,
00:44:34 vous pouvez faire "tsouboulé", c'est mort, ça ne sert à rien.
00:44:36 Ensuite, il faut quand même se rappeler de quelque chose qui est fondamental,
00:44:39 parce qu'encore une fois, là on agite laïcité, tout ça, très bien.
00:44:43 - Non, pas des "gnagnas", la laïcité quand même.
00:44:45 - Les bidons sur l'islamisme, la laïcité, ces bidons, ça ne sert à rien, ce n'est pas vrai.
00:44:48 Pour une raison très simple, rappelez-vous,
00:44:50 je n'ai pas né, peut-être François de Gevisière,
00:44:52 il était peut-être né en 1905.
00:44:54 - Non, non, non, pas encore, non.
00:44:57 - Dommage, vous êtes haut de mémoire.
00:44:59 1905, laïcité, on sait que ça se passe,
00:45:01 la France se retrouve avec un fossé entre deux camps.
00:45:04 Le fossé est comblé comment ?
00:45:05 Par le sang des Français qui sont réunis sous fond de patriotisme à la Grande Guerre.
00:45:10 Et pardon, je ne pense pas qu'aujourd'hui, le fossé
00:45:12 entre ceux qui sont pour la loi de 2004
00:45:14 et ceux qui sont contre la loi de 2004,
00:45:16 ils vont se retrouver tous les deux dans le même tranché
00:45:18 pour défendre un idéal commun.
00:45:19 Parce que les valeurs de la République, la laïcité,
00:45:21 personne ne meurt pour ça.
00:45:22 On meurt pour une nation, on meurt pour une histoire,
00:45:25 on meurt pour une culture, pour tout ce qui est commun.
00:45:27 Or le commun a été effacé.
00:45:29 - Les termes du débat sont posés,
00:45:31 on va marquer une pause, on va continuer à en parler.
00:45:33 Je crois que vous écoutez avec attention.
00:45:35 Bon, laïcité, bataille culturelle, bataille idéologique,
00:45:38 fabriquer des Français de désir,
00:45:40 on va continuer à en parler.
00:45:41 Je vous amènerai aussi dans le sud de la France,
00:45:43 que vous connaissez très bien.
00:45:44 Et là, c'est pas pour de très bonnes raisons,
00:45:46 à côté de Marseille, Nice,
00:45:48 vous avez vu tout ce qui s'est passé ces derniers jours.
00:45:50 Et ce qui m'intéressait, c'est ce que disent les habitants.
00:45:52 Parce que c'est là où parfois on parle des populations migrées,
00:45:56 mais voyons aussi, si je puis dire, la double peine
00:45:59 qu'ils subissent aussi quand il y a,
00:46:01 eh bien au bas, des immeubles, des rixes, des fusillades
00:46:03 qui sont empêchés de vivre et de travailler.
00:46:05 Tout le monde a le droit à la sécurité,
00:46:07 ce n'est pas garanti sur notre territoire, partout.
00:46:09 À tout de suite.
00:46:10 - Merci d'être avec nous, Midi News.
00:46:12 La suite, nous allons nous rendre à Nice,
00:46:14 après tout ce qui s'est passé.
00:46:16 Mais imaginez en quelques jours, une fusillade,
00:46:18 une rixe, une violence incroyable,
00:46:20 et puis ces opérations placenet, si je puis dire, à côté.
00:46:23 Vous allez entendre aussi ce que disent les habitants,
00:46:26 très, très important, et ce qu'ils réclament, l'armée.
00:46:29 Mais on sait bien que ce n'est pas ni la mission,
00:46:31 ni les prérogatives des militaires.
00:46:33 Alors on s'intéresse à ce qui se passe en France,
00:46:35 et à ce qui se passe en Nice.
00:46:37 Ce qui est prérogative des militaires.
00:46:39 Alors on s'interrogera également sur la présence des narcovilles en France.
00:46:43 Et pour vous convaincre, mais je crois que tous les spectateurs sont convaincus,
00:46:47 ce sont des, vous l'entendrez, des magistrats,
00:46:49 un ancien procureur général, François Mollins,
00:46:52 près de la cour de cassation, qui décrit ces narcovilles.
00:46:55 Et puis autre chose, nous irons en Grande-Bretagne,
00:46:58 parler de la messe, et puis de l'absence de Kate et de William,
00:47:02 et nous serons avec notre compteur royal, Bertrand Descartes.
00:47:05 Voilà pour le programme, mais tout d'abord le journal.
00:47:07 Rebonjour à vous, cher Michael.
00:47:09 Rebonjour Sonia, bonjour à tous.
00:47:10 Et à la une de ce journal, les chiffres sur la fraude à l'Assurance Maladie
00:47:14 viennent de tomber, et ils sont effrayants, selon la Caisse nationale.
00:47:18 466 millions d'euros de fraude ont été détectés par les services de l'État.
00:47:23 Écoutez le directeur général de la Caisse nationale d'Assurance Maladie,
00:47:26 qui parle d'un montant très supérieur aux objectifs.
00:47:29 Le bilan de la lutte contre la fraude à l'Assurance Maladie en 2023,
00:47:34 est en forte augmentation, puisqu'on a détecté et stoppé 466 millions d'euros.
00:47:41 C'est un montant important, plus de 50% par rapport à l'année 2022,
00:47:46 et très supérieur aux objectifs qui nous avaient été fixés.
00:47:50 C'est le fruit de la mobilisation de l'Assurance Maladie
00:47:53 sur l'ensemble des sujets de fraude, les professionnels de santé,
00:47:56 les assurés, les entreprises, et donc c'est le résultat
00:48:00 de travaux d'enquête, de contrôle, parfois de sanctions,
00:48:04 qui sont très importants pour tout le réseau de l'Assurance Maladie.
00:48:08 Au lendemain d'un séminaire gouvernemental autour du travail et des finances publiques,
00:48:14 Gabriel Attal s'est rendu ce matin aux côtés de Catherine Vautrin
00:48:18 sur le site de production d'une grande entreprise française.
00:48:20 Le Premier ministre a réaffirmé son engagement pour l'emploi.
00:48:23 Je vous propose de l'écouter.
00:48:24 Je le dis ici, notre objectif s'agissant du travail, il est clair.
00:48:29 Travailler tous, gagner plus, et travailler mieux.
00:48:32 Travailler tous, ça veut dire continuer à faire évoluer notre modèle social
00:48:37 pour qu'il accompagne davantage vers l'emploi et qu'il incite davantage au travail.
00:48:41 C'est ce qu'on a fait avec la réforme du RSA,
00:48:44 c'est ce qu'on a fait avec un certain nombre de réformes du marché du travail,
00:48:47 c'est ce qu'on a fait avec une précédente réforme de l'assurance chômage,
00:48:50 et c'est ce que j'ai annoncé hier soir, ce qu'on souhaite poursuivre
00:48:53 avec la nouvelle réforme de l'assurance chômage.
00:48:56 Et puis dans le reste de l'actualité, c'est une journée toute particulière
00:49:00 dans l'enquête sur la disparition du jeune Emile.
00:49:03 Une mise en situation est organisée aujourd'hui au Auvergné.
00:49:07 Le jeune garçon de 2 ans et demi a été aperçu pour la dernière fois
00:49:10 le 8 juillet dernier par deux voisins.
00:49:12 Depuis, le mystère reste entier.
00:49:14 Selon une habitante, la suspicion règne au sein de ce village
00:49:18 des Alpes-de-Haute-Provence. On l'écoute.
00:49:20 Ça nous tue ces rumeurs, ça nous tue.
00:49:23 Et je le dis là devant tout le monde, s'il vous plaît,
00:49:27 il ne faut pas apporter des rumeurs supplémentaires.
00:49:32 C'est très dur pour nous et pour les gens qui sont victimes de ces rumeurs.
00:49:37 Ces rumeurs ont apporté beaucoup de suspicions, et on en souffre.
00:49:42 On le sent bien que dans le village, il y a des gens parfois
00:49:46 qui sont un peu réticents à vous parler parce que vous fréquentez
00:49:49 telle ou telle personne. Et ça, il faut arrêter les rumeurs.
00:49:54 C'est pour ça que j'ai beaucoup d'espoir d'avoir des réponses ce soir.
00:49:59 Et voilà pour le témoignage de cet habitant du Auvergné.
00:50:03 C'est la fin de ce journal. Place au débat.
00:50:05 A présent est la suite de Midi News en compagnie de vos invités. Sonia.
00:50:08 Merci, Michael. Je vais reprendre une information
00:50:10 que vous avez développée dans votre journal.
00:50:12 Ce chiffre, j'allais dire édifiant, c'est le bilan de la fraude
00:50:16 à l'assurance maladie. Alors on va en parler au moment
00:50:18 où on cherche des économies partout. Je suis toujours entourée
00:50:20 de Gabriel Cluzel, d'Éric Revel, d'Arthur De Vatrigan, de Paul Melun
00:50:24 et de France Olivier Gisbert. Je sais que le sujet de la dette
00:50:27 vous inspire beaucoup. Alors écoutons les mots hier
00:50:31 du Premier ministre. Quand vous avez des déficits,
00:50:34 le dérapage, la dette, etc. et que la question vous est posée,
00:50:37 mais est-ce que vous faites la promesse de reprendre le bon chemin ?
