• il y a 7 mois
Les Vraies Voix qui font rouler la France avec Sylvain Cantrel, Luc Le Baron, Patrice Bessone, Lorenzo Lefebvre

---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook :

/ sudradioofficiel
▪️ Instagram :

/ sudradioofficiel
▪️ Twitter :

/ sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##LES_VRAIES_VOIX_QUI_FONT_ROULER_LA_FRANCE-2024-04-04##

Category

🚗
Auto
Transcription
00:00 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies qui font rouler la France.
00:06 Et le dépannage en vedette pendant 3 jours, les 25-27 avril prochains au parc Moulins Expo à Moulins.
00:14 FDD Mobiliens et FNA et leurs partenaires invitent donc tous les acteurs de l'industrie, de l'assistance routière
00:20 et le grand public à participer aux plus grands événements de l'industrie en Europe.
00:25 Halt à l'escroquerie, les dépanneurs pirates s'immiscent dans le paysage routier sans scrupule ni autorisation,
00:31 exploitant les automobilistes en détresse avec des tarifs injustement élevés.
00:35 Leur présence non réglementée menace l'équilibre du secteur et met en péril la confiance des usagers sur les routes.
00:40 Et Sylvain Cantrell, président du métier de dépanneur chez Mobiliens sera avec nous.
00:44 Et Luc, le baron vice-président sera avec nous aussi.
00:47 Permis à 17 ans, un enjeu sociétal, l'abaissement de l'âge du permis de conduire de 18 à 17 ans est entré en vigueur le 1er janvier.
00:53 L'occasion de revenir sur les changements qu'il entraîne.
00:56 On sera en compagnie de Patrice Besson, président éducation et sécurité routière de Mobiliens.
01:00 Et Lorenzo Lefebvre, son vice-président. On n'a que des présidents et des vice-présidents ce soir.
01:05 On est vernis. On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix qui font rouler la France.
01:08 Et donc nous allons parler bien sûr de dépannage.
01:14 Messieurs, bonjour, merci d'être avec nous ce soir.
01:18 D'abord, sur le côté positif, un événement à venir, je le disais, du 25 au 27 avril prochain.
01:24 Ça va se passer à Moulins. Moulins, forcément, on a envie de parler de dépanneur.
01:32 Et c'est une grande rencontre entre les professionnels et peut-être monsieur et madame Tout-le-Monde pour bien connaître ce métier, peut-être, avec vous.
01:40 Oui, alors effectivement, c'est un rendez-vous important pour nous parce que déjà, c'est un métier où les transformations de nos véhicules se font sur le territoire français.
01:53 Ça me paraît important de le rappeler. La plupart de nos véhicules sont...
02:00 On a effectivement des véhicules qui sont de différentes marques, mais qui sont modifiés sur notre territoire.
02:07 Donc c'est vraiment une source d'emploi et un vrai savoir-faire par rapport à ça.
02:16 Luc Lecontrel, quels sont les chiffres du métier de dépanneur tant en nombre d'interventions qu'en nombre d'entreprises et d'effectifs ?
02:22 Ça fait beaucoup de monde.
02:23 Oui, ça fait beaucoup de monde. En gros, il y a 7 900 000 interventions par an de dépannage.
02:29 C'est énorme. C'est réparti dans 5 900, à peu près 5 600, 5 700 entreprises de dépannage en France qui font du dépannage.
02:41 Et certaines font du dépannage de la mécanique ou sont concessionnaires, etc.
02:44 Et il n'y en a vraiment que 450 qui sont vraiment uniquement, qui ne font que du dépannage.
02:49 Ce qui est important de dire, c'est que c'est quand même un métier qui est très encadré. Les dépanneurs aujourd'hui, on ne devient pas dépanneur sans une certification, j'imagine ?
02:59 Alors non, je vous le confirme. On a la répression des fraudes qui veille à ce que les choses soient relativement encadrées chez nous.
03:10 Il faut des formations, bien sûr. Il faut des compétences, inévitablement. Il y a les dépanneurs véhicules légers. Il y a aussi les dépanneurs poids lourds.
03:21 Et derrière ça, inévitablement, on a des formations. Luc, tu vas pouvoir en parler parce que tu es très investi sur le certificat de qualification professionnelle.
03:34 Oui, c'est intéressant parce que ceux qui nous écoutent, c'est peut-être l'objet d'une reconversion, par exemple.
03:41 Oui, tout à fait. Auparavant, le métier de dépanneur, ça prenait vraiment sur le tas. On venait, on embauchait.
03:48 Si quelqu'un était passionné, et le mot passion va revenir souvent parce que c'est vrai que c'est une grosse partie, Sylvain ne contredira pas, mais c'est une grosse partie de notre métier, la passion.
03:59 Si tu n'es pas passionné, tu ne restes pas. Et si tu n'es pas passionné, tu ne restes pas. On a des heures qui sont compliquées, on intervient la nuit.
04:06 C'est 24/7, même les jours fériés.
04:08 Il pleut, il neige, etc. On y va. Donc, il faut vraiment des gens passionnés. Et là, on a eu la chance justement de mettre en place, il y a quelques années, il y a 5-6 ans, je crois, un certificat de qualification professionnelle.
04:19 Pour l'instant, il n'y en a qu'un en France, c'est à la Forpa à Guyancourt. Et moi, je suis administrateur à la Forpa, et je leur file des coups de main juste pour les jurys, pour montrer aux apprentis comment se passe le métier.
04:34 Mais c'est bien, parce que ça professionnalise. Il y a deux versions. Il y a la version apprenti qui dure sur 8 mois, et la version pôle emploi, la version gens qui sont au chômage, etc.
04:49 Et ça, ça se fait sur 3 mois, tous les jours. Et sinon, les jeunes en apprentissage, c'est 8 mois et c'est 3 jours par semaine.
04:59 - Luc Le Baron, on a toujours envie de savoir comment vous êtes tombé dedans, par exemple, parce que c'est vrai que ça n'est pas un métier anodin.
05:06 Certainement, quand vous avez commencé tous les deux, il n'y avait pas les réseaux sociaux, il n'y avait pas la télé. Comment tout à coup, on devient des fans ?
