Jeudi 25 avril 2024, SMART JOB reçoit Franck Ribuot (Président, Randstad France) et Patricia Acensi-Ferré (fondatrice, Envie2résilience)
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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job, votre rendez-vous emploi RH, management, débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment.
00:15Bien dans Smart Job aujourd'hui, on parle de la résilience, on parle même de se plaidoyer pour la résilience dans les entreprises et on va en parler dans quelques instants avec Patricia Asensi-Ferry,
00:25fondatrice et déléguée de cette association justement en vie de résilience. Le grand entretien, comment profiter des JO 2024, on est à moins de 100 jours pour l'entreprise et on en parlera
00:36avec l'une d'entre elles, très engagée dans le sport en général et dans les JO, avec Franck Ribiot, il est président du groupe Randstadt France, il est notre invité pour un grand entretien.
00:45Et on terminera notre émission avec un livre, le livre de Smart Job, la Has Been Company, écrit par Olivier Bas, ancien président, ancien vice-président d'Avast Paris.
00:55Il fait un livre plaidoyer pour parler de la raison d'être, de la manière dont l'entreprise doit se transformer, c'est un livre passionnant. Sorti chez Duneau, il sera notre invité à la fin de l'émission mais tout de suite, c'est bien dans Smart Job.
01:15Bien dans Smart Job pour parler du plaidoyer pour la résilience, on en parle avec vous Patricia Asensiferi, on est ravis de vous accueillir. Vous êtes fondatrice, déléguée de l'association Envie de Résilience.
01:29Alors ce qui est intéressant c'est que, on va parler évidemment des programmes d'accompagnement dans les entreprises, c'est une association, ça c'est intéressant, comment vous est venue l'idée de porter à la fois ce travail de pédagogie autour de la résilience et d'animer et de monter cet événement ?
01:45C'était le troisième événement, troisième année consécutive, les rencontres nationales des acteurs de la résilience professionnelle. Comment vous est venue ce désir de parler de résilience ?
01:53Cette envie de résilience, bonjour, merci pour l'invitation. Le sujet c'était un constat que les vulnérabilités quand elles surviennent dans le monde du travail, elles restent assez taboues et qu'on est en fait dans le monde du travail face à un défi majeur puisque Jean-Louis Borloo le rappelait quand on a fait la rencontre à l'école des mines de Paris au mois de février, c'est la première fois depuis 1945 que la France connaît une baisse de sa productivité.
02:14C'est pas un sujet technologique, c'est un sujet RH et aujourd'hui moi je suis pas là pour vous parler de la santé au travail même si c'est important mais je suis là pour vous parler de la santé du travail parce que quand on a des symptômes d'épuisement, d'absentéisme, de turnover, de détérioration du dialogue social, ça veut dire que le travail est malade et quand le travail est malade c'est la performance économique et sociale qui trinquent.
02:35Et donc la productivité en termes macroéconomiques. Sur la définition vous dites il ne faut pas confondre résistance et résignation avec résilience. C'est quoi votre définition de la résilience ?
02:46Alors la résilience, la définition n'est pas de moi mais ça parle de cette capacité à vivre, à réussir, à se développer en dépit d'une vulnérabilité, d'un événement traumatique et la résilience ce n'est pas une injonction en fait.
02:59Donc je ne vais pas décréter, je ne vais pas dire soit résilient Arnaud parce que tu fais front. Non, la résilience c'est quelque chose qui se cultive et en fait la différence avec la résistance c'est quand je vais chercher à m'adapter, à me suradapter à une situation et là je vais venir épuiser mes ressources.
03:13La résignation finalement je vais épuiser aussi mais la résilience ça parle justement d'arriver à identifier qu'est-ce qui fait ressources personnelles, collectives, organisationnelles de manière à les mobiliser, à les régénérer et à transformer.
03:26Nous on aime bien cette image de dire on transforme les gros pépins en pépites dans le monde du travail et on cherche à faire la démonstration que oui la vulnérabilité elle est partout mais on parlait d'absentéisme et de turnover, c'est une vulnérabilité.
03:37Il y a la vulnérabilité des personnes, il y a la vulnérabilité des organisations et c'est finalement une formidable opportunité aussi de remettre du lien, on n'est jamais autant unis que dans l'adversité.