00:50:41 Et il dit oui. Jamais, jamais nous n'étions dans une situation
00:50:44 comme celle-ci. Jamais. Quand François Fillon disait cela en 2007...
00:50:49 On avait 1 200 milliards d'euros de dette. On en a 3 100 aujourd'hui.
00:50:53 On a fait plus de 2 000 milliards en moins de 20 ans.
00:50:56 Alors très intéressant ce que vous dites. À ce moment-là,
00:50:58 François Fillon dit "je suis à la tête".
00:51:00 Oui, je sais pas pourquoi on rigole. Parfois trop de problèmes
00:51:03 font rire, c'est ainsi. À ce moment-là, François Fillon dit
00:51:06 "je suis à la tête d'un État en faillite". Hier, notre Premier ministre
00:51:09 dit "c'est une situation sérieuse". Écoutons-le.
00:51:11 Ça s'appelle une liquidation.
00:51:13 Non seulement on a dit qu'on augmenterait pas les impôts,
00:51:15 mais je rappelle qu'on en a même baissé certains.
00:51:17 On a supprimé la taxe d'habitation, supprimé la redevance télée
00:51:20 que les Français payaient. Nous gardons l'objectif
00:51:23 de passer sous les 3% de déficit en 2027.
00:51:25 Mais je pense que ce qui est important pour les Français,
00:51:27 c'est surtout de leur dire pourquoi. Pourquoi est-ce qu'on parle
00:51:29 toujours de chiffres de 3% ? Parce que quand vous êtes en dessous
00:51:32 de 3%, ça veut dire que vous commencez à rembourser votre dette.
00:51:35 Donc moi, le sujet, c'est de désendetter la France.
00:51:39 Parce qu'un pays qui est sur-endetté, ça n'est pas un pays libre.
00:51:42 J'en ai cassé mes lunettes, que je vais mettre quand même cassé.
00:51:46 Il ne faut pas vous énerver comme ça.
00:51:49 C'est très énervant la dette, parce que tout le monde s'en fout.
00:51:53 Non, pas tout le monde.
00:51:54 Non, non, non, attendez. La classe politique...
00:51:56 Vous avez vu les dernières présidentielles, 2022,
00:52:00 il y a une seule candidate qui a parlé de la dette,
00:52:03 c'est Valérie Pécresse.
00:52:04 Elle n'a pas porté bonheur.
00:52:05 On ne peut pas dire que ça lui ait porté bonheur,
00:52:06 et pourtant elle en a beaucoup parlé.
00:52:07 C'est la seule, aujourd'hui.
00:52:09 Mais le vrai sujet...
00:52:11 Et regardez les médias.
00:52:12 Les médias n'aiment pas parler.
00:52:14 Or, c'est un vrai souci.
00:52:15 Pourquoi ? Parce qu'on est en train...
00:52:17 Est-ce qu'on perd notre souveraineté ?
00:52:19 Pas seulement.
00:52:20 Ah, le pire.
00:52:21 Non, mais ça, c'est un des points fondamentaux.
00:52:23 Parce que vous savez que parmi nos créanciers, il y a le Qatar.
00:52:27 Moi, ce qui m'a frappé, je n'ai pas été le seul,
00:52:30 c'est comment nous avons accueilli, nous, la France, l'émir du Qatar.
00:52:35 D'ailleurs, vous avez vu, à l'occasion, pas de manifestation.
00:52:38 D'accord, mais France, en ce moment, vous savez qu'elle est...
00:52:41 Pour les otages, vous avez...
00:52:42 Non, il n'y avait pas que le problème des otages, vous savez très bien.
00:52:45 Non, non, non, c'était là, récemment.
00:52:47 Avec Mbappé pour un dîner, juste après le fiasco du salon d'agriculture.
00:52:51 Voilà.
00:52:52 Oui, oui, tout à fait.
00:52:53 Tout à fait.
00:52:54 Et il était accueilli absolument royalement.
00:52:56 Bon, mais il est accueilli royalement pas à cause du Qatar,
00:52:59 pas parce qu'il a ce rôle, effectivement, de soi-disant arbitre.
00:53:03 Vous savez très bien qu'il était accueilli royalement
00:53:05 parce qu'il commence à investir.
00:53:08 D'ailleurs, il a été question qu'il investisse beaucoup,
00:53:11 quelques dizaines de milliards.
00:53:12 Il n'y a pas que 10 milliards.
00:53:13 Oui, c'est ça, 10 milliards et peut-être encore une suite après.
00:53:16 Donc, c'est le souci qu'on a aujourd'hui.
00:53:19 Vous avez raison, c'est la souveraineté,
00:53:21 mais c'est aussi l'avenir de nos enfants, de nos petits-enfants.
00:53:23 Oui, mais c'est lié, mais vous avez raison.
00:53:24 Qu'est-ce qu'on fait de ce pays ?
00:53:25 C'est déjà le nôtre.
00:53:26 Mais pourquoi ?
00:53:27 On ne peut pas vivre comme ça.
00:53:29 C'est-à-dire qu'on a l'impression qu'on n'est pas gouverné.
00:53:31 Vous savez, depuis très longtemps,
00:53:33 ils s'en foutent, nos dirigeants, que ce soit la droite ou la gauche,
00:53:37 parce que c'est une histoire qui date de 1980.
00:53:40 Attention, je ne reprends pas du tout les éléments de l'opposition,
00:53:43 mais quand vous saviez que ça allait déraper à ce point
00:53:46 et qu'il y a eu un audit sur pièces et sur place, comme on dit,
00:53:49 qu'est-ce qui s'est passé pour qu'on ne soit pas au courant ?
00:53:51 Charles-Henri de Courson, qui est un député respectable
00:53:53 lorsqu'il parle de finances publiques,
00:53:55 il a quand même dit que jamais on n'a vu ça dans l'histoire de la Ve République.
00:53:58 C'est-à-dire que vous faites une prévision de déficit
00:54:00 et vous dites "Pardonnez-moi, j'avais oublié 18 milliards d'euros".
00:54:03 Donc c'est du jamais vu.
00:54:04 Mais pour qu'on prenne bien conscience,
00:54:06 moi je suis très admiratif de la déclaration de Gabriel Attal.
00:54:09 Parce qu'avec son jeune âge,
00:54:11 il maîtrise la façon de brouiller les pistes, voire de mentir,
00:54:16 qui sont absolument exceptionnelles.
00:54:18 Il dit un truc vrai.
00:54:19 Il dit "un État qui est endetté ne peut plus investir".
00:54:22 Alors nous, on n'est pas endetté, on est sur-endetté.
00:54:25 On est sur-endetté.
00:54:26 Est-ce que vous savez, j'imagine que vous le savez,
00:54:29 le premier budget de l'État, avant le budget de l'éducation nationale...
00:54:32 Non, non, ce n'est pas encore le cas.
00:54:33 Ça va l'être.
00:54:34 Ça va l'être.
00:54:35 Ça sera le...
00:54:36 Il ne faut pas exagérer quand même.
00:54:37 Ben, je n'exagère pas, c'est Bruno Le Maire qui a annoncé ça pour 2007.
00:54:40 Oui, c'est ça, voilà.
00:54:41 Mais attendez, on emprunte encore cette année 285 milliards d'euros.
00:54:45 285 milliards d'euros.
00:54:47 Mais non, jetez plus de milliards.
00:54:48 Mais ce sera plus vraisemblablement.
00:54:49 Mais attendez, mais en fait, quand il dit "la situation est sérieuse",
00:54:52 mais la situation n'est pas sérieuse,
00:54:54 on a les agences de notation, la première salve,
00:54:56 ce sera le 26 avril, avec Moody's et Fitch.
00:54:59 Alors, il y a des gens qui vous disent "mais ça ne changera rien sur le coût du crédit".
00:55:02 Ah bon ? Ben alors pourquoi est-ce qu'il y a un vent de panique à Bercy en réalité ?
00:55:05 Donc, il y a quand même tous ces sujets-là.
00:55:07 Et puis, parlons-en, il a annoncé une réforme,
00:55:10 une nouvelle réforme de l'assurance chômage.
00:55:13 Assurance chômage, les quatre jours, on ne sait pas s'il faut travailler plus ou moins.
00:55:16 Il faut rappeler que l'assurance chômage est bien gérée par les partenaires sociaux.
00:55:19 Elle est lundi, qui est même en excédent.
00:55:21 Oui, donc c'est bien géré.
00:55:23 Et si l'État commence à mettre sa main, on a des inquiétudes à avoir.
00:55:26 Écoutez, expliquez-moi. Vraiment, moi je me pose une question de Béotienne.
00:55:30 Je reconnais, ce n'est pas tellement mon domaine, donc j'apprends sur ces sujets-là.
