• il y a 6 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, il revient sur cette étude qui démontre que plus de neuf Français sur dix jugent que l'insécurité a progressé à travers le pays.

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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 *musique*
00:02 Europain, 11h, 13h, Pascal Praud et vous...
00:07 Ne me regardez pas comme ça !
00:09 *rires*
00:11 Louise !
00:13 C'est le bon Dieu !
00:15 Mais non mais attends, on célèbre, on passe ça parce que vous avez liké tout simplement mais en même temps que...
00:22 Donc ça veut dire qu'on n'a plus le droit d'avoir des amis, on n'a plus le droit de liker des photos sur Instagram, on n'a plus le droit !
00:27 Louise qui était stagiaire ici jusqu'au mois de décembre...
00:30 Je pense que les gens sont habitués à...
00:32 Mais c'est un like professionnel !
00:34 Un like professionnel, ça existe ça ?
00:36 Vous savez que tout le monde ne sait même pas ce que ça veut dire "liker"
00:38 C'est comme aimer une photo sur Facebook, là c'est sur Instagram, voilà !
00:41 Vous aimez donc Louise !
00:43 Vous aimez donc Louise, c'est bien ce qu'on dit !
00:45 Mais oui, l'amour de elle !
00:47 Mais arrêtez-vous !
00:49 Est-ce que vous nous avez trouvé des auditeurs qui nous ont écoutés pour la première fois ?
00:52 Alors aujourd'hui vous devriez nous trouver un auditeur qui nous a écoutés hier pour la première fois et qui est revenu aujourd'hui !
00:59 Ah ! Bah j'ai déjà pas réussi hier !
01:01 On va le tenter aujourd'hui !
01:03 Non mais pourquoi pas ?
01:04 Je suis là, je vous ai écoutés hier en voiture et je suis revenu !
01:07 Ah vous nous avez écoutés hier en voiture ?
01:08 Bah oui, j'étais sur la route quand je vous ai écoutés !
01:10 A 11h ?
01:11 De 11h à midi !
01:12 Ah oui, donc vous êtes revenus très tôt, effectivement, je comprends qu'il n'y ait pas eu d'embouteillage !
01:15 Mais vous êtes sûr que vous êtes partis au week-end ?
01:17 Oui, oui !
01:19 Parce que là, vous m'étonnez !
01:23 Pas ça !
01:24 Vous êtes du genre à rentrer très tôt en week-end, du week-end, genre le dimanche à partir à 8h30 de mardi !
01:31 Vous dites genre, vous ?
01:32 Vous dites genre, maintenant ?
01:33 Non, si j'ai dit genre, je vous enlève !
01:35 Vous avez entendu ? Vous avez dit genre ?
01:37 Non, du genre !
01:39 Non, vous n'avez pas dit ça !
01:40 Si, je crois avoir dit !
01:41 Vous êtes du genre à rentrer au dernier moment où vous préférez, vous avez tellement peur que vous ne profitez pas finalement du week-end !
01:48 Alors si, je profitais, je repartais dans une autre destination !
01:51 Je remontais plus vers la Normandie à 11h !
01:54 Je ne comprends rien à ce qu'il dit !
01:56 Plus de 9 Français sur 10 jugent que l'insécurité a progressé à travers le pays !
02:00 55% estiment même qu'elle a beaucoup augmenté, selon le dernier baromètre publié ce matin dans le Figaro.
02:05 Les Français redoutent le chaos et pensent que le pays s'enfonce chaque jour davantage dans l'ultra-violence !
02:10 Êtes-vous inquiet ?
02:11 Il y a quelques mois des Jeux Olympiques, vous le ressentez au quotidien.
02:15 30% des Français ont organisé leur protection.
02:18 Je ne sais pas ce que ça veut dire d'ailleurs, organiser sa protection.
02:21 Ça veut dire quoi ?
02:22 Ça veut dire mettre une bombe lacrymogène dans leur poche.
02:24 Laurent Tessier me dit, et vous l'avez entendu, bombe ou alors une alarme.
02:30 Vous avez une alarme chez vous ?
02:31 Non, du tout !
02:32 Vous avez une alarme ?
02:33 Non !
02:34 Moi, non, j'allais dire une plaisanterie !
02:37 Une pente blindée que vous avez chez vous ?
02:38 Non, j'allais dire j'ai ma femme !
