• il y a 6 mois
Mettez vous d'accord avec Benjamin Cauchy, chef d'entreprise, Benoit Perrin, directeur de Contribuables associés, Geneviève Goëtzinger, présidente de l’agence imaGGe et Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne, rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire et auteur de “Chaos - essai sur les imaginaires des peuples" (avec Stéphane Rozes) (Editions du Cerf)

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-04-23##

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Transcription
00:00:00 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:00:05 Et je pense que nous arriverons à nous mettre d'accord aujourd'hui avec Benjamin Cochy.
00:00:10 Bonjour Benjamin, chef d'entreprise, Benoît Perrin, directeur de Contribuables Associés.
00:00:16 Merci d'être avec nous, ravi de vous accueillir dans cette émission.
00:00:21 Geneviève Göttinger, présidente de l'agence IMAGE avec 2G.
00:00:25 Bonjour.
00:00:26 spécialiste en communication politique, et Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne, rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire.
00:00:33 Et vous venez de publier au Porte du Pouvoir, RN, l'inéluctable victoire.
00:00:40 Le livre.
00:00:41 Oui, ben oui, je sais que vous êtes chez Michel Laffont.
00:00:44 Oui.
00:00:45 Ça sort quand ?
00:00:46 Ça sort jeudi.
00:00:47 Ah ben, voilà, on peut précommander déjà.
00:00:49 Tout à fait, vous pouvez y aller.
00:00:50 Et donc c'est une analyse ?
00:00:52 C'est une enquête, c'est à la fois une analyse sur les déterminants, je veux dire, de la progression du RN, à la fois sur le plan électoral, sociologique,
00:01:02 et puis c'est aussi une enquête sur la façon dont aujourd'hui le RN s'organise dans sa bataille pour conquérir le pouvoir.
00:01:11 Donc c'est un livre qui est à la fois un livre d'analyse et d'enquête.
00:01:14 Très bien, on l'attend avec impatience.
00:01:16 On va commencer avec vous, Benoît, c'est un coup de cœur pour un livre.
00:01:20 Alors effectivement, je vais vous parler d'un livre que j'ai lu il y a quelques jours qui s'appelle "Laissez-nous bosser" d'un entrepreneur qui s'appelle Lionel Rock.
00:01:27 Et à l'heure où effectivement, on parle de dévalorisation du travail, à l'heure où on nous parle de la semaine des quatre jours, à l'heure où on nous parle du droit à la paresse, un peu dans tous les médias,
00:01:35 et ben c'est une espèce de bain de jouvence.
00:01:37 C'est vraiment une ode à l'effort, au mérite.
00:01:41 Et puis, c'est un livre qui permet en fait de faire comprendre.
00:01:44 Donc c'est un entrepreneur qui l'écrit, qui est vraiment dans la vie réelle, c'est-à-dire qu'il a une entreprise à la fois qui fait de l'événementiel et de la restauration.
00:01:50 Et dans cet ouvrage, en fait, il prend la défense de tous ses confrères qui sont assommés par les normes, donc de tous les chefs d'entreprise.
00:01:56 Il prend la défense de tous ses salariés qui sont assommés par les impôts.
00:01:59 Et puis, il prend d'une manière générale la défense de son pays et il considère effectivement que les PME sont essentiels en France et qu'on ne les valorise pas en France.
00:02:08 Et donc, pour aller vite, c'est vraiment un ouvrage qui fait du bien et qui permet de rappeler quand même que la promotion sociale se fait en grande partie par le travail.
00:02:16 Écoutez, ça s'appelle "Laissez-nous bosser", Lionel Rock aux éditions de l'Observatoire.
00:02:22 Benjamin Cochise, un coup de cœur ?
00:02:24 Oui, pour une fois, n'est pas coutume, un coup de cœur sur un concert qui a lieu à la Défense Arena samedi dernier.
00:02:30 C'était le concert des 20 ans de Black Eyed Peas.
00:02:33 Donc, évidemment, ça vous paraît un peu, comme dirais-je, des propos qui changent de l'actualité.
00:02:39 Mais pour autant, ce concert était extrêmement agréable.
00:02:42 Il y avait de toutes les générations.
00:02:44 Mais ce qui m'intéressait surtout dans ce concert, c'était de voir un petit peu comment les forces publiques, au-delà de l'aspect artistique,
00:02:49 comment les forces de l'ordre étaient capables de gérer un événement qui rassemblait 40 000 personnes à quelques dizaines de jours de l'ouverture des Jeux olympiques.
00:02:58 Et une loi qui est passée en mai 2023, une loi sécurité Jeux olympiques, permet désormais d'utiliser un logiciel de reconnaissance faciale algorithmique
00:03:09 qui permet de détecter artificiellement des comportements qui sont considérés comme anormaux, permettant aux forces de l'ordre d'agir au plus vite.
00:03:18 Donc, vous vous souvenez peut-être qu'à l'époque, il y avait eu énormément de contestations vis-à-vis de cette disposition,
00:03:26 les comparant finalement à la gestion des troupes et la gestion des foules que les Chinois ont organisées depuis de nombreuses années.
00:03:33 Vous savez que sur les passages piétons en Chine, si vous traversez, vous êtes reconnus facialement et vous percevez directement une amende à la maison.
00:03:41 Là, en l'occurrence, c'était pour du maintien de l'ordre dans un énorme événement.
00:03:45 Alors, je voulais casser un petit peu ces mythes que nous pouvions avoir.
00:03:49 Je n'ai pas été survolé par des dizaines de drones.
00:03:51 Je n'ai pas vu des centaines de policiers.
00:03:54 J'ai vu des forces de l'ordre réparties de façon vraiment épisodique.
00:03:57 Et il faut reconnaître que l'événement s'est extrêmement bien passé, tant à l'entrée des salles qu'à la sortie de la salle,
00:04:04 jusque à l'usage des transports en commun, fluidité et des gens extrêmement calmes.
00:04:11 Voilà, je voulais juste donner ce côté positif.
00:04:13 Les Français sont capables d'organiser un événement de 40 000 personnes sans problème.
00:04:17 - Oui, moi, un petit bémol, enfin pas sur votre coup de cœur, mais sur la sécurité pour les Jeux Olympiques,
00:04:24 où on voit qu'il y a un affolement, et ce n'est pas faute d'avoir prévenu,
00:04:28 mais qu'il y a un affolement absolument dingue en ce moment, de se dire qu'on n'aura pas assez d'agents de sécurité.
00:04:33 Donc, on voit des étudiants qui vont être recrutés comme agents de sécurité,
00:04:37 des étudiants à qui on a demandé de quitter les Crous et autres logements étudiants.
00:04:42 Et c'est quand même un vrai problème.
00:04:45 On va voir des gens qui sont agents de sécurité, comme moi, danseuse au Lido.
00:04:49 - Peut-être que... - Pourquoi pas ?
00:04:51 - Peut-être que vous serez meilleure comme danseuse au Lido.
00:04:54 - Non, mais ça va.
00:04:56 - De voir ça, Valérie Petit, ça suscite le débat.
00:04:59 Ce qu'on peut voir quand même, c'est qu'une organisation privée comme la Défense Arena a été capable de le faire.
00:05:04 - Bien sûr, non, non, mais ça me permettait de faire ce petit coup de gueule.
00:05:07 - Évidemment, vous avez raison.
00:05:08 - Et c'est vrai qu'Éric Revelle nous a conseillé hier de lire un éditorial de Nicolas Baverez,
00:05:14 tout à fait remarquable, dans le Figaro Vox,
00:05:16 où il parle de l'effondrement de la France dans tous les secteurs,
00:05:20 que ce soit la diplomatie, la sécurité, c'est pas faute de le dire,
00:05:24 et des petites choses comme celle-là, c'est-à-dire de voir...
00:05:26 - Les classements PISA.
00:05:28 - Les classements PISA.
00:05:29 Et moi, ce matin, c'est vrai que j'ai réalisé, hier je suis arrivée en retard, limite,
00:05:33 parce que j'ai mis trois fois le temps que je mets pour arriver ici,
00:05:35 puisqu'il y a la fermeture de l'autoroute de Normandie sur une partie de Paris à Versailles,
00:05:39 parce que la chaussée est dangereuse, qu'il y a des fissures et que ça menace de s'effondrer.
00:05:44 Et on se dit qu'on est en France, et qu'on n'a pas vu venir ça, qu'on n'a pas...
00:05:48 - Et tout ça avec...
00:05:49 - Avec notre argent, comme on dit.
00:05:50 - Et avec un endettement record.
00:05:51 - Et avec un endettement record.
00:05:52 - Surtout des impôts record.
00:05:53 - Oui, des impôts record, un endettement record et des déficits record.
00:05:56 - Ce qu'il faut rappeler dans cette histoire, c'est qu'on a maintenant sous les yeux un pays qui s'effondre,
00:05:58 mais dont on voit, et franchement, les fissures de la Treze sont presque un symbole,
00:06:02 on voit vraiment une année qui fissure.
00:06:04 C'est-à-dire, dans tous les secteurs, vous l'avez dit, dans l'éducation, les résultats sont catastrophiques,
00:06:08 en politique internationale, on a du mal à exister,
00:06:10 en économie, c'est une catastrophe, on a vu avec la dette qui explose,
00:06:14 les impôts qui continuent de monter,
00:06:17 et un service public en face, qui effectivement ne peut plus faire son travail.
00:06:21 On se demande la fameuse question "Où va l'argent ?"
00:06:24 - Oui, vous vous en savez quelque chose.
00:06:26 - Mais c'est frappant, je trouve...
00:06:27 - On a déjà la recherche de la dette.
00:06:29 - Exactement, mais je crois qu'on vraiment...
00:06:32 L'écran de fumée est en train, en gros, enfin de disparaître sur la situation réelle de notre pays,
00:06:37 et pour lequel on doit absolument, évidemment, prendre des mesures radicales,
00:06:40 si on veut enfin se redresser.
00:06:42 - Non mais comment on en arrive là ?
00:06:44 Sur l'autoroute, vous imaginez, on vient de découvrir qu'il y avait des fissures dans la chaussée,
00:06:49 ça veut dire qu'il n'y a pas d'entretien, ça veut dire qu'il n'y a pas de surveillance,
00:06:52 ça veut dire que... que quoi ?
00:06:54 Vous me disiez, hors antenne, qu'il y a des classements d'autoroutes...
00:06:57 - Exactement, ça veut dire qu'on n'investit plus dans ce qu'il faut.
00:06:59 En fait, on gaspille notre argent partout, mais sur l'essentiel,
00:07:02 c'est-à-dire par exemple la sécurité, ou par exemple l'état des routes,
00:07:05 et bien effectivement, on n'investit plus.
00:07:07 On était premier au monde dans le classement des autoroutes,
00:07:10 il y a quelques années, il y a à peu près 20 ans,
00:07:13 aujourd'hui on est 19ème, enfin je veux dire,
00:07:15 c'est pour vraiment qu'on comprenne l'état de délicatesse...
00:07:18 - C'est-à-dire qu'on a laissé de côté les enjeux régaliens,
00:07:20 et aussi les enjeux stratégiques,
00:07:22 et on a finalement privilégié depuis des années et des décennies
00:07:26 les dépenses sociales, il faut être clair, tout simplement.
00:07:30 Et on l'a fait pour des raisons politiques,
00:07:32 parce qu'on considérait que les dépenses sociales
00:07:34 étaient un amortisseur d'un certain nombre de crises.
00:07:38 - Mais l'autoroute en fait, elle est gérée par une société privée,
00:07:42 SANEF, et elle exploite cette autoroute,
00:07:44 sauf entre Paris et Orgeval, où le gestionnaire est l'état français,
00:07:47 représenté par la DRIF,
00:07:49 donc c'est bien l'état français qui est en cause sur cette partie-là,
00:07:52 qui n'a pas fait son boulot, qui n'a pas entretenu cette autoroute.
