Pour ce huitième épisode de « Jour de compet' », nous avons suivi le marcheur Aurélien Quinion lors des 20 kilomètres de Dudince en Slovaquie, à quatre mois des JO de Paris 2024.
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00:00 Le plus important, c'est pas d'être champion d'Europe, champion du monde, ou d'aller faire
00:08 les Jeux, de pas faire les Jeux.
00:09 C'est plus ça qui me fait rêver.
00:10 Le plus important dans ma vie, c'est réussir ma vie, et qu'est-ce que je veux être, qu'est-ce
00:15 que je veux faire de ma vie, et comment je réussis à mettre les choses en place pour
00:18 être le plus fort possible.
00:19 Mais ça me fait pas bander d'aller aux Jeux.
00:23 Je m'appelle Aurélien Quignon, je fais de la marche athlétique, j'ai 31 ans.
00:43 Alors là, on est au milieu des champs, et on va aller à Doudinche.
00:49 On va faire une des manches de Coupe du Monde sur 20 kilomètres.
00:54 C'est la troisième ou quatrième fois que j'y vais.
00:58 A chaque fois, on se promet de ne plus jamais y retourner, et puis finalement, on est toujours
01:03 de retour.
01:04 Il y en a, ils vont faire des manches de Coupe du Monde à Rome, en Italie, en France, à
01:11 Charleti, à New York, à Dubaï, et nous, on va à Doudinche en Slovaquie.
01:18 Il y a peu de choses que je sois champion du monde.
01:20 Je ne suis pas le doué de ma génération.
01:23 Mais moi, tant qu'à faire d'être là, kiffer.
01:26 C'est presque 15 ans de haut niveau.
01:30 Je ne suis pas arrivé à ce stade où je suis aigri.
01:32 Je ne suis pas grand-chose dans le monde de la marche, je ne suis pas grand-chose dans
01:35 le monde du sport, mais je ne suis pas aigri.
01:38 Et quand j'arrêterai, je veux continuer à être là-dedans, en me disant « putain,
01:42 j'ai kiffé ce que j'ai vécu ».
01:44 J'aime beaucoup les compétitions, moins les entraînements.
01:50 Toutes les trois semaines, j'aime prendre un petit coup de pression pour me stimuler,
01:55 me garder les yeux bien ouverts.
01:58 On est dans une pension, juste avant à trois kilomètres du circuit de compétition.
02:06 Ce qui est dommage, c'est que sur le lieu de compétition, directement, il y a beaucoup
02:12 d'hôtels.
02:13 Là, on va dépendre un peu de la navette.
02:16 Il faut se taper trois kilomètres, aller trois kilomètres autour.
02:19 On ne peut même pas se balader.
02:22 Ici, c'est ma première compétition en extérieur.
02:24 Je viens un peu chercher la confrontation et progresser.
02:28 C'est de m'améliorer, démarrer ma saison autour des 1h21, 1h22 et réussir à finir
02:35 au plus haut aux Jeux Olympiques à Paris.
02:39 J'ai toujours pensé, en voyant la carrière des autres marcheurs, qu'il fallait d'abord
02:45 assurer ses arrières plutôt que de tout miser sur la marche.
02:47 Globalement, en dehors de Ioannidis, personne ne vit de la marche réellement.
02:51 Tout le monde subsiste, tout le monde vivote, mais personne n'a vécu réellement de la
02:56 marche.
02:57 J'ai un travail.
02:58 J'ai toujours adapté ma vie pour avoir un travail et pour pouvoir faire mon sport avec.
03:02 Actuellement, je travaille dans le service espace vert d'un civ-homme de la ville de
03:07 Saint-Noël à Saint-Gracien.
03:08 J'imagine des espaces où on mêle du fleurissement et des espaces pour vivre.
03:13 Celles-ci sont plus grosses.
03:14 J'ai plus de déséquilibre.
03:16 Celles-ci sont plus fines et j'ai moins de déséquilibre.
03:18 C'est 180 grammes.
03:23 Là, il est 14h30.
03:28 Il nous reste une heure et demie avant que la navette nous emmène sur le lieu de compétition.
03:33 On va se poser.
03:34 J'ai déballé un peu mes affaires.
03:36 Je vais sûrement faire une petite sieste.
03:39 Puis, on va y aller tranquillement.
03:45 Je ne suis pas du tout un exemple de ce qu'on s'imagine être un athlète de haut niveau.
03:51 Je ne vis pas du coup de mon sport.
03:53 Ma priorité n'est pas réellement d'être sportif de haut niveau.
03:57 Ma priorité, c'est de pouvoir jongler entre les deux.
03:59 Comparé à plein d'autres sportifs, je ne m'entraîne pas deux fois par jour.
04:05 Je n'ai pas un kilométrage super élevé.
04:07 Je fais à peu près entre 100 et 150 kilomètres par semaine.
04:11 Les autres athlètes vont être plutôt à 200 kilomètres par semaine.
04:14 Ils vont surtout avoir toute une vie autour d'être athlètes de haut niveau.
