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00:00 Bonjour, Nigerian 2120. Autorisez décollage. 34 gauche.
00:05 C'était quoi ?
00:06 Un bruit mystérieux.
00:07 Dès le décollage...
00:09 4 voyants basse pression.
00:10 Tout espoir était perdu.
00:12 Les freins ont lâché.
00:15 De la fumée.
00:17 J'y vais.
00:18 Ils pensent à un problème hydraulique.
00:20 Plus d'hydraulique.
00:22 Des pannes en cascade.
00:23 Nous déclarons une urgence. Problème de commande de vol.
00:28 Reçu. Je vous prenais pour Saoudi 738.
00:30 Ils doivent lutter contre un incendie.
00:33 Il y a de la fumée à l'arrière. Beaucoup.
00:35 Un terrible incendie.
00:37 C'était une vraie torche.
00:39 C'est l'enfer en cabine.
00:42 Des corps tombent de l'avion.
00:47 Là, à deux nautiques.
00:51 Les commandes ne répondent plus.
00:53 Le commandant ignorait ce qui se passerait lorsqu'il sortirait le train.
00:56 261 vies.
00:58 On sort le train.
00:59 Une catastrophe épouvantable.
01:02 Médic ! Médic !
01:05 Médic ! Médic !
01:07 Le train est tombé.
01:10 Le train est tombé.
01:13 Le train est tombé.
01:16 Le train est tombé.
01:18 Lamek, en Arabie Saoudite.
01:43 Berceau du prophète Mohamed et premier lieu saint de l'islam.
01:47 Le hajj, pèlerinage en cette ville, est un des piliers de la religion musulmane.
01:53 C'est le plus grand pèlerinage au monde.
01:59 Cette semaine-là, ils sont plus d'un million et demi à y participer.
02:08 À 80 kilomètres, un des plus grands aéroports du monde sert de porte d'entrée à Lamek pour les fidèles qui voyagent par avion.
02:15 À Jeddah, une aérogare construite expressément pour le hajj peut accueillir 80 000 passagers simultanément.
02:23 Ce jour-là, dans la fournaise du désert, le vol 2120 de Nigeria Airways s'apprête à reconduire chez eux des pèlerins nigérians.
02:36 Pour la plupart des occidentaux, un vol de pèlerin est quasiment surréaliste.
02:42 Celui-ci transporte des villageois nigérians très pauvres.
02:51 La plupart d'entre eux n'ont jamais pris l'avion, et les différences culturelles sont saisissantes.
03:01 On raconte même que sur certains vols, des voyageurs ont sorti un barbecue pour faire cuire de la viande, sans se rendre compte que ça n'était pas une chose à faire.
03:10 Les 247 passagers sont à bord d'un DC-8 qui va traverser l'Afrique d'est en ouest jusqu'à Sokoto au Nigeria.
03:19 Ce vol charter est assuré par une compagnie canadienne, NationAir.
03:25 Le DC-8 était le principal avion de NationAir.
03:31 Il était fiable, robuste et il nous a rendu de grands services partout dans le monde.
03:38 NationAir était une petite compagnie aérienne un peu brouillonne basée à Montréal,
03:44 qui a commencé par emmener des vacanciers vers des destinations ensoleillées en hiver et qui s'est développée à vitesse grand V.
03:55 Puis elle a décroché un contrat charter très insolite, qui lui a permis de travailler à Jeddah et en Arabie Saoudite.
04:03 En proposant des vols atypiques que beaucoup de compagnies n'effecturaient pas, NationAir défie ses concurrents.
04:11 Le commandant William Allen a été pilote dans l'aviation royale canadienne.
04:24 Il compte plus de 20 ans d'expérience.
04:26 Le copilote Kent Davidge sera aux commandes du vol 2120 au départ de Jeddah.
04:35 "Allez, fichons camp."
04:41 "Allumage du 4."
04:47 "4 dans le vert."
04:52 "Allez, fichons camp."
04:54 "Allumage du 1."
05:00 Victor Furr est l'officier mécanicien navigant du vol 2120.
05:05 Deux autres employés de NationAir prennent place à bord.
05:14 Le mécanicien en chef Jean-Paul Philippe
05:19 et le responsable des opérations au sol, Aldo Tettamanti.
05:22 "Monsieur Tettamanti avait été envoyé à Jeddah par notre service des opérations pour fournir un soutien logistique et administratif."
05:31 Le vol 2120 doit rouler sur 5 kilomètres à travers l'aéroport tentaculaire pour atteindre le seuil de piste.
05:40 "Commande de vol."
05:46 "Vérifiez."
05:48 "Ça fait une trottinette."
05:51 "Oui."
05:52 "Bonjour, Nigerian 2120. Autorisez décollage. 34 gauche."
05:58 À 8h26, il fait déjà 30 degrés.
