"Il ne faut pas aller trop vite": une porte-parole de la gendarmerie s'exprime après la découverte d'ossements d'Émile

  • il y a 5 mois
Des ossements appartenant à Émile ont été découverts samedi à proximité du hameau du Haut-Vernet par une randonneuse. Une centaine de gendarmes est actuellement sur place. Ils vont essayer de trouver de nouveaux indices dans cette zone qui avait déjà été fouillée après la disparition du petit garçon.

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Transcript
00:00 Permettez-moi d'avoir une pensée pour les parents d'Emile
00:04 qui attendent des réponses et donc la gendarmerie se mobilise
00:07 pour mettre en place des recherches
00:10 pour trouver des réponses.
00:12 On a depuis hier une centaine de gendarmes qui sont présents sur le
00:15 dispositif. L'idée
00:17 c'était d'un premier temps de sécuriser le site de découverte des ossements
00:20 pour pouvoir faire en sorte qu'on n'ait pas de pollution ou d'intervention de
00:24 personnes qui pourraient
00:25 apporter des éléments
00:27 qui gêneraient sur les recherches.
00:29 Ce matin nous avons six experts de l'Institut de recherche criminelle de la
00:32 gendarmerie qui est situé à Pontoise
00:35 qui se sont déplacés sur la zone.
00:39 Nous avons également deux équipes synophiles qui sont présentes
00:42 et maintenant il s'agit de fouiller la zone, de rechercher d'éventuels
00:46 autres indices.
00:47 Soit on peut peut-être trouver de nouveaux ossements mais peut-être
00:51 aussi des vêtements,
00:52 des objets qui vont pouvoir nous renseigner sur
00:55 la chronologie des faits
00:57 de ces dernières semaines, derniers jours.
01:00 Le travail précisément des six experts,
01:02 des experts de la gendarmerie scientifique,
01:06 on va dire ça comme ça,
01:07 quel est-il précisément leur travail ce matin ? Qu'est-ce qu'ils cherchent ?
01:10 Quels éléments est-ce qu'ils cherchent ?
01:11 Alors déjà on sait qu'on a découvert des ossements. Il va s'agir
01:15 de vérifier si ces ossements ont séjourné durablement sur cette zone.
01:19 Donc vous avez des anthropologues, les anthropologues ils ont dans un premier
01:22 temps analysé les os et on en a encore
01:25 qui sont en train de le faire à Pontoise.
01:27 Mais il y a aussi dans leur technicité, dans leur expertise,
01:30 la capacité à aller voir sur le terrain
01:34 si on a des éléments qui laissent penser que les ossements sont là depuis
01:37 un certain temps.
01:37 Parce que quand un corps séjourne quelque part,
01:39 vous avez une certaine porosité
01:41 entre le corps, le sol.
01:44 Et donc les anthropologues vont procéder à des fouilles, un peu comme
01:47 en archéologie,
01:48 pour essayer de voir s'il y a des éléments qu'on peut déceler qui nous
01:51 permettent de voir que les ossements étaient présents
01:53 depuis un certain temps.
01:55 Donc ça c'est leur partie. Vous avez aussi un coordonnateur
01:58 des opérations de criminalistique
02:01 qui a été projeté.
02:02 L'idée c'est que
02:04 quand on fait des recherches comme ça et qu'il y a des éléments scientifiques à
02:07 découvrir, il y a une certaine méthodologie à suivre.
02:10 Donc il faut faire en sorte que les expertises soient faites dans le bon
02:12 ordre pour que l'une ne vienne pas polluer celle de l'autre.
02:15 Et donc ce coordonnateur va être là pour ça, pour prioriser
02:18 les recherches, les analyses,
02:20 et il va être en quelque sorte
02:22 le garant du bon déroulement des investigations scientifiques.
02:25 Ça veut dire que vous allez figer
02:27 toute la zone pendant
02:29 des jours, des semaines ?
02:30 C'est possible. Le temps qu'il le faudra
02:32 pour qu'on ait eu le temps de vraiment investiguer sur l'ensemble de la zone
02:35 considérée, et qu'une fois que les recherches scientifiques
02:39 seront terminées, là on pourra
02:41 réouvrir le site.