03:48Vous disiez, Boris Cyrulnik parle de l'art de naviguer dans les torrents, là vous dites vous on doit apprendre à surfer par vent fort, on est dans une période de vent fort pour les salariés, il n'y a jamais autant de démissions, jamais autant de personnes résignées en disant je vais quitter mon poste, j'en peux plus, qu'est-ce que ce que vous proposez peut apporter et est-ce que c'est une manière de réengager les collaborateurs ?
04:12Aujourd'hui on est tous concernés par la vulnérabilité et pour autant on n'est pas équipés. Toutes les premières lignes que ce soit la fonction RH avec 64% des représentants de ceux qui travaillent dans la RH qui présentent des symptômes graves d'épuisement, les premières lignes du soin, l'éducation, les agriculteurs, on tape tous dans le dur, on est en incapacité, la seule certitude qui soit c'est l'incertitude du monde du travail donc comment on se prépare, quelle posture, comment on identifie les risques et les ressources de manière à adresser ce sujet dans le monde du travail ?
04:41Alors Patricia je voudrais qu'on rentre dans le concret parce que ça c'est une vision finalement philosophique, c'est un constat, c'est un diagnostic assez sombre de la vie en entreprise et de la vie des salariés en entreprise, qu'est-ce qu'on fait, on commence par quoi très concrètement ?
04:52On forme, on forme de manière très basique, on a monté un joli programme avec AG2R La Mondiale qui s'appelle Tuteurs de Résilience, Comprendre ma résilience pour accompagner la nôtre, on a expérimenté chez Lidl Bretagne, maintenant Lidl Île-de-France avec un impact en fait sur l'absentéisme et le turnover.
05:08La résilience ça vient parler de l'attachement aussi donc quand on restaure ce lien d'attachement, on restaure l'engagement et quand on restaure l'engagement, bah mécaniquement on agit sur l'absentéisme et le turnover et donc on a un programme de formation de deux jours ouvert à qui veut sur la base du volontariat qui nous permet de former en même temps des représentants du personnel ou pas, des managers ou pas, des référents ou pas qui vont ensemble travailler cette posture, bien identifier quelles sont toutes les natures de risques qui cohabitent dans un cadre de travail,
05:34identifier tout ce qui fait ressources parce que les organisations bien souvent font des choses mais on le sait plus dans le rapport à RSE que dans la communication interne et puis au milieu de tout ça, comment je me comporte avec un collègue, on n'est pas dans le hiérarchique là, on est dans ce moment où il y a une adversité, qu'est-ce qu'on en fait, les signaux faibles et puis comment on remet du lien et comment on apprend aussi ensemble.
05:53Ce qui est intéressant c'est le fait de mélanger les niveaux hiérarchiques, l'idée c'est quoi, c'est de créer de la co-construction, c'est de faire en sorte que chacun écoute l'autre et parfois on ne l'écoute jamais dans l'entreprise parce qu'il a son travail à faire et il est dans le speed comme on dit, c'est quoi, on partage quelque chose ?
06:09On est dans des organisations qui sont très cloisonnées et là c'est pas le sujet de l'entreprise, c'est la même chose dans le service public et c'est la même chose dans le champ de l'économie sociale et solidaire.
06:16On a peu d'opportunités d'être ensemble, alors on aura bientôt les JO donc on espère qu'on va célébrer autour du sport mais quelles sont les occasions que l'on a ? Alors oui on se retrouve dans les instances, effectivement chacun avec sa posture mais quand on a partagé deux jours ensemble au-delà de tout sujet hiérarchique, nous notre sujet au travail c'est quoi ? C'est comment on bosse et puis comment on bosse bien ensemble en fait, c'est ça l'enjeu.
06:37Patricia Asensiferi, je ne veux pas qu'on se quitte parce que je le redis, j'ai démarré notre entretien sur ce mot association, vous avez besoin d'accompagnement et vous pouvez peut-être lancer votre appel parce que pour ça il faut des formateurs, pour ça il faut de l'argent, il faut des salariés, c'est un vrai sujet quand même ça ?