00:07:55 - Et c'est partout pareil, vous vous souvenez de cette terrible explosion
00:07:59 de la rue de Trévise ?
00:08:01 C'est là où on a laissé, également, partir en vrille des installations gazières,
00:08:05 et il faut s'apercevoir qu'il y a une explosion un jour,
00:08:08 pour se rendre compte de l'état des choses.
00:08:10 Donc oui, moi je suis assez d'accord avec vous,
00:08:12 on est dans une forme de déliquescence partout.
00:08:14 Mais il suffit de marcher sur les trottoirs de Paris,
00:08:19 en trébuches aussi, parce que c'est plus plane, c'est plus lisse,
00:08:23 donc voilà, fini les talons hauts.
00:08:25 - Enfin ça c'est lié à la politique municipale de madame Hidalgo quand même.
00:08:28 - Oui, je vais vous raconter, je m'adresse aussi à nos amis qui viendraient à Paris,
00:08:34 j'étais devant la tour Eiffel, en voiture,
00:08:37 et au feu qui est devant la tour Eiffel,
00:08:39 vous avez un homme qui dormait par terre dans un sac de couchage,
00:08:42 les policiers étaient stationnés un peu plus loin,
00:08:44 j'ai vu un petit peu... - Ah mais il y en a plein aujourd'hui.
00:08:46 - Oui mais là on est devant la tour Eiffel, c'est invraisemblable.
00:08:50 - Dans le premier arrondissement vous allez du côté du Palais Royal,
00:08:53 également vous avez des gens qui dorment dehors.
00:08:57 - Un auditeur m'envoie, il me dit "ça date de 2018 ces problèmes,
00:09:03 surveillance des ponts en France, il y a des problèmes de crédit,
00:09:06 effectivement il y avait eu la catastrophe de Gênes,
00:09:09 où là d'un seul coup tout le monde s'agite, mais visiblement..."
00:09:12 - Gênes c'était en Italie, il faut rempler.
00:09:14 - Oui mais d'un seul coup tout le monde s'agite en disant
00:09:17 comment ça se passe en France, etc.
00:09:20 Forcé de constater que ça se passe pas.
00:09:22 - Bon alors après sur les JO Valérie,
00:09:25 bon moi je pense qu'il faut arrêter un peu avec ce "JO bashing".
00:09:29 Je pense que quand un pays organise un événement de cette portée,
00:09:34 je pense qu'il faut positiver et il faut être,
00:09:38 en tout cas souhaiter tous la réussite de cet événement.
00:09:41 - On peut le souhaiter, positiver.
00:09:43 - À condition que les habitants de la ville ne soient pas la variable
00:09:45 d'ajustement des impérissibles, l'Etat et de la puissance publique
00:09:48 pour organiser les JO.
00:09:51 Parce que le problème c'est qu'aujourd'hui quand même on se retrouve,
00:09:54 pour les parisiens ça va être extrêmement difficile ces JO.
00:09:56 - Et pour le combat français aussi, parce qu'on sait toujours
00:09:58 que depuis à peu près 10 ans,
00:10:01 enfin oui ça change, ça fait à peu près 10 ans,
00:10:03 qu'on sait que globalement, entre le coût initial et le coût final
00:10:06 des JO, c'est en général x2, x3, x4.
00:10:09 Donc la difficulté aussi c'est ça, c'est aussi une question,
00:10:12 malheureusement, d'argent public.
00:10:14 Les gens ont baigné dans l'argent, je pense que la question se poserait pas,
00:10:17 mais là le problème c'est que ça va coûter très cher.
00:10:19 - Donc, pour pas organiser de...
00:10:21 - On a vu du biais partout, on a déjà le coût initial.
00:10:23 - Non, non, non.
00:10:24 - Faut pas organiser de JO.
00:10:25 Faut pas organiser de grandes manifestations sportives.
00:10:27 - Non, moi je dis non.
00:10:28 - Ça fait pas partie d'une fierté nationale.
00:10:30 - Non, moi ça me rend pas fière, ça vous rend fière ?
00:10:32 - Ah, après la réussite des JO, je serais très fière, oui.
00:10:35 J'espère qu'on va avoir énormément de médailles.
00:10:37 - Mais fière de quoi ?
00:10:39 Je trouve que c'est le nationalisme, pardon, exacerbé.
00:10:43 - Je suis pas du tout nationaliste.
00:10:45 - Non, non, mais être fière d'athlète, je vais être extrêmement pougediste et populiste,
00:10:50 mais non, ça me rend pas fière, je veux dire, je serais ravie,
00:10:53 je suis ravie que ça se passe ailleurs,
00:10:55 mais je vois pas l'intérêt de construire des stades, des choses comme ça.
00:10:59 Regardez ce qu'il s'est passé à l'étranger,
00:11:01 Montréal paye encore son stade olympique.
00:11:03 - Terminé je crois. Ils ont fini par le payer.
00:11:05 - Ils ont fini par le payer, sauf qu'aujourd'hui il y a les réparations.
00:11:07 - C'est vrai, c'était 76.
00:11:08 - Enfin voilà, bon je suis peut-être abat-joie,
00:11:10 mais moi ça ne me rend pas fière, les JO,
00:11:12 je trouve que ça va coûter beaucoup d'argent,
00:11:14 que l'État dans lequel se trouve le pays
00:11:16 a peut-être besoin de mettre cet argent ailleurs,
00:11:18 et quand on voit l'État, ne serait-ce que de Paris,
00:11:20 ben on peut s'interroger.
00:11:22 - Moi je pense qu'on a besoin de moments d'unité nationale,
00:11:24 de moments de communion,
00:11:26 et que ça fait partie de ces moments aussi,
00:11:28 d'exacerbations d'une fierté,
00:11:30 où un peuple peut se retrouver aussi autour de ses athlètes.
00:11:32 Moi ça me semble très important,
00:11:34 je l'ai vu récemment avec la Coupe d'Afrique des Nations à Villejean,
00:11:37 - Ah ça sera pareil.
00:11:38 - Non, si, si, parce que c'était également,
00:11:40 on n'arrivera jamais à l'organiser,
00:11:42 c'est terrible, la pelouse du foot est détrempée,
00:11:45 de l'argent a été détourné, etc.
00:11:47 Et in fine, il y a la fierté d'avoir réalisé ça,
00:11:51 et aujourd'hui, la Côte d'Ivoire est candidate pour organiser la Coupe du Monde.
00:11:55 Donc je pense que c'est très important
00:11:57 qu'une nation arrive à se retrouver autour de ses familles.
00:11:59 - On aurait peut-être pu le faire de manière plus sobre.
00:12:01 - Le pire du peuple, hein,
00:12:03 pendant ce temps-là on ne parle pas d'autre chose.
00:12:05 - La religion, vous voulez dire ?
00:12:07 - Voilà, c'est ça.
00:12:09 - Non, le pire du peuple !
00:12:11 - Oui, vous avez raison, je me suis trompée.
00:12:13 - C'est Marx, hein.
00:12:15 - C'est l'envision du Marxisme.
00:12:17 - Ça, c'est la galerie, le marxiste.
00:12:19 - On ne peut pas tout faire, on ne peut pas être danseuse Olideau,
00:12:21 - On ne connaît pas justement son caducède.
00:12:23 - On ne peut pas être danseuse Olideau et connaître...
00:12:25 - Et relire Karl Marx !
00:12:27 - Voilà, et relire Karl Marx.
00:12:29 Non, non, je trouve que ça...
00:12:31 Voilà, c'est...
00:12:33 - On ne se mettra pas d'accord ici.
00:12:35 - On ne se mettra pas d'accord là-dessus.
00:12:37 - On se retrouve dans un instant avec vous.
00:12:39 On a plein de sujets aujourd'hui.
00:12:41 Est-ce qu'il faut généraliser le couvre-feu pour les mineurs ?
00:12:45 LFI, la stratégie du chaos ?
00:12:47 Et puis le droit de correction et les violences éducatives.
00:12:51 A tout de suite.
00:12:53 - Et nous, nous sommes là pour commenter l'actualité
00:13:05 avec Benjamin Cochy, chef d'entreprise.
00:13:07 Benoît Perrin, directeur de Contribuables Associés.
00:13:09 Geneviève Gonsinger, présidente de l'agence IMAGE,
00:13:13 avec 2G, communicante politique.
00:13:15 Et Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne,
00:13:17 rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire.
00:13:21 Et vous allez vous publier dans deux jours
00:13:25 - 48 heures.
00:13:27 - au Porte du Pouvoir, "R.N. l'inéluctable victoire"
00:13:29 qui paraît chez Michel Lafon.
00:13:31 - Avec un point d'interrogation quand même, précisez-le.
00:13:33 - Oui, il y a un point d'interrogation.
00:13:35 Absolument. On va revenir sur le couvre-feu à Béziers,
00:13:39 à Nice, pour les moins de 13 ans.
00:13:41 Faut-il généraliser ces couvre-feu pour les mineurs ?
00:13:45 On va parler du droit de correction
00:13:47 et des violences éducatives,
00:13:49 avec une décision de justice qui a été beaucoup commentée
00:13:53 d'un père relaxé au nom du droit de correction.
00:13:57 Et puis LFI, la stratégie du chaos ?
00:13:59 Un auditeur me précise,
00:14:01 par rapport à notre discussion précédente,
00:14:03 que le Stade Olympique de Montréal
00:14:05 a été fini de payer en 2016,
00:14:07 mais une rallonge de 292 millions de dollars
00:14:10 pour refaire le toit a été demandée.
00:14:14 Et ce sont les fumeurs qui payent le stade
00:14:16 avec les taxes sur les cigarettes.
00:14:18 Voilà, mais ce sont néanmoins des taxes.
00:14:20 Mais voyez, ce Stade Olympique de Montréal,
00:14:22 ils n'en finissent pas de le payer.
00:14:25 - C'est joli la cigarette versus le sport.
00:14:27 - Oui, absolument.
00:14:29 C'est exactement ça.
00:14:33 On continue notre tour de table.
00:14:35 Geneviève, vous c'est un coup de gueule.
00:14:37 - Oui, comment est-ce qu'on arrive à contourner
00:14:39 la réforme des retraites
00:14:41 pour une catégorie de population ?
00:14:43 Je trouve ça absolument incroyable.
00:14:45 C'est un accord de fin de carrière
00:14:47 qui a été conclu à la SNCF
00:14:49 entre quatre centrales syndicales et la direction,
00:14:51 et qui permet en fait, purement et simplement,
00:14:53 d'acheter la paix sociale,
00:14:55 mais via un contournement de la réforme des retraites.
00:14:58 - Comment c'est possible ?
00:15:00 - Entre 6 mois et 18 mois pour les contrôleurs,
00:15:04 mais dans 6 mois, 15 mois,
00:15:06 pour le reste du personnel de la SNCF,
00:15:08 ça peut aller jusqu'à 18 mois pour les contrôleurs.
00:15:10 Avant votre départ à la retraite,
00:15:12 vous pourrez arrêter de travailler,
00:15:14 purement et simplement,
00:15:16 rester à la maison et être payé 75%
00:15:18 de votre salaire.
00:15:20 - Comment c'est possible ?
00:15:22 - Ça s'appelle le dialogue social à la SNCF.
00:15:24 En fait, c'est quand même une entreprise publique,
00:15:29 la SNCF,
00:15:31 en partie financée par le contribuable,
00:15:35 financée aussi par les billets de train,
00:15:37 enfin pas par nous, avec un train qu'on trouve très cher.
00:15:41 Je trouve ça assez anormal pour rester...
00:15:47 - J'ai juste une question.
00:15:50 Est-ce que c'est pour le personnel
00:15:52 qui est actuellement à la SNCF,
00:15:54 ou est-ce que ça s'applique aussi à ceux qui vont rentrer à la SNCF ?
00:15:59 - Je pense que c'est pour le personnel actuel.
00:16:01 En échange de ça,
00:16:03 les préavis de grève ont été levés.
