Retour sur le discours de Michel Barnier et les attaques en Israël

  • la semaine dernière
Mettez vous d'accord avec Thomas Elexhauser
Secrétaire Général Les Centristes et conseiller départemental de l’Eure

Erik Tegner
Journaliste, Président de "Frontières"

Romain Marsily
directeur général de Nouvelle Energie (parti de David Lisnard)

Geneviève Goëtzinger
Présidente de l’agence imaGGe
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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-10-02##

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Transcription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Christine Bouillaud.
00:06Et avec vous également, si vous le souhaitez, vous réagissez, vous commentez sur les réseaux sociaux, sur notre chaîne YouTube notamment, mettez-vous d'accord aujourd'hui avec nos quatre débatteurs que je vais vous présenter dans un instant.
00:18On va revenir évidemment longuement sur le discours de politique générale du Premier ministre hier, Michel Barnier.
00:24Alors, le maître mot, c'est la réduction des déficits, qui est en fait l'angle d'attaque de toutes les politiques qu'il souhaite mettre sur la table, faire beaucoup avec presque rien, c'est en gros ce qu'il a demandé et proposé aux députés.
00:40Michel Barnier trouvera-t-il des compromis pour avancer ? Peut-il durer ? Ça, c'est le style Barnier aussi qu'on va décrypter, on en parlait tout à l'heure avec Gilles Gansman,
00:51de cette façon qu'il a eu de répondre aux présidents de groupe qui se sont succédés au perchoir.
00:56Et puis on reviendra longuement évidemment sur l'information de la soirée, les chancelleries internationales qui sont toutes inquiètes de la situation au Proche-Orient, cette réplique de l'Iran, Israël qui n'entend pas rester inactif, est-ce qu'on est au bord d'une guerre totale ?
01:13Ce qui est étrange c'est qu'hier matin on pensait tous que les choses n'allaient pas s'animer aussi vite, et bien là on est au bord effectivement d'une crise majeure au Proche-Orient.
01:24Nos débatteurs du jour avec Geneviève Götzinger, bonjour Geneviève, présidente de l'agence IMAGE, Romain Marsili, bonjour, directeur général de Nouvelle Énergie,
01:36c'est, je le rappelle, le parti de David Lizard qui est le maire de Cannes, président des maires de France, bientôt l'Assemblée Générale, le grand rendez-vous en novembre.
01:47Éric Tegner, bonjour Éric, journaliste, président de Frontières, et en débat tous les vendredis dans La Vérité en face de Patrick Roger face à Alex Darmon,
01:56et puis Thomas Excelhausser, secrétaire général des centristes et conseiller départemental de l'Eure.
02:02Donc on est sur un débat aujourd'hui qui va se concentrer effectivement beaucoup sur l'éthique, mais on va commencer par vos coups de cœur et vos coups de gueule.
02:09Éric, vous aviez, vous voulez commencer par un coup de cœur.
02:13Oui tout à fait, alors peut-être qu'on ne sera certainement pas d'accord justement autour de cette table, mais mon coup de cœur va à J. Davens,
02:19parce que cette nuit il y a eu le fameux débat vice-présidentiel aux Etats-Unis.
02:24Ce qui est passé du coup inaperçu chez nous, parce qu'écrasé par la politique.
02:28En ce moment de toute façon la politique nationale balaye absolument tout, alors qu'on est à peine un mois maintenant, quasiment jour pour jour,
02:34des élections américaines qui justement vont être déterminantes pour l'Europe et le monde.
02:38C'est une année quand même électorale qui est majeure aujourd'hui.
02:41Et donc cette nuit il y a eu le débat entre J. Davens, donc le colistier de Donald Trump, et également Tim Walz, donc qui est le colistier de Kamala Harris.
02:49Il s'avère qu'aujourd'hui les médias américains considèrent que J. Davens a été le grand gagnant de ce débat.
02:55Alors plusieurs points à retenir, d'abord un Tim Walz qui était hésitant au début, qui avait plutôt peur.
03:01Un J. Davens pour le coup qui s'est présenté sur une attitude un peu plus modérée que celle de Donald Trump.
03:06Donc c'est-à-dire pas dans l'invective personnelle qu'on peut reprocher par Donald Trump contre Kamala Harris,
03:12alors qu'il faut dire J. Davens est beaucoup plus conservateur, beaucoup plus je dirais même réactionnaire que Donald Trump.
03:18Également il l'a pu écharper Tim Walz sur son programme, parce que le grand manque, quand même le grand absent,
03:23qu'on soit d'accord ou pas avec ce que je dis, le grand absent des élections américaines, c'est le débat de fond.
03:28On a l'impression de se retrouver un petit peu sur les deux dernières élections présidentielles en France.
03:33On ne parle pas beaucoup de projet, Kamala Harris depuis qu'elle est portée justement par le Parti démocrate au mois d'août,
03:38c'est uniquement de la communication, et donc là ils ont pu parler de projet, notamment d'immigration,
03:43parce qu'aujourd'hui c'est l'aspect négatif du bilan de Kamala Harris, qui était directement en tant que vice-présidente
03:49en charge justement du programme immigration de Joe Biden, alors qu'il y a des amarrivées massives depuis le Mexique en permanence.
03:56Donc là-dessus il a pu l'écharper, donc au moins un coup de cœur pour mettre en avant le fait que c'était ce dernier débat
04:01de cette élection présidentielle, maintenant c'est terminé. Les élections anticipées ont d'ailleurs commencé.
04:07Il n'y aura pas de nouveau débat entre Kamala Harris et Donald Trump, et donc A. Davens qui a réussi à porter sa flamme.
04:12Il ne veut plus débattre avec Kamala Harris aussi.
04:14Alors, il n'a pas d'intérêt aujourd'hui de le faire, la dernière fois c'était un petit peu ex aequo, on dirait, entre les deux,
04:19et donc il n'y a pas fondamentalement d'intérêt à ce qui se batte. Alors oui, les médias français ont dit comme d'habitude
04:24que Kamala avait gagné, ce qu'on voit...
04:26Pas que les médias français.
04:27Oui, mais ce qu'on voit aujourd'hui, c'est qu'autant il y a eu une montée de Kamala Harris au mois d'août, qui était certaine,
04:33autant aujourd'hui il y a un tassement au niveau des sondages. Au niveau des sondages, Donald Trump et Kamala sont au même niveau,
04:39donc il n'y a pas eu de dynamique en faveur de Kamala Harris suite à ce débat, ce qui montre que c'était un 50-50.
04:44Maintenant, ce qu'on va voir, c'est qu'il se passe toujours quelque chose sur la dernière ligne droite d'une élection présidentielle.
04:49Qu'est-ce que ça sera ? Pour l'instant, c'est l'expectative, et ça se joue, encore une fois, le sort d'une partie du monde se joue sur
04:55quelques états aujourd'hui, en particulier, par exemple, la Pennsylvanie.
04:58Oui. Quelqu'un veut agir sur cette élection américaine, cette campagne de la présidentielle américaine ?
05:04Non, je réfléchis juste sur ce que vous avez dit, ça passe inaperçu en raison de l'actualité politique.
05:07C'est passé inaperçu, surtout en raison de ce qui se passe au Proche-Orient.
05:11Ce n'est pas l'actualité politique française qui hier a balayé ce débat entre les vice-présidents.
05:17C'est ce qui se passe au Proche-Orient, évidemment. Enfin, il me semble.
05:20Et on parle justement de la position américaine sur cette situation au Proche-Orient, parce que c'est un très important.
05:25Un petit peu moins, quand même, des élections américaines.
05:27Ça, c'est une certitude, parce que déjà, on est dans l'attente, depuis trois mois, de ce qui va se passer au niveau de la dissolution.
05:33Pas dissolution, puis qui va être le premier ministre, qui va être le gouvernement, quelle est la politique ?
05:37— Après, il faut reconnaître que chacun trouve que son candidat, celui qu'il préfère, trouve qu'il est meilleur que l'autre. Enfin, c'est classique.
05:43— Oui. On peut pas dire que les médias sont orientés lorsqu'ils disent massivement que Kamala Harris a gagné le premier débat,
05:49ce qui, à mon avis, n'était pas vrai par ailleurs. Et aujourd'hui, ils trouvent que les médias ont raison lorsqu'ils disent que c'est Evans qui...