06:11 "Piste dégagée."
06:15 "Paramètres moteurs."
06:18 "Ok, tu prends les commandes."
06:21 "Je prends les commandes."
06:24 "Prêt."
06:28 "Lâchez les freins."
06:31 "Puissance maxi."
06:35 "Puissance maxi."
06:39 "Puissance maxi."
06:41 Kent Davies fait s'élancer le DC-8 sur la piste.
06:45 "Au début du roulement, il y a un grand bruit."
06:52 "Et le mécanicien navigant dit..."
06:55 "C'était quoi ?"
06:57 Mais les instruments n'indiquent aucun problème.
07:00 "Ils continuent d'accélérer."
07:02 "80 nœuds."
07:03 "90 nœuds."
07:04 "90 confirmés."
07:06 "C'est bon."
07:08 "Ça tremblote."
07:18 "Comme quand on roule soin de ses trucs, tu sais."
07:21 "V1."
07:23 "V1 est la vitesse au-delà de laquelle on ne peut plus interrompre un décollage en toute sécurité."
07:28 "Vario positif."
07:35 "Nigerian 21-20, décollage à..."
07:40 "8h29."
07:44 Le vol 21-20 est en montée et passe les 1500 pieds.
07:48 L'avion a décollé depuis une minute et demie.
07:58 "4 voyants basse pression."
08:04 "Quoi ?"
08:06 "4 voyants basse pression."
08:08 "Oui."
08:10 "Perte de pressurisation."
08:12 "Pressurisation en panne."
08:15 Les instruments indiquent que la pressurisation ne se fait pas correctement.
08:20 En cabine, tout semble normal.
08:26 "Un palier."
08:33 "D'accord."
08:35 "Nationaire 21-20, on aimerait voler en palier à 2000 pieds si possible."
08:42 "On a un petit problème de pressurisation."
08:45 Dans la tour, le contrôleur est débordé et une coïncidence sème la zizanie.
08:51 Un autre avion signale le même problème.
08:55 "Indicatif."
08:59 Le contrôleur pensait parler à un seul avion ayant un problème de pressurisation,
09:03 alors qu'ils étaient deux à signaler le même ennui simultanément.
09:07 "J'aimerais voler en palier à 2000 pieds."
09:11 "Voyants spoiler."
09:14 Les spoilers réduisent l'apportance à l'atterrissage.
09:17 Mais comme ils ne sont pas sortis, le voyant indique une autre défaillance.
09:21 "Voyant de train."
09:24 "Vous pouvez descendre à 3000 pieds."
09:27 Le contrôleur croit parler à l'autre avion en difficulté,
09:30 celui d'une compagnie saoudienne.
09:32 "CAP 1-6-0."
09:36 Le vol nationaire étant à 2400 pieds, descendre à 3000 pieds n'a aucun sens.
09:41 "Il y a une telle confusion entre la tour et ces deux avions
09:48 que cette situation, déjà compliquée, va empirer."
09:54 William Allen croit que le contrôleur veut qu'il monte.
09:57 "CAP 1-3-0, et vous voulez qu'on monte à 3000?"
10:01 "Affirmatif, CAP 1-6-0."
10:05 "C'est une panne d'hydraulique."
10:11 Une panne du circuit hydraulique a des conséquences importantes
10:15 sur la contrôlabilité de l'avion.
10:18 "Très bien, 1-6-0, panne d'hydraulique."
10:23 "Ils sont repassés en commande manuelle."
10:25 "Ils avaient déjà du mal à piloter avec l'assistance hydraulique,
10:29 mais en commande manuelle, c'était encore pire."
10:32 "Il faut qu'on rentre se poser à Jeddah."
10:34 L'avion est à 13 km de l'aéroport et s'en éloigne.
10:38 "Compris, vous vous posez à Jeddah?"
10:43 Le DC-8 devra faire un grand virage sur sa gauche
10:49 et s'éloigner de l'aéroport avant de s'en rapprocher
10:52 en survolant la ville pour s'aligner sur la piste.
10:55 En cabine, les signes avant-coureurs d'un problème se manifestent.
11:05 "Je sens de la fumée."
11:17 "Où?"
11:18 "Au fond."
11:19 "J'y vais."
11:21 Le mécanicien en chef de Nationaire est sur le point
11:24 de découvrir l'origine des mystérieuses pannes du vol 21/20.
11:28 Alors que les problèmes s'accumulent dans le cockpit,
11:35 les pilotes ignorent qu'il y a de la fumée en cabine.
11:38 "Toutes les alarmes se sont déclenchées,
11:44 indiquant des pannes de tous les côtés."
11:48 Jean-Paul Philippe, le mécanicien en chef,
11:50 ne peut que constater la gravité de la situation.
11:53 Un incendie peut détruire un avion en quelques secondes.
