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Laetitia Greffié, Rédactrice en chef - Ouest France
Corinne Mrejen, Directrice Générale Pôle Les Echos-Le Parisien Partenaires & Chief Impact Officer - Groupe Les Echos-Le Parisien
Aurélie Planeix, Directrice de la rédaction - B SMART

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Transcription
00:00 Donc on va enchaîner, on a déjà parlé, je vais éviter de tomber, du sujet des médias.
00:05 Tout à l'heure en introduction à travers notamment l'enquête CS1, on va se poser la question justement
00:10 comment les médias participent-ils à la transition écologique ? Il faut le rappeler quand même, les médias sont
00:14 l'un des piliers d'une société démocratique fonctionnelle. Leurs rôles sont multiples, lanceurs d'alertes,
00:20 contre-pouvoirs, outils d'information et de formation pour les citoyens, relais aussi de la parole scientifique.
00:25 Et à ce titre, le monde médiatique a un rôle particulièrement crucial à jouer dans la transition écologique et sociale,
00:31 même si parfois les Français sont un peu critiques à leur égard. Les médias doivent jouer un rôle dans ces transformations,
00:36 informer, justement analyser, décrypter, ouvrir le débat. Qu'en est-il exactement ? Pour en parler, je suis ravie d'accueillir
00:42 sur scène Corinne Brichelaine, Laetitia Greffier et Aurélie Planek. Je vous en prie, veuillez me rejoindre toutes les trois.
00:48 (Musique)
01:03 Je vous en prie, veuillez vous installer. Ravie donc d'être avec vous. Décidément, des plateaux très féminins,
01:09 on peut dire qu'on est vraiment ravis. C'est bien, c'est parfait, puisque vous parliez tout à l'heure de le rôle des femmes.
01:15 Thomas est quelque part par là et c'est vrai que c'est important. Corinne Brichelaine, merci beaucoup. Je vous retrouve après l'introduction.
01:21 Et vous nous accueillez ici, directrice générale du Pôle Les Écoles parisiennes, également chief impact officer.
01:26 Et dans ce cadre-là, on va dire que les actions que vous menez aussi sont destinées à être réimpulsées dans les rédactions.
01:33 Vous avez évidemment à la fois ce rôle vis-à-vis des rédactions, aussi des sujets de communication et de publicité.
01:38 On vous aussi rejoint tout ce qu'on a dit ce matin. Ravi aussi d'accueillir Aurélie Planex. Merci beaucoup.
01:44 Directrice de la rédaction de BISMART, média d'information consacrée à l'économie et à la finance créée en 2020.
01:50 Donc on a un regard, on va dire, télévisuel aussi sur ces sujets-là avec vous.
01:54 Et puis on voulait avoir aussi de la presse quotidienne régionale, parce qu'on a envie de parler de territoire.
01:58 Et ça, c'est vraiment important. Donc merci beaucoup, Laëtitia Griffier, rédactrice en chef de Ouest France.
02:03 Alors j'ai m'appuyé pour cette table ronde sur une étude Avas Media ACPM CSA de janvier 2023.
02:10 Et il en ressortait que la presse et le média qui informent le mieux les Français.
02:15 Alors parfois, la radio et la télé, c'est un petit peu derrière dans tout ça.
02:18 Mais en tout cas, globalement, ils avaient l'air assez contents avec quand même près d'un tiers des Français,
02:22 puisqu'on le disait tout à l'heure, on grogne un peu, qui estiment ne pas être bien informés sur le réchauffement climatique et ses conséquences.
02:28 Et ils sont toujours plus en demande de sujets pour éveiller justement les consciences de solutions concrètes pour mobiliser.
02:35 Alors Corinne Merejian, je vais commencer par vous.
02:37 Justement, cette nécessité d'informer les Français qui sont, on le voit, toujours en demande, parfois critiques.
02:44 C'est au coeur notamment de votre raison d'être. Quels sont vos engagements ?
02:48 Absolument. Le groupe Les Écoles parisiennes a énoncé, publié sa raison d'être, la raison d'être du groupe, il y a maintenant 5 ans.
02:56 Ce qui nous a permis de nous inscrire dans une trajectoire de progrès.
03:00 Donc cette raison d'être, c'est favoriser l'émergence d'une société responsable en informant, mobilisant, accompagnant chaque jour les citoyens et les entreprises.
03:08 Le prolongement de l'énonciation et de cette publication de la raison d'être, c'était d'identifier des leviers d'engagement et des leviers de déploiement de cette raison d'être.
03:19 Montrer le chemin, montrer l'exemple, agir en tant que média, agir en tant qu'entreprise et de mettre en place une gouvernance susceptible de pouvoir déployer le mieux possible,
03:30 de façon descendante et en bottom-up, en bon français, ces leviers.
03:36 Montrer le chemin, montrer le média, je crois que c'est là où l'impact est le plus important pour un groupe comme le nôtre, pour un groupe média.