05:54Je pense que sur cette question des débats des vice-présidents, ça a rarement fait bouger les lignes.
06:02Cependant, là, étant donné l'âge d'un des deux candidats, en l'occurrence Donald Trump, la question de son vice-président compte beaucoup.
06:10On peut pas dire que le deuxième membre de son ticket inspire une grande confiance. C'est pas non plus le cas, d'ailleurs, du candidat démocrate,
06:19mais qu'elle a l'air un peu plus classique, tout de même. En revanche, je pense qu'on va beaucoup s'intéresser, au-delà de l'actualité au Proche-Orient,
06:26à cette élection américaine, bien sûr, dans le mois qui vient. Je pense qu'on aura l'occasion de reparler aussi à cette antenne,
06:30parce que c'est une élection qui est passionnante. Souvent, beaucoup d'observateurs, notamment en Europe, prennent parfois leur désir pour des réalités,
06:37mais c'est une élection qui est très serrée, qui va être très serrée probablement jusqu'au bout, et qui est passionnante, même si, effectivement,
06:43on parle peut-être pas beaucoup du programme, en tout cas pas beaucoup en Europe, il y a quand même des choses très fondamentaux de la culture politique américaine qui se jouent.
06:52Et puis, c'est très intéressant, et le spécialiste des médias, que vous êtes aussi, doit l'observer, en termes de nouveaux médias,
06:59une élection qui se joue en partie sur l'IA. C'est la première élection majeure qui se joue aussi avec l'intelligence artificielle.
07:05Donc, comme tout souvent, tous les quatre ans, l'élection américaine est passionnante et peut-être parlera dans d'autres questions.
07:10Vous avez raison, c'est qu'il faut noter que Donald Trump ne fera, du coup, qu'un seul mandat.
07:14C'est parce qu'il en a déjà fait un, et c'est limité à deux mandats aux États-Unis. Donc, effectivement, J. Davids, là-dessus,
07:19c'est comme si on le désignait comme étant le prochain candidat dans le cas où Donald Trump gagne.
07:25Ne ferait, ne fera, vous allez peut-être un petit peu...
07:28Non, j'ai mis le conditionnement.
07:29Ne fera qu'un, ne ferait qu'un, ne ferait qu'un, mon Dieu.
07:32Je considère qu'on parle toujours un peu trop, presque, de ces élections aux États-Unis.
07:35En tout cas, la manière dont l'information a été traitée ce matin, c'était dire que les deux seuls invectifs,
07:40c'était l'affaire des chiens avec les immigrés et l'affaire de l'IVG en disant que le vice-président Trump évoquait une volonté pro-IVG
07:48défendue par Tim Walz. Et c'est la seule chose que j'ai retenue des titres de la presse.
07:53Je trouve que ça n'a pas un grand intérêt, la manière dont l'information est traitée.
07:56C'est intéressant parce qu'on n'a du coup pas retenu qu'hier, Tim Walz, par exemple, a confondu Israël et l'Iran.
08:02Donc c'est intéressant, on retient toujours, ici en France, les critiques vis-à-vis de Donald Trump.
08:06Et on ne retient pas, alors que vous l'avez souligné, l'actualité d'hier soir, c'était quand même ça,
08:09qu'un Tim Walz qui pourtant critique Donald Trump sur la question de géopolitique, dès le début du débat,
08:14se trompe justement sur le type de pays auquel il parle. Et ça, il n'y a pas d'écoute jusque chez nous.
08:19Allez, on a dans un instant l'info et les courses également.
08:23On va retrouver Jean-Paul Delperrier, on continue de débattre avec Mettez-vous d'accord, nos quatre débatteurs.
08:28A tout de suite.
08:34Et avec les débatteurs du jour, Thomas Axelhausser, secrétaire sans général,
08:38l'Essentrice, conseiller de l'appartement, Antal Deleuze, Wagner, journaliste, président de Frontières.
08:43Et on débat tous les vendredis avec Patrick Roger à partir de 9h.
08:47Et Alex Darmand pour La Vérité en face, Romain Marsili, directeur général de Nouvelle Énergie.
08:53Et Geneviève Götzinger, présidente de l'agence Image.
08:56Alors on fait le tour de table de vos coups de cœur et de vos coups de gueule.
08:59Évidemment, il y a des sujets un peu croisés avec les deux prochains sujets que nous aborderons ensemble.
09:04Le retour et décryptage du discours de politique générale de Michel Barnier, le fond et la forme.
09:09Et puis, cette attaque iranienne hier sur Israël.
09:14Comment la région, cette réponse du tac au tac quasiment, cet enchaînement de ripostes peut provoquer une guerre totale ?
09:24C'est la question qu'on va poser tous ensemble.
09:26Parmi les coups de gueule, Thomas, le théâtre des prisons ?
09:32Oui, je voulais porter un coup de gueule sur les prisons parce que cette semaine,
09:36on a approché pour la première fois dans notre histoire les 4 000 nus, c'est-à-dire quasiment 79 000.
09:45Que sur ces 80 000 détenus, l'administration pénitentiaire reconnaît que près de 4 000 d'entre eux dorment à même le sol sur des matelas,
09:54qu'ils n'ont pas de capacité de coucher autrement.
09:57Ces 80 000 personnes, hors des personnes qui sont sous bracelets électroniques ou qui sont surveillées à l'extérieur,
10:05ça pose pour moi beaucoup de questions, questions d'abord de dignité,
10:09parce qu'on est parmi les derniers du classement européen sur les conditions d'acceptabilité de la vie en détention en Europe.
10:19Ça pose aussi la question de l'accès aux soins, puisque cette surpopulation carcérale limite le traitement de certaines personnes
10:27qui ont besoin, pour des raisons psychiques, mentales, d'un accompagnement pour aussi éviter une partie de récidive.
10:36Ça pose la question de cette vie dans les prisons qui est hors de contrôle,
10:41dans laquelle le trafic continue à perdurer, dans lesquelles les téléphones sont monnaie courante.
10:47A titre d'exemple, en 2012, Nicolas Sarkozy évoquait un grand plan de 20 000 créations de places.
10:56A l'époque, on était sur 65 000 détenus incarcérés, là on approche des 80 000.
11:01Ce plan avait été balayé par le président Hollande avant d'être remis sur la scène en 2014.
11:06Et je pense qu'au lieu d'avoir des déficits qui payent les retraites des retraités actuels,
11:12on devrait lancer un grand plan d'investissement sur de telles infrastructures.
11:16Ça serait de la dépense publique utile pour avoir les capacités d'accueil en nombre,
11:22les capacités d'accueil en dignité, et aussi peut-être traiter autrement la récidive, la criminalité.
11:29Parce que je ne pense pas que les prisons d'aujourd'hui permettent à la sortie de rendre des individus,
11:34des citoyens, mieux qu'ils ne sont en sortant de ces lieux, qui je pense pour certains d'ailleurs sont immobles.
11:41Donc c'était un coup de gueule, le Premier ministre en a parlé dans son discours.
11:45J'espère qu'il y aura un calendrier, on aura peut-être besoin de récupérer des terrains
11:51libérés par la suppression de la ZAN, mais c'était un coup de gueule ce matin sur ce triste constat et ce triste chiffre.
11:57Alors, de mémoire, quasiment tous les gouvernements qui se succèdent disent
12:02on va construire de nouvelles prisons, qu'est-ce qui coince à ce point à chaque fois ?
12:06Les budgets, les sols, l'opposition aussi de trouver les lieux, pourquoi ça traîne tant ?
12:13Et puis l'idéologie. L'idéologie, c'est-à-dire qu'on organise dans ce domaine-là comme dans beaucoup d'autres, la pénurie.
12:18Le socialisme c'est la pénurie, l'étatisme c'est la pénurie.
12:21Les socialistes sont au pouvoir depuis un moment.
12:23Oui, l'étatisme et le socialisme étaient encore là il n'y a pas très longtemps, mais c'est assez idéologique.
12:28C'est-à-dire que, comme Thomas l'a très bien rappelé, on est négatif sur les deux points.
12:35D'une part, il n'y a pas assez de place pour enfermer les criminels, car la première vertu de la prison c'est quand même enfermer les criminels
12:41et faire en sorte qu'ils ne nuisent pas dans la société, donc plein de personnes qui devraient être en prison ne le sont pas.