06:51Le sujet c'est que j'ai rêvé d'un autre monde du travail alors on est en train de, ça prend forme, on a effectivement ce programme Tuteurs de Résilience qu'on souhaite massivement déployer dans les organisations parce qu'on a un joli programme avec Cédric Dalmasso qui est président du conseil scientifique de l'ANACT et qui est aux Mines Paris, on veut donner des preuves, on peut aujourd'hui mesurer aussi, on a créé un indice sur la résilience, on peut mesurer et on n'est pas là effectivement pour vendre du rêve.
07:14Oui ça fait du bien de remettre du lien mais il y a des enjeux encore une fois de performances économiques et sociétales et aujourd'hui c'est effectivement un enjeu à la fois économique et un enjeu aussi très politique.
07:23Et voir que ça change concrètement dans l'entreprise.
07:25Ça peut changer concrètement dans le monde du travail, on peut remettre du lien et effectivement on est une association loi 1901 donc les partenaires et les mécènes sont bienvenus et les entreprises, on est aussi un organisme formation certificat, l'IOPI donc on est tout prêt pour vous aider.
07:38En avant, en avant vers cette envie de résilience, de chiffre 2, résilience. Allez sur le site si vous voulez plus de renseignements, si vous voulez apporter votre contribution aussi financière et humaine.
07:48Merci Patricia Sansiferri, quel engagement justement pour cet enjeu de la résilience et allez sur le site envie de résilience si vous voulez apporter votre contribution humaine et financière.
07:58On tourne une page, direction les JO, oui c'est les JO on en a parlé et on va accueillir le directeur France de Randstadt, une entreprise, vous le savez peut-être, très engagée dans le sport en général et en particulier dans ces Jeux Olympiques de Paris et de France d'ailleurs en général.
08:15On accueille Franck Ribuault, c'est le grand entretien de Smart Job.
08:28Le cercle est rache et un grand entretien aujourd'hui, vous allez voir pour parler d'un événement planétaire, mondial, les Jeux Olympiques à Paris, on ne parle que de ça et des entreprises qui se sont engagées il y a déjà longtemps pour le sport et pour les JO et j'accueille Franck Ribault.
08:46Bonjour Franck, président du groupe Randstadt France, alors que Randstadt c'est un leader mondial, de l'intérim ce n'est pas le mot, je crois que vous ne le validez pas, des ressources humaines et de l'emploi de manière générale, Randstadt est engagée dans le sport, vous ne l'êtes pas que depuis les JO, j'avais une question parce que c'est un peu la tradition de notre émission, parce que c'est aussi un entretien avec vous, on dit souvent qu'une entreprise qui s'engage dans le sport, c'est parce que le patron, le CEO, parfois même le petit patron, il est passionné de tennis, de rugby, d'avion,
09:16et il dit à ses salariés, il faut y aller, moi je me suis laissé dire que vous aviez une petite passion pour certains sports, dont le rugby.
09:23J'ai une petite passion effectivement pour certains sports dont le rugby, mais aussi le tennis, le sport en général pour être honnête.
09:30Je veux dire par là que c'est un jour, dans un comex, quand vous avez réuni vos équipes et que vous leur dites, les amis, on va accélérer sur le sport, le fait que vous aimiez cette pratique, est-ce que ça accélère le processus ?
09:41C'est peut-être intéressant que je vous dise un peu l'histoire. L'histoire c'est que j'ai rejoint Randstad il y a 10 ans, dans un pays en Australie où on était en perte financière,
09:51et j'ai vu une vidéo un jour d'un entraîneur de sport qui s'appelait Sean Bresford, et qui était un entraîneur d'une équipe de cyclisme, l'équipe de cyclisme anglaise,
10:03et il a parlé de tout ce qui était gains marginaux, et j'ai adoré en fait cette vidéo de gains marginaux, et je me suis dit, tiens comment moi je pourrais mettre en place le gain marginal cher à Randstad,
10:14et on a créé un programme qui s'est appelé Just One More, donc un de plus, qui était en fait cette capacité à aller chercher le 1% de plus, et j'ai dit à mes équipes,
10:22vous savez si chacun d'entre nous on arrive à faire 1% de plus dans ce qu'on fait tous les jours, on va changer en fait la destinée de l'entreprise,
10:30et en l'espace de 6 mois on est passé d'une société avec des résultats négatifs à un équilibre financier pour un an plus tard avoir complètement transformé la destinée financière de l'entreprise,
10:41et donc tout le monde s'est mis pour le coup derrière le sport.
