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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui 04/12/2024 il revient sur l'examination à venir ce jour des deux motions de censure déposé par le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national.

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Transcription
00:00Fidèze, à 11h pile, et nous serons avec Monsieur Chenu, Sébastien Chenu, député du Rassemblement National du Nord,
00:10qui nous dira si cet après-midi il vote ou non la censure, s'il reste encore une surprise à attendre,
00:16mais j'ai l'impression que non, Monsieur Chenu, bonjour !
00:18Bonjour Monsieur Prorond.
00:19Vous voterez ?
00:19Oui bien sûr !
00:20Tous les députés RN seront présents ?
00:22Mais bien entendu, tous les députés Rassemblement National seront là pour censurer un budget qui fait la poche des Français.
00:27Et tous voteront, il n'y a pas des tas d'âmes RN ?
00:29Ah non, il n'y a pas des tas d'âmes RN, non, non. Vu ce que ça inflige aux Français, hausse d'impôts, baisse des retraites, non, il n'y a pas d'état d'âme.
00:35Bon, on va en parler ensemble. Émilie Dès, toute l'actualité.
00:43Bon, le gouvernement de Michel Barnier vit peut-être ses dernières heures, ou sûrement ses dernières heures.
00:47D'abord, Monsieur Chenu, il n'y a pas de surprise, ça c'est absolument impossible.
00:50La seule surprise qui pourrait venir, ce serait que Michel Barnier accepte de revenir sur la désindexation des retraites.
00:57Il a le droit au dernier moment ? On m'a dit que lorsque la motion de censure est proposée, le vote est mis en place.
01:05Bien sûr, le vote est mis en place, mais Michel Barnier, je ne sais pas, pourrait dire qu'il revient sur ça.
01:10Si simplement il dit, parce que c'est là qu'il y a quelque chose qui est absolument invraisemblable.
01:16Si vraiment la France est en danger, Monsieur Barnier devrait dire, bah oui, la désindexation, c'est 3 milliards, je crois, c'est pas très grave, ça serait cohérent.
01:24Bon, mais s'il dit ça aujourd'hui, vous ne votez pas la censure ?
01:28Non, écoutez, je pense qu'il faut être cohérent, justement. Je pense que nous, on est parti pour voter la censure,
01:33Michel Barnier ne va pas faire un tour de magicien comme ça.
01:38Vous avez commencé en disant si, donc j'ai l'impression que vous revenez sur ce que vous dîtes.
01:41Non, mais de façon sérieuse, c'est-à-dire que là, on résonne à haute voix et on est à quelques heures.
01:46Vous êtes à l'antenne quand même, vous résonnez à haute voix, c'est ce que vous avez commencé à dire, si, revient là-dessus.
01:50De façon cohérente et organisée, en expliquant quel plan de financement il aurait, bref, en imaginant un autre budget.
01:57Il ne va pas faire ça en deux heures, c'est-à-dire que Michel Barnier, il faudrait...
02:00Donc ça ne suffirait pas la désindexation ?
02:02Non, parce que c'est pas, vous savez, une mesure, c'est pas, on ne fait pas du bricolage, c'est une cohérence d'ensemble qu'il faut avoir sur un budget.
02:08Or, le budget, le problème fondamental, c'est que ce budget, il augmente les impôts des Français, il baisse les retraites.
02:15Donc, si vous voulez, c'est un ensemble, c'est une philosophie, un budget.
02:19Il faudrait que Michel Barnier revoie totalement sa copie, et pas uniquement un bricolage.
02:23Bon, ce qu'on vous reproche, et on va l'entendre dans la bouche de M. Retailleau, ce que j'entends en ce moment et qui est l'argument le plus fort,
02:32c'est la mélanchonisation du rassemblement national.
02:35Et on vous reproche de mêler votre voix à la France Insoumise, qui en plus vous insulte dans la motion de censure.
02:41C'est ça le reproche numéro un.
02:43Bon, j'observe quand même que les mêmes qui ont mêlé leur voix à la France Insoumise au mois de juin pour faire barrage au rassemblement national,
02:49sont les mêmes qui se battent un reproche au RN de mêler sa voix à LFI.
02:53C'est quand même de la politique politicienne tout ça.
02:55Je vous donne un exemple au nom de l'affaire Benalla.
02:58La droite classique LR a mêlé ses voix à l'époque aux députés LFI, communistes, socialistes, pour censurer le gouvernement à l'époque.
03:06Ils l'ont fait, ils ont voté ensemble une motion de censure, ils ont mêlé leur voix.
03:10Parce que la motion de censure c'est un outil que nous donne la constitution.
03:14Ça ne signifie pas une alliance, il n'y a pas d'alliance avec le NFP, il n'y a pas d'alliance avec la LFI.
03:18Tout le monde le sait de bonne foi.
03:19Bon, écoutez, oui, mais visiblement dans votre électorat, il y a...
03:23Oui, parce qu'on cherche à faire peur, certains cherchent à faire peur aux électeurs.
03:26Il n'y a pas d'alliance avec la gauche, point.
03:27Oui, mais convenez que tout le monde ne pense pas forcément comme vous.
03:30Moi je sais que moi-même j'ai du mal à penser ça souvent.
03:33Mais il y a des gens qui sincèrement n'ont pas envie de voir le RN voter avec la LFI, ça existe sans doute.
03:39Donc écoutons M. Retailleau.
03:40C'est le chaos, c'est le danger, mais cette curieuse alliance de la carpe et du lapin,
03:45je l'ai dit hier à l'Assemblée nationale aux questions d'actualité,
03:48entre les insoumis, l'extrême gauche et le RN, c'est finalement une mélenchonisation du RN.
03:56Et le RN, écoutez-moi bien, c'est terrible parce qu'il y a deux motions de censure.
04:01Il y a la motion de censure du RN et la motion de censure de LFI et de la gauche.
04:06Eh bien, c'est le Rassemblement national qui va voter la motion de censure de LFI.
04:10Ça veut dire qu'ils apportent du crédit une victoire à M. Mélenchon.
04:14Oui, c'est la mélenchonisation de Mme Marine Le Pen.
04:18Bon, la mélenchonisation, mais ça peut s'entendre.
04:22Je suis persuadé que vous-même vous avez entendu des électeurs du RN qui vous ont dit
04:26écoutez, franchement, ne votez pas avec LFI.
04:28Que M. Retailleau relaisse ça est assez indigne, sincèrement.
04:32Il sait très bien que ce qu'il dit c'est n'importe quoi.
04:34Il sait très bien que notre Constitution nous donne un outil.
04:37La motion de censure.
04:39Cet outil, il est utilisé lorsqu'on veut censurer un budget, faire tomber un budget.
04:44On n'est pas d'accord avec ce budget.
04:45On a expliqué pourquoi.
04:46Ça ne résout pas les déficits, ça ne résout pas la dette, ça augmente les impôts, ça baisse les retraites.
04:51On ne veut pas de ce budget.
04:52On a un outil.
04:53Ne vote que les gens qui sont en faveur de la censure.
04:56Donc, des députés de tous les bancs peuvent voter, se saisir de cet outil.
05:00Ça ne veut pas dire le lendemain qu'il y a une alliance.