12:47Et puis beaucoup de détenus qui sont en préventive et qui attendent des années avant de pouvoir être jugés aussi.
12:53Donc premier aspect, on ne protège pas la société.
12:56Et deuxième aspect, capital aussi, on est dans une situation indigne.
12:59Nous, chez Nouvelle Énergie, le triptyque de Nouvelle Énergie, c'est liberté, ordre et dignité.
13:04La dignité est une valeur fondamentale, c'est même la finalité de toute action publique.
13:09Or, sur les prisons, on est dans une situation, mais je ne vais pas répéter ce qu'a très bien dit Thomas,
13:13où on ne traite pas les prisonniers de manière assez digne.
13:15Mais aussi, on n'enferme pas tous ceux qui devraient être enfermés.
13:18Donc il y a un vrai sujet, il faut faire maintenant.
13:20On dit beaucoup de choses, vous l'avez rappelé, c'est souvent évoqué.
13:23Alors il y a des points positifs, probablement, si on assouplit les conditions de la ZAN,
13:30effectivement il y aura du foncier, des terrains qui vont être plus libres.
13:33Mais je crois surtout qu'il faut mettre les moyens et faire des choix budgétaires,
13:36et je crois qu'il faut aller là-dessus, il faut faire.
13:39Éric, on passe aussi au personnel pénitentiaire, les gars qui demandent d'avoir des conditions de travail
13:46qui leur permettent de faire véritablement leur travail, et de ce pourquoi la prison est faite en fait.
13:51Oui, il y a cette pénurie de recrutement et aussi la problématique de la corruption
13:55qui commence malgré tout à peindre, parce que justement on se retrouve dans certaines prisons,
14:00dans des villes, où le personnel pénitentiaire va lui-même vivre dans cette ville, va se retrouver menacé.
14:05Moi quand je prends le cas de la prison de Marseille, la prison des Beaumet,
14:09une grande partie des prisonniers sont des prisonniers qui viennent de Marseille.
14:13Une des solutions justement serait peut-être de mettre des gens en prison plus loin de chez eux.
14:17Ça serait important, mais à ce moment-là on entendra parler de dignité et d'humanité
14:20qui font qu'on dira, ah oui mais le pauvre, il faut qu'il soit proche de sa famille.
14:24Mais vous savez, le problème, comme vous disiez tout à l'heure, les socialistes ne sont pas au pouvoir.
14:29Pas partout, hein, aux Beaumet c'est essentiellement des Marseillais justement,
14:32c'est ce qui fait qu'ils sont calmes dans la prison et qu'ils ont peur d'être envoyés.
14:35Vous empêchez le droit de visite, si vous les déplacez à plusieurs centaines de kilomètres de leur famille.
14:40À 300 kilomètres, moi ça ne me dérangerait pas, ça évite la corruption.
14:43Encore une fois, l'objectif, c'est quand même, à un moment, c'est de mettre les gens en prison,
14:50c'est pas de s'interroger uniquement quand même sur les droits auxquels ils ont le droit justement.
14:55Oui, mais aujourd'hui on ne parle que de ça.
14:57Ça veut dire que là où je rejoignais sur l'organisation de la pénurie,
15:00c'est que l'objectif c'est de dire aujourd'hui, ah il n'y a jamais eu autant de gens en prison.
15:02Bah oui, la délinquance elle est complètement exponentielle.
15:04Et du coup, on essaye de faire croire que d'une certaine façon, il faudra adapter le droit par rapport à eux.
15:08Vous disiez tout à l'heure, les socialistes ne sont pas au pouvoir.
15:10Ils sont à la tête du Conseil Constitutionnel qui bloque toutes réformes,
15:12ils sont à la tête du Conseil d'État et aujourd'hui, il est à la tête du Ministère de la Justice.
15:16Et donc, il y a des choses, par exemple, aujourd'hui, l'expulsion des prisonniers étrangers,
15:21c'est une mesure, 25% des prisons sont des étrangers, ça libérerait des places,
15:25mais ça, c'est bloqué par un ensemble d'échecs.
15:27Donc, avant, c'était pas...
15:29Oui, mais avant, il était à la tête de la pandémie.
15:31Les institutions sont dirigées par les socialistes.
15:33Dans le plan, par exemple, une des prochaines prisons qui est censée ouvrir,
15:36enfin, en tous les cas qui est ouverte, c'est du côté de Béziers,
15:38et on sait aussi la difficulté de trouver des terrains pour insérer une nouvelle prison de 600, 700, 800 places.
15:45C'est très compliqué, le terrain aussi, de la part des administrés qui sont pas forcément pour.
15:49Donc, il y a tout un équilibre à trouver.
15:51Il faut pouvoir obliger, on est obligé d'installer quand même aujourd'hui,
15:53par exemple, des centres d'accueil pour migrants.
15:55Si tu le fais en l'espace d'un an et demi sur l'ensemble du territoire,
15:57contre la volonté des maires, je vois pas pourquoi on n'y arriverait pas.
16:00Macron s'était quand même engagé à faire 15 000 places de prison d'ici 2027.
16:05Là, on est à 4 700 places qui ont été construites.
16:07S'il a fait un plan au départ, c'est qu'il pensait que c'était possible.
16:09On a réussi avec les Jeux Olympiques.
16:11Alors, on pensait jusqu'au dernier moment qu'on n'arriverait pas
16:13à mettre en place une série d'infrastructures, etc.
16:15Sur les prisons, on n'y arrive pas et on ne se met pas les moyens.
16:17Sur la surpopulation carcérale, j'ai pas été précis.
16:20Sur les 80 000 détenus, nous avons un quart, soit 20 000,
16:26qui sont des prévenus en attente de jugement.
16:28Et donc, ça traduit aussi de l'incapacité des tribunaux
16:33à engorger, à traiter les affaires judiciaires,
16:35aussi par une lourdeur administrative invraisemblable.
16:38Donc, vous rendez-vous compte qu'il y a 20 000 personnes
16:41qui sont présumées innocentes,
16:43qui n'ont pas encore été jugées,
16:45qui sont dans ces fameuses prisons dont j'ai parlé aujourd'hui.
16:47Et dernière chose, je voudrais avoir une pensée,
16:49vous avez parlé du personnel pénitentiaire,
16:51pour les deux agents de la pénitentiaire
16:53qui malheureusement ont été assassinés lâchement
16:55dans mon département,
16:57lors d'un transfert d'un détenu
16:59qu'on pensait être poli et sage,
17:01et qui en réalité était du grand banditisme.
17:03Et donc, une pensée pour eux,
17:05pour leur famille,
17:07puisque la personne court toujours
17:09et les assassins de ces agents de la pénitentiaire
17:11n'ont pas été trouvés,
17:13ni déterminés.
17:15Voilà, donc on va suivre ce plan en prison,
17:17évidemment que Michel Barnier
17:19sera confronté à ça
17:21dès la première difficulté.
17:23Geneviève,
17:25la petite musique démarre,
17:27donc on va faire une petite pause,
17:29et ensuite ce sera à vous
17:31pour le tour de table des coups de cœur et des coups de gueule
17:33de nos quatre débatteurs du jour.
17:35A tout de suite sur Sud Radio.
17:37Et en compagnie de nos quatre débatteurs,
17:39Thomas L. Sauser,
17:41qui est secrétaire générale
17:43des Centristes
17:45et conseiller départemental de l'heure,
17:47Éric Dagner, journaliste, président de Frontières,
17:49et tous les vendredis,
17:51Dans la Vérité, en face avec Patrick Roger,
17:53face à Alex Darmon, Romain Marcini,
17:55directeur général de Nouvelle Énergie,
17:57et Jevien Goetzinger,
17:59président de l'agence Images.
18:01Geneviève, votre coup de cœur,
18:03on va parler livres, mais livres d'actualité.
18:05Absolument, c'est le livre de Rachel Binas
18:07qui sort ces jours-ci,
18:09Victime française du Hamas,
18:11avec leur histoire, Notre silence.
18:13Elle revient sur le pogrom du 7 octobre
18:15de l'année dernière,
18:17pour expliquer que c'est bel et bien
18:19un événement français,
18:21mais qu'en même temps, il y a en France
18:23une forme de silence et d'absence de reconnaissance
18:25que ce soit un événement français.
