• il y a 7 mois
Alain Souchon et ses fils, Pierre Souchon et Charles Souchon dit "Ours" sont les invités de Léa Salamé à 9h20. Ils seront tous les trois en tournée dans toute la France à partir de début mai.

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Transcription
00:00 L'amour à la machine sur Inter, il est 9h24.
00:03 France Inter.
00:05 Le 7-10.
00:10 Et Léa, ce matin vous recevez 3 Souchons pour le prix d'un.
00:13 Bonjour à vous, bonjour Alain, bonjour Pierre, et bonjour Ours Souchon.
00:19 Bonjour.
00:20 Alors Ours, vous avez un vrai prénom quand même.
00:22 Ah oui, je m'appelle Charles en vrai.
00:25 Oui, mais votre nom de scène c'est Ours, donc vous êtes sur scène, donc ce sera Ours.
00:29 Oui, c'est plus drôle comme ça.
00:31 On est ravis de vous recevoir tous les 3, Alain et ses 2 fils.
00:35 Pour commencer, je vais vous demander de qualifier chacun des 2 autres avec un mot.
00:39 Allez, je commence par vous Ours, votre père Alain et votre frère Pierre, en un mot.
00:44 Alors en un mot, mon père, je dirais décalé.
00:47 Et mon frère, je dirais drôlissime, drôle.
00:52 Pierre, un mot sur votre père et un mot sur votre frère.
00:56 Pour mon père, je dirais foutrac.
00:59 Et pour mon frère, je dirais organisateur.
01:03 Oui, c'est bien vu, organisateur.
01:08 Il est structuré Charles.
01:10 Alors que moi je suis un petit peu pas très structuré, ce qui m'a toujours gêné toute ma vie.
01:17 Et toi, tu es impatient et merveilleux.
01:24 Voilà, impatient et merveilleux, c'est gentil.
01:27 Vous, vous êtes organisateur, c'est un peu chiant.
01:31 La tête bien structurée.
01:33 Ah, structurée, ça va.
01:35 Alain, en revanche, foutrac et décalé, je ne sais pas comment vous dire.
01:39 C'est bien, c'est poétique.
01:42 C'est comme ça qu'il me voit.
01:44 Mais c'est vrai que, par exemple, à l'école, je n'ai jamais fait d'études.
01:49 Alors que c'était mon rêve de faire des études.
01:52 Et je n'ai jamais pu parce que sans doute je n'étais pas assez structuré.
01:56 Et c'était important pour vous que vos fils réussissent à l'école ?
01:59 Ah oui, très important.
02:01 Et puis, ça n'a pas été forcément le cas.
02:06 Mais bon, c'est ainsi.
02:08 Vous êtes là tous les trois ce matin parce que vous partez pour la première fois, tous les trois, en famille, en tournée, partout en France.
02:14 Ça commence le 7 mai prochain au Vésiné.
02:16 Vous serez aussi aux Nuits de Fourvière à Lyon en juin, à La Rochelle en juillet, à Brest et à Rennes en septembre, au Casino de Paris en novembre.
02:23 Bref, vous ne vous quittez plus les prochains mois en famille.
02:26 Cette tournée, cher Alain Souchon, c'est une prescription médicale.
02:30 En fait, vous écoutez ce que votre médecin vous a dit. C'est bien ça ?
02:32 Ah oui, mon médecin m'a dit qu'il faut partir en tournée.
02:36 Il n'y a que ça qui peut faire que vous alliez mieux.
02:39 Non pas que j'allais très mal, mais enfin bon.
02:41 Vous aviez quoi ? Vous dites que j'avais un coup de mou ?
02:43 Un petit coup de mou.
02:44 C'est vrai ?
02:45 Ah oui.
02:46 Pourquoi ?
02:47 Parce que le temps passe.
02:48 Figurez-vous que le temps, ce n'est pas un truc fixe, comme ça on ne reste pas à 25 ans toute la vie.
