• il y a 8 mois
PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé ! 




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Transcription
00:00 – Et nous ici, c'est vrai qu'on avait envie de faire connaissance avec vous.
00:03 Parce que voilà, je vous ai vu sur plein de plateaux,
00:06 c'est vrai que voilà, je trouve que vous exprimez très très bien.
00:09 Et nous on avait envie aussi de connaître un peu mieux l'homme.
00:11 – Avec Jean.
00:12 – Déjà je trouve que vraiment, je l'ai dit avant, il est extrêmement beau gosse.
00:15 Franchement, Daniel calme-toi.
00:18 [Rires]
00:20 Et ça n'est pas de ton âge.
00:22 Merci d'être là.
00:23 Vous avez commencé la politique à 21 ans.
00:25 – Oui.
00:25 – Et vous avez quel âge ? Parce que vous êtes tout jeune.
00:27 – J'ai 38 ans.
00:27 – 38 ans, je sais, c'est ce que j'ai vu.
00:28 – Eh non, le temps a passé depuis.
00:30 – Non, non, vous êtes encore très jeune.
00:31 Vous êtes la tête de liste des Républicains pour les élections européennes le 26 mai prochain.
00:35 Autant dire que c'est une grosse responsabilité.
00:37 Surtout les Républicains, c'est vrai que…
00:39 Comment vous avez été choisi ?
00:41 – J'ai été choisi parce que ça fait 5 ans maintenant que je suis au Parlement européen.
00:44 – C'est ça, exactement.
00:45 – Et moi, ce n'est pas du tout mon métier.
00:46 Je suis prof de philo.
00:48 – Exactement, vous êtes prof de philo.
00:49 – Exactement.
00:50 – Non mais c'est ça qui est fou.
00:51 – Et donc je me suis engagé dans la politique nationale il y a 5 ans
00:53 pour pouvoir essayer de représenter les Français au Parlement européen
00:57 où il y a beaucoup, beaucoup de batailles à mener.
00:59 – Comment on passe de prof de philo ?
01:00 Vous étiez prof de philo pour quelle classe ?
01:02 – J'étais prof en lycée pendant 11 ans.
01:04 En lycée et puis ensuite en prépa.
01:06 – Incroyable.
01:07 Et comment on passe de prof de philo à tête de liste des Européennes ?
01:10 – La vie est faite de plein de surprises.
01:12 – Vous êtes dit, c'est quoi ?
01:14 Vous vous êtes dit, j'ai envie d'aider mon pays,
01:17 c'est quoi, il y a des choses qui vous ont rendu fou
01:19 et vous vous êtes dit, je pense qu'il faut que je me lance en politique, c'est quoi ?
01:22 – D'abord, je me suis engagé dans ma ville.
01:24 J'ai été élu local comme plein de Français qui s'engagent dans leur commune.
01:29 J'ai essayé de travailler pour les jeunes
01:30 et notamment pour les jeunes les plus en difficulté.
01:33 Et en parallèle, je suis devenu prof.
01:34 Et en devenant prof, je me suis rendu compte
01:35 de la situation que vivait notre pays aujourd'hui,
01:38 de la situation de crise de l'école.
01:40 Parce que je pense que tous les Français savent qu'aujourd'hui,
01:42 l'école traverse une très grande difficulté
01:44 malgré le dévouement des professeurs, des enseignants.
01:48 On est dans une situation d'immense injustice
01:51 et ça m'a donné envie de m'engager pour essayer d'améliorer les choses
01:54 et de faire en sorte qu'on arrive à reconstruire.
01:56 C'est ça qui compte pour moi.
01:57 – On dit souvent dans cette émission qu'on marche sur la tête
02:00 après tout ce qu'on voit tous les jours
02:02 et tout ce qu'on entend vraiment au quotidien dans cette émission.
02:06 Vous, François et David Benhamid, parce que moi je vous pose la question,
02:08 c'est vrai qu'à chaque fois qu'on a des politiques qui viennent,
02:11 ils nous disent "oui ça va pas, ça ça va pas, ça ça va pas, ça ça va pas"
02:13 et on a l'impression que quand ils sont au pouvoir, ils peuvent rien faire.
02:19 – Moi je crois que c'est surtout une question de volonté.
02:20 – Vous pensez parce que…
02:21 – J'ai jamais été au pouvoir mais ce que j'ai vécu au Parlement européen,
02:24 c'est que quand on veut, on peut.
02:26 Quand on se bat sur les sujets, on fait avancer les choses.
02:29 – Justement, est-ce qu'elles sont importantes ces élections ?
02:31 Parce qu'il y en a plein, je vous le dis, qui disent "moi les élections européennes,
02:35 je m'en tape total, ça ne sert à rien,
02:37 ça ne changera pas la vie des Français au quotidien".
02:39 Donc moi je vous dis tout comme ça, au moins,
02:41 qu'est-ce que vous pouvez dire en français ?
02:43 Qu'est-ce qui est important dans les élections européennes ?
02:45 Qu'est-ce qu'on va voter ?
02:46 – Moi j'entends la même chose que vous Cyril.
02:48 Et ça me désole parce que je vois bien en fait à quel point, en faisant ça,
02:51 on se résigne à laisser d'autres décider pour nous.
02:55 Et moi je voudrais dire à tous les Français et tous les jeunes en particulier,
02:58 parce que je vois beaucoup de mes élèves, de mes anciens élèves
03:00 qui m'ont fait la même objection en disant "mais ça sert à quoi d'aller voter ?