18:27Ce qui est intéressant, c'est qu'elle part de fait.
18:2942 victimes, 42 morts,
18:31qui avaient la nationalité française.
18:33C'est donc le quatrième
18:35attentat le plus mortel
18:37concernant des citoyens français.
18:39En réalité, après
18:41le 13 novembre 2015,
18:43après l'attentat de Nice,
18:45après, voilà.
18:47Donc c'est le quatrième,
18:49mais on en parle très peu,
18:51on le voit assez peu comme ça,
18:53sous cet angle-là.
18:55C'est également vrai concernant les otages
18:57et le traitement qui leur est réservé.
18:59Et là, encore des faits, c'est très intéressant.
19:01Il reste deux otages français,
19:03aux mains du Hamas.
19:05Il y en a deux qui sont français.
19:07Elle se souvient.
19:09Elle se souvient de Marcel Carton,
19:11Marcel Fontaine, la manière dont
19:13tous les soirs...
19:15D'abord les quatre premiers,
19:17Kaufmann et Seurat. Tous les soirs,
19:19la télévision égrenait leurs nombres
19:21et leur nombre de jours de détention. Là, ces deux otages,
19:23personne n'en parle. Ingrid Bettencourt,
19:25effectivement, intéressant aussi,
19:27parce qu'elle est binationale,
19:29comme ces deux otages, actuellement,
19:31toujours aux mains du Hamas.
19:33Ingrid Bettencourt, portrait géant
19:35de l'Hôtel de Ville de Paris,
19:37également mobilisation, tous azimuts.
19:39Et du coup, son interprétation,
19:41est-ce que quand on est binational,
19:43avec la nationalité israélienne
19:45comme autre nationalité,
19:47finalement, cette binationalité-là
19:49n'a pas la même valeur
19:51pour nous, Français,
19:53que quand on est binational, d'ailleurs.
19:55Et c'est extrêmement intéressant.
19:57Alors elle, elle veut leur redonner
19:59vie, redonner vie aux morts,
20:01en dressant leurs histoires, en racontant
20:03leur territoire, et en essayant aussi
20:05d'expliquer, de donner un certain
20:07nombre d'explications à cette
20:09invisibilisation,
20:11si le terme est exact.
20:15Là, encore des faits,
20:17l'augmentation exponentielle
20:19de l'antisémitisme dans notre pays,
20:21elle donne un chiffre, entre octobre
20:23et novembre 2023,
20:25plus de
20:271000%
20:29d'explosion d'actes antisémites
20:31par rapport aux deux mois de l'année
20:33précédente.
20:35Elle dit aussi que l'État, en revanche,
20:37s'est bien conduit dans cette histoire.
20:39Emmanuel Macron s'est bien conduit.
20:41Il fut donné par anticipation,
20:43en tout cas aidé,
20:45à l'acquisition de la nationalité française,
20:47pour les deux otages restants,
20:49qui y avaient droit, mais qui n'avaient pas encore
20:51entamé les démarches. Donc il a accéléré
20:53le processus.
20:55De la même manière,
20:57le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme
20:59et d'autres infractions
21:01est ouvert pour les familles
21:03des victimes françaises,
21:05franco-israéliennes.
21:07Ce n'était pas forcément acquis et évident.
21:09Et là, c'est aussi une substitution
21:11aux autorités israéliennes
21:13qui ne font pas grand-chose en termes de victimes,
21:15qui sont un peu insuffisantes.
21:17Voilà.
21:19C'est un livre
21:21qui est très fort, qui raconte aussi
21:23des parcours de vie,
21:25qui montre aussi à quel point ces personnes
21:27qui avaient immigré en Israël
21:29ou dont les familles avaient immigré pour
21:31des raisons très diverses,
21:33avaient conservé un lien avec la France.
21:35À travers la langue,
21:37à travers l'histoire,
21:39à travers plein de choses en réalité.
21:41Et donc,
21:43ce silence est incompréhensible.
21:45Oui. Kevin Ralia.
21:47Je n'ai pas lu le livre que vous évoquez,
21:49mais on ne peut que saluer son propos,
21:51tel que vous le mentionnez.
21:53Il y a deux réflexions
21:55qui s'imposent. La première, c'est le traitement médiatique.
21:57Effectivement,
21:59très peu de mention
22:01de ces otages, de ces victimes.
22:03Il y a quand même globalement,
22:05en Occident, ce n'est pas le cas qu'en France,
22:07un non-dit, un tabou.
22:09Regardez, je ne sais pas si vous l'avez lu,
22:11mais je trouve que c'est un des articles les plus
22:13hallucinants, je n'aime pas ce mot,
22:15mais que j'ai pu lire dernièrement.
22:17La nécrologie, je devrais dire la géographie
22:19du leader de Hezbollah
22:21dans le monde,
22:23c'était il y a quelques jours.
22:25Vous lisez cet article, vous avez l'impression que c'est
22:27Nelson Mandela
22:29qui est mort. C'est-à-dire
22:31l'accent a mis sur son charisme,
22:33son esprit de résistance, le fait qu'il
22:35était sympathique, qu'il aimait le football.
22:37Vraiment, je vous incite
22:39à lire cet article.
22:41On croit rêver.
22:43Il y a eu des choses
22:45équivalentes
22:47dans le New York Times.
22:49À propos, à l'égard
22:51du terrorisme islamiste,
22:53une bienveillance
22:55dans beaucoup de médias occidentaux qui est
22:57incroyable. On pourrait l'expliquer,
22:59si on avait deux heures, on pourrait en parler.
23:01Il y a une part de haine de soi, il y a une part d'antisémitisme,
23:03il y a beaucoup de choses là-dedans.
23:05Et puis il y a le côté politique, il y a quand même des formations politiques.
23:07Ça ne veut pas dire que les journaux sont antisémites.
23:09Je ne dis pas que les médias
23:11sont antisémites, je viens des médias.
23:13Dans les médias, les médias sont divers.
23:15Je dis que dans une partie des médias, y compris,
23:17d'ailleurs, c'est souvent ceux qui...
23:19C'est souvent ceux qui se disent
23:21progressistes, qui ont une bienveillance
23:23étonnante à l'égard
23:25du terrorisme islamiste.
23:27C'est tout. Après, on pourrait
23:29évoquer différentes raisons.
23:31J'ai mis l'hypothèse qu'il peut y avoir
23:33de l'antisémitisme chez certains journalistes aussi.
23:35Sur
23:37l'antisémitisme,
23:39on revoit malheureusement plein de formes
23:41différentes et comme vous l'avez signalé,
23:43il est en augmentation dramatique et très
23:45inquiétante. Et dans la classe politique,
23:47pareil, je ne dis pas que toute la classe politique
23:49est antisémite, bien évidemment.
23:51Je dis simplement qu'il y a
23:53une partie du prisme politique, en l'occurrence
23:55à l'extrême-gauche, qui n'a jamais
23:57mentionné
23:59les victimes ou les otages
24:01liés après le 7 octobre.
24:03Et qui même, par une inversion
24:05dégueulasse de la preuve, rend
24:07ces personnes-là indirectement coupables.
24:09Donc, il y a ces deux prismes-là
24:11et on a envie
24:13de lire le livre que vous avez évoqué.
24:15C'est une partie de l'extrême-gauche.
24:19C'est tellement sensible que
24:21je pense que les mots ont véritablement
24:23leur importance aussi.
24:25Eric et Thomas.
24:27Justement, quand on dit
24:29que vous prenez la peine, à juste titre, de dire
24:31qu'il faut faire attention aux mots parce qu'ils ont leur importance.
24:33Le Monde, pour aller dans votre sens,
24:35c'est quand même, aujourd'hui, le premier média papier.
24:37Plus de 500 000 abonnés numériques.
24:39Le double du Figaro. C'est immense.
24:41Et donc, quand ils choisissent de faire ce type
24:43d'articles, de le titrer de cette façon-là
24:45comme quelque chose d'objectif, qui va
24:47parler énormément de jeunes, des étudiants
24:49parce que Le Monde, c'est devenu un journal qui est distribué
24:51dans les facs, les universités.
24:53Depuis longtemps. Depuis très longtemps.
24:55Quand le journalisme, c'était la référence.
24:57Je suis complet d'accord.