10:45On va parler de votre partenariat avec les JO Paris, parce que ça c'est un événement fort et vous serez visible évidemment, il y a un enjeu de marque évidemment,
10:51il y a quand même le rugby, vous êtes dans le sponsoring d'une manière un peu classique, vous engagez la marque Randstad sur les shorts de l'Aviron Bayonet,
10:59ils sont combien en classement du top 14 là ?
11:01Ça varie toutes les semaines donc on va pousser mais ils sont 9e, ça monte ça descend toutes les semaines puisque c'est très très très condensé cette année.
11:08Peut mieux faire. L'engagement sportif d'une entreprise de la taille de Randstad, on l'entend c'est aller chercher le gain marginal,
11:16et puis c'est aussi quoi, c'est aussi de l'engagement des collaborateurs ?
11:19C'est l'engagement des collaborateurs et si vous regardez en fait l'ensemble des partenariats sportifs qu'on a mis en place ce sont toujours des clubs qui sont des clubs populaires,
11:27avec une vraie volonté d'avoir une diversité sur l'ensemble de leur territoire, d'avoir une inclusion dans leur stade avec plein de personnes de leur territoire,
11:36qui sont représentatifs de tout le secteur d'activité, donc on a, vous avez mentionné l'Aviron Bayonet qui est quand même une culture très très forte,
11:44on a aussi le Castre Olympique, on a dans le foot l'Olympique de Marseille, on aime ou on n'aime pas, on a le Racing Club de Lens, pareil toujours des clubs qui sont incroyables,
11:54et justement incroyables parce qu'ils sont proches de leur public, ils sont proches des entreprises qui travaillent avec eux et ils ont aussi un volet insertion, un volet emploi qui est aussi très important.
12:05On va y venir parce qu'il y a des programmes d'accompagnement de sportifs de haut niveau mais aussi des programmes presque de formation qui permettent d'accompagner les entreprises spécialisées dans le sport,
12:13un mot sur votre choix de l'athlétisme parce qu'on parle de rugby, là on va parler d'athlétisme, il y a des sports qu'aujourd'hui les entreprises préfèrent à d'autres,
12:21alors vous avez choisi de balayer vous les sports dont le football, mais on a le sentiment que le football plaît moins et qu'il est préféré au rugby, à l'athlétisme, pourquoi ? Parce qu'il porte des valeurs particulières ?
12:31En fait la question de valeurs, on a beaucoup dans le monde du business d'aujourd'hui, on a quand même beaucoup d'expressions qui sont venues du monde du sport,
12:39donc moi je n'arrête pas de dire qu'il faut descendre dans l'arène, il faut aller dans la mêlée, il faut aller transformer l'essai, mais ça c'est mon background un peu rugbyman.
12:48Après pourquoi l'athlétisme ? Parce qu'en fait ce sont des, pareil, tout un tas de sports qui amènent beaucoup de valeurs, on a beaucoup de sportifs de niveau qui représentent la France et qui représentent leur club,
12:58qui ne sont pas toujours des multimillionnaires, en athlées en particulier, et en plus on a la chance d'avoir des équipes de relais françaises qui sont en haut de l'affiche,
13:08et nous on est devenu partenaire des équipes de relais puisque depuis que je suis arrivé j'ai toujours favorisé le sport d'équipe.
13:15Et dont le relais qui est d'un sport absolument dingue parce que ça se joue aussi sur le passage de témoins, sur cette coordination du départ, on a quand même chez vous, dans votre personnalité, cette espèce d'idée qu'on ne gagne pas tout seul ?
13:29Non, moi je suis le président du groupe, mais je ne suis que le produit de 4500 collaborateurs en France du côté Renssad, 3500 du côté Renssad Digital, sans eux je ne suis rien et je ne l'oublie jamais.
13:43Et je dis toujours aux équipes dans nos bureaux, puisque je passe 3 semaines sur 4 à visiter nos bureaux, je leur dis vous savez qu'on soit un bureau de 4, de 5, de 10,
13:51vous n'êtes que le résultat du travail d'équipe que vous faites, d'où l'importance des sponsorships d'équipe et on est resté à ce jour, sauf dans le monde du handicap,
14:00nous sommes restés que sur des partenariats avec des équipes et pas avec des individus pour justement garder cet esprit-là et ce besoin de travailler ensemble puisqu'on est tous le résultat de quelqu'un d'autre et du travail des autres.