05:02Ça ne veut pas dire que les gens qui votent la censure ont envie de faire des choses ensemble.
05:06Ils sont d'accord pour censurer ce budget.
05:09Et ça peut venir de tous les bancs.
05:10Et d'ailleurs, il y a des gens sur les bancs socialistes qui ne vont pas voter la censure.
05:14Donc vous voyez, ça marche dans les deux sens.
05:16Il n'y en a pas beaucoup d'ailleurs.
05:17Je crois qu'il y en a sept ou huit visiblement.
05:19Mais par exemple, François Hollande, il va mêler sa voix.
05:22Mais parce qu'il veut censurer le budget.
05:24Mais on ne lui reproche pas, lui, manifestement.
05:26On peut être d'accord sur un constat.
05:28C'est un mauvais budget.
05:29On peut être d'accord sur un constat avec des raisons différentes.
05:31Donc on considère que ce budget est mauvais parce qu'il fait la poche des Français.
05:34Les gens de gauche peuvent considérer que c'est un mauvais budget pour d'autres raisons.
05:37Mais on peut être d'accord sur un constat.
05:39Mais on ne sera pas d'accord sur les solutions.
05:40Puisqu'on n'a pas du tout envie de gouverner avec le NFP.
05:42Mieux, on censurerait tout premier ministre issu des rangs de la gauche.
05:46Bon, on marque une pause. Il est 11h12.
05:48Vous allez pouvoir interroger Sébastien Chenu.
05:50Il y a deux motions de censure.
05:52La première est à 16h, je crois.
05:53La deuxième est à 10h.
05:55A quelle heure on aura le résultat ?
05:56Assez tard parce que la séance de mémoire ouvre à 16h.
06:01Et donc vous avez les discussions, les orateurs.
06:03Et puis ensuite le vote après tout ça.
06:05Donc on ne va pas voter à mon avis avant 19h30.
06:08Et on aura le résultat à quelle heure ?
06:09A 20h.
06:10Bon, ce sera pour l'heure des pros sur CNews.
06:12A 11h12, à tout de suite.
06:14Vous pouvez interroger Monsieur Sébastien Chenu en composant des maintenant.
06:18Le numéro du Standard d'Europe 1, c'est le 01 80 20 39 21.
06:22A tout de suite avec Pascal Praud.
06:24De 11h à 13h sur Europe 1.
06:25Europe 1.
06:26Pascal Praud et vous.
06:27De 11h à 13h sur Europe 1.
06:28Pascal.
06:29On est avec Sébastien Chenu.
06:30On a écouté évidemment une première fois Bruno Retailleau.
06:33C'est vrai qu'on peut écouter également Jordan Bardella.
06:35Il était tout à l'heure sur France Inter.
06:37Il est de mon devoir, dit-il, de rejeter ce budget.
06:40Nous avons été constructifs.
06:41Et nous avons été constructifs jusqu'au bout.
06:43Mais il y a eu une élection.
06:45Il y a eu une nouvelle donne politique.
06:47Et quand le Premier ministre nous présente un budget,
06:51qui est un budget de récession,
06:53qui est un budget de punition,
06:55qui va pénaliser la croissance,
06:56qui va pénaliser le pouvoir d'achat
06:58de nos compatriotes les plus précaires, les plus modestes,
07:00et qui n'engage aucune réforme structurelle
07:02dans le fonctionnement de l'État,
07:04alors il est de mon devoir que de rejeter ce budget.
07:08C'est évidemment très difficile de trouver les solutions alternatives.
07:13Mais si vous étiez demain au pouvoir pour économiser de l'argent,
07:19sachant que vous-même, sur la retraite,
07:22vous n'avez pas souhaité qu'il y ait une réforme des retraites,
07:25ce qui permet de gagner un petit peu d'argent,
07:27si on demandait aux gens de travailler un petit peu plus.
07:30De tailler, si j'ose dire, dans les dépenses publiques,
07:34sur les retraites on n'y touche pas,
07:37mais sur le social, est-ce que vous taillez dans les dépenses médicales,
07:41dans certaines dépenses, est-ce que tout ça est chiffré ?
07:43Bien entendu, on a déjà expliqué par exemple,
07:45nous, qu'on était favorable à la préférence nationale
07:48dans un certain nombre de prestations sociales.
07:52Donc là, vous faites des économies incroyables.
07:55La lutte contre la fraude, on nous dit matin, midi et soir,
07:58il y a des milliards d'euros à aller récupérer.
08:00Ce n'est pas mis en oeuvre.
08:02Les agences d'État, des milliards d'euros
08:04qui sont déversés sur des agences dont...
08:07Mais on a chiffré ça.
08:09Oui, tout ça est très chiffré.
08:11C'est des agences administratives indépendantes,
08:14qui posent problème.
08:15Parce qu'effectivement, elles n'ont aucune légitimité,
08:18elles ne sont pas élues,
08:19elles prennent des décisions très fortes.
08:20Et on le voit par exemple avec l'ARCOM en ce moment.
08:22Mais ça, est-ce que vous savez combien ça coûte ?
08:24Je vous donne l'exemple.
08:25Ce n'est pas une agence d'État par exemple,
08:26mais le Conseil économique et social,
08:27c'est 435 millions d'euros à l'année.
08:29Alors c'est un parmi des centaines d'agences.
08:33435 millions d'euros à l'année.
08:35Pourquoi ? Pour des gens non élus,
08:36qui rendent un avis dont personne ne tient compte,
08:38qui n'intéresse personne,
08:39et dans lequel on casse des copains qui sont rémunérés.
08:41Grosso modo, c'est ce que je pense du Conseil économique,
08:44social et environnemental.
08:45435 millions d'euros.
08:47Vous multipliez ça par X,
08:49nombre d'agences d'État,
08:50dans lesquelles vous retrouvez des fonctionnaires
08:52planqués, très bien rémunérés,
08:54des agences qui ne servent plus à rien,
08:56des agences qui doublonnent,
08:57des agences qui pourraient fusionner.
08:58Il ne s'agit pas de tout enlever, tout raser,
09:00dire que plus rien n'a d'intérêt.
09:02Non, mais il y a des doublons dans cette administration.
09:04Mais tout ça coûte très très cher.
09:06Ça, je pense qu'on ne s'y attaque pas.
09:09En tous les cas, le gouvernement ne s'y attaque pas,
09:11parce que ça dérange les copains.
09:13C'est ce qu'on appelle le système.
09:15Ils ont tellement casé leurs amis dans tout ça,
09:17qu'évidemment, s'attaquer à ces fromages
09:19qui coûtent très cher aux Français,
09:21c'est gêner leurs copains.
09:22Parmi les questions qu'on va vous poser,
09:24il y a votre électorat, bien sûr,
09:25qui peut vous suivre ou pas.
09:26Et déjà, il y a peut-être quelques dissensions.
09:28Mais j'entends beaucoup que
09:30la bourgeoisie de droite,
09:32qui traditionnellement hésite à voter Marine Le Pen,
09:36qui préfère le calme au chaos,
09:39sera effrayée par cette censure
09:42votée par Madame Le Pen.
09:43Précisément parce qu'elle peut mettre en danger
09:46les finances publiques,
09:47et pourquoi pas même la France.
09:49Est-ce que cet argument est recevable ?