05:14 - Ah, c'est la télé qu'ils ont commencé. - La télé, non, mais je dis les métiers qu'on voit, la télé, Internet, tout ça. Comment on tombe dedans ?
05:21 - Alors, moi je suis tombé dans la potion magique, en fait. Moi, c'était mon grand-père, donc... - C'est un héritage, en fait.
05:29 - C'est un héritage familial. Après, Sylvain va s'expliquer. - Alors, moi, je ne suis pas du tout issu de ce milieu-là, puisque mon premier métier, c'était pilote d'avion.
05:37 - Ah oui, il a rien à voir. - Mais pour autant, j'ai cette satisfaction de rendre service et de permettre à des gens de continuer leur trajet.
05:51 - C'est ça. - Et ça, c'est extrêmement important. Aujourd'hui, notre métier n'est plus un métier de dépanneur. On s'inscrit complètement dans une solution de mobilité globale.
06:02 Et quand vous permettez à une famille de poursuivre son trajet quand elle part en vacances, et que vous avez la satisfaction...
06:13 - De l'avoir soutenue, de l'avoir aidée. - De l'avoir soutenue, d'une part, et puis qu'elle vous restitue cette satisfaction, c'est quelque chose d'assez prenant, oui.
06:24 - Satisfaisant, comme disent les jeunes. - On dit souvent qu'on est des assistants sociaux, aussi.
06:28 - Vous avez parlé des formations, mais c'est un métier où on recrute beaucoup ces pénuries qu'on manque de main d'oeuvre.
06:36 - C'est ça, c'est compliqué. Ce que je disais tout à l'heure, j'en viens à la passion. On a de moins en moins de vrais gens passionnés.
06:44 - Comment on l'explique, ces problèmes d'horaire ? - Oui, je pense que c'est des problèmes d'horaire.
06:49 - Moi, de mon côté, en Ile-de-France, on a des problèmes d'horaire. Les gens veulent faire 8h-18h, comme tout le monde, ou 8h-17h.
06:57 - Après, pour trouver du monde pour le week-end, ou pour les jours fériés, c'est plus compliqué.
07:01 - On a aussi cette faculté de rémunérer, notamment le week-end, des gens qui sont courageux, qui sont volontaires, qui ont envie.
07:10 Et ça leur permet le cursus de nos compagnons. Ce ne sont pas des employés chez nous, ce sont des compagnons.
07:21 - C'est comme les compagnons du devoir. - Il y a un vrai échange.
07:26 - C'est de l'artisanat, en fait. - Oui, c'est de l'artisanat. On leur met à disposition des véhicules de plus en plus modernes.
07:34 On a des carrossiers constructeurs qui nous facilitent un peu la vie autour de ça, mais on a des gens qui sont un peu passionnés.
07:41 Et puis, derrière ça, par rapport à leur investissement, ils ont une possibilité de se rémunérer aussi.
07:47 - Il y a une question que se posent beaucoup d'auditeurs. C'est à la charge de qui, les frais de dépannage ?
07:53 C'est à la tête du client ? C'est selon son contrat d'assurance ? C'est comment ?
07:56 - Non, on a tous nos tarifs, notre base de tarifs.
08:00 - C'est à la charge de qui ? C'est à la charge de l'assurance quand on tombe en panne ? C'est à la charge du particulier qui tombe en panne ?
08:07 - Je vais vous répondre sur deux sujets. Vous avez la partie réglementée, autoroute, où le tarif est fixe, imposé.
08:21 Et puis après, vous avez, et ce dont on va parler peut-être un peu plus tard, les dépanneurs un peu sauvages.
08:30 Mais globalement, si vous voulez, les choses sont prévues en amont.
08:35 Et quand vous signez votre contrat d'assurance, vous prépayez une prestation de dépannage, que ce soit devant chez vous ou sur le réseau routier ou autoroutier.
08:47 - Est-ce que comme les pompiers, vous avez un devoir d'intervention en moins de temps ?
08:53 - 30 minutes. - 30 minutes, pour l'autoroute ?
08:55 - Oui. Alors, je suis assez fier de représenter cette profession et de dire que,
09:01 quelques fois, on a une difficulté à voir un médecin sur le territoire français en moins d'une heure.
09:09 Nous, les dépanneurs, c'est 30 minutes.
09:12 - C'est comme les pizzas à l'époque. - J'ai eu à y tester il n'y a même pas un an avec une pâte sur autoroute,
09:17 et c'est vrai, en Normandie, qu'ils ont été extrêmement rapides.
09:21 - Vous parlez de la Normandie, qui est mon fief ?
09:26 - Oui. - On est extrêmement surveillés par rapport à ça.
09:31 Une intervention sur autoroute, c'est 30 minutes.
09:35 - Allez, vous restez avec nous, Sylvain Cantrel, vous êtes président.
09:38 Forcément, de cette filière des dépanneurs, avec Luc Le Baron, qui est avec nous, vice-président,
09:46 on en revient dans quelques instants, parce qu'il y a les dépanneurs et les faux dépanneurs.
09:50 Et on est là aussi pour alerter les populations, de faire attention et de ne pas se faire avoir.
09:55 On en parle dans un instant.
10:04 - Et on parle de dépanneurs, dépannage, vous savez, c'est ces héros, finalement, qui vous sauvent dès que vous avez un problème.
10:11 Sylvain Cantrel est avec nous, président, justement, de ces métiers de dépanneur, chez Mobiliance.
10:16 On est ravis de vous accueillir, merci d'être avec nous, et Luc Le Baron, vice-président de cette filière.
10:23 Il y a chez vous, on parlait de communauté, donc la communauté, vous êtes assez nombreux en matière de dépannage,
10:29 et il y a forcément toujours un caillou dans la chaussure.
10:34 Certaines personnes qui se font passer pour des dépanneurs, qui arrivent à se glisser entre l'intervention,
10:39 entre l'appel à un dépanneur agréé, et finalement, on a personne au bord de la route,
10:46 qui arrive à, on ne sait jamais qui c'est, forcément, et qui apporte certainement de mauvaises solutions,
10:53 mais en tout cas, qui ne sont pas des dépanneurs officiels.
10:56 Par exemple, avec vous, Sylvain Cantrel.
10:59 - Les dépanneurs pirates, vous appelez ça ?
