• il y a 8 mois
Le ministre de la Fonction publique veut lancer un débat sur le statut des fonctionnaires et pose la question du licenciement pour insuffisance professionnelle. Le secrétaire général de la CGT du Bas-Rhin, Laurent Feistahuer, est l'invité de France Bleu Alsace ce vendredi 12 avril.

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Transcription
00:00 Les fonctionnaires ne travaillent-ils pas suffisamment bien ?
00:03 C'est la question.
00:04 Le soupçon a été lancé par le ministre de la Fonction Publique
00:06 qui veut donc lever le tabou du licenciement chez les fonctionnaires.
00:09 Alors parle-t-on d'un cliché maintes fois ressassé ou d'une réalité ?
00:13 L'annonce en tout cas n'a pas manqué de faire réagir les syndicats.
00:15 Bonjour Laurent Feistauer.
00:17 Bonjour.
00:18 Secrétaire général de la CGT dans le Bar 1.
00:20 La réaction vive qu'on entend depuis 48 heures de la place de la part des syndicats
00:24 laisse penser que le mot tabou gêne en effet.
00:26 Alors est-ce qu'il y a un tabou de licenciement ?
00:28 Non, il n'y a pas de tabou puisqu'effectivement le procédé existe.
00:31 C'est typiquement le genre de contrefeu que le gouvernement allume.
00:37 Donc on est effectivement sur une période où on a du mal à recruter.
00:41 Et donc là, la seule chose que le ministère nous annonce, c'est qu'on va faciliter les licenciements.
00:47 Un contrefeu à quoi ?
00:48 Contrefeu aux difficultés justement de recrutement,
00:51 aux difficultés d'attirer du monde dans la fonction publique,
00:54 aux difficultés de la faire vivre
00:56 parce qu'on a de moins en moins de monde qui croule sous de plus en plus de travail.
01:00 C'est là où on a des problèmes.
01:02 Donc le ministère est même en train de refuser des ruptures conventionnelles.
01:05 Et donc là, il nous parle de licenciement, c'est typiquement un contrefeu.
01:08 Alors il y a ce chiffre qui interroge, qui a été donné par le ministre,
01:11 à savoir 13 licenciements pour insuffisance professionnelle, c'était en 2022.
01:16 Ça paraît très peu quand on sait qu'il y a plus de 2,5 millions d'agents
01:19 au niveau de la fonction publique d'État.
01:23 C'est à demander si le système fonctionne bien quand même ?
01:26 - C'est quand même le ministère qui met en place ce système.
01:28 C'est eux qui effectivement ont la main pour licencier ou pas.
01:32 Et donc là on nous dit que ça ne fonctionne pas,
01:33 et qu'effectivement qu'ils s'en prennent à eux-mêmes.
01:38 Donc le système existe.
01:40 Bah oui, il faut effectivement des éléments de preuve tangibles, etc.
01:43 pour justifier d'une insuffisance professionnelle.
01:45 Et c'est là où ça pêche, parce qu'ils n'ont souvent pas ces éléments-là,
01:50 où ce sont des contre-éléments,
01:52 on a des gens qui sont en maladie, qui sont en arrêt,
01:54 et qu'on ne peut pas licencier à ce moment-là.
01:56 - Alors on ne fait qu'alimenter un cliché selon vous ?
01:59 - C'est un cliché effectivement, et il faut aussi savoir d'où on vient.
02:02 Je rappelle quand même que le statut de la fonction publique
02:05 qui a été créé en 1945,
02:07 crée justement une sécurité de l'emploi pour éviter toute forme de corruption.
02:10 L'agent public doit être à l'abri de la corruption,
02:13 il doit être inamorible dans sa fonction,
02:16 et ne pas pouvoir subir de pression.
02:18 C'est ça le principe de la fonction publique,
02:20 et de rendre un service égal à tout le monde.
02:22 - Alors je voudrais vous faire écouter le témoignage de Samanta,
02:25 qui a été rencontrée par notre reporter.
02:27 Elle est fonctionnaire dans la fonction publique,
02:29 et elle critique certains comportements, certaines dérives de ses collègues.