14:10Vous le ressentez dans l'entreprise ? Parce que quand on pousse, il y a 90 points de...
14:16Ah non, il y a 700 points.
14:17700 points en France, j'ai dû regarder sur une région, les salariés sont impliqués aussi en tant qu'ambassadeurs de toutes ces actions parce qu'il faut aussi les embarquer ?
14:26Les salariés sont hyper impliqués, on est, juste après le marathon de Paris par exemple, on avait des équipes de Renssad qui sont allées courir le marathon de Paris,
14:34on est partenaire de course pour la recherche du cancer du sein par exemple et on a des équipes qui sont complètement mobilisées et c'est complètement en dehors de mes mains en fait.
14:42Donc ce qui est beau dans ces partenariats sportifs, c'est la capacité que je sois pris en charge par les équipes locales et ce qu'on fait en termes, moi en tant que patron de l'entreprise,
14:51c'est de choisir justement des équipes que mes équipes veulent aller supporter et avec lesquelles elles veulent s'investir.
14:58Avec un focus quand même, je leur dis business, parce qu'il faut aussi penser le business et le 1% supplémentaire, ça veut dire que vous êtes aussi connecté avec toutes les entreprises de l'écosystème du sport.
15:08J'imagine à Bayonne, j'imagine à Marseille, j'imagine dans toutes ces villes où vous êtes là, on dit va plutôt chez Renssad.
15:14D'où l'investissement, tous ces partenariats ne peuvent vivre que parce qu'on y met du temps, c'est comme du réseautage en fait, notre capacité à pouvoir avoir des résultats
15:23vient aussi de notre implication personnelle ou de l'implication des équipes pour suivre ces clubs.
15:28On le fait pour 3 raisons principales, une raison qui est une raison business qui est la connectivité avec un autre réseau d'entreprise engagé, de la fédération en interne de gens autour d'une vision commune.
15:40Les Jeux Olympiques, si on y revient, il y a quelque chose exactement comme ça, puisqu'il y a eu un sentiment de fierté le jour où on a signé les Jeux qui a été impressionnant au sein de l'entreprise.
15:49Magnifique, et puis quand on commence à voir les gens qui vont aller porter la flamme, qui vont aller au stade à la cérémonie d'ouverture, ça crée un sentiment vraiment de...
15:58Je n'ai pas vu ça, il y a des collaborateurs qui vont rester dans les tribunes et après on le fait aussi pour de la renommer puisqu'on a un certain nombre de clubs qui ont une aura
16:09et quand on communique et qu'on crée du contenu, je vais vous donner un exemple tout bête mais qui moi m'a marqué, on cherche par exemple très souvent des chauffeurs de bus, donc on fait des annonces pour trouver des chauffeurs de bus
16:21et puis tout d'un coup on se dit tiens on va aller interviewer le chauffeur de bus de l'Olympique de Marseille et on lui demander ce que c'est qu'être chauffeur de bus mais dans le cadre de l'Olympique de Marseille.
16:30Le pipeau chauffeur de bus quoi, celui qui voit les champions.
16:33Et quand on le poste ça sur des réseaux sociaux, soit par notre biais, soit par le biais directement des réseaux de l'OM, notre capacité à pouvoir attirer des gens et à faire connaître le métier est multipliée.
16:45Justement j'y viens, il y a quand même l'enjeu des sportifs de haut niveau que vous accompagnez, il y a l'écosystème business avec les entreprises et c'est normal et puis chez vous aussi, c'est aussi une valeur forte Ronstadt, c'est de se dire notamment je pense à l'athlée, des sports très peu rémunérés, on est sportif de haut niveau, on vit avec le SMIC
17:01et puis quand la carrière s'arrête, on se retrouve sans rien et là vous leur tendez la main.
17:05Tout à fait parce qu'en fait, et là pour le coup, c'est quelque chose que moi je porte vraiment fortement puisque je vois tout un tas de jeunes et de jeunes sportifs qui passent à côté des opportunités qu'ils ont par le biais des rencontres qu'ils font avec des responsables d'entreprises comme nous où ils vont passer du temps sur leur téléphone
17:24et j'en dis vous savez, vous commencez votre après carrière au moment où vous rencontrez tous vos sponsors et tous vos partenaires.