03:03 De toute façon c'est toujours la même musique qui continue".
03:06 En réalité c'est peut-être justement parce qu'on ne s'engage pas assez,
03:09 parce qu'on ne s'implique pas assez.
03:10 Et vous avez dans vos mains un outil exceptionnel
03:12 pour pouvoir changer l'histoire, il faut l'utiliser.
03:15 Ces élections vont être fondamentales parce que dans les cinq ans qui viennent,
03:18 il va se décider des choses qui sont cruciales pour notre avenir.
03:21 – Justement, il y a un truc, une question que je voulais vous poser.
03:24 À chaque fois qu'il nous arrive un truc en France,
03:26 le gouvernement dit "ah ben non, c'est pas nous, c'est l'Europe, c'est Bruxelles.
03:30 C'est pas nous, c'est à cause de Bruxelles, on ne peut pas faire ci, on ne peut pas faire ça".
03:32 Alors justement, est-ce que grâce à vous et grâce aux députés européens
03:37 qu'on va élire le 26 mai prochain,
03:41 est-ce qu'on va pouvoir changer quelque chose ou bien c'est un coup d'épée dans l'eau ?
03:48 – Non, bien sûr on peut changer les choses.
03:49 Parfois les gens qui gouvernent en France,
03:52 ils se font un peu des excuses trop faciles en expliquant que ce n'est pas de leur faute.
03:56 Mais à Bruxelles, on peut se battre et on peut faire bouger les choses.
03:58 On pourrait prendre plein d'exemples, mais peut-être un exemple très concret,
04:02 tous les Français savent que leurs factures d'électricité ont explosé dans les derniers mois
04:06 parce que le marché européen faisait qu'on payait notre électricité
04:10 pas au prix où on la produit mais avec un indice qui est lié au prix du gaz,
04:14 ce qui n'a aucun sens.
04:15 Et donc on a dû payer beaucoup plus cher une électricité
04:18 qui ne coûtait pas plus cher à fabriquer.
04:19 Donc c'était une aberration.
04:20 – Et ça, est-ce qu'on pourrait le changer ?
04:22 – Et c'est fait.
04:23 La semaine dernière, on a voté au Parlement européen
04:26 pour changer cette règle du marché européen.
04:28 – Et les répercussions sur les Français, elles vont arriver quand ?
04:30 – J'espère qu'elles vont arriver bientôt.
04:32 Le problème, c'est que le gouvernement en a profité pour augmenter les impôts.
04:35 Il a dit "voilà, les factures vont baisser, donc nous on va rajouter une taxe,
04:37 comme ça on va récupérer l'argent qu'il y a au milieu".
04:40 C'est vrai qu'aujourd'hui, on ne va pas baisser nos factures tout de suite,
04:42 mais à la fin, ça permet quand même aux Français de pouvoir compter
04:45 sur l'atout incroyable que représente leur centrale nucléaire
04:49 et puis ça permet à nos entreprises d'avoir accès à une électricité moins chère.
04:52 Et ça, c'est fondamental.
04:53 – Moi, je pense aussi à nos agriculteurs qui nous regardent très nombreux
04:56 dans des PMP tous les soirs en direct.
04:58 Et eux, pour moi, c'est incroyable ce qui se passe autour d'eux.
05:02 C'est qu'ils ne peuvent pas se battre avec les mêmes règles que les autres
05:05 et avec les mêmes armes que les autres.
05:06 Donc ils se battent. En France, on a l'impression,
05:09 je vous dis moi quand j'écoute la politique agricole,
05:11 j'ai l'impression qu'au contraire, on veut tuer nos agriculteurs,
05:13 qu'on leur met, qu'elle veut dire, des bâtons dans les roues des tracteurs.
05:17 C'est un truc de fou.
05:18 On a l'impression qu'on ne veut plus d'agriculteurs, qu'on fait tout pour…
05:22 Il y en a de moins en moins, d'ailleurs, il y en a de moins en moins
05:25 et c'est devenu une catastrophe et c'est un truc de fou.
05:27 Et on nous dit tout le temps, il y a des normes françaises
05:30 qui s'ajoutent aux normes européennes et qu'aujourd'hui,
05:34 les agriculteurs, on le voit, ils sont étranglés.
05:35 Il y a des choses dans les pays d'Europe qui sont possibles d'être faites
05:39 pour des agriculteurs européens et en France, ils ont des normes encore en plus
05:42 qui sont rajoutées et qui font qu'aujourd'hui, nos agriculteurs…
05:45 Je vous dis, on a énormément parlé du poulet qui vient d'Ukraine,
05:48 poulet ukrainien, qui sont en vente dans les parachets,
05:51 qui sont en vente beaucoup moins cher, mais parce que forcément,
05:53 ils n'ont pas les normes qu'on a en France.
05:55 Et aujourd'hui, est-ce que ça, on est capable de le changer ?
05:58 Parce que là, aujourd'hui, il y a des gens qui sont dans une urgence absolue.
06:01 Les agriculteurs, chaque jour qu'ils passent, c'est catastrophique pour eux.
06:04 Donc chaque jour qu'ils passent, ils se disent "on ne fait rien pour nous".
06:07 Est-ce que ça, ça peut changer quelque chose pour eux ?
06:09 - Ça, ça a été le grand combat des cinq dernières années pour moi
06:11 et tous les élus qui étaient avec moi, on s'est battus
06:14 pour sortir nos agriculteurs de cette situation terrible.
06:17 Et moi, je partage totalement votre sentiment et la colère de ces agriculteurs.