00:16:08 Vous savez qu'il y avait des préavis de grève à la fois.
00:16:11 - Les usagers des trains voient ainsi s'éloigner
00:16:13 la menace d'une grève pendant les ponts du mois de mai.
00:16:15 On est contents.
00:16:17 - Les ponts du mois de mai et sans doute les JO,
00:16:20 sauf si d'ici là il y a d'autres revendications.
00:16:22 - Jusqu'à 18 mois non travaillés,
00:16:24 où les salariés seront rémunérés à 75%.
00:16:27 Un avis, M. le directeur de contribuable ?
00:16:30 - La SNCF, c'est à peu près 20 milliards par an,
00:16:32 payés par le contribuable français,
00:16:33 en soutien de cette structure.
00:16:35 J'ai juste un truc à dire.
00:16:37 Si on veut réconcilier les fonctionnaires,
00:16:39 ou en tout cas les agents des entreprises publiques
00:16:41 ou parapubliques avec les Français,
00:16:43 il faut arrêter avec ces excès.
00:16:45 Le meilleur moyen de réconcilier les Français
00:16:48 avec ces personnels-là,
00:16:50 c'est de rétablir une espèce d'équité,
00:16:53 d'égalité et d'arrêter ces droits exorbitants
00:16:56 qui exaspèrent l'ensemble des citoyens français.
00:17:00 - Une chercheuse économiste du WOCNAM nous dit
00:17:04 que c'est un dispositif qui est loin d'être unique
00:17:07 et que ça existe déjà chez Michelin et Orange.
00:17:09 C'est ce qu'on pourrait appeler des pré-retraites d'entreprise.
00:17:12 Les salariés restent dans le personnel,
00:17:14 mais dans des périodes de temps non travaillés.
00:17:17 - Ce sont des sociétés privées,
00:17:19 mais ce sont des entreprises privées,
00:17:21 qui font ce qu'elles veulent de l'argent.
00:17:23 - Absolument, oui. Pardon, Benjamin Cochy ?
00:17:25 - Oui, ce qui a été relevé à l'instant sur le plateau,
00:17:29 c'est que ce sont des entreprises privées.
00:17:31 J'ai écouté il y a quelques jours de cela
00:17:33 la DRH de Michelin,
00:17:35 qui est une politique salariale extrêmement pertinente.
00:17:37 C'est l'accord d'entreprise qui prime sur l'accord de branche,
00:17:40 qui prime de toute façon sur le droit du travail.
00:17:43 Donc lorsque des entreprises privées ont une vertu sociale,
00:17:46 parce qu'elles ont des bénéfices, des résultats,
00:17:48 et parce qu'elles arrivent à associer
00:17:51 à la fois équilibre social et compétitivité,
00:17:53 j'ai envie de dire banco, et tant mieux.
00:17:55 Félicitons-nous-en.
00:17:58 En revanche, concernant la SNCF,
00:18:00 c'est quand même le contribuable.
00:18:01 On a démarré l'émission en parlant des 3 100 milliards de dettes.
00:18:04 Ça commence à devenir incongru.
00:18:06 Pour moi, ce n'est pas le fruit du dialogue social,
00:18:08 c'est le fruit d'un chantage social.
00:18:10 - Oui, bon.
00:18:11 - C'est ça. C'est un chantage à la grève.
00:18:14 - C'est la bourse ou la vie.
00:18:16 - Un rapport de force qui est imposé par les syndicats.
00:18:18 - Et on vous signale que les contrôleurs aériens
00:18:21 seront en grève jeudi.
00:18:23 - Pas prendre l'avion.
00:18:25 - Pas prendre l'avion.
00:18:26 Près de 70% des vols devraient être annulés normalement.
00:18:29 On continue avec vous, Arnaud Benedetti,
00:18:33 sujet qu'on a évoqué légèrement hier.
00:18:37 - C'est un coup de gueule.
00:18:39 Je ne sais pas si vous avez vu cette vidéo
00:18:41 qui est publiée dans cette université américaine, à Yeltsin,
00:18:44 très précisément, d'un étudiant juif
00:18:47 qui est interdit de rentrer dans les locaux de l'université
00:18:51 par des manifestants pro-palestiniens.
00:18:55 Ça en dit long aujourd'hui sur la dégradation du climat
00:18:59 dans un certain nombre de nos démocraties,
00:19:01 et là pour le coup dans la plus grande démocratie libérale du monde,
00:19:03 c'est-à-dire aux Etats-Unis.
00:19:05 Alors ce n'est pas le pouvoir fédéral
00:19:07 qui est bien évidemment responsable en l'occurrence.
00:19:10 Mais quelque part, ce qu'on note,
00:19:13 et c'est malheureusement quelque chose qu'on voit aussi
00:19:15 aujourd'hui apparaître en France,
00:19:17 c'est qu'une certaine gauche a finalement
00:19:21 renoncé aux fondamentaux qui étaient les siens,
00:19:23 c'est-à-dire au universalisme, en l'occurrence,
00:19:26 et réhabilite à sa façon
00:19:29 une forme de racisme décomplexé, d'antisémitisme décomplexé
00:19:33 au nom d'une lutte,
00:19:35 qui est la lutte légitime d'ailleurs,
00:19:38 du peuple palestinien pour disposer d'un Etat.
00:19:42 Moi je trouve ça bien évidemment tout à fait choquant,
00:19:45 et quand même, pour des gens qui, comme nous,
00:19:48 avons été élevés quand même après-guerre,
00:19:50 pour la plupart,
00:19:52 j'imagine que ces images étaient totalement impossibles
00:19:54 pour nos générations,
00:19:56 et elles le redeviennent aujourd'hui pour des générations
00:19:58 qui ont quoi, 18, 20 ans,
00:20:01 qui manifestement n'ont pas la mémoire
00:20:03 de ce qui s'est passé en Occident et en Europe
00:20:07 durant la seconde guerre mondiale,
00:20:09 ou qui ne veulent pas avoir cette mémoire,
00:20:12 et qui finalement vont chercher des gens
00:20:15 et les dénoncer sur leurs origines,
00:20:18 sur ce qu'ils sont, sur leur trajectoire.
00:20:21 Je trouve ça absolument lamentable,
00:20:23 et alors il y a une responsabilité aussi,
00:20:25 il faut le dire quand même,
00:20:26 d'un certain nombre de responsables d'universités,
00:20:28 y compris aux Etats-Unis,
00:20:30 qui laissent faire,
00:20:31 et qui ne prennent pas les sanctions qu'il faut prendre.
00:20:33 On voit bien que par exemple à Sciences Po Paris,
00:20:35 il y a une espèce d'hésitation
00:20:38 à sanctionner un certain nombre de comportements aussi.
00:20:42 Je trouve qu'on rentre dans un climat
00:20:47 qui est de plus en plus mauvais,
00:20:49 et où finalement,
00:20:52 ce sont des jeunes,
00:20:53 qui sont au principe, je veux dire,
00:20:55 formés, la plupart du temps,
00:20:57 qui sont censés avoir...
00:20:58 - On parle de Yale, on parle de Columbia...
00:21:00 - On parle de Yale, on parle éventuellement de Sciences Po Paris,
00:21:03 et qui finalement,
00:21:05 sont dans un combat,
00:21:07 qui est un combat extrémiste, radicalisé,
00:21:09 et qui est pour le moins inquiétant.
00:21:13 Voilà, et je crois qu'il faut le dénoncer,
00:21:15 et se battre.
00:21:16 Mais il y a une responsabilité en effet de la gauche,
00:21:18 d'une partie de la gauche,
00:21:19 finalement,
00:21:21 par sa radicalisation,
00:21:23 par sa volonté de cliver toujours plus,
00:21:27 aujourd'hui légitime ce type de comportement.
00:21:30 Alors ce qui était très intéressant dans les images,
00:21:32 parce que la plupart des étudiants
00:21:35 qui bloquaient l'accès de cet étudiant juif,
00:21:37 qui était très digne d'ailleurs, Audemorand,
00:21:39 et qui a pris les images,
00:21:41 c'était pratiquement tous des Blancs.
00:21:43 Très intéressant ça aussi,
00:21:45 de voir que ce combat,
00:21:47 au nom de minorités,
00:21:48 est très souvent porté par des étudiants
00:21:50 qui sont tous, la plupart du temps,
00:21:52 d'origine européenne.
00:21:54 C'est quand même là aussi, quelque chose qui,
00:21:56 me semble-t-il, dit...
00:21:58 ça dit quelque chose en effet,
00:22:00 sur l'évolution de ces combats.
00:22:02 - Oui, non mais il y a donc, à Yel,
00:22:04 des arrestations ont été faites,
00:22:07 et on a appris ce matin que Columbia
00:22:09 passe ses cours en distanciel.
00:22:10 C'est-à-dire que la situation est tellement tendue,
00:22:13 que ça devient pratiquement impossible.
00:22:16 Et on voit qu'à Sciences Po...
00:22:18 - Oui mais il y a une responsabilité
00:22:19 de la direction des universités,
00:22:21 des présidents d'universités,
00:22:22 qui ont laissé faire,
00:22:23 et qui ont laissé globalement se propager ce climat.
00:22:26 - Oui, oui, je sais pas, une réaction...
00:22:28 - J'ai l'impression que c'est un peu comme la SNCF
00:22:30 qui est dans le dialogue social,
00:22:31 j'ai l'impression qu'effectivement,
00:22:32 les directions d'universités sont en fait,
00:22:34 pour apaiser les choses,
00:22:35 sont en fait dans une espèce de complaisance totale
00:22:38 vis-à-vis d'une gauche qui est radicale,
00:22:40 et alors qu'à l'université,
00:22:41 qui est le plus de débats par excellence,
00:22:43 et bien une certaine gauche, effectivement,
00:22:45 empêche certains de s'exprimer,
00:22:47 ce qui est évidemment absolument scandaleux.
00:22:49 - Oui, on est dans un climat de haine, en fait,
00:22:52 qui aujourd'hui, est exacerbé.
00:22:55 - Mais Arnaud a raison de dire qu'on est quand même
00:22:58 un peu glacé par ces images,
00:23:00 et par cette ambiance,
00:23:04 et on évoque les Etats-Unis,
00:23:06 mais effectivement, Science Po Paris,
00:23:08 ou même certaines facultés,
00:23:10 si on pense à Nanterre,
00:23:12 c'est ce que disait Florence Bergeau-Blacklare,
00:23:15 elle est interdite de Sorbonne,
00:23:17 elle est interdite de Science Po,
00:23:18 en revanche, on invite Jean-Luc Mélenchon,
00:23:20 ce sont les étudiants qui ont invité Jean-Luc Mélenchon
00:23:23 pour faire une conférence sur la Palestine,
00:23:26 entre autres.
00:23:28 Donc, je ne sais pas, Benjamin ?
00:23:30 - Oui, c'est un petit peu l'avènement du communautarisme,
00:23:32 je ne suis pas tant surpris que cela,
00:23:34 même si ce sont des images glaçantes, effectivement,
00:23:36 et qu'ils sont évidemment à dénoncer
00:23:40 le plus fortement possible,
00:23:41 je suis moins surpris que cela se passe aux Etats-Unis,
00:23:43 puisque le communautarisme, aujourd'hui,
00:23:45 est quand même, j'ai envie de dire,
00:23:47 le liant, finalement, paradoxalement,
00:23:49 de ce qu'est la population américaine.