24:59Je suis droit de liser Le Monde
25:01quand j'étais étudiant. C'est le journal
25:03où, peu importe vos opinions politiques,
25:05vous le lisez. Donc, quand ils choisissent ça,
25:07qu'ils choisissent de le mettre en une,
25:09ça pose une problématique.
25:11L'autre élément, effectivement, c'est qu'aujourd'hui,
25:13c'est de plus en plus difficile de caractériser
25:15l'antisémitisme et, par exemple,
25:17l'islamisme également. On se retrouve à une
25:19époque, et les renseignements le disent,
25:21à une époque, il y a 6 ans, 7 ans,
25:23lorsque un
25:25professeur voyait un élève
25:27tenir un propos islamiste, ça le choquait
25:29directement. Aujourd'hui, c'est devenu une opinion
25:31politique et une opinion géopolitique.
25:33C'est de plus en plus difficile, étant donné qu'on va finir
25:35par insulter tout le monde d'antisémite et d'islamiste,
25:37ça finit justement par se diluer.
25:39Le seul élément positif, je trouve,
25:41qu'il y a là-dedans, depuis 9 mois, depuis un an,
25:43paradoxalement, c'est
25:45que l'antisémitisme qui restait, par exemple,
25:47dans une certaine partie de la droite radicale
25:49et de la droite, il a été complètement
25:51évacué. Parce que, d'une certaine façon,
25:53Marine Le Pen s'est mise en avant, justement,
25:55de la défense d'Israël et de la
25:57défense des juifs en France, de façon bien
25:59plus caractérisée. On a vu des meilleurs habibs
26:01qui s'affichaient avec des Jordan Bardella,
26:03avec des députés du RN. S'il y a un
26:05élément positif, et moi, venant de la droite, c'est ce que
26:07je vois, c'est que tout antisémitisme
26:09a été définitivement banni de ce côté-là,
26:11même s'il reste une franche...
26:13Attendons de voir...
26:15...
26:17...
26:19...
26:21...
26:23...
26:25...
26:27...
26:29...
26:31...
26:33...
26:35...
26:37...
26:39...
26:41...
26:43...
26:45...
26:47...
26:49...
26:51...
26:53...
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26:57...
26:59...
27:01...
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28:01...
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28:11...
28:13...
28:15...
28:17...
28:19...
28:21...
28:23...
28:25...
28:27Certains députés sont arrivés en retard, alors est-ce que c'était pour éviter de faire la minute de silence pour Philippines ?
28:33Je ne veux pas faire de procès d'intention, mais ils sont quand même arrivés en retard, ce qui est scandaleux.
28:37Ils ont à un moment donné brandi la carte des lecteurs, qu'on sait que ce mouvement, la France Insoumise, soutient une dictature à peu près partout dans le monde.
28:44Mais là, la carte des lecteurs, ça compte. Et le brouhaha permanent.
28:48Alors Michel Barnier était assez stoïque, imperturbable, il traçait son discours, il ne reprenait pas,
28:54et heureusement, et ça fait du bien d'avoir cette élégance aussi dans la forme, mais tout de même, encore une fois, quel comportement désastreux et déplorable.
29:03Alors moi je n'ai pas regardé en direct, mais j'ai été avec mes écouteurs, écouter effectivement ce discours,
29:08et c'est vrai que le fond sonnant était assez pénible, sur la totalité, une heure et demie, on disait que ça allait être court,
29:13finalement il a fait une heure et demie, c'était plutôt conséquent.
29:16On va parler du style Barnier, de l'attitude des Insoumis, mais il n'y a pas eu que ça, il y a eu des retours à l'envoyer,
29:23moi je l'appelle le tonton flingueur finalement, dans ses déclarations et ses réponses qu'il a pu faire à Mathilde Panot, à Éric Ciotti et à un certain Gabriel Attal, on écoute.
29:32Madame la Présidente Mathilde Panot, j'ai quand même du mal, Madame la Présidente, ça fait peut-être trop longtemps que je ne suis pas revenu dans cette Assemblée,
29:40mais j'ai du mal à comprendre votre ton et votre agressivité.
29:44Et moi je vais vous dire une chose Madame la Présidente, plus vous serez agressif, plus je serai respectueux.
29:50Président Ciotti, vous avez passé un certain temps à racler des choses qui ne sont pas vraies sur la formation de mon équipe gouvernementale,
29:59et moi je vous connais bien depuis longtemps, je n'ai pas envie de faire des polémiques avec vous, et puis je n'ai pas le temps.
30:06Et Monsieur Attal, je serai très attentif à vos propositions d'économies supplémentaires, très attentif, pour faire face à un déficit que j'ai trouvé en arrivant.
30:19Geneviève, la spécialiste de la com, de l'image que vous êtes, quand on entend ça, on découvre un Michel Barnier qui ne rentre pas dans le jeu.
30:29Il ne rentre pas dans ce jeu-là. Non, moi j'ai trouvé ça, je l'ai trouvé très très fort.
30:34Plus dans ces punchlines-là que dans la déclaration de politique générale.
30:39Quand il est Éric Ciotti, je vous connais depuis suffisamment longtemps.
30:42J'ai pas le temps, c'est extraordinaire.
30:45Et le visage de Gabriel Attal qui en dix secondes part de la joie extrême en l'applaudissant à la déconfiture, formidable.
30:55Non, moi j'ai senti un Michel Barnier qui était très conscient en fait, vraiment très conscient.
31:02Il l'affichait dans sa posture, dans ses mots, à la fois de la situation particulière que traverse notre pays,
31:09et à la fois de sa situation très particulière à lui, sans majorité absolue, avec une difficulté extrême à devoir bâtir une politique,
31:19et dans un contexte très très compliqué sur le plan budgétaire, avec une...
31:24Il a quand même aussi une obligation de résultat.
31:27Donc il essaie de se donner dans sa posture, en donnant des gages finalement un petit peu à tout le monde quand même, sur un certain nombre de points.
31:36Voilà, à la fois social, à la fois...
31:39Bon, et en même temps c'est lui qui est le maître.
31:41Aujourd'hui c'est lui qui décide.
31:43Il ne veut pas être prisonnier.
31:45Il donne des gages, mais il veut être prisonnier de personne, et notamment pas de ses alliés,
31:49et notamment pas de ce bloc central dont il dépend aussi.
31:53Mais en même temps, il y aura des hausses d'impôts.
31:56Et ça, Gabriel Attal, le président de la République, mais c'est lui qui décide.
32:02Et puis une méthode, moi j'étais assez sensible au fait qu'il cite Michel Rocard, ça m'a semblé important.
32:09Le dialogue et la culture du compromis, j'en ferai une méthode de gouvernement.
32:14Ça c'était pour la gauche ?
32:16Pas seulement.
32:17Les socialistes ?
32:18Pas seulement.
32:19Pas seulement pour la gauche, mais éventuellement également pour Marine Le Pen, sur certaines questions.
32:25Pour tout le monde en fait.
32:27Il a demandé d'ailleurs, il a dit, ça ne dépendra que de vous finalement.
32:30Absolument.
32:31Thomas, comment vous avez analysé, on va dire, le baptême du feu du Premier ministre ?
32:38Ce que j'ai trouvé intéressant, c'était les mots de compromis et d'écoute.
32:42Parce que dans le système des majorités absolues, des précédents gouvernements,
32:46sous Sarkozy, sous Hollande, le Premier ministre, la majorité déroulait le tapis du programme présidentiel,
32:55sans jamais tenir compte ni respecter aucune proposition ou mesure proposée par l'opposition.
33:01On se fout de ce que vous avez à dire ou de ce que vous pouvez proposer ou compléter.
33:07Et donc j'ai trouvé intéressant qu'il développe l'écoute et le compromis.
33:12Et j'espère qu'il va en tenir compte.
33:14Et en tout cas, il semble vouloir être disposé à discuter avec tout le monde.
33:18Ce qui me paraît très important, c'est avec tout le monde,
33:20puisque derrière, il y a quand même des électeurs qui ont mis en place cette assemblée que l'on a là.
33:24Aussi, ce que j'ai trouvé intéressant, c'est sa volonté sur la dépense publique.
33:29Je pense que jamais on a eu un Premier ministre qui a à ce point dit la priorité absolue
33:34de réduire la dépense publique avec des exemples précis et concrets d'hier.