09:51Deux choses, je l'entends.
09:53D'abord, la facture.
09:54Aujourd'hui, les 1000 milliards d'euros de dettes,
09:57notre budget, etc.
09:58Ce n'est pas le Rassemblement National qui est responsable.
10:00L'état du pays,
10:01le mal qui a été fait à notre pays
10:02par tous ces gouvernements successifs
10:04depuis des années.
10:05Ce n'est pas le Rassemblement National.
10:07La situation d'aujourd'hui, nous en héritons.
10:09Mais cette bourgeoisie de droite...
10:11Bien sûr, j'entends...
10:15Ces électeurs-là, ces Français-là,
10:17sont souvent dans l'angoisse
10:19de voir arriver un Premier ministre
10:21du Nouveau Front Populaire.
10:22Or, nous, nous les rassurons immédiatement
10:24en leur disant
10:25nous censurerons immédiatement
10:27un Premier ministre du Nouveau Front Populaire.
10:29Et d'ailleurs, on peut donner un exemple
10:31de ce que nous avons fait.
10:32Nous avons été les seuls,
10:34les seuls, Pascal Praud,
10:35à nous opposer pendant le budget,
10:37l'examen du budget,
10:38aux dingueries de taxes du NFP.
10:40Car les macronistes et les LR
10:42ne sont pas venus pendant le budget.
10:44Laurent Wauquiez a siégé pendant 6% du temps.
10:46Donc, qui est-ce qui s'opposait ?
10:48Qui était là, nombreux, matin, midi et soir,
10:50pour s'opposer aux dingueries de taxes
10:52du Nouveau Front Populaire ?
10:53C'était le Rassemblement National.
10:55Serge va vous interroger.
10:57Serge a 62 ans.
10:58Manifestement, il habite Pau.
11:00C'est un électeur du Rassemblement National.
11:02Est-ce qu'il souscrit ?
11:03Bonjour Serge.
11:04Oui, bonjour Pascal Praud.
11:06Bonjour M. Chenu.
11:08Est-ce que vous souscrivez à cette censure
11:10alors que vous-même, vous êtes un électeur
11:12du Rassemblement National ?
11:14Oui, tout à fait. Je souscris.
11:16Elle aurait pu même venir plus vite.
11:18Mais ce qui montre d'ailleurs la bonne foi
11:20du Rassemblement National qui a voulu
11:22laisser sa chance à Michel Barnier.
11:24Ils n'ont pas été idéologues.
11:26Ils ont laissé pour voir.
11:28Et puis voilà.
11:29Moi, si vous voulez, je suis en colère
11:31contre M. Rotaillot.
11:32M. Rotaillot nous fait de la politique
11:34politicienne à la petite semaine
11:36pour essayer de récupérer
11:38les électeurs RN
11:40en disant que le RN est soumis à M. Mélenchon
11:42alors que tout le monde sait que tout ça
11:44est inexistant.
11:46Et là, je dis les masques tombent.
11:47M. Rotaillot n'est pas au niveau
11:49comme M. Wauquiez quand on entend
11:51ces discours qui ne sont pas dignes d'un homme politique
11:53pour diriger la France.
11:55Au moins M. Bardella, M. Le Pen et Claire
11:57M. Chenu également.
11:59Et là, je dis vraiment
12:01les LR ne sont pas
12:03à leur niveau. Voilà.
12:05Si vous permettez Serge, il y avait déjà
12:07négociations. C'est-à-dire que M. Barnier avait
12:09lâché plusieurs choses, comme on le dit.
12:11Il avait lâché sur l'électricité, il avait lâché
12:13sur des demandes de
12:15Rassemblement National. La seule chose sur laquelle
12:17il n'a pas lâché, c'était l'indexation
12:19des retraites. Est-ce que vous
12:21trouvez... Il parlait d'ailleurs hier soir de
12:23sur-enchères et s'il ne voulait pas prononcer
12:25le mot chantage, ça y ressemblait fortement.
12:27Vous n'analysez pas
12:29les choses de cette manière-là ?
12:31Non, pas du tout parce que
12:33les retraités, ça touche quand même beaucoup
12:35de monde et c'est une faute même
12:37politique de la part de M.
12:39Barnier de ne pas avoir lâché
12:41ça. Il aurait pu voir d'ailleurs jusqu'où
12:43allait le
12:45Rassemblement National s'il y avait
12:47eu quelque autre chose derrière. Et là,
12:49peut-être que finalement, il aurait mis Marine
12:51Le Pen au pied du mur et elle
12:53n'aurait pas voté la censure.
12:55Tout à l'heure, vous disiez que la bourgeoisie
12:57était peut-être inquiète
12:59parce que le gouvernement,
13:01Rennes, censure ça.
13:03Mais la bourgeoisie, d'abord, ce qu'elle
13:05veut de droite, c'est de la sécurité.
13:07Elle veut pouvoir se balader dans les rues
13:09et que leurs enfants se baladent tranquillement.
13:11Et aussi, c'est sûr, par rapport
13:13à l'économie. Et là, par rapport
13:15à l'économie, peut-être qu'elle se fait du
13:17souci, mais ça ne va pas durer longtemps.
13:19Vous savez, Mme Meloni, tout le monde se faisait du
13:21souci en Italie. Maintenant, elle est
13:23idolâtrée. Voilà.
13:25Sébastien Chenu est avec nous et vous êtes sur Europe
13:27et je rappelle qu'il est député du Rassemblement
13:29National. Alors, au-delà des
13:31arguments qui sont mis en place,
13:33moi, je connais un peu les hommes et
13:35c'est bien normal, il y a toujours des rapports humains,
13:37la patte humaine, ça existe. Est-ce que
13:39Mme Le Pen a le sentiment d'avoir
13:41été maltraitée, humiliée,
13:43pourquoi pas, par Michel Barnier ?
13:45Non, mais Marine Le Pen
13:47se fait une très haute idée de ce qu'est la politique
13:49et du message politique
13:51qu'elle porte au nom des millions d'électeurs,
13:53des 11 millions d'électeurs qui lui ont fait confiance.
13:55Et en cela, elle a raison. C'est-à-dire que
13:57nous, nous avons été élus pour
13:59défendre des idées. Alors, peut-être que
14:01les autres ont été élus pour défendre leur gueule,
14:03pour défendre leur poste, pour défendre...
14:05Ce n'est pas ma question. Dans le rapport humain...
14:07C'est-à-dire que nous, nous considérons
14:09que les idées que nous portons, sur lesquelles
14:11nous avons été élus, elles doivent être respectées.
14:13Ce n'est pas parce qu'on va nous inviter avec des petits fours
14:15qu'on va nous faire changer d'ami.
14:17Non, mais ce n'est pas ça. Quand je dis écouter, respecter,
14:19c'est qu'on me dit que
14:21Michel Barnier n'a pas reçu
14:23Mme Le Pen avant, c'était il y a huit jours,
14:25la première fois, et le Premier ministre
14:27fait dire qu'il y a eu trois
14:29rendez-vous de proposés et que Mme Le Pen n'est pas
14:31venue. Non, nous sommes venus à chaque fois.
14:33Nous avons fait des propositions à chaque fois.