06:21 Ce qui m'a sans doute le plus marqué dans ces cinq ans,
06:24 c'est d'aller dans les cours de ferme et de voir plusieurs fois
06:26 des agriculteurs qui se mettent à pleurer quand ils racontent les difficultés qu'ils traversent.
06:30 Et on s'est battus parce qu'on avait devant nous des gens qui disent
06:33 "il faut protéger l'environnement, il faut sauver la nature".
06:36 Moi, je suis d'accord avec ça, bien sûr.
06:38 Mais nos agriculteurs aujourd'hui, c'est ceux qui déjà sont les plus respectueux
06:41 de l'environnement, dans le monde entier.
06:43 Et donc tout ce qu'on fait pour leur contraindre,
06:46 tout ce qu'on fait pour leur pourrir la vie, en réalité,
06:48 on le fait pour faire rentrer dans nos supermarchés
06:51 des productions qui viennent de l'autre bout du monde
06:53 et qui sont développées sans respecter aucune de nos règles.
06:55 Donc c'est ça la folie. On marche sur la tête.
06:57 - Ce n'est pas possible.
06:58 Mais aujourd'hui, vous me dites "on s'est battus, François-Xavier Benhamy".
07:01 Je vous crois, mais quel est le résultat au jour le jour pour nos agriculteurs ?
07:04 Parce qu'on le voit, il y a cinq ans, ils sont quand ?
07:07 Ils sont encore plus dans un désarroi total aujourd'hui qu'il y a cinq ans.
07:10 Donc qu'est-ce qu'il y a ?
07:12 - C'est ça le sens de l'autre. Il y a des choses qu'on a réussi à éviter.
07:14 Par exemple, la Commission européenne, elle voulait imposer
07:17 que 10% de toutes les terres agricoles soient sorties de la production.
07:21 Ça veut dire qu'il fallait produire moins.
07:22 Et ça, c'est ce que soutenaient malheureusement les socialistes, les macronistes.
07:27 Ils avaient la volonté de faire diminuer la production agricole.
07:30 Et nous, on s'est battus pour empêcher ça et on a réussi à l'éviter.
07:32 Mais il y a d'autres choses qu'on n'a pas réussi à empêcher.
07:34 Et c'est pour ça qu'il faut qu'on revienne plus nombreux demain.
07:36 Vous savez, moi, Cyril, je m'engage dans cette bataille avec…
07:39 Je ne suis pas tout seul, on est une équipe.
07:41 Et la numéro deux sur ma liste, c'est une agricultrice.
07:43 Elle vient du Tarn, elle s'appelle Céline Imard.
07:45 Et elle, elle vient de ce département où les paysans ont commencé
07:48 pour la première fois à retourner les panneaux.
07:50 Vous avez tous vu cette protestation des agriculteurs
07:52 qui mettaient les panneaux à l'envers pour dire "on marche sur la tête".
07:55 Et elle, elle vient au Parlement européen pour porter la voix de ces agriculteurs
07:58 qui n'en peuvent plus et qui veulent changer les choses.
08:00 Et si on revient plus nombreux, moi, j'ai la conviction qu'on peut réussir
08:04 à remettre l'Europe à l'endroit, à repartir dans la bonne direction.
08:06 Parce qu'il faut qu'on soit capables demain, et ça, tous les gens qui sont là le savent,
08:09 il faut qu'on soit capables de produire notre alimentation.
08:12 On en a vraiment besoin.
08:13 – Aujourd'hui, on voit des agriculteurs mourir tous les jours.
08:16 On voit des boulangers, vous parliez d'électricité.
08:18 J'ai reçu des boulangers ici qui me disaient "on ne peut pas,
08:20 il faut qu'on produise 2000 baguettes par heure pour pouvoir s'en sortir".
08:25 Les boulangers que vous avez eus ici, Cyril, moi je les ai accueillis
08:27 au Parlement européen et on a travaillé avec eux et c'est pour eux qu'on s'est battus
08:30 pour faire baisser le prix de l'électricité.
08:31 Donc vous voyez, c'est des sujets qui sont super concrets en fait.
08:33 C'est notre vie de tous les jours qui se décide dans cette élection.
08:36 – Donc vous dites que les élections européennes,
08:37 elles peuvent changer le quotidien des Français.
08:38 – Bien sûr.
08:39 Vous savez, ça se passe, c'est un peu comme si tous ici, là,
08:42 on décidait de faire un vote pour écrire une loi.
08:44 Et on est là pour représenter les Français et ça se joue parfois à quelques voix près.
08:48 – Alors justement.
08:49 – On a des désaccords, c'est normal, c'est la démocratie.
08:51 Mais votre voix, selon qu'elle va envoyer un député dans un groupe ou dans un autre,
08:55 elle peut vraiment faire changer les choses.
08:56 – Justement, quand on voit les sondages aujourd'hui des élections européennes,
08:59 moi par exemple, je ne suis pas spécialiste
09:02 et je pense que plein de Français sont un peu comme moi.
09:04 On voit Jordan Bardella à 30-32%, on en voit à 11-12%.
09:10 Ça représente quoi en termes de députés européens
09:13 qui vont représenter tel ou tel parti ?
09:15 C'est-à-dire que si le Rassemblement national a 30%, ils auront combien de députés ?
09:21 – En France, on a au total 81 députés européens.
09:24 Et donc ils vont être répartis entre tous les candidats qui se présentent.
09:28 – Ils vont en avoir à peu près 30 entre 25 et 30.
