• il y a 8 mois
Abd al Malik
Rappeur, auteur
En 8 épisodes de 26 mn, lLe rappeur et sa femme Wallen livrent une ode à la jeunesse, à l’art et à la transmission

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Votre invité média Céline Baïdard court cumule, les casquettes de chanteurs, écrivains,
00:04 metteurs en scène, réalisateurs et scénaristes.
00:06 C'est un amoureux des mots et un ardent défenseur du vivre ensemble.
00:09 Il signe une série pour la plateforme France Télé baptisée 9.3 bébé.
00:14 Mise en ligne demain.
00:15 Bonjour Abdelmalik.
00:16 C'est une série de 8 épisodes de 26 minutes dont vous êtes le réalisateur et qui a été
00:20 écrite par votre femme Oualen qui est je crois née en Seine-Saint-Denis le 9.3 et
00:25 qui a voulu montrer ce département sous un jour différent de celui qu'on voit habituellement
00:29 aux infos.
00:30 C'est aussi le sens de votre démarche à vous ?
00:31 Complètement, complètement.
00:32 L'idée c'est qu'elle et moi on a grandi dans les quartiers populaires, ce qu'on appelle
00:36 les quartiers populaires et on voulait parler un peu de, finalement de la majorité.
00:41 Parce qu'on parle souvent, on met en lumière l'exception.
00:44 C'est à dire, et surtout dans le monde des séries et tout ça, le monde de la drogue,
00:48 de la violence, voilà il se passe telle chose.
00:50 Qui est une réalité.
00:51 Qui est une réalité bien sûr mais néanmoins une réalité minoritaire.
00:53 Il faut le souligner.
00:54 C'est pas parce que c'est mis en lumière comme ça que c'est...
00:57 La majorité c'est des femmes, des hommes, des jeunes, des moins jeunes qui font leur
01:01 chemin, qui font leur vie et qui essayent de la vivre au mieux et qui vivent leur passion
01:05 et qui vivent de leur passion.
01:06 Et on a voulu parler, raconter l'histoire d'une passionnée qui est Leïla, voilà,
01:12 dans cette série 9.3 bébé.
01:14 Voilà, Leïla, elle a 19 ans, elle vit dans une cité, le garçon qu'elle aime va mourir
01:17 brutalement, tué dans une bagarre et ce qui va la sauver, c'est une rencontre.
01:21 Je reviens de ce théâtre, j'ai vu une pièce de fou.
01:24 C'est comme si ça avait reconnecté des trucs en moi.
01:26 Il y a bien des groupes de rave, bien on monte une troupe de théâtre.
01:28 Si tu devais écrire une pièce maintenant, elle parlait de quoi cette pièce ?
01:35 Des questions que je me pose.
01:36 On est la somme de toutes les personnes qu'on rencontre.
01:39 Celles qui nous veulent du bien, celles qui nous causent du mal.
01:42 On offre au monde ce qu'on est, sème ce que t'as récolté, sois la meuf dont tu rêvais.
01:48 On offre au monde ce qu'on est.
01:49 9.3.
01:50 9.3.
01:51 9.3.
01:52 On offre au monde ce qu'on est.
01:53 9.3.
01:54 9.3.
01:55 On rencontre avec le théâtre.
01:56 Et là, on retrouve votre sensibilité, votre certitude, Abdelmalik, que l'art, que le
02:00 beau, que les mots peuvent changer une existence.
02:03 Complètement.
02:04 C'est le fait de dire comment à un moment donné, on se positionne dans notre époque,
02:10 comment on se positionne dans son histoire.
02:12 Comment l'art, la culture permet de transcender sa condition.
02:15 Venir d'un milieu socio-culturel difficile n'est pas une fatalité en soi.
02:20 Magnifier l'art, la culture, l'éducation comme moyen de devenir qui on doit être véritablement.
02:29 Et peut-être aussi le lien entre les générations.
02:31 Il y a Leïla, toute jeune, et le directeur de théâtre qui est merveilleusement joué
02:35 par Patrick Bouchité, qui lui donne sa chance, qui fait une transmission.
02:41 Vous, Abdelmalik, vous avez bénéficié comme ça de la transmission du savoir d'un aîné.
02:45 Vous avez fait ce genre de rencontre ?
02:47 Oui, complètement.
02:48 Comme vous l'avez précisé tout à l'heure, c'est mon épouse Ouellen qui a écrit.
02:50 Elle a voulu aussi parler d'elle, du rapport.
02:52 Elle est violoniste de formation et elle a fait le conservatoire de Bobigny, qui à l'époque
02:58 était un conservatoire national.
03:00 Vous l'avez dit, à Saint-Denis, elle a grandi à Bobigny.
03:03 Elle a eu une enseignante qui lui a appris le violon.
03:09 Il y a eu un lien très fort avec elle.
03:11 Moi également, j'ai grandi dans la cité du Neuf, à Strasbourg.
03:15 Il y a des enseignantes et des enseignants qui ont véritablement fait de moi l'homme
03:19 que je suis en me donnant la passion de la littérature, du savoir, ce goût à la curiosité,
03:24 etc.