00:23:51 Nous, en France, là, je suis d'autant plus surpris,
00:23:53 on a parlé l'autre jour de Science Po Menton,
00:23:56 qui avait interdit à un élève juif,
00:23:58 me semble-t-il, de rentrer également,
00:24:00 quand on voit, on dirait,
00:24:02 le côté très permissif de la direction de Science Po Paris
00:24:05 vis-à-vis d'allégations et de propos antisémites,
00:24:08 je crois, pour le coup, que là,
00:24:09 il y a un véritable virage qui se passe dans notre pays,
00:24:12 et même si c'est extrêmement choquant aux Etats-Unis,
00:24:15 je suis d'autant plus inquiet que cela se passe en France,
00:24:17 et comme le disait Arnaud, effectivement,
00:24:19 nous avons connu sur notre propre sol,
00:24:21 au XXe siècle, ce qu'était l'antisémitisme,
00:24:24 et ce que fut la barbarie, l'horreur,
00:24:26 les camps de concentration,
00:24:27 je crois qu'il ne faut pas hésiter à rappeler ça aux gens,
00:24:29 ça commence par dénigrés,
00:24:31 ça commence par des entreprises qui n'osent plus vendre des produits
00:24:34 en étiquetant que cela provient d'Israël,
00:24:36 ça commence aussi par le fait que des étudiants
00:24:38 ne puissent plus rentrer dans les établissements scolaires,
00:24:40 là, ça fait aussi écho aux gens
00:24:43 qui ne peuvent plus se promener avec une kippa dans les rues,
00:24:45 je veux dire, on en est quand même au point où
00:24:48 pour moi c'est un point de rupture,
00:24:50 c'est un point de rupture avec ce qu'est être censé notre pays.
00:24:53 - Avec une force politique importante quand même,
00:24:56 qui est instrumentaliste, ça,
00:24:58 qui joue sur ce discours de...
00:25:00 - On va en reparler, mais...
00:25:02 - ... de stratégie de fracturation de la société.
00:25:04 - Avec Elieffi, qui est effectivement accusée
00:25:06 de cliver et d'accentuer ce courant et ce mouvement.
00:25:12 On y revient dans un instant, avec vous sur Sud Radio.
00:25:15 - Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:25:19 - Je voulais vous dire que j'apprécie vraiment Sud Radio
00:25:21 sans pouvoir vous flatter, parce que vous êtes les seuls
00:25:23 quasiment qui êtes capables d'inviter des personnalités
00:25:26 qui ont des points de vue différents.
00:25:28 - Sud Radio, parlons vrai.
00:25:30 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:25:35 - Et nous continuons de commenter l'actualité,
00:25:38 on est parti sur, effectivement, Elieffi,
00:25:41 vous aviez commencé, Geneviève Göttinger,
00:25:43 d'en parler de Jean-Luc Mélenchon,
00:25:45 il était hier à Sciences Po,
00:25:47 et on voit que même dans la société française,
00:25:49 il y a une fracture.
00:25:51 Frédéric Daby nous disait qu'il y avait quand même,
00:25:54 et on l'a vu dans notre balise "Il faut que plus du ciel"
00:25:56 pour Sud Radio sur les européennes,
00:25:58 que c'est à la marge, mais la dynamique
00:26:02 est plutôt à la baisse pour Elieffi.
00:26:04 Donc il y a visiblement des gens qui ne...
00:26:06 - Donc ça montre que finalement,
00:26:08 cette stratégie de fracturation de la société française
00:26:12 et de miser uniquement sur le conflit
00:26:15 entre Israël et le Hamas
00:26:17 dans cette élection européenne
00:26:19 ne fonctionne pas si bien que cela.
00:26:21 Maintenant, je pense que quand même, dans les esprits,
00:26:24 ça laisse des traces, ça marque,
00:26:26 comparer un président d'université à Eichmann,
00:26:28 c'est quand même dénaturé.
00:26:30 L'histoire, c'est juste proprement irresponsable,
00:26:33 en réalité, parce que c'est banalisé,
00:26:36 banalisé ce qu'a été l'Holocauste,
00:26:38 banalisé ce qu'a été cette période terrible de l'Histoire
00:26:40 pour notre pays.
00:26:42 Je déteste les interdictions, par principe,
00:26:45 mais cela dit, transformer des universités
00:26:49 en meetings politiques,
00:26:51 c'est pas non plus la place de l'université,
00:26:53 de tenir des meetings politiques.
00:26:55 C'est normalement un lieu de débat,
00:26:57 un lieu de confrontation des points de vue.
00:26:59 - Alors on vous dit que c'est une conférence, hier.
00:27:01 C'était intitulé conférence.
00:27:03 - Mais en réalité, c'est des meetings.
00:27:06 Et par rapport à la gravité de la situation à Gaza
00:27:09 qu'aucun de nous,
00:27:11 et d'ailleurs que vous n'y ayez pas non plus Arnaud,
00:27:13 il y a quelque chose de déchirant aussi.
00:27:16 Je trouve qu'instrumentaliser ça
00:27:18 et essayer d'essentialiser une partie de la société française,
00:27:21 c'est aussi extrêmement grave.
00:27:24 On ne va pas renvoyer des communautés,
00:27:27 d'ailleurs on ne parle pas de communautés chez nous normalement,
00:27:29 mais des Français, parce qu'ils ont une religion,
00:27:32 à une prise de position prédéterminée sur un conflit.
00:27:35 Et un choix politique aux élections européennes
00:27:38 qui serait directement fonction de la situation internationale.
00:27:41 Tout ça est d'une extrême gravité.
00:27:44 Ce monsieur est totalement irresponsable.
00:27:46 Il est en lutte,
00:27:48 enfin il est en train d'essayer de détruire
00:27:51 notre cohésion nationale et notre cohésion sociale.
00:27:54 C'est extrêmement grave.
00:27:56 - Réaction ?
00:27:57 - Sur la stratégie de Mélenchon,
00:27:59 si on analyse d'une manière un peu clinique et froide,
00:28:01 d'abord il faut se méfier,
00:28:03 parce que Mélenchon a souvent été donné
00:28:05 un rôle perdant,
00:28:08 décrédibilisé dans l'opinion publique.
00:28:11 Et moi ce que je constate, c'est que
00:28:13 à toutes les élections présidentielles,
00:28:15 il finit assez près de la qualification au second tour.
00:28:20 Parce que, force est de constater que
00:28:23 malgré ces provocations,
00:28:25 et très souvent des provocations ignominieuses,
00:28:27 il n'en demeure pas moins l'ombre politique,
00:28:30 français, à gauche et même au-delà de la gauche,
00:28:32 qui a le plus de charisme,
00:28:34 qui est le meilleur orateur,
00:28:36 qui a une très grande culture historique,
00:28:38 ce qui rend d'autant plus impardonnable
00:28:40 ces provocations.
00:28:42 Mais il y a quelque chose chez Jean-Luc Mélenchon
00:28:45 qui permet de fasciner une partie de l'électorat.
00:28:48 Et Mélenchon, encore une fois,
00:28:50 à chaque élection présidentielle,
00:28:52 fait des scores qui sont bien au-delà
00:28:54 de ce que l'on peut, et même parfois de ce que lui prédisent
00:28:56 les instituts de sondage.
00:28:58 Sa stratégie est assez simple en l'occurrence.
00:29:00 C'est une stratégie qui consiste à solidifier
00:29:02 ce qu'il considère son cœur électoral,
00:29:04 qui est un cœur aujourd'hui très communautaire,
00:29:06 très communautariste,
00:29:08 voire parfois un peu bobo dans un certain nombre
00:29:10 de centres-villes, et de considérer que
00:29:12 de toute façon, dans la perspective d'une élection présidentielle,
00:29:14 c'est lui qui virera en tête
00:29:16 dans les sondages par rapport
00:29:18 à la concurrence de gauche, et que de toute façon,
00:29:20 il y aura une cristallisation d'un vote utile
00:29:22 qui se fera en sa faveur.
00:29:24 C'est ça la stratégie aujourd'hui de Mélenchon
00:29:26 sur le plan électoral. Alors il y a une deuxième stratégie
00:29:28 qui est encore plus inquiétante, celle-ci,
00:29:30 c'est, d'ailleurs il l'a théorisé,
00:29:32 c'est la stratégie du bruit et de la fureur.
00:29:34 C'est-à-dire qu'on tape de plus en plus
00:29:36 sur le système,
00:29:38 on est de plus en plus transgressif,
00:29:40 pour tout simplement
00:29:42 faire vaciller le système et créer
00:29:44 une situation qui est
00:29:46 une situation préinsurrectionnelle ou pré-révolutionnaire.
00:29:49 Donc, la stratégie de Mélenchon
00:29:51 n'est pas une stratégie spontanéiste,
00:29:53 c'est une stratégie qui est très pensée,
00:29:55 et dont il ne faut pas considérer
00:29:57 que malgré le résultat des élections
00:29:59 européennes, qui sera certainement mauvais
00:30:01 pour la France insoumise,
00:30:03 les résultats de la France insoumise aux élections européennes sont toujours mauvais.
00:30:05 Ils ont été mauvais en 2019,
00:30:07 ils ont été mauvais en 2014,
00:30:09 en 2014 c'était pas la France insoumise, c'était le parti de gauche,
00:30:11 je crois encore, mais
00:30:13 ça n'hypothèque en rien,
00:30:15 j'allais dire,
00:30:17 malheureusement d'ailleurs,
00:30:19 son avenir électoral, si ce n'est
00:30:21 quand même, bon, il y a une limite,
00:30:23 la stratégie de Mélenchon c'est que
00:30:25 c'est une limite qui est d'ordre biologique,
00:30:27 c'est un message, je pense qu'il peut être un handicap.
00:30:29 - Je vais rebondir avant aussi,
00:30:31 si ça ne vous ennuie pas, sauf que
00:30:33 la différence aujourd'hui c'est qu'il y a quand même
00:30:35 une véritable contestation interne au sein de la France insoumise
00:30:37 sur cette stratégie électorale là,
00:30:39 avec des voix quand même
00:30:41 qui portent, et notamment celle de François Ruffin,
00:30:43 qui se positionne très clairement
00:30:45 aujourd'hui en relève,
00:30:47 en relève sur une autre ligne politique.
00:30:49 - Oui, enfin, on l'a évoqué hier,
00:30:51 combien de divisions,
00:30:53 et qui connaissent ce sondage ?
00:30:55 - Oui, mais qui a été commandé
00:30:57 par son mouvement...
00:30:59 - C'est Cluster en plus.
00:31:01 - Pardon ? - C'est l'institut Cluster.
00:31:03 - Oui, mais enfin qui lui donnerait
00:31:05 29% au premier tour.
00:31:07 - Moi je prends ce sondage
00:31:09 avec les mains d'extrême-guerre.
00:31:11 - C'est ce qu'on a dit hier,
00:31:13 aller dans la rue demander qui connaît
00:31:15 François Ruffin, je suis pas
00:31:17 certaine que...
00:31:19 - Je ne sais pas, mais
00:31:21 néanmoins, il y a aujourd'hui quand même
00:31:23 un débat au sein de la France insoumise
00:31:25 sur cette stratégie de chaos.
00:31:27 - Un petit point juste pour rebondir,
00:31:29 il y a toujours eu débat à la France insoumise.
00:31:31 Je rappelle une chose Geneviève,
00:31:33 en 2017, il y a toutes les souverainistes
00:31:35 de la France insoumise,
00:31:37 Georges Kuznamovit,
00:31:39 François Coq, etc.,
00:31:41 qui ont été littéralement purgés
00:31:43 par Jean-Luc Mélenchon et par la direction
00:31:45 de la France insoumise. Et je pense que
00:31:47 de toute façon c'est la culture de Jean-Luc Mélenchon
00:31:49 qui est une culture trotskiste, il n'hésitera pas
00:31:51 à changer ceux qui contestent son leadership
00:31:53 le moment venu.
00:31:55 C'est une réalité aussi avec laquelle il faut compter.
00:31:57 - Alors, Benjamin Cochy.
00:31:59 - Moi j'aurais mis un bémol, Arnaud,
00:32:01 à votre analyse, je vous l'accorde
00:32:03 sur 2017 ou 2022,
00:32:05 où il était d'autant plus aisé pour Jean-Luc Mélenchon
00:32:07 d'être, pardonnez-moi, le leader
00:32:09 charismatique, parce qu'il n'y avait personne
00:32:11 d'autre en face à gauche. On ne peut pas dire qu'Anne Hidalgo
00:32:13 porte véritablement le charisme de la gauche.
