L'Escale Village est l'un des plus grands et des plus vieux relais routiers de France. Située à un point stratégique, en bordure de l'ancienne nationale 20, l'institution est incontournable. Chaque année, des milliers de conducteurs poids lourds s'y croisent.
Parmi eux : Daniel, 72 ans, Nathalie, 56 ans et Alexy, 20 ans. Trois générations de routiers qui partagent une même passion pour leur métier. À la façon d’un film choral, ce documentaire voit leurs trajectoires s’entrelacer.
Une immersion qui nous emmène avec ces “piqués au gasoil” sur les routes de France et qui trace le portrait-robot d’une profession exigeante et hors du commun.
Parmi eux : Daniel, 72 ans, Nathalie, 56 ans et Alexy, 20 ans. Trois générations de routiers qui partagent une même passion pour leur métier. À la façon d’un film choral, ce documentaire voit leurs trajectoires s’entrelacer.
Une immersion qui nous emmène avec ces “piqués au gasoil” sur les routes de France et qui trace le portrait-robot d’une profession exigeante et hors du commun.
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01:56 [Bruit de la rue]
01:58 Oui, j'ai un intérêt particulier pour les camions.
02:00 C'est l'odeur de diesel, c'est la longueur, c'est la largeur, c'est les klaxons.
02:04 C'est le camion, quoi. À la prochaine.
02:06 À la prochaine, hein. À plus tard. À plus tard. Bon courage.
02:08 Bonne route, hein, les gars.
02:10 [Bruit de la rue]
02:12 [Bruit de la rue]
02:14 [Bruit de la rue]
02:16 [Bruit de la rue]
02:18 [Bruit de la rue]
02:20 [Bruit de la rue]
02:22 Lorsque je pars le lundi matin, je ne sais jamais quand je rentre.
02:25 Je sais quand je pars, mais je ne sais jamais quand je rentre.
02:27 [Bruit de la roue]
02:29 [Bruit de la roue]
02:31 [Bruit de la roue]
02:33 [Bruit de la roue]
02:35 [Bruit de la roue]
02:37 [Bruit de la roue]
02:39 [Bruit de la roue]
02:41 [Bruit de la roue]
02:43 Mais je m'appelle Daniel.
02:45 J'ai 73 ans.
02:47 Je suis chauffeur routier et conducteur de car.
02:53 Moi, j'ai la chance de pouvoir faire deux métiers.
02:57 J'ai commencé à l'âge de 20 ans.
03:00 Et en poids lourd, tu vas de 20 ans à 73 ans, tu te fais compte.
03:05 Ça fait plus de 50 ans, 53 ans.
03:09 [Bruit de la rue]
03:11 [Bruit de la rue]
03:18 Depuis tout petit, moi, les camions, c'était mon...
03:22 C'était mon obi.
03:24 Je pensais qu'aux camions, si j'avais un jouet un jour, c'était un camion.
03:27 Même si à l'époque, c'était des camions en bois.
03:31 J'ai un bon copain qui me dit, mais toi, mon pauvre Daniel,
03:34 t'es né dans un bidon de gasoil, c'est pas possible.
03:38 C'est une passion. Pour moi, ça a toujours été une passion.
03:41 C'est un métier que j'ai toujours voulu faire.
03:44 [Bruit de la roue]
03:48 Quand mes parents ont fait construire leur première maison,
03:51 le terracier, l'entrepreneur, bien sûr, avait du matériel lourd,
03:55 c'est-à-dire camions, pelleteuses.
03:57 Et comme j'étais toujours fourré dans leur camion,
04:00 ils m'ont dit un jour, on va le faire conduire.
04:03 À l'époque, je devais avoir 12 ans, 13 ans.
04:07 Et puis ça finit, bien sûr, me donner la moelle.
04:10 Et puis voilà, il a fallu attendre pas mal d'années, d'abord.
04:14 Mais toujours avec cette idée de conduire, conduire, conduire.
04:18 Et surtout des camions.
04:20 [Musique]
04:35 On va remplir carrément la peine, parce que j'ai commis des potes,
04:39 l'autre, il va me remuer les culs.
04:41 Alors...
04:43 [Musique]
04:47 Les canaux, ici, ils sont chers.
04:50 [Musique]
05:06 Je m'appelle Nathalie, j'ai bientôt 56 ans,
05:09 et je suis conductrice poids lourd et patron chauffeur.
05:12 [Bruit de moteur]
05:22 J'aurais jamais imaginé faire ce métier-là,
05:24 parce que, à l'époque, quand j'étais jeune fille,
05:28 il y avait très, très peu de femmes au volant des camions.
05:31 Mon père était chauffeur poids lourd, ma mère avait un restaurant routier.
05:35 Et c'est vrai qu'on n'en voyait que très rarement des femmes au volant.
05:42 [Bruit de moteur]
05:49 Quand j'étais enfant, j'allais avec mon père en camion.
05:53 J'adorais ça.