09:31 – Exactement.
09:32 Il faut faire une règle de trois, c'est compliqué.
09:34 – Si ils sont dans cette fourchette-là, voilà, c'est ça.
09:37 – Exactement.
09:38 – Vous, vous en espérez combien ?
09:39 – Moi, j'espère qu'on sera le plus nombreux possible.
09:41 – Au-dessus de 10 ?
09:43 – Bien sûr, mais même plus que ça.
09:44 Je crois que cette élection, elle commence tout juste dans l'esprit des gens.
09:47 Ils vont s'intéresser au fond des sujets.
09:49 Et nous, on est, je crois, les seuls à essayer de défendre, justement,
09:52 cette Europe qui retrouve le bon sens, qui retrouve le sens de la réalité.
09:56 – Vous y croyez, François-Xavier Benhamy ?
09:58 Je vous dis, j'ai parlé avec des personnes, voilà, qui me disent,
10:03 si les Républicains, on a très peur de…
10:06 Je vous dis tout, on a très peur de faire 4 à 5%,
10:09 on espère limiter la casse à 7-8%.
10:12 Voilà, est-ce que c'est vrai ou pas ?
10:14 – Moi, je suis un compétiteur, moi.
10:15 – D'accord, ça se voit.
10:16 – On va faire une bataille pour réussir à convaincre.
10:18 Et je crois que derrière cette élection,
10:20 il y a encore une fois l'avenir de notre pays qui se joue.
10:22 Et donc, je suis convaincu que dans cette élection,
10:25 il faut qu'on arrive à faire en sorte que l'Europe change de direction.
10:28 On a besoin, évidemment, d'une Europe qui renforce nos pays.
10:31 Et aujourd'hui, on a trop souvent l'impression qu'elle nous fragilise.
10:34 Et moi, je crois fondamentalement que la décision est dans nos mains,
10:37 à condition qu'on s'en donne les moyens et qu'on cherche vraiment à agir.
10:40 – Justement, vous donnez une liste de personnes, c'est ça ?
10:43 – Exactement.
10:44 – Et en fait, c'est comme une sélection d'équipes de foot.
10:46 C'est-à-dire que vous, vous êtes en 1,
10:47 donc après, vous nous avez dit en 2, c'était celle d'agricultrice.
10:50 Et après, donc, il y a des députés.
10:51 Et donc, on sait que voilà, à peu près, si vous faites…
10:54 On sait que voilà, si vous avez 8 à 10 députés, ce serait…
11:00 Ce serait bon, voilà, c'est pas mal.
11:03 Donc en fait, voilà, celui qui est 8e de la liste, il est comme ça.
11:05 Il dit, voilà, je ne suis pas sûr d'y être, en fait, c'est ça.
11:08 – Et bien en fait, le principe, c'est qu'en fonction de la place
11:11 que les Français vous donnent dans cette élection, vous avez plus ou moins d'élus.
11:14 – Exactement, voilà ça.
11:15 – Et c'est ça qui fait, nous, ce qui compte pour nous.
11:16 – C'est vrai, parce que je sais, j'ai entendu parler,
11:18 la liste, c'est un truc de fou.
11:19 C'est un truc de, oui, je suis en 5e, je suis en 4e, je suis en 6e.
11:22 C'est parce qu'il y en a qui… Celui qui est en 7, il est comme ça, quoi.
11:25 Il se dit, voilà, je ne suis pas sûr de passer.
11:27 Et c'est vrai que voilà, si c'était…
11:29 – Mais non, parce qu'on va faire beaucoup plus.
11:30 – C'est vous qui décidez avec Eric Ciotti ?
11:32 – Exactement, on y travaille avec Eric Ciotti en ce moment.
11:34 On a déjà un début de liste pour commencer à porter cette aventure.
11:38 Il y a Céline, dont je vous parlais,
11:39 avec qui j'ai la grande chance de pouvoir…
11:40 – Nadine Morano, elle va être en combien ?
11:41 – Et puis ensuite, on a le général Christophe Gomart, qui est numéro 3,
11:44 qui est l'ancien patron des forces spéciales françaises
11:46 et qui apporte une expérience absolument décisive,
11:49 parce que, comme vous le savez, aujourd'hui,
11:50 on voit bien qu'un des grands défis auxquels on est confrontés,
11:53 c'est la guerre qui est de nouveau sur le continent européen.
11:55 Il faut qu'on protège nos pays.
11:57 Et pour ça, c'est une chance d'avoir le général Gomart avec nous.
11:59 – Nadine Morano, elle est combien ?
12:01 – On verra, la suite de la liste, elle va être annoncée bientôt.
12:03 – Oui, il faut qu'elle…
12:04 – C'est comme une sélection, vous l'avez dit, il faut qu'il reste un peu de suspense.
12:07 – Non, parce que si elle n'est pas en 4 ou 5, ça va être compliqué.
12:10 – On verra, ça va être annoncée.
12:11 – J'ai vu qu'elle était un peu énervée, là.
12:13 – On a une décision qui viendra dans les jours qui viennent.
12:15 – Elle a dit que vous ne mettez que des inconnus, Nadine.
12:17 – Bah, c'est pas grave.
12:17 – Ce que j'ai vu, elle a dit que vous ne mettiez que des inconnus et que…
12:20 – Vous savez, dans une équipe, je pense que c'est super important
12:22 d'avoir une part de renouvellement.
12:23 Moi-même, la dernière fois, j'étais tout nouveau.