11:56 "Les freins ont lâché."
12:02 "Alarme volée, Beck."
12:05 Moins de trois minutes après le décollage,
12:08 les passagers se rendent compte qu'il y a un problème.
12:16 "Monsieur, on a un problème."
12:18 "On est en train de se mettre en palier."
12:20 "En palier. Tout de suite, en palier."
12:23 "3 000 pieds."
12:26 Le contrôleur est persuadé de s'adresser à un autre avion.
12:29 "Je vous donnerai d'autres instructions,
12:33 mais descendez à 3 000 pieds."
12:35 L'aéroport est désormais à 20 km.
12:39 Une fumée épaisse se répand à l'arrière de la cabine
12:44 et les passagers se précipitent vers l'avant pour respirer.
12:47 "En palier à 3 000 pieds, donnez-nous un cap pour retourner à la piste."
12:54 "On déclare une urgence."
12:56 "Nous vous dirons quel est le problème. Nous déclarons une urgence."
13:00 "Reçu. Confirmez que vous voulez la piste 16."
13:03 "Non, la 34 serait mieux pour qu'on ait le temps de préparer l'atterrissage."
13:07 Il y a une confusion entre les deux avions et la tour.
13:11 Et à l'insu de l'équipage, de la fumée se répand dans la cabine,
13:15 là où sont installés les passagers.
13:18 "Il y a de la fumée à l'arrière, beaucoup."
13:22 "On fait demi-tour à cause d'un problème d'hydraulique."
13:26 C'est la première fois qu'on indique aux pilotes
13:29 qu'il se passe quelque chose à l'arrière de l'avion.
13:32 "J'avertis les gens ?"
13:34 "Oui, dites-leur qu'on rentre à Jeddah."
13:36 Ils pensaient avoir un problème d'hydraulique
13:40 et voilà qu'ils doivent se battre contre un incendie
13:43 qui se propage à l'arrière de l'avion.
13:45 La situation devient rapidement incontrôlable.
13:53 "Restons calmes et faisons le point, s'il vous plaît."
13:58 En cabine, l'air est irrespirable.
14:03 Et Jeddah est encore à 19 kilomètres.
14:09 "Plus d'hydraulique."
14:10 Les chances de rallier l'aéroport s'amenuisent.
14:15 "Bon sang, les ailerons ne répondent plus."
14:19 Privés de commande hydraulique, Kent Davidge ne peut plus piloter.
14:23 "C'est bon, je reprends le contrôle."
14:26 Le commandant se bat contre son manche
14:30 qui peut rendre l'âme à n'importe quel moment.
14:32 "On va s'aligner avant que ça empire."
14:38 "Monsieur, on est à 2000 pieds, nous déclarons une urgence."
14:41 "Problème de commande de vol."
14:43 "Reçu, je vous prenais pour Saoudi 738."
14:46 Le contrôleur se rend compte seulement maintenant
14:49 que l'avion en difficulté est celui de Nationair.
14:52 "Tournez à gauche immédiatement."
14:55 "Cap 080 pour la 34 gauche."
14:58 "C'est l'enfer en cabine."
15:01 "Les passagers sont engloutis par les flammes."
15:08 "Et des corps commencent à tomber de l'avion."
15:10 L'avion survole Jeddah et ses 2 millions d'habitants.
15:18 "Des corps tombent de l'avion à 18 km de l'aéroport."
15:22 "On a du mal à virer, on a des problèmes de commande de vol."
15:26 "On essaye de tourner à gauche, mais on a des problèmes de commande de vol."
15:29 Dans cette situation, contrôler l'avion ou procéder à l'approche et à l'atterrissage
15:35 était très très difficile.
15:37 "Distance?"
15:42 "10 nautiques, 1700 pieds."
15:44 Les passagers essaient d'ouvrir les portes, mais avec la vitesse, c'est impossible.
15:51 "Non, non!"
15:53 "Jeddah 21 20 autorisé à atterrir, 34 gauche."
15:58 "On arrive droit dessus."
16:00 "On atterrira sur la 34 gauche."
16:03 "Appelez les véhicules de secours immédiatement."
16:05 "Incendie à bord, évacuation au sol."
16:07 Jeddah 21 20 autorisé à atterrir sur n'importe quelle piste.
16:12 "Là, à 2 nautiques."
16:16 "Très bien."
16:17 "Posons-nous."
16:18 "Lutte gouverne de profondeur."
16:23 "Les commandes ne répondent plus."
16:25 "Sors le train."
16:31 "Saudi 738, Nigeria s'est écrasé devant la 34 centre."
16:34 L'explosion et l'impact sur le sol ont quasiment désintégré l'avion de Nationaire.