14:35La dernière fois que le Premier ministre a vu Marine Le Pen,
14:37c'était pour lui dire, ce n'est pas un rendez-vous
14:39de négociation. Donc, la porte
14:41était fermée, finalement, au moment où elle a été
14:43ouverte. Donc, si vous voulez, Marine Le Pen arrive
14:45et on a fait des pas. On a
14:47renoncé à demander la suppression des
14:491,5 millions de charges supplémentaires
14:51pour les entreprises. On a dit, puisque les milieux économiques
14:53acceptent qu'on les taxe
14:55davantage, puisque leurs représentants...
14:57Donc, il n'y a pas eu de souci humain. Il n'y a pas de
14:59différence. Il n'y a pas eu de... Oui,
15:01un rapport humain qui n'a pas fonctionné.
15:03Ce n'est... On n'est que
15:05sur le fond. On n'est que sur le fond.
15:07Depuis le début, Michel Barnier pense
15:09que nous faisons de la politique comme lui, c'est-à-dire qu'on
15:11dit des choses et on fait l'inverse. Il pense que lorsqu'on dit
15:13on va vous censurer, on ne le fera pas.
15:15Si, la différence de lui
15:17et de toute cette classe politique depuis des années,
15:19lorsqu'on dit quelque chose, on le fait. Donc, on lui a
15:21dit, M. Barnier, on est attaché
15:23à ce que les retraites ne soient pas désindexées.
15:25Parce que les retraités qui gagnent plus
15:27de 1400 euros de retraite, c'est quand même pas beaucoup,
15:291400 euros de retraite, vont être très fortement
15:31impactés. Donc, on les défend.
15:33Il a dit, oui, elle dit ça
15:35et puis finalement, elle ne le fera pas. Ben si.
15:37On lui a dit, à M. Barnier,
15:39et on a fait des pas en avant, je viens de vous en citer
15:41un. Le problème, c'est qu'à penser
15:43qu'on leur ressemble, à penser à notre
15:45place, ils se mettent de doigt dans l'oeil, on ne leur
15:47ressemble pas. Vous l'aviez connu, M. Barnier,
15:49parce que vous venez de l'UMP ? Non, je ne l'ai jamais rencontré.
15:51Et à l'époque, il était également à l'UMP ?
15:53Vous étiez dans le même parti ? Oui, mais il a toujours été
15:55du courant un peu libéral et européiste.
15:57Moi, je n'ai jamais été dans ce courant-là.
15:59On peut se rencontrer quand même, quand on est dans le même parti.
16:01Mais ce n'était pas le cas.
16:03Il est 11h26.
16:05Je remercie Sébastien Chenu,
16:07il va encore rester quelques secondes avec nous. Après
16:09la pause, on se dira au revoir. Je crois que M.
16:11Bellamy sera là également
16:13au téléphone, M.
16:15Tessier. Dans 15 minutes.
16:17Et puis, c'est mercredi, donc c'est toujours une journée
16:19particulière, le mercredi, puisque vers 12h,
16:21chacun sait que c'est un événement
16:23important. Vous savez ce qui se passe
16:25à 12h, M. Chenu ? Ça bascule.
16:27Ça bascule,
16:29c'est-à-dire qu'on passe
16:31d'une partie de la semaine à l'autre,
16:33le mercredi à 12h.
16:35Et on se dirige vers le week-end.
16:37Et ça change tout.
16:39Quand ça bascule, ça change tout.
16:41Exactement.
16:43Ça change tout.
16:45Restez bien avec nous. La suite de Pascal Frey.
16:47Vous, c'est dans un instant. Réagissez au 018
16:4920 39 21.
16:51Belle matinée, c'est rare.
16:55On a écouté des réactions à droite. Je vous propose
16:57d'écouter quelques réactions à gauche avant
16:59cette motion de censure. Éric Coquerel,
17:01député de la France Insoumise de Seine-Saint-Denis.
17:03Il était ce matin sur BFM.
17:05Je l'ai même trouvé assez pathétique,
17:07pour tout vous dire, dans cette manière
17:09de manifestement vouloir s'accrocher
17:11finalement à ce poste de Premier ministre dont il
17:13disait que ce n'était pas
17:15forcément lui qui l'avait voulu,
17:17mais qu'il répondait à une espèce de mission.
17:19Y compris jusque
17:21dans des appels, j'ai même vu sur
17:23Twitter, quasiment au RN
17:25sur des valeurs qu'on suppose communes
17:27pour dire au RN de ne pas voter notre motion.
17:29Donc, il y a quelque chose qui
17:31j'allais dire,
17:33où il montre à nouveau une faiblesse.
17:35J'ai vu M. Barnier, finalement, en homme de droite
17:37peu conciliant.
17:39Et puis, Boris Vallaud, député
17:41socialiste, il était ce matin sur France 2.
17:43À partir du moment
17:45où nous faisons une motion de censure
17:47de gauche, c'est que nous revendiquons
17:49l'exercice du pouvoir. Nous savons aussi,
17:51comme nous l'avons dit dès le 12 juillet, en écrivant
17:53à nos homologues, que nous n'avons pas
17:55de majorité claire et qu'il nous faudra faire des compromis
17:57projet par projet. C'est ça que j'appelle
17:59un accord de non-censure.
18:00Et donc, M. Boris Vallaud demande
18:02l'exercice du pouvoir. Mais, Boris Vallaud,
18:04vous le censurez immédiatement.
18:06Le sketch de la gauche
18:08est insupportable. Ils n'ont pas de
18:10majorité. Ils ruineraient le pays en deux secondes.
18:12Censure immédiate de notre part.
18:14Le tout Premier ministre venant des rangs de la gauche.
18:16Christophe est là, et c'est le deuxième auditeur.
18:18Je voulais vous interroger. Bonjour Christophe.
18:20Est-ce que vous êtes un électeur du Rassemblement National ?
18:22Oui, jusqu'à présent,
18:24oui. Et là, je dois avouer que
18:26je suis très déçu par la décision
18:28pour une raison très simple.
18:30C'est que j'apprécie bien tous vos interlocuteurs
18:32habituels du RN.
18:34Mais là, à mon avis, ils font une grossière erreur
18:36parce que la façon dont est écrite
18:38cette motion de censure
18:40en traînant le RN dans la boue,
18:42je ne comprends pas que
18:44les députés du RN
18:46vont valider cette motion
18:48de censure. Il y avait vraiment autre chose à faire.
18:50D'autant, pour finir,
18:52que je trouve qu'on a un gouvernement qui n'est pas si
18:54mal que ça, et que le ministre de l'Intérieur
18:56fait du bon boulot. Donc, qu'est-ce qu'on va
18:58devenir à cause de cette motion ? Et là, je vous en veux
19:00un peu. Et à tel point que je n'ai même
19:02plus envie de voter RN la prochaine fois.
19:04Voilà ce que je voulais dire.
19:06Bonjour monsieur.
19:08C'est un piège, il suffit de le voir
19:10de façon très claire, que tend la gauche.
19:12La gauche se rend odieuse
19:14en écrivant une motion de censure
19:16absolument insupportable
19:18pour le RN. Pourquoi ?