00:55:34 Comment des gens qui étaient spécialisés, Mozart de la finance,
00:55:37 mais qui viennent de domaines où...
00:55:39 Moi, je n'ai pas beaucoup de domaines, mais je connais un peu mon métier.
00:55:43 C'est leur métier.
00:55:45 D'abord, je dirais, on prend l'exemple du général de Gaulle,
00:55:49 qui ne connaissait rien à l'économie. Rien.
00:55:52 Il s'est fait expliquer ça par un professeur qui s'appelait Jacques Rueff.
00:55:56 D'ailleurs, il faudrait lui mettre des statues partout,
00:55:58 parce que c'est grâce à lui qu'il y a eu cette énorme croissance en France.
00:56:02 Il faut bien voir, la 4ème République, quand de Gaulle arrive au pouvoir,
00:56:05 on a 15% d'inflation, il y a des déficits partout, etc.
00:56:08 Et de Gaulle comprend cette phrase toute simple que Barthes répétait toutes les 5 minutes.
00:56:13 Mais les Français avaient fini par l'apprendre à l'époque,
00:56:15 parce que lui, Barthes, il faisait de la pédagogie, Giscard un peu aussi.
00:56:18 Mais je pense que les Français comprenaient mieux Barthes.
00:56:20 Il disait ça, "un pays ne doit pas dépenser plus qu'il produit".
00:56:23 Bon, la France produit...
00:56:25 - Je vais vous dire, je vous ai compris.
00:56:27 - Beaucoup moins qu'elle dépense.
00:56:29 - C'est simple, il faut cliquer comme ça.
00:56:31 - C'est toujours la stratégie de la cigale. C'est une stratégie à court terme absurde.
00:56:35 - C'est plus une colonie de cigales.
00:56:37 - Emmanuel Macron, on peut dire oui, effectivement, Mozart de la finance,
00:56:41 tout ce que vous voulez, mais ça n'a rien à voir avec le métier de gouverner.
00:56:44 Le métier de gouverner, c'est de savoir dire non.
00:56:46 C'est vrai dans une entreprise, c'est vrai à la tête de l'État,
00:56:49 de dire non aux dépenses, de dire non aux Français,
00:56:52 parce qu'ils veulent ceci, ils veulent cela.
00:56:54 - Regardez, écoutez le cynisme.
00:56:56 Gabriel Attal, je voudrais vous faire rêver.
00:56:58 Hier, quand même, interroger Gabriel Attal,
00:57:02 ils lui disent "mais c'est pas possible, c'est abyssal".
00:57:05 Il dit "oui, mais nous on a protégé nos citoyens".
00:57:07 Parce que la question lui a été posée, il lui a dit "regardez la Grèce, l'Espagne,
00:57:10 tout le monde fait mieux".
00:57:12 Il dit "oui, mais nous on a protégé...".
00:57:14 Mais enfin...
00:57:15 - Non, mais c'est faux. Vous savez pourquoi ?
00:57:17 Parce que les autres, ils ont reculé.
00:57:19 Vous regardez, l'Allemagne était dans une mauvaise situation l'année dernière,
00:57:22 ils ont tout rattrapé l'année d'avant.
00:57:24 - Depuis 2017, pardonnez-moi, depuis 2017,
00:57:27 je vais vous donner le chiffre, parce qu'il est officiel.
00:57:29 - Ne vous énervez pas.
00:57:30 - Non, mais parce que quand j'entends Gabriel Attal nous servir des trucs,
00:57:33 et que tout le monde est là en train de dire "mais c'est le Premier ministre, c'est la vérité",
00:57:35 depuis 2017, la dette française s'est creusée de 1000 milliards d'euros.
00:57:40 Si vous enlevez le plan de relance, le financement du Covid et l'aide à l'Ukraine,
00:57:45 allez, vous enlevez 250 milliards.
00:57:47 Le restant, les 800 milliards, avec des services publics qui s'écroulent.
00:57:51 Mais je ne sais pas ce que...
00:57:53 - Non, non, mais je veux dire, vous avez entièrement raison, je ne veux pas...
00:57:55 - C'est-à-dire que c'est d'autres modèles, c'est assumé.
00:57:57 - C'est-à-dire que c'est faux pour vous ?
00:57:58 - Qu'est-ce qui est assumé ? Les droits dans le mur ? Dans tous les domaines ?
00:58:00 - Déjà, les élites et les gouvernants peuvent leur taper dessus,
00:58:02 mais ce serait bien de faire le procès de la génération météore
00:58:05 qui a liquidé leurs anciens, hypothéqué l'avenir de leurs enfants,
00:58:10 parce que nos gouvernants ont été élus.
00:58:13 Donc la génération boomer, il faudrait peut-être leur faire un procès un jour.
00:58:15 Mais ensuite, ce qu'il faut comprendre, c'est que...
00:58:17 - Le boomer, c'est moi, alors ?
00:58:19 - C'est nous.
00:58:20 - C'est le boomer de la...
00:58:21 - Oui, vous les deux, alors.
00:58:23 - Depuis 40 ans, le modèle économique français repose sur trois piliers.
00:58:27 La consommation de masse, et c'est pourquoi le mot le plus important
00:58:29 pour un politique, c'est croissance et pouvoir d'achat.
00:58:31 L'immigration, parce que ça alimente la consommation
00:58:34 et ça remplace les consommateurs quand la démographie est en berne.
00:58:36 Et qu'est-ce qui finance tout ça ? C'est la dette.
00:58:38 C'est assumé.
00:58:39 C'est-à-dire que l'État rend solvable des gens qui ne le sont pas.
00:58:41 Donc quand on dit que ce n'est pas maîtrisé,
00:58:43 évidemment que c'est maîtrisé, ils savent pertinemment.
00:58:45 C'est notre principe économique depuis 40 ans.
00:58:47 - Donc c'est voulu en 40 ans ?
00:58:48 - C'est voulu.
00:58:49 - Non, mais...
00:58:50 - Prenez la Chlodière.
00:58:51 Vous me dites qu'on va faire de la rénovation énergétique.
00:58:52 Chlodière à 1 euro, ça coûte 15 ou 20 000 euros.
00:58:55 Qui finance ? L'État.
00:58:56 Ils financent qui ?
00:58:57 Des logements pauvres, des gens qui n'ont pas les moyens.
00:58:59 C'est notre logique économique, et comme ça.
00:59:01 Elle repose sur la dette.
00:59:02 Sauf que là, c'est une dette à crédit, et avec les taux d'intérêt qui augmentent,
00:59:04 c'est bien compliqué.
00:59:05 - Gabriel, je pense...
00:59:06 - Non, simplement, ce que je veux dire, c'est qu'on ne se rend pas compte
00:59:08 des conséquences politiques de cette annonce.
00:59:10 Vous dites "tout le monde s'en fout de la dette".
00:59:12 Psychologiquement, tout le monde, non, ne s'en fout pas du tout.
00:59:15 Et d'autant plus qu'Emmanuel Macron a appuyé quand même toute sa campagne là-dessus.
00:59:19 Tout son argumentaire, c'était de dire aux gens,
00:59:21 et notamment à son électoral plus âgé,
00:59:24 "Attention pour votre portefeuille, Marine Le Pen, c'est une boucarde.
00:59:29 Si vous lui laissez passer",
00:59:32 eh bien, je fais référence aux mots utilisés par Nicolas Dupont-Aignan, je crois.
00:59:36 - Oui, oui, Mozart, les tocards.
00:59:38 - Et donc, "si vous la laissez passer, ça va être une catastrophe pour votre portefeuille".
00:59:41 Donc là, évidemment, l'argumentaire a du mal à porter.
00:59:45 Moi, je suis très choquée par les déclarations de Gabriel Attal.
00:59:48 Déjà, parce qu'il y a beaucoup de roublardistes,
00:59:50 quand il dit "on a supprimé la taxe d'habitation, on a augmenté la taxe foncière,
00:59:54 et les résidences secondaires, qui elles, habitent très peu",
00:59:57 eh bien, les habitants de résidences secondaires continuent à le payer.
01:00:01 La redevance télé, ce n'est pas vrai,
01:00:04 parce que si on finance toujours la télévision publique,
01:00:07 donc c'est simplement la ligne budgétaire qui a changé.
01:00:09 Tout ça, c'est évidemment de l'enfumage.
01:00:12 Et puis surtout, c'est une espèce de père de famille qui dit à ses enfants,
01:00:16 "écoutez, vous allez être au pain sec et à l'eau,
01:00:18 parce que l'allocation chômage, la réduction du remboursement des soins de longue durée, etc."
01:00:23 Mais moi, je continue à mener un train de vie princier,
01:00:26 parce qu'il n'y a eu aucun examen de conscience sur le train de vie de l'État.
01:00:31 Et puis surtout, je continue à faire des affaires de baisse,
01:00:34 qui donnent à, par exemple, les ARS, les agences régionales de santé,
01:00:40 Dieu sait si on leur a cassé du sucre sur le dos pendant le Covid.