16:50 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
16:57 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
16:59 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:01 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:03 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:05 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:07 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:09 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:11 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:13 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:15 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:17 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:19 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:21 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:23 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:25 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:27 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:29 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:31 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:33 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:35 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:37 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:39 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:41 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:43 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:45 "On a été attaqué par un avion de Nationaire."
17:47 Il faut comprendre pourquoi un DC-8 en route pour le Nigeria...
17:51 "Nigerian 2120, décollage à 8h29."
17:55 "Nigerian 2120, décollage à 8h29."
17:57 ... a été détruit dix minutes après avoir décollé.
18:01 "Vous avez pris des trucs ?"
18:03 "On avait simplement entendu dire qu'il y avait eu un incendie."
18:07 "Et que les 261 personnes qui se trouvaient à bord avaient été tuées lors de l'accident."
18:13 William Taylor travaille au Bureau de la Sécurité des Transports, le BEA canadien.
18:19 "Quand j'ai découvert les lieux, j'ai été vraiment étonné par la zone de dissémination des débris et par l'ampleur de la dislocation."
18:29 "D'habitude, on reconnaît des éléments, mais là, rien n'indiquait qu'il s'agissait d'un avion."
18:37 "Je ne sais même pas ce que c'est."
18:41 "C'était crucial pour nous de comprendre le plus vite possible ce qui s'était passé."
18:47 "Parce qu'on transportait des millions de gens dans le monde entier."
18:51 "Et on voulait savoir s'il y avait un problème au niveau de notre service opération, de notre équipement ou de nos avions."
18:59 "Ca n'est pas rien de s'occuper de la mort de 247 passagers et de 14 membres d'équipage."
19:09 "Et que quelque chose de la taille d'un DC-8 soit réduit en miettes et carbonisé, oui, ça fait quelque chose."
19:21 "J'étais responsable du lever, c'est-à-dire de la localisation sur un plan des principaux éléments de l'épave."
19:35 "Et aussi de la recherche des indices concernant l'origine de l'incendie."
19:39 Dresser le plan de la dissémination des fragments permet de se faire une idée de ce qui est arrivé au moment de l'impact.
19:46 "La zone était évasée et le feu avait pris instantanément dans toute cette zone."
19:53 "De toute évidence, lorsque l'avion avait frappé le sol, les réservoirs de carburant avaient éclaté."
20:03 "L'essentiel de l'épave est disséminé sur une portion de désert de 400 mètres de long sur 200 mètres de large."
20:10 "On a retrouvé un cadavre à 18 kilomètres."
20:15 "C'est là que commençait le lieu de l'accident."
20:18 "Et sur 19 kilomètres, des choses et des gens étaient tombés du ciel."
20:27 "Des rangées de sièges avaient fondu et brûlés."
20:32 "Et de toute évidence, des gens étaient assis dessus lorsqu'elles étaient tombées."
20:38 "Tous les corps étaient..."
20:44 "Très abîmés, inutile d'en dire plus."
20:52 Le point le plus important pour les enquêteurs, c'est de déterminer l'endroit d'où est parti l'incendie.
20:58 Mais l'avion a tellement brûlé qu'il va être difficile de retracer le parcours du sinistre.
21:03 Il faut arriver à faire la différence entre les pièces qui ont brûlé en vol et celles qui ont brûlé une fois à terre.
21:11 Les dégâts conséquents de l'accident sont très nombreux.
21:16 Les pièces qui ont brûlé en vol et celles qui ont brûlé une fois à terre.
21:22 Les dégâts consécutifs à un incendie à bord sont généralement nettement plus importants que ceux qui suivent un sinistre à terre.
21:31 L'intensité de la chaleur due à l'écoulement d'air provoque un effet chalumeau.
21:36 Le métal chauffe à une température qui approche celle de la fusion.
21:41 Les matériaux qui fondent se mettent à dégouliner.
21:46 Les débris de l'avant de l'avion étant les moins abîmés et ceux de la section intermédiaire du fuselage étant les plus endommagés,
21:55 le sinistre s'était vraisemblablement déclaré au milieu du DC-8.
22:00 Le réservoir de carburant central avait été transpercé par le feu.
22:07 Sur une des parois, on voyait bien le point d'entrée.
22:11 On a découvert que la queue était couverte d'aluminium fondu.
22:19 C'était l'écoulement d'air qui l'avait emporté vers l'arrière de l'avion.
22:24 Il est clair qu'avec l'incendie, la température a suffisamment augmenté pour que le fuselage fonde avant que l'avion ne s'écrase.
22:32 Mais personne ne sait comment le feu s'est déclaré.
22:35 Emportez ces éléments au hangar.
22:37 Le gouvernement saoudien met un hangar à disposition des enquêteurs pour qu'ils analysent l'épave en détail.
22:48 L'enquêteur en chef du Bureau de la Sécurité des Transports, ou BST, s'appelle Ron Coleman.