00:32:15 - Il n'y a pas aujourd'hui. - Il y a qui aujourd'hui ?
00:32:17 - Pour le coup,
00:32:19 aujourd'hui, je pense que quand on voit
00:32:21 la percée de Raphaël Glucksmann, je ne dis pas que Glucksmann
00:32:23 a un destin national et n'en veut pas, on est bien d'accord,
00:32:25 mais quoi qu'il en soit, la gauche
00:32:27 est capable,
00:32:29 aujourd'hui, ne serait-ce que d'un côté
00:32:31 sondagier, de fédérer
00:32:33 12-13% des gens,
00:32:35 parce que d'une part, et Jean-Luc Mélenchon
00:32:37 vous l'avez dit, Arnaud,
00:32:39 se replie sur son fond de commerce
00:32:41 minimal, qui est celui du communautarisme
00:32:43 islamiste, on peut le dire les choses,
00:32:45 musulman, et de l'autre côté, on a quand même
00:32:47 un gouvernement qui tente un virage à droite.
00:32:49 Et donc ce virage à droite,
00:32:51 incarné, qu'on le veuille ou non,
00:32:53 par Gabriel Attal, je pense à la Baya,
00:32:55 je pense à l'autorité, Thuré par Tucasse,
00:32:57 tous ces discours-là
00:32:59 sont en train de faire peur au centre-gauche,
00:33:01 finalement. Je pense à Sacha Houillet
00:33:03 ou d'autres députés qui commencent déjà
00:33:05 à tirer la sonnette d'alarme sur la dérive
00:33:07 "droitière" de la Macronie.
00:33:09 Donc je pense qu'une gauche
00:33:11 plus, qu'en dirais-je, plus consensuelle
00:33:13 que celle de Jean-Luc Mélenchon
00:33:15 peut avoir un aura dans les années à venir.
00:33:17 Donc moi, je ne mettrais plus autant de crédit
00:33:19 que cela à Jean-Luc Mélenchon. Après, le problème,
00:33:21 c'est celui de l'incarnation, Arnaud. Et j'ai envie de vous dire
00:33:23 à droite, l'incarnation, on la cherche encore.
00:33:25 - Oui. Benoît ?
00:33:27 - Je crois que tout le monde est d'accord pour dire que c'est
00:33:29 une stratégie, de toute façon,
00:33:31 dont on est quasiment certain, qui ne permettra pas
00:33:33 de conquérir le pouvoir. En revanche,
00:33:35 effectivement, vous l'avez dit, comme c'est quand même
00:33:37 le meilleur à gauche, clairement,
00:33:39 il se distingue à la fois dans son positionnement
00:33:41 et par sa personnalité du Parti communiste
00:33:43 et du Parti socialiste. Il est évident
00:33:45 qu'il a un boulevard. Alors, je crois
00:33:47 que Mélenchon, c'est un peu l'homme de la grande
00:33:49 contradiction. C'était un homme droit
00:33:51 au moment, notamment, des élections
00:33:53 de la Constitution européenne. Maintenant, il se couche
00:33:55 devant des militants les plus radicaux.
00:33:57 Il était de gauche. Il draine avec lui, maintenant,
00:33:59 des gens qui ne croient plus au clavage droit de gauche.
00:34:01 - Il a voté Maastricht en 1992.
00:34:03 - Exact. Mais après, il s'est, entre guillemets, converti
00:34:05 au souverainisme. Il était
00:34:07 le militant laïque, vraiment, par
00:34:09 excellence. Et aujourd'hui, il milite
00:34:11 aux côtés de gens qui détestent la laïcité française.
00:34:13 Et enfin, c'était l'incarnation, à gauche,
00:34:15 d'une certaine culture républicaine.
00:34:17 Et il milite, aujourd'hui, avec des gens
00:34:19 qui détestent la République française.
00:34:21 Je crois qu'effectivement, il a déjà
00:34:23 bien consolidé son électorat, on va dire, traditionnel
00:34:25 de gauche. Et maintenant, son enjeu,
00:34:27 c'est de réveiller,
00:34:29 et c'est certainement le plus grand défi
00:34:31 qu'il a, et ça me
00:34:33 semble très compliqué d'y parvenir, c'est de faire
00:34:35 voter des gens qui ne votent très rarement.
00:34:37 C'est-à-dire, très concrètement, les quartiers communautaires
00:34:39 dont vous parliez tout à l'heure, ne votent finalement
00:34:41 très peu. Et là, il se dit quoi ? Il se dit
00:34:43 en fait, l'occasion du conflit israélo-palestinien,
00:34:45 c'est une occasion unique
00:34:47 de réveiller cet électorat
00:34:49 pour qu'effectivement, en fait,
00:34:51 de stimuler un ressort de vote, qui fait qu'en fait,
00:34:53 si on appuie à longueur de temps sur
00:34:55 cette thématique-là, peut-être
00:34:57 qu'enfin, ces quartiers
00:34:59 vont voter, et s'ils votent, ils voteront pour moi.
00:35:01 Et on voit d'ailleurs que la
00:35:03 base électorale de tous les députés LFI,
00:35:05 une grande partie en tout cas d'entre eux, c'est effectivement
00:35:07 ces quartiers communautaires. - Alors, on me dit
00:35:09 effectivement, arrêtez de taper sur Mélenchon,
00:35:11 vous êtes unanime
00:35:13 sur le sujet, et nous on a un programme,
00:35:15 mais j'ai envie de vous dire,
00:35:17 Marie-Elise qui dit
00:35:19 "Tapez sur LFI tant que vous voulez, nous avons un programme
00:35:21 l'Avenir en commun, lisez-le avant de sortir des
00:35:23 âneries". On vous fait donc
00:35:25 si peur. C'est pas tellement ça, c'est que
00:35:27 le problème, et ça
00:35:29 s'applique à tous les partis, c'est qu'à quel moment
00:35:31 on parle de l'Europe pendant cette campagne des 0...
00:35:33 - D'abord, on ne parle pas sur Jean-Luc Mélenchon,
00:35:35 moi j'explique que Jean-Luc Mélenchon,
00:35:37 sa stratégie est une stratégie qui est pensée,
00:35:39 qui est rationnelle à ses yeux,
00:35:41 et qui est une stratégie qui peut, d'une certaine
00:35:43 manière, encore le faire virer
00:35:45 en tête à gauche. Bon, après,
00:35:47 il est évident que, je veux dire, on n'est pas
00:35:49 obligé de partager quand même les propos de Jean-Luc Mélenchon
00:35:51 et les excès de Jean-Luc Mélenchon.
00:35:53 - Non. - Mais si vous voulez,
00:35:55 ce que vous dites sur les quartiers communautaires,
00:35:57 d'abord les quartiers communautaires ont envoyé des députés LFI,
00:35:59 il faut le rappeler, ça c'est important,
00:36:01 et cette stratégie, elle a été
00:36:03 pensée par Coquerel. Coquerel lui a vendu
00:36:05 l'idée qu'il suffisait d'avoir
00:36:07 800 000 voix supplémentaires pour être
00:36:09 éligible au second tour.
00:36:11 Donc, il va, et ces 800 000 voix,
00:36:13 où est-ce qu'elles se trouvent ? Elles se trouvent dans les quartiers
00:36:15 où le communautarisme est le plus fort.
00:36:17 Et c'est la stratégie de Mélenchon depuis 2017.
00:36:19 - D'aller chercher ses voix. - Voilà.
00:36:21 - On se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio,
00:36:23 on va parler couvre-feu, à tout de suite.
00:36:25 - Sud Radio, le 10h midi,
00:36:27 mettez-vous d'accord,
00:36:29 Valérie Expert. Ça s'est passé
00:36:31 sur Sud Radio. - Quand un gamin casse
00:36:33 une voiture et qu'une demi-heure après,
00:36:35 les policiers sont obligés de les laisser ressortir
00:36:37 parce qu'il n'y a pas lieu de poursuivre, soi-disant,
00:36:39 forcément, le surlendemain,
00:36:41 il les retrouve dans la rue pour
00:36:43 recommencer la même opération. Plus on
00:36:45 laisse faire, et plus on s'autorise
00:36:47 des choses. Si on commence à autoriser
00:36:49 les enfants à laisser leur papier par terre,
00:36:51 le lendemain, on va les autoriser à
00:36:53 cracher sur leurs voisins, et le surlendemain,
00:36:55 à leur mettre une baffe, et le sur-surlendemain,
00:36:57 à prendre une barre de fer pour leur taper sur la figure.
00:36:59 Sud Radio, parlons vrai.
00:37:01 Le 10h midi, mettez-vous
00:37:03 d'accord, Valérie Expert.
00:37:05 - Mettons-nous d'accord avec vous,
00:37:07 avec ces problèmes d'autorité,
00:37:09 ces problèmes de délinquance
00:37:11 des mineurs, de sujets
00:37:13 dans l'actualité, le droit de
00:37:15 correction, donc après,
00:37:17 peut-être qu'on peut
00:37:19 commencer avec ça. C'est
00:37:21 un homme qui est accusé, c'est un policier,
00:37:23 accusé de violence envers ses enfants,
00:37:25 qui a été condamné en première instance,
00:37:27 il vient d'être relaxé,
00:37:29 puisqu'il reconnaît,
00:37:31 alors il a reconnu une éducation stricte
00:37:33 et rude, mais il a été
00:37:35 relaxé au nom du droit
00:37:37 de correction, pourtant quand on lit
00:37:39 tout de même ce qu'il affligeait à ses
00:37:41 enfants, c'est un peu
00:37:43 terrifiant,
00:37:45 mais c'est vrai qu'il y avait
00:37:47 une loi antifaissée, donc
00:37:49 ça va peut-être faire jurisprudence,
00:37:51 vous en pensez quoi ? - Le droit de correction,
00:37:53 normalement, n'existe pas, enfin,
00:37:55 n'existe plus depuis la loi
00:37:57 de 2019, la fameuse loi dite
00:37:59 anti... - La faissée, la gifle, les brumades,
00:38:01 les humiliations sont interdites,
00:38:03 donc il y a
00:38:05 des pourvois en cassation, évidemment,
00:38:07 mais l'un
00:38:09 des enfants dit "quand mon père est énervé contre
00:38:11 moi, il m'étrangle, me colle contre le mur,
00:38:13 moi et mon petit frère, on est terrifiés
00:38:15 à un point que vous ne pouvez pas imaginer".
00:38:17 - Mais c'est hallucinant,
00:38:19 ce qu'on peut dire, c'est juste que
00:38:21 les violences contre les enfants, à l'encontre des
00:38:23 enfants, ne sont jamais justifiables,
00:38:25 quelles que soient les circonstances,
00:38:27 on a peut-être, vous avez peut-être eu aussi des
00:38:29 enfants, par moments, on a été exaspérés par nos
00:38:31 enfants, on a peut-être été en vie, mais
00:38:33 ce n'est jamais, jamais
00:38:35 justifiable, on ne peut pas lever
00:38:37 la main sur un enfant, encore moins, évidemment,
00:38:39 l'étrangler, le cogner,
00:38:41 il n'y a pas de bonne faissée,
00:38:43 aucune violence n'est tolérable,
00:38:45 voilà, il y a une loi depuis 2019
00:38:47 qu'il faut appliquer, moi je suis étonnée quand même
00:38:49 qu'on puisse se référer à cette
00:38:51 pseudo-jurisprudence du droit
00:38:53 à la correction, on sait très bien depuis
00:38:55 les progrès des
00:38:57 neurosciences que
00:38:59 dans l'estime de soi, dans la construction de soi,
00:39:01 dans les années
00:39:03 d'éducation et la manière dont on traite
00:39:05 un enfant sont absolument
00:39:07 essentiels, donc on explique, on ne cogne
00:39:09 pas, enfin bon voilà, c'est, après
00:39:11 c'est le symptôme, sans doute,
00:39:13 d'une difficulté des parents,
00:39:15 aujourd'hui, face à assumer leur rôle d'éducation.