03:25 Donc oui, le lien générationnel, c'est essentiel.
03:27 Ça aussi, ça fait partie de ce qui nous construit en tant qu'être, véritablement.
03:31 Et votre femme, vous l'avez dit, est musicienne.
03:33 Vous aussi, Abdelmalik, la musique, c'est un acteur de la série.
03:37 Elle est très présente.
03:38 La musique est très présente.
03:40 Elle est dans le rôle joué par le rappeur Matteo Falcone.
03:43 Justement, il joue le rôle d'un rappeur.
03:45 On parle de la musique classique, du violon, de toutes ces choses-là.
03:51 L'idée, c'est de dire que la musique, c'est aussi la BO de notre existence.
03:56 La musique, c'est aussi ce qui permet émotionnellement de dire ce qu'on a à l'intérieur de nous
04:01 puissamment.
04:02 Et donc oui, c'est fondamental.
04:04 Mais ça participe à cette idée que l'art, en général, doit être un miroir d'humanité.
04:08 Et c'est ce qu'on a eu envie de montrer concrètement, véritablement.
04:13 Parlez-nous du casting de ces jeunes comédiens qu'on ne connaît pas et qui sont vraiment
04:16 formidables.
04:17 Ils sont magnifiques.
04:18 Il y a Leïla, le rôle qui est joué par l'actrice, qui s'appelle Louisa Benaïssa.
04:24 Magnifique.
04:25 Je vous ai parlé de Matteo Falcone.
04:27 Je pourrais aussi parler d'Ourya Benabé, Alia Lexilius.
04:32 Mais tous ces jeunes-là et tous les autres.
04:35 Moi, j'ai eu la chance de travailler avec eux au théâtre.
04:37 C'est comme ça que je les ai découverts.
04:39 Pour beaucoup d'entre eux, en tout cas.
04:41 J'ai monté les Justes au théâtre du Châtelet en 2019 et j'ai commencé à travailler avec
04:46 eux.
04:47 Mon idée, c'était de creuser le sillon.
04:49 C'est vrai que le métier d'actrice, d'acteur, c'est très concurrentiel.
04:52 Et moi, je pars du principe qu'on doit creuser un sillon.
04:56 C'est-à-dire qu'on ne doit pas prendre les gens juste pour un coup et faire un projet
05:01 comme ça, mais essayer de les accompagner.
05:02 Il faut créer une troupe.
05:03 Créer une troupe, véritablement.
05:04 C'est ce que j'essaye de faire, véritablement.
05:06 Une troupe de gens qui partagent les mêmes valeurs sur l'art, philosophique, que nous.
05:13 C'est ce qu'on essaye de faire, véritablement.
05:15 Et c'est magnifique.
05:16 Ils sont extraordinaires.
05:17 Vous avez vu à quel point ils sont bons.
05:18 Et le chouette Patrick Bouchitec, qu'on n'avait pas vu depuis très longtemps dans une série
05:22 ou à la télé en général.
05:23 Pourquoi lui ?
05:24 Parce que d'abord, je trouve que c'est un acteur phénoménal et qu'on ne le voit pas
05:27 suffisamment.
05:28 Il représente vraiment quelque chose de puissant dans notre culture populaire.
05:32 Lui, en tant qu'acteur, bien sûr, mais aussi en tant que réalisateur.
05:37 Le travail qu'il a pu faire avec Stévena.
05:39 C'est quelqu'un comme ça de très…
05:41 Pour moi, c'est un acteur hyper important.
05:43 Et le curé de la ville est un longfeuilleux.
05:45 Ça, c'est le grand classique, évidemment.
05:48 Mais il a fait beaucoup de choses.
05:50 Et surtout, c'est un acteur phénoménal.
05:51 Je suis allé le voir en croisant les doigts, en espérant qu'il accepte.
05:54 Et il a accepté très gentiment.
05:56 Et ce qu'il fait, c'est fabuleux.
05:57 Il a accepté de jouer le rôle de Brian dans la série.
05:59 C'est fabuleux.
06:00 - Et pour la dernière question, Abdelmalik, vous avez expérimenté le cinéma, le théâtre, la série.
06:04 Quel est votre prochain projet ?
06:06 - Vous savez, je ne prévois pas.
06:09 Pour moi, l'art, en général, ça forme un tout.
06:11 L'art, c'est un miroir d'humanité.
06:13 Et mon idée, c'est d'utiliser le médium le plus adapté à l'émotion que j'ai envie de transmettre.
06:18 Mais dans tous les cas, il y a cette idée à travailler, à faire du lien.
06:21 À travailler, à faire peuple.
06:22 À travailler, à faire communauté tous ensemble avec nos singularités.
06:25 Et pour moi, ça, c'est fondamental.
06:27 Et l'art, en général, est un lien fabuleux, magnifique.
06:31 - Merci beaucoup d'être venu nous parler de cette très belle série sur France.tv, Abdelmalik.
06:36 - Merci de m'avoir reçu.
06:37 (Nicolas Demorand) Et merci Céline Béhida-Recourt, la série 9-3 bébé sort demain sur la plateforme France.tv

Recommandations