22:58 Les Saoudiens n'avaient pas l'expertise suffisante, et à ma connaissance, ils n'avaient jamais mené d'enquête sur des accidents de grande ampleur.
23:06 En plus, leurs laboratoires n'avaient pas la qualité nécessaire. Les nôtres, si. Ils nous ont donc confié cette partie du travail.
23:14 Encollons les morceaux.
23:19 On savait que des éléments de l'avion et une partie de la cabine avaient fondu sous les pieds des passagers.
23:28 Et on sait que l'aluminium fond autour de 1100 degrés.
23:32 Donc ça avait été une vraie torche.
23:36 Avant que les enquêteurs puissent tirer des conclusions, Nationaire avance sa propre théorie.
23:54 Nationaire a affirmé qu'il y avait eu un corps étranger métallique sur la piste de Jeddah.
24:00 Des morceaux de pneus ont été trouvés sur le bitume.
24:05 Mais les autorités aéronautiques saoudiennes ont déclaré que rien n'indiquait qu'il y avait eu un corps étranger sur la piste à aucun moment, avant ou après l'accident.
24:20 Les enquêteurs canadiens se retrouvent alors devant deux possibilités très différentes, mais tout aussi inquiétantes l'une que l'autre.
24:27 Soit Nationaire va trop vite en besogne, soit les autorités aéronautiques saoudiennes tentent d'étouffer l'affaire.
24:34 En examinant ce qui reste du train d'atterrissage, les enquêteurs constatent que les roues ont peut-être joué un rôle dans l'accident.
24:49 La jante de l'une d'elles, côté gauche, a visiblement raclé la piste.
24:53 Voici la roue numéro 2 récupérée sur le lieu de l'accident.
25:00 Et voici la portion où elle a été érodée.
25:05 Vous pouvez imaginer la chaleur que ça dégage de parcourir une piste avec une roue qui racle.
25:14 Sur le lieu de l'accident, William Taylor fait une découverte qui ajoute une dimension nouvelle à l'enquête.
25:20 J'ai remarqué un morceau de papier balayé par le vent.
25:26 Je l'ai ramassé et j'ai vu qu'il y avait des notes manuscrites.
25:31 La feuille faisait partie de la visite de maintenance de type A, et c'était celle où figurait la pression des pneus.
25:39 Le livret d'entretien stipule que les pneus étaient gonflés à la pression normale.
25:44 Ce qui n'est pas normal, c'est qu'il y a deux encres différentes et qu'une deuxième annotation se superpose à la première.
25:51 On voyait que les chiffres avaient été modifiés.
26:03 Ça n'était pas normal. Et on a envoyé le document à la Gendarmerie royale du Canada pour qu'elle vérifie s'il avait été modifié.
26:10 Parce qu'une loi du secteur aérien prévoit qu'aucun document ne doit être modifié.
26:16 Et celui-ci paraissait suspect.
26:19 On retrouve aussi l'enregistreur de paramètres et l'enregistreur phare.
26:28 Mais rien ne prouve que les données qu'ils contiennent aient résisté à la fournaise et à l'impact.
26:33 On les a envoyés à un laboratoire canadien.
26:38 Les marques de pneus sur la piste fournissent des renseignements intéressants.
26:46 Le train principal gauche est un train de la route de la France.
26:54 Le train principal gauche avait d'abord laissé des traces de gomme.
26:59 Ça, c'est la roue extérieure avant gauche.
27:03 Elle s'étalait sur une certaine distance.
27:06 Puis on voyait que le pneu avant intérieur du train principal gauche avait éclaté.
27:11 À ce moment-là, la jante était entrée en contact avec la piste.
27:19 Grâce à ces marques, William Taylor conclut que deux pneus placés côte à côte sur le terrain principal gauche ont crevé.
27:27 C'était quoi ?
27:35 C'est une découverte importante.
27:38 Mais on ignore toujours pourquoi ces pneus ont crevé et comment ça a pu conduire à un incendie.
27:43 Déballez-moi tout ça !
27:48 Les enquêteurs cherchent un défaut ou une usure importante sur des fragments de pneus retrouvés sur la piste.
27:54 L'examen visuel a permis de découvrir que les pneus avaient une bande de roulement suffisante pour être utilisés.
28:03 Ils étaient usés, mais dans un état correct.
28:07 Cette découverte corrobore l'affirmation de Nationair.
28:12 Quelque chose sur la piste a peut-être provoqué une crevaison.
28:17 Dans ces communiqués de presse de l'époque, le président de la compagnie a déclaré que le problème de pneus était dû à la présence de débris sur la piste.
28:27 Mais même avec deux pneus crevés, l'avion a réussi à décoller.
28:34 La corrélation entre les crevaisons et l'incendie reste donc à déterminer.