11:01 - On appelle ça, alors effectivement, on les qualifie de dépanneurs pirates.
11:04 On a travaillé depuis de nombreuses années à ce que notre métier soit reconnu,
11:12 et que nos professionnels soient qualifiés.
11:15 On a aujourd'hui, malheureusement, on constate aujourd'hui que des dépanneurs viennent faire ce qu'on appelle de la maraude,
11:27 que tu pourras me confirmer ou pas, et interviennent auprès d'automobilistes en panne sur le bas-côté.
11:37 Vous avez fait appel soit à la société d'autoroute, soit à votre service d'assistance,
11:46 et vous avez des gens qui viennent charger vos véhicules,
11:49 et qui vous mettent dans des conditions difficiles, avec des menaces, on peut le dire comme ça,
11:56 et des contraintes de rémunération extrêmement importantes.
12:00 - Alors, comment agissent-ils ? Ils agissent notamment en voyant les accidents sur Waze.
12:03 Expliquez-nous, expliquez-nous, Luc Le Baron.
12:05 - Ils sont postés à des endroits un peu stratégiques sur les routes importantes,
12:10 et ils suivent sur Waze les accidents ou les pannes, s'il y a des voitures en panne ou accidentées,
12:17 et puis ils y vont quand ils voient ça.
12:20 Et bien souvent, le temps que nous l'assistance nous appelle, ou que les services de police nous appellent, il y a un petit délai.
12:26 Eux, ce délai-là, ils ne l'ont pas, puisque en fait, c'est quasi immédiat.
12:30 Donc en fait, ils y vont, et ils se font passer pour la police ou pour la société d'assistance.
12:35 - Alors, quel est l'impact aujourd'hui pour les automobilistes ?
12:38 Parce que vous avez un contrat d'assurance, est-ce que le fait de passer par eux, ça crée...
12:43 il n'y a pas de remboursement, ou ça crée un problème ?
12:46 Est-ce qu'il y a un problème de sécurité ? C'est quoi le souci de ces personnes ?
12:50 - Alors, inévitablement, il y a un problème de sécurité, parce que la plupart du temps,
12:54 je parle sous contrôle de Luc Le Baron,
12:57 mais la plupart du temps, on a des véhicules qui sont dans des phases de surcharge.
13:02 Donc en cas d'accident ou d'incident, malheureusement, ils ne sont pas couverts.
13:08 Et puis surtout, c'est que nos clients, sociétaires d'assistance,
13:15 se font, excusez-moi le terme, arnaquer.
13:19 - Les prix sont surréalistes, on en a parlé.
13:23 - Les prix sont surréalistes.
13:24 - On peut donner des exemples, allez-y.
13:25 - J'ai des factures là de 3000 euros.
13:30 - 3000 euros ? Pour un dépannage ?
13:32 - Oui, j'en ai une là de 939 pour un dépannage simple, etc.
13:37 avec des forfaits abusifs.
13:39 Là, j'ai 3108,62 euros.
13:42 Frais de dossier, frais d'expertise, mises à dispo, jour de gardiennage à 50 balles.
13:46 - Alors, pour ceux qui nous écoutent, quand on vient dépanner une voiture sur l'autoroute,
13:50 est-ce que d'abord, on doit payer le dépanneur,
13:52 ou on le paye après et ça passe par notre assurance ?
13:56 - Deux choses par rapport à ça.
13:57 C'est soit vous avez fait appel à votre assistance,
14:00 alors sur autoroute, les choses sont réglementées.
14:03 Le véhicule doit être enlevé par une société agréée dont le tarif est imposé.
14:08 - Par la société d'autoroute ?
14:09 - Voilà.
14:10 Donc là, les choses sont complètement cadrées.
14:13 En revanche, sur les autoroutes non concédées,
14:19 vous pouvez avoir affaire à un prestataire qui se présente,
14:24 qui vous enlève votre véhicule et qui vous menace derrière suite à un non-règlement.
14:31 Donc, moi, le conseil que j'ai à donner aux automobilistes,
14:37 c'est de dire, si vous avez fait appel à votre assistance,
14:41 que votre assistance vous donne les coordonnées de l'entreprise qui doit venir.
14:45 De façon à ce qu'on puisse vérifier qu'on est dans le...
14:49 - Et un numéro de dossier aussi, théoriquement.
14:50 - Voilà.
14:51 - Et un numéro de dossier, bien sûr.
14:52 - On peut donner le numéro de dossier.
14:53 Si les gens sont dans leur voiture, donnez-moi le numéro de dossier
14:57 ou le nom de votre société.
14:59 Et là, ils savent tout de suite si c'est le vrai dépanneur ou pas le vrai dépanneur.
15:02 Ce qui est embêtant, c'est que quand c'est le faux dépanneur...
15:05 - Il joue sur la détresse en fait des gens.
15:06 - Il joue sur la détresse, il joue sur le stress.
15:08 Parce que la personne qui empanne sur le bord de la route,
15:10 t'as les voitures qui passent à 1m50.
15:12 - Parfois, ils ont un accident.
15:13 - Ils sont pressés de sortir.
15:16 Là, c'est plus compliqué parce que les assistances ne maîtrisent pas le tarif.
15:22 Même sur une autoroute, Sylvain parlait tout à l'heure du tarif autoroute.
15:25 Si ces gens-là interviennent sur une autoroute concédée,
15:27 ils n'appliquent pas les tarifs concédés.
15:29 Ils vont appliquer des tarifs qui vont être supérieurs à ça.
15:32 Alors la plupart du temps, les assistances payent,
15:34 mais les assistances ne sont pas contentes
15:35 parce qu'en fait, ils ne maîtrisent pas les tarifs.
15:37 Personne ne maîtrise les tarifs.
15:38 - Et qu'est-ce qu'on peut faire contre ça ?
15:40 Une fois qu'on a payé abusivement à un dépanneur pirate,
15:44 est-ce qu'il y a moyen de se retourner ?
15:45 - La répression des fraudes.
15:47 Aujourd'hui, le juge arbitre dans notre métier,
15:50 c'est la répression des fraudes
15:52 qui sont à l'action sur tout le territoire français,
15:56 sur les autoroutes concédées.
15:58 En revanche, sur les autoroutes non concédées,
16:00 on a une difficulté par rapport à ça.
