SMART ÉDUCATION - Emission du 29 mars 2024

  • il y a 6 mois
Vendredi 29 mars 2024, SMART ÉDUCATION reçoit François-Denis Bée (DG, Espérance banlieues)

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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver dans Smart Education, votre magazine hebdomadaire dédié à l'éducation de demain,
00:15 aux nouveaux métiers, nouvelles formations, nouvelles pédagogies, également aux nouvelles technologies de l'éducation.
00:21 Plus qu'une école, aujourd'hui je vous propose un focus sur un réseau d'établissements, Espérance Banlieue.
00:26 Il est né en 2012 avec l'ambition d'endiguer le décrochage scolaire dans les quartiers prioritaires,
00:31 un acteur qui se veut complémentaire de l'éducation nationale.
00:34 Plus de 1000 élèves suivent aujourd'hui ce projet pédagogique un peu particulier, vous verrez,
00:39 puisqu'au-delà de la réussite scolaire, il tente aussi d'éduquer des futurs citoyens.
00:43 Nous allons demander à notre invité si c'est le rôle de l'école.
00:46 Justement, François Denis B, le directeur général d'Espérance Banlieue, est avec nous. Bonjour.
00:51 Bonjour.
00:52 Merci beaucoup François Denis de nous accompagner aujourd'hui dans Smart Education.
00:55 Quand on est sur votre site, on trouve ce chiffre, 50% seulement des jeunes issus des quartiers prioritaires
01:01 obtiennent leur brevet en 3ème.
01:03 Déjà, moi ma première question c'est d'où il vient ce chiffre,
01:05 et est-ce que c'est ce genre de résultat qui a fait naître ce projet ?
01:08 Alors tout à fait, c'est vraiment un constat qui est alarmant.
01:11 C'est un chiffre qui est fourni par l'éducation nationale, sur la base des examens qui sont passés sur table
01:16 par ses collégiens, et face à ce constat, en fait, on est une manifestation de la société civile
01:21 pour dire que peut-on faire pour ne pas rester les bras ballants devant cette inégalité qui est forte,
01:27 puisqu'on sait que le taux de succès des collégiens au brevet des collèges
01:30 avoisine plutôt les 80 ou 90%.
01:32 Donc ça a vraiment été effectivement l'étincelle de démarrage pour dire que peut-on faire,
01:36 comment peut-on se mobiliser, et donc il y a 12 ans, un certain nombre d'entrepreneurs se sont mobilisés,
01:40 ont défini un projet, et progressivement l'ont déployé aujourd'hui,
01:44 et Espérance Banlieue, c'est 17 écoles, de Roubaix jusqu'à Marseille et Toulon,
01:48 5 écoles en région parisienne, sur une offre qui va de la maternelle jusqu'à la troisième.
01:53 J'aimerais revenir sur ce que vous disiez sur les inégalités, est-ce que vous êtes convaincu aujourd'hui
01:56 qu'il existe des inégalités créées essentiellement par la géographie locale ?
02:01 En gros c'est ça, il y a certains quartiers, certains territoires aujourd'hui ?
02:04 En tout cas, il y a peut-être des méthodes ou des moyens de faire
02:08 qui ne correspondent pas forcément à tous les quartiers en France.
02:10 Et donc du coup, voilà, l'expérimentation qui a été faite d'abord sur une école, à Montfermeil,
02:14 puis ensuite déployée dans ces autres écoles, a mis en avant des facteurs clés de succès.
02:20 Par exemple, le fait d'avoir 15 élèves par classe, et pas plus de 150 élèves dans un établissement,
02:25 tout de suite le lien de confiance qu'il y a entre les élèves et les adultes,
02:29 et les parents d'élèves, est de toute autre nature qu'à l'établissement où il y a 1000 ou 1500 élèves.
02:34 C'est un élément fondamental.