05:54 Bon, lui, il en avait un peu marre parce que je parlais trop.
05:57 Donc je le saoulais.
06:00 Mais, oui, non, j'aimais bien être à côté de papa dans le camion.
06:04 Et il n'y avait qu'une seule couchette.
06:06 On dormait tête bêche dans la couchette.
06:09 Et je crois qu'il m'a un petit peu transmis ce plaisir de la route,
06:12 mais sans que je m'en aperçois, parce que, finalement, j'y suis arrivée très, très tard.
06:16 [Bruit de moteur]
06:20 J'ai juste ce soleil dans le rétroviseur, là.
06:22 [Rires]
06:27 Maman disait, il éclaire les belles filles.
06:29 Oui, mais j'en dis, mes cheveux ne sont plus clairs.
06:31 [Bruit de moteur]
06:35 J'avais déjà, moi, un métier masculin, puisque je travaillais dans l'assainissement.
06:38 Et j'ai fait ça pendant pratiquement 15 ans.
06:42 [Bruit de moteur]
06:44 La reconversion à 47 ans, je ne la regrette pas du tout.
06:47 Je ne dis pas que je n'aimais pas ce que je faisais avant,
06:49 parce que j'adorais le métier que je faisais avant.
06:52 Mais je pense que, pour moi, il était temps de faire autre chose.
06:55 Et comme Denis, mon époux, voulait absolument que je le rejoigne,
07:00 c'était le moment opportun pour le faire.
07:03 Nos filles étaient grandes, elles étaient en école supérieure,
07:06 donc je pouvais me permettre de faire autre chose.
07:08 [Bruit de moteur]
07:13 J'ai eu tous les permis du premier coup.
07:15 Les examens, ça s'est bien passé aussi.
07:18 Juste pour la SMI, j'avoue que j'ai eu des grands moments de solitude.
07:23 Et c'est une femme qui m'a appris à conduire, qui s'appelait Céline.
07:27 Elle a été absolument géniale, parce que j'avoue qu'à un moment donné,
07:32 j'avais perdu un peu de patience.
07:34 J'avoue que lorsque j'étais au volant de la SMI,
07:38 dès qu'il fallait faire des manœuvres, j'avais appelé mon époux,
07:41 je lui ai dit « je suis une anguille, je suis une anguille, j'y arriverai jamais ».
07:44 Et Céline m'avait dit « prends confiance en toi, tu vas y arriver,
07:47 il va y avoir un déclic et tu vas voir, ça va se faire tout seul ».
07:50 Effectivement, à un moment donné, ça s'est fait tout seul,
07:52 mais j'ai trouvé que c'était très très long.
07:54 [Bruit de moteur]
07:59 [Bruit de téléphone]
08:01 Allô ?
08:02 Allô maman ?
08:03 Oui, Opus ?
08:04 Oui, j'avais une question de client par rapport à ta commande pour demain.
08:09 Oui ?
08:10 Par rapport au retard que tu as pris ce matin pour la douane,
08:13 il me demande si ça va être bon pour 11h demain, pour Bressol.
08:18 Oui, il n'y a pas de souci, je serai à l'heure quand même.
08:21 C'est juste que je ne vais pas pouvoir faire ma coupure de 11h,
08:24 je ferai une coupure de 9h, j'essaierai de rattraper ça cette semaine.
08:27 Oui, donc tu vas d'abord rentrer tes deux containers que tu as là avec toi
08:31 pour 8h au Havre, sur le dimanche.
08:35 Lundi matin ?
08:36 Oui, lundi matin.
08:37 Et puis après, tu vas aller rechercher une boîte que tu vas prendre au port,
08:42 rendez-vous 9h à 40 pieds,
08:46 et tu vas descendre pour mardi matin 11h dans le 82 à Bressol.
08:51 Bon, du coup, tu arrives là pour 20h, c'est ça ? 20h10 ?
08:56 20h15.
08:57 20h15, ok.
08:58 Allez, à plus tard. Bisous, maman.
09:01 [Musique]
09:05 [Musique]
09:09 [Musique]
09:12 [Musique]
09:18 [Musique]
09:24 [Musique]
09:30 [Applaudissements]
09:37 [Musique]
09:40 [Musique]
09:49 Moi, c'est Alexis, j'ai 20 ans, ça va faire 3 ans que je roule.
10:04 Je suis dans une entreprise qui est spécialisée dans le transport de piscines.
10:08 Le chargement, il est en 3 phases.
10:25 Et en fait, il faut bien se placer dès le début,
10:27 parce que si tu vois que tu es mal placé, ça peut être vite une perte de temps.
10:33 [Bruit de moteur]
10:36 Après, une fois que tu t'es bien placé, tu peux lever ton bassin.
10:47 Ça reste fragile, c'est un bassin, ça reste de la fibre, il faut vachement faire attention.
10:52 Une fausse manie, un coin qui tape pas où il faut, c'est vite cassé.