33:38La fusion de Business France avec Atout France,
33:41la fusion de certains organismes avec le haut commissaire au plan,
33:44il a tout de suite dit, voilà par quoi on va attaquer.
33:47Et cette volonté de dire on va baisser les déficits avec deux tiers sur la dépense publique,
33:51il l'a prononcé de manière très forte.
33:53J'espère qu'il y aura au bout.
33:55Mais jamais aucun Premier ministre ne s'était autant engagé à s'attaquer à ce gaspillage,
34:00à ces doublons, à ces agences pléthores que nous avons.
34:04Il dit qu'il va le faire, mais il n'y a pas de calendrier.
34:06Il a très clairement dit je vais fusionner Business France et Atout France.
34:10Je vais rassembler plusieurs organismes au sein du haut commissariat.
34:13Il a donné des exemples précis.
34:15Donc j'espère qu'il le fera de manière assez rapide.
34:19On n'a plus le choix en fait.
34:20Et je pense qu'on n'a plus le choix, voilà.
34:22Eric ?
34:23Alors quand Michel Barnier dit à Eric Ciotti en pensant faire un bon mot,
34:27je n'ai pas le temps, il n'a pas tort.
34:28Parce qu'il risque justement de chuter par une motion de censure d'ici 12 mois.
34:32Donc effectivement l'enjeu premier c'est le temps.
34:35Moi je ne l'ai trouvé pas assez précis sur beaucoup de sujets.
34:39Vous, vous avez relevé ces petits passages,
34:42mais moi j'ai d'abord relevé une sorte d'anesthésie générale
34:45parce qu'on s'est quand même beaucoup ennuyé pendant une heure et demie.
34:48C'était beaucoup plus long que prévu.
34:49Et d'ailleurs Gérald Darmanin l'a taclé sur le sujet
34:51parce qu'au début ses conseillers avaient dit que ça serait rapide.
34:54Et quant au gage donné au Rassemblement National,
34:57moi j'ai d'abord entendu un Michel Barnier qui disait
35:01je me suis demandé s'il voulait lancer un think tank
35:03ou s'il était à la tête du gouvernement,
35:05lancer une réflexion sur la brogation de l'accord franco-algérien.
35:08Très bien, on peut le saluer, mais là il faut passer aux actes.
35:12Et surtout, il faisait reposer toute sa politique migratoire.
35:16On prend ce sujet parce que le gage sur Marine Le Pen c'est d'abord ça,
35:18parce que l'augmentation isthmique à 2%,
35:20simplement le faire avant janvier, 4 mois en avance.
35:22Et donc, ce qui se passe c'est qu'en fait,
35:24il a cité le pacte asile-immigration.
35:26Un pacte asile-immigration où Marine Le Pen s'y est opposée depuis des années.
35:30Parce qu'il considère que la répartition justement
35:32des migrants sur le territoire européen et surtout la France
35:34n'est pas une bonne solution.
35:35Et d'ailleurs à ce moment-là, on a vu une Marine Le Pen
35:37lever la voix sur scène, ce qui a provoqué d'ailleurs
35:40les coyous des députés LFI qui disaient
35:43« Vous avez vu, ça montre que c'est Marine Le Pen qui dirige. »
35:46Pendant le discours justement de Politique Générale,
35:48elle levait les mains pour dire « Ah non, on n'allait pas jusque-là. »
35:50Moi, je trouve que sur ce sujet-là, ça reste assez fébrile
35:54parce que le premier thème, qui est le thème budgétaire,
35:57et vous aviez raison, il n'a pas clairement dit
36:00que l'augmentation promise l'année dernière
36:03sur le ministère de l'Intérieur et de la Justice,
36:05ça veut dire jusqu'à 7%, elle va être maintenue à 7%.
36:08À 5% comme prévu.
36:09Oui, mais c'est ça qui va compter en fait.
36:11Ça, ça vient dans le deuxième temps.
36:12Le budget, c'est la semaine prochaine.
36:13Oui, à partir de 9 octobre.
36:15C'est intéressant parce qu'avant, c'était le 9 octobre.
36:17Maintenant, c'est à partir du 9 octobre.
36:18Ça rappelle pour moi deux points.
36:19C'est que un, Michel Barnier n'a pas véritablement la main
36:22en raison du fait qu'il a été nommé tard,
36:24que Bercy avait déjà préparé l'ensemble des éléments
36:27dans les cartons, donc il est bien obligé d'avancer.
36:29Et deuxièmement, on comprend quand même,
36:31à travers cet éclaircissement, qu'Emmanuel Macron,
36:33pourquoi Emmanuel Macron a 10 sous ?
36:35Parce qu'en fait, oui, il y a une problématique budgétaire.
36:38Et donc là, Macron, comme Gabriel Attal,
36:40ils vont dire, vous avez vu, c'était pas nous
36:42qui avons augmenté les impôts, etc.
36:43Ok, mais ils ont laissé filer le déficit pendant 7 ans.
36:46Et aujourd'hui, c'est Michel Barnier qui se retrouve
36:48avec la patate chaude.
36:49Là, de ce côté-là, je trouve ça un petit peu lâche de leur part.
36:51Thomas, et puis...
36:52Une chose, je pense que c'était aussi important
36:56qu'il donne sa vision des choses,
36:58puisque c'est quand même lui qui gouverne la France désormais.
37:01Il a été nommé...
37:02Votre micro.
37:03Il a été nommé, il est au poste.
37:05Et j'ai trouvé ahurissante la polémique sur
37:09on va demander au chef du gouvernement ce qu'il pense
37:12de la loi IVG, de la GPA, etc.
37:15du mariage pour tous.
37:16Alors il a dit, jamais je ne reviendrai sur tel et tel sujet.
37:20Mathieu a été très clair.
37:21Il a bien fait de le faire,
37:22mais j'ai trouvé que la polémique qui lui était faite
37:24avant son discours, on veut des garanties sur les droits sociaux,
37:27sur les droits des femmes, etc.
37:29était une polémique qui était vraiment honteuse
37:31de la part de ceux qui l'ont prononcé.
37:33C'était même une polémique minable.
37:37Limite, on se demandait s'il n'allait pas exiger de Michel Barnier
37:41l'assurance qu'il n'allait pas revenir sous le droit de vote des femmes.
37:44C'était délirant, cette polémique.
37:47Mais c'est intéressant que cette polémique ait existé.
37:50Parce que vous avez parlé de lâcher,
37:52moi je parlais plutôt d'hypocrisie.
37:54Il y a quand même dans certains membres éminents de l'ancienne majorité
37:59le refus de comprendre qu'ils ont créé une dette.
38:02Qu'est-ce que la dette si ce n'est qu'une fiscalité future, systématique ?
38:05La dette c'est de la fiscalité, surtout dans cet ordre-là.
38:09La dette c'est une future fiscalité,
38:11elle aura plus ou moins long terme.
38:13Et en l'occurrence, le long terme c'est notre génération,
38:15les générations qui viennent.
38:16Donc ça c'est totalement hypocrite.
38:18Mais quand il dit on va augmenter les impôts,
38:21une contribution temporaire et exceptionnelle
38:25aux très très hauts revenus, ça vous choque ou pas ?
38:28Quels sont les très hauts revenus ?
38:30Alors il n'a pas cherché.
38:32250 000 euros pour une personne seule sans enfant.
38:36Il n'a pas vraiment dit, ce n'est pas des chiffres qu'il a dit.
38:39En revanche, il faut être très vigilant,
38:41parce que justement, c'est l'ouverture d'une boîte de Pandore.
38:44C'est-à-dire ?
38:45Lorsqu'on commence à parler de fiscalité,
38:47surtout dans une assemblée telle qu'elle est,
38:49avec une tête de composition,
38:50on peut imaginer que lors des débats parlementaires,
38:52ça va être souvent le concours à qui va charger la barque.
38:56On peut s'attendre à ça.
38:57D'autant plus qu'il y a des accords entre l'extrême-gauche et l'extrême-droite là-dessus.
39:00Avant même qu'on connaisse le nom du Premier ministre,
39:02le Rassemblement national avait dit que,
39:05sur certaines mesures, il serait proactif.
39:08Par exemple, l'augmentation de l'ISF, etc.