02:33 - Chacun a sa réputation dans la fonction publique, tout le monde se connaît.
02:36 Il y en a par exemple qui ont des fortes réputations,
02:38 qui disent clairement qu'est-ce qu'on peut faire contre eux,
02:41 puisque de toute façon ils sont dans la fonction publique.
02:43 Du coup, c'est des personnes que tout le monde sait la réputation,
02:45 que ce n'est pas forcément des grands travailleurs,
02:48 mais ils restent parce qu'on ne peut rien faire contre eux en fait.
02:49 Pour moi, chacun reste dans son champ de compétences,
02:52 ils sont forcément cherchés à aller plus loin.
02:54 Il y en a un par exemple qui est absent, et les dossiers ne suivent pas.
02:57 Du coup, c'est très long le traitement des dossiers,
03:00 donc les gens s'impatientent, et je trouve ça compréhensif en fait.
03:03 - Est-ce qu'il y a des fonctionnaires qui abusent de leur position,
03:05 de ce que vous entendez de ce témoignage ?
03:07 - On pourra toujours trouver quelqu'un qui abuse,
03:10 qui ne fait pas son travail,
03:11 mais dans le privé, je pense que cette situation existe aussi.
03:14 - Mais dans le privé, on va plus vite vers la sanction, mais essentiellement non ?
03:17 - Pas forcément non plus.
03:19 On a exactement les mêmes situations dans le privé.
03:22 Donc, il n'y a pas de...
03:25 C'est typiquement le faux sujet.
03:26 Le sujet, c'est comment on recrute.
03:28 Moi, je suis enseignant,
03:29 donc on a effectivement maintenant des difficultés énormes à recruter.
03:33 Donc, on a des places vacantes au concours,
03:36 on recrute des gens justement en contractuel,
03:39 en les formant avec juste un entretien de 15 minutes,
03:43 en les formant pendant 8 jours,
03:45 et après, on leur reprocherait une insuffisance professionnelle.
03:48 C'est là aussi où il y a peut-être un problème.
03:50 - Laurent Festauer, invité de France Bleu Alsace ce matin,
03:53 secrétaire général de la CGT, il est 7h49.
03:55 Vous échangez avec nous sur ce sujet.
03:57 Cédric, bonjour.
03:58 - Bonjour Hubert, bonjour Cédric.
04:00 - Sujet des fonctionnaires, donc on l'entend,
04:03 et cette polémique suite au propos du ministre de la Fonction publique,
04:06 Stanislas Guérini.
04:07 Cédric, qu'est-ce que vous souhaitez nous dire ce matin depuis BlotScime ?
04:10 - Ah bah moi, je suis tout à fait pour.
04:12 - Pourquoi ?
04:12 - Pour.
04:13 Il faut que les fonctionnaires arrêtent de se cacher derrière leurs petites fonctions,
04:17 faire des petits arrêts maladie, des petits RTT, des petits machins.
04:20 Moi, je travaille dans l'hôtellerie.
04:22 Si je ne fais pas mon travail, je suis licencé.
04:23 Vous, vous travaillez à la radio, Hubert, si vous ne faites pas votre travail,
04:26 votre patrouille vous licencie.
04:27 Alors pourquoi des fonctionnaires devraient pouvoir se cacher
04:30 derrière une fonction publique qui sont payées avec nos impôts, rappelons-le ?
04:34 - Et vous trouvez qu'il y a une protection ?
04:37 Les fonctionnaires, oui, sont relativement protégés, c'est ça ?
04:41 - Je ne donnerai pas un exemple d'un centre des impôts
04:44 où il faudrait faire des cours de politesse,
04:47 parce que moi, je suis allé dans plusieurs centres d'impôts
04:49 et c'est un peu catastrophe en France.
04:51 Comparé à la Suisse, on est très en retard.
04:55 - Cédric, on vous remercie de votre témoignage.
04:57 Merci de nous avoir appelé ce matin sur France Blaise.
04:59 Est-ce que vous continuez à le faire ?
05:00 0388 25 15 15, vous souhaitez réagir ?
05:03 - Oui, oui, tout à fait.