10:56 Et puis là, c'est de la perte de temps, parce que le bassin, il faut qu'il retourne en finition.
11:00 Donc ça peut vite foutre une journée en l'air.
11:03 [Bruit de cliquetis]
11:27 [Musique]
11:30 - Il fallait que je t'amange tes stoppies, que tu te barbeles.
11:37 - Ouais, j'ai pas de pack.
11:39 - Non, non.
11:40 - R, I, B, A, U, L, T.
11:44 Alexis.
11:45 A, L, U, X, Y, M, A, Q.
11:55 - Clac.
11:56 Donc tu vois, avant le départ, moi je connais la route qu'il faut prendre.
12:00 C'est que de la grande route, donc on connaît le trajet.
12:03 Sinon, après, hop, je prends mon ami Atlas.
12:08 Tu vois, je l'ai acheté quand j'ai commencé à rouler, celui-là.
12:13 Et on va dire que les grandes routes, je regarde sur l'Atlas.
12:16 Si j'ai un doute, voilà, je vais regarder là-dessus.
12:19 Et après, évidemment, en arrivant sur les lieux de destination,
12:23 je me sers un petit peu du téléphone pour les petites rues, tout ça.
12:26 Parce que, comme tu vois, dans l'Atlas,
12:28 les petites rues là-dessus, c'est pas la peine.
12:31 On l'aime, notre terroir.
12:42 C'est la campagne, quoi. C'est la vraie campagne.
12:46 Je suis né ici, j'ai grandi ici, ouais.
12:48 Un fidèle berichon.
12:50 Je suis le premier routier de la famille.
12:53 Donc je sais pas, c'est peut-être, je sais pas, c'est...
12:56 C'est le fait de voir peut-être les camions passer étant plus petit.
13:00 Et puis bon, de toute façon, depuis tout petit, c'était routier,
13:03 et puis pas autre chose.
13:04 C'est les camions, les camions, les camions.
13:06 Il n'y a pas d'autre mot.
13:08 Ça va se prendre un peu.
13:11 Tomber.
13:14 Hop là.
13:16 Et moi, écoute, j'ai commencé à l'âge de 16 ans,
13:19 en alternance, en apprentissage.
13:21 J'ai fait un CAP conducteur routier.
13:23 Donc du coup, j'étais deux semaines en formation au CFA,
13:27 comme un apprenti boulanger, par exemple.
13:30 Et deux semaines en entreprise.
13:32 Donc c'est une formation sur deux ans, qui est remunérée,
13:35 et tu sors avec tes permis et ton diplôme, en fait, ton CAP.
13:38 Donc moi, j'ai commencé dans la boîte qui m'avait pris en alternance.
13:42 J'ai roulé un petit peu pour eux, on rentrait tous les jours,
13:45 on ne découchait pas, c'était de la distribution
13:47 avec des véhicules frigorifiques.
13:50 Et après, j'ai grimpé au niveau, j'ai pris une boîte où j'étais emporteur.
13:57 J'étais emporteur, et après, tu montes crescendo,
14:01 et me voilà aujourd'hui à avaler des kilomètres,
14:05 et puis faire mon métier comme un boulanger.
14:09 Et puis, je suis un peu plus en forme,
14:12 je suis un peu plus en forme, je suis un peu plus en forme.
14:15 Et puis, je suis un peu plus en forme, je suis un peu plus en forme.
14:18 Et puis, je suis un peu plus en forme, je suis un peu plus en forme.
14:21 Et puis, je suis un peu plus en forme, je suis un peu plus en forme.
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14:45 Et puis, je suis un peu plus en forme, je suis un peu plus en forme.
14:48 Et puis, je suis un peu plus en forme, je suis un peu plus en forme.
14:51 Et puis, je suis un peu plus en forme, je suis un peu plus en forme.
14:54 Et puis, je suis un peu plus en forme, je suis un peu plus en forme.
14:57 Et puis, je suis un peu plus en forme, je suis un peu plus en forme.
15:00 Et puis, je suis un peu plus en forme, je suis un peu plus en forme.
15:03 Et puis, je suis un peu plus en forme, je suis un peu plus en forme.
15:06 Et puis, je suis un peu plus en forme, je suis un peu plus en forme.
15:09 Et puis, je suis un peu plus en forme, je suis un peu plus en forme.
15:12 Et puis, je suis un peu plus en forme, je suis un peu plus en forme.
15:15 Et puis, je suis un peu plus en forme, je suis un peu plus en forme.
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15:21 Et puis, je suis un peu plus en forme, je suis un peu plus en forme.
15:24 Et puis, je suis un peu plus en forme, je suis un peu plus en forme.
15:27 Et puis, je suis un peu plus en forme, je suis un peu plus en forme.
15:30 C'est pas un contre-la-monte.
15:33 Parce que dans l'esprit contre-la-monte, il y a toujours un esprit course.
15:36 Et là, c'est pas un esprit course. Tu as le temps de faire ton travail.