02:53 Il y a un moment, ça se fait "Wouuuh".
02:55 Vous voyez ? "Wouuuh".
02:56 Et ça vous angoisse que le temps passe ?
02:58 Oui.
02:59 Enfin, ça ne m'angoisse pas, ça angoisse tout le monde.
03:01 Ça angoisse tout le monde.
03:02 C'est un peu embêtant quoi.
03:04 C'était vraiment écrit sur son ordonnance.
03:06 Juste vraiment, ce n'est pas une mythologie que vous nous faites.
03:10 Il y a vraiment écrit "Partir en tournée avec vos deux fils sur l'ordonnance".
03:15 C'est magnifique ça comme prescription médicale.
03:18 Donc vous êtes des médicaments de votre père ?
03:20 Un petit peu, oui, des cachets de mon père.
03:22 Et donc cette tournée, vous en avez envie ? Vous avez, vous, envie ?
03:27 Ou c'est parce que le médecin l'a dit ?
03:29 Il y a un peu les deux.
03:30 Mais en fait, on faisait déjà ça.
03:32 Pour aider un EHPAD, un hôpital, ou un petit festival d'amis.
03:38 On faisait d'une manière très conviviale, sans présenter rien.
03:41 Ça durait une heure et quart.
03:42 Et puis à force de le faire, beaucoup de gens nous ont dit
03:45 "ça serait sympa de faire plus long et de le faire d'une manière officielle".
03:47 Les gens vous disaient "c'est sympa, c'est émouvant de vous voir tous les trois,
03:50 de voir Alain Souchon et ses deux fils".
03:52 Et ils disaient aussi "vous racontez quelque chose tous les trois Pierre".
03:56 Oui, c'est vrai qu'on est latins, la nostalgie et la famille font partie de notre année.
04:05 Et donc c'est vrai que la famille Chédide avait fait ça.
04:09 Et les Souchons aussi.
04:11 Les Dutrons, par contre.
04:13 Et puis maintenant les Souchons.
04:15 Mais du coup on a failli s'appeler les Chédides, parce qu'on aime beaucoup la famille Chédide.
04:18 Ça avait marché beaucoup.
04:20 On se disait "si on annonce les Chédides, il y aura plein de monde".
04:22 Donc c'est les Chédides qui partent en tournée à nouveau.
04:24 Voilà, on s'est dit "on va s'appeler les Chédides".
04:26 Mais bon, ils n'ont pas voulu.
04:28 La famille, c'est un refuge, ça peut aussi être un lieu de névrose, un lieu de dispute.
04:32 Pas chez vous ?
04:34 Il n'y a pas eu de grosse dispute.
04:36 Maintenant, à des moments, il y a des petites tensions.
04:40 Mais c'est vrai qu'on s'entend plutôt bien.
04:43 On est plutôt amis.
04:45 C'est vrai qu'il y a des gens pour qui c'est des névroses, des hostilités.
04:50 Mais là, pas trop.
04:52 Non, non, ça va.
04:54 Mais alors, est-ce que cette tournée annonce un nouvel album d'Alain, écrit par vous ?
04:59 Ou pas du tout, du tout ?
05:01 Non, non, non, peut-être une chanson qu'on chantera ensemble, une inédite.
05:07 Mais bon, c'est surtout une tournée...
05:10 Pour aller rencontrer le public, pour être ensemble.
05:13 Et alors, j'ai lu que ce sera uniquement vos chansons, Alain, que vous allez chanter dans cette tournée.
05:18 Pas ceux de vos fils.
05:20 Non, ils ne veulent pas.
05:21 C'est eux qui décident.
05:22 Et pourquoi vous ne voulez pas chanter vos chansons ?
05:25 C'est vrai que le répertoire de notre père est tellement immense.
05:31 On se dit que les gens, 90%, voire 98, voire 99% des gens dans la salle viendront pour voir mon père.
05:39 Nous, on le sentait plus comme ça.