12:26 Avec 5 ans d'expérience, maintenant, je commence à avoir un peu de…
12:28 – Ah, ça y est, là.
12:29 – Un peu de bagage pour mener les combats qu'il faut au Parlement européen.
12:32 Et puis, il faut aussi qu'on continue ce travail de renouvellement.
12:35 – Elle figure que les gens… Voilà, elle est très populaire.
12:38 C'est vrai que c'est…
12:39 – Et il faut aussi, bien sûr, de l'expérience. C'est super important.
12:41 – Bien sûr. Alors, vous avez tous des questions pour François-Xavier Benhamy.
12:45 Je trouve que c'est très intéressant ce qu'on dit parce qu'on comprend mieux…
12:46 – Oui, gratuitement.
12:47 – Les choses, vous voyez, que moi, 80 députés,
12:50 aujourd'hui, si on est dans les sondages actuels,
12:52 ce qui fait que le RN, on aura à peu près, je vous le dis, 25.
12:55 Le PS, selon les sondages, les sondages peuvent se tromper,
13:00 on aura 10 à peu près.
13:02 Jean-Luc Mélenchon et la LFI, malheureusement, beaucoup trop.
13:06 [Rires]
13:07 – Sans qu'il y ait des sondages.
13:08 – Les sondages, c'est les sondages.
13:10 Ce qui compte, c'est l'élection.
13:12 Et l'élection, c'est vous qui allez la faire.
13:13 Donc, c'est à vous de décider.
13:14 Vous avez dans votre main un bulletin de vote
13:16 et vous allez pouvoir écrire l'histoire.
13:17 – J'ai vu les Renaissance,
13:21 et ils ont mis aussi une jeune femme que vous connaissez.
13:23 – Plutôt inconnue, oui.
13:24 – Exactement, qui était inconnue.
13:26 Voilà, est-ce que c'est une stratégie aussi de renouveler comme ça ?
13:30 Ou bien, on dit la vérité, François Guillaume Mélenchon,
13:33 est-ce que c'est parce que personne ne veut y aller,
13:35 qu'il prend une taule ?
13:36 Parce que c'est ce qu'il se dit à Renaissance,
13:37 ils disent "moi, personne n'a voulu y aller,
13:39 donc on va mettre quelqu'un, on va pousser quelqu'un qui est très sympa".
13:43 Je la vois dans les…
13:44 – Valérie Hayet.
13:45 – Je la vois en télé, elle est super, Valérie Hayet.
13:47 Mais c'est vrai que personne ne la connaissait,
13:48 on aurait pu mettre ma mère, c'était pareil.
13:49 – Elle était connue.
13:50 – Elle était connue d'ailleurs, c'est vrai.
13:51 – Elle était connue.
13:52 – Elle a l'air très sympa, mais c'est vrai que personne ne veut y aller,
13:57 tout le monde sait qu'on va…
13:58 – Ça, il faut leur demander.
14:00 – Mais vous, c'est dans la continuité.
14:03 – Pour moi, c'est la continuité de mon engagement.
14:05 – Pour vous, oui.
14:06 – J'ai mené ces batailles au Parlement européen pendant 5 ans.
14:08 – Non mais ça, c'est une logique,
14:10 je veux dire, c'est une logique que vous soyez tête de liste des Républicains.
14:12 Ça fait, voilà, c'est pas…
14:13 Voilà, donc, oui, qu'est-ce que vous avez à dire ?
14:15 Madame, bonsoir.
14:16 – Bonsoir, monsieur Bélanger.
14:17 – Madame Truel.
14:18 – Lors de la dernière campagne présidentielle, en 2022,
14:21 vous aviez dit qu'en cas de face-à-face Macron-Zemmour,
14:24 vous donneriez votre vote pour M. Zemmour.
14:27 Donc aujourd'hui, qu'est-ce qui vous différencie idéologiquement,
14:29 soit de Jordan Bardella, soit de Marion Maréchal ?
14:32 – Moi d'abord, je tiens ma ligne, j'ai toujours été à droite,
14:37 j'ai toujours défendu la ligne d'une famille politique de droite.
14:41 Et je crois que les clivages politiques, ça existe.
14:44 Dans la vie démocratique, il y a du pluralisme.
14:46 Je n'ai jamais cru en même temps.
14:47 Je n'ai jamais cru qu'on pouvait être en même temps de gauche et de droite.
14:50 – Non, mais Macron, je comprends, mais l'autre côté,
14:52 qu'est-ce qui vous différencie de l'autre côté ?
14:53 – Et c'est pour ça que moi, je défends une ligne de droite simple et claire.
14:56 Vous savez, d'un côté, il y a Emmanuel Macron qui dit
14:58 qu'il est en même temps de droite et de gauche,
15:00 et de l'autre côté, il y a le RN qui dit qu'il n'est ni de droite ni de gauche.
15:03 Moi, je ne sais pas très bien ce que ça veut dire.
15:05 Quand on s'engage dans une élection, il faut dire qui on est.
15:07 Il faut assumer ses convictions, paisiblement, sereinement.
15:10 La droite, qu'est-ce que c'est ?
15:11 C'est la famille de ceux qui pensent qu'il faut retrouver de l'autorité à l'école,
15:16 retrouver de la sécurité dans les rues,
15:18 retrouver de l'équilibre dans les comptes,
15:20 qu'il faut retrouver aussi le sens de la liberté,
15:22 parce que c'est que par la liberté qu'on rendra à nos agriculteurs,
15:25 à nos entreprises, qu'on va réussir à retrouver aussi la prospérité
15:28 dont on a besoin, parce qu'on est en train de s'appauvrir
15:30 collectivement aujourd'hui.