16:02 - Il y a un vide juridique, c'est ça ?
16:04 - Il y a un site qui est très bien
16:06 et qui peut qu'on incite les automobilistes
16:08 qui se sont fait avoir à consulter,
16:11 c'est signalconso.fr.
16:13 Il faut absolument aller sur ce truc-là
16:15 et faire des signalements.
16:17 Et le signalement + le signalement + le signalement,
16:19 ça va alerter la DGCCRF
16:21 et puis ça va certainement faire bouger.
16:23 Alors on est en train, avec Mobilian,
16:25 d'essayer de faire bouger tout ça,
16:27 de réunir un petit peu toutes les parties.
16:30 - On va essayer de faire une réunion
16:32 avec toutes les personnes un petit peu concernées,
16:34 les assistances, la police, enfin tout ça.
16:36 Et on va essayer de faire une réunion pour essayer de...
16:38 - Et vous avez alerté justement, avec Mobilian,
16:40 les pouvoirs publics.
16:42 Et que disent les pouvoirs publics ?
16:44 - Les pouvoirs publics sont complètement
16:46 dans l'autre sens par rapport à ça,
16:48 sauf qu'il y a une difficulté d'effectifs aujourd'hui,
16:50 on va pas se cacher.
16:52 - Et vous avez alerté justement, avec Mobilian,
16:54 les pouvoirs publics.
16:56 - Les pouvoirs publics sont complètement
16:58 dans l'autre sens aujourd'hui, on va pas se cacher les choses.
17:00 La répression des fraudes
17:02 étant en manque de moyens
17:04 par rapport à ça,
17:06 en revanche,
17:08 ce sont des gens qui vont complètement
17:10 dans le sens de la démarche
17:12 et surtout dans le sens de la protection du consommateur.
17:14 - D'accord, mais les pouvoirs publics
17:16 jouent le jeu, ils disent "bon on va
17:18 mettre le paquet pour essayer d'éradiquer ça"
17:20 ou c'est trop compliqué ?
17:22 - Oui, ils sont d'accord avec nous, mais c'est compliqué,
17:24 l'administration c'est compliqué à faire bouger,
17:26 on peut arriver à pas mal de choses pour pouvoir arriver à faire bouger,
17:28 mais on va y arriver, on arrive à faire des lobbyings,
17:30 des fois des trucs comme ça, et ça arrive à faire bouger.
17:32 - Mais il y a une question qui se pose, pardon Cécile,
17:34 c'est très lucratif, parce que
17:36 3100 euros une facture de dépannage,
17:38 mais moi je veux mettre un dépannage tout de suite.
17:40 - C'est parfois le prix d'une voiture.
17:42 - Je fais du dépannage depuis
17:44 1984, quand j'ai appelé mon père,
17:46 je crois que j'ai même, en voiture,
17:48 j'ai jamais facturé un tarif comme ça.
17:50 - Et c'est qui qui est derrière, c'est des mafias, c'est quoi ?
17:52 Les mafias sont derrière des choses qu'on n'imagine pas,
17:54 c'est quoi derrière les dépannages ?
17:56 On n'est pas dans le complotisme, on pose la question.
17:58 - Je ne pense pas, très objectivement,
18:00 je ne pense pas qu'on se prête dans
18:02 une histoire de mafia, mais en revanche,
18:04 on est sur des, comment dire,
18:06 sur des individus opportunistes,
18:08 opportunistes,
18:10 qui, qui, qui,
18:12 qui prennent en otage
18:14 nos clients, bien sûr.
18:16 - Si on ne veut pas payer,
18:18 de toute façon les clients,
18:20 les véhicules sont gardés, moi je vois des fois,
18:22 j'en ai un, depuis le chemin... - Non mais ce qui est totalement interdit,
18:24 on est d'accord. - C'est totalement interdit. - Les assistantes me demandent d'aller chercher
18:26 la voiture chez lui, il la donnera,
18:28 pourquoi ici,
18:30 ils ont décidé de ne pas la refaire. - Et si on va avec un huissier,
18:32 ça peut... - J'ai pas essayé,
18:34 peut-être, il faudrait essayer de voir,
18:36 mais je pense que ça peut le faire bouger. - Depuis de nombreuses
18:38 années, on a travaillé pour
18:40 l'évolution de ce métier,
18:42 pour la qualité autour
18:44 de la prestation qu'on offre
18:46 à nos clients,
18:48 ce sont des gens qui
18:50 disqualifient complètement
18:52 nos activités. - Qui n'ont pas de scrupules,
18:54 visiblement. - Qui n'ont aucun scrupule.
18:56 Et j'en suis franchement désolé.
18:58 Il y a une époque où le dépanneur
19:00 était assimilé
19:02 aux ferrailleurs, aux démolisseurs,
19:04 etc. Ça c'est fini.
19:06 Vous voyez très clairement
19:08 l'évolution des véhicules
19:10 qui sont sur les autoroutes
19:12 ou qui sont sur les voies réglementées,
19:14 très clairement,
19:16 et la qualification
19:18 qu'on met autour.
19:20 Mais on a, malheureusement,
19:22 ce genre d'individus
19:24 qui disqualifient complètement
19:26 notre métier. - Et puis je rappelle, bien entendu,
19:28 qu'il faut faire très attention
19:30 quand vous voyez un dépannage
19:32 sur l'autoroute, de faire très attention
19:34 de ceux qui travaillent et
19:36 qui remorquent. - Absolument. - Parce qu'écartez-vous
19:38 et pensez bien à vous écarter,
19:40 parce qu'il y a aussi beaucoup d'accidents
19:42 dus à, forcément, les automobilistes
19:44 qui font pas attention. - Merci Cécile
19:46 de rappeler cet élément
19:48 important, c'est qu'il faut
19:50 impérativement, donc le corridor de sécurité
19:52 c'est pas une blague, c'est
19:54 quelque chose qu'il faut respecter.
19:56 Écartez-vous, ralentissez quand
19:58 vous voyez des feux,
20:00 des gyrophares, parce qu'il y a
20:02 sur le bord de la route des gens
20:04 qui viennent secourir
20:06 l'usager et qui ne méritent
20:08 pas de risquer leur vie. - Absolument.