05:43 Nous, on fait nos concerts à côté, moi j'ai mon propre chemin à côté.
05:47 Les gens viendront me voir ou pas.
05:49 Mais là, on ne voulait pas tout mélanger, ça nous gêne de tout mélanger.
05:53 Vous disiez dans le parisien, on ne veut pas que ce soit l'oiseau qui amène ses petits poussins.
05:58 Venez et prenez mon perchoir.
06:00 Vous n'aviez pas envie d'une remarque désagréable ?
06:02 Il y a ça aussi, c'était un peu voilà, regardez, j'ai ma scène, elle est pour vous, c'est mon perchoir,
06:06 elle est à vous de vous envoler.
06:08 On n'avait pas envie de ça, on préfère pas tout mélanger.
06:11 C'est plus sain comme ça, pour nous en tout cas, on le ressent comme ça.
06:14 Ce sont bien les chansons d'ours. Vous les connaissez ?
06:16 J'en connais.
06:18 Mais là, du coup, Pierre, il y a vraiment quelque chose, je trouve, mais peut-être je me trompe,
06:23 d'un don à votre père.
06:25 Vous avez envie de l'accompagner, d'aller rencontrer son public avec lui, de chanter ses chansons à lui.
06:29 C'est vraiment un moment que vous avez envie de donner à votre père ?
06:32 Oui, il va nous prêter son public, on va être applaudis, ça va être la folie, on va avoir énormément de succès.
06:36 Non mais, oui, c'est comme dit Charles, les chansons de mon père sont chargées de souvenirs
06:43 et de chansons qui font partie des gens, et de les dépouiller comme ça,
06:48 et d'une manière un peu plus fragile, désenvelopper de leurs arrangements.
06:53 Il y a un truc d'émotion, on retrouve la chanson directe,
06:57 et vraiment, on est content de partager ce moment ensemble.
07:01 Alain, vous dites souvent, être un fils d'eux dans le monde de la musique, c'est un handicap.
07:05 Oui, c'est ça, c'est évident, mais ça s'est bien passé pour eux.
07:11 Ils se sont débrouillés pour pas...
07:13 C'est ce que j'allais vous dire, ça fait pas trop fils d'eux quand même, Yacine.
07:17 Non, non, non, non, au départ je me disais que ça allait être difficile pour eux de faire le même métier que moi,
07:23 c'est difficile, mais en fait ils se sont bien débrouillés.
07:26 Ils se sont bien débrouillés, alors...
07:28 Il faut trouver notre place en fait.
07:30 Et vous l'avez trouvé finalement, l'un et l'autre, chacun.
07:32 Exactement, Charles, il est dans son personnage, ours, formidable, dans sa tanière à faire ses chansons.
07:37 J'ai eu envie d'être chanteur à un moment, j'ai fait deux albums, et puis là de faire des chansons pour les autres, j'aime bien.
07:43 Je suis à la fois responsable et un peu caché, j'aime bien.
07:46 C'est pas mal ça. Vous avez eu l'agence DS de venir avec vos guitares.
07:50 Est-ce que ça vous ennuie de nous chanter une petite chanson, ou au moins de nous fredonner une petite chanson que vous allez chanter ?
07:56 Celle que vous voulez, donc une chanson de votre père, je ne vous demande pas, puisque c'est une de celles que vous allez faire sur scène dans cette tournée.
08:02 Alors laquelle, vous avez choisi laquelle ?
08:04 Si on faisait "Quand je serai chaos"
08:11 Non.
08:13 Quand je serai chaos, descendu des plateaux de foyaux
08:40 Poussé en bas par des plus beaux, des plus forts que moi
08:47 Est-ce que tu m'aimeras encore dans cette petite mort ?
08:55 Attention, plus personne, porteur de glace de chouine
09:02 Plus de belles allures, chevaux glissants sur la côte d'azur
09:10 Caché pomme dans les souvenirs, les albums
09:17 Est-ce que tu laisseras ta main sur ma joue posée comme ça ?