01:00:43 Ben écoutez, elles ont fait le doron, elles ont eu raison,
01:00:45 plus personne ne s'en occupe, et la GAPJ reste, ça reste l'usine à gaz.
01:00:48 Et puis, on continue à donner à l'extérieur.
01:00:51 Alors, c'est 3 milliards à l'Ukraine, 1 milliard à l'Amazonie.
01:00:54 Vous imaginez l'effet que ça peut faire sur les Français ?
01:00:57 L'aide au développement, aux aides publiques au développement,
01:01:01 c'est combien ? C'est plus de 13 milliards.
01:01:03 Et on donne notamment à la Chine.
01:01:04 Vous croyez que les Chinois, ils ont besoin de nous ?
01:01:06 Ben écoutez, tout ça, comment voulez-vous que ce soit bien vécu par les Français,
01:01:09 alors qu'en même temps, on leur dit, "Ben écoutez, les allocations chômage,
01:01:12 quand même, vous êtes un peu, vous exagérez un peu."
01:01:14 Le sujet passionne. On continue à en parler après les titres de Mickaël.
01:01:18 L'État va porter plainte contre une élève qui refusait d'enlever son voile islamique
01:01:22 au lycée Maurice Ravel à Paris.
01:01:24 Une plainte pour dénonciation calomnieuse après qu'elle ait accusé son proviseur
01:01:28 de l'avoir violenté pendant leur altercation.
01:01:31 Le nombre de permis de construire poursuit sa chute pour le mois de février
01:01:34 avec une baisse de plus de 20% sur un an.
01:01:36 Des chiffres qui confirment une profonde crise de la construction
01:01:39 comme de l'ensemble de la filière du logement.
01:01:41 Et puis jeudi, ça oblige, le pape François célébrera cet après-midi
01:01:44 la traditionnelle messe dans une prison romaine pour femmes.
01:01:48 Une messe qui commémore le dernier repas du Christ avec ses disciples.
01:01:53 - Avant de prendre la direction de Nice, vous vouliez ajouter quelque chose de plus sur la dette ?
01:01:58 - Bien sûr. Non. Parce que si vous voulez, on a une lecture extrêmement, je trouve,
01:02:01 restrictive de la question de la dette. Et Gabriel Attal l'a prouvé au 20h.
01:02:05 C'est-à-dire que le gouvernement Attal, comme tous les précédents, quasiment depuis Jacques Chirac,
01:02:09 ne traite la dette qu'à travers la question des recettes et des dépenses de l'État.
01:02:13 Et on nous dit, il faut réduire les dépenses sociales,
01:02:15 il faut supprimer des postes de fonctionnaires.
01:02:17 Alors le discours sur la suppression des postes de fonctionnaires, de police, les infirmières,
01:02:21 aujourd'hui c'est un peu plus difficile compte tenu du contexte de crise sociale du pays.
01:02:24 - Il y a d'autres fonctionnaires.
01:02:25 - Absolument. Mais c'est difficile aujourd'hui d'assumer ce discours-là.
01:02:28 Par conséquent, on a toujours eu cette lecture-là.
01:02:30 Mais, Franz en a un petit peu parlé en parlant du gaullisme,
01:02:33 une politique économique gaulliste qui serait basée sur la production,
01:02:36 ça bizarrement, on n'en parle quasiment jamais.
01:02:38 Alors que la clé de voûte de la réduction de la dette, et ce n'est pas moi qui le dis,
01:02:41 je l'ai lu dans des rapports du Fonds monétaire international très sérieux,
01:02:44 parfois même, le remède peut être pire que le mal.
01:02:46 C'est-à-dire que le raisonnement qui est seulement centré sur la réduction des dépenses publiques,
01:02:50 y compris des dépenses sociales, peut même contribuer à faire baisser la croissance.
01:02:54 Par conséquent, le but d'une bonne politique, c'est un pays producteur, c'est une souveraineté économique.
01:03:00 Notre souveraineté économique, elle sera garantie quand on arrêtera d'avoir 50% de notre dette.
01:03:05 - Le bateau a pris notre direction.
01:03:07 - 50% de notre dette qui est détenue effectivement par des capitaux étrangers.
01:03:09 Le Japon étant dété à 200 et quelques pourcents.
01:03:12 Seulement, ce n'est pas la même dette que nous.
01:03:13 C'est pareil pour les Américains, ils ont une dette plus haute que la nôtre, mais ce n'est pas la même dette.
01:03:18 Par conséquent, c'est un problème de souveraineté, c'est un problème de politique économique.
01:03:21 Or, ça, ça demande de regarder un peu plus loin que, bien, on va aller faire les économies ici et là.
01:03:27 Alors effectivement, après, on peut trouver des sources d'économies,
01:03:29 notamment, moi je pense par exemple spontanément aux collectivités territoriales.
01:03:32 Là, il y a peut-être moyen de faire de bonnes économies sans gréver la croissance.
01:03:36 Et j'ai quelques autres exemples, notamment sur le train de France.
01:03:39 Il faut lancer un grand emprunt, Pinay, Giscard, Baladur 83.
01:03:44 Je vais vous dire pourquoi.
01:03:45 Ça fleure bon les livres de France.
01:03:47 C'est le grand emprunt Nicolas Sarkozy.
01:03:48 Mais vous avez une énorme épargne en France, Assurance Vie qui dort parce que les Français ont peur pour l'avenir.
01:03:53 Mais oui, mais il y a de quoi.
01:03:54 Mais ça permettrait de regrouper.
01:03:56 Il faudrait que l'épargne des Français finance...
01:03:58 Ne touchez pas à notre bas de dette.
01:04:00 Mais pas du tout, je vous propose.
01:04:02 Un emprunt d'État, ça permettrait de regrouper un peu les Français autour d'un sentiment national.
01:04:07 Non mais c'est vrai ce que dit Eric.
01:04:09 Et ça serait le carburant dans la machine économique.
01:04:12 Je voudrais répondre sur les boomers.
01:04:15 Parce que ça c'est quand même la grosse connerie.
01:04:18 C'est pas la grosse connerie, c'est vrai.
01:04:20 Vous avez déporté les générations qui ont pas l'info de passé, hypothéquer la mienne dans leur enfance.
01:04:24 Ce sont les boomers qui ont fait...
01:04:26 Mais non, c'est pas vrai.
01:04:27 C'est pas vrai.
01:04:28 D'abord ce ne sont pas tous les boomers.
01:04:31 On est quand même quelques-uns.
01:04:33 Non, non, mais bien sûr que c'est une généralité.
01:04:35 C'est pas idiot comme toute généralité.
01:04:37 Vous êtes la seule génération à avoir flingué votre passé et le dernier en même temps.
01:04:41 Non, mais c'est tellement con de parler comme ça.
01:04:43 C'est pas vrai.
01:04:45 Ce qui est vrai, en revanche, c'est que...
01:04:48 Je respecte, mais dans le procès, c'est méga charitable.
01:04:51 Mais non, mais ça ce sont les jeunes.
01:04:54 Enfin, il est plus tellement jeune non plus.
01:04:56 Il caricature les vieux, vous n'êtes pas obligé de caricaturer les jeunes.
01:04:59 Il y a du bon partout.
01:05:01 Mais bien entendu, c'est tellement évident.
01:05:04 Il y a des jeunes formidables.
01:05:05 Non, non, mais on ne peut pas dire une génération qui a sacrifié l'autre.
01:05:10 C'est pas vrai.
01:05:11 En plus, moi, j'étais très critique sur cette génération.
01:05:13 J'ai toujours été très critique avec cette génération globalement.
01:05:16 Mais c'est pas vrai.
01:05:17 Le vrai sujet, c'est quoi ?
01:05:18 Vous ne l'avez pas abordé.
01:05:20 C'est le mensonge permanent.
01:05:23 Le discours général à droite comme à gauche,
01:05:26 selon lequel c'est la dette qui générerait de la croissance.
01:05:32 C'est le discours le plus stupide qui soit.
01:05:35 Et c'est ça.
01:05:37 Ce discours-là, vous l'avez partout.
01:05:39 Et vous avez même les nouvelles générations.
01:05:42 Ils apprennent ça à l'école.
01:05:43 Les jeunes aussi parlent comme ça.
01:05:46 Ils vous disent, vos enfants, ils vont vous dire,
01:05:50 il faut s'endetter pour croître.
01:05:54 C'est le contraire.
01:05:56 C'est-à-dire que moi, j'ajouterais un petit bémol à ce qu'a dit Paul.
01:06:00 Je pense qu'il faut gérer bien pour avoir de la croissance.
01:06:04 C'est ce qu'a fait d'ailleurs le général de Gaulle en 1958.
01:06:08 Le plan RUEF présenté par Pinet,
01:06:10 dont on appelle ça Pinet-RUEF.
01:06:13 C'était le plan RUEF, le grand économiste,
01:06:15 qui est un plan de rigueur, maus, puissance 1000.
01:06:19 Avec beaucoup d'investissement public.
01:06:21 Mais non, ça va après.