02:42 Dominique ?
02:43 Oui, colonel, on parle du corps d'un enfant
02:47 qui fait
02:50 moins d'un mètre,
02:51 qui a des os qui sont des côtes qui sont
02:55 comme mon doigt,
02:56 qui a passé
02:58 l'automne dehors, l'hiver dehors,
03:00 il y a des feuilles qui sont tombées,
03:03 est-ce qu'on peut, là encore,
03:06 supposons que ce soit une mort accidentelle et qu'on soit passé à
03:09 côté du corps en le recherchant,
03:10 passer à côté des restes de ce petit garçon ?
03:14 Parce que là, c'est quand même extrêmement compliqué de chercher.
03:18 C'est un terrain qui est complexe, qui est escarpé, effectivement, qui a pu
03:21 évoluer en fonction aussi de la météo,
03:23 ce qui explique peut-être qu'il y a une partie des ossements qui est
03:27 bougée.
03:28 On a un certain nombre de techniques, justement les anthropologues ont
03:31 l'habitude de faire des recherches, donc on va analyser centimètre par
03:34 centimètre le territoire.
03:35 C'est juste à l'œil.
03:36 On a à l'œil, mais on a aussi des chiens qui viennent du Lot,
03:40 du centre de drama, c'est l'école de formation de nos chiens de la gendarmerie,
03:45 qui ont des technicités spécifiques qui permettent de retrouver
03:49 des ossements. Donc là, on va aussi les engager. Si le reste des ossements sont
03:53 sur le territoire,
03:54 on aura vraiment un certain nombre
03:55 de technicités pour les retrouver.
03:58 Mais là, la concentration, elle est sur les autres ossements, c'est ça ?
04:02 La priorité, elle est donnée à la recherche des autres ossements, maintenant qu'on a le crâne ?
04:05 Non, la priorité est donnée à la recherche de tout indice qui permettrait
04:08 de faire progresser l'enquête. Donc là, on part de la zone de découverte des
04:12 ossements
04:12 et en fonction de ce qu'on va découvrir, soit on va découvrir d'autres ossements,
04:16 soit on va découvrir des vêtements,
04:17 soit on va découvrir des objets qui ont pu être laissés là.
04:20 Et donc tout ça va être analysé pour voir comment on peut orienter
04:23 l'enquête. Il y a ce qui se passe aussi du côté du laboratoire de la
04:27 gendarmerie scientifique,
04:29 avec ces ossements qui ont été récupérés samedi, qui ont été
04:32 transportés
04:33 jusqu'à Pontoise. Il y a eu une espèce de pont aérien qui a été mis en place par la
04:36 gendarmerie par hélicoptère.
04:38 De ces éléments-là, qu'est-ce que vous attendez comme réponse ce matin ?
04:41 Alors dans un premier temps, on a déjà eu des analyses de fait pour
04:44 confirmer l'identité
04:46 et le fait que ces ossements appartenaient à Émile, mais
04:49 on peut avoir d'autres éléments, d'autres informations sur ces os.
04:53 Les informations, c'est est-ce que ces os ont séjourné longtemps en pleine
04:57 nature ? Donc on peut avoir des traces du vent, du fait qu'ils aient
05:02 bougé, qu'il y ait eu des frottements sur le sol. Ça peut nous donner une idée
05:05 sur
05:05 leur déplacement.
05:07 On peut avoir des traces aussi, des coups. S'il y a un coup qui est
05:10 porté, il y a peut-être une trace, mais ça peut être aussi des traces de dents
05:14 si c'est un animal qui a déplacé
05:16 l'ossement. Donc en fait, tous ces éléments-là vont pouvoir nous
05:19 renseigner
05:20 pour comprendre comment ces ossements sont arrivés sur ce...
05:23 Et est-ce que ce matin, vous avez déjà une partie des réponses ?
05:24 Pour l'instant, on n'a pas de réponse et puis ça relève du secret de l'enquête.
05:27 Donc ça, c'est le procureur de la République qui pourra vous donner
05:29 éventuellement plus tard des réponses.
05:31 Mais il faut pas aller trop vite.
05:33 C'est des investigations qui sont minutieuses, qu'il faut faire avec
05:35 méthodologie et de manière
05:37 vraiment sereine. Donc on ne précipite pas et on fait pas à pas.

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