15:31 Et les Français, ils touchent du doigt le fait
15:33 qu'on n'a jamais payé autant d'impôts,
15:35 on n'a jamais vu une dette aussi importante sur les épaules de nos enfants.
15:39 Et simultanément, tous les services publics sont en train de se fragiliser.
15:42 On voit que l'hôpital va mal, on voit que l'école est en grande difficulté,
15:46 on voit que la police, la justice ont du mal à faire régner l'ordre.
15:49 Et tout simplement, la droite, c'est le camp de ceux qui disent
15:52 qu'il faut réussir à retrouver un peu de bon sens
15:54 pour remettre les choses à l'endroit.
15:55 Et moi, j'assume cette conviction-là.
15:57 Je respecte ceux qui en ont d'autres.
15:59 Je respecte la gauche qui s'assume et qui se respecte aussi.
16:02 J'ai plus de mal avec l'ambiguïté, l'incohérence, les contradictions
16:05 de ceux qui finalement disent un peu tout et son contraire.
16:08 Je pense qu'en démocratie, on doit avoir cette transparence.
16:10 – Vous pensez quoi de la France insoumise ?
16:12 – Moi, je vous disais, Cyril, moi, j'ai vraiment pas de problème
16:16 avec le fait que tout le monde ne partage pas mes idées
16:18 et que les gens aient d'autres visions.
16:20 Mais ce qui m'inquiète dans la dérive de la France insoumise aujourd'hui,
16:23 ce qui m'inquiète vraiment, je vais vous dire,
16:25 c'est que là, on est un peu sorti de la politique, en fait.
16:27 On rentre dans une logique qui me fait peur, en réalité,
16:32 qui veut fracturer la France, qui veut diviser les Français entre eux
16:36 d'une manière extrêmement violente.
16:38 Quand je vois qu'en ce moment, vous avez cette série de polémiques
16:42 tous les jours sur la manière dont la France insoumise
16:44 est en train de parler de la situation terrible qui se déroule à Gaza,
16:47 évidemment la situation est terrible,
16:49 mais quand c'est pour opposer les Français entre eux,
16:51 quand on voit que vous avez dans des amphis,
16:53 moi je dis ça comme prof aussi,
16:55 dans des amphis à Paris, on interdit d'entrer des étudiants
16:59 parce qu'ils ont un nom à coçonnosse juive,
17:01 et qu'une candidate de la France insoumise trouve que c'est
17:04 une révolte saine et belle,
17:06 mais moi j'appelle ça de l'antisémitisme.
17:08 Et là, pour le coup, c'est au-delà des clivages politiques,
17:11 ça devrait être un combat commun,
17:13 on devrait tous condamner des dérives comme celle-là.
17:15 Et cette situation, elle me paraît inquiétante pour notre avenir,
17:19 parce que je crois qu'aujourd'hui, les Français,
17:21 ils ont l'intention de se rassembler,
17:23 encore une fois dans le respect de la diversité des opinions,
17:26 des convictions, mais en tous les cas,
17:28 de ne pas instrumentaliser ces lignes de fracture,
17:30 de ne pas jouer avec le pire pour espérer en tirer
17:33 un gain politique immédiat.
17:35 – Vous écoutez toujours du rap ou pas ?
17:38 – Ça m'arrive.
17:40 – Vous écoutez qui en rap ?
17:42 – Là en ce moment, j'en écoute moins,
17:44 parce que j'ai moins le temps d'écouter de la musique, j'avoue.
17:46 – Parce que vous avez dit, vous aimez bien le rap,
17:48 vous avez un point commun avec Daniel Moron,
17:50 vous êtes au concert de Jul…
17:52 – Je suis sûr que Daniel écoute du rap.
17:54 – Vous êtes au concert de Cobaladé, encore la semaine dernière.
17:56 – J'ai essayé d'avoir des places pour Jul.
17:58 – Qu'est-ce qu'il y a, Jul ?
18:00 – J'ai essayé d'avoir…
18:02 – C'est une guinguette à côté, ça n'a rien à voir.
18:04 – Vous êtes jeune, vous parlez bien, vous êtes sympa,
18:06 vous êtes concret, ça je aime bien.
18:08 – Il va toujours au bol.
18:10 – Pourquoi ça marche pas ?
18:12 Pourquoi vous êtes si bas dans les sondages ?
18:14 Pourquoi ça prend pas ?
18:16 – Alors oui, il démarre toujours bien,
18:18 mais c'est vrai que vous n'arrivez pas à vous imposer au niveau des idées.
18:22 – C'est une bataille difficile.
18:24 Mais tout à l'heure, vous montriez les audiences des radios.
18:26 Il y a des radios qui partaient de bas et qui sont en train de remonter.
18:28 C'est un travail de long terme.
18:30 Et moi je crois que quand on défend des choses auxquelles on croit,
18:32 on finit toujours par convaincre.
18:34 C'est mon défi aujourd'hui. C'est le défi qu'on a ensemble.
18:36 Encore une fois, je pense que les Français,
18:38 ils ont été peut-être trompés par le fait qu'on leur a vendu des illusions,
18:42 on leur a promis des rêves, on leur a dit,
18:44 voilà, c'est la fin des clivages,
18:46 maintenant il n'y a plus de droite, plus de gauche,
18:48 c'est en même temps tout le monde à la fois.