19:20Leur rêve, c'est qu'on ne vote pas
19:22cette motion de censure. Pour ensuite pouvoir dire,
19:24regardez, le RN a sauvé
19:26la tête de Barnier et de Macron. C'est ça
19:28ce dont ils rêvent. Ça les ennuie
19:30qu'on vote leur motion de censure. Eux ne votent pas
19:32la nôtre. Le texte, en réalité,
19:34il va à la poubelle dès une fois
19:36que la motion est votée. Ce n'est pas un texte
19:38d'accord. Il n'y a pas un accord politique. Ce n'est pas un
19:40programme politique. Ce n'est rien du tout.
19:42Donc ils se rendent odieux en espérant
19:44qu'on ne vote pas pour pouvoir ensuite
19:46nous dénoncer comme ceux qui ont sauvé, comme l'ont
19:48fait pendant des années, LR,
19:50qui ont sauvé les gouvernements Macron. Donc voilà
19:52quel est le piège. Christophe, est-ce que vous êtes sensible
19:54à cet argument
19:56du piège et qu'effectivement
19:58ce budget
20:00fragiliserait notamment
20:02les plus fragiles, pour le coup, et puis pourquoi
20:04pas la France, et qu'après le
20:06Rassemblement National pourrait être tenu
20:08comme responsable de ça parce qu'il aurait
20:10sauvé la tête de Michel Barnier.
20:12Est-ce que ça c'est un argument qui
20:14vous touche ou est-ce que vous trouvez que c'est
20:16une construction intellectuelle ?
20:18Voilà, c'est une construction
20:20intellectuelle. Je n'ai pas la même grille
20:22de lecture et je me permets de vous
20:24dire qu'il y a beaucoup de gens
20:26de base comme moi qui vont
20:28percevoir très très mal ce
20:30positionnement. Moi je ne le comprends pas
20:32et je suis un peu fâché, après
20:34Marine Le Pen, Jordan Bardal
20:36et consorts, parce que là à mon avis
20:38la France est dans une situation absolument
20:40dramatique, et pour moi
20:42entre un budget à valider maintenant
20:44tel qu'il est avec les défauts que nous connaissons
20:46et une dissolution, enfin une
20:48dissolution pardon, une motion de censure,
20:50je trouve que là il y a un pas, il y a un grand
20:52écart que je ne comprends pas.
20:54Mais vous savez, la censure elle est votée mais après-demain il peut y avoir un Premier
20:56ministre, ça peut même être Bruno Retailleau,
20:58tout ça peut être oublié dans les dix jours également.
21:00C'est-à-dire que s'il y a un autre Premier ministre
21:02en gros avec le même
21:04positionnement politique et sans doute
21:06avec la même équipe gouvernementale,
21:08ça peut être oublié assez vite. Mais en revanche la vraie
21:10question que vous posez, là je vais la poser aussi à Sébastien
21:12Chenu parce que les premiers sondages
21:14sortent et il semble que la stratégie
21:16de Marine Le Pen, est-ce qu'elle est vraiment bonne ?
21:18Elle perd deux points
21:20dans un sondage pour le Figaro
21:22Magazine et c'est Carl Meus qui a mis cela
21:24sur son compte Twitter
21:26il y a quelques minutes. Elle perd
21:28deux points, 37%
21:30notamment chez les sans-opinion
21:32et dans son camp elle perd 5 points
21:34à 76% d'opinion
21:36favorable et elle entraîne dans sa
21:38baisse Jordan Bardella qui perd
21:403 points
21:42et 4 points chez les sympathisants
21:44et donc 3 points dans l'ensemble de la population
21:46puisqu'il est à 37%.
21:48Il semble que, alors je prends
21:50ça évidemment avec des précautions
21:52oratoires qu'il faut, il semble
21:54quand même qu'elle perde
21:56ce qui est d'ailleurs ce qui ne m'étonnerait pas
21:58qu'elle perde un petit peu
22:00forcément puisque c'est une décision forte
22:02donc tu ne peux pas rallier tous les sympathisants
22:04du Rassemblement National.
22:06Mais nous on fait de la politique
22:08sur des idées. Est-ce que ce projet
22:10de budget réduit
22:12la dette ? Non. Est-ce que ce projet
22:14de budget tient
22:16le déficit ? Non. Est-ce que ce projet de budget
22:18c'est des impôts supplémentaires ? Oui. Est-ce que ce projet
22:20de budget fait baisser les retraites ? Oui. Est-ce que ce projet
22:22de budget fait des économies
22:24dans le train de vie de l'État ? Non.
22:26Donc est-ce que ce projet de budget a des effets
22:28récessifs ? Non mais j'entends bien, mais bon, c'est pas
22:30ce dont je vous parle. Non mais attendez, moi je vous
22:32parle du fond, c'est-à-dire que là... Oui, mais le fond
22:34d'accord, les électeurs, certains peuvent
22:36décrocher, cet électeur y décroche.
22:38C'est ça qui m'intéressait dans ma question. Je comprends les
22:40questions, mais nous nous considérons que ce projet
22:42de budget, il est nocif pour
22:44les Français. Et quand demain, les effets
22:46récessifs vont se sentir fortement,
22:48quand les gens vont dire, ah bah dis donc, nos retraites
22:50ont baissé, on paye plus d'impôts, les usines
22:52ferment, et on aurait laissé faire
22:54ça. Moi je pense qu'il y a urgence à
22:56empêcher que la Macronie, Michel
22:58Barnier et l'équipe
23:00actuellement en place, adoptent un tel
23:02budget. Celui des dernières, qui va s'appliquer,
23:04était finalement moins cruel
23:06pour les Français que celui-ci.
23:08À la différence quand même qu'on creuse encore les
23:10déficits et qu'un jour, à force de
23:12creuser les déficits, il n'y aura plus d'argent dans la caisse.
23:14Mais parce qu'on est toujours dans la même logique. Je veux vous remercier,
23:16Monsieur, quel est votre
23:18planning d'ici 16h ?
23:20Vous allez être en réunion avec
23:22le Rassemblement National ? On va se voir,
23:24et puis à partir de 16h, on va écouter
23:26les arguments des principaux partis
23:28politiques. Là, vous serez tous
23:30en séance ? Oui, on sera tous en
23:32séance. Bah écoutez,
23:34nous suivrons ça.
23:36Et ça bascule, donc. Alors oui,
23:38ça bascule, attendez une minute.
23:40Si vous êtes devenu
23:42un accro du ça bascule,
23:44alors je le dis, je suis obligé,
23:46Monsieur Guedec, de le rappeler, parce qu'il y a des gens qui se
23:48demandent de quoi on parle. Ah, on va encore le rappeler ?
23:50Oui, mais je suis obligé de le rappeler. Vous radotez ?
23:52Oui, je radote, ça fait 50 ans que je radote.
23:54C'est devenu un gaming dans l'émission.
23:56Pourquoi ? Parce que quand j'étais jeune journaliste
23:58ATF1, j'allais à la cantine et je tombais
24:00sur un type chaque mercredi, je lui disais
24:02ça va Patrick ? Oui, ça bascule.
24:04Et on était le mercredi. Et depuis,
24:06vous savez, à chaque fois que je dis ça à quelqu'un,
24:08du coup, il n'oublie plus le ça bascule.
24:10Il l'intègre. Du coup, vous ?