15:39 Maintenant, c'est surtout une question d'organisation.
15:42 Plus d'organisation que de contre-la-monte.
15:45 Pour moi, oui, c'est important de s'arrêter dans les restos routiers.
15:48 C'est parti. Merci les gars.
15:51 Ça permet d'avoir un repas complet, correct.
15:54 Puis, tu ne dis pas que tu pourrais taper une sieste dans le restaurant.
15:57 Ce que je veux dire, c'est que, à la fin,
16:00 c'est un peu plus facile de faire un repas.
16:03 C'est un peu plus facile de faire un repas.
16:06 C'est un peu plus facile de faire un repas.
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21:06 C'est un peu plus facile de faire un repas.
21:09 C'est un peu plus facile de faire un repas.
21:12 C'est un peu plus facile de faire un repas.
21:15 C'est un peu plus facile de faire un repas.
21:18 C'est un peu plus facile de faire un repas.
21:21 C'est un peu plus facile de faire un repas.
21:24 C'est un peu plus facile de faire un repas.
21:27 C'est un peu plus facile de faire un repas.
21:30 C'est un peu plus facile de faire un repas.
21:33 C'est un peu plus facile de faire un repas.
21:36 C'est un peu plus facile de faire un repas.
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21:45 C'est un peu plus facile de faire un repas.
21:48 C'est un peu plus facile de faire un repas.
21:51 C'est un peu plus facile de faire un repas.
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22:00 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:03 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:06 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:09 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:12 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:15 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:18 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:21 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:24 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:27 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:30 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:33 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:36 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:39 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:42 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:45 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:48 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:51 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:54 C'est un peu plus facile de faire un repas.
22:57 C'est un peu plus facile de faire un repas.
23:00 C'est un peu plus facile de faire un repas.
23:03 C'est un peu plus facile de faire un repas.
23:06 C'est un peu plus facile de faire un repas.
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23:12 C'est un peu plus facile de faire un repas.
23:15 C'est un peu plus facile de faire un repas.
23:18 C'est un peu plus facile de faire un repas.
23:21 C'est un peu plus facile de faire un repas.
23:24 C'est un peu plus facile de faire un repas.
23:27 C'est un peu plus facile de faire un repas.
23:30 C'est un peu plus facile de faire un repas.
23:33 C'est un peu plus facile de faire un repas.
23:36 C'est un peu plus facile de faire un repas.
23:39 C'est un peu plus facile de faire un repas.
23:42 C'est un peu plus facile de faire un repas.
23:45 C'est un peu plus facile de faire un repas.
23:48 C'est un peu plus facile de faire un repas.
23:51 Je suis attachée à cet environnement.
23:54 C'est pour ça que j'en prends soin.
23:57 Ça reste notre maison la semaine.
24:00 On dort dedans, on mange dedans, on vit dedans.
24:03 Il y a des bons moments, il y a des mauvais.
24:06 On garde quand même une certaine attache à notre véhicule,
24:09 même si c'est un outil de travail.
24:12 C'est notre bijou.
24:16 On vit dedans.
24:18 C'est notre intérieur à nous, c'est notre petite maison.
24:21 Je dis toujours qu'un cagnotte, c'est le reflet de la personne.
24:25 Je ne vais pas pouvoir le laver parce que...
24:28 Il y a déjà l'histoire de la sécheresse.
24:31 Il y a déjà l'histoire de la sécheresse.
24:34 On joue pas à ça.
24:36 Bonjour Samuel. Ça va ?
24:39 On fait un point ? On demande quoi ?
24:42 Des plombs, particulièrement.
24:45 Pour avoir un week-end à nous deux,
24:48 parce que sinon on n'en sort jamais.
24:51 Il n'y avait pas Justine avec moi.
24:54 J'étais à la fois sur la route et au bureau.
24:57 Je ne vivais plus.
25:00 Je roulais du lundi au vendredi,
25:03 et du samedi au dimanche soir, j'étais dans les papiers.
25:06 C'est un métier qui représente pas mal de contraintes
25:12 dans la vie familiale.
25:15 Je ne vois pas mon époux de la semaine,
25:18 mais quand je le retrouve le week-end, ça va très bien.
25:21 Après, le week-end à la maison, il est très court.
25:24 Mais bon, ça, c'est une vie qu'on choisit.
25:27 Si j'avais fait ce métier-là beaucoup plus tôt,
25:32 je crois que je serais malheureusement
25:35 passée à côté de ma vie de famille.
25:38 Heureusement que je ne l'ai pas fait plus tôt.
25:41 J'ai eu 4 filles, 4 petits-genres et 5 petits-enfants.
25:44 Donc j'avoue que je ne l'ai pas fait plus tôt.
25:47 J'ai la chance d'avoir une femme qui supporte mon métier.
25:50 Elles ont du courage aussi.
25:53 On n'est pas la semaine.
25:56 Quand tu es amoureux de quelqu'un et qu'il n'est pas là,
25:59 ça peut vite être la galère.