09:24 Est-ce que tu m'aimeras encore dans cette petite mort ?
09:33 Quand je serai chaos, descendu des plateaux de foyaux
09:42 On n'a pas du tout envie d'en descendre des plateaux quand on vous entend, on a envie de continuer, merci infiniment.
09:48 Vous dites très souvent Alain Souchon, le texte c'est très important pour moi, le texte des chansons, j'ai toujours peur de chanter des mièvreries où le ciel est bleu et les filles sont belles.
09:57 Oui, je trouve que notre métier représentait quand j'étais jeune, d'un côté Jacques Brel, Georges Brassens, Guy Béart, Barbara
10:08 et de l'autre côté des garçons et des filles qu'on voyait flamboyants et qui étaient marrants, qui chantaient du twist et des trucs comme ça
10:17 Je trouvais ça plus intéressant, le côté Georges Brassens du truc, c'est ce qui m'a toujours attiré, je n'ai pas fait exprès, les autres je les aimais beaucoup aussi, ils nous divertissaient, c'était sympa.
10:27 Mais j'étais attiré par le côté Georges Brassens, Jacques Brel et tout ça.
10:31 Vos chansons sont rarement mièvres, en tout cas dans les textes, que ce soit Ultra Moderne, Solitude, Foules Sentimentales, c'est déjà ça sur un réfugié soudanais, Les Ouvriers dans Pays Industriels.
10:40 Du coup j'ai revu toutes les chansons que vous avez faites.
10:43 Non, non, pas pauvre, c'était un bonheur hier soir de réécouter tout ça et de faire attention aux textes.
10:50 Il y a quelques années, en 1989, dans une interview, vous avez déclaré ça, vous avez déclaré que tout vous énervait. Écoutez-vous Alain Souchon.
10:59 Tout m'énerve. Les rapports entre les gens m'énervent, les rapports avec les journalistes m'énervent, les rapports entre les peuples m'énervent, la façon dont le monde est organisé m'énerve,
11:08 la façon dont les hommes politiques nous parlent m'énerve, tout m'énerve.
11:12 Tout est déjà vu, quand on écoute les news à la télévision ou à la radio, depuis que je suis petit, j'entends toujours la même chose.
11:23 C'est toujours pareil. Alors ça c'est attristant et chiant.
11:28 Est-ce que tout vous énerve encore aujourd'hui ?
11:31 Non mais je me prends pour qui là ?
11:33 Tu étais un petit peu énervé ce jour-là.
11:36 Pérambulatoire, grotesque, excusez-moi. J'étais jeune sans doute.
11:41 89, je ne sais pas, vous aviez quel âge en 89 ?
11:43 Je devais déjà avoir 60 ans.
11:45 Non, moins de 50.
11:48 Tout ne vous énerve plus aujourd'hui ?
11:51 Non, non c'était... Je ne sais pas mais c'était...
11:57 Quand je regardais les shows, je me disais je pourrais faire une chanson avec ça en disant ça.
12:02 Donc tout ce qui énerve dans tout.
12:05 Alors pour faire des chansons c'est comme ça.
12:08 Ça me plaisait mais tout ne m'énerve pas.
12:11 Il y a des tas de choses merveilleuses.
12:14 En 1983, quand vous êtes encore petit, Pierre et Ours, il écrit une chanson, il chante une chanson,
12:20 une lettre aux dames où il parle de vous deux.
12:23 Une très jolie petite chanson où il parle de ses deux gamins et prévient les futures petites filles
12:28 que vous allez monter les escaliers pour les déranger à cause de l'amour.
12:33 Chères les dames, chères les enfantilles,
12:38 J'ai chez moi deux roulements habiles
12:43 Qui vont dévaler l'escalier un jour
12:49 Je suis venu vous voir à cause de l'amour
12:54 Est-ce qu'il avait bien vu ? Est-ce que vous êtes allé plus tard déranger les filles à cause de l'amour ?