02:36 Et un deuxième que j'aimerais citer, c'est l'organisation de notre école,
02:39 le directeur de l'école et le manager des professeurs.
02:43 Et donc il y a une équipe éducative qui se crée,
02:46 et le professeur se sent soutenu au quotidien par les autres profs, mais aussi par son directeur.
02:51 Donc ça, c'est deux éléments qui, peut-être, différencient par rapport au système éducatif français,
02:54 et qui semblent porter ses fruits.
02:56 Pour l'illustrer, vous parliez de résultats au collège,
03:00 l'an dernier, 100% de nos collégiens ont obtenu leur brevet des collèges.
03:04 Et 60% d'ailleurs avec une mention.
03:06 Donc les profs sont là.
03:08 Les profs sont là, alors qu'on a ni sélection d'élèves à l'entrée,
03:10 et que pour l'instant, on n'est pas dans le système classique.
03:13 Donc notre examen du brevet se passe uniquement sur table.
03:16 On ne bénéficie pas du contrôle continu.
03:18 Donc le résultat est éprouvant, effectivement.
03:20 Vous parliez d'entrepreneurs tout à l'heure.
03:22 Qui a l'initiative de ce réseau-là,
03:24 et comment vous vous êtes entourés d'experts pédagogiques ?
03:28 Parce que pour créer un réseau d'établissement,
03:30 c'est bien d'être entrepreneur, il faut aussi des experts de la pédagogie.
03:34 Tout à fait. Donc Eric Mestralet est à l'origine de ce réseau.
03:37 Donc c'est un entrepreneur qui a aussi cette vision de l'éducation,
03:40 et qui, appuyé par une fédération, a pu élaborer un projet pédagogique,
03:44 qui a été écrit, puis mis en œuvre,
03:46 et avec un travail collaboratif avec la première équipe,
03:49 a pu progressivement l'étoffer.
03:51 Au début, le projet a été déployé d'abord sur le primaire,
03:54 puis très rapidement sur le collège.
03:56 Et puis là, après les 10 ans d'espérance banlieue,
03:58 on vient de rajouter un pan fondamental pour nous,
04:00 qui concerne toutes les activités qu'on peut mener autour de l'école.
04:03 Puisque l'axe fort, on le répète en permanence,
04:06 mais c'est vraiment l'alliance avec les parents d'élèves.
04:08 Rien ne marche si on n'a pas une confiance entre l'école et les parents.
04:12 Et donc cette confiance, elle peut être aussi investie
04:15 sur les activités le mercredi, le week-end, les petites vacances ou les grandes vacances.
04:19 Comment vous la qualifieriez, cette méthode espérance banlieue ?
04:24 On parle beaucoup des méthodes Montessori, notamment.
04:27 Voilà, vous, comment vous la qualifiez ?
04:29 Le critère que je retiendrai, c'est le pragmatisme.
04:32 En fait, on prend les méthodes qui ont fait leur preuve.
04:36 Donc effectivement, sur les petites classes, on est dans une démarche Montessori,
04:39 multiniveau, sur l'enseignement des mathématiques,
04:42 on nous a retenu la méthode de Singapour,
04:44 qui maintenant était aussi identifiée par Gabriel Attal,
04:47 comme une méthode qui fonctionne bien.
04:49 Sur l'apprentissage du français, c'est la méthode syllabique,
04:52 qui est déjà beaucoup plus déployée que nous l'utilisons.
04:55 Donc vraiment, c'est le pragmatisme.
04:57 Effectivement, ça nécessite en permanence d'être à l'écoute des méthodes qui fonctionnent.
05:01 Et c'est vraiment l'efficacité qui est notre moyen de sélectionner la bonne méthode,
05:06 qui va être ensuite déployée auprès de nos professeurs.
05:08 Notamment aussi, vous parliez de la méthode de Singapour,
05:10 il y a aussi le port de l'uniforme.
05:12 C'est vrai que ce sont des idées défendues aujourd'hui par Gabriel Attal.