18:50 Et finalement, à la fin de tout ça, au bout de 7 ans avec Emmanuel Macron,
18:54 on se retrouve avec un pays qui n'a jamais été aussi fragilisé
18:56 et surtout qui n'a jamais été aussi fracturé, aussi divisé.
18:59 Moi je pense qu'on a besoin de retrouver le pluralisme.
19:01 Alors oui, c'est difficile de reconstruire ce débat démocratique.
19:04 C'est difficile pour une droite raisonnable, sérieuse,
19:07 qui essaye de porter des sujets de fond,
19:09 de réussir à faire valoir ses convictions.
19:12 Mais je suis convaincu que c'est la seule voie utile pour le pays.
19:16 Et c'est pour ça que je fais ça.
19:17 Ce serait plus confortable d'aller là où les sondages sont plus hauts.
19:20 Vous me demandiez tout à l'heure quelles sont mes différences avec d'autres.
19:22 Voilà, moi je défends mes idées, je garde mes convictions.
19:26 On peut ne pas être d'accord avec moi, mais ce que je dis aujourd'hui,
19:29 je le disais hier, je le dirai demain,
19:31 je ne change pas comme une girouette, comme d'autres peut-être,
19:34 qui s'adaptent aux derniers courants sondagiers.
19:36 Et je pense que c'est ça aussi qui fait la noblesse de la politique.
19:39 Ça compte aussi.
19:40 – Oui, Paul Ska, vous avez une question ?
19:42 – Euh…
19:43 – Préparez-la, je vais demander à Jean-Michel.
19:45 [Rires]
19:46 – Je voulais savoir si vous aviez conscience, et j'imagine que oui,
19:49 que beaucoup de Français, dont moi, pensent que des députés européens,
19:52 quelque part, c'est la bonne planque.
19:54 On ne les connaît pas, on ne sait pas ce qu'ils font,
19:56 ils ne rentrent jamais de compte, et on ne les voit finalement
19:58 que juste avant les élections pour renouveler leur mandat.
20:00 Qu'est-ce que vous pouvez faire pour changer ça ?
20:02 – Ça, ça m'a frappé parce que j'ai déjà entendu ça il y a 5 ans,
20:04 pendant que je faisais campagne.
20:05 – Ça n'a pas changé.
20:06 – Je n'étais pas du tout un professionnel de la politique,
20:08 j'allais un peu partout et on me disait, les députés européens,
20:10 on ne les voit jamais.
20:11 Alors du coup, j'ai fait ce que j'ai pu pour pouvoir rester sur le terrain.
20:14 Et pendant 5 ans, toutes les semaines, je me suis obligé à aller partout en France.
20:18 Ce n'était pas d'ailleurs seulement une obligation, c'était aussi génial
20:21 d'aller parler au français partout dans le pays,
20:23 en France aussi, dans les Outre-mer, la France, elle est grande,
20:27 et de pouvoir essayer de comprendre ce qu'ils vivent,
20:29 d'aller dans les cours de ferme, on parlait des agriculteurs,
20:31 d'aller dans les entreprises.
20:33 Hier, avec Eric Ciotti, on était à Marseille,
20:36 on a été rencontrer les habitants de la Castellane, de la Solidarité,
20:39 pour comprendre ce qu'ils vivent tous les jours,
20:41 à cause de l'enfer que créent les trafics de drogue.
20:43 Être sur le terrain, je crois que c'est ça aussi qui fait la politique,
20:46 et puis rendre des comptes, vous le disiez, il faut expliquer ce qu'on fait.
20:49 On a travaillé tous les jours, tous les jours au Parlement européen,
20:51 on s'est battus pour faire avancer les choses,
20:53 et moi chaque semaine, j'ai publié une vidéo sur Youtube
20:56 et sur les réseaux sociaux, pour expliquer ce qu'on avait fait
20:58 sur un sujet en particulier.
21:00 C'est peut-être mon côté prof, je pense que c'est important d'expliquer,
21:02 c'est important d'essayer de rendre concrets les enjeux politiques,
21:05 et c'était important pour moi, je ne suis pas vraiment devenu Youtuber,
21:09 mais quand même, malgré tout, c'était important pour moi
21:11 d'utiliser ces réseaux, pour faire en sorte que ceux qui nous suivent
21:14 puissent comprendre ce qu'on faisait, des voix qu'ils nous avaient confiées.
21:17 Et je crois qu'aujourd'hui, on l'a fait.
21:19 – La question de Paul Ska, bien entendu, juste avant Guillaume.
21:22 – Oui, Gilles vous a demandé des explications sur le fait
21:24 que vous étiez relativement bas dans les sondages,
21:26 comment vous expliquez que Jordan Bardella soit aussi haut ?
21:28 Qu'est-ce que ça dit de la France, de notre société aujourd'hui, selon vous ?
21:30 – Je pense que les Français sont en colère,
21:33 ils sont en colère et ils ont bien des raisons de l'être.
21:35 Et ils ont l'impression que pour dire leur colère,
21:37 il faut voter pour le Rassemblement National.
21:40 Et moi j'entends beaucoup de Français qui me disent aussi,
21:42 c'est une question super intéressante,
21:44 beaucoup de Français qui me disent, vous savez, on a un peu tout essayé,
21:47 on a essayé la droite, on a essayé la gauche, on a essayé le milieu,
21:50 on avait toujours été déçus, eux on ne les a pas essayés.
21:53 Mais aux élections européennes, ce n'est pas vrai.
21:55 Il faut vraiment que vous sachiez ça, ce n'est pas vrai.