17:30Si vous faites une bonne impression à ces gens-là, au moment où vous êtes en interaction avec leurs équipes ou en interaction avec eux, ils vont se souvenir de vous et le jour où vous aurez besoin d'un emploi, vu que vous avez déjà toutes les valeurs et toutes les choses que vous représentez, vous allez être les premières personnes qu'on va aller chercher.
17:49On ne l'a pas dit parce que l'athlée, le rugby, il y a quand même un dénominateur même quand c'est des sports individuels qui sont le courage, l'engagement, dans le relais, la solidarité, ça c'est quand même des valeurs très fortes, je trouve qu'il n'y a que le sport qui porte cette valeur-là en fait.
18:04Le sport, c'est une des choses qui nous permet de fédérer tout le monde derrière des valeurs un peu communes, la capacité à pouvoir se remettre en cause tous les jours, d'aller à l'entraînement, pas uniquement pour avoir la lumière mais aussi parce que tous les jours il faut y aller, il faut se lever malgré le temps etc, ça c'est des choses qu'on peut répéter dans le monde du business et qui marche très très bien.
18:23Quelques mots sur Ronstadt et l'état du marché du travail parce qu'il y a le sport, il y a le ludique, il y a la flamme olympique et puis il y a la joie d'une entreprise qui cartonne. L'état du marché du travail, il est compliqué, vous l'évoquiez, les chauffeurs de bus on n'en trouve pas, les dettes de la domicile on n'en trouve pas, les EHPAD trouvent pas, l'industrie peine, qu'est-ce qui se passe ?
18:45En fait on a des idées d'équations entre les endroits où on recherche les emplois et les personnes qui sont en disponibilité sur ces territoires. J'ai toujours tendance à dire qu'en fait on regarde le marché du travail de manière unique mais le marché du travail en fait ce sont des micro-segments par secteur d'activité sur des bassins d'emploi.
19:06Par canton presque ?
19:07Oui, pas loin puisqu'en fait on le voit nous, on a 700 agences dont je vous disais et dès qu'on retire une agence d'un marché, dans les 20 km on perd en fait ce bassin. Hier j'étais à Nice par exemple et on a ouvert un corner à Karos. Pour ceux qui connaissent la région niçoise, Karos c'est à 15 km et c'est un bassin complètement différent donc on n'attire pas les gens de la même manière.
19:31Mais vous me dites, ça c'est intéressant, Ranstadt continue à croire au point de vente physique parce qu'il y a beaucoup aujourd'hui, numérique est dans, IA se dit c'est terminé, plus besoin d'agence, on fait du recrutement sur internet, on remplit la fiche. Vous me dites exactement le contraire.
19:47En fait il faut marier les deux.
19:49Parce que le digital est là aussi.
19:51Le digital est là mais le digital contribue en fait à l'anonymisation de la relation et de la personne. Le digital nous a aidé dans beaucoup de choses quand on fait notre travail puisqu'il nous a permis d'aller beaucoup plus vite pour traiter tout un tas de dossiers. Par contre on a beaucoup plus de candidatures qu'on en avait avant. Pour vous donner une idée, Ranstadt France c'est 93 000 candidatures par mois. Si je demandais à mes employés de ne faire que ça, ils ne pourraient rien faire d'autre.
20:17Donc c'est capté par le digital.
20:19Le digital nous aide à capter les gens. Par contre la relation personnelle est quelque chose qui va nous permettre d'aller demander des services à des gens, de pouvoir mieux les connaître pour pouvoir après les développer, affiner leur développement puisqu'on a un grand rôle de formation en France et donc ça c'est quelque chose qu'on ne peut pas faire si on ne connait pas les gens.
20:37Justement Franck Ribiot, un mot avant de nous quitter parce que c'est le gros sujet du moment, l'intelligence artificielle générative puisque celle-ci elle est là. On nous dit que les recruteurs en ont besoin. Est-ce que dans le travail de sourcing, vous l'utilisez pour libérer du temps de finesse et d'intelligence à vos collaborateurs ?