26:02 Beaucoup nous disent que je ne verrai pas
26:05 mes enfants grandir.
26:08 Une chose est sûre, c'est que j'arrêterai pas mon métier comme ça.
26:13 (Bourdonnement)
26:16 (Bourdonnement)
26:19 (Bourdonnement)
26:22 (Bourdonnement)
26:25 - T'as été au courrier, Minou?
26:28 Hein?
26:31 - Qu'est-ce qu'il dit? - T'as été au courrier?
26:34 - Oui. - C'est une très bonne nouvelle.
26:37 Pas de facture.
26:40 - Eh bien, Michou, des fois, me dit oui, tu devrais arrêter, c'est vrai.
26:43 Un peu moins, me faire un peu moins.
26:46 Mais oui, j'ai 10 coups de Minou, moi, c'est ça.
26:49 Comme au début.
26:52 - Voilà, Bruxelles.
26:55 (Bourdonnement)
26:58 - Je te mets le couvercle.
27:01 - Je me suis marié avec Michou. Je faisais déjà ce métier.
27:04 Et moi, il n'était pas question que j'abandonne mon métier.
27:08 Quand je vois, quand je rentre à la maison,
27:11 moi, j'ai mes habitudes.
27:14 Michou a les siennes.
27:17 Et des fois, ça grince un peu.
27:20 C'est normal dans tous les couples, d'ailleurs.
27:23 Mais je reconnais que c'est vraiment...
27:26 On a tendance à se venir un peu solitaire et de penser qu'à soi.
27:29 - Il a dit, je te donne un coup de main ce matin, t'as perdu mon boulot.
27:32 - Non, oui, c'est pas mon boulot de perdre mon boulot.
27:35 - C'est pas mon boulot de perdre mon boulot. C'est toi, toi.
27:38 (Bourdonnement)
27:41 - Non.
27:44 - Voilà.
27:47 - Bon, laisse, laisse.
27:50 Allez.
27:53 Voilà les archives.
27:56 Et les comptes rendus de voyage.
27:59 Sur mes 23 ans passés... Une partie, lui, oui.
28:02 Sur mes 23 ans passés sur l'Italie.
28:05 En Italie, c'est mon employeur italien.
28:08 Et là, l'année 2005, il doit y avoir l'année 2003,
28:11 2002, 2004, ça s'enchaîne.
28:14 C'est des souvenirs, ça, minou. Des bons souvenirs, hein.
28:17 Mes heures de départ le matin, mes arrêts,
28:20 mon gasoil, les endroits où je charge,
28:23 le lieu d'arrivée, la ville, le déchargement, tout.
28:26 Tout.
28:29 Tout à la minute près. Calculer à la minute près.
28:32 Si le matin, je vais pas au travail,
28:39 mais je me demande, je me dis,
28:42 "Mais mon Dieu, qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je vais faire ?"
28:45 Moi, je suis pas jardinier, je suis pas bricolo.
28:48 On peut pas faire grand-chose d'autre, après.
28:51 Alors, conduire.
28:54 Voilà.
28:57 (Bruit de pas)
29:00 (Bruit de pas)
29:03 (Bruit de pas)
29:06 (Bruit de pas)
29:09 (Bruit de moteur)
29:12 (Bruit de moteur)
29:15 (Bruit de moteur)
29:18 (Bruit de moteur)
29:21 Le métier de chauffeur de bus.
29:24 Je m'étais dit, "Non, jamais tu feras ce métier, c'est pas possible."
29:27 Bon. Et puis, tu vois, comme quoi, il faut jamais dire non.
29:30 Et j'y suis bien, ça veut pas dire que je suis malheureux, au contraire.
29:33 Je suis très heureux.
29:36 C'est tout un autre monde, hein. Faut pas croire.
29:39 C'est pas le même jard que le transport de marchandises, hein.
29:51 Allez-y, montez. Vous pouvez monter.
29:54 Allez-y.
29:57 Ton masque, s'il te plaît.
30:00 Et là où tu vas. Et le masque, s'il te plaît.
30:03 La différence, c'est que c'est pas de la marchandise qu'on trimballe.
30:12 C'est des personnes âgées, des enfants.
30:15 Avec les enfants, on a toujours peur.
30:18 On sait pas ce qui va se passer. Est-ce qu'ils vont mettre les ceintures?
30:21 Est-ce qu'ils vont bouger dans le car?
30:24 Et alors, au lieu d'avoir deux vétroviseurs, on en a trois.
30:27 Parce qu'on en a un à l'intérieur de la cabine pour les surveiller.
30:30 Alors c'est pas évident, hein. Et on voit pas tout, encore.
30:33 C'est différent.
30:39 Moi, j'ai remarqué que depuis que je fais ce métier, conducteur de car,
30:42 je respecte plus les distances qu'auparavant.
30:45 Plus de douceur dans ma conduite.
30:48 C'est pas du tout la même, il faut pas...