21:57 Parce qu'en fait, en 2019, ils ont gagné le Rassemblement National.
22:01 En 2014 aussi, ils ont gagné.
22:03 Ça fait dix ans, Cyril, qu'ils gagnent les élections européennes.
22:06 Ça fait dix ans que les Français leur confient le maximum de voix.
22:10 Et qu'est-ce qu'ils en ont fait ?
22:12 Qu'est-ce que ça a changé pour les gens ?
22:14 – En fait, les élections européennes, c'est juste une cartographie,
22:18 un instant T de ce que pensent les Français.
22:20 Et il y en a beaucoup qui s'en servent comme une dynamique.
22:23 Il y en a beaucoup qui disent, les élections européennes,
22:25 si on est haut aux élections européennes, ça va être une dynamique pour 2027.
22:28 Ou bien, si on est très très bas, ça va être compliqué de relancer la machine derrière
22:32 et d'avoir des gens qui vont adhérer à notre parti ou à nos idées.
22:36 Là, aujourd'hui, le Rassemblement National, Jordan Bardella à 32,
22:39 lui il se dit, après derrière, pour nous, c'est un formidable tremplin.
22:44 Et puis c'est une dynamique incroyable.
22:46 Jeudi, Glucksmann, qui est pas mal dans les sondages,
22:48 pour lui aussi, ça peut être le début d'un truc.
22:51 Donc comme quoi, tout le monde peut réussir.
22:53 C'est vrai que c'est plus une dynamique.
22:56 Je vous le dis, les Français, les élections européennes,
23:00 franchement, ça ne changera rien à notre quotidien.
23:02 En vrai, ça ne changera pas grand-chose.
23:04 Non, non, non, il ne faut pas dire ça, Cyril.
23:06 Je me permets d'être en désaccord avec vous. J'ai le droit.
23:09 Fondamentalement, il faut que tout le monde soit conscient
23:12 que ce qui va être décisif, c'est ce qui va se passer le 10 juin.
23:16 Le 9 juin, c'est les élections.
23:18 Mais le lendemain, il y a un mandat qui commence.
23:20 Et dans ce mandat, on va décider de toutes les questions concrètes
23:22 qui engagent notre avenir.
23:24 Et pour ça, il faut des députés qui soient là, qui soient présents.
23:26 Vous le disiez, on élit des députés, mais on ne sait pas ce qu'ils font.
23:29 Moi, je crois qu'il faut élire des députés qui travaillent.
23:31 Vous savez, les Français, ils bossent.
23:33 Ils savent ce que c'est que de bosser.
23:34 Ils savent que le boulot, c'est évidemment difficile.
23:36 - Pas ici, pas à Bernabé.
23:38 - Vous dites ça pour Bernard Montiel, il entend le mot travail, il sent pas bien.
23:40 - Tout le monde travaille ici.
23:42 - Oui, ça va. Vous avez une question ?
23:44 - Oui.
23:46 - Qu'est-ce que l'Europe prévoit de faire pour les jeunes dans ces élections ?
23:50 - Pas mal.
23:52 - Ça, c'est la question.
23:54 - C'est de vous ?
23:56 - Oui.
23:58 - C'est une question super importante.
24:00 Mais bien sûr, vous avez raison de parler des jeunes.
24:02 Parce qu'aujourd'hui, moi, ce qui me marque, c'est que c'est ceux qui sont
24:06 le moins concernés par cette élection, qui se sentent le moins concernés.
24:10 Et ça, c'est un immense problème.
24:12 Parce que c'est, je le redis, c'est notre avenir qui se décide.
24:16 Vous savez, les jeunes, aujourd'hui, ils sont inquiets de l'avenir.
24:20 Parce qu'ils ont l'impression qu'ils héritent d'un monde
24:22 qui est traversé par des crises partout.
24:24 Partout où on se projette, on a l'impression qu'on va vivre moins bien que nos parents.
24:28 Moins bien que nos grands-parents.
24:30 Et ça, au fond, je voudrais dire à tous les jeunes, puisque vous me posez la question,
24:36 il y a deux manières de réagir.
24:38 Soit on est dans la tribune, on regarde le match qui se déroule sur le terrain
24:42 et on se désole parce qu'on a l'impression que rien ne va dans le bon sens.
24:45 Soit on descend sur le terrain et on s'engage et on agit.
24:48 Et quelles que soient vos convictions, quelles que soient vos idées, vous pouvez agir.
24:51 On a la chance de vivre en démocratie.
24:53 Ça veut dire que notre avenir est dans nos mains.
24:55 La démocratie, ce n'est pas gagné d'évidence.
24:58 Le fait qu'on soit libre, et vous savez que la liberté, aujourd'hui,
25:01 elle est attaquée de partout.
25:02 Le fait qu'on ait la possibilité de dire notre opinion, de partager nos idées
25:06 et surtout d'agir pour faire en sorte que les choses avancent dans le bon sens.
25:09 – C'était un peu vague comme réponse quand même.
25:11 – Merci.
25:12 – Parce que c'est la spécialiste politique.
25:14 – Une question précise du coup, parce que les jeunes, ils s'intéressent à beaucoup de sujets.
25:17 – On doit y aller là.
25:18 Donc vous allez l'appeler.
25:20 – Je vous appellerai après.
25:21 – On s'appelle quand vous voulez.
25:22 – Merci.
25:23 Je voudrais remercier François-Guybert Benhamy d'avoir été avec nous ce soir.
25:25 Merci beaucoup.
25:26 [Musique]

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