03:42 C'est-à-dire c'est la capacité à pouvoir produire des contenus et organiser et concevoir des événements au service de l'acculturation des citoyens et des entreprises
03:51 et qui permettent de faciliter le passage à l'action.
03:54 Donc ça veut dire très concrètement avoir des endroits sanctuarisés au sein des écos, au sein du parisien, au sein de Radio Plastique, de Connaissance des Arts, de Mieux Vivre ou d'Investir,
04:06 dédiés au sujet de transition environnementale, sociale et sociétale.
04:11 Donc, je ne sais pas, le Parisien Matère, Investir Responsable, donc voilà, c'est des rubriques.
04:16 Mais c'est aussi, et c'est un point très important, transversaliser les enjeux de transition à tous les contenus et à toutes les rubriques.
04:25 Et là, c'est vrai que l'indicateur qui était très important et le moyen pour réaliser ça, c'était aussi tout un processus de formation,
04:34 notamment des rédactions, mais d'abord des rédactions autour de ces sujets-là, puisqu'il s'agit bien d'une nouvelle grammaire,
04:40 d'une nouvelle langue, avec un socle scientifique très particulier.
04:44 Enfin, on ne fait pas de maths si on ne connaît pas les identités remarquables, donc il faut avoir des fondamentaux.
04:51 Voilà, donc ça, c'est vraiment agir en tant que média.
04:53 Puis agir en tant qu'entreprise, c'est que quand on prétend vouloir être exemplaire, il faut se l'appliquer à soi-même.
05:00 Donc, c'est toute la stratégie de décarbonation qu'on a mis en place.
05:03 En gros, on a fait un premier bilan carbone en 2018 avec Carbone 4.
05:08 L'empreinte carbone n'est pas énorme, on est un petit groupe.
05:11 C'était 50 000 tonnes à l'époque, avec comme dans la majorité des cas, un scope 1 et 2 très faibles, un scope 3 très important.
05:20 En 2022, on a fait une autre mesure carbone avec Utopie et là, on était passé à 33 000 tonnes.
05:27 Alors, il y a eu évidemment l'effet Covid qui est passé par là, mais il y a aussi la transformation des usages,
05:34 et notamment la baisse du papier, la montée du numérique.
05:38 Et en gros, la trajectoire de décarbonation qu'on se fixe, c'est un -50 % à 2030.
05:44 Pour être très précis, -50 % sur le scope 1 et le scope 2 à 2026 et -50 % à 2030.
05:50 Et puis après, il y a toute la stratégie de sobriété énergétique.
05:55 Sur l'année passée, on avait -10 %.
05:57 Les chiffres ont été publiés ce matin sur la France avec des bons résultats.
06:01 Donc -10 % sur l'année passée, stratégie de sobriété aussi numérique.
06:07 Et puis tout ce qui est lié socialement à la parité et à la diversité, à l'inclusion,
06:15 donc avec une charte parité aux Parisiens notamment, avec des partenariats,
06:21 avec des associations comme La Chance pour promouvoir la diversité dans les médias.
06:26 Et puis tout ce qui concerne l'éducation avec des associations en banlieue aussi
06:31 pour leur donner la possibilité d'accéder.
06:33 C'est cette multitude de choses en très rapide pour le groupe.
06:36 - Exactement, parce qu'on pourrait évidemment balayer, il y a beaucoup de sujets,
06:40 mais ce qui est bien, c'est de voir à quel point vous êtes aussi transferts sur ces sujets-là.
06:43 On va revenir sur la formation tout à l'heure, mais je vais passer la parole à Laëtitia Gréfié
06:47 pour voir aussi comment vous vous prenez en compte ces sujets, stratégie RSE aussi,
06:51 au sein du groupe Ouest France.
06:53 - Je vais peut-être aller sur le terrain éditorial, si vous voulez.
06:56 C'est-à-dire que, vous venez de le dire, l'environnement, c'est un sujet extrêmement transversal.
07:02 Donc comment on a fait à Ouest France ?
07:04 On a appliqué ce qu'on avait fait pour les questions de parité et d'égalité au sein de la rédaction
07:09 sur la thématique de l'environnement. Pourquoi ?
07:11 Parce que ce sont des thématiques qui concernent tous les postes de journalistes dans notre rédaction.
07:17 Donc Ouest France, on est 650 journalistes.
07:20 On est le premier tirage de France et on est dans le top 3 des sites d'actu.
07:24 Donc on a évidemment un positionnement médiatique important.
07:27 Donc comment on a procédé ?
07:29 C'est qu'on a construit un réseau de journalistes spécialistes en environnement.
07:34 Ça représente aujourd'hui 120 personnes, qui sont à la fois des gens qui sont positionnés
07:38 dans nos territoires à l'Ouest ou à Paris, mais on a aussi des correspondants en métropole,
07:43 en Outre-mer, qui est un sujet important, et à l'étranger.