20:10 Et on vous retrouve du 25 au 27 avril
20:12 à Moulins et il y aura notamment une voix dessus
20:14 de radio, Laurence Perrault. - Exactement.
20:16 Laurence va nous faire l'animation de ce salon.
20:18 - Avec mon plaisir. - Et Moulins c'est une ville parfaite pour avoir
20:20 des amis. - Exactement, et si j'ai
20:22 30 secondes, je voudrais dire que le
20:24 rassemblement de Moulins, on fait un défilé le samedi et c'est
20:26 au profit d'Autisme France, donc on récolte
20:28 des fonds, qu'on reverse à l'association
20:30 Autisme France pour les personnes autistes.
20:32 - Et en plus, ces dépanneurs ont du cœur, c'est ça qui est
20:34 formidable. Merci beaucoup Sylvain Cantrell
20:36 d'avoir été avec nous, président du métier de dépanneur
20:38 chez Mobiliance et Luc Le Baron, vice-président
20:40 toujours, bien sûr,
20:42 chez Mobiliance. Vous restez avec nous,
20:44 dans un instant on va vous parler sécurité routière
20:46 avec nos invités.
20:48 - Sud Radio,
20:50 les vraies voies qui font bouger la France.
20:52 19h20, les vraies
20:54 voies qui font rouler la France.
20:56 - Et on est ravis de
20:58 vous retrouver. On va parler
21:00 éducation et sécurité routière.
21:02 Mon chef, mon chat, Philippe.
21:04 - Pas mon chef. - Non, vous n'êtes pas mon chef.
21:06 - Ça peut arriver, mais en tout cas,
21:08 je préfère que ce soit moi qui soit le vôtre. Mais bon, écoutez,
21:10 c'est pas grave. - Et on est toujours avec nos amis
21:12 de Mobiliance. On a maintenant Patrice Besson,
21:14 président éducation et sécurité routière.
21:16 Bonsoir.
21:18 - Bonsoir Philippe, bonsoir
21:20 Cécile. - Et Lorenzo Lefèvre,
21:22 le vice-président. Ce soir, c'est la soirée
21:24 des vice-présidents et des présidents.
21:26 Puisque vous avez fait un rapport
21:28 qui s'appelle "Réarmer l'éducation
21:30 routière des usagers
21:32 de la route". Et on va parler de ce rapport
21:34 qui est d'ailleurs extrêmement intéressant.
21:36 - Extrêmement complet, j'ai envie de dire.
21:38 - Oui, il y a plus de 20 pages à lire, donc c'est bien,
21:40 ça passe un peu de temps et c'est intéressant.
21:42 L'éducation routière, c'est un réseau
21:44 qui maille tout le territoire. Quelle est son importance ?
21:46 - Le réseau ? - Comme vous voulez.
21:50 On commence par le vice-président, alors.
21:52 - Bonsoir,
21:54 bonsoir Cécile, bonsoir Philippe.
21:56 L'éducation routière,
21:58 c'est une école de conduite
22:00 toutes les 2,8 communes en France.
22:02 Donc un maillage territorial très important.
22:04 Si vous voulez,
22:06 c'est des écoles de conduite,
22:08 des écoles de conduite qui, finalement,
22:10 sont plus nombreuses que les collèges.
22:12 C'est-à-dire que c'est entre l'école primaire
22:14 et maternelle. En dessous, vous avez les écoles
22:16 de conduite et en dessous, vous avez les collèges
22:18 et ensuite les lycées. Donc on a des salles
22:20 de formation dans tout le territoire
22:22 qui nous permettent d'éduquer
22:24 les jeunes et les moins jeunes
22:26 au civisme, puisque l'éducation
22:28 routière, c'est aussi le civisme. Donc on est
22:30 très présent sur le territoire. Souvent, d'ailleurs,
22:32 il y a dans un village
22:34 une école de conduite,
22:36 un boulanger et peut-être un coiffeur
22:38 mais voilà, souvent l'école de conduite est
22:40 souvent le service de proximité
22:42 essentiel au village.
22:44 Alors le permis de conduire est sans doute
22:46 le...
22:48 comment on dit...
22:50 comme le bac, enfin le diplôme le plus répandu
22:52 en France,
22:54 finalement. Patrice Besson ?
22:56 Oui, oui, bien entendu.
22:58 C'est l'examen
23:00 qui est le plus passé en France.
23:02 Un million de permis
23:04 par an à chaque fois.
23:06 Et donc, comme c'est...
23:08 il fait partie de... donc c'est l'examen le plus répandu en France.
23:10 Est-ce qu'il faut, d'une manière ou d'une autre,
23:12 le réformer ? Donc là, il a subi une
23:14 première réforme, le passage
23:16 à 17 ans, mais
23:18 vous proposez multiples
23:20 opérations, en tout cas
23:22 points, pour améliorer
23:24 la prise en charge
23:26 de l'automobile, à partir
23:28 de 17 ans, parce qu'en fait, on se rend compte qu'il faut
23:30 changer plein de choses. Changer
23:32 le paradigme anticipé
23:34 et que, aujourd'hui, ce permis n'est
23:36 peut-être plus tellement adapté, tel qu'il
23:38 est aujourd'hui, à la situation
23:40 géographique du pays, aux voitures,
23:42 et finalement, de se dire
23:44 est-ce qu'il y a des choses qui ne faut pas
23:46 changer ? Et là, vous faites pas mal de propositions.
23:48 Oui,
23:50 premièrement, il ne faut
23:52 rien exclure. Nous, ce qu'on doit
23:54 regarder, c'est l'efficacité
23:56 de ce permis.
23:58 Quand on met les choses sur la table,
24:00 on s'aperçoit que
24:02 sur 10 tués en France, les derniers chiffres
24:04 aujourd'hui, 8 sont des
24:06 hommes. Et pourtant,
24:08 les hommes, c'est ceux qui
24:10 réussissent le plus facilement
24:12 l'examen. Et normalement,
24:14 le permis de conduire,
24:16 ça doit être pour conduire en sécurité.
24:18 Donc il y a quelque chose qui ne matche pas.