05:04 Oui, oui, tout à fait.
05:05 Oui, oui.
05:06 Je connais personnellement, effectivement, un certain nombre d'agents des impôts
05:10 qui se retrouvent en sous-effectifs chroniques,
05:12 en infirmier je ne sais combien d'agences des impôts, etc.
05:15 Donc, on n'a plus de service d'accueil pour les personnels,
05:21 pour les personnes, effectivement,
05:22 et c'est au grand dam des fonctionnaires eux-mêmes
05:25 qui ne peuvent plus accomplir leurs missions
05:26 parce qu'ils sont en sous-effectifs,
05:28 parce qu'on leur demande de réagir par ordinateur ou au téléphone.
05:32 Voilà, et c'est ce sous-effectif chronique
05:35 qui entraîne, effectivement, cette situation-là.
05:36 Ce n'est pas la volonté des agents.
05:38 - Il y a une réforme de la fonction publique qui se prépare.
05:41 C'est dans ce cadre-là que le ministre s'est exprimé il y a deux jours.
05:45 Est-ce que vous comptez y participer
05:47 puisque les négociations vont être ouvertes ?
05:49 - Bien sûr, les syndicats participent.
05:52 Là, c'est la première organisation syndicale dans la fonction publique.
05:54 Elle participera bien sûr aux négociations, mais là aussi.
05:58 Et ce contrefeu-là, justement,
06:01 en jetant en pâture les statuts des fonctionnaires,
06:05 en disant "là, ils sont protégés", etc.,
06:07 c'est typiquement le genre de contrefeu
06:09 parce que le ministère n'a pas grand-chose à donner et à négocier.
06:12 Donc, on est sur des salaires qui sont bloqués depuis des années.
06:16 On est, pour les enseignants par exemple,
06:20 on est à la traîne au niveau de l'OCDE.
06:22 On est les fonctionnaires les moins bien payés, effectivement, de l'OCDE.
06:27 Voilà, donc c'est ça la situation.
06:29 Et là, ce contrefeu, ça permet effectivement
06:33 de dévier un peu le problème.
06:37 - Une diversion. - Une diversion, voilà.
06:38 - On accueille Sylvie sur France Bleu Alsace.
06:40 Bonjour, Sylvie.
06:42 - Oui, bonjour. - Bonjour, Sylvie.
06:43 - Ravi de vous accueillir, Sylvie.
06:44 Qu'est-ce que vous souhaitez nous dire ce matin ?
06:47 Alors, Sylvie, je crois qu'il y a la radio peut-être juste derrière,
06:49 si vous pouvez l'éteindre.
06:50 En tout cas, on vous écoute, Sylvie.
06:52 Dites-nous ce que vous souhaitez nous dire ce matin.
06:55 - Oui, ce que je trouve, pour les fonctionnaires,
06:58 quand ils sont en arrêt, ce n'est pas de trois ou une semaine,
07:02 c'est tout de suite trois semaines, un mois,
07:04 parce que je connais des cas.
07:07 Et quand on te voit dans des soirées de l'auto
07:10 ou des autres soirées, on les voit.
07:12 Alors, moi, j'ai un cas comme ça.
07:14 Mon mari, il est fonctionnaire.
07:17 Lui, il doit faire le boulot des autres qui sont longtemps en arrêt.
07:21 Et vous savez, la réponse qu'il nous donne,
07:24 ils ne peuvent rien faire parce que c'est la fonction publique.
07:27 - Et dans quelle fonction publique, votre mari,
07:29 sans donner précisément le...
07:30 Mais qu'on se rende compte parce qu'il y a pas mal de secteurs ?
07:33 - Dans les rippers.
07:35 - Rippers ?
07:36 - Oui, les rippers.
07:38 - Donc les poubelles.
07:40 - Voilà.
07:42 Alors, vous savez, dès qu'on propose au collègue
07:46 de faire un peu plus de travail parce qu'il y a des absences,
07:49 tout de suite, ça lève la carte et dit
07:53 "Ah, demain, je vais faire tourner ma carte Verbe".
07:56 Alors, moi, je dis que ce n'est pas tout à fait juste, cela.