01:06:22 C'est-à-dire que l'endettement, évidemment,
01:06:24 on est tous pour l'endettement quand il s'agit d'un endettement d'investissement.
01:06:26 C'est ce qu'a fait d'ailleurs Joe Biden aux Etats-Unis.
01:06:28 C'est pour bouger les trous.
01:06:32 Je suis d'accord là-dessus, mais l'investissement c'est fondamental.
01:06:36 On est déficitaire dans ce pays.
01:06:39 En 1980.
01:06:42 Non, parce qu'il faut recontextualiser.
01:06:46 Vous avez eu un double drame économique.
01:06:50 C'est ce qu'on appelle les chocs pétroliers 1973-1979.
01:06:54 Mais ils ont été si bien gérés par l'équipe au pouvoir.
01:06:58 A l'époque c'était Giscard et Barthes.
01:07:00 Mais non, mais attendez, je regarde les chiffres.
01:07:03 Après, il y a eu beaucoup de chômage à l'époque.
01:07:05 C'est vrai, chômage de masse, parce qu'il y a beaucoup d'entreprises.
01:07:07 Là, pour le coup, les chocs pétroliers, c'était la fin du monde.
01:07:12 Je ne sais pas si vous vous souvenez.
01:07:14 Vous étiez trop petite pour ça.
01:07:16 Mais les chocs pétroliers, c'était la fin du monde.
01:07:18 – Un sujet inquiétant, passionnant, et qui engage notre avenir.
01:07:21 Je voudrais, avant de marquer la pause, écouter ces habitants.
01:07:25 Je vais vous parler de Nice en quelques mots.
01:07:27 Fusillade, rixes d'une incroyable violence.
01:07:30 Quelques interpellations, on ne sait pas encore quelle suite judiciaire.
01:07:34 Écoutons quelques habitants au micro de CNews.
01:07:36 – Moi je vois un quartier qui vivait et qui se détruit.
01:07:40 On voit des élus qui n'apportent rien.
01:07:43 On voit des politiciens de tous bords qui n'apportent rien.
01:07:46 Uniquement quand il y a des élections.
01:07:48 Et là on veut voir vraiment du concret sur le terrain.
01:07:51 On veut reconquérir, comme j'ai dit, notre territoire.
01:07:54 Et notre territoire, c'est le quartier des moulins.
01:07:56 – Qu'est-ce que ça vous inspire, les opérations Place Nette ?
01:07:59 – Ce n'est pas suffisant pour nous.
01:08:01 Ce n'est pas suffisant parce que c'est déplacer le problème.
01:08:03 Il y a des années, j'ai déménagé du quartier.
01:08:05 J'avais expliqué que ce n'était pas le béton qu'il fallait travailler,
01:08:08 mais les gens.
01:08:09 Et en fait, on en est arrivé à déplacer, à travailler du béton,
01:08:12 pas travailler les gens.
01:08:13 Et on en arrive à ce qu'on a aujourd'hui.
01:08:15 – Tu ne sais pas, un mec qui est poursuivi par la justice.
01:08:19 – Le direct, nous sommes en direct, la suite de cette émission.
01:08:22 On accueille, et ce sera dans quelques minutes,
01:08:25 on va en parler, notre compteur royal, Bertrand Descartes.
01:08:29 Eric, tout va bien ?
01:08:31 – J'attends parce que ça finit par nous occuper l'esprit,
01:08:34 cette affaire de Kate.
01:08:35 – Non mais oui, vous allez voir, ils ne vont pas être présents,
01:08:38 et Kate ne sera pas présente, ni William à la messe.
01:08:40 Et vous allez nous en parler.
01:08:42 D'ailleurs, autour de cette table,
01:08:43 est-ce que vous avez déjà rencontré un roi ou une reine ?
01:08:45 Mis à part moi, je plaisante.
01:08:46 – Oui, c'est ce que je voulais dire.
01:08:48 – Non, non, oui, oui.
01:08:49 – Ça m'arrive le midi, mais...
01:08:50 – Non mais, c'est pas...
01:08:51 – François Mitterrand.
01:08:52 – Ah bah oui, forcément, en tant que vieux boomer.
01:08:54 [Rires]
01:08:55 Évidemment, j'en ai rencontré beaucoup.
01:08:57 – Vous avez dit quelques fois qu'elle avait un con.
01:08:59 – Mais notamment, c'était vraiment une femme extraordinaire.
01:09:03 Je ne laisserai personne dire que c'est une vieille conne,
01:09:05 par exemple, à ma gauche.
01:09:07 – Ça commence.
01:09:08 – À ma gauche, pour une fois qu'il est à ma gauche.
01:09:10 C'est la reine Elisabeth.
01:09:13 – Ah non, j'aime beaucoup.
01:09:15 – C'était une femme...
01:09:17 Je l'ai vue de loin, je veux dire, je l'ai saluée, je l'ai revue, etc.
01:09:22 Enfin, dans plusieurs dîners, vous savez,
01:09:24 les gens de dîners d'État, là, qu'on fait,
01:09:26 qui sont des trucs très barbants.
01:09:27 Et les gens qui étaient à côté d'elle,
01:09:29 enfin, moi, j'ai changé quelques paroles, pas plus.
01:09:31 Mais les gens qui étaient à côté d'elle se bidonnaient
01:09:34 parce qu'elles avaient une conversation,
01:09:36 c'était vraiment une grande dame.
01:09:38 Bon, après, évidemment, j'en ai sans doute rencontré
01:09:42 des vieux, des anciens, mais c'est vrai que c'est elle...
01:09:46 – La reine de Jordanie.
01:09:48 – Pareil.
01:09:49 – Ah bah oui.
01:09:50 – La reine de Jordanie, oui, oui.
01:09:51 – Moi aussi, elle a beaucoup de nom.
01:09:52 – Moi aussi, alors oui.
01:09:53 – J'ai gardé un petit souvenir.
01:09:54 – J'ai un peu oublié.
01:09:55 – Elle nous avait offert, parce qu'on était plusieurs journalistes,
01:09:57 alors il n'y a pas du tout de collusion,
01:09:59 mais un petit... une espèce de petite boîte en acre.
01:10:02 – Il faut les rendre, ça, non ?
01:10:04 – Non.
01:10:05 – Je voulais garder.
01:10:06 – Non, non, non, attendez, il y a des émissions, on offre des cadeaux.
01:10:09 Ici, c'est à peine si vous avez un verre d'eau, donc c'est déjà ça.
01:10:11 Les titres, on continue à en parler avec vous, Michael.
01:10:14 – Les chiffres sur la fraude à l'assurance maladie viennent de tomber,
01:10:17 ils sont édifiants.
01:10:18 Selon la Caisse nationale, 466 millions d'euros de fraudes
01:10:22 ont été détectés par les services de l'État.
01:10:24 Pour Emmanuel Macron, il faut en finir avec le Mercosur.
01:10:27 Il trouve cet accord commercial très mauvais pour l'Union européenne
01:10:30 et pour les Sud-Américains.
01:10:31 Le Brésil, quant à lui, défend coûte que coûte son adoption.
01:10:34 Et puis, une attaque de drone a fait deux blessés tôt ce matin
01:10:37 à Zaporydzi, en Ukraine, Kiev précise avoir abattu 26 des 28 drones d'attaque
01:10:41 lancés dans la nuit par la Russie.
01:10:43 Des frappes qui visaient des zones résidentielles de cette région ukrainienne.
01:10:47 – La classe politique et médiatique a une énorme responsabilité
01:10:52 dans la fabrication d'un récit qui ne colle pas souvent à ce que vivent les habitants,
01:10:55 notamment dans le quartier des Moulins, à Nice.
01:10:58 Regardez ce qui s'est passé en quelques jours.
01:11:01 Imaginez ce concentré de violence et d'hyper-violence résumé par Franck Triviaux.
01:11:06 Alors, très bien, on verra le sujet dans quelques instants.
01:11:17 Malheureusement, on peut le résumer en quelques mots.
01:11:20 Une fusillade, une rixe d'une hyper-violence.
01:11:23 Et puis, les habitants qui entendent parler de Placenet, pas très loin.
01:11:27 Regardez, le sujet est arrivé.
01:11:29 [Coups de feu]
01:11:31 – Lundi soir, dans le quartier des Moulins, à Nice,
01:11:34 aux abords d'un point de deal, des coups de feu sont tirés.
01:11:37 [Coups de feu]
01:11:39 Mardi, c'est un affrontement d'une rare violence qui éclate sur la place des Amaryllises.
01:11:44 [Cris de la foule]
01:11:45 Face à cette situation, la CRS 81 a été déployée sur place.
01:11:50 Une présence nécessaire, mais insuffisante pour de nombreux riverains.
01:11:54 – On pourrait peut-être envisager d'envoyer l'armée de manière même provisoire
01:11:58 dans ces endroits pour faire établir l'ordre et la loi.
01:12:03 – La police, on sait qu'elle a souvent des problèmes quand elle intervient.
01:12:07 Est-ce que la force sentinelle, c'est une bonne solution ?
