• il y a 8 mois
La France anticipe désormais un déficit public de 5,1% du PIB cette année, au lieu de 4,4% prévus antérieurement, qui nécessitera de trouver encore 10 milliards d'euros supplémentaires en 2024, pour un retour à 2,9% du PIB en 2027, a annoncé Bercy ce mercredi

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Transcription
00:00 C'est un brief téléphonique qui a été organisé par les services de Bercy, auquel ont assisté les journalistes et notamment Sophie Dupont pour BFMTV.
00:10 Avec donc ce chiffre qui était attendu et qui est grave, 5,1% de déficit public de l'État.
00:17 C'est beaucoup plus que ce qui avait été anticipé initialement.
00:21 Bercy espérait 4,4% et nous serons donc à 5,1%.
00:27 Un chiffre grave, je vous le disais, parce qu'il va évidemment être une alerte pour toute une série d'observateurs et notamment internationaux.
00:34 Alors que des échéances de notation de la dette française sont attendues dans les toutes prochaines semaines.
00:41 Le gouvernement avait plutôt préparé les esprits à ces mauvaises nouvelles.
00:46 On sait depuis plusieurs semaines, on en parle, que la situation économique est plus sérieuse que prévue.
00:53 La faute à des recettes moindres engendrées par l'État.
00:58 Donc voilà la raison pour laquelle la prévision de déficit public de l'État a été revue.
01:03 Bruno Le Maire qui avait annoncé il y a quelques semaines maintenant 10 milliards d'euros d'économies.
01:07 Le gouvernement devait trouver de nouvelles économies exclusivement sur le budget de l'État.
01:11 On est dans ce sens là.
01:13 Oui, on est dans ce sens là.
01:14 Ce que l'on semble comprendre de ce qui ressort de cette expression de Bercy auprès des journalistes,
01:20 c'est qu'il faut trouver 10 milliards d'euros supplémentaires dès cette année.
01:25 Dans un premier temps, il avait été expliqué que ces 10 milliards d'euros supplémentaires ne pouvaient être trouvés que par la loi.
01:33 Donc ça voulait dire un nouveau texte qui passerait à l'Assemblée, un texte rectificatif pour le budget.
01:40 Ça pourrait ne pas être le cas.
01:42 Vous savez que le président de la République a exclu cette hypothèse en début de semaine.
01:47 Pour faire les choses, pour raconter les choses simplement, il y avait là un vrai risque politique
01:52 que le gouvernement soit censuré par les oppositions et auquel cas on entrait dans une phase inconnue
01:58 avec la possibilité d'un gouvernement renversé et à terme d'une dissolution.
02:03 L'État donc veut économiser plus, davantage, le plus rapidement possible.
02:09 Plusieurs pistes ont été évoquées par Bercy.
02:12 Un effort complémentaire sur les administrations d'État, mais aussi des efforts supplémentaires demandés aux collectivités territoriales.
02:19 Vous savez que les représentants de ces collectivités étaient reçus à Bercy par Bruno Le Maire hier.
02:25 Et puis il y aura aussi cette fameuse taxation des rentes.
02:29 Il y a des situations particulières d'anomalie, dit Bercy, avec notamment des questions sur les rentes des énergéticiens ou les rachats d'actions.
02:39 Ce sont des pistes qui avaient déjà été évoquées ces derniers mois.
02:43 Et visiblement, Bercy serait tenté à ce niveau-là d'aller rechercher de l'argent pour l'État, des recettes fiscales,
02:50 même si à ce stade, et quoi qu'en disent les oppositions, du côté des Républicains,
02:55 on est persuadé qu'il y a possiblement des hausses d'impôts qui pourraient intervenir.
02:59 L'État, le gouvernement à ce stade, exclut cela pour la très grande majorité des Français.

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