07:46 Et donc ces 120 journalistes, ils ont bénéficié de formations,
07:50 on en reparlera tout à l'heure, d'une charte qu'on a rédigée avec 120 personnes,
07:55 ce qui n'était pas si simple, au sein de ce réseau de conférences très régulières.
08:02 Ça a fait venir énormément d'experts, de gens du GIEC, de scientifiques,
08:07 pour décortiquer certaines thématiques.
08:09 Et ils sont également amenés à travailler tous ensemble, quel que soit leur endroit,
08:16 sur des thématiques précises.
08:18 Et donc cette transversalité est essentielle, parce qu'on est dans les rédactions
08:23 historiquement organisées de manière assez silotée, en fonction des thématiques.
08:27 On va avoir le responsable de l'international, le responsable de la culture.
08:31 Or l'environnement, comme l'égalité et la parité, ça n'a pas de territoire.
08:35 Et donc ça c'est hyper important.
08:37 Et ce qui est hyper important aussi dans nos organisations,
08:39 c'est le local versus national international.
08:42 C'est-à-dire que dans notre récit, puisqu'on parle beaucoup de récits ce matin vers les lecteurs,
08:49 on a nous une proximité territoriale qui nous permet de rendre compte très rapidement
08:55 de ce que sont les problématiques environnementales.
09:00 Quand on parle de l'eau, quand on parle de la sécheresse,
09:03 nous tous les jours on a des journalistes qui peuvent aller voir des acteurs locaux
09:07 qui disent "ah bah oui moi je vois dans mon quotidien ce qu'il se passe".
09:10 Et donc ça, ce maillage-là, cette interface-là, elle est absolument essentielle,
09:16 parce qu'on évoquait tout à l'heure ce que les consommateurs attendaient des marques,
09:22 ce que les lecteurs attendent des médias.
09:24 On ne pourra leur faire saisir un certain nombre de problématiques
09:29 à partir du moment où elles sont incarnées,
09:31 et surtout qu'à partir du moment où ils le vivent dans leur quotidien.
09:35 Et aujourd'hui c'est le quotidien, c'est les mesures très concrètes, petites,
09:44 d'initiatives citoyennes qui font venir le sujet environnemental dans le quotidien des gens.
09:50 C'est ça la réalité aussi.
09:52 C'est-à-dire qu'éditorialement on va parler des grands concepts éditoriaux,
09:56 des grandes difficultés qu'on rencontre,
09:59 mais pour le lecteur, la meilleure manière c'est de parler de ce qui se passe dans son quotidien,
10:04 et de ce qu'il voit en fait.
10:06 Et donc cette structure-là, elle permet de répondre à cette demande.
10:09 Alors on va commencer à arriver aux solutions.
10:11 Aurélie Planek, je vous passerai la parole dans un instant,
10:13 mais je vais juste continuer quand même sur ce sujet,
10:15 puisque finalement vous le mettez bien en avant,
10:17 et souvent on critique aussi les médias autour de ça,
10:19 c'est ce qui ressort aussi de l'étude.
10:21 Ce n'est pas facile d'aller aussi vers l'anxiogène,
10:23 c'est ce qui sortait de cette étude, par exemple, pour leur citer certains événements.
10:26 Alors l'étude a été faite en janvier 2023,
10:29 donc on parlait d'été 2022, de ces catastrophes climatiques,
10:32 de la tormade dans les Hauts-de-France,
10:34 ils disaient "non, non, on en parle trop".
10:36 À l'inverse, les derniers rapports du GIEC,
10:38 ou encore la question de l'écoscore,
10:40 pour informer sur l'impact environnemental des vêtements,
10:43 on n'en parle pas assez.
10:44 Donc vous l'avez dit,
10:45 on ne peut pas faire autrement que de parler des catastrophes.
10:47 On voit que ça commence à être de plus en plus quand même lié
10:50 aux enjeux climatiques, quand on en parle aussi,
10:52 mais c'est aussi d'aller, comme on vous le disait,
10:54 de leur faire prendre part à la transition,
10:56 et notamment par le biais des territoires.
10:58 En fait, je crois que je ne vais pas vous donner un scoop,
11:02 on vit un peu dans une société anxiogène,
11:04 et donc nous on a cette proximité avec le lecteur,
11:08 on entend ce qu'il nous dit,
11:10 il nous interpelle très facilement,
11:12 on a beaucoup d'interactions avec notre lecteur,
11:14 et donc dans ce contexte très anxiogène,
11:17 où quand il y a des canicules, nous, éditorialement,
11:21 on va, par rapport au passé,
11:24 où on pouvait dire, formidable,
11:26 il fait 25° au mois de moi, c'est super,
11:28 aujourd'hui on va dire,
11:30 ben oui, il y a un petit problème,
11:32 qu'il fasse très beau c'est bien, mais il y a un petit problème.