02:39 Mais c'était pour rire !
02:43 C'était pour rire !
02:45 C'est votre garde du corps ?
02:47 Exactement !
02:48 Croyez-moi, elle me protège.
02:49 Si quelqu'un entre, je ne lui conseille pas de rentrer.
02:52 Frédéric Pechnard est ancien patron de la police nationale,
03:00 vice-président des Républicains de la région Île-de-France.
03:03 Il a été l'invité de Sony Amabrook ce matin à 8h10 sur Europe.
03:07 Sur ces news, écoutons-le.
03:08 Sur un événement de 23 par rapport à 2022, vous apercevez une augmentation de toutes les violences.
03:14 Une augmentation des homicides, des tentatives d'homicide,
03:16 une augmentation des coups de baisse volontaire,
03:18 une augmentation des violences sexuelles,
03:20 il y a même d'ailleurs une augmentation des cambriolages.
03:22 Donc on est dans un pays où il y a incontestablement une augmentation des délinquances.
03:26 Il faut parler du sentiment d'insécurité,
03:28 parce qu'il y a des gens qui ont ce sentiment d'insécurité,
03:30 je pense notamment à des gens qui prennent le métro le soir.
03:34 Mais là, ce n'est pas un sentiment, c'est une réalité,
03:37 qui est donnée par les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur.
03:40 Robert Ménard est maire de Béziers ce matin sur ces news.
03:43 Écoutons-le.
03:44 Moi, je le vois dans ma ville, malgré tous les efforts qu'on fait,
03:48 malgré même les opérations Plasnet, il y en a une à Béziers,
03:51 et moi, je ne suis pas de ceux qui trouvent que c'est inutile,
03:54 mais manifestement, ce n'est pas suffisant.
03:56 Ce n'est pas suffisant.
03:57 Et c'est un peu désespérant, parce qu'on ne sait plus comment s'y prendre.
04:01 Moi, je le vois à mon niveau.
04:03 Qu'est-ce que je peux faire de plus ?
04:05 J'ai multiplié par trois la police municipale,
04:08 j'ai multiplié par dix la vidéo surveillance,
04:12 et ça ne suffit pas.
04:13 Mais vous voyez, moi, j'aime bien Robert Ménard parce qu'il dit la vérité.
04:16 Et je vais faire un parallèle avec la maire de Nantes.
04:19 Il y a beaucoup d'insécurité à Nantes.
04:21 Mais elle passe son temps à dire que tout va bien.
04:23 Donc, c'est insupportable.
04:24 Donc, ça agace ceux qui l'écoutent.
04:27 En revanche, quand un discours de vérité comme Robert Ménard,
04:31 évidemment, il n'est pas responsable de tout,
04:34 de la même manière que la maire de Nantes n'est pas responsable de tout, bien sûr.
04:37 Mais de nier la réalité, c'est ça qui finalement agace peut-être davantage
04:42 que la réalité elle-même.
04:44 Parce qu'on comprend ce qu'il dit, Robert Ménard.
04:46 Il dit "c'est désespérant, je tente tout, mais qu'est-ce que je peux faire ?"
04:49 Donc, moi, j'aime en général, mais dans tous les domaines,
04:52 ceux qui s'expriment au plus près de ce qu'ils pensent,
04:55 au plus près de la vérité.
04:57 On est avec Audrey. Bonjour Audrey, vous habitez Lyon.
05:00 - Oui, bonjour Pascal, et bonjour à toute l'équipe sur Europe 1.
05:03 - Bonjour. Ah ben je vois Audrey que vous avez été briefée.
05:07 - Non, non, c'est parce que je vous écoute.
05:10 - Ah vous écoutez. Donc vous avez compris qu'il faut dire le plus de fois "Europe 1" dans chaque phrase.
05:15 - Oui. - Bah oui, parce qu'autrement c'est M. Liberti.
05:18 - Bien sûr. - On se fait réprimander, gronder, comme disent les enfants.
05:22 - Oui, donc j'espère que vous allez bien.
05:26 Aujourd'hui, je voulais témoigner sur l'insécurité.
05:30 Et on nous parle beaucoup de Paris, de la région parisienne, etc.
05:34 Moi j'habite à Lyon et je le vis au quotidien.