04:19 Bonjour.
04:20 Bonjour.
04:21 Je suis Oylen Kinia.
04:24 Je ne vois jamais ou pratiquement jamais le kiné.
04:27 Pareil pour les ostéos, pareil pour le podologue, pareil pour le médecin.
04:30 C'est plutôt tous les à côté de la récupération.
04:32 Je n'ai pas le temps de faire tout simplement.
04:34 Du coup, je priorise et je vais à l'essentiel.
04:37 L'essentiel, c'est de marcher au moins une fois par jour.
04:39 On est là.
04:40 On marche là.
04:41 On allait de ce rond-point là jusqu'ici.
04:47 On faisait cet aller-retour.
04:49 Et là maintenant, je ne sais pas.
04:51 Je crois qu'on fait ça.
04:53 Tac, tac, tac.
04:54 Et on revient.
04:55 D'accord.
04:56 C'est ça.
04:57 Bon, il y a quand même des gens.
04:58 Les indiens, il y en a des tonnes.
04:59 Et après, Thomas, là, David.
05:00 Ça remonte.
05:01 Je ne pense pas qu'il ait fait 1h20, 30, très long.
05:02 En ce moment, on verra.
05:03 Il n'y a pas que des 38 à…
05:04 Ouais.
05:05 Il fait du monde.
05:06 Ouais, j'ai regardé un peu la start list.
05:07 Il n'y a pas de grosse tête d'affiche, mais il y a quand même…
05:08 Il y a des gens qui sont là.
05:09 Il y a des gens qui sont là.
05:10 Il y a des gens qui sont là.
05:11 Il y a des gens qui sont là.
05:12 Il y a des gens qui sont là.
05:13 Il y a des gens qui sont là.
05:14 Il y a des gens qui sont là.
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05:26 Il y a des gens qui sont là.
05:37 Il y a des gens qui sont là.
05:53 Il y a des gens qui sont là.
06:08 Il y a des gens qui sont là.
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06:47 Il y a des gens qui sont là.
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06:49 Il y a des gens qui sont là.
06:50 Il y a des gens qui sont là.
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06:59 Il y a des gens qui sont là.
07:00 Il y a des gens qui sont là.
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07:14 Il y a des gens qui sont là.
07:15 Il y a des gens qui sont là.
07:16 Il y a des gens qui sont là.
07:18 1h18 de nuit, il survend à chaque fois.
07:20 Il surjoue le truc.
07:24 Mais moi, je commence à être un peu plus ambitieux
07:29 parce que je trouve qu'il y a moyen que ça soit mieux que ça.
07:33 L'idée, ce n'est pas non plus d'être au taquet tout de suite.
07:38 Je préfère enchaîner deux fois 1h20
07:42 et à Pau-des-Bradis faire un peu mieux d'1h20,
07:45 tranquillement, d'aller faire un gros 2x10
07:49 et après d'aller aux Europes tranquillement derrière ça
07:55 en se rassurant sur ma capacité.
07:59 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:02 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:05 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:08 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:11 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:14 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:17 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:20 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:23 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:26 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:29 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:32 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:35 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:38 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:41 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:44 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:47 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:50 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:53 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:56 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
08:59 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
09:02 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
09:05 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
09:08 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
09:11 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
09:14 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
09:17 -M. le Président, je vous présente le président de la République.
09:20 -Après, t'as le départ en car avec tous les concurrents.
09:23 On arrive sur le début de la course.
09:25 J'aime bien regarder ce qui se passe, voir un peu les autres,
09:31 l'ambiance qu'il y a, voir des courses, etc.
09:33 Quelque part, ça me permet aussi de sortir un peu de cet état de stress.
09:36 C'est-à-dire que Denis fait froid.
09:38 Puis je vais partir à l'échauffement et retrouver un peu mon rituel.
09:41 Des choses dans lesquelles tu te sens un peu à l'aise.
09:44 En vrai, je pourrais presque démarrer la compét' sans échauffement.
09:47 Mais je suis très stressé. C'est pas ça qui va changer,
09:50 que tu sois fort ou nul.
09:52 Puis à la fin de mon échauffement, du coup, il y aura ce moment,
09:55 on va en chambre d'appel.
09:57 On est appelé.
09:59 Tu sais, ils vérifient tes dossards, ton dossard, etc.
10:01 Tout ce stress, il arrive un peu au paroxysme, quoi.
10:04 C'est le moment où, ouais, t'es prêt, ouais, tu vas l'affaire,
10:07 mais tu te dis, putain, mais qu'est-ce que je fais là, quoi ?
10:10 Puis là, tu vas sur la ligne de départ.
10:12 (musique)
10:15 (paroles en russe)
10:18 (coup de feu)
10:19 (musique)
10:22 Là, on rentre dans ce que j'aime le plus.
10:24 Les premiers kilomètres, ça passe super vite.
10:26 Les 5 premiers kilomètres, les 10 premiers kilomètres passent très vite.
10:30 Tu te places, je regarde qui est où.
