• il y a 8 mois
Gabriel Attal est l'invité de Face à BFM ce jeudi pour faire le bilan des 100 jours depuis son arrivée à Matignon. 

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Transcription
00:00 Vous savez que quand j'ai été nommé Premier ministre,
00:02 dans les chantiers que j'ai annoncés comme prioritaires pour mon action,
00:05 il y a ce que j'ai appelé la dé-smicardisation.
00:08 On a en France un SMIC qui est parmi les plus hauts d'Europe.
00:12 On a un SMIC plus élevé que beaucoup de pays européens,
00:14 que la plupart des pays européens.
00:16 La différence qu'on a avec les autres pays européens,
00:19 c'est qu'on a beaucoup plus de gens qui ont un salaire proche du SMIC.
00:23 Parce qu'on a un système avec des exonérations patronales,
00:27 avec des dispositifs sociaux,
00:29 qui fait que beaucoup sont concentrés autour du SMIC.
00:31 Et quand un employeur veut augmenter de 100 euros quelqu'un qui est au SMIC,
00:34 ça lui coûte 300, voire 400 euros.
00:37 C'est ça que je veux changer.
00:38 J'entends ça, mais ma question n'était pas celle-là.
00:40 - Ma question, c'est de savoir... - Non, non, non !
00:43 Ma question, c'est de savoir est-ce qu'aujourd'hui,
00:44 on peut vivre décemment avec le SMIC en France ?
00:47 Le patron de Michelin dit non.
00:48 Je viens de vous dire que je souhaitais qu'il y ait moins de Français
00:52 bloqués au SMIC, pour qu'ils puissent progresser.
00:53 Je pense que l'essentiel, c'est la progression salariale.
00:56 Quand vous débutez une carrière, vous pouvez commencer au SMIC.
00:59 L'important, c'est de pouvoir progresser dans votre carrière.
01:01 Donc, vous dites qu'on peut vivre décemment,
01:03 pour ceux qui démarrent leur carrière,
01:04 on peut vivre décemment en France avec le SMIC.
01:06 Et d'ailleurs, ce qu'a dit, je crois, le président de Michelin,
01:09 qui me semble très intéressant,
01:10 c'est qu'il a dit qu'évidemment,
01:12 le niveau de vie n'est pas le même selon le territoire où vous habitez.
01:16 Et qu'en fait, vous pouvez avoir une même rémunération
01:18 selon où vous habitez.
01:19 Je crois que l'exemple qu'il a pris, c'est...
01:21 - Clermont et Paris. - Clermont-Ferrand et Paris.
01:23 Évidemment que ce n'est pas les mêmes coûts en face
01:25 pour le logement, pour la mobilité, pour un certain nombre de choses.
01:28 Et donc, tout l'enjeu pour moi, c'est d'être capable
01:31 de garantir un modèle qui permet à chacun de voir son salaire progresser.
01:35 Évidemment, en fonction de ses efforts, de son ancienneté,
01:37 de ce qu'il apporte à l'entreprise,
01:39 ou d'ailleurs à l'administration publique.
01:41 Et c'est ça, le chantier qu'on a engagé.
01:42 Mais ça veut dire que vous plaidez
01:45 pour qu'il y ait une sorte de régionalisation du SMIC ?
01:47 Il y a des SMIC différents en France qui prennent en compte ça ?
01:49 Non, non, ça n'est pas ce que je dis.
01:50 Moi, ce pourquoi je plaide est plus que plaider.
01:52 Moi, les Français n'attendent pas que je plaide,
01:53 ils attendent que j'agisse, je suis Premier ministre.
01:55 Ce sur quoi je travaille, pour des annonces dans les prochains mois,
01:58 c'est un système qui fasse que ça coûte moins cher
02:02 aux patrons, aux salariés, d'augmenter le salaire,
02:05 surtout quand on est proche du SMIC.
02:06 Encore une fois, on a beaucoup plus de gens
02:08 que dans les autres pays qui sont proches du SMIC
02:10 parce que ça coûte cher d'augmenter quelqu'un qui est au SMIC
02:13 parce qu'il y a des exonérations de cotisations patronales
02:16 qui sont très resserrées autour du SMIC.

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