12:59 On a été avertis, c'était surtout un conseil aux filles.
13:02 Il disait ne soyez pas trop dure avec les filles.
13:05 Il va y avoir un clin d'œil de cette chanson.
13:08 C'est délicat de votre part Léa parce qu'elle n'est pas très connue et elle nous ressemble beaucoup.
13:13 Ours ?
13:15 Oui, c'est vrai. Et très joli.
13:19 Mon père a toujours été assez pudique.
13:22 Il a fait peu de chansons sur sa famille, sur nous, sur son père aussi.
13:26 Il en a fait une sur son père et une sur nous, c'est celle-ci.
13:30 Donc nous on l'aime beaucoup mais on n'est pas du tout objectif là-dessus.
13:34 Quel père il était ? Sévère ?
13:37 Oui, très.
13:39 Très soucieux de ne pas jouer son rôle de père en disant "je suis trop absent, ce n'est pas bien".
13:44 Et en même temps son travail est une broyeuse.
13:49 Il est pris dans un truc, il n'a pas le choix.
13:52 Entre les chanteurs on n'est jamais là.
13:55 Même si on est là, par l'esprit on est en train d'écrire des chansons.
14:00 Vous avez culpabilisé d'être pas là pour vos fils ?
14:03 Oui, un peu, bien sûr.
14:05 Alors il ne devrait pas parce que nous on n'a pas ressenti ça, ce manque.
14:09 C'est vrai qu'il n'était pas trop là mais en même temps, de par ses chansons, de par le fait qu'on parle pas mal de lui.
14:16 Il a vraiment été là.
14:18 Il était présent.
14:19 Notre mère était bien là, notre vie était quand même structurée puisqu'on parlait d'esprit structuré.
14:24 Lui il a culpabilisé de ça mais il ne devrait pas.
14:27 Parce que tout s'est bien passé, on n'a pas de manque de ça.
14:31 Il voulait que vous lisiez énormément, il y avait des livres partout.
14:34 La musique et la littérature, beaucoup la littérature.
14:37 Et sur les choses de la vie, est-ce qu'il était sympa l'alcool, la drogue ou c'était très dur, on ne touche pas aux pétards ?
14:44 Non, il ne nous disait pas de prendre de la drogue et tout ça.
14:47 Mais par contre on parlait des choses.
14:49 Mon famille on parlait beaucoup du sida, des capotes, de la drogue, des dangers et de tout ça.
14:55 Ils nous ont beaucoup avertis de ça en disant il faut parler, si on reste dans un truc où on tait, ça va donner envie de transgresser.
15:02 Donc vous parliez de tout ?
15:03 On parlait de tout.
15:04 Oui, c'est-à-dire que j'avais la chance de ne pas être ni alcoolique ni drogué.
15:10 Donc je leur disais essayez de ne pas vous droguer, c'est normal.
15:15 Et vous avez écouté Ours ?
15:16 J'ai eu la chance parce que les gens qui sont pris par ça, ils sont bien malheureux, ils sont prisonniers.
15:22 Ours ?
15:23 Oui, en fait, vous avez été assez permissif, ils ont été assez permissifs, on pouvait partir, sortir la semaine.
15:32 Il y avait une confiance qui s'est instaurée, donc on n'a jamais fait trop de bêtises parce qu'il nous offrait cette confiance.
15:40 Alors, naturellement, on ne voulait pas les décevoir.
15:44 Il a eu le souci aussi, comme ce métier est assez envahissant, quand on rentrait à la maison, il n'y avait pas plein de guitares partout.
15:52 Vous dites qu'il n'y avait pas les Victoires de la Musique affichées ?
15:55 Non, pas du tout.
15:56 C'était sobre quoi.
15:57 C'était sobre, c'était la bibliothèque avec l'encyclopédie Universalis.