10:33 Ah ouais, ce mec, il est fort. Pourquoi il est à l'arrière ?
10:35 Pourquoi il est à l'avant ? Comment ça se place ?
10:37 Puis moi, en plus, au début, je vais être un peu dans l'embellage.
10:40 J'ai l'impression que tout va être trop rapide, trop dur, etc.
10:43 Puis petit à petit, au final, c'est une confiance qui va s'installer.
10:46 Allez, parfait, Olien, parfait, parfait, parfait, parfait.
10:49 (musique)
10:52 Je laisse un peu la course faire et j'évite de trop réfléchir.
10:56 T'as des millions de questions qui te passent par la tête.
10:59 Il y a beaucoup plus de questions où t'es pas bien
11:02 que de questions où tu te dis, putain, là, je suis chaud patate, là,
11:04 je vais tout niquer, machin.
11:06 Faut gérer ces moments de doute.
11:07 Allez, on se laisse décoller.
11:09 J'ai des sévères, je suis pas les jambes.
11:11 Là, on est à la mi-course. Il est passé en 40-30,
11:14 1h21 à peu près.
11:16 Il a été un pas mal acteur depuis le début de course, là,
11:19 et ça commence à se faire sentir.
11:21 Je pense qu'il y a de grosses accélérations.
11:23 Il me dit qu'il a pas les jambes pour suivre l'accélération
11:26 qui est en train de se produire, là.
11:28 Donc, je sais pas, on va voir.
11:30 Allez, on essaie de forcer un peu.
11:32 Ça fait le ménage.
11:33 Tu vas reprendre les mecs, là. Tu vas reprendre.
11:35 T'es pas très loin, Olien. Allez !
11:37 On se rend pas compte, mais la marche, elle est remplie
11:39 de petits moments qui te permettent aussi
11:42 d'un peu t'évader.
11:43 T'as les juges.
11:44 T'as 10 juges sur un circuit de 1 000 m.
11:47 Donc, en gros, t'as un juge tous les 100 m.
11:49 En plus de tout ce qui se passe dans le peloton,
11:51 tu sais que t'as le juge tous les 100 m.
11:53 Comme moi, je sais que je suis pas un génie de la technique,
11:56 ça me met aussi, tu vois, ce petit coup de pression.
12:00 Allez, c'est fini, Olien. Allez, allez, allez !
12:03 17e km.
12:05 Ça fait le ménage, beaucoup de ménage devant.
12:07 Je crois qu'il doit se retrouver 5e.
12:09 Et puis, Olien, il gère.
12:11 Il a pris un 2e rouge, là,
12:12 donc ça lui a un peu marqué le pas, entre guillemets.
12:15 Je pense que s'il finit 5e de cette épreuve avec 2 rouges,
12:18 déjà, ça va marquer les esprits.
12:20 Il fait partie des meilleurs et pas trop allumé, quoi.
12:23 Donc, c'est plutôt bien.
12:25 Le premier, c'est le 3e.
12:27 Le 3e, c'est le 4e.
12:29 Le 4e, c'est le 5e.
12:31 Le 5e, c'est le 6e.
12:33 Le 6e, c'est le 7e.
12:35 Le 7e, c'est le 8e.
12:37 Le 8e, c'est le 9e.
12:39 Le 9e, c'est le 10e.
12:41 Le 10e, c'est le 11e.
12:43 Le 11e, c'est le 12e.
12:45 Le 12e, c'est le 13e.
12:47 Le 13e, c'est le 14e.
12:49 Le 14e, c'est le 15e.
12:51 Le 15e, c'est le 16e.
12:53 Le 16e, c'est le 17e.
12:55 Le 17e, c'est le 18e.
12:57 Le 19e, c'est le 20e.
12:59 Le 20e, c'est le 21e.
13:01 Le 21e, c'est le 22e.
13:03 Le 22e, c'est le 23e.
13:05 Le 23e, c'est le 24e.
13:07 Le 24e, c'est le 25e.
13:09 Le 25e, c'est le 26e.
13:11 Le 26e, c'est le 27e.
13:13 Le 27e, c'est le 28e.
13:15 Le 28e, c'est le 29e.
13:17 Le 29e, c'est le 30e.
13:19 Le 30e, c'est le 31e.
13:21 Le 31e, c'est le 32e.
13:23 Le 31e, c'est le 33e.
13:25 Le 33e, c'est le 34e.
13:27 Le 34e, c'est le 35e.
13:29 Le 35e, c'est le 36e.
13:31 Le 36e, c'est le 37e.
13:33 Le 36e, c'est le 38e.
13:35 Le 36e, c'est le 39e.
13:37 Le 36e, c'est le 40e.
13:39 Le 36e, c'est le 41e.
13:41 Le 40e, c'est le 42e.
13:43 Le 44e, c'est le 43e.
13:45 Le 44e, c'est le 44e.
13:47 Le 45e, c'est le 46e.
13:49 On va finir les Jeux Olympiques le 1er août.
13:51 [Musique]