11:35 D'ailleurs, il commence à y avoir une prise de conscience.
11:37 On sent quand on parle avec des personnes pas nécessairement informées,
11:39 qu'ils commencent à faire le lien,
11:40 ce qui prouve que les médias ont peut-être un rôle à jouer là-dedans.
11:43 Alors, on a un rôle à jouer, c'est évident,
11:45 on a un rôle à jouer dans la manière dont on présente les choses.
11:48 Et donc, pour revenir à la demande de nos lecteurs,
11:51 sur l'aspect environnemental,
11:54 nous, ce qu'on sent beaucoup, c'est,
11:56 dans ce contexte anxiogène,
11:58 et on l'évoquait dans la table ronde précédente,
12:00 dans ce contexte anxiogène, qu'est-ce que moi,
12:02 individuellement ou collectivement,
12:04 je peux faire pour ce qui se passe dans ce contexte.
12:07 Et, même si l'acte individuel dans la problématique environnementale
12:11 n'a pas les proportions qu'on peut attendre sur d'autres secteurs,
12:15 elle est essentielle pour l'individu.
12:17 Donc, ce que je fais, acteur de ce qui se passe, j'en ai besoin.
12:20 Donc, on va être sur de l'info extrêmement servicielle,
12:23 pédago, interactive,
12:26 de mise en collectif, avec des associations, etc.
12:29 Parce que je suis dans mon environnement et là, je peux agir.
12:31 C'est plus simple d'agir en proximité pour moi.
12:34 - Alors, Aurélie Planex, chez Bismarck, aussi,
12:36 qu'est-ce que vous proposez aussi autour de ces sujets-là
12:39 et comment vous engagez aussi, on va dire, les citoyens dans cette démarche ?
12:44 - En fait, on s'est lancés en 2020,
12:46 on est beaucoup plus petits et beaucoup plus récents
12:48 que les deux autres médias qui sont à côté de moi,
12:50 mais on s'est lancés en 2020 et évidemment,
12:53 on avait toutes ces notions de transformation
12:55 qui arrivaient forcément pleine balle parce qu'on sortait de confinement.
12:58 Donc, on les a inscrits très vite au cœur de nos programmes
13:00 et pour nous, c'était évident qu'il fallait un rendez-vous sacralisé
13:04 pour parler de ces enjeux, évidemment, de transition écologique
13:08 parce que si on se contraint pas un peu,
13:11 si effectivement, on n'oblige pas, entre guillemets,
13:13 nos équipes à traiter ces sujets,
13:15 le quotidien nous rattrapant assez aisément,
13:18 on peut les mettre de côté.
13:20 Donc, à l'époque, je me souviens, j'étais allée chercher Emily Kovacs
13:22 pour présenter ce rendez-vous parce qu'on partait de rien,
13:25 il me fallait une experte sur ces sujets.
13:27 Aujourd'hui, le rendez-vous est incarné par Thomas Hug
13:30 et on a ce prisme écologique, ce Smart Impact absolument,
13:36 qui est au cœur de nos programmes
13:38 et tous les jours, on sait qu'on va traiter cette thématique.
13:40 Néanmoins, évidemment, je rejoins ce qui a été dit précédemment,
13:43 sacraliser un espace, ça veut pas dire circonscrire la thématique
13:48 dans un cadre précis parce que les enjeux sont complexes
13:51 et très transversaux aujourd'hui.
13:53 Donc, on aborde aussi ces questions-là dans nos autres émissions,
13:57 que ce soit l'ISR dans les émissions "Finances",
14:00 le biomimétisme ou la décarbonation du numérique dans les émissions "Tech"
14:04 ou encore, que sais-je, la com' responsable dans l'émission
14:06 que j'anime qui s'appelle "Mark & Stratton".
14:08 Ça, c'est très important et c'est fondamental que finalement,
14:11 tous les journalistes de la rédaction se sentent concernés.
14:14 J'ai la chance d'avoir une rédaction qui est assez jeune,
14:16 donc j'ai pas besoin de faire beaucoup de forcing
14:18 pour les convaincre de l'importance de ces sujets.
14:21 Donc voilà, c'est comme ça qu'on le prend.
14:23 Et on essaye aussi surtout de bien problématiser ces enjeux,
14:27 de donner du temps d'explication parce que la pédagogie, elle est importante.
14:31 Hier, j'avais une table ronde sur la CSRD,
14:33 tout le monde apprend en marchant sur ce sujet.
14:35 Et si on n'y passe pas 20 minutes, et oui, 20 minutes en télé,
14:38 c'est un temps extrêmement long.
14:39 Si pour vous, ça peut vous paraître extrêmement court.
14:42 Là, on a une table ronde de 25 minutes.
14:44 Il faut vraiment le prendre, ce temps.