24:20 Les femmes, on n'en retrouve
24:22 que 2 sur 10
24:24 qui meurent, dont une
24:26 qui est passagère
24:28 d'un homme. Donc en fin de compte,
24:30 ça ne fait qu'une femme sur 10
24:32 au volant. Pourtant,
24:34 elles ont plus de mal à passer leur
24:36 examen et à le réussir du premier
24:38 coup. Et par contre,
24:40 elles sont beaucoup plus
24:42 efficaces en termes de risque.
24:44 Donc, il faut aller chercher autre chose.
24:46 Je rappelle quand même
24:48 très rapidement
24:50 que, puisque en ce moment,
24:52 c'est quand même l'actualité,
24:54 comment trouver
24:56 de l'argent pour
24:58 commencer à rembourser
25:00 la dette ?
25:02 1000 milliards d'euros
25:04 sur les 10 ans, c'est la
25:06 dette que nous avons. Est-ce que vous
25:08 savez, Philippe
25:10 et
25:12 Cécile, combien coûte
25:14 l'insécurité
25:16 au sens large, bien entendu,
25:18 par an ?
25:20 39,7 milliards.
25:22 C'est sur votre rapport.
25:24 Oui, on l'a sous les yeux.
25:26 Ça dépasserait même les 100 milliards.
25:28 39,9.
25:30 39,9.
25:32 C'est la cote
25:34 la plus petite.
25:36 La cote
25:38 beaucoup plus
25:40 réaliste
25:42 avec tout ce que comprend
25:44 les tués, les blessés graves.
25:46 Je vous rappelle que c'est une
25:48 grande partie des jeunes. On arrive.
25:50 C'est pas nous qui le disons.
25:52 C'est morts, hospitalisations,
25:54 victimes légères, matériel.
25:56 On arrive à
25:58 100 milliards d'euros.
26:00 Je ne sais pas si vous imaginez.
26:02 100 milliards d'euros.
26:04 Moi, je vais être extrêmement
26:06 cash. On va rentrer tout de suite
26:08 un petit peu dans le dur. De plus en plus
26:10 aujourd'hui, il y a une disruption
26:12 forcément de ce
26:14 passage à l'examen, c'est-à-dire qu'on ne voit plus
26:16 d'examinateur. On le fait sur Internet.
26:18 Est-ce que cet humain qu'on avait
26:20 du "professeur"
26:22 change
26:24 aussi la donne sur la sécurité
26:26 routière ? Est-ce que ça crée finalement des problèmes ?
26:28 L'idée, c'est de faciliter l'accès
26:32 au permis de conduire. Mais faciliter l'accès au permis
26:34 de conduire, ce n'est pas baisser le niveau de compétence
26:36 des jeunes. Il ne faut pas confondre
26:38 les choses. On est sur le même
26:40 problème que ce qu'on appelle la simplification.
26:42 On ne peut pas, sous prétexte de simplification
26:44 ou de faciliter les choses,
26:46 se dire qu'on va faire baisser
26:48 le niveau de compétence des jeunes.
26:50 L'exemple parfait, c'est celui
26:52 du permis à 17 ans, puisqu'on
26:54 nous a dit qu'on allait mettre le permis
26:56 à 17 ans pour faciliter l'accès au permis de conduire.
26:58 Pourquoi pas ? C'est une bonne idée.
27:00 Les jeunes sont en alternance. Ils peuvent aller
27:02 se déplacer. Ils ont besoin de se déplacer
27:04 dans le milieu rural. C'est important
27:06 de pouvoir se déplacer. Sauf que
27:08 ce qu'on ne nous a pas dit, c'est que les pays
27:10 qui ont mis ça en place et qui ont de bons résultats
27:12 en sécurité routière sont des pays qui ont
27:14 fait un suivi des jeunes après
27:16 avoir obtenu le permis, puisque c'est ça qui est important.
27:18 Aujourd'hui, on ne se tue pas parce qu'on
27:20 manipule mal. On se tue parce
27:22 qu'on a un mauvais comportement.
27:24 Pour avoir un bon comportement, il faut
27:26 pouvoir en discuter dans des salles de cours
27:28 entre conducteurs pour essayer de comprendre
27:30 quel est le bon comportement à avoir
27:32 et essayer aussi de comprendre l'autre conducteur.
27:34 C'est ça la clé et c'est ce qu'ont
27:36 compris tous les autres pays européens. C'est pour ça
27:38 qu'on dégringole de plus en plus au niveau
27:40 des chiffres de l'insécurité
27:42 routière.
27:44 En France, on a
27:46 jamais été très très bons, mais
27:48 plus ça va et plus les autres
27:50 pays européens, finalement,
27:52 prennent notre place et passent devant nous
27:54 parce que les autres pays européens
27:56 ne s'empêchent pas d'évoluer,
27:58 ne s'empêchent pas de se dire que si la question
28:00 c'était le comportement.
28:02 Qui par exemple ? L'Allemagne, exemple ?
28:04 L'Allemagne a été souvent au-dessus
28:06 de nous, mais aujourd'hui on a par
28:08 exemple l'Espagne, le Portugal
28:10 qui est pas tout au-dessus de nous. On va bientôt avoir l'Italie
28:12 qui va passer
28:14 au-dessus de nous en termes
28:16 d'accidentalité
28:18 et de chiffres sur l'insécurité routière.
28:20 Donc, si vous voulez,
28:22 tous ces pays,
28:24 en premier de la classe, Autriche, Finlande,
28:26 tous les pays du Nord, eux
28:28 ont réfléchi à ce qui se passe
28:30 après être un conducteur et après
28:32 avoir la technique de conduite. Ça ne suffit
28:34 pas la technique. Ce qu'il faut après, c'est pouvoir
28:36 comprendre l'autre conducteur et être seulement dans une école
28:38 de conduite. L'appréciation, c'est ça que vous voulez dire.
28:40 Mais d'ailleurs, vous voulez rendre obligatoire
28:42 la formation continue de la conduite
28:44 pour tous, comme on dit en Occitan
28:46 que vous êtes sur Sud Radio, qu'Esako,
28:48 Patrice Besson.
28:50 Esako, non.
28:52 Alors, Philippe,
28:54 Philippe, bien entendu
28:56 qu'il faut rendre ça obligatoire.
28:58 Il faut faire monter
29:00 en compétence les jeunes.
29:02 Il faut qu'on se réveille, nom d'un chien.