30:51 Un camion, c'est pas qu'on soit brut à la conduite.
30:54 Mais ça saute beaucoup plus, on a pas...
30:57 C'est pas le même confort, là.
31:00 On dirait qu'on a passé de la chauvière au palace.
31:03 Allez, bonne soirée à vous.
31:06 A demain. A lundi, je veux dire.
31:09 - Bon week-end. - Je fais les écoles?
31:12 Ça fait le temps que je crois que tu bois tes...
31:15 Allez, bonne soirée.
31:18 Et en plus, à l'occasion, je fais des sorties, c'est-à-dire je pars en séjour.
31:21 - Bon week-end, au revoir. - Voilà.
31:24 Ce qui me rappelle le bon temps, quand je repars en séjour, ça me rappelle le bon temps.
31:27 (musique douce)
31:30 (musique douce)
31:33 (musique douce)
31:36 (musique douce)
31:39 (musique douce)
31:42 (musique douce)
31:45 - Salut, Toto, comment tu vas? - Ça va et toi?
31:48 - Ça va. Dis, j'ai vu sur la journée de lundi,
31:51 tu m'as mis les navettes à l'aéroport.
31:54 - Ah, ouais. - C'est ça que je...
31:57 - Y a un aller... - Oui, y a l'aller-retour, je me doute, mais...
32:00 - Et les plus en charge d'abri, là? - Ouais.
32:03 - Alors, tu les... - Mais il manque de chauffeurs, ça, c'est sûr, c'est certain.
32:06 - C'est national, là. - Ouais, national. Pour pas dire international,
32:09 parce que c'est partout où tu pars, tu reçois partout, tout le monde cherche du personnel.
32:12 Et dans tout, d'ailleurs, et pas que ça.
32:15 - Après, surtout aussi, notamment pour Métro-Volant, il manque de monde à tout dire.
32:18 - Si, tu as tous les débuts chromières, comme moi.
32:21 - Y a des hommes qui traînent. - Mais comment on ferait si vous étiez pas là?
32:24 - Ah, ah! - On s'en contente.
32:27 - C'est un autre sujet. - Non, non, non.
32:30 - Donc c'est pour ça, si tu entends parler... - Mais y en a qui veulent faire du métier.
32:33 Y en a qui le font et qui le font très bien. On peut pas croire.
32:36 - Mais y a pas de problème.
32:39 - Mais pour la majorité, c'est pas leur priorité.
32:42 - Le recrutement, il est dur, oui, parce qu'on a plus en plus de gens
32:49 qui ne veulent plus dépoucher.
32:52 Il est là, le plus gros des problèmes. Ils essayent une semaine, deux semaines.
32:55 Au mieux, ils vont avoir tenu un mois.
32:58 A partir du moment où ils sont tous seuls dans leur cabine,
33:01 où leur femme les manque, où les enfants les manquent,
33:04 et là, pour moi, c'est subir un métier. Donc c'est pas bon pour eux.
33:07 Les nouveaux jeunes, c'est pas les anciens chauffeurs non plus.
33:15 Ce sont des jeunes qui vont aimer les camions,
33:18 ce ne sont pas des jeunes qui vont aimer le transport.
33:21 Et c'est pour ça qu'on a du mal avec certains jeunes.
33:24 Le métier, c'est de rouler, c'est de partir,
33:27 c'est de voyager au travers de la France
33:30 ou même dans les pays limitroves de la France.
33:33 - Je reste un peu, entre guillemets, dans le stade de débutant.
33:39 Ca fait que 3 jours que je roule, si tu veux.
33:42 Mais t'apprends vite que...
33:45 Si t'as un doute, faut descendre. Vaut mieux perdre 5 minutes à descendre
33:48 que perdre 10 minutes à faire un constat.
33:51 Et puis, bah... Vaut mieux descendre pour rien.
33:54 On ne nous dit pas assez la face cachée du métier.
34:01 Il y a certaines choses qu'on apprend sur le temps.
34:04 À l'école, on va apprendre à conduire, on va apprendre à se servir,
34:07 de mettre des palettes, répartir son chargement, remplir les papiers.
34:10 Mais je me suis rendu compte que déjà, c'était un métier qui n'était pas facile.
34:14 Parce que quand on est jeune, on pense qu'on va y arriver comme tout le monde.
34:17 Mais en fait, faut se dire, on se prend une baffe au début.
34:20 Ca nous remet tout de suite en ligne. On fait le métier comme les autres.
34:23 Il y a un moment, au bout d'un an, ou même avant pour certains,
34:29 moi le premier, il y a 2 ans, j'ai failli tout arrêter.
34:32 Parce qu'on se rend compte de la réalité des choses.
34:35 Et en fait, on se rend compte que pour certaines personnes, dont moi,
34:38 on est fait pour ça. Donc on va dire que c'est un petit peu la passion qui nous retient.
34:42 Il faut savoir qu'en France, il manque entre 50 000 et 60 000 chauffeurs.