24:12Ah oui, j'ai dit ça.
24:14C'est d'où ce fait ? Vous avez raison.
24:16Non, mais c'est vrai que ça, je me bats dans ma
24:18famille avec le du coup.
24:20Du coup, grave, genre.
24:22Du coup, ça bascule grave.
24:24Pas mal, pas mal.
24:26Genre, genre, genre,
24:28du coup, ça bascule grave.
24:30Genre, je vous assure, genre,
24:32ça c'est pas possible. J'ai une vulgarité.
24:34Non, je dirais, vous trouvez que c'est vulgaire ?
24:36C'est ordinaire, c'est pas très beau.
24:38Je suis d'accord avec vous.
24:40On a une belle langue. Je suis d'accord,
24:42mais c'est une béquille
24:44que se donnent notamment
24:46les plus jeunes. Non, pas que les jeunes.
24:48Ah bon ? Il y a des tas de gens
24:50plus âgés qui s'expriment très mal
24:52et qui disent genre pour faire jeune.
24:54Mais c'est stylé, c'est stylé, genre.
24:56Est-ce que vous pouvez vous taire, Yézèque ?
25:04Et nous sommes avec François-Xavier Benami.
25:06Bonjour, Monsieur Benami.
25:08Ah non, il n'y a pas
25:10Monsieur Benami pour l'instant.
25:12Il n'est pas là ? Il y a Daniel
25:14de Dordogne, pardonnez-moi.
25:16D'ici quelques instants, il sera avec nous.
25:18Mais je pensais qu'il était là, puisqu'il était programmé
25:20effectivement maintenant, mais sans doute
25:22avez-vous eu
25:24du mal à le joindre ?
25:26On l'a d'ici quelques secondes, Monsieur.
25:28Je vous remercie d'avoir donné l'information.
25:30C'est vrai que vous m'auriez
25:32écouté.
25:34Il est gonflé.
25:36C'est pas possible. Nous sommes avec
25:38Daniel, bonjour Daniel.
25:40Vous habitez où ?
25:42En Dordogne.
25:44C'est un beau département. Vous êtes un électeur
25:46de droite ou de gauche ?
25:48De droite.
25:50Et vous avez voté plutôt
25:52LR, plutôt Rassemblement National ?
25:54Plutôt Rassemblement National.
25:56Pas plutôt même.
25:58Et vous souscrivez à la
26:00stratégie de Marine Le Pen
26:02ou vous vous en détachez ?
26:04Non, je ne suis pas comme l'auditeur précédent
26:06qui avait tout l'air d'être
26:08un électeur
26:10très ponctuel du Rassemblement National.
26:12Ça, ce n'est faux.
26:14Je m'étonne que vous ne
26:16soyez pas...
26:18Vous ne l'avez pas compris comme ça.
26:20C'est un peu étrange.
26:22Vous êtes retraité ?
26:24Vous êtes retraité ?
26:26Vous avez quel âge ? Vous avez 63 ans ?
26:28Donc vous continuez de
26:30travailler, c'est une bonne chose. Qu'est-ce que vous faites
26:32dans la vie professionnelle, Daniel ?
26:34J'ai des petits problèmes de santé mais qui vont s'arrêter.
26:36On parlera du reste après.
26:38Quel est
26:40votre sentiment et quelle est votre analyse
26:42sur cette situation si particulière ?
26:44J'ai une analyse
26:46qui ne trouve
26:48pas d'écho avec ce qui se passe.
26:50Je trouve que M. Retailleau
26:52fait le mat à mort,
26:54joue le mat à mort.
26:56Lorsqu'il a repris à son compte
26:58tout ce qu'on
27:00fait avant lui et Jean-Marie
27:02Le Pen, Marine Le Pen, Bruno Maigret
27:04et
27:06Reconquête d'Éric Zemmour,
27:08ils ont débroussaillé le terrain sur l'immigration.
27:10Ils se sont fait taper dessus.
27:12Les Français ont compris que c'était un réel problème
27:14et Retailleau
27:16est en train de récolter
27:18ce qu'ont semé les quatre personnes
27:20que je vous ai citées avant.
27:22Il se permet des choses. Il devrait faire
27:24un petit peu attention.
27:26Après on le verra à l'oeuvre. Pour l'instant, ce sont des effets d'annonce
27:28et on le verra à l'oeuvre.
27:30J'ai peur qu'il y ait
27:32une certaine déception.
27:34Il n'est pas très courageux. Il l'a montré par le passé.
27:36C'est-à-dire ?
27:38Pourquoi vous dites qu'il l'a montré par le passé
27:40et qu'il n'était pas courageux ?
27:42J'ai eu l'occasion de lui écrire à plusieurs reprises par le passé
27:44quand il était sénateur.
27:46Il n'a jamais répondu.
27:48Ce n'est pas une preuve qu'il n'est pas courageux
27:50et qu'il ne vous répond pas quand même.
27:52Parce que les gens courageux répondent.
27:54Si vous me permettez,
27:56non.
27:58Moi, ils me répondent.
28:00Moi, ils me répondent. Peut-être pas à vous.
28:02Peut-être pas à vous.
28:04Soyez gentil avec moi.
28:06C'est eux qui ne sont pas gentils
28:08s'ils ne vous répondent pas. Ce n'est pas moi.
28:10Je trouve que c'est un peu
28:12pour juger le courage d'un homme
28:14à l'aune de sa non-réponse
28:16à la lettre qu'il vous a faite.
28:18Je trouve que c'est un peu court.
28:20Si vous me permettez.
28:22A ce moment-là, puisque vous voulez qu'on y aille, on va y aller.
28:24Il est assez courageux d'ailleurs.
28:26Il est assez courageux.
28:28C'est étonnant que vous disiez ça.
28:30On est habitué. Pascal Praud, vous êtes habitué comme moi
28:32aux gens qui parlent beaucoup.
28:34Non, non. Il fait des actes.
28:36Il apprit.
28:38Vous avez une phrase qui est très claire.
28:40C'est les grandiseux-petit-feuseux.
28:42Ça vous dit quelque chose.
28:44On en a un là aussi.
28:46Alors, manifestement, vous ne l'aimez pas.
28:48Pardon ?
28:50Je dis manifestement, vous ne l'aimez pas beaucoup et vous avez raison.
28:52Pour vous.
28:54C'est mon pays que j'aime.
28:56Et pourquoi vous lui avez écrit
28:58sans indiscrétion ? C'était à quel sujet ?
29:00Je ne me souviens plus exactement.
29:02Mais ça ne devait pas être encore
29:04un courrier à sa gloire.
29:06En plus, si vous l'insultez,
29:08il n'a peut-être pas envie de vous répondre.
29:10François-Xavier Bellamy est avec nous.
29:12Monsieur Praud, ce n'est pas le journalaison.
29:14Si ce n'était pas à sa gloire,
29:16peut-être qu'il n'a pas envie de répondre à quelqu'un
29:18qui ne lui dit pas quelque chose de gentil.
29:20En termes d'opposants politiques,
29:22Monsieur Praud, quand même.
29:24Restez avec nous, en tout cas, parce que
29:26François-Xavier Bellamy est là.
29:28Vous êtes député européen,
29:30vous ne serez pas au Parlement
29:32national aujourd'hui,
29:34Monsieur Bellamy.