39:11Ou la fin de l'abrogation de la réforme des retraites.
39:14Donc, il faut être très très vigilant sur la question des impôts,
39:18la question de la fiscalité, car ce n'est pas le problème.
39:20Le problème, et Michel Barnier en a parlé,
39:23il aurait pu plus en parler peut-être,
39:25et on verra dans les prochains temps ce que ça va donner en termes d'actes,
39:28le profond problème, c'est la réforme de l'État.
39:31La réforme du périmètre de l'État.
39:33On ne peut plus faire des petits bouts de réformes.
39:36Il faut des réformes structurelles extrêmement fortes.
39:38C'est ce que nous propose cette nouvelle énergie,
39:40et il y a des bonnes orientations.
39:41J'entends ce que vous dites.
39:42Ce qu'on entend aussi sur le terrain à la part des Français,
39:44c'est qu'il n'y a plus d'État.
39:45En tous les cas, il n'y a plus de service public
39:46digne de ce nom pour répondre à leurs préoccupations.
39:48Comment on réduit ? Comment on fait ?
39:52Comment on envoie un message positif en disant
39:54on va réduire, et on va dire effectivement
39:56l'État doit faire des efforts, et en même temps,
39:59parce que désolé d'utiliser ce terme-là,
40:01on va maintenir des bureaux de poste, des maternités,
40:04des classes dans les milieux où effectivement
40:07on a besoin de garder son école au complet,
40:10parce que c'est aussi ça la République.
40:12La pression fiscale est de plus en plus insupportable dans ce pays.
40:15Les services fonctionnent de moins en moins.
40:18Où va l'argent ?
40:20Elle va dans une dette qui est incontrôlable.
40:24Donc quand le Premier ministre dit
40:26on va demander à tout le monde de faire un petit effort,
40:28ça vous choque ?
40:29Non, ça ne me choque pas, et j'ai vu certains patrons
40:33qui ont dit on est prêt à donner davantage,
40:35à condition que l'État se réforme,
40:39comme le disait très justement Romain Marcy,
40:41mais qu'elle puisse réduire son train de vie,
40:44et engage des économies, la baisse de la dépense publique.
40:47Le Premier ministre a appelé hier,
40:50il y a eu 300 milliards de dépenses sociales supplémentaires
40:54en l'espace du quinquennat et demi que nous venons de vivre.
40:57Nous avons un poids de la dette qui est devenu abyssal.
41:00On a 70-80 milliards d'euros par an
41:02qui partent uniquement dans les intérêts.
41:04On emprunte plus haut que l'Espagne et la Grèce.
41:07Et ça on le doit, je dois le dire, à la majorité précédente.
41:11On fait une pause, on continue d'en parler.
41:14Il y a tellement de sujets qu'on aurait pu continuer comme ça.
41:17On y reviendra aussi demain,
41:18on y revient dans un instant.
41:19On va parler de la loisanne aussi, de la simplification,
41:21parce que le logement aussi fait partie des préoccupations
41:24des Français aujourd'hui.
41:26Est-ce qu'on va réussir à relancer la politique du logement
41:29assez rapidement ?
41:30A tout de suite.
41:32Sud Radio, le 10h midi.
41:34Mettez-vous d'accord, Christine Bouillaud.
41:37Allez, dernière ligne droite avec Thomas Ellexhaus,
41:39Éric Taigner, Romain Marcy et Jeff Göttinger.
41:42Une dernière salve sur ce discours de politique générale.
41:46On n'a pas le temps de tout traiter.
41:47Malheureusement, on y reviendra dans les vraies voix,
41:49dans toutes les émissions d'infos sur Sud Radio
41:51et encore certainement demain.
41:55On a parlé effectivement de la loi immigration,
41:57tous les cas, ses préconisations,
41:59le discours aussi sur le fond
42:01et la réponse aux différents présidents de groupe.
42:04Il y a une inflexion aussi sur la partie...
42:06Alors, il a commencé son discours sur l'écologie
42:09en disant cette terre.
42:11Il a cité effectivement cette célèbre phrase
42:13« On l'emprunte aux générations futures ».
42:15Et en même temps, il fait une espèce...
42:17Il dessert les taux sur plusieurs mesures,
42:19notamment la fameuse loisanne
42:21qui a, semble-t-il, du plomb dans l'aile.
42:23Pour les élus locaux, c'est quand même
42:25quelque chose qui était compliqué,
42:27cette application de la zéro artificialisation net.
42:33C'est une bonne mesure ?
42:34Le Premier ministre a un rapport avec l'écologie
42:37très personnel puisqu'il a commencé
42:38comme collaborateur de Robert Poujade
42:40qui fut le premier ministre de l'environnement
42:42sous Georges Pompidou.
42:43C'est la droite qui a créé ce ministère à l'époque
42:45sous la présidence de Georges Pompidou.
42:48Ce qu'il a dit sur la ZAN fait partie
42:51d'une philosophie, à mon avis,
42:53de très bonnes orientations
42:55dans le sens d'une déburocratisation du pays,
42:58dans le sens d'une...
43:00davantage de confiance dans la relation de travail
43:02avec les collectivités locales
43:04et avec les communes en particulier,
43:06et dans le cadre d'une volonté de poursuivre...
43:11de poursuivre...
43:12de relancer, on va dire,
43:13une vraie décentralisation.
43:15Donc tout cela s'inscrit dans ce cadre,
43:17ça fait partie des bonnes orientations
43:19avec ce qu'on a évoqué sur la réforme
43:21de la justice pénale,
43:22notamment celle des mineurs.
43:24Ce sont beaucoup d'idées qu'on défend énormément
43:26chez Nouvelle Énergie,
43:27autour de David Lissard,
43:28donc nous on est content qu'elles soient évoquées.
43:30Après, comme je l'ai dit,
43:32maintenant c'était un premier discours,
43:34il faut voir la concrétisation politique,
43:36les actes,
43:37il faut voir aussi le débat parlementaire
43:39avec vigilance sur la fiscalité,
43:41parce que ça, ça peut être vraiment quelque chose
43:43qui freine l'économie du pays.
43:45Thomas ?
43:46Oui, sur le logement,
43:47il a fait des propositions concrètes
43:49vis-à-vis des bailleurs sociaux,
43:51l'accession à la propriété,
43:52la généralisation du prêt à taux zéro.
43:54Je pense que quand on parle de pouvoir d'achat,
43:56le logement, c'est une pierre angulaire au sujet.
43:58Et le fait d'avoir créé avec Valérie Lettard,
44:00que je salue,
44:01un ministère plein et entier du logement,
44:04et il faudra des résultats bien sûr,
44:06mais c'est très important
44:07parce qu'aujourd'hui,
44:08il y a une pénurie absolue de logements.
44:10Chez moi, dans ma commune,
44:11nous avons des listes d'attente invraisemblables
44:13sur une commune de 4900 habitants.
44:16Et ça pèse très lourdement
44:19dans le pouvoir d'achat des Français,
44:20puisque ça pèse 30%
44:22de leur pouvoir d'achat et de leurs dépenses.
44:25Et je pense qu'on pourra répondre aussi
44:27aux enjeux de pouvoir d'achat
44:28avec une politique ambitieuse
44:30de création de logement très forte.
44:33Oui, peu de choses à parler de 2%,
44:35vous disiez Eric,
44:36effectivement sur le SMIC
44:37qui va être avancé de deux mois.
44:39Il y a de lignes en tous les cas,
44:41on sent que la balle est dans le camp
44:43des partenaires sociaux,
44:44de la ministre aussi qui est en charge de ça,
44:46sur la question des salaires,
44:48cette trappe que sont les aides parfois
44:50pour dé-smicardiser la France.
44:52Alors après, il a mis définitivement fin
44:55à la réforme de l'assurance chômage,
44:57donc que Gabriel Attal déjà va enterrer des bougies.
45:00J'ai pas compris ça,
45:01j'avais compris que c'était à nouveau
45:02à rediscuter entre partenaires sociaux.
45:04Ce que j'ai compris,
45:05c'est que la discussion aussi
45:06allait concerner également
45:08les questions d'allègement de charges, etc.
45:10Mais moi, mon avis sur ce point-là,
45:12ça va pas, vous avez certainement raison,
45:14mais ça m'avait pas l'air extrêmement convaincant
45:16sur le fait qu'ils voulaient aller au bout.