08:01 Voilà.
08:02 C'est pour ça, je me dis, ce n'est pas parce qu'ils sont fonctionnaires
08:04 qu'ils ont quand même un peu tous les droits.
08:06 La réponse, c'est "Je suis... Les fonctionnaires, on ne peut rien faire".
08:09 Voilà.
08:10 - Sylvie, on entend votre mécontentement,
08:12 votre fatalisme aussi, ce matin sur France Bleu Alsace.
08:14 Merci de nous avoir contactés.
08:16 Belle journée, Sylvie.
08:17 - Merci beaucoup.
08:17 - Merci à vous aussi, au revoir.
08:18 - Merci, Sylvie.
08:19 On continue la discussion avec Laurent Festerer,
08:21 secrétaire général de la CGT dans le Barin.
08:24 Ce que nous dit aussi Sylvie, en essence,
08:27 c'est qu'il y a un statut des privilèges
08:31 qui vont avec le fait d'être dans la fonction publique,
08:34 mais qui compense une rémunération plus faible
08:36 par rapport au privé.
08:38 - Et là aussi, sur les arrêts maladie,
08:41 les statistiques sont tenaces.
08:44 Et effectivement, il y a moins...
08:46 - En l'occurrence, oui, il y a moins d'arrêts maladie.
08:48 - ...dans la fonction publique que dans le privé.
08:50 - C'est la cour des comptes.
08:51 - Et c'est la cour des comptes, ce n'est pas le syndicat.
08:54 Donc, c'est assez paradoxal.
08:56 Il y a ce cliché qui est véhiculé, effectivement,
09:00 parce que, comme dans tout secteur,
09:02 il y a des gens qui abusent.
09:04 Mais on extrapole sur toute la fonction publique.
09:08 Et malheureusement, les chiffres sont tenaces.
09:10 Ce n'est pas vrai.
09:11 Il n'y a pas plus d'arrêts chez les fonctionnaires
09:13 que dans le privé.
09:14 Le contrat, c'est plutôt moins.
09:15 - Le ministère parle de revaloriser les salaires
09:17 des fonctionnaires, vous en parliez,
09:18 les revaloriser au mérite.
09:20 Est-ce que ça n'a pas du sens de faire comme ça ?
09:22 - Au mérite ? Quel mérite ?
09:24 Donc, je rappelle qu'un fonctionnaire...
09:26 - Qui travaille davantage, qui prenne plus de missions
09:28 parce qu'il doit remplacer des collègues absents.
09:30 - C'est déjà le cas.
09:31 Je pense, dans l'éducation,
09:33 on a déjà maintenant des pactes pour des remplacements, etc.
09:36 C'est simplement parce qu'on n'a pas assez de monde.
09:39 Donc, on demande à des gens, effectivement,
09:41 qui sont déjà au taquet souvent,
09:43 d'en faire encore plus pour gagner plus.
09:46 Et ce n'est pas une augmentation de salaire.
09:48 Si j'en fais plus, si je travaille plus,
09:50 si je fais plus d'heures,
09:51 il est normal que je sois plus rémunéré.
09:53 Il n'y a pas d'augmentation.
09:54 Ça fait des années qu'on a de l'austérité
09:57 dans la fonction publique, qu'on n'est pas augmenté.
09:59 C'est bien pour ça qu'on a des difficultés de recrutement.
10:01 À l'hôpital, dans l'école,
10:04 on n'a plus de candidats
10:06 parce que ça n'intéresse plus de monde de venir.
10:09 - Et ça concerne aussi les autres secteurs.
10:11 Parce qu'évidemment, l'hôpital, l'école,
10:12 on en entend très souvent parler.
10:14 - Les autres secteurs aussi, les administrations, c'est pareil.
10:18 Le métier de fonctionnaire n'attire plus
10:20 parce que les rémunérations sont trop faibles.
10:22 - On va rejoindre un fonctionnaire.
10:23 Tenez, qui nous appelle depuis Gundershofen, c'est Serge.
10:26 Bienvenue, Serge.
10:27 - Oui, bonjour.
10:28 - Bonjour.