01:12:09 Je pense que oui, ça peut remettre de l'ordre dans ces quartiers,
01:12:13 mais avant tout, il faut que la justice intervienne.
01:12:16 – Le déploiement de l'armée, la municipalité de Nice y est favorable.
01:12:20 Elle se dit prête à mettre en œuvre des moyens supplémentaires pour assurer la sécurité,
01:12:24 alors que la situation se dégrade de jour en jour dans le quartier.
01:12:28 – Ça fait 40 ans que je suis dans le quartier,
01:12:30 mais au jour d'aujourd'hui, c'est plus notre époque, c'est fini, c'est fini.
01:12:34 On a honte, on a honte, voilà, c'est tout.
01:12:37 On regarde et on peut rien faire, voilà, on subit.
01:12:41 – Excédé par la violence et le trafic de drogue,
01:12:43 certains habitants assurent ne plus vouloir se laisser faire.
01:12:46 [Bruit de vent]
01:12:49 – Je ne sais pas quelles questions il faut poser face à l'ampleur de ce défi, je ne sais pas.
01:12:54 – Alors Nice, moi j'y ai vécu pendant plusieurs années,
01:12:58 c'est une ville que j'ai sentie en train de basculer.
01:13:02 Alors je n'irai pas dans une hyper-violence,
01:13:04 mais on est définitivement beaucoup plus loin de la simple carte postale,
01:13:08 de la promenade des Anglais, etc.
01:13:10 Alors là, on parle du quartier des Moulins,
01:13:12 mais vous avez d'autres quartiers où il y a du trafic de drogue,
01:13:15 je pense à La Riane, je pense à Las Planas ou au quartier du Pont Michel.
01:13:21 Et en fait, dans ces quartiers populaires où la population souffre des trafics de drogue,
01:13:25 vous avez maintenant au grand jour des choses qu'on entendait parfois.
01:13:31 Moi, quand j'étais sur place, il y a eu une fusillade devant un supermarché, voilà.
01:13:37 Et vous savez pourquoi c'est important à Nice ?
01:13:39 Parce que vous avez une population de riches étrangers,
01:13:43 dont pour les consécurités, c'est important.
01:13:46 Mais il y a autre chose qui rend Nice une ville encore plus à l'écoute de tout ça,
01:13:52 c'est que c'est une ville martyr, Nice, n'oubliez pas.
01:13:54 Il y a eu ce 14 juillet, avec l'événement Conseil,
01:13:57 il y a eu plus récemment l'attaque de la Basilique,
01:13:59 et pourtant, Christian Estrosi a mis un système en place.
01:14:03 Par exemple, dans les rues de Nice...
01:14:04 - C'est les fameuses bornes ?
01:14:05 - Alors même les bornes, c'est les boutons d'alarme.
01:14:07 Vous pouvez appuyer et la police municipale vient assez vite.
01:14:10 Mais là où on voit que le problème a pris une dimension tout à fait différente,
01:14:14 c'est qu'Anthony Boré, qui est donc le premier adjoint de la mairie de Nice,
01:14:17 dit "il faut envoyer l'armée".
01:14:19 Et vous voyez, là, ça veut dire qu'il y a une somme hors de contrôle.
01:14:24 - J'ai eu un militaire qui est venu me regarder et il me dit "mais on n'en a plus pas de notre responsabilité".
01:14:29 - Non mais ça veut dire que la violence est devenue hyper forte avec la drogue.
01:14:34 - Là, c'est le problème de l'État.
01:14:36 - Si on regarde bien, je regarde les chiffres sortis dans le Figaro d'aujourd'hui,
01:14:40 qui sont très intéressants, sur les villes où il y a le plus de délinquance, de délit, de crimes, etc.
01:14:45 C'est rapporté au nombre de logements.
01:14:47 C'est un taux rapporté pour 1000 logements.
01:14:50 Vous avez en tête Aix-en-Provence, Marseille, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Montreuil, Grenoble, Lille, Argenteuil, Paris, Villeurbanne.
01:14:59 Oui mais c'est un peu normal.
01:15:01 C'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'argent à Aix-en-Provence, il y a beaucoup de tourisme.
01:15:04 Et à mon avis, ils viennent d'ailleurs, si vous voyez ce que je veux dire.
01:15:06 - Je les vois bien, avec plaisir.
01:15:08 - Je ne balancerai pas.
01:15:10 - Pas la peine.
01:15:11 - En revanche, sur Nice, c'est de ce point de vue, sur la sécurité, c'est une ville qui jusqu'à présent a toujours été bien gérée.
01:15:18 Et là, on voit effectivement que l'État...
01:15:20 - On n'a pas cédé.
01:15:21 - Non, on a été bien géré, notamment par la vidéo de surveillance, très critiquée, par les municipalités de gauche à l'époque.
01:15:27 Tout le monde le fait aujourd'hui, c'est obligé.
01:15:29 Et finalement, ça a bien fonctionné.
01:15:31 Le problème, là, c'est qu'on rentre effectivement dans une... Comment dire ?
01:15:34 Une sorte d'industrie de la drogue.
01:15:37 Et c'est effrayant.
01:15:39 Et ça ne peut pas être traité par la police municipale.
01:15:41 Tout le monde l'a compris.
01:15:43 C'est forcément une histoire d'État.
01:15:45 L'État doit s'impliquer.
01:15:46 - Mais oui, mais oui.
01:15:47 L'ancien procureur général auprès de la cour de cassation, François Mollins,
01:15:51 qui était avant chargé de l'anti-terrorisme.
01:15:54 Bon, il est auditionné lors d'une commission d'enquête au Sénat.
01:15:58 Mais ils disent tout, en fait, en réalité.
01:15:59 Parfois, on nous dit, certains,
01:16:01 sur vos plateaux, on dit des choses, ce n'est pas la réalité.
01:16:04 Mais c'est dit par les responsables eux-mêmes.
01:16:06 - Ils se font engueuler, du coup.
01:16:07 - Ils se font engueuler.
01:16:08 - Ils se font engueuler par leur ministre de tutelle.
01:16:09 - En fait, par le ministre, voilà.
01:16:10 - Ils se font engueuler, mais ils sont courageux.
01:16:13 - Sonia, relisez le verbatim de la commission d'enquête sénatoriale
01:16:16 avec les neuf magistrats marseillais.
01:16:18 Mais relisez !
01:16:19 - C'est horrible.
01:16:20 - C'est horrible.
01:16:22 - Cartélisation, sud-américanisation.
01:16:24 Mais de toute façon, les habitants le disent.
01:16:25 La mère de la petite Sokhaina, qui a reçu une balle perdue,
01:16:28 elle dit, mais où on est ? En Colombie ?
01:16:30 - Mais le cartel de Medellín est revenu.
01:16:32 Parce que le marché américain est saturé.
01:16:35 Donc le cartel de Medellín est revenu en France.
01:16:37 Sauf qu'à l'époque de la French Connection,
01:16:39 le marché a explosé.
01:16:41 Donc on n'est pas sur un truc qui est visible.
01:16:43 On est sur un marché avec plein de ramifications différentes.
01:16:46 On est sur des chiffres d'affaires
01:16:48 qui sont aussi entre 3 et 6 milliards d'euros par an.
01:16:52 Ça peut intéresser pas mal de gens.
01:16:54 Et vous avez surtout, avec l'immigration,
01:16:57 vous avez plein de voies, en fait,
01:17:01 pour apporter de la drogue.
01:17:04 Par exemple, vous avez toute la partie héroïne
01:17:06 qui viennent par les Balkans.
01:17:08 Vous avez les diasporas turcs et albanaises
01:17:10 qui sont dans les moyennes villes.
01:17:11 Reims, Annecy, Dijon.
01:17:13 C'est pour ça qu'il y a Dijon, c'est un carnal de tous les côtés.
01:17:15 Parce que les diasporas accueillent cette héroïne-là,
01:17:17 ce qui fait que le prix baisse.
01:17:18 Par la cocaïne, ça passe par la Guyane française.
01:17:21 Parce que la route végétalienne, elle est foutue.
01:17:24 Donc ça passe par la Guyane française.
01:17:25 Vous savez ce qu'a fait le parquet de la République l'été dernier ?
01:17:28 Ils ont dit, pour lutter contre le trafic de la Guyane
01:17:31 qui passe par les Surinamaises,
01:17:33 qui en plus en profitent pour avoir la nationalité,
01:17:35 on va arrêter de poursuivre les saisies en dessous de 1,5 kg.
01:17:39 Comme ça fait un scandale, ils ont dit,
01:17:41 finalement on va le refaire.
01:17:42 Mais c'est vous dire le volume qui transite.
01:17:44 Et vous avez avec ça, en plus, tous les grossistes,
01:17:47 les agences, parce que vous avez les agences,
01:17:49 les grossistes, les cartes de fidélité,
01:17:51 les réductions en fonds comptes qui vous achetez,
01:17:52 plus les listings qui sont vendus,
01:17:55 parce que tout passe par Telegram, WhatsApp,
01:17:57 même il y avait Kaliweed qui était un réseau
01:17:59 qui a été enfin démonté par la police.