00:39:17 - Oui, mais là, ce qui intéresse, c'est la décision de justice.
00:39:19 - Oui, bien sûr, elle me semble contraire
00:39:21 à la loi, mais après, bon... - C'est-à-dire que si l'enfant
00:39:23 a été, a fait l'objet d'une tentative,
00:39:25 j'allais dire d'étranglement,
00:39:27 puisque c'est ce que je comprends,
00:39:29 je vois pas comment on peut légitimer un prétendu
00:39:31 droit de correction. - Mais qui en plus
00:39:33 n'existe pas, enfin c'est...
00:39:35 - Je veux dire, ça me paraît totalement
00:39:37 disproportionné, en l'occurrence, en plus
00:39:39 ça n'existe pas, oui. - Oui, alors d'un côté
00:39:41 on nous dit qu'il n'y a pas assez d'autorité,
00:39:43 de l'autre, qu'on s'en a trop... - Enfin ça c'est un sujet quand même.
00:39:45 - On va y revenir, mais déjà,
00:39:47 vous en pensez quoi,
00:39:49 vous, Benoît ?
00:39:51 - Je suis un peu surpris par la décision, effectivement.
00:39:53 Après, je suis pas complètement
00:39:55 opposé à la FEC,
00:39:57 je trouve pas que la FEC
00:39:59 soit destructrice pour l'enfant,
00:40:01 je dis pas qu'il faut en abuser, alors évidemment, il faut limiter
00:40:03 la violence, machin, mais je trouve que
00:40:05 le fait d'interdire la FEC, outre le fait que c'est absolument
00:40:07 ridicule, parce que personne, évidemment, sauf à mettre un agent
00:40:09 de police dans chaque maison, c'est évidemment inapplicable.
00:40:11 - Mais là, il y a eu une plainte.
00:40:13 - Non mais là, on n'est pas dans le cas, justement, de la FEC.
00:40:15 C'est pour ça que je mets ce cas de côté,
00:40:17 parce qu'effectivement, la décision est quand même surprenante,
00:40:19 compte tenu de ce qu'expliquent les enfants.
00:40:21 Après, je pense qu'il faut pas non plus, je crois, être complètement...
00:40:23 enfin, mettre les parents
00:40:25 qui donnent des petites fessées, parfois,
00:40:27 en camp de rééducation, je crois qu'il faut pas exagérer.
00:40:29 On a, depuis quelques années, quand même,
00:40:31 une espèce de... ça en parle beaucoup
00:40:33 d'éducation positive, basée sur le dialogue,
00:40:35 sur le respect mutuel, et c'est très
00:40:37 positif, vous l'avez dit, pour la construction de l'enfant.
00:40:39 Néanmoins, un, les parents sont des
00:40:41 êtres humains, donc parfois, il nous arrive effectivement
00:40:43 de céder un peu facilement
00:40:45 dans des proportions, évidemment,
00:40:47 qu'il faut mesurer, ça va de soi. Et puis deux,
00:40:49 parfois, la FEC, c'est le stade ultime de la punition.
00:40:51 Ça me sent pas non plus traumatisant.
00:40:53 - Bon, je sais pas.
00:40:55 Benjamin, sur ce fait-là,
00:40:57 et puis après, on va revenir sur
00:40:59 les mineurs et la protection des mineurs.
00:41:01 - C'est le père de famille, là, qui va plutôt réagir
00:41:03 que celui de chef d'entreprise.
00:41:05 J'ai deux garçons.
00:41:07 Moi, le principe d'autorité, c'est de faire
00:41:09 le regard le plus agréable possible,
00:41:11 et ça m'arrive de le faire, donc un regard noir.
00:41:13 Je peux vous assurer que le petit de 11 ans,
00:41:15 le regard noir, il va dans ta chambre, ça fonctionne encore.
00:41:17 Donc, je pense que c'est vraiment...
00:41:19 J'entends, Benoît, tu parles
00:41:21 effectivement de cette pédagogie un petit peu
00:41:23 bisounours, où l'enfant est roi,
00:41:25 où rien ne peut lui être
00:41:27 reproché,
00:41:29 où son atteinte à l'intégrité
00:41:31 est irrévocable, bien évidemment.
00:41:33 Je pense que,
00:41:35 pour moi, passer à la FEC,
00:41:37 je ne parle même pas de ce policier,
00:41:39 je suis très surpris
00:41:41 de la décision de justice, mais je ne pense pas
00:41:43 que la FEC soit la solution.
00:41:45 - Parlons,
00:41:47 donc, on va parler,
00:41:49 il y a beaucoup de sujets autour des mineurs.
00:41:51 Il y a hier, le Premier ministre, on l'a évoqué,
00:41:53 qui se rendait à Nice en inspection
00:41:55 dans un internat de rupture.
00:41:57 Voilà,
00:41:59 beaucoup de questions autour de cet internat.
00:42:01 Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
00:42:03 - La séquence de communication,
00:42:05 c'est assez étonnant.
00:42:07 On voit quand même que Gabriel Attal n'a pas l'habitude
00:42:09 de s'adresser à des enfants,
00:42:11 manifestement.
00:42:13 Je trouve que, finalement, à un moment donné,
00:42:15 l'abus de communication finit par nuire
00:42:17 à ce que l'on souhaite promouvoir.
00:42:19 Voilà, c'est tout.
00:42:21 J'ai trouvé ces images, pour tout vous dire,
00:42:23 assez contre-productives,
00:42:25 mais bon, c'est un avis très personnel.
00:42:27 - Oui, avec des enfants qui expliquaient
00:42:29 être là contre leur gré,
00:42:31 15 jours, est-ce que ça suffit
00:42:33 pour les remettre ?
00:42:35 - Ce qui était terrible, c'était la mise en scène,
00:42:37 si je peux me permettre, Valérie.
00:42:39 Des enfants qui, a priori, vont dans des centres
00:42:41 de redressement, de rééducation,
00:42:43 vous lui donnez le nom que vous voulez,
00:42:45 c'est les maisons de correction 2.0.
00:42:47 Je ne trouvais pas ça très utile
00:42:49 de les valoriser sur une scène
00:42:51 ou d'engager encore
00:42:53 une sorte de grand débat, forum,
00:42:55 en demi-cercle avec des enfants.
00:42:57 Tu es un vilain, tu as fait plein de bêtises,
00:42:59 et on va te mettre dans une maison de redressement.
00:43:01 - C'est gênant de mettre en scène des enfants.
00:43:03 - Qui vont, pour le coup,
00:43:05 risquer de se faire bloquer d'eux,
00:43:07 d'être harcelés
00:43:09 par la suite.
00:43:11 - Il y en a qui ont dit
00:43:13 que Macron était méchant, c'était assez vrai.
00:43:15 - Ils vont mieux limiter l'utilisation des enfants
00:43:17 en termes de communication politique, il me semble.
00:43:19 - Et celui qui lui demande s'il est riche,
00:43:21 ça c'est extraordinaire.
00:43:23 - Un enfant, je l'avais dans une dépêche-avé,
00:43:25 mes parents ne m'ont pas
00:43:27 convaincu d'y aller, ils m'ont forcé,
00:43:29 je n'ai rien à dire, c'était ça
00:43:31 où le bled, a témoigné Ryan,
00:43:33 14 ans, en quatrième, en admettant
00:43:35 qu'il faisait n'importe quoi à l'école.
00:43:37 Donc le Premier ministre lui a dit
00:43:39 "Tu vas apprendre plein de choses, vous allez faire plein d'activités,
00:43:41 et à la fin vous serez content d'être là."
00:43:43 Donc je pense qu'il n'a pas l'habitude
00:43:45 d'avoir des enfants de 14 ans.
00:43:47 - Ah et la petite phrase sur la
00:43:49 déconnexion numérique aussi, ça va te faire du bien
00:43:51 de déconnecter
00:43:53 de ton portable pendant quelques jours.
00:43:55 - Du volontariat dirigé.
00:43:57 - Du volontariat dirigé, selon le Premier ministre.
00:43:59 - Voilà, donc,
00:44:01 question autour de l'autorité,
00:44:03 est-ce que ça va suffire d'envoyer
00:44:05 des enfants décrocheurs 15 jours
00:44:07 dans des colonies de vacances
00:44:09 encadrées, on va appeler ça comme ça,
00:44:11 c'est vrai que ça ressemble beaucoup à de la com,
00:44:13 et puis après, il y a des actions
00:44:15 plus concrètes, et c'est vrai que là aussi,
00:44:17 on est un peu surpris quand on voit à Béziers, le maire
00:44:19 obligé de prendre un arrêté pour interdire,
00:44:21 pour imposer un couvre-feu
00:44:23 pour les enfants de moins de 13 ans.
00:44:25 - Oui, ça veut dire que les parents ne sont pas
00:44:27 capables de garder leur enfant
00:44:29 chez eux la nuit.
00:44:31 C'est quand même un problème, c'est un déficit
00:44:33 de l'autorité parentale, c'est tout ça
00:44:35 que ça traduit. - Bah oui, mais
00:44:37 on en est là aujourd'hui à mettre
00:44:39 des couvre-feux
00:44:41 dans les écoles,
00:44:43 dans les villes. - C'est difficilement
00:44:45 applicable quand même, ça veut dire que vous allez,
00:44:47 d'abord, ça avait été invalidé
00:44:49 par le Conseil d'État, donc on va voir là quelle va être la décision,
00:44:51 et ensuite, c'est quand même très
00:44:53 difficilement applicable de payer
00:44:55 des policiers pour surveiller toutes les rues
00:44:57 d'une ville pour empêcher des enfants de sortir.
00:44:59 Ça relève typiquement de l'autorité
00:45:01 parentale, ce type de choses. - En fait, sur les enfants
00:45:03 qui ont moins de 13 ans, en principe,
00:45:05 ils n'ont rien à faire dehors.
00:45:07 - On est d'accord, on est d'accord. - Ils ont moins de 13 ans
00:45:09 entre 23h et 6h du matin.
00:45:11 - Et 6h du matin. - C'est le bon sens,
00:45:13 ils n'ont rien à faire dehors. - En fait, c'est exactement ça.
00:45:15 - Je crois que c'est une mesure de bon sens,
00:45:17 alors vous l'avez dit, c'est vrai que c'est de la coercition,
00:45:19 mais on est tellement,
00:45:21 le bon sens est tellement bousculé
00:45:23 qu'on est obligé pour mettre
00:45:25 du plomb dans la tête des parents,
00:45:27 de leur dire "Vous serez sanctionné si jamais
00:45:29 votre enfant de moins de 13 ans
00:45:31 est dans la rue, seul, entre
00:45:33 23h et 6h du matin." Puisque
00:45:35 ces parents n'appliquent pas,
00:45:37 en tout cas ne font pas, preuve d'autorité
00:45:39 parentale, c'est effectivement, malheureusement,
00:45:41 la société qui doit là-dessus
00:45:43 prendre le relais pour remettre un cadre
00:45:45 qui est... - Oui, je crois qu'il ne faut pas...
00:45:47 - ... qui ne veulent pas ou ne peuvent pas
00:45:49 impliquer un certain nombre de parents. Petite parenthèse,
00:45:51 on ne parle jamais, moi je suis surpris à chaque fois
00:45:53 dans les émeutes, on voit qu'une grande partie
00:45:55 des enfants sont élevés souvent par
00:45:57 leur mère. Je ne comprends pas qu'on ne parle
00:45:59 pas de l'autorité paternale, on se demande où sont les
00:46:01 pères dans ce genre de situation. Ils ne sont jamais
00:46:03 là, ils ne sont jamais sanctionnés. On ne parle que de la mère
00:46:05 qui fait ce qu'elle peut avec les enfants.