14:46 Et c'est important parce que plus on va comprendre,
14:48 plus on pourra accepter les transformations qu'il nous faut faire.
14:52 Alors, vous parliez des jeunes aussi. Il y a cette difficulté-là.
14:54 Alors, les jeunes, ça ne se forme pas nécessairement par le biais des médias.
14:57 C'est bien la problématique.
14:58 Et donc, dans l'enquête, on parlait beaucoup des réseaux sociaux
15:00 qui, parfois, peuvent véhiculer,
15:02 parce qu'on sait bien qu'il y a de tout et n'importe quoi sur les réseaux sociaux.
15:05 Dans l'enquête Avas que je citais,
15:07 43 % des moins de 35 ans disent ne pas croire aux dérèglements climatiques
15:11 et ont une forte perméabilité aux théories du complot.
15:14 Donc, c'est compliqué.
15:15 Il y a aussi ce sujet d'acceptabilité,
15:17 d'entraîner aussi tout le monde dans ces sujets-là.
15:19 Nous, on est tous plus ou moins convaincus, mais ce n'est pas simple.
15:22 - Oui, l'acceptabilité, je pense que pour moi, c'est clé.
15:25 Ça passe par de la pédagogie, par de l'explication.
15:28 C'est ce qu'on essaye, évidemment, de faire.
15:31 Et c'est vrai que si on n'accepte pas,
15:34 si on se dit aujourd'hui, si on véhicule, nous, médias,
15:37 des propos un peu catastrophiques,
15:39 alors effectivement, je pense que ça a été nécessaire
15:41 pour, à un moment, nous mettre un peu au pied du mur
15:44 pour que tout le monde prenne conscience des enjeux.
15:46 Mais aujourd'hui, effectivement, ça a été dit tout à l'heure,
15:48 on a un peu dépassé ça.
15:49 Il faut qu'on arrive à rendre un futur désirable,
15:52 parce que, et ça a été dit très bien sur la table ronde sur les imaginaires,
15:55 c'est-à-dire que si on se dit que de toute façon, tout est foutu,
15:57 comme collectivement, les efforts à faire sont importants,
16:00 ça ne va pas nous engager à les faire, ces efforts.
16:02 Or, il est plus qu'urgent de les faire.
16:04 D'où l'importance de donner, je pense, une grande visibilité
16:07 aux solutions qui existent, aux voies qui sont possibles,
16:10 aux innovations qui peuvent nous aider à devenir plus sobres,
16:14 plus efficaces, et qui peuvent nous réinventer un futur
16:18 qui soit à peu près compatible.
16:20 Ça, c'est très important.
16:21 Et pour ce qui est des jeunes, chez Bismarck,
16:24 on a une part de 34 % de notre audience télé,
16:27 sur 25-34 ans, ce qui est significatif.
16:30 Et on s'est rendu compte, évidemment, qu'ils ne nous suivaient pas qu'en télé,
16:32 mais qu'ils nous suivaient aussi sur les réseaux sociaux.
16:34 Donc ça, c'est important d'aller aussi toucher cette cible-là.
16:37 D'où la mise en place d'une stratégie digitale
16:39 qui permet de mieux convertir, aujourd'hui, les formats longs
16:42 en formats un peu snacking, qu'ils peuvent aller chercher.
16:45 Et puis, la génération d'après, elle est aussi très importante, la Gen Z.
16:48 Donc, là aussi, on a mis en place des formats natifs,
16:51 dont un qui est incarné par un jeune journaliste, il a 21 ans,
16:54 qui s'appelle Génération Green, et qui permet, justement,
16:56 d'aller toucher cette cible-là, aujourd'hui.
16:58 - Exactement. Et ça, il regarde de façon précise.
17:01 Hier soir, j'étais à un match de basket, il y avait Hugo Descript,
17:04 et mon fils, tout de suite, s'est excité, parce qu'évidemment,
17:07 les réseaux sociaux, mais c'est bien d'avoir des journalistes aussi.
17:10 Maintenant, il faut être multitâche, et surtout les réseaux.
17:13 Vous parliez de formation, Corinne Bréjeune, on va peut-être y arriver aussi,
17:16 parce que pour informer, il faut être formé.
17:18 Souvent, on a dit, d'ailleurs, et il faut bien le reconnaître,
17:20 je m'étais lancée dans ces sujets-là, il y a presque une vingtaine d'années,
17:23 on va dire, tout le monde n'était pas nécessairement formé à ces sujets-là.
17:26 Ça commence à arriver. Comment vous vous formez, justement, vos journalistes ?
17:29 - Alors, on forme d'abord les journalistes, bien sûr,
17:33 dans un groupe médiatique comme le nôtre, il y a 700 journalistes,
17:35 1 600 collaborateurs. Donc les journalistes du Parisien
17:39 sont à 100 % formés aujourd'hui, puisque les sessions ont commencé,
17:42 d'ailleurs, ça a été dit tout à l'heure, ça a été fait par Imagine 2050.