05:16 On imagine que votre pédagogie, quand vous l'avez proposée,
05:21 c'était aussi pour s'éloigner de celle de l'éducation nationale.
05:24 En tout cas, vous vous êtes peut-être dit qu'il y avait quelque chose
05:26 qui ne marchait pas dans l'éducation nationale.
05:27 Et malgré tout, là, on se rend compte que, en effet,
05:29 vous proposez des choses qui sont aujourd'hui proposées par Gabriel Attal.
05:32 C'est vrai que le fait d'être des petits effectifs,
05:34 d'être dans une démarche très entrepreneuriale,
05:36 permet peut-être d'avoir plus d'agilité.
05:38 On comprend bien que l'éducation nationale,
05:40 avec un million de cent mille fonctionnaires,
05:42 c'est une masse à gérer qui ne permet pas la même souplesse
05:44 et la même dextérité qu'on peut avoir nous.
05:46 Donc, effectivement, on a pu entreprendre un certain nombre de mises en œuvre de méthodes,
05:51 comme le fait de porter une même tenue au niveau des élèves
05:54 développe le sentiment d'appartenance.
05:56 Et il y a une vraie fierté qui est manifestée par les élèves
05:58 au moment où on leur remet cette tenue,
06:00 qui est en fait chez nous un suite de couleurs.
06:02 L'autre point, par exemple,
06:04 le fait de chanter la marseillaise et l'hymne européen,
06:07 c'est aussi un moyen de développer ce sentiment d'appartenance
06:09 à une communauté qui est plus large que l'école.
06:11 Et donc, il y a aussi une demande que formulent aussi les parents d'élèves,
06:15 disant "merci de nous aider à nous sentir bien où nous vivons, dans nos territoires".
06:20 C'est ce rôle, ça, de l'école, de former les futurs citoyens, les citoyens de demain ?
06:24 Complètement.
06:25 Voilà, nous, en donnant confiance à chacun des enfants,
06:29 considérant que chaque enfant est une promesse,
06:31 en donnant confiance à chaque enfant,
06:33 on considère qu'on va lui permettre d'avoir le meilleur avenir possible.
06:36 Ça passe par la maîtrise des savoirs fondamentaux.
06:40 Mais au-delà de ça, en se connaissant,
06:42 à découvrir vers quel métier il veut se tourner,
06:45 découvrir les formations dont il n'avait pas forcément eu connaissance initialement.
06:49 Donc voilà, c'est d'ouvrir des portes,
06:51 grâce encore une fois à l'implication de la société civile,
06:53 et demain, de sentir pleinement épanoui.
06:56 Et effectivement, le fait de sentir bien aussi par rapport à la culture qui l'environne,
06:59 c'est aussi un des enjeux, pour nous, fondamentaux de l'école.
07:02 Sur ce rôle de l'école, justement, même en termes d'ascenseur social,
07:05 au moment où on se parle, d'autres membres de la direction du réseau s'expriment devant des sénateurs.
07:10 Quel message, espère Ance Banlieue, espère faire passer, justement, sur cette question des territoires ?
07:16 C'est vrai qu'on l'a mesuré avec l'IFOP,
07:18 où il y a une vraie défiance aujourd'hui des Français,
07:21 vis-à-vis de l'école, considérant que nous ne jouons plus son rôle d'ascenseur social.
07:24 Nous, notre position, c'est de dire qu'il n'y a pas de facilité.
07:26 Tout est possible. La preuve, ça fonctionne aujourd'hui pour plus de 1200 élèves.
07:31 Donc voilà, il y a vraiment des solutions qui existent.
07:34 On a identifié les facteurs clés.
07:36 Maintenant, c'est comment est-ce qu'on peut aller plus loin.
07:38 Alors aujourd'hui, 1200 élèves, c'est 17 écoles,
07:41 grâce au soutien notamment de généreux donateurs,
07:44 qui nous aident à développer ce projet.