10:29 Fonctionnaire dans quel domaine ?
10:31 - Alors moi, je suis fonctionnaire à l'éducation nationale
10:33 à l'université de Strasbourg.
10:34 - D'accord.
10:35 Qu'est-ce que vous souhaitez nous dire ce matin, Serge ?
10:37 - Alors moi, je suis contre cette décision de notre ministre.
10:42 Je suis même étonné que c'est facile de trouver des idées comme ça.
10:46 Parce qu'il faut quand même savoir que fonctionnaire,
10:48 déjà pour entrer dans la fonction publique,
10:50 souvent c'est des concours.
10:52 S'il n'y a pas de concours,
10:52 c'est souvent des très petits salaires par rapport au privé.
10:56 Qu'on accepte.
10:57 Moi, à l'époque, je suis rentré, ça fait longtemps, ça fait 40 ans,
10:59 mais j'ai accepté d'avoir un salaire de SMIC.
11:03 Et mes copains, ils travaillaient dans des usines
11:05 qui gagnaient beaucoup, beaucoup, beaucoup plus que moi.
11:08 Donc voilà.
11:09 Et c'est trop facile de taper sur les fonctionnaires.
11:11 C'est vrai, j'avoue, c'est vrai, dans la fonction publique,
11:14 on a des boulées.
11:15 C'est vrai.
11:16 Mais il n'y a pas que ça.
11:17 Et puis derrière, il faut savoir que si par exemple,
11:19 demain mois, on décide de me licencier,
11:22 mais ce n'est pas le ministère qui va payer mon indemnité de licenciement.
11:25 C'est l'université, sur budget propre.
11:27 Donc c'est facile de décider de faire ça,
11:29 alors que c'est quelqu'un d'autre qui paye.
11:31 - Donc on tape trop facilement sur les fonctionnaires, Serge ?
11:34 - C'est trop facile, parce qu'on n'a pas d'autres soucis
11:36 actuellement dans ce pays que ça.
11:40 - On vous entend Serge, et on vous remercie de votre appel.
11:42 Passez une bonne journée.
11:43 - Voilà, merci.
11:44 - À très bientôt depuis Lundersofen. Au revoir Serge.
11:47 - Je le disais, la réaction des syndicats ne s'est pas faite attendre
11:50 avec ce dépôt de préavis de grève qui court à partir de lundi
11:53 et jusqu'aux Jeux olympiques,
11:55 qui inclut même toute la période des Jeux olympiques.
11:57 Ça veut dire qu'on peut s'attendre à quel type de perturbations ?
11:59 - Dans les négociations, oui.
12:01 On peut s'attendre à des perturbations éventuellement dans les transports,
12:05 on peut s'attendre à des perturbations dans les écoles,
12:07 dans les services des mairies,
12:11 chez les éboueurs par exemple.
12:14 - Est-ce qu'il y a une colère qui monte ?
12:16 - Il y a une colère qui monte, qui est déjà là depuis un grand moment,
12:19 depuis les retraites, depuis un certain nombre de choses.
12:22 Et on a un gouvernement qui ne nous entend absolument pas,
12:26 qui continue et qui allume justement que des contrefeux
12:29 pour flatter les débats stériles sur les licenciements dans la fonction publique.
12:39 Et derrière, on va créer le rapport de force,
12:43 on a une occasion avec les Jeux olympiques,
12:45 parce que derrière on a cette négociation sur les rémunérations,
12:49 mais on a aussi la question du statut de la fonction publique
12:52 qui va être renégociée à l'automne.
12:54 Et bien sûr aussi on a le code du travail qui va être également renégocié.
12:57 Donc on a une fenêtre de tir, on ne va pas la laisser passer,
13:01 on a une occasion d'avoir un rapport de force avec les Jeux olympiques qui arrivent,
13:05 on va bien sûr en l'utiliser.
13:07 - L'avertissement que vous lancez ce matin Laurent Feistauer,
13:09 secrétaire général de la CGT du Baran.
13:11 Merci d'avoir été avec nous et d'avoir répondu à nos auditeurs aussi
13:13 qui nous ont appelés.

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