29:36Bonjour, Pascal.
29:38Que vont faire les républicains
29:40aujourd'hui ?
29:42Les républicains vont soutenir le gouvernement
29:44de Michel Barnier, ils vont soutenir
29:46le ministre de l'Intérieur, parce que je crois que
29:48Bruno Rotailleau, j'écoutais votre auditeur
29:50à l'instant, il a le courage
29:52d'abord de faire les constats qui s'imposent.
29:54Et il ne les fait pas depuis aujourd'hui,
29:56il les fait depuis des années.
29:58Ça fait des années que nous disons,
30:00avec Bruno Rotailleau, avec toute notre famille politique,
30:02que oui, il faut changer de cap en matière de
30:04politique migratoire, que oui, il faut protéger les Français,
30:06que oui, il faut ramener la sécurité.
30:08Et c'est ce ministre de l'Intérieur, c'est ce gouvernement
30:10que le Rassemblement national va censurer
30:12en s'alliant avec LFI,
30:14avec l'extrême-gauche, avec toute la gauche.
30:16Moi, je dis que malheureusement, on est dans un moment
30:18où l'irresponsabilité
30:20de ces élus, malheureusement,
30:22l'irresponsabilité de ces élus va mettre
30:24la France en danger.
30:26J'entends ce que vous dites et puis
30:28vous le dites parce que
30:30les Républicains l'ont également
30:32dit, mais une fois que
30:34M. Barnier sera démissionné
30:36ou en tout cas sera censuré,
30:38la probabilité qu'un autre Premier ministre
30:40soit nommé dans les 2, 3, 4
30:42jours est grande, ça peut être M. Lecornu,
30:44ça peut même être M. Rotailleau,
30:46mais ce qui est certain, c'est que comme l'équation
30:48sera la même pour le Président Macron,
30:50ça sera sans doute quelqu'un d'assez proche
30:52politiquement de Michel Barnier
30:54et on retrouvera Bruno Rotailleau très rapidement
30:56ou ministre de l'Intérieur
30:58voire Premier ministre.
31:00Donc la France en danger,
31:02elle ne va pas l'être longtemps si vous me permettez
31:04M. Bellamy.
31:05Je l'espère, je l'espère,
31:07je l'espère en effet, mais la vérité
31:09c'est qu'on n'en sait rien et la vérité
31:11c'est que le Président de la République
31:13a plongé
31:15la France dans une situation extrêmement
31:17incertaine depuis la dissolution,
31:19une situation qui n'est que le
31:21prolongement de la confusion qu'il avait créée
31:23avec l'eux en même temps, mais moi ce que je vois
31:25c'est qu'aujourd'hui vous avez la gauche qui revendique
31:27le pouvoir et quand Marine Le Pen
31:29va apporter ses voix,
31:31pardon, mais quand Marine Le Pen va apporter ses voix,
31:33eh bien ça,
31:35pour le coup, bien sûr
31:37que nous censurerons un gouvernement qui
31:39voudrait mener le programme du nouveau Front Populaire,
31:41mais il y a aussi des gens
31:43dans le groupe Macroniste qui seraient
31:45peut-être prêts, moi j'en sais rien,
31:47à soutenir le programme de la gauche,
31:49à s'allier avec les socialistes.
31:51Mais avec les socialistes, pourquoi pas
31:53avec la France Insoumise ?
31:55Je vous assure, l'équation, alors
31:57il y a une autre équation possible et je voulais la soumettre d'ailleurs
31:59puisque c'est M. Attal qui prône un accord
32:01de non-censure des Républicains au PS.
32:03Alors ça, ça serait possible en revanche,
32:05mais il faudrait que le PS
32:07se désolidarise
32:09de la France Insoumise.
32:11Et effectivement, je vous pose la question,
32:13est-ce que vous, vous imagineriez
32:15que les LR
32:17discutent avec le PS,
32:19mais le PS seul, bien sûr,
32:21et puis ce qu'on appelle
32:23le bloc commun avec
32:25les Macronistes
32:27où on retrouverait Édouard Philippe,
32:29Gabriel Attal, etc.
32:31Est-ce que ça, ça vous paraît possible ?
32:33Ce qui a fait tellement de mal à la France
32:35Pascal Praud, c'est en même temps,
32:37c'est la confusion générale. Moi je crois qu'il y a une droite
32:39et je crois qu'il y a une gauche. Et ça fait des années que je le dis.
32:41Oui, mais alors c'est pour ça que Mme Le Pen
32:43c'est pour ça qu'elle censure, Mme Le Pen.
32:45Vous êtes...
32:47Ce que vous dites, c'est incompatible.
32:49Elle ne fait pas très bien la différence
32:51entre les deux parce qu'elle va voter
32:53avec ses élus aujourd'hui
32:55une motion du nouveau Front Populaire.
32:57Elle va voter pour...
32:59Non, elle va voter pour censurer le gouvernement
33:01François-Xavier Benhamini.
33:03Mais non, c'est pas très important.
33:05Je vous assure, c'est le plus important.
33:07Vos auditeurs le savent,
33:09ils le disaient tout à l'heure à l'antenne,
33:11elle va voter pour un texte qui dit,
33:13c'est ce texte qui est le vote auquel
33:15elle apportera son soutien, qui dit
33:17que c'est une ville-demande
33:19extrémiste que de chercher à
33:21réformer l'aide médicale d'État.
33:23Que c'est scandaleux de vouloir une politique
33:25migratoire. C'est là-dessus qu'elle va voter aujourd'hui.
33:27J'entends ce que vous dites,
33:29mais l'essentiel, me semble-t-il,
33:31et je comprends que vous disiez ça, mais pour les Français,
33:33ils ont bien compris qu'elle censure le gouvernement.
33:35Il se trouve qu'elle est avec la France insoumise
33:37parce que la Constitution
33:39est faite comme ça. Autrement, en fait,
33:41il n'y a jamais de censure. Pardonnez-moi.
33:43Il n'y a jamais de censure.
33:45Elle ne pourra jamais censurer.
33:47Parce que par définition...
33:49Vous savez, Pascal, c'est le cas
33:51dans d'autres pays européens, comme un grand pays comme l'Allemagne.
33:53On censure quand on a une autre majorité
33:55à proposer. Oui, mais là, ce n'est pas
33:57la Ve République. Alors là où vous avez raison,
33:59c'est qu'il faut réformer la Ve République.
34:01Oui, c'est un sujet. Il y a un sujet de responsabilité.
34:03Oui, vous avez raison, mais c'est la Ve République
34:05qui l'a voulu comme ça.
34:07C'est que là où vous avez raison, c'est que la motion
34:09de censure, on peut s'interroger
34:11sur si elle est
34:13tout à fait démocratique, cette
34:15motion de censure, parce qu'elle ne propose
34:17pas d'alternative. Et là, vous avez raison, en Allemagne...
34:19Exactement. Mais oui, mais c'est dans la Constitution
34:21que le général de Gaulle l'a voulu.