00:46:07 Je trouve ça surréaliste que les pères
00:46:09 ne soient jamais concernés ou jamais
00:46:11 impliqués dans toutes ces
00:46:13 réflexions. Parce que,
00:46:15 objectivement, les enfants évidemment n'ont rien à faire
00:46:17 dans la rue. Et c'est la preuve
00:46:19 d'une société profondément malade.
00:46:21 Après, c'est pris quand même par des acteurs de terrain.
00:46:23 Vous avez vu le maire de Nice, là,
00:46:25 Estrosi, qui l'a mis en place, je lui disais
00:46:27 ça ce matin, de 2009 à 2020,
00:46:29 ce fameux couvre-feu dans certains
00:46:31 quartiers de sa ville, pour éviter
00:46:33 la violence, pour éviter les trafics de drogue.
00:46:35 Mais on assiste à une violence de plus en plus
00:46:37 importante de mineurs,
00:46:39 dont on sait qu'ils sont surreprésentés
00:46:41 dans les trafics de stupéfiants,
00:46:43 les violences sexuelles sur mineurs, des coups et violences
00:46:45 sur les moins de 15 ans.
00:46:47 Et puis ils ont un gros taux de récidive.
00:46:49 Donc je veux dire, il y a quand même une explosion
00:46:51 de la violence
00:46:53 chez les jeunes. Et le
00:46:55 fait nouveau, je crois, c'est qu'enfin, les pouvoirs
00:46:57 publics traitent ce problème et osent en parler.
00:46:59 Celui qui en a parlé, c'est Gabriel Attal,
00:47:01 dans son entretien d'il y a
00:47:03 quelques jours, à la télévision.
00:47:05 Et c'était, je crois, inenvisageable
00:47:07 il y a 10 ans qu'on parle de ces sujets si
00:47:09 librement. Là, aujourd'hui, on est arrivé à un
00:47:11 stade tellement, malheureusement, dramatique
00:47:13 que sans coercition,
00:47:15 il n'y aura pas de résultat.
00:47:17 Et, dernier mot, que ce soit Robert Ménard
00:47:19 ou que ce soit Estrosi, les deux ont dit quand même que
00:47:21 durant l'application de leur
00:47:23 règlement,
00:47:25 la violence avait quand même
00:47:27 décru. Voilà. - Oui. On va marquer une pause
00:47:29 et on continue sur ce débat
00:47:31 dans un instant avec vous.
00:47:33 Sud Radio, le 10h midi,
00:47:35 mettez-vous d'accord,
00:47:37 Valérie Exper.
00:47:39 Sud Radio, le 10h midi,
00:47:41 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:47:43 - Mettons-nous d'accord
00:47:45 avec Benjamin Cochy, Benoît Perrin,
00:47:47 Geneviève Götzinger et Arnaud
00:47:49 Benedetti, nous parlons donc de la
00:47:51 violence
00:47:53 des mineurs et cette
00:47:55 impossibilité de trouver
00:47:57 des réponses adaptées à la situation
00:47:59 aujourd'hui. Peut-être que pour plus tard,
00:48:01 on trouvera des solutions, mais
00:48:03 pour ceux qui aujourd'hui sont concernés,
00:48:05 comment les encadrer et comment
00:48:07 faire ? Je rappelais
00:48:09 le cas de la jeune fille
00:48:11 Samara qui est obligée de reprendre ses
00:48:13 cours à distance, de ces jeunes
00:48:15 qui ne sont pas passés en conseil de discipline.
00:48:17 Hier, une enseignante me racontait qu'un élève
00:48:19 qui est connu de tout,
00:48:21 le corps enseignant dans son collège
00:48:23 est un élève perturbant,
00:48:25 perturbé, qui a été
00:48:27 convoqué en conseil de discipline et le
00:48:29 directeur, le proviseur n'a rien trouvé de mieux
00:48:31 que de dire "attention, la prochaine fois, tu seras
00:48:33 puni", alors qu'il a insulté
00:48:35 donc
00:48:37 voilà, on en est aussi là.
00:48:39 On laisse les enseignants
00:48:41 aujourd'hui dans les écoles, seuls face à
00:48:43 des éléments
00:48:45 qui sont connus, c'est ça qui est un peu perturbant,
00:48:47 c'est qu'on sait qui ils sont,
00:48:49 on sait qui sont ces mineurs
00:48:51 délinquants et que rien ne se passe.
00:48:53 - Rien ne se passe pour les victimes qui sont obligées
00:48:55 de changer de lycée alors que les coupables
00:48:57 sont encore dans les établissements, ce qui est quand même surréaliste.
00:48:59 - Mais moi sur la mesure de couvre-feu,
00:49:01 je crois que, je voudrais revenir 30 secondes là-dessus,
00:49:03 c'est que je ne veux pas la présenter
00:49:05 comme une mesure de coercition,
00:49:07 c'est une mesure de protection
00:49:09 des enfants, c'est-à-dire qu'en fait
00:49:11 leur interdire de sortir
00:49:15 entre 23h et 6h du matin,
00:49:17 c'est surtout et principalement
00:49:19 pour les protéger, les protéger contre eux-mêmes,
00:49:21 les protéger contre des agressions.
00:49:23 - C'est une mesure de coercition vis-à-vis des parents,
00:49:25 et de protection vis-à-vis des enfants.
00:49:27 - Non mais enfin, encore une fois,
00:49:29 ça ne devrait même pas être pensé
00:49:31 comme une mesure de coercition vis-à-vis des parents.
00:49:33 Les parents, s'ils tiennent leur rôle
00:49:35 et font leur devoir et leur mission
00:49:37 de parents, c'est d'empêcher
00:49:39 en effet un enfant de moins de 13 ans
00:49:41 d'être dans la rue à 23h.
00:49:43 Ça me paraît le bon sens que de dire cela,
00:49:45 et le rappeler, c'est quand même quelque chose
00:49:47 qui ne devrait même pas être fait en l'occurrence.
00:49:49 Donc, c'est en disant, sur le délitement
00:49:51 de notre société, et sur parfois aussi
00:49:53 en effet,
00:49:55 la grande fragilité d'un certain nombre
00:49:57 de familles, notamment de familles
00:49:59 monoparentales.
00:50:01 Mais je ne vois pas aujourd'hui, si vous voulez,
00:50:03 comment on peut à la fois
00:50:05 dire qu'il faut rétablir
00:50:07 un discours d'aut... qu'il faut tenir un discours
00:50:09 d'aut... qu'il faut rétablir l'autorité,
00:50:11 sans prendre des mesures qui vont
00:50:13 en effet permettre de rétablir cette autorité.
00:50:15 Parce que sinon, vous en restez seulement au stade des mots
00:50:17 et au stade des déclarations d'intention.
00:50:19 Donc, moi, ça me paraît, j'allais dire,
00:50:21 tout à fait naturel que aujourd'hui,
00:50:23 les politiques de fermeté, les politiques d'autorité
00:50:25 soient suivies,
00:50:27 accompagnées d'actes qui,
00:50:29 je veux dire, enracinent et affirment
00:50:31 cette autorité. Et le couvre-feu en est un
00:50:33 comme un autre. Et moi, je suis surpris, par exemple,
00:50:35 en effet, je voudrais bien lire la décision du Conseil
00:50:37 d'État, dont parlait Geneviève. Enfin,
00:50:39 à un moment donné, il va falloir aussi que le Conseil d'État
00:50:41 considère que la protection de la société,
00:50:43 c'est une de ses missions aussi, en l'occurrence.
00:50:45 - Oui, oui. Non mais c'est vrai. Benjamin ?
00:50:47 - Oui, c'est effectivement le point que je voulais
00:50:49 soulever. C'est ce qu'avait rappelé Geneviève, c'est que le Conseil
00:50:51 d'État avait retoqué
00:50:53 un arrêté de mise en place d'un
00:50:55 couvre-feu. Et là, se pose la véritable
00:50:57 question, quel est
00:50:59 le véritable pouvoir du maire ?
00:51:01 Car lui seul, avec son équipe municipale,
00:51:03 sont en capacité, avec les forces
00:51:05 de sécurité locale, gendarmerie, police
00:51:07 nationale, des DSP,
00:51:09 sont en capacité de déterminer dans une
00:51:11 ville ou non s'il y a une nécessité. Je ne crois
00:51:13 pas à la généralisation. Mais en revanche,
00:51:15 je crois véritablement que la législation
00:51:17 devrait agir pour laisser les pleins
00:51:19 pouvoirs sur ce sujet-là
00:51:21 au maire. Et après, effectivement,
00:51:23 s'il y a des cas de délinquance et d'insécurité
00:51:25 flagrantes dans lesquels le premier magistrat
00:51:27 ne serait pas en capacité de répondre,
00:51:29 là, pour le coup, c'est au préfet de prendre
00:51:31 le relais. Mais je pense
00:51:33 que le Conseil d'État, pour le coup,
00:51:35 encore une fois,
00:51:37 agit contre le bon sens.
00:51:39 - Il avait été saisi par la Ligue des Droits de l'Homme
00:51:41 qui estimait que c'était contraire
00:51:43 à l'état de droit, qui
00:51:45 constituait une violation de l'état de droit.
00:51:47 - En soyons
00:51:49 clairs, pardonnez-moi, mais alors la Ligue des Droits de l'Homme
00:51:51 comme d'autres associations, aujourd'hui, l'état de droit
00:51:53 c'est le droit à tout, finalement. Et c'est le droit
00:51:55 à la tolérance, au mépris,
00:51:57 à la liberté, du respect, de la
00:51:59 propriété de l'autre. Donc c'est juste...
00:52:01 Ce sont ce type d'associations
00:52:03 qui cassent les derniers
00:52:05 fragments d'autorité qui peuvent
00:52:07 rester dans notre pays.
00:52:09 - Une détresse me dit, mon fils qui
00:52:11 va sur ses 18 ans, il n'apprécie
00:52:13 pas l'idée du couvre-feu, parce que lui, il n'est pas
00:52:15 violent, et il dit "moi je suis en vacances, il faudrait
00:52:17 que je ne puisse pas être dehors avec mes potes
00:52:19 à 21h". - Non mais c'est les moins de 13 ans.
00:52:21 - Là c'est les moins de 13 ans.
00:52:23 - C'est les moins de 13 ans à Béziers.
00:52:25 - 18 ans c'est aux Antilles.
00:52:27 - Oui, mais 18 ans c'est des mesures
00:52:29 ponctuelles, dans un cadre de
00:52:31 violence ponctuelle. - Là c'est 13 ans.
00:52:33 - Voilà, c'est des choses différentes.
00:52:35 On peut imaginer dans des endroits où
00:52:37 il y a ponctuellement d'énormes problèmes
00:52:39 qu'il y ait un couvre-feu ponctuel
00:52:41 qui soit élargi aux moins de 18 ans.
00:52:43 Mais que des gamins de moins de 13 ans
00:52:45 ne soient pas autorisés à vaquer
00:52:47 dans la rue la nuit, effectivement
00:52:49 c'est une mesure de protection.
00:52:51 - C'est comme ceux qui
00:52:53 s'opposeraient à la loi actuelle qui interdit
00:52:55 aux enfants de moins de 13 ans d'aller
00:52:57 dans des bars tout seuls. Enfin je veux dire, c'est du bon sens.
00:52:59 Ça existe déjà en fait, ce type
00:53:01 de loi, mais avec un objectif
00:53:03 de protection de l'enfant.
00:53:05 - C'est ça le problème.
00:53:07 - C'est ça qui est la.
00:53:09 - C'est un sujet de débat qui ne l'était pas.
00:53:11 - Et même les responsables d'associations
00:53:13 qui font des procès, ça m'étonnerait qu'ils laissent leurs
00:53:15 enfants tout seuls de moins de 13 ans
00:53:17 entre 23h et 6h du matin.
00:53:19 Ou alors s'ils le font, c'est vraiment...