28:40 Restons calmes et faisons le point, s'il vous plaît.
28:46 [Musique]
28:53 A Ottawa, le bureau de la sécurité des transports a récupéré l'enregistrement de la boîte noire, mais au lieu de résoudre le mystère, il ne fait que l'épaissir.
29:03 C'était quoi ?
29:10 On a crevé ?
29:12 L'équipage pensait effectivement avoir crevé.
29:15 Tu appuies sur les freins ?
29:17 Au décollage, le pilote en fonction est le seul à avoir les pieds sur le palonnier, qui sert aussi de pédale de frein.
29:25 Non, j'ai les pieds sur le bas du palonnier.
29:28 Il arrive qu'on appuie sur les freins, soit pour diriger l'avion, soit par inadvertance.
29:35 Je pense que le commandant a cru que le copilote touchait ses pédales par inadvertance.
29:41 Décoller avec des pneus crevés arrive fréquemment, car on considère que c'est moins dangereux qu'interrompre un décollage à grande vitesse.
29:49 Les crevaisons n'avaient rien de rare à l'époque, pas plus qu'aujourd'hui.
29:56 On décollait, on faisait le vol et on se posait sans que ça pose problème.
30:01 Empalier à 3000 pieds, donnez-nous un cap pour retourner à la piste.
30:05 L'équipage déclare une urgence.
30:07 On déclare une urgence.
30:10 Nous vous dirons quel est le problème. Nous déclarons une urgence.
30:13 A cet instant, le contrôleur se rend compte de sa bévue.
30:17 Reçu, je vous prenais pour Saudi 738.
30:22 Un autre vol en approche avait des problèmes et le contrôleur aérien croyait s'adresser à lui.
30:28 Compris.
30:30 Cette confusion a-t-elle joué un rôle en retardant le retour du DC-8 ?
30:36 Non, la 34 serait mieux pour qu'on ait le temps de préparer l'atterrissage.
30:40 Mais l'analyse des transcriptions du contrôle aérien et des trajectoires de vol indique que ça n'a pas été le cas.
30:47 Ça n'a eu aucun effet sur l'accident de l'avion.
30:54 La question reste entière.
31:01 Une crevaison a-t-elle pu provoquer un incendie qui a fait s'écraser un avion en seulement 10 minutes ?
31:06 Des techniciens de la gendarmerie royale du Canada ont analysé le livre et d'entretien de Nationair.
31:15 Il y a bien deux couches d'encre sur les indications qui y sont portées.
31:23 Les inscriptions de la pression des pneus étaient écrites par-dessus les bonnes inscriptions qui indiquaient elles des chiffres de 1,3 à 2 bar en dessous des niveaux exigés pour faire fonctionner l'avion en toute sécurité.
31:36 La seule conclusion qu'on pouvait en tirer, c'est que les inscriptions avaient été falsifiées.
31:41 Qu'est-ce qui était prévu pour les pneus ?
31:46 Forts de ce nouvel élément, les enquêteurs s'adressent aux derniers mécaniciens à être intervenus sur le DC-8.
31:52 Ils découvrent que quatre jours avant le drame, au Ghana, les mécaniciens ont voulu changer des pneus dont la bande de roulement commençait à s'abimer et dont la pression était basse.
32:13 Les enquêteurs décident d'en savoir plus sur la gestion de la maintenance au quotidien chez Nationair.
32:18 William Taylor est épaulé par un spécialiste des opérations aériennes, Larry Vance.
32:25 On a examiné les problèmes liés aux opérations, les facteurs humains, tout ce qui touchait à l'exploitation de l'avion.
32:36 Regarde ça.
32:43 Taylor vient de découvrir que le changement de pneus n'a jamais été effectué.
32:47 Un fax du responsable des opérations au sol de Nationair à Jeddah l'a annulé pour que l'avion ne prenne pas de retard.
32:54 Les techniciens ont reçu le fax du responsable des opérations au sol.
32:59 Laisse tomber, ils veulent qu'on parte.
33:04 Il expliquait que certains passagers étaient orientés vers d'autres transporteurs.
33:08 Les techniciens étant sous pression, ils n'ont finalement pas changé les roues.
33:12 Ça allait augmenter le retard.
33:15 Le fax disait "arrêtez le changement de pneus, il y a beaucoup de retard, la compagnie risque de perdre le contrat, alors mettez tout le monde dans l'avion et partez".
33:25 Et c'est ce qu'ils ont fait.
33:31 Comme Nationair misait sur la vitesse, personne ne voulait faire quoi que ce soit qui retarderait le départ.
33:36 Au lieu de regonfler les pneus, un mécanicien modifie le livret d'entretien pour donner l'impression que la pression est la bonne.
33:45 Rien n'indique que les techniciens ont regonflé les pneus.