05:36 Donc là, quand vous dites que la maire de Nantes, elle agace,
05:40 en fait, en tant que femme, qui a un faciès de blanc,
05:43 c'est pas qu'elle m'agace, c'est qu'elle nous fait du mal.
05:46 Donc j'habite un quartier, on va dire, populaire.
05:49 Je sors pas le soir non accompagnée,
05:52 parce que dans ma rue, y a quatre points de ville.
05:54 Alors ça fait rire, hein.
05:56 Certains auditeurs, j'en avais parlé la dernière fois.
05:59 Sauf que c'est une réalité.
06:01 On vit avec les mecs, en fait,
06:04 qui ont un regard persistant,
06:07 qui nous rend dedans, ils nous foncent dessus.
06:09 Y a des micro-agressions tous les jours.
06:11 - Ils vous foncent dedans ?
06:13 - Mais oui, mais je vous l'ai raconté la dernière fois.
06:15 - Bah oui, je sais, mais la dernière fois,
06:17 tout le monde n'était pas peut-être à l'écoute de la même manière.
06:20 C'est pour ça que c'est pas mal de redire les choses
06:22 et de raconter votre quotidien.
06:24 - Vous avez tout à fait raison,
06:26 parce qu'on s'est un peu moqué de moi dans les commentaires.
06:28 Parce qu'il faut le vivre au jour le jour.
06:30 On essaie de changer de trajectoire,
06:33 parce que le type nous regarde dans les yeux,
06:35 il va nous foncer dessus,
06:37 on bouge à gauche, à droite,
06:39 et en fait, leur but, c'est de nous foncer dessus,
06:41 c'est de nous bousculer,
06:43 c'est d'avoir un contact physique avec nous, mais agressif.
06:45 Et donc, la journée,
06:47 c'est même pas que je veux m'habiller,
06:50 je n'essaye même plus d'être élégante.
06:53 En fait, l'idée, c'est de devenir invisible.
06:56 Et ce qui est terrible,
06:58 et je vais vous dire quelque chose,
07:00 quand vous parlez de la maire de Nantes,
07:02 c'est que j'ai l'impression que justement,
07:04 toutes les associations qui sont censées être féministes,
07:06 ou des femmes qui sont censées être féministes,
07:08 en fait, elles nous passent au silence.
07:10 Et donc, nous, on essaye de se faire discrèter,
07:12 parce que si nous arrive quelque chose,
07:14 on va nous attaquer de racisme, si on ose parler.
07:18 Et en l'occurrence, moi, dans ma rue,
07:20 ceux qui sont le plus agressifs,
07:22 bon, ben voilà,
07:24 c'est forcément des gens "eudes",
07:26 je ne sais pas comment le dire autrement,
07:28 ce ne sont pas des personnes qui parlent français ou quoi.
07:30 - On ne va pas entrer dans le détail,
07:32 et puis voilà, j'entends bien.
07:34 Mais pourquoi vous ne changez pas, surtout,
07:36 vous êtes en couple ou pas, Audrey ?
07:38 - Oui.
07:40 - Et pourquoi vous ne changez pas de quartier ?
07:43 - Et bien, parce qu'on a acheté.
07:45 Et quand on a acheté, le quartier n'était pas comme ça.
07:47 - Ah oui, vous avez des enfants, déjà ?
07:49 - Euh... Un.
07:51 - Pas ? - Un enfant.
07:53 - Et une fille.
07:55 Et moi, je m'inquiète beaucoup pour Patrice.
07:57 - Et vous pensez que si,
07:59 aujourd'hui, si vous mettiez, par exemple,
08:01 un appartement à vendre,
08:03 vous pensez que ce serait plus difficile de le vendre aujourd'hui
08:05 qu'il y a quelques années ? - Mais bien sûr !
08:07 Ça a perdu en quota.
08:09 Je veux dire, les gens,
08:11 quand on a la belle famille qui vient
08:13 de Provence,
08:15 qui vient nous visiter,
08:17 ils voient la rue, bon ben...
08:19 ils nous disent que ça a moins de charme, quoi.
08:21 Et pourtant, on est dans Lyon.
08:23 Et donc...
08:25 - Et le maire, évidemment,
08:27 je ne sais pas s'il est tout à fait
08:29 à l'écoute de ça, M. Doucet.