07:47 On a un vrai enjeu, c'est que beaucoup de familles souhaiteraient nous rejoindre,
07:50 mais nos capacités nécessitent plus de moyens.
07:53 Donc on est vraiment dans cette phase charnière de trouver d'autres modes de développement.
07:56 Ce sont aujourd'hui des donateurs privés qui financent le réseau Espérance Banlieue, c'est ça ?
08:01 Alors exactement. On a déjà des parents d'élèves qui contribuent à peu près à hauteur de 10% des coûts de fonctionnement.
08:06 Et donc le reste vient effectivement de la générosité privée,
08:09 que ce soit des petits donateurs, des fondations, des philanthropes,
08:12 qui sont vraiment sensibles au fait de dire "ne restons pas les bras croisés,
08:15 donnons les mêmes chances à tous et votre système fonctionne.
08:20 Donc voilà, nous sommes prêts à vous aider dans une capacité qui correspond à la nôtre dans la durée.
08:27 Et ça peut être quoi la suite ? Là aujourd'hui on est à plus de 1000 élèves accompagnés, 17 écoles, c'est ce que vous disiez tout à l'heure.
08:33 En gros c'est quoi l'idée ? C'est plus on aura de financement,
08:36 plus on pourra accompagner des jeunes un peu partout sur le territoire ?
08:39 On pense qu'en 12 ans on a démontré qu'on arrivait à avoir un modèle qui était duplicable.
08:43 Donc là aujourd'hui maintenant on en a discuté avec l'État pour voir dans quelle mesure on peut avoir un soutien de l'État
08:48 pour que cette initiative puisse être à la fois déployée avec un certain nombre de professeurs,
08:53 qu'ils soient des professeurs issus de l'éducation nationale.
08:56 Et puis on peut aussi peut-être être une source d'inspiration pour le modèle éducatif français
09:01 qui peut aussi se transformer en prenant certains de nos éléments comme les petits effectifs
09:05 et surtout recréer ce lien de confiance.
09:07 Ce modèle mi-privé, mi-public, moi j'ai quand même envie de vous poser cette question François de Nibez.
09:13 Vous répondez quoi à ce qu'il dénonce aujourd'hui ? Certains syndicats le disent.
09:17 En parlant de ce réseau-là, une menace pour l'école publique.
09:20 Vous vous entendez quoi par ça ?
09:22 Nous ce qui nous motive c'est la réussite des élèves et la satisfaction des parents d'élèves.
09:27 Donc c'est ce qu'il doit je pense, tous les acteurs de l'éducation je pense sont mobilisés par ça.
09:31 Quel que soit le moyen, encadré par l'État, il faut qu'on parvienne à trouver ce qui correspond le mieux à chacun des élèves.
09:39 On peut comprendre que pour certains élèves, des petits effectifs, de transmettre les codes de la culture française,
09:45 ce soit des éléments clés de leur réussite et je pense que ça c'est un bel objectif.
09:49 Donc si on devrait résumer, relister petits effectifs dans les classes, c'est ça ?
09:53 Voilà, pas plus de 15 élèves.
09:55 Le principal. Beaucoup d'activités extrascolaires, c'est ça ? C'est ce que vous disiez.
09:59 Ils sont beaucoup à l'extérieur.
10:01 Une école très ouverte.
10:03 Une confiance avec les parents.
10:05 Voilà, un lien très fort avec les familles.
10:07 C'est-à-dire que le contact est quotidien entre les parents et les professeurs.
10:11 Et puis des méthodes pédagogiques qui fonctionnent, qui peuvent être questionnées régulièrement.
10:15 Donc le sujet de l'innovation est primordial pour être ouvert sur ce qui fonctionne aujourd'hui.
10:20 Et comment par exemple sur le numérique, on va faire en sorte que les enfants aient une bonne compréhension de ce qu'est le numérique,
10:27 tous les avantages que ça apporte et aussi les limites que ça peut comporter.