29:04 Cécile a dit qu'elle voulait
29:06 être cache, mais nous, on est
29:08 encore plus cache que ça. Il faut
29:10 arrêter de
29:12 faire ce qu'on est en train de faire aujourd'hui.
29:14 Il faut changer le système
29:16 et obliger à faire une
29:18 montée en compétence.
29:20 C'est indispensable si on veut
29:22 sauver des vies et si on veut réduire
29:24 la dette des 100 milliards
29:26 d'euros. Et pour monter en compétence,
29:28 il faut plus de cours
29:30 théoriques. Il faut une école,
29:32 une auto-école
29:34 comme une école. Loenzo le
29:36 disait, les cours théoriques, c'est
29:38 en fin de compte la psychologie
29:40 du risque. C'est également
29:42 derrière la psychologie
29:44 du risque, savoir expliquer
29:46 qu'un accident,
29:48 malheureusement, ça se construit.
29:50 Ici, ça se
29:52 construit, ça veut dire que
29:54 ça se déconstruit également.
29:56 Et donc, il y a des éléments
29:58 que les jeunes doivent
30:00 connaître pour éviter
30:02 des choses trapes parce que
30:04 sinon, nous aurons
30:06 toujours le même résultat.
30:08 Alors, quand on dit ça,
30:10 on nous dit "mais oui,
30:12 vous avez raison, bien entendu, la montée
30:14 en compétence est indispensable,
30:16 obligatoire,
30:18 mais on ne peut pas le faire
30:20 parce que le permis, ça coûte
30:22 trop cher". Et dans
30:24 la même discussion,
30:26 on nous dit "mais vous savez,
30:28 on discute
30:30 en fin de compte
30:32 des éléments
30:34 macro-économiques".
30:36 Eh bien, si on discute
30:38 des éléments macro-économiques,
30:40 en fin de compte,
30:42 c'est l'arbre qui cache la forêt,
30:44 ça ne coûte pas plus cher
30:46 une formation montée
30:48 en qualité. Plus que
30:50 derrière ça, elle permettra
30:52 de faire une économie
30:54 sur ces fameux
30:56 100 milliards qui sont payés par tous.
30:58 Et si
31:00 véritablement,
31:02 la cause
31:04 est le coût,
31:06 déjà, j'ose imaginer
31:08 quand même comment pouvoir trancher
31:10 entre un
31:12 coût en termes de qualité
31:14 quand ça permet
31:16 aux personnes de garder une intégrité
31:18 physique.
31:20 Déjà, je me pose cette question.
31:22 - Eh bien, on va répondre à d'autres questions
31:24 parce qu'on a plein de questions à vous poser.
31:26 Patrice Besson, président à l'éducation routière,
31:28 sécurité routière de
31:30 Mobiliance et Lorenzo Lefebvre sont avec nous.
31:32 Vice-président, on en parle
31:34 dans un instant. Petite pause à tous.
31:36 - Sud Radio, les vraies voies qui font bouger
31:38 la France. 19h20,
31:40 les vraies voies qui font rouler la France.
31:42 - Et nous sommes en compagnie de
31:44 Patrice Besson, président éducation et sécurité
31:46 routière de Mobiliance et son vice-président
31:48 Lorenzo Lefebvre pour parler
31:50 du rapport de Mobiliance, éducation
31:52 et sécurité routière réarmé.
31:54 L'éducation routière des usagers de la route.
31:56 Alors, vous faites 8 propositions
31:58 pour le financement du permis de conduire.
32:00 Comme on est la radio du rugby, c'est bien, il y a 3
32:02 piliers, alors qu'en général, il y a 2 piliers intermeneurs.
32:04 Mais 8 propositions en tout.
32:06 On va commencer par le pilier 1.
32:08 Un CPF participatif
32:10 pour financer le permis de conduire.
32:12 Comment ça marche ?
32:14 Qui veut ? Lorenzo ou Patrice ?
32:16 - Lorenzo.
32:18 - Alors, rapidement...
32:20 - Là, c'est Dominique qui passe au milieu d'Arthur.
32:22 - Voilà.
32:24 Très rapidement, le CPF, pour que tout le monde comprenne bien,
32:26 c'est une contribution
32:28 des entreprises à la formation
32:30 professionnelle. Le permis
32:32 est utilisé très souvent dans le
32:34 cadre professionnel. Les entreprises
32:36 cotisent 10 milliards par an aujourd'hui
32:38 pour financer le CPF.
32:40 Et aujourd'hui, le CPF, ça
32:42 correspond à 2 milliards 370 millions
32:44 de dépenses. Ça veut dire
32:46 qu'il reste de la place, aujourd'hui,
32:48 pour le CPF.
32:50 Aujourd'hui, la facilité d'accès
32:52 au permis de conduire, c'est d'abord passer par un financement.
32:54 Si on ne veut pas dégrader la qualité de la formation,
32:56 si on ne veut pas dégrader les compétences,
32:58 c'est permettre aux gens de pouvoir
33:00 financer leur permis de conduire.
33:02 On a vu qu'il y avait le leasing social
33:04 où les gens sont en quête
33:06 de financement pour avoir des voitures,
33:08 mais ils sont aussi d'abord en quête
33:10 d'avoir également des financements
33:12 pour le permis de conduire. Il y a une pub de Dacia,
33:14 aujourd'hui, qui passe à la télévision
33:16 où on dit que Dacia
33:18 fait un effort pour
33:20 les véhicules. Mais il faut aussi qu'on puisse
33:22 faire ce financement. Donc cet argent, il existe.
33:24 Ce n'est pas un impôt supplémentaire.
33:26 C'est de l'argent qui est disponible.
33:28 Et l'idée, ce serait de dire, moi,
33:30 en tant que parent dans la famille,
33:32 je vais participer
33:34 finalement au financement du permis
33:36 de conduire de mon enfant grâce
33:38 à mon compte CPF
33:40 où j'ai 500 euros qui viennent
33:42 ajoutés chaque année. C'est-à-dire que la moyenne
33:44 du coût du permis de conduire, c'est 1650 euros.