16:00 Il aimait bien couper, c'était assez compartimenté.
16:04 Il disait que ce métier rend un peu fou, donc il ne voulait pas trop qu'il y ait ça à la maison.
16:08 Et finalement, vous n'avez pas souffert des affres des fils d'eux en général, qui sont basculés ?
16:14 Non, on a plutôt de la chance.
16:16 Vous avez plutôt de la chance.
16:17 Vous racontez d'ailleurs votre vie dans une autobiographie qui est parue il y a quelques jours, Alain Souchon,
16:21 "La vie, c'est du théâtre et des souvenirs", aux éditions de l'Archipel, où vous parlez notamment,
16:25 je vois partout ces repris, votre histoire d'amour avec Isabelle Adjani, où vous dites
16:30 "Elle était très belle et très très très compliquée".
16:33 Oui, oui.
16:35 Non ?
16:36 Mais si !
16:37 Ah bah oui !
16:38 Oui, mais pourquoi vous me dites ça ?
16:40 Parce que pour citer le livre !
16:42 Non, non, mais je vous explique le caractère d'Isabelle Adjani, je ne vous en fais pas !
16:46 Non, je voulais citer surtout le livre et dire que c'était repris en partie.
16:49 Oui, oui, mais on a un peu découvert ça tard, on n'était pas au courant de tout.
16:53 Ah, et vous n'avez pas dit ?
16:54 Non, non.
16:55 Non, alors voilà, mais comme on fait un petit peu de promo, on nous parle de ça, mais on n'est pas super, super…
17:00 À l'aise avec ça ?
17:01 Bah pas à l'aise, c'est-à-dire qu'on ne sait pas ce qu'il y a écrit dedans, donc voilà.
17:04 Donc vous n'avez pas lu le livre ?
17:05 Non.
17:06 Alors je vais citer un autre livre qui sort, alors là pour le coup, "Souchon, une vie en chanson",
17:10 c'est co-édité par France Bleu, c'est signé Valéry Alamaud, je ne sais pas si vous l'avez lu déjà,
17:16 ou si vous le passez, si c'est sur vous.
17:17 Pour terminer, quelques questions impromptues, en un mot, très rapidement, Alain, les Beatles ou les Stones ?
17:22 Les Stones.
17:23 Pierre, Michel Bergé ou Serge Gainsbourg ?
17:26 Oh c'est dur, mais je vais dire Michel Bergé, c'est terrible.
17:30 Ours ?
17:31 C'est bien.
17:32 Michel Bergé.
17:33 Ours, Barbara ou Edith Piaf ?
17:35 Barbara.
17:36 Pierre, est-ce que c'est vrai que vous emmenez votre père acheter des baskets parfois ?
17:39 Ah oui.
17:40 J'ai lu ça.
17:41 Oui, oui.
17:42 C'est vrai ça.
17:43 Casquette et baskets, oui.
17:44 Alain Souchon, enfant, vous vouliez être prêtre, et Dieu, aujourd'hui ?
17:48 Ah ben, c'est pas un truc effacé complètement, c'est un truc qui habite toutes les civilisations,
17:56 qui questionne tout le monde et tout.
17:58 Et moi, je trouve ça assez passionnant qu'on ait tous envie sur la Terre qu'il y ait quelque chose de supérieur.
18:04 Et tout ça, ça me plaît.
18:06 En même temps, je n'arrive pas bien à m'orienter d'un côté ou de l'autre, mais j'aime bien ce tourment.
18:12 En tout cas, on va vous suivre.
18:14 La tournée commence dans 15 jours, le 7 mai au Vésiné.
18:17 Vous serez partout en France cet été.
18:19 Vous avez les dates sur, j'imagine, le site internet.
18:22 Merci infiniment d'avoir été avec nous ce matin.
18:25 Merci, on est content de venir.
18:27 On est très content de vous recevoir.
18:29 Alain Souchon, Pierre et Ours Souchon, merci à tous les trois.

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