17:48 Et les journalistes des Échos, on a commencé la formation.
17:52 Ce ne sont pas les mêmes formations, ce ne sont pas du tout les mêmes protocoles,
17:55 parce que ce ne sont pas les mêmes attentes, ce ne sont pas les mêmes besoins,
17:57 c'est beaucoup plus macro et plus focus économie sur la partie des Échos.
18:01 Donc là, pour le coup, c'est Carbon4 et le SCP qui est en train de former les Échos.
18:07 Là, je voulais peut-être, sur la partie formation,
18:09 et peut-être pour être complémentaire avec ce que vont dire mes camarades,
18:13 faire un zoom peut-être sur la régie, parce que c'est intéressant aussi
18:15 d'avoir un angle un petit peu complémentaire.
18:18 - Je voulais vous le dire en dernière question, mais allez-y.
18:21 - Par rapport au panel, pour que ce soit aussi un autre éclairage,
18:25 je trouve que par rapport à la thématique de ce panel,
18:28 c'est intéressant de faire un zoom sur la régie,
18:30 parce que la régie, elle pose quand même au sein d'un groupe média,
18:35 ce n'est pas neutre, la régie publicitaire, c'est un des leviers de revenus majeurs
18:40 pour nos grands médias d'information, c'est le cas aussi chez vous.
18:44 Et pour autant, on voit bien que publicité et responsabilité,
18:49 il y a plein de choses qui ont été dites par mes camarades avant
18:52 et qui vont être dites après, mais si on se dit quand même la vérité,
18:56 c'est quand même un peu un oxymore.
18:58 Cela a été dit précédemment, la publicité, historiquement,
19:01 elle a quand même contribué à façonner le paysage
19:04 et la société de consommation telle qu'elle existe aujourd'hui.
19:06 Alors, notre conviction, c'est évident, c'est qu'elle doit devenir
19:10 un levier efficace de la transition, mais je crois que c'est important
19:14 de se dire que cela ne va pas se faire du jour au lendemain comme cela,
19:17 d'où la formation aussi, la formation chez nous et la formation
19:21 des parties prenantes sur changer de logiciel, sur la perception
19:26 de ce qu'est la publicité. Mais cela ne peut pas se faire du jour au lendemain,
19:30 c'est-à-dire qu'on ne va pas passer d'une publicité qui poussait les gens
19:33 à consommer, à s'équiper d'abord, parce que les 30 Glorieuses,
19:36 ça a été cela, à une publicité qui va changer les imaginaires,
19:39 qui va rendre désirable la demande par carbone,
19:41 qui va transformer les comportements.
19:43 - Et peut-être des choix à faire aussi en termes de publicité.
19:45 - Il y a des choix à faire et puis il y a des engagements à prendre.
19:47 Vous me voyez venir, les engagements à prendre,
19:49 ils sont de la part des uns et des autres.
19:51 Donc typiquement, en ce qui nous concerne, nous ce qu'on a fait,
19:55 c'est qu'on a formé nos collaborateurs.
19:57 Donc 100% des collaborateurs de la Régie ont été formés
20:00 à la fraise du climat, à la fraise de la publicité.
20:03 L'atelier d'automne, qui est un outil incroyable de team building,
20:09 vraiment je recommande à tout le monde, c'est beaucoup plus excitant
20:12 et stimulant que... Non mais c'est vrai que la fraise du climat
20:15 qui est un peu quand même pédagogique...
20:17 - Et on sort de là un petit peu déprimé sur le moment.
20:19 - Un peu déprimé. Non, l'atelier d'automne, c'est performatif.
20:23 Ce qui est génial, c'est qu'on démarre 2 tonnes,
20:26 en général autour de 11 tonnes en consommation,
20:29 et on peut arriver, pas tout de suite, mais à échéance,
20:32 à un certain terme, à 4, 5, 6 tonnes.
20:35 Donc on se rapproche quand même des fameux 2 tonnes.
20:37 Donc ça, c'est quand même super intéressant.
20:39 Et en fait, ce qui est très intéressant, c'est ça que je voulais dire aussi,
20:41 c'est que cette formation, elle concerne aussi les parties prenantes,
20:44 parce que ça a été dit par Yves tout à l'heure,
20:47 la communication dédiée à l'ARSE, elle a plutôt baissé globalement
20:53 en macro l'an dernier, parce qu'on ne perçoit pas tous ces attraits.