34:45 Donc oui, déjà, je pense que le point noir là-dedans, c'est les salaires.
34:51 En règle générale, le salaire d'un routier, on va dire, c'est autour des 3 000 euros.
35:02 Donc c'est vrai que pour les heures qu'on fait,
35:06 pour les heures qu'on fait, c'est environ 3 000 euros.
35:10 Pour moi, ce n'est encore pas assez parce qu'on a quand même beaucoup de contraintes.
35:13 Alors certes, on l'a voulu, mais il faut regarder les chiffres en bas de la feuille aussi.
35:18 Il faut le dire. Les gens pensent qu'avec 3 000 euros, on est les rois du pétrole.
35:22 On est loin d'être les rois du pétrole. 3 000 euros, il faut savoir qu'il y a les frais de route avec.
35:27 Donc les frais de route, on les réutilise. Il y en a qui les économisent.
35:31 Mais en moyenne, le salaire net d'un chauffeur, ça va être 1 700, 1 800.
35:37 Le toureur, il est au SMIG. On est des SMICAR pour les trois quarts.
35:43 [Vrombissement du moteur]
36:11 - Bonjour. - Bonjour.
36:13 - Transport Calamro. - Ça va ?
36:15 - Ça va et vous ? - Ça va.
36:17 - Bon, il est là. - OK, passe par là.
36:19 On passe par là ?
36:21 Là, vous m'avez fait de la place avant que j'arrive. Impeccable.
36:26 - Normalement, le camion, l'autre fois, il a réussi à venir jusqu'à là.
36:29 - Oui, voilà. Donc c'est ça. - Il a vu à 6,4.
36:31 - D'où que je ne touche pas le reçu, je m'en fous. - Ça va le faire.
36:34 [Musique]
36:37 - Attention à ce qu'il y a de la souhaite.
36:40 [Musique]
36:43 - En large, c'était 2 m.
36:54 - 7.
36:56 - La première chose qu'on va faire en descendant du camion, on va lever la tête.
37:01 Ça, c'est le premier réflexe.
37:03 Les lignes électriques, les branches, les lignes téléphoniques.
37:06 Voilà, ça, c'est l'ennemi numéro 1 avec la grue qu'il y a sur le camion
37:10 pour le gruttage, pour le déchargement.
37:13 [Musique]
37:16 [Musique]
37:19 - Il faut faire attention, il faut prendre son temps.
37:39 Il ne faut pas s'énerver, il faut rester calme.
37:41 Et puis tout se passe bien jusqu'à la fin.
37:43 On repart avec un client content et puis il n'y a pas besoin de plus.
37:46 - Dès qu'il y a besoin de routier, on est content de le trouver.
37:51 Le routier, on l'aime.
37:53 Dès qu'il n'y a plus de crise, dès qu'il n'y a plus de problème,
37:55 le routier, c'est un imprudent, il n'est pas professionnel.
37:58 Il y a toutes sortes de trucs qui vont être vachement méprisants
38:01 et que ça ne fait pas plaisir et ça casse un petit peu le moral quand on en voit.
38:04 Parce qu'on en voit tous les jours, même avec d'autres usagers de la route en voiture.
38:07 - Oh, bah, bah, bah, putain.
38:11 C'est ça, tous les jours.
38:13 Toi, ça ne m'étonne même plus, je rigole aujourd'hui.
38:15 C'est tous les jours.
38:18 Tous les jours, tous les jours, tous les jours.
38:20 C'est ça, parce que tu te dis, s'il ne passe pas,
38:23 il va taper le camion d'en face, il va me revenir dans la gueule, en fait.
38:26 Nous, la route, c'est une amie, mais ça peut être 9 pieds et demi aussi.
38:31 La route, elle reste dangereuse.
38:33 Il faut toujours avoir l'œil partout, il ne faut pas se déconcentrer.
38:40 Un jour, sur le verglas, je m'étais mis en travers
38:43 et il y a une voiture qui est arrivée,
38:46 qui malheureusement a doublé notre véhicule,
38:48 et elle s'est mise sur le camion.
38:50 La personne était très gravement blessée.
38:54 Mais c'est sûr que ça fait mal, que ça choque.
38:57 Celui qui me dira que ça ne le marque pas,
39:03 c'est un inconscient pour moi.
39:05 Et puis ça reste, tu l'as toute ta vie, tu le prennes toute ta vie.
39:09 C'est un peu comme ça.
39:11 J'avoue que quand j'entends parler qu'il va neiger, je le vis mal.
39:22 Je le vis mal parce que
39:24 ce n'est pas que je ne sache pas conduire sur la neige,
39:27 mais j'ai toujours peur de glisser
39:30 ou de ne pas pouvoir monter quelque part
39:32 avec les automobilistes
39:34 qui, ma foi, des fois, ne pensent pas toujours
39:37 que je vais monter en pleine neige,
39:39 trouver le premier restaurant routier et de dire
39:41 "On verra ça demain".