33:46 En trois ans
33:48 de travail, je peux
33:50 financer le permis de conduire quasiment
33:52 dans la globalité
33:54 de mon enfant. Et ça permet
33:56 donc à toutes les classes de pouvoir
33:58 financer le permis de conduire et de garder cette formation
34:00 de qualité. Est-ce qu'il faudrait,
34:02 je reviens un tout petit peu en arrière,
34:04 réguler un peu plus
34:06 ce permis de conduire, c'est-à-dire
34:08 réorganiser la façon de
34:10 le passer, la gestion
34:12 de l'apprentissage
34:14 avant de parler
34:16 justement de la façon dont on va
34:18 le payer. J'ai l'impression que c'est
34:20 un peu la foire
34:22 à tout ces derniers temps. Je le disais
34:24 tout à l'heure juste avant la pub, le fait
34:26 qu'on puisse passer aujourd'hui et prendre des cours par
34:28 internet sans voir d'examinateur,
34:30 le fait que, est-ce qu'à un moment donné
34:32 il ne faudrait pas que les choses
34:34 soient... que tout le monde
34:36 ait les mêmes chances face au permis.
34:38 Parce qu'aujourd'hui on n'a pas tous la même chance face au permis.
34:40 Oui, tu as raison Cécile.
34:44 La réflexion,
34:46 ce que tu évoques,
34:48 c'est le code de la route.
34:50 Le code de la route aujourd'hui, effectivement
34:52 il a été dégradé
34:54 parce qu'on a dit on peut le passer autant
34:56 de fois qu'on veut, en pleine compte,
34:58 c'est un QCM,
35:00 on peut se former dans son canapé
35:02 chez soi, sans faire de véritables
35:04 cours. D'ailleurs,
35:06 ceux qui ont parti
35:08 à amener une augmentation
35:10 du coût du permis,
35:14 parce que comme les jeunes
35:16 ne connaissent pas le code,
35:18 ils se sont appauvris
35:20 sur cette compétence, on est obligé
35:22 de les faire réapprendre
35:24 dans la voiture. Et donc la voiture
35:26 par contre c'est des heures individuelles
35:28 avec un formateur
35:30 et donc c'est des heures qui coûtent.
35:32 Et derrière ça, en fin de compte,
35:34 en expliquant qu'on allait
35:36 simplifier et permettre
35:38 de faire passer le code très
35:40 simplement, voire
35:42 de façon numérique
35:44 comme tu viens de le dire, et que
35:46 on allait gagner de l'argent, en fin de compte
35:48 le résultat est l'inverse.
35:50 C'est-à-dire les jeunes en perdent
35:52 aujourd'hui. - Mais il y a une question
35:54 qu'on se pose, est-ce que les auto-écoles
35:56 sont évaluées par rapport à leurs résultats
35:58 et est-ce que quand on va s'inscrire
36:00 ou inscrire son enfant, on peut demander les résultats
36:02 au permis de conduire et savoir
36:04 vous êtes la meilleure du département
36:06 ou la dernière du département ? C'est la question
36:08 que se posent pas mal de gens.
36:10 - Oui, eh bien qu'ils aillent sur la cartographie
36:12 des écoles de conduite, c'est sur le
36:14 site du ministère
36:16 de l'Intérieur, et là ils ont
36:18 les taux de réussite par département,
36:20 ils ont le taux de réussite
36:22 des écoles de conduite,
36:24 si elles sont prêtes
36:26 de chez eux. Ils ont aussi,
36:28 ils savent aussi si les écoles de conduite
36:30 sont labellisées, plus qu'il y a
36:32 des écoles de conduite qui ont un
36:34 label, "label d'État".
36:36 Et donc ils peuvent le savoir par cette
36:38 cartographie. Et Philippe,
36:40 tu fais bien en parler,
36:42 parce que dans
36:44 la plateforme
36:46 "Un jeune, une solution",
36:48 eh bien cette cartographie
36:50 a été intégrée.
36:52 Et d'ailleurs, on en est assez fiers avec Lorenzo
36:54 parce que c'était la demande
36:56 que nous avions fait
36:58 à Sacha Houllier,
37:00 puisque je vous rappelle que c'est
37:02 dans la loi de Sacha Houllier
37:04 qu'il y a eu cette demande
37:06 de ploguer
37:08 la carte "Ministère
37:10 de l'Intérieur des écoles de conduite"
37:12 et l'application
37:14 "Un jeune, une solution".
37:16 Donc les personnes qui veulent se renseigner
37:18 sur les écoles de conduite,
37:20 leur qualité, leur performance,
37:22 peuvent tout à fait le faire
37:24 en transparence. - Qu'est-ce que vous attendez
37:26 de cette proposition ? Il nous reste une petite minute.
37:28 Lorenzo et Patrice
37:30 Besson, vous attendez quoi
37:32 aujourd'hui ? Est-ce que
37:34 forcément il y a des choses qui sont retenues,
37:36 d'autres pas ? Quelle est l'importance,
37:38 la cible importante
37:40 aujourd'hui ?
37:42 - Le financement. Avec le financement,
37:44 on pourra monter la compétence des élèves.
37:46 Vraiment, comme l'a dit Lorenzo,
37:48 on continuera à être rétrogradé
37:50 au niveau européen.
37:52 Le financement,
37:54 c'est indispensable
37:56 pour les jeunes et pour
37:58 mieux se former. Et je sais
38:00 qu'on va pouvoir l'obtenir parce que
38:02 n'oubliez pas que dans
38:04 très peu de temps,
38:06 tous les autres
38:08 financements vont sûrement
38:10 disparaître. Les communes
38:12 qui mettaient de l'argent
38:14 pour aider la formation au permis,
38:16 aujourd'hui on voit ce qui se passe
38:18 avec les annonces de Bruno Le Maire.
38:20 Les conseils de département
38:22 et les conseils régionaux, il va y avoir
38:24 de moins en moins d'argent pour
38:26 venir aider à la formation.
38:28 Et je ne parle même pas
38:30 de France Travail.
38:32 Donc il restera
38:34 ce qu'on a
38:36 initié et j'espère bien
38:38 que ce sera porté
38:40 et par les députés et sénateurs,
38:42 voire même par le gouvernement.
38:44 - Merci beaucoup Patrice Besson, président éducation
38:46 et sécurité routière de Mobiliance.
38:48 Et merci Lorenzo Lefèvre, vice-président
38:50 - Président éducation et sécurité routière, merci d'avoir été avec nous.

Recommandations