01:18:02 Mais des réseaux comme ça, il y en a plein.
01:18:04 Et c'est le principe de Uber en fait.
01:18:06 Les listings de gens riches, consommateurs,
01:18:09 se vendent très très cher.
01:18:10 C'est partout dans toute la France.
01:18:11 Dans ce monde, avec tout ce qu'on vient de décrire,
01:18:14 il faut s'accrocher à ce qui dure, perdure, demeure.
01:18:18 C'est la couronne, madame.
01:18:20 Je passe à un autre sujet, difficilement.
01:18:22 Ça, c'est la transition.
01:18:24 Avant de venir à des sujets, j'allais dire, plus légers.
01:18:27 N'en parle pas, finalement.
01:18:28 Mais si vous voulez, le fait qu'on veuille appeler l'armée,
01:18:32 c'est assez significatif.
01:18:34 Moi, je ne crois pas que l'armée soit adaptée dans la situation,
01:18:38 mais je comprends cette envie.
01:18:40 Et ça veut dire quoi ?
01:18:41 Quand on appelle l'armée, c'est que la nation est en danger.
01:18:43 La police, c'est intérieur.
01:18:45 L'armée, c'est les dangers extérieurs.
01:18:47 Nous avons un pays qui, sous les coups de boutoirs
01:18:51 de la mondialisation, la circulation des biens et des personnes,
01:18:54 dont fait partie l'immigration, est en train de s'effondrer.
01:18:57 On parle de Nice, mais hier, c'était de Marseille.
01:18:59 On pousse des cris, des "oh", des "ah",
01:19:01 la promenade des Anglais, la Canebière,
01:19:03 tout ça, c'était fantastique, Marcel Pagnol, etc.
01:19:05 Sauf que ça n'existe plus, c'est en train de se dissoudre.
01:19:07 Et pourquoi veut-on appeler l'armée ?
01:19:09 Parce qu'on sent bien que c'est tout un pays
01:19:12 qui est en train de s'effondrer.
01:19:13 C'est bien un danger extérieur.
01:19:14 D'ailleurs, c'est incroyable, parce qu'en quelques semaines,
01:19:16 on est passé d'un débat sur les militaires,
01:19:18 nos soldats, à envoyer peut-être sur le sol ukrainien,
01:19:23 à "on en a besoin d'abord".
01:19:24 - C'est un don d'ubiquité, ces militaires,
01:19:26 parce qu'on va les trouver où, tous ces soldats ?
01:19:28 - Nous sommes d'accord.
01:19:29 En tout cas, c'est l'occasion de leur rendre hommage,
01:19:31 de leur tirer notre chapeau, évidemment,
01:19:32 comme force de leur...
01:19:33 - Nice, c'est une très belle ville.
01:19:35 - Mais bien sûr.
01:19:36 - Magnifique, avec un excellent maire.
01:19:38 Bah oui.
01:19:39 Christian Huston, oui, oui, non mais...
01:19:41 - On se dit qu'il est attentat.
01:19:43 - Ce qui est à feu, si vous voulez, dans cette affaire,
01:19:45 j'ai le droit de le dire.
01:19:46 Non, non, mais c'est pas ça.
01:19:47 C'est que c'est une ville qui s'est complètement métamorphosée,
01:19:50 qui est une ville extrêmement dynamique,
01:19:52 et puis qui a cette merveilleuse coulée verte,
01:19:55 qui est un vraiment...
01:19:56 - Et c'était un merveilleux salon du livre.
01:19:59 - Il y a un énorme problème dans cette ville.
01:20:02 - C'est la France, s'il vous plaît.
01:20:03 - Il y a un énorme problème dans cette ville,
01:20:05 qui est un problème conjoncturel,
01:20:07 et tous les services de l'Etat devraient s'en occuper.
01:20:12 - Il n'y a qu'encore quelque chose
01:20:13 qui va rester dans ce monde.
01:20:15 Est-ce que la couronne, au moins,
01:20:16 sera préservée, M. Descaires, son jour?
01:20:19 - J'espère, moi.
01:20:20 - Alors, l'affaire...
01:20:21 Non, mais là, évidemment...
01:20:22 Il y a quelques semaines encore,
01:20:24 quand nous parlions de ce sujet,
01:20:25 vous étiez là, à la parenthèse, respiration.
01:20:28 Là, malheureusement, évidemment,
01:20:29 et égard à ce qui arrive à Kate, c'est un tout autre sujet.
01:20:33 Donc, William et Kate ne seront pas présents
01:20:36 à la messe de Pâques.
01:20:37 C'est incroyable, parce que c'est la première fois,
01:20:39 en tous les cas, depuis à la fois la mort de la reine
01:20:42 et depuis qu'ils sont ce qu'ils sont.
01:20:45 Comment vous analysez ça?
01:20:46 Est-ce que c'est une volonté de se protéger,
01:20:48 tout simplement, aussi, des médias, des regards?
01:20:50 - Oui, elle est partie vendredi,
01:20:51 juste après la diffusion de cette vidéo,
01:20:53 qui avait été enregistrée trois jours plus tôt.
01:20:55 Elle a été publiée vendredi dernier, cette vidéo.
01:20:58 Ils sont partis directement pour le Norfolk.
01:21:00 C'est vraiment la campagne anglaise
01:21:02 à proximité du château de Sundringham,
01:21:05 dans le but vraiment d'échapper aux regards, absolument,
01:21:10 puisque c'est un manoir qui a été offert par Elisabeth II
01:21:13 à l'occasion de leur mariage, bref.
01:21:15 Mais avec un parc énorme où vraiment,
01:21:17 il est impossible de pouvoir les photographier.
01:21:20 Alors que ça a été possible,
01:21:21 souvenez-vous d'ailleurs, il y a eu une photo volée,
01:21:23 paparazzée, lorsqu'ils étaient à Windsor,
01:21:25 dans leur cottage d'Adélaïde.
01:21:27 Donc, ça démontre bel et bien,
01:21:29 de la part de la princesse de Galles,
01:21:30 qu'elle souhaite être à l'abri des regards,
01:21:33 de la curiosité.
01:21:34 Elle termine d'ailleurs ce fameux discours
01:21:36 que l'on voit là, en disant, s'il vous plaît,
01:21:38 j'ai besoin de temps, laissez-moi du temps, voilà.
01:21:41 Je serai encore absente pendant un moment.
01:21:44 Alors, vous le dites, c'est interpellant,
01:21:45 cette absence lors de la messe de Pâques,
01:21:47 ce que les Anglais appellent les "sung meetings",
01:21:50 les matines chantées,
01:21:52 parce que depuis leur mariage, ils étaient présents.
01:21:54 C'est après la messe de Noël,
01:21:56 le rassemblement vraiment de la famille royale
01:21:58 le plus complet,
01:21:59 puisque pourquoi est-ce que c'est important ?
01:22:01 Parce que si Charles est roi,
01:22:03 il est également chef de l'Église d'Angleterre.
01:22:05 Et c'est à ce titre-là,
01:22:07 que la messe de Pâques est importante.
01:22:09 Alors, on verra comment ça va se dérouler.
01:22:11 En tout cas, évidemment, l'absence va être scrutée,
01:22:14 et elle va être frappante,
01:22:15 parce que Kate marquait vraiment
01:22:17 cette image glamour,
01:22:19 et cette légèreté,
01:22:21 ce dont les Anglais aiment tant.
01:22:23 C'est-à-dire qu'avec Camilla, c'est autre chose,
01:22:25 mais enfin, je ne vais pas juger,
01:22:27 ce n'est pas mon propos.
01:22:28 Comment les enfants sont scolarisés ?
01:22:31 Comment vont-ils à l'école ?
01:22:33 Comment va-t-elle suivre son traitement ?
01:22:35 Comment vont-ils rester à la campagne en permanence ?
01:22:37 Là, pour l'instant, ils sont en pleine vacances de Pâques,
01:22:41 qui se terminera le 17 avril.
01:22:43 Et puis, ils reprendront vraiment à la Ludgrove School,
01:22:46 là où ils sont scolarisés,
01:22:48 qui est une école publique même,
01:22:50 elle a vraiment milité pour cela.
01:22:52 Ils reprendront vraiment leur scolarité,
01:22:55 plus ou moins normale.
01:22:56 On dit aussi qu'il y a deux bruits qui circulent,
01:22:59 qu'ils ont voulu en effet publier cette vidéo le vendredi,
01:23:01 pour justement laisser pendant trois semaines
01:23:03 les enfants dans l'intimité aussi,
01:23:05 et ne pas avoir la curiosité de leurs petits camarades.
01:23:08 Il y a un autre bruit qui nous dit que c'est probablement plus,
01:23:10 parce qu'on a très peur que le dossier médical
01:23:12 ait été hacké, ait été ouvert,
01:23:14 et que Kensington a préféré reprendre la main
01:23:17 sur le fait d'annoncer lui-même le cancer.