00:53:21 - On dit 13 ans, mais vous voyez ce qui s'est
00:53:23 passé à Grande-Synthe, c'était 14 ans
00:53:25 et 15 ans. Donc on est aussi face
00:53:27 à une délinquance.
00:53:29 Alors il y a toujours eu de la délinquance des mineurs,
00:53:31 mais une délinquance
00:53:33 face à laquelle visiblement
00:53:35 on est quand même assez démunis.
00:53:37 - En tout cas on est obligés de prendre des mesures
00:53:39 un peu fortes.
00:53:41 - L'ISA nous dit donc,
00:53:43 "la fessée, les sanctions, les baffes, c'est mal,
00:53:45 mais le couvre-feu pour tout le monde, y compris les gamins tranquilles,
00:53:47 c'est super chouette." C'est pas ça.
00:53:49 Je pense qu'on peut tenir ses enfants sans leur
00:53:51 foutre des baffes et s'en fesser.
00:53:53 Les sanctions, oui. La punition,
00:53:55 mettre des limites.
00:53:59 Quand vous écoutez les pédopsychiatres, ils vous expliquent
00:54:01 que ce sont des enfants qui n'ont pas de limites,
00:54:03 qui n'ont pas de cadre,
00:54:05 qui n'ont pas eu de cadre.
00:54:07 Entre le cadre et la fessée, il y a peut-être
00:54:09 un juste milieu. - Ça s'appelle l'éducation.
00:54:11 - Ça s'appelle l'éducation, oui. - C'est pas forcément facile
00:54:13 l'éducation, mais en même temps si on veut des enfants,
00:54:15 on sait qu'on va les éduquer.
00:54:17 - Même avec le couvre-feu, un enfant
00:54:19 peut être dehors, mais il peut être dehors avec ses parents
00:54:21 ou avec un adulte.
00:54:23 C'est tout, c'est aussi simple que ça. - Avec un majeur.
00:54:25 - Avec un majeur. - On dit "cinéma"
00:54:27 à 23h15, évidemment qu'il y a un problème.
00:54:29 - Il n'y a aucun problème.
00:54:31 - Je voudrais qu'on revienne sur les centres
00:54:33 et ces 15 jours proposés.
00:54:35 Et là, je me tourne vers contribuables associés,
00:54:37 c'est-à-dire qui va payer ?
00:54:39 - Tous les Français.
00:54:41 Parce que tous les Français sont contribuables.
00:54:43 Je rappelle juste un chiffre,
00:54:45 la première ressource de l'État, c'est la TVA.
00:54:47 A peu près 200 milliards. Et tout le monde paie la TVA.
00:54:49 Sauf si vous n'avez jamais acheté de café de votre vie,
00:54:51 si vous n'avez jamais acheté de pain ou de chemise.
00:54:53 Tout le monde paie de la TVA, donc tout le monde est contribuable,
00:54:55 y compris les mineurs,
00:54:57 qui ont un peu d'argent de poche et qui s'achètent
00:54:59 ce qu'ils souhaitent s'acheter.
00:55:01 Donc sur la justice, il faut juste rappeler
00:55:03 que sur le budget de la dépense publique,
00:55:05 quand l'État dépense 1000 euros,
00:55:07 il n'y en a que 7 euros qui vont à la justice.
00:55:09 C'est très important parce que
00:55:11 quand on a ce rapport
00:55:13 entre 1000 euros
00:55:15 et 7 euros, on comprend qu'en fait,
00:55:17 la justice est pour le coup sous-dotée.
00:55:19 En France, en gros, on dépense
00:55:21 plus que dans tous les secteurs
00:55:23 que nos voisins européens.
00:55:25 Sauf, justement, dans la sécurité,
00:55:27 dans la justice, dans les transports.
00:55:29 Après, les trois secteurs dans lesquels on dépense moins.
00:55:31 Et là, pour le coup, c'est sûr qu'il faut
00:55:33 des moyens pour la justice, mais il faut des moyens,
00:55:35 mais aussi il faut des réformes tout bêtes.
00:55:37 - Il y a eu une grosse augmentation du budget de la justice.
00:55:39 - Aujourd'hui, on a 12 milliards.
00:55:41 Juste le déficit français, l'année dernière, c'est 170 milliards.
00:55:43 Le budget de la justice,
00:55:45 c'est 12 milliards. Là aussi, ça permet
00:55:47 de comprendre l'étendue du déficit français.
00:55:49 - Je ne veux pas faire ma bouge à 10,
00:55:51 mais où va l'argent ? Parce qu'on a besoin d'argent
00:55:53 dans l'éducation, dans la santé, dans la justice,
00:55:55 dans la sécurité. Où va l'argent ?
00:55:57 - Dans les finances sociales.
00:55:59 - Oui.
00:56:01 - Benjamin ?
00:56:03 - Oui, effectivement, le sujet, c'est
00:56:05 véritablement retrouver des marges de manœuvre
00:56:07 à l'échelle de nos finances publiques.
00:56:09 Va nécessiter de toute façon,
00:56:11 de manière subie ou choisie,
00:56:13 un tournant libéral
00:56:15 va s'imposer, quel que soit
00:56:17 le candidat qui sera élu en 2027.
00:56:19 Nos finances publiques ne nous permettent
00:56:21 plus d'être cet état-providence
00:56:23 et de dégager
00:56:25 des marges de manœuvre sur, on parlait
00:56:27 en début d'émission, la nécessité de
00:56:29 maintenir en état nos infrastructures
00:56:31 routières, autoroutières,
00:56:33 les ponts, tous ces enjeux
00:56:35 stratégiques pour la circulation
00:56:37 des Français et de tous ceux qui
00:56:39 viennent dans notre pays. Donc, il va falloir trouver
00:56:41 des coupes franches. Il va falloir véritablement
00:56:43 trouver des coupes franches. Puisque la charge de la dette,
00:56:45 on ne va pas pouvoir l'étaler outre mesure.
00:56:47 Donc, il va falloir tailler dans le budget.
00:56:49 Est-ce qu'il faudra toujours financer des chorégraphes
00:56:51 par le ministère de la Culture ? Est-ce qu'il faudra toujours
00:56:53 financer des ponts qui ne servent à rien au milieu de routes qui n'ont jamais été créées ?
00:56:55 Je pense que Louis Aperin a une liste aussi longue que son bras
00:56:58 pour nous raconter les gabs-j' financières.
00:57:01 Mais il va falloir une rationalisation.
00:57:03 Je ne vais pas prendre l'exemple sur le président
00:57:05 de l'Argentine parce que là, on est
00:57:07 effectivement, c'est un peu comme l'histoire de la
00:57:09 fessée dans l'éducation. On est peut-être
00:57:11 dans une ultra-radicalité, mais je crois qu'il faut
00:57:13 peut-être s'inspirer de régimes
00:57:15 plus libéraux qui,
00:57:17 de toute façon, aujourd'hui,
00:57:19 seront peut-être les seuls à s'en sortir. Juste pour
00:57:21 l'anecdote, pour la première fois depuis 2008,
00:57:23 les comptes publics
00:57:25 argentins sont en positif.
00:57:27 Voilà, sur le premier trimestre 2024.
00:57:29 C'est la première fois depuis 2008.
00:57:31 C'est vrai. Exactement, Benjamin.
00:57:33 Non, je suis désolée, il y a une discussion
00:57:35 entre auditeurs. Lisa dit
00:57:37 "les enfants sont éduqués".
00:57:39 Évitez les insultes, ce serait mieux.
00:57:41 Non, les enfants ne sont pas éduqués.
00:57:43 Je suis désolée, Lisa, vous avez des enfants
00:57:45 qui, aujourd'hui, ne sont pas éduqués, ne sont pas
00:57:47 livrés à eux-mêmes.
00:57:49 Il suffit d'aller dans un certain
00:57:51 nombre de collèges et de voir comment se comportent
00:57:53 un certain nombre de classes avec
00:57:55 leurs enseignants. Les enseignants n'arrivent pas
00:57:57 à les maîtriser.
00:57:59 J'espère juste que dans ces internats, on se concentrera
00:58:01 sur l'essentiel. L'essentiel,
00:58:03 c'est de leur apprendre à lire, à écrire, à compter.
00:58:05 Oui, c'est vrai. On met peut-être
00:58:07 de côté, très rapidement, les valeurs de la République
00:58:09 dont, à mon avis,
00:58:11 ils n'ont que faire. Il faut les
00:58:13 armer intellectuellement. Et la violence se
00:58:15 maîtrise aussi, justement, par la maîtrise
00:58:17 du langage et par une lecture
00:58:19 fluide. Et quand on voit les résultats catastrophiques de l'école,
00:58:21 j'espère que l'école va d'abord se concentrer
00:58:23 là-dessus. On parlera du reste ensuite.
00:58:25 Mais vous avez entièrement raison.
00:58:27 L'élantrisme sociétal, communautaire, associatif
00:58:29 qui vient remplacer les heures de cours.
00:58:31 Non, mais vous avez raison. C'est ce que dit le linguiste
00:58:33 Alain Benthelila. Quand vous avez des jeunes
00:58:35 qui ne savent pas s'exprimer,
00:58:37 qui ont un déficit, qui ont 10%
00:58:39 de mots de vocabulaire par rapport
00:58:41 à des enfants qui savent lire, écrire et compter,
00:58:43 vous ne pouvez être que dans
00:58:45 la violence. Parce que pas de réflexion,
00:58:47 pas de raisonnement.
00:58:49 C'est-à-dire que vous ne pouvez être que décérébré.
00:58:51 Oui, c'est un peu ça.
00:58:53 Et être décérébré conduit
00:58:55 effectivement à la violence, à l'incapacité
00:58:57 de la réflexion.
00:58:59 Je suis assez d'accord sur le fait de mettre le paquet,
00:59:01 comme on dit, sur le primaire, sur lire, écrire,
00:59:03 compter, en priorité.
00:59:05 Et puis après,
00:59:07 voir effectivement
00:59:09 comment sont gérées ces familles
00:59:11 dont on sait qu'elles posent problème,
00:59:13 mais qui posent difficulté quand vous parlez
00:59:15 aux maires, des communes, toutes les difficultés.
00:59:17 On a quasiment un quart des enfants
00:59:19 qui arrivent en 6ème qui ne maîtrisent pas
00:59:21 les fondamentaux de la langue française.
00:59:23 Il faut le savoir quand même.
00:59:25 Au début du service militaire,
00:59:27 une classe d'âge environ,
00:59:29 à l'époque du service militaire, il y avait un recensement
00:59:31 qui était plutôt aigu là-dessus, et on avait
00:59:33 à peu près 11% d'une classe d'âge
00:59:35 qui ne savait pas lire à l'époque.
00:59:37 Déjà à l'époque.
00:59:39 Un auditeur dit faire des centres spéciaux et casser des cailloux.
00:59:41 Voilà.
00:59:43 - Caïenne !
00:59:45 - Ne citez pas Caïenne, je connais des anciens
00:59:47 candidats à la présidence de la République qui se sont vus
00:59:49 beaucoup de grièves de la part des Antillais et des Guyanais.
00:59:51 Donc on a l'opportunité de cailler du caillou.
00:59:53 - Le bain, il était quand même là-bas.
00:59:55 - On se retrouve
00:59:57 demain.
00:59:59 On m'envoie ça.
01:00:01 C'est Rima Hassan
01:00:03 qui est sur la liste LFI qui, elle, tiendra
01:00:05 une conférence dans une
01:00:07 université. Conférence
01:00:09 sur
01:00:11 Palestine et Gaza.
01:00:13 Sciences Po, Saint-Germain
01:00:15 en l'Est.
01:00:17 Dans les universités, Sciences Po,
01:00:19 ça continue. Merci à vous
01:00:21 dans un instant André Bercoff. Bonne journée.
01:00:23 - Sud Radio. - Parlons vrai.
01:00:25 - Parlons vrai.
01:00:27 - Sud Radio. - Parlons vrai.

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