39:43 Je ne vais pas risquer ma vie
39:45 ni l'arrivée de la vie des autres
39:47 juste pour dire que j'ai réussi ma mission de transport.
39:49 Je trouve ça complètement absurde.
39:51 C'est le plus gros inconvénient que je puisse retenir aujourd'hui.
39:55 Les avantages, c'est un métier,
39:57 tu découvres toute la France,
39:59 tu rencontres des gens différents tous les jours,
40:02 tu n'es pas sur une routine.
40:05 Je ne roule pas, ça me manque.
40:07 Et ça, c'est terrible, je ne pensais pas.
40:10 Je ne pensais pas en arriver là.
40:12 Ça m'a piqué.
40:14 C'est ce qu'on appelle les gens un peu piqués au gasoil.
40:16 Ce que j'adore, c'est voir les écureuils.
40:21 Ils se font un kiff, ils traversent la route,
40:23 ils montent dans l'arbre d'à côté.
40:25 Donc je ralentis, je regarde.
40:27 Des fois, les gens se disent "elle ne va pas bien,
40:29 elle sourit toute seule dans son camion".
40:31 Mais non, tu vois des trucs extraordinaires,
40:33 tu vois des choses absurdes,
40:35 tu vois des gens sympas,
40:37 tu vois des constructions.
40:39 Tiens, ça a avancé.
40:41 La semaine dernière, ils en étaient là,
40:43 là, ils en sont ici.
40:45 Comme dirait les Allemands en 1945,
40:51 "le pont de Normandie".
40:53 Je traverse des petits coins de France
41:00 qui sont magnifiques,
41:02 je note les noms,
41:04 et je dis en rentrant à la maison à Indonis,
41:06 "ce serait bien cet été si on pouvait aller par là,
41:08 c'est super joli".
41:10 Il y a un moment, c'est long.
41:17 Il y a un moment, c'est très long,
41:19 parce que tu prends des autoroutes,
41:21 elles sont monotones.
41:23 Tu as des champs et puis une route.
41:25 C'est vrai que des fois,
41:27 si vraiment tu piques beaucoup du nez
41:29 et que tu sens que ça ne va pas le faire,
41:31 tu vas te faire un peu mal, tu vois.
41:33 Salut, ça va ?
41:40 Comment vas-tu, Guillaume ?
41:42 Ça va, c'est à toi de me demander ça.
41:44 Il y a un fils qui m'a dit que tu étais sorti de prison,
41:46 donc ça se fait.
41:48 Il n'y a pas longtemps, et tu savais ce qu'on est bien,
41:50 putain, j'y reviendrai bien.
41:52 Tu racontes des bêtises, mais tu es déjà à l'arrêt,
41:54 tu es au canon déjà, ou quoi ?
41:56 On vient de prendre la douche,
41:58 je vais boire une boute de mousse,
42:00 et maintenant, je vais revenir
42:02 voir la maman, là-bas, pour qu'elle me fasse de la manger.
42:04 Eh bien, tu en as de la chance, toi.
42:06 Ouais, dis-le !
42:08 On s'appelle des fois plusieurs, on arrive à communiquer à plusieurs ensemble.
42:10 C'est bien comme ça.
42:12 À l'époque, on avait, je me rappelle, au début,
42:14 avant qu'on ait les téléphones portables, on avait la CB.
42:16 Ça, c'était un truc excellent.
42:18 Écoute, moi, je travaille dans une boîte
42:20 qui envahit deux personnes âgées.
42:22 Ça arrive.
42:24 Qu'est-ce qu'on va faire, Guillaume ?
42:26 Je serai pour l'EPAS.
42:28 C'est le Moupetchou, la boîte.
42:30 Moupetchou.
42:32 Ça ne se passe pas bien, Guillaume.
42:36 C'est normal, il n'y a que les retraités qui vont aller travailler.
42:38 On est content de les entendre,
42:40 parce que c'est des amis, c'est des copains,
42:42 et puis, ça permet de passer de bons moments,
42:44 de plaisanter, et ça fait du bien, quoi.
42:46 Ça fait passer le temps, comme on dit, voilà.
42:48 Mais oui, mais toi, tu n'as que 25 ans et demi, tu comprends ?
42:50 Auparavant, je me rappelle,
42:52 moi, je peux vous le dire,
42:54 il y avait des fois, 3, 4 à se suivre,
42:56 même si on n'était pas de la même maison.
42:58 Mais s'il y en a un qui crevait, tout le monde s'arrêtait.
43:00 Maintenant, j'ai fini tout ça.
43:02 Et vous allez manger à l'escale, alors ?
43:04 Oui, oui, à l'escale, oui.
43:06 Allez, ciao.
43:08 Salut, Guillaume.
43:10 Je ne manquerai pas, et surtout, bonne journée.
43:12 Bonne journée.
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52:20 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
52:23 [Bruit de tonnerre]