33:51 Ils ont simplement modifié les documents pour qu'on le croit.
33:58 Trois jours plus tard, quand l'avion se pose à Jeddah, il a donc des pneus sous-gonflés.
34:02 À 5 heures le lendemain matin, l'équipage arrive pour la visite pré-vol.
34:12 20 minutes avant le décollage, le mécanicien en chef Jean-Paul Philippe décide enfin de faire regonfler les pneus.
34:25 On peut dire qu'il y a mille temps, les passagers et les bagages étaient déjà à bord.
34:30 En gros l'avion était prêt à partir quand il s'est décidé à se procurer de l'azote.
34:35 Toutes les bonbonnes sont vides ?
34:38 Les pneus d'avion sont gonflés avec de l'azote, un gaz moins dilatable et moins inflammable que l'air.
34:53 Il a cherché de l'azote pour regonfler les pneus.
34:56 J'en ai besoin pour deux pneus, c'est tout !
35:00 Il s'adresse à une autre compagnie.
35:04 Je n'ai que deux pneus à regonfler.
35:06 Cette compagnie avait des bonbonnes d'azote, mais elles étaient vides.
35:11 Et le responsable des opérations au sol a dit à son collègue de laisser tomber, que l'avion allait décoller sans regonfler les pneus.
35:20 Il n'est ni pilote professionnel ni mécanicien.
35:22 Le manque d'expérience du responsable des opérations au sol a été un facteur essentiel dans cet accident.
35:30 Il a pris des décisions opérationnelles en nom et place de ceux qui auraient dû les prendre.
35:38 Mais eux auraient empêché l'avion de décoller avec des pneus faibles.
35:45 Désolé, il faut qu'on y aille.
35:47 C'était quelque chose de nouveau.
35:50 Il devait nous aider à être mieux préparés, à travailler plus efficacement.
35:54 Avec le recul, c'est ironique de voir que c'est le contraire qui s'est produit.
35:59 Ça a rajouté un stress supplémentaire.
36:02 Quand on décolle avec un avion dont la navigabilité n'est pas respectée ou dont les pneus sont mal gonflés,
36:08 on ne peut pas faire de décisions sur le volant.
36:12 Quand on décolle avec un avion dont la navigabilité n'est pas respectée ou dont les pneus sont mal gonflés,
36:16 il faut le signaler au commandant, parce que c'est lui qui est responsable de la sécurité de l'appareil et de l'équipage.
36:21 Mais il n'en a rien été.
36:25 Aucun des pilotes ne savait que les pneus étaient sous-gonflés.
36:28 Je ne pense pas que le mécanicien navigant ait remarqué que les chiffres de pression des pneus avaient été changés.
36:40 Ça n'a rien d'inhabituel d'entrer des données incorrectes dans le carnet de route et de les rectifier.
36:47 Avant de s'écraser et de tuer 261 personnes, le DC-8 avait décollé et atterri sept fois avec des pneus sous-gonflés.
36:58 Mais la charge embarquée, ayant été à peu près identique à chaque fois,
37:05 pourquoi les pneus ont-ils éclaté le 11 juillet 1991 à Jeddah ?
37:10 Le taxi-wait combien ?
37:13 La taille de l'aéroport y serait pour quelque chose, ainsi que la température qui règne dans le désert.
37:20 Environ 11 minutes de roulage et plusieurs virages avant la prise d'élan, ça faisait beaucoup.
37:27 Ils ont roulé sur 5 kilomètres.
37:34 Les pneus ont dû se désintégrer.
37:36 Le train principal du DC-8 se compose d'un bogie gauche et d'un bogie droit munis chacun de 4 roues.
37:46 La pression des pneus doit être uniforme pour assurer la répartition homogène du poids de l'avion sur les 8 roues.
37:56 Quand un pneu est sous-gonflé, l'ensemble du poids est réparti sur les autres et il se fait sentir sur l'essieu du pneu dégonflé.
38:05 À partir du devis de masse et centrage, on a calculé que la pression aurait dû être de 12 bar 6.
38:17 Or l'enquête de la gendarmerie royale a clairement établi qu'un des pneus était à 10 bar 6.
38:24 Soit 2 bar en dessous du minimum requis.
38:28 Ajoutez les effets d'un roulage assez long et d'une piste brûlante.
38:34 Pendant le roulage, les pneus ont le temps de chauffer.
38:40 Surtout ceux qui sont sous-gonflés. Ils s'échauffent, ils se tordent, etc.
38:49 Quand le gauchissement ou la torsion sont trop importants, ça dégage de la chaleur.
38:54 Si cette dernière est assez élevée, le nylon commence à fondre, à se désagréger et le pneu éclate.
39:01 Le premier pneu à éclater n'est pas celui qui est sous-gonflé, mais celui d'à côté.