08:31 - Mais vous savez que j'ai écrit à la mairesse
08:33 de mon quartier, j'ai jamais eu de réponse.
08:35 - Et bien, comment elle s'appelle, la mairesse ?
08:37 - Alors...
08:39 Je n'ai pas son nom.
08:41 - Bon, ben on va s'occuper de ça.
08:43 Je veux dire, là, comme il est 12h14...
08:45 - La mairesse de Lyon 9 !
08:47 - Eh bien, moi, je vous propose, demain, de revenir sur ce sujet.
08:49 Parce que ça, c'est pas normal.
08:51 Et on va... ce point de l'île, on va expertiser ça.
08:53 Est-ce que vous êtes d'accord, M. Olivier ?
08:55 - Ah oui, il n'y a pas de souci. - Parce qu'on va prendre plus de temps
08:57 demain pour faire ce sujet-là.
08:59 Je le dis aussi à M. Tessier,
09:01 je préfère le dire à M. Tessier. - Oui, vous avez raison.
09:03 - Vous êtes capable d'oublier. - C'est plus bien que moi.
09:05 - Vous êtes capable d'oublier, d'ici demain.
09:07 Bon... Comment ?
09:09 - Anne Bréban, la mairesse du 9.
09:11 - Eh bien, on va appeler Anne Bréban,
09:13 effectivement, et on va essayer si elle nous écoute.
09:15 Si vous êtes lyonnais, et que vous
09:17 nous écoutez, demain. Comment s'appelle
09:19 ce quartier, Audrey ? On peut le dire
09:21 à l'antenne ou pas, le quartier ? - Oui, c'est
09:23 Valmy, et elle habite Valmy, donc
09:25 elle sait très bien, parce que c'est au métro.
09:27 C'est toujours les mêmes qui sont au café,
09:29 qui attendent, et...
09:31 - Eh bien, on va régler ça, croyez-moi. - Et ils fument.
09:33 - Eh bien, on va appeler le ministre de l'Intérieur,
09:35 parce que... - Ah, carrément ? - Oui, il y a des
09:37 points de l'île, les opérations Blasnette. Aujourd'hui,
09:39 par exemple, il y a quatre points de l'île, aujourd'hui même ?
09:41 - Oui.
09:43 - Que ce soit devant la rue de Bourgogne, jusqu'au
09:45 métro de Valmy, c'est très connu.
09:47 - Je note rue de Bourgogne,
09:49 parce que ça suffit maintenant.
09:51 Donc, rue de Bourgogne, et on envoie tout de suite
09:53 la CRS 12, je sais pas quoi.
09:55 - Vous êtes le meilleur,
09:57 Pascal, on vous aime !
09:59 - On va le faire, ça, demain. Moi, je propose que
10:01 demain, nous ouvrions notre émission
10:03 avec ça, et on a un correspondant
10:05 à Lyon, j'imagine. - Il faudrait quand même
10:07 lui demander d'enlever les oeillères.
10:09 - On va demander à Jean-Luc Goujon, également,
10:11 de regarder. - On est en train de monter
10:13 une vraie affaire, faut s'y prendre. - Mais à quoi
10:15 on sert si on sert pas à ça ?
10:17 - Ah oui, non, je suis impressionné. - On part de ce témoignage
10:19 avec Audrey, on vérifie d'abord
10:21 ce qu'elle nous dit, on appelle Jean-Luc Goujon,
10:23 on va rue de Bourgogne à Lyon,
10:25 on va au métro Valmy, on appelle la mairesse,
10:27 on appelle le ministre de l'Intérieur,
10:29 on appelle le président de la République,
10:31 et ça suffit ! - Piquez-le !
10:33 - Mais non, écoutez,
10:35 autrement, on sert à rien !
10:37 - Calmez-vous ! - Non ! Je m'inquiète pour votre
10:39 intention, c'est comme ça !
10:41 - Non mais sérieusement,
10:43 sérieusement, on le fait !
10:45 On le fait avec Jean-Luc Goujon,
10:47 on le fait avec les équipes de Lyon, et je suis sûr
10:49 que Dona Vidal-Revel nous écoute,
10:51 et également, on part de ce témoignage
10:53 d'Audrey, et on remonte le fil !
10:55 C'est ça la radio !
10:57 A tout de suite, 12h16,
10:59 à demain !
11:01 Où? Au 01 80 20 39 21.

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