34:23Parce qu'elle n'a pas d'alternative
34:25à offrir. Et la vérité de cette affaire,
34:27Pascal Praud, c'est que la gauche s'y est pas
34:29trompée, parce que la gauche ne votera pas la motion
34:31de censure du RN. Le RN dépose
34:33la motion de censure. La gauche, elle, ne se compromet
34:35pas. C'est Marine Le Pen qui se trahit
34:37et qui trahit ses électeurs en
34:39votant avec la France insoumise.
34:41Et d'ailleurs, aujourd'hui, vous avez
34:43les élus de la France insoumise qui défilent partout
34:45en disant, quel bonheur, on va voir
34:47disparaître Bruno Retailleau, on va voir disparaître
34:49Michel Barnier, on va voir disparaître ce gouvernement.
34:51La France insoumise dit merci
34:53à Marine Le Pen. Eh bien, ses électeurs, je crois,
34:55eux, ne la remercieront pas.
34:57Sauf que Bruno Retailleau, il sera dans un gouvernement
34:59en trois jours. Donc, sauf
35:01qu'il sera toujours là et que les...
35:03Vous avez peut-être une boule de cristal, mon cher Pascal.
35:05Je l'espère. Je l'espère vraiment.
35:07J'espère que ce sera le cas.
35:09Parce que j'aime mon pays, moi aussi. Parce que ce qui
35:11compte, c'est la France. Moi, je ne suis pas dans le gouvernement.
35:13Vous voyez, je ne défends pas une position personnelle.
35:15Ce que je défends, c'est le bien d'un pays
35:17qui a besoin de stabilité. La pause, restez encore
35:19avec nous quelques secondes. Ça va être le flash
35:21de midi à tout de suite.
35:30Monsieur Bellamy,
35:32et ce sera ma
35:34dernière question, parce que
35:36j'ai le sentiment qu'on est dans un jeu de dupe
35:38depuis quelques jours.
35:40Et je pense
35:42qu'il y a une autre solution pour s'en sortir,
35:44évidemment, de la part de M. Barnier.
35:46Si vraiment la France
35:48attend le chaos à partir de demain,
35:50si véritablement
35:52elle est en danger, la France, comme on nous le dit,
35:54pourquoi, hier soir,
35:56Michel Barnier n'a tout simplement pas dit
35:58écoutez, l'indexation
36:00des retraites, je la
36:02propose.
36:04Ça coûte 3 milliards, je crois.
36:06J'ai envie de dire, au point où on en est,
36:08tout ça n'est pas très grave.
36:10Et je fais ce dernier geste
36:12vis-à-vis de Mme Le Pen, qui
36:14de ce fait, à mon avis, ne peut plus
36:16dire non, puisque
36:18c'est la dernière chose qui manquait
36:20au puzzle.
36:22Et qui permet
36:24d'éviter cet échec, ce chaos
36:26qui nous
36:28embarquerait à partir de demain.
36:30Pourquoi n'a-t-il pas fait ça, M. Benhamy ?
36:32— C'est parce que le
36:34chaos qui menace la France, c'est aussi
36:36l'effondrement budgétaire. — Non, pas
36:383 milliards. Non, François-Xavier
36:40Benhamy, là, pardonnez-moi, mais
36:42on ne peut pas dire, d'un côté, c'est le grand
36:44chaos, si à motion de censure...
36:46— Est-ce que je peux vous répondre, cher Pascal ?
36:48— Mais non, parce que je pense que c'est un jeu de dupe pour tout
36:50vous dire. Je pense que tout le monde...
36:52— Je suis d'accord avec vous.
36:54Je suis d'accord avec vous. Il y a un jeu de dupe effrayant.
36:56Et qui est effrayant parce que c'est la France
36:58qui est en jeu. Mais le jeu de dupe, en fait,
37:00il tient au fait que, de toute
37:02évidence, Mme Le Pen avait
37:04en réalité, quoi qu'il arrive, pour
37:06intention de censurer. Et la preuve de cela,
37:08c'est qu'elle a dit, c'est il n'y a pas très
37:10longtemps, c'était dimanche dernier,
37:12elle a dit, si on fait soit
37:14l'indexation des retraites, soit
37:16le renoncement
37:18au déremboursement des médicaments,
37:20je ne censurerai pas.
37:22Michel Barnier lui a
37:24donné raison sur le sujet des médicaments.
37:26Parce que c'était, dans
37:28ce qu'il pouvait faire, c'est
37:30de l'ordre du réglementaire. C'est ce que le gouvernement
37:32peut décider tout seul. Et donc il n'y avait pas
37:34besoin de rouvrir la discussion parlementaire.
37:36Et malgré ça, elle décide
37:38de censurer. C'est la preuve qu'en réalité
37:40ce qu'elle veut, c'est faire tomber
37:42ce gouvernement. Et maintenant, il faut que chacun assume
37:44ses responsabilités. Parce que vous savez,
37:46nous nous sommes battus pour les retraités,
37:48avec les Républicains, avec Laurent Wauquiez. Nous nous sommes
37:50battus pour les petites retraites. Parce que oui,
37:52les gens qui ont bossé toute leur vie, doivent pas
37:54être la variable d'ajustement des économies
37:56qui attendent le pays. Mais maintenant, il faut
37:58que Mme Le Pen assume que
38:00par exemple, la revalorisation des retraites
38:02des agriculteurs, la revalorisation
38:04des retraites des agriculteurs,
38:06elle va tomber à l'eau avec cette censure.
38:08Il faut que Mme Le Pen assume que
38:10la revalorisation de la solde de nos militaires,
38:12elle tombe à l'eau avec cette censure.
38:14Que les moyens supplémentaires que ce budget prévoyait
38:16pour la police, pour la gendarmerie,
38:18tout ça tombe à l'eau avec cette censure.
38:20Il faut assumer ça maintenant. Il faut que Mme Le Pen
38:22le dise. Parce que moi, je suis d'accord
38:24sur le fait que ce budget était pas parfait. Je l'ai dit.
38:26Je l'ai assumé. Je crois pas que c'est en augmentant
38:28les impôts qu'on va sortir la France de l'ornière.
38:30Il va falloir faire des économies. Il va falloir
38:32baisser la dépense publique. Il faudra faire des choix courageux.
38:34C'était sans doute difficile de monter ça
38:36en 15 jours, parce que ce budget, rappelons-le,
38:38il a fallu l'écrire en 15 jours à partir de la
38:40copie laissée par le gouvernement précédent.
38:42Sans doute, c'était pas parfait. Mais
38:44la vérité, c'est qu'aujourd'hui, il n'y a pas
38:46de solution meilleure pour le pays
38:48dans ce grand saut dans l'inconnu.
38:50Et ça, c'est quand même le signe
38:52clair qu'il y a des gens qui, aujourd'hui,
38:54prennent la politique pour un jeu.
38:56On ne joue pas, Pascal Praud. C'est sérieux.
38:58Moi, je vous parle depuis Bruxelles et toute
39:00l'Europe regarde avec inquiétude ce qui se passe en France
39:02aujourd'hui.
39:03Et bien merci, en tout cas. Merci beaucoup
39:05M. François-Xavier Bellamy.
39:07C'était votre analyse.
39:08Merci à vous. On se rencontrera.
39:10Merci encore.
39:11Comme Notre-Dame. Je vous remercie beaucoup.
39:13Exactement. À très bientôt.
39:15Merci, M. Bellamy.

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