39:13 Le sous-gonflé éclate après et c'est sa jante qui racle la piste.
39:18 Lorsqu'elle a commencé à racler, elle est devenue très chaude.
39:22 Assez pour que la gomme prenne feu.
39:26 Après le décollage, l'incendie se propage et dévore bientôt l'avion.
39:31 Une fois l'avion en vol, l'équipage a rentré les trains d'atterrissage et tout espoir était perdu.
39:37 "Rentre le train !"
39:39 Tout a brûlé.
39:44 "Tout a brûlé."
39:45 "Il y a de la fumée à l'arrière, beaucoup !"
39:49 Et c'était fini.
39:51 "Oui, dites-leur qu'on rentre à Jeddah."
39:53 C'était réglé dix secondes après le décollage.
40:08 L'avion a décollé.
40:11 "Vario positif."
40:13 Il est monté, le train est rentré en feu dans le puits de train.
40:16 Malheureusement, le DC-8 n'était pas équipé d'un avertisseur d'incendie
40:23 qui aurait signalé à l'équipage un problème au niveau du train d'atterrissage et du puits.
40:27 Le feu part de ce pneu.
40:33 Les enquêteurs savent désormais où le feu a pris et pourquoi il s'est propagé si vite.
40:38 Le puits de train gauche brûle en premier.
40:43 Avec les morceaux de pneu restants et le liquide hydraulique comme combustible,
40:47 l'incendie continue de se propager dans le puits de train.
40:50 "Perte de pressurisation."
40:52 "Pressurisation en panne."
40:55 Ensuite, c'est au tour d'un faisceau de câbles qui alimente le spoiler droit.
41:00 "Voyons spoiler."
41:03 L'incendie atteint rapidement cette zone où se trouve le circuit hydraulique principal.
41:11 "C'est une panne d'hydraulique."
41:12 À ce stade, le feu atteint le haut du puits de train et il dévore le frein pneumatique.
41:18 "Les freins ont lâché."
41:23 L'incendie se propage dans le puits droit, ce qui court-circuit le voyant de l'alarme volet et bec.
41:31 "Il y a des câbles électriques et du liquide hydraulique qui sont très inflammables."
41:37 "Alarme volet et bec."
41:40 Et l'air qui s'écoule à 240 nœuds.
41:42 "Le feu sort du puits."
41:46 "Et il atteint la cabine."
41:49 "Il consomme les commandes d'ailerons du copilote."
41:56 "Bon sang, les ailerons ne répondent plus."
42:00 "Évidemment, un incendie dans le puits de train est très dangereux en raison de ce qui s'y trouve."
42:08 "Les avions sont conçus d'une certaine façon et ils fonctionnent très bien."
42:11 "Jusqu'au jour où un événement de ce genre se produit."
42:14 "Et où on se dit que ça n'était peut-être pas le meilleur endroit pour installer certains éléments."
42:19 "Quand le feu traverse le réservoir principal, c'est fini."
42:26 "Le commandant ignorait ce qui se passerait lorsqu'il sortirait le train."
42:34 "Sors le train."
42:37 "Le feu avait fait tellement de dégâts que sortir le train d'atterrissage a détruit la cellule."
43:05 "Publié près de deux ans après l'accident, le rapport conclut que le DC-8 n'aurait pas dû voler."
43:11 "Je ne crois pas que ceux qui ont pris les décisions aient pensé faire des choses dangereuses."
43:19 Le rapport liste plusieurs causes expliquant l'accident, dont le manque de dispositifs anti-incendie dans les puits de train et la décision de décoller avec des pneus sous-gonflés.
43:33 "Les mécaniciens n'avaient pas pleinement conscience du danger que représentaient des pneus sous-gonflés."
43:39 Des changements importants sont imposés à la suite de cet accident.
43:44 L'installation de capteurs de fumée, d'incendie et de température est désormais obligatoire sur tous les avions modernes.
43:51 Et le personnel est sensibilisé à l'importance du gonflage des pneus.
43:55 "Laisse tomber, ils veulent qu'on parte."
44:02 Cet accident a précipité la faillite de Nationair en 1993.
44:07 "Cet accident a marqué le commencement de la fin.
44:12 Le fait qu'on ait mis l'accent sur le rendement plutôt que sur la sécurité a mis en lumière les principales faiblesses de la compagnie."
44:21 "Désolé, il faut qu'on y aille."
44:24 "On ne peut pas pousser le personnel à rogner sur les coups sans arrêt.
44:31 On ne peut pas le forcer à respecter le planning coûte que coûte.
44:34 On ne peut pas toujours faire passer l'argent avant la sécurité sans qu'un accident comme celui de Nationair ne se produise."
44:42 "Comme il s'est produit avec le crash de Nationair."
44:45 "Musique"
44:59 [Musique]