01:23:20 Alors, qui va être présent ?
01:23:21 Évidemment, le roi,
01:23:22 le roi qui est aussi atteint d'un cancer.
01:23:25 Et que l'on n'a plus vu depuis, en effet,
01:23:27 que ce cancer est publié,
01:23:28 en tout cas, que l'on n'a plus vu de façon publique,
01:23:30 si je peux dire.
01:23:31 On l'a vu en vidéo, on l'a vu en photo,
01:23:33 on l'a vu à travers les vitres de sa fameuse Bentley,
01:23:36 mais il n'a plus été en contact avec la foule.
01:23:38 Alors, il y a un dispositif quand même exceptionnel
01:23:40 qui a été mis en place pour dimanche,
01:23:42 parce que si normalement, je vous le disais,
01:23:44 toute la famille y assiste en grande délégation,
01:23:46 là, on a bien vu qu'il n'y va y avoir
01:23:48 vraiment que le noyau dur,
01:23:49 vraiment les Windsor très très rapprochés.
01:23:51 Pourquoi, nous dit-on, il n'y aura même pas de bas de foule,
01:23:53 alors que normalement c'est la tradition
01:23:55 à la sortie de cette messe de Pâques ?
01:23:57 Pourquoi ? Parce que tout simplement,
01:23:58 le roi pense à une immunité qui s'est affaiblie
01:24:00 avec le cancer et qu'il préfère limiter les contacts.
01:24:05 Est-ce qu'on peut, parce que je sens que France,
01:24:07 Olivier Gisbert a envie d'écrire,
01:24:09 et ce c'est tout à fait, d'ailleurs j'imagine
01:24:10 qu'il y a beaucoup de sujets en tous les cas,
01:24:12 de sa majesté, qui a envie d'écrire à Kate,
01:24:14 et qui peuvent lui envoyer une lettre.
01:24:15 Absolument.
01:24:16 On a l'adresse.
01:24:17 Je reçois des dizaines et le mot est faible,
01:24:19 des centaines de messages de gens qui me disaient,
01:24:21 "Mais Gisbert, quand, où peut-on écrire ?
01:24:22 À la princesse de Galles,
01:24:23 et je ne suis pas peu fier de moi,
01:24:24 je vous donne la réponse.
01:24:26 C'est vous, hein, d'Adelaide Cottage.
01:24:28 Adelaide Cottage, c'est vraiment leur endroit de résidence,
01:24:30 je ne vous donne pas l'adresse du bureau officiel.
01:24:33 Donc vous écrivez à son Altesse royale,
01:24:35 la princesse de Galles,
01:24:36 si vous êtes vraiment aguerri avec l'anglais,
01:24:37 ce sera "Here, royal highness,
01:24:39 the princess of Wales",
01:24:40 et alors vous écrivez à Adelaide Cottage,
01:24:43 qui est à Windsor Great Park, voilà,
01:24:45 et vous avez toutes les indications.
01:24:47 Elle ne comprend pas difficilement le français,
01:24:49 mais en tout cas, vous pouvez écrire en français,
01:24:51 vous recevrez en tout cas une réponse, c'est certain.
01:24:54 Beaucoup me demandent s'il faut glisser un table à l'intérieur,
01:24:56 non, non, absolument pas,
01:24:57 ils se chargeront de tout.
01:24:59 Vous l'avez déjà écrit, vous l'avez déjà rencontré ?
01:25:01 Je l'ai vu, parler c'est difficile,
01:25:03 je l'ai vu, je l'ai croisé,
01:25:04 oui, j'ai absolument écrit à cette adresse
01:25:06 et j'ai reçu une réponse.
01:25:08 Vous avez reçu une réponse ?
01:25:10 Alors pas vraiment du secrétariat qui est en charge.
01:25:12 C'est pas mal, ne minimisez pas les choses.
01:25:15 Il se dit quand même que certains courriers
01:25:18 ont la chance d'obtenir une réponse de la main-même
01:25:20 de la princesse qui est au repos,
01:25:21 donc elle a un peu plus de temps.
01:25:23 On devrait essayer.
01:25:25 On verra bien à qui elle répond.
01:25:27 On verra bien à qui elle répond.
01:25:29 On estime en tout cas à plus de 50 000 lettres.
01:25:31 Vous lui souhaitez un prompt rétablissement.
01:25:33 Ça se met bien dans la rédaction.
01:25:34 Voilà, ça montre à quel point les Anglais sont touchés
01:25:36 par cette annonce de cancer.
01:25:38 Et oui, tout le monde l'aime.
01:25:39 Tout le monde l'aime, absolument.
01:25:40 Vous savez, dans ce monde de Kardashian,
01:25:42 il n'y a qu'Ed Middleton.
01:25:43 Kardashian couronné, quand même.
01:25:47 Bon, et puis après le...
01:25:50 Vous racontez votre anecdote avec la reine Rania Jordanie ?
01:25:54 Parce que nous, on fait partie de cette génération
01:25:55 où on allait chercher les œufs en chocolat à l'ac,
01:25:58 après les rameaux, c'est le...
01:25:59 Je vous les ai glissés dans le studio.
01:26:01 On l'a fait faire à nos enfants aussi.
01:26:03 Je ne sais pas si vous avez vu, mais petit détail,
01:26:05 la tonne de chocolat vaut plus chère que la tonne de cuivre.
01:26:07 Vous avez vu ça ?
01:26:08 J'ai vu ça.
01:26:09 Donc là, ça va encore aller, mais il paraît que...
01:26:11 Un sujet de débat, d'ailleurs.
01:26:12 Les œufs, le prix des œufs...
01:26:14 Non, mais c'est un vrai sujet,
01:26:15 parce que je voyais un reportage hier,
01:26:16 dans le 20h de TF1, avant de suivre M. Attal,
01:26:19 où beaucoup de familles qui voulaient acheter
01:26:21 un chocolat de qualité, je ne dis pas qu'ils ne l'aient pas
01:26:23 dans des grandes surfaces, mais achètent un autre chocolat, etc.
01:26:26 Et ça participe d'une situation difficile également.
01:26:29 Voilà. C'est important d'en parler aussi.
01:26:31 Merci de nous amener un peu de...
01:26:33 Vous parlez de la reine de Jordanie,
01:26:34 on se fout de dire que cette semaine-ci,
01:26:36 la belle Rania, elle fête les 25 ans d'accession au trône.
01:26:39 25 ans déjà qu'elle est Rania.
01:26:40 25 ans, incroyable ! Elle n'a pas changé.
01:26:42 Donc vous pouvez lui écrire aussi pour la féliciter.
01:26:44 Ne l'encouragez pas, parce que là, il va avoir envie de l'écrire.
01:26:47 Et lui dire "j'ai toujours sa petite boîte".
01:26:49 Elle s'en souvient, c'est un souvenir ému.
01:26:52 Sur la table de chevet.
01:26:54 Les titres avec vous, Mickaël.
01:26:56 Des professeurs en grève pour dénoncer
01:26:58 le comportement agressif de certains parents d'élèves.
01:27:01 Ça se passe dans une école publique de Nouvoitou, près de Rennes.
01:27:04 Ils dénoncent des agressions verbales,
01:27:05 des intimidations et des menaces.
01:27:07 Au Proche-Orient, trois personnes, dont un adolescent,
01:27:10 ont été blessées dans une attaque armée,
01:27:12 en Cisjordanie, selon l'armée et les services de secours.
01:27:15 L'assaillant a tiré sur des véhicules israéliens,
01:27:17 dont un bus scolaire près de Géricault.
01:27:19 Il est activement recherché.
01:27:21 Face à la montée de l'antisémitisme,
01:27:23 Berlin prévoit d'introduire dans ses tests de naturalisation
01:27:25 des questions sur l'Holocauste, Israël et le judaïsme.
01:27:28 Depuis le 7 octobre, les actes antisémites
01:27:31 ont fortement augmenté en Allemagne.
01:27:33 Merci, cher Mickaël.
01:27:35 Je vous remercie, c'était, j'espère, une émission passionnante.
01:27:37 Regardez comme ça se termine avec vous,
01:27:39 les lunettes sont cassées.
01:27:41 C'est pas fini, vous verrez la prochaine fois.
01:27:43 Vous croyez qu'on peut le faire finir par la sur...
01:27:45 Non, avec le bulleux.
01:27:47 Je vous remercie, c'était un plaisir, je vous dis à bientôt.
01:27:49 A bientôt.
01:27:51 Merci, cher Bertrand.
01:27:53 On peut vous retrouver sur CNews, à quel moment ?
01:27:55 Tous les dimanches matin, à 7h45, pour la Chronique Royale.
01:27:57 Merci.
01:27:59 Et à très bientôt, à ce dimanche.
01:28:01 Alors évidemment, j'y serai aussi, accessoirement,
01:28:03 pour le grand rendez-vous, également,
01:28:05 à partir de 10h en direct. Merci.
01:28:07 (rires)
01:28:09 ♪ ♪ ♪

Recommandations