10:30 Ça c'est intéressant ce que vous dites. Dans un monde en effet qui évolue très vite,
10:33 vous êtes sans cesse en train de vous remettre en question, vous aussi, sur les cours, la pédagogie privilégiée.
10:38 Tout à fait.
10:39 C'est des discussions qui sont constantes.
10:40 Et cette logique va jusqu'aux élèves.
10:42 L'enjeu c'est comment est-ce qu'on met les élèves en capacité de pouvoir apprendre demain.
10:46 Il y a un socle à délivrer, incontournable, le français, les maths, la géo, l'histoire.
10:51 Mais au-delà de ça, ensuite il faut leur donner la capacité à apprendre,
10:54 puisque le droit à leur premier métier ne se traverse pas à leur second ni celui qui l'amène en l'or.
10:59 Il y avait une question qui se posait aussi sur le modèle Montessori.
11:03 Par exemple, je prends cet exemple-là, de l'avoir suivi pendant des classes en maternelle
11:07 et puis après de réintégrer le parcours classique de l'éducation nationale.
11:12 On parle souvent de décalage.
11:14 Est-ce que c'est quelque chose que vous avez aussi rencontré, auquel vous êtes sensible ?
11:18 C'est-à-dire des élèves qui auraient suivi la pédagogie Espérance-Ventlieu
11:21 et qui, derrière, demain, se retrouvent dans une pédagogie plus classique.
11:24 Ce sera peut-être le cas au moment de l'enseignement supérieur.
11:27 Comment vous vous positionnez par rapport à ça ?
11:30 C'est une vraie question que se posent les parents quand ils viennent vers nous.
11:33 Comment ça va se passer ensuite ? C'est une question tout à fait légitime.
11:36 Ce qu'on transmet durant cette scolarité chez Espérance-Bentlieu
11:39 permet aux élèves de se structurer, de s'armer.
11:41 On fait souvent témoigner des anciens élèves, d'ailleurs ce sera le cas au Sénat tout à l'heure,
11:45 où ils viennent expliquer qu'ils ont une posture qui est différente,
11:49 ils ont une appréhension différente du groupe,
11:53 un positionnement de groupe qui est différent,
11:55 et puis aussi une volonté de toujours vouloir apprendre.
11:57 Donc en fait, ce sont des éléments qui sont inscrits
11:59 et tous vont se retrouver dans un système plus classique ensuite.
12:03 Ils seront au contraire plus armés que...
12:05 Oui, vous leur avez donné les bases, en fait. C'est ça, les fondamentaux.
12:08 Voilà. Et tout ce qu'on appelle les soft skills ont été vraiment développés
12:11 parce qu'au-delà d'appartenir, par exemple, à une classe,
12:14 chaque élève appartient à une équipe inter-age,
12:16 ce qui fait qu'ils sont mobilisés sur les temps inter-age, entre les cours.
12:20 Le déjeuner est pris dans ces équipes,
12:22 et chaque équipe a une responsabilité sur le temps du déjeuner.
12:25 On les aille aussi à l'option du bien commun, pour dire que l'école c'est aussi leur affaire,
12:29 mais le ménage ne va pas se faire tout seul.
12:31 On leur donne des tâches qui correspondent au niveau de l'engagement qu'ils peuvent avoir.
12:35 C'est intéressant. Merci beaucoup de nous avoir présenté ce modèle aujourd'hui, François de Nibé.
12:38 Je rappelle que vous êtes le directeur général du réseau Espérance Banlieue.
12:41 Merci beaucoup d'avoir été avec nous dans ce Marque d'Éducation.
12:43 Merci à vous, évidemment, de nous avoir suivis.
12:45 On se retrouve très vite pour un nouveau numéro de Smart Education la semaine prochaine.
12:49 À très vite. Ciao.
12:51 [Musique]