21:00 Après, ça veut dire aussi très concrètement que dans la façon
21:03 de la produire, de la diffuser, dans les outils d'arbitrage
21:07 pour flécher cette publicité, cette communication vis-à-vis
21:11 et en faveur des médias nationaux responsables, engagés,
21:15 qui sont très bien représentés ici, mais il y en a d'autres,
21:17 versus, vous me voyez venir, les grandes plateformes internationales
21:21 qui ne cessent de croître et de capter le marché publicitaire
21:25 sans aucun engagement de leur part en matière de prise de risque
21:28 dans la production de contenu, ça, ce sera assez facile
21:31 de prendre un engagement assez collectif en se disant
21:33 comment on fait concrètement pour flécher des sous vers nos médias
21:38 et les grands médias français responsables.
21:40 - Il faut aussi faire attention au choix qu'on peut faire.
21:42 Je vois arriver Emery Jaquia, président de Camif,
21:44 qui va intervenir tout à l'heure, qui échangeait hier avec moi.
21:47 On parlait du sujet du Black Friday, quand il avait décidé de le boycotter.
21:51 Il est intervenu à l'antenne et en plein milieu de la pub,
21:54 il y avait plein de pubs pour le Black Friday.
21:56 Donc c'était le paradoxe, mais aussi c'est amusant
21:59 parce que justement, il y avait un choc et il y avait de quoi
22:01 échanger sur le sujet.
22:03 Laetitia Gréfier, pour parler du sujet de la formation,
22:05 peut-être aussi plus globalement pour conclure cette table ronde.
22:08 Évidemment, je passerai aussi la parole à Aurélie
22:10 parce que je vois le temps qui file et comme sur tous les sujets,
22:13 on pourrait en parler pendant longuement.
22:15 - Oui, je peux faire assez court sur la formation,
22:17 mais je vais juste rebondir sur deux choses rapidement.
22:20 Les réseaux sociaux et les contenus que nous produisons
22:24 et l'étude que vous avez rappelée sur le céticisme des plus jeunes,
22:28 on va rappeler juste une chose très simple que nous connaissons
22:31 tous les jours, c'est que nous, nous produisons des contenus
22:33 dont nous sommes responsables et que sur les réseaux sociaux
22:36 et notamment sur certaines applications,
22:38 il n'y a pas de responsabilité éditoriale.
22:40 Donc il nous faut être présents sur ces réseaux
22:42 pour faire de la pédagogie expliquée.
22:44 Malheureusement, on n'a pas les mêmes armes.
22:46 Et sur les régies, effectivement, il y a un dialogue qui s'installe
22:49 et c'est très intéressant aussi entre les rédactions et les régies
22:52 puisque les annonceurs avancent aussi parfois certains
22:56 plus vite que d'autres et la régie renvoie à la rédaction
22:59 le contexte, la manière dont chacun s'adapte
23:02 et c'est un dialogue qui est assez intéressant.
23:04 Donc rapidement sur la formation, parce que j'ai pris du temps,
23:07 on a travaillé avec un organisme qui s'appelle SAMSA
23:10 qui forme un certain nombre de rédactions.
23:12 L'idée, c'est comme on le disait tout à l'heure,
23:15 il nous faut du macro parce qu'il faut comprendre.
23:17 Donc évidemment, il y a la fresque climat
23:19 qui est effectivement pour pas mal de gens une petite claque,
23:23 pour certains qui la connaissent pas.
23:25 Et puis après, il y a toute une déclinaison
23:27 de cinq, six jours de formation, donc assez solide.
23:31 Et j'ai toutes les générations dans ma rédaction et je m'en félicite.
23:35 Et c'est pas forcément une question de génération,
23:37 la question environnementale.
23:39 Les plus âgés sont aussi des langues...
23:41 - C'est ce que je disais, il y a beaucoup de jeunes aussi
23:44 qui malheureusement pensent l'inverse.
23:47 Aurélie Planex peut-être aussi pour résumer.
23:49 Alors le sujet de la formation, le lien aussi finalement
23:52 entre la rédaction et la régie qu'a évoqué Corinne.
23:54 Et puis finalement, le fait que ça peut aussi être
23:56 un vecteur intéressant, c'est que les journalistes
23:59 peuvent créer du lien aussi entre les acteurs
24:03 à travers des débats, des interviews.
24:05 Ça aussi, on peut jouer ce rôle-là, si je puis dire.
24:08 - Oui, alors en plus, c'est très lié au métier que je fais,
24:12 qui est de la télévision.
24:13 Donc mon métier, entre guillemets, c'est de réunir
24:15 tous les jours des gens sur un plateau.
24:17 Donc parfois, on a 20, 30 personnes
24:19 qui viennent à Bismarck par jour.
24:21 Donc forcément, ça crée des liens.
24:23 Et c'est vrai que moi, j'aime bien dire
24:25 que les médias sont une caisse de résonance.
24:27 Et finalement, les propos portés par notre audience,
24:30 forcément, prennent une dimension autre.
24:33 D'où l'importance de bien choisir et nos invités
24:37 et les personnes qu'on interview et nos sujets.
24:39 C'est là où la responsabilité, je pense, est très grande.