45:18Et d'ailleurs, début juillet,
45:19c'était le premier gage qu'ils avaient donné
45:20avec Gabriel Attal.
45:22Pour le pouvoir d'achat,
45:23moi, ce qui m'inquiète plus,
45:24c'est les taxes.
45:25On sait très bien qu'à chaque fois,
45:26les taxes, pour le coup,
45:28même si c'est pas mis dans le budget,
45:29ça peut être décidé,
45:30on peut décider d'une augmentation.
45:32Déjà, sur l'énergie,
45:34ça a été annoncé
45:35que ça va être rétabli à ses niveaux d'avant.
45:37Et lorsque vous parlez du pouvoir d'achat
45:39sur la question du logement,
45:40elle est globale,
45:41ce n'est pas uniquement le logement,
45:42c'est toutes les charges qui vont derrière,
45:43l'électricité, etc.
45:44Et pour rebondir sur cet élément-là,
45:46pour moi, c'est le point de faille
45:48le plus prégnant d'Emmanuel Macron,
45:49qui quand même avait été élu
45:50sur la question de la mobilité.
45:52Et on sait aujourd'hui
45:53que le chômage qui reste,
45:54c'est aussi pour des raisons de mobilité.
45:56Quand on va vous dire,
45:57demain, on l'a vu,
45:58vous allez me dire,
45:59je parle toujours de ce sujet,
46:01l'aspect, c'est de dire,
46:02oui, mais on a besoin d'étrangers
46:04pour venir faire des emplois
46:05dans le BTP
46:06ou encore
46:07femmes de ménage, etc.
46:08La restauration.
46:09Et la restauration.
46:10Mais dans le même temps,
46:11on voit qu'il y a énormément de gens
46:12qui sont encore au chômage,
46:13dont des étrangers 400 000
46:14qui sont au chômage aussi.
46:15Pourquoi, en fait,
46:16ces personnes-là, souvent,
46:17ne vont pas prendre les emplois
46:18qui sont non pourvus ?
46:19Et tout le monde a des problèmes
46:20d'emplois non pourvus.
46:21Est-ce que les horticulteurs,
46:22quelquefois,
46:23veulent traverser la rue pour aller ?
46:25Mais ils ne vont pas trouver un logement
46:26parce que, par exemple,
46:28faire une heure de route
46:29au lieu d'une demi-heure,
46:30étant donné que le plein
46:31est à 2 euros,
46:32ça coûte bien plus cher.
46:33Ça, Emmanuel Macron l'avait identifié
46:34dès 2016.
46:35La mobilité,
46:36c'était dans son cœur de sujet.
46:37Et il n'a pas avancé.
46:38Moi, pour vivre
46:39dans un proche lieu parisien
46:40depuis neuf mois,
46:41justement,
46:42dans un endroit
46:43qui devait être restauré,
46:44le logement a été fourni
46:45au bout de deux ans,
46:46avec deux ans de retard.
46:47La cité, en fait,
46:48je me retrouve dans une cité aujourd'hui.
46:49On est le seul logement neuf
46:50dans la cité
46:51qui devait être détruit
46:52déjà il y a un an.
46:53On nous annonce
46:54que ça sera fait
46:55dans trois, quatre ou cinq ans.
46:56Donc, il y a tous ces éléments-là,
46:57justement,
46:58qui ne fonctionnent plus
46:59parce qu'au niveau du BTP,
47:00aujourd'hui,
47:01énormément de petites entreprises,
47:02des TPE aussi,
47:03ont fait faillite
47:04et font entraîner des retards.
47:05Vous vous retrouvez
47:06sur la construction d'un logement
47:07et à la fin,
47:08la petite boîte de peinture
47:09qui a fait faillite
47:10retarde de six à neuf mois
47:11ces différentes constructions
47:12de logements
47:13avec toutes les problématiques
47:14financières
47:15pour ceux qui deviennent
47:16propriétaires
47:17parce qu'ils découvrent
47:18qu'en fait,
47:19c'est eux qui vont devoir
47:20commencer à rembourser
47:21leurs prêts bancaires,
47:22etc.
47:23Parce que,
47:24de toute façon,
47:25les promoteurs,
47:26ils sont bien protégés
47:27par les alinéas
47:28en fin de contrat.
47:29Voilà,
47:30c'est énormément de choses
47:31qui, en fait,
47:32à un moment,
47:33fait que la personne
47:34qui n'a pas prévu
47:35de payer 1 000 ou 2 000 euros
47:36en fin d'année
47:37se retrouve,
47:38justement,
47:39asphyxiée au mois de décembre
47:40parce que c'est tous
47:41ces petits éléments.
47:42Ce n'est pas la hausse d'impôt
47:43sur le revenu,
47:44en fait.
47:45C'est tout ça
47:46au niveau du pouvoir d'achat.
47:47On a malheureusement
47:48que très peu de temps.
47:49Je voulais avoir l'avis
47:50de Geneviève
47:51sur la situation
47:52aujourd'hui,
47:53mais simplement,
47:54on approche
47:55du 7 octobre aussi,
47:56de cette date anniversaire,
47:57etc.
47:58Je pense qu'il y a
47:59beaucoup d'émotions,
48:00aussi,
48:01par rapport à la situation
48:02qui peut se situer
48:03au Proche-Orient.
48:04Je ne sais pas
48:05ce que vous en pensez,
48:06mais il faut être
48:07extrêmement vigilant.
48:08Quel est le poids
48:09de la France
48:10dans toutes ces discussions
48:11qu'il y a ?
48:12Emmanuel Macron
48:13a condamné les attaques
48:14de l'Iran
48:15contre Israël
48:16hier soir.
48:17Et manifestement,
48:18il a aidé Israël aussi.
48:19Manifestement,
48:20la France a apporté,
48:21hier,
48:22dans la solution
48:23de ce conflit.
48:24J'ai l'impression
48:25que la France
48:26compte malheureusement,
48:27aujourd'hui,
48:28peu dans la solution
48:29du problème.
48:30Qu'est-ce qu'allait faire
48:31le ministre des Affaires étrangères ?
48:32C'était très bien
48:33qu'il aille au Liban,
48:34c'est très bien
48:35qu'Emmanuel Macron
48:36se soit exprimé
48:37cette nuit,
48:38mais j'ai l'impression
48:39quand même
48:40que la France
48:41a perdu,
48:42aujourd'hui,
48:43de sa superbe
48:44et qu'elle a,
48:45finalement,
48:46peu de choses,
48:47malheureusement,
48:48à apporter
48:49dans la solution
48:50de ce conflit.
48:51J'aimerais vous coller
48:52un mot, quand même,
48:53encore une fois,
48:54très très rapidement.
48:55J'ai le sentiment
48:56qu'on a quand même
48:57assisté hier,
48:58je reviens
48:59au débat précédent,
49:00à la fin
49:01de certains travers
49:02de la Macronie,
49:03avec le retour
49:04des partenaires sociaux
49:05quand même aussi,
49:06dans le schéma
49:07de dialogue.
49:08Ces corps intermédiaires
49:09qui ont été quand même
49:10mis entre parenthèses
49:11pendant sept ans.
49:12Donc finalement,
49:13le style Barnier,
49:14c'est bien l'idée
49:15de dialoguer,
49:16peut-être que ça va se confirmer
49:17dans les mois qui viennent
49:18et les semaines qui viennent.
49:19Jusqu'à quand, Eric ?
49:20Barnier aurait pu être
49:21Premier ministre,
49:22visiblement,
49:23ça avait été proposé
49:24par Emmanuel Macron,
49:25ancien président de la CFDT,
49:26c'est dommage.
49:27Et pour finir sur notre
49:28optimiste,
49:29la liberté de l'Iran,
49:30la liberté de l'Iban,
49:31ça peut arriver
49:32grâce à ces événements,
49:33aussi douloureux qu'ils soient,
49:34il est temps que les Libanais,
49:35les Iraniens,
49:36quittent le joug
49:37de ces terroristes
49:38qui les dirigent.
49:39Allez, affaire évidente,
49:40nous suivrons de très près,
49:41dans un instant,
49:42André Bercoff,
49:43juste après l'info.
49:44Je vous souhaite une belle journée,
49:45on se retrouve demain.
49:46Merci à tous.

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