24:41 Et ce qui se passe et qui est moins visible
24:43 et qui est en coulisse de nos plateaux,
24:45 mais qui peut être aussi sur des événements
24:47 comme celui auquel on participe tous aujourd'hui,
24:49 c'est les échanges.
24:51 Et c'est vrai que, comme je le disais tout à l'heure,
24:53 on apprend tous en marchant sur ces sujets.
24:55 Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir.
24:57 Les échanges de bonne pratique, c'est hyper important.
24:59 L'autre jour, j'avais un plateau sur la logistique responsable.
25:02 Et j'avais mis une très jeune entreprise,
25:04 une startupeuse, aux côtés de deux ETIs
25:06 plutôt grosse taille.
25:08 Et en sortant du plateau, elle me dit,
25:10 "Super, merci de m'avoir fait rencontrer ces entreprises
25:12 "parce qu'en fait, moi, je fonctionnais à l'intuition.
25:14 "Et oui, je vois que mes intuitions sont bonnes,
25:16 "que les pratiques que je mets en place sont les bonnes."
25:19 Donc, ça permet évidemment de conforter parfois
25:22 sa conviction intime, personnelle,
25:25 mais ça permet aussi de confronter les points de vue.
25:27 On sert à ça, les médias, à confronter les points de vue.
25:29 Et parfois, à faire changer d'optique aussi.
25:32 Et puis, parfois, on a des choses fantastiques qui se passent,
25:35 des cartes qui s'échangent, des deals qui se font,
25:37 des bonnes pratiques qui prennent une dimension autre
25:40 parce que le grand groupe qui a vu une super pratique
25:43 dans la petite startupe va la mettre en place
25:45 et puis peut-être demain, ils vont travailler ensemble.
25:47 Et puis, moi, je suis à la tête d'un média
25:50 qui s'adresse aux décideurs
25:52 et donc on parle beaucoup de la solitude du dirigeant.
25:54 Et ça, je l'expérimente tous les jours.
25:56 C'est-à-dire que j'ai des chefs d'entreprise qui me disent
25:58 "Écoute, face à telle ou telle problématique,
26:01 "je suis assez dépourvue.
26:03 "Est-ce que tu as prévu de traiter cette thématique ou pas ?
26:05 "Est-ce que tu connais quelqu'un qui..."
26:07 Et quand on peut évidemment aider à notre modeste taille,
26:10 bien sûr, on le fait avec grand plaisir.
26:12 Et je voudrais juste finir sur ce que disait Julien Carette
26:15 tout à l'heure sur le côté positif.
26:17 Je trouve ça hyper important.
26:19 Je pense qu'aujourd'hui, nous, la DN de Bismarck,
26:21 c'est d'être utile, positif et accessible.
26:23 Et je pense qu'il y a aujourd'hui de plus en plus de médias
26:26 qui sont dans cette démarche.
26:28 Et la preuve, c'est que toutes les trois,
26:29 je pense qu'on a beaucoup de choses en commun.
26:31 - Comme on disait tout à l'heure en introduction,
26:32 il faut le faire connaître, il faut montrer aussi
26:34 ce qui se passe dans les rédactions,
26:35 au lieu toujours d'avoir un esprit.
26:37 Les médias, c'est très large comme mot, finalement.
26:39 - Exactement, mais je pense que plus on sera nombreux
26:41 à porter ce genre de discours,
26:43 et plus l'écho sera grand et la portée sera grande.
26:46 - Corinne voulait juste ajouter un mot de conclusion,
26:48 on va dire en 30 secondes.
26:50 - Non, je pense que c'est très clair.
26:51 Non, ce qu'il faut, je crois, c'est effectivement que...
26:53 Je pense que la prise de conscience, elle est quand même là.
26:55 La culturation, on est en plein dedans.
26:57 Là, maintenant, il faut passer aux actes et aux engagements,
27:00 parce que les actes, ils doivent être associés d'engagement.
27:02 Et moi, je reviens toujours à ce sujet-là.
27:04 C'est comme on fait pour pérenniser les modèles économiques
27:07 des grands médias nationaux français responsables
27:10 qui s'engagent, qui investissent depuis des années,
27:12 qui continuent à investir pour produire du contenu
27:14 à haute valeur et contenu dont ils sont responsables.
27:17 Quand il y a eu des publics, ça a été très bien dit.
27:19 Comme on fait pour pérenniser ce modèle-là.
27:21 Et aujourd'hui, ce modèle, il est véritablement en danger.
27:25 Et mettre en danger ce modèle, c'est mettre en danger
27:27 le modèle démocratique français et occidental.
27:30 - Oui, parce que je rappelais le rôle quand même
27:31 que jouent les médias, évidemment, pour la démocratie.
27:33 Merci beaucoup, en tout cas, à toutes les trois
27:35 d'avoir participé à cette table ronde.
27:37 (Applaudissements)

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