20:57A la différence de beaucoup d'autres entreprises, on fait très attention à la façon dont on utilise l'intelligence artificielle parce qu'on n'a pas de preuve aujourd'hui qu'elle ne va pas mettre trop de biais dans la capacité à sélectionner les gens. Donc on l'utilise par l'intermédiaire de certains outils où on a pu prouver en fait qu'il n'y avait pas de biais. On a arrêté un partenariat nous avec une grande société que je ne vais pas donner le nom mais on a arrêté ce partenariat-là parce que justement on s'est dit on va sur un terrain dangereux, on ne veut pas faire ça.
21:25Par contre ça nous aide encore une fois dans le processus et dans l'amont dans le sourcing.
21:31Avant de nous quitter, revenons quand même sur le ludique parce qu'on est à moins de 100 jours maintenant des Jeux Olympiques de Paris avec une flamme qui va partir de Grèce et qui arrive à Marseille bien sûr parce qu'on vous sent très attaché à cette ville. Un pronostic sur les équipes que vous soutenez ? Vous avez parlé du relais, on a une chance en quoi ?
21:51On va avoir une chance en relais, on va avoir des chances en escrime, on est partenaire de l'EP, je pense qu'ils vont avoir une bonne chance. Mais de toute façon, de notre point de vue, nous cher Anstade et moi en tant que Franck, je suis pour les équipes de France, peu importe le sport, qu'on les supporte ou qu'on ne les supporte pas.
22:09J'ai eu la chance de connaître les Jeux Olympiques à Sydney en 2000 et j'ai vu l'effet qu'ont eu les athlètes australiens qui ont gagné les médailles en première semaine et l'impact que ça a eu sur l'ambiance et l'atmosphère et l'image d'un pays. J'espère qu'on va vivre ça en France, en tout cas moi je suis hyper positif.
22:29Ça fait du bien entendre, avec le geobashing qu'on a quand même beaucoup ces dernières semaines, vous vous êtes dedans, vous y croyez et vous serez aux côtés des athlètes, vous serez sur place j'imagine.
22:39J'y crois à fond, j'y serai pas plus, je pense que d'autres, j'ai acheté moi personnellement 45 billets que j'ai pu trouver par l'intermédiaire de ma femme, de moi, on a été tirés au sort. Donc on a acheté sur des épreuves qu'on ne connaît même pas.
22:51On va y aller parce qu'on veut justement profiter de ça et on veut être dans cette ambiance et je vous dis, j'entends le geobashing mais quand on va y être, je pense que tout le monde va être excité.
23:01Si en plus on peut gagner quelques belles petites médailles en première semaine, ça va créer de l'excitation et tout le monde en profite.
23:05Sur les sports dont vous avez parlé en effet parce que l'athlée c'est peut-être le sport le plus en difficulté.
23:09Ça c'est deuxième semaine donc.
23:11Mais ça c'est deuxième semaine.
23:12D'ici là on aura raflé de la médaille.
23:14Merci Franck Ribuault, c'est un vrai plaisir de vous accueillir.
23:17Président du groupe Ronstadt France, engagé, vous l'aurez compris, pleinement engagé dans ces JO et dans le sport en général.
23:24Merci, c'est un vrai plaisir de vous accueillir.
23:26On accueille tout de suite notre invité et c'est Fenêtres sur l'emploi.
23:30Fenêtres sur l'emploi, je vous l'ai dit, nous allons recevoir pour la première fois, on a reçu évidemment beaucoup beaucoup de métiers,
23:48mais pour la première fois nous recevons une plombière sur notre plateau.
23:51Une plombière n'est pas une glace mais c'est le féminin du mot plombier.
23:55Et c'est vrai que l'image d'Epinal veut que le plombier soit un homme un peu barraqué qui porte sa musette.
23:59Et on accueille Mona Lalanne.
24:01Bonjour Mona.
24:02Bonjour.
24:03Très heureux de vous accueillir.
24:04Alors vous assumez totalement ce mot plombière puisque c'est le sourire de la plombière qui est le nom de votre entreprise.
24:09Vous êtes sur Paris, petite couronne, 3, 4 salariés.
24:133.
24:143, dont vous.
24:15Oui.
24:16Et c'est-à-dire qu'on est bien d'accord que vous n'êtes pas en comptabilité derrière votre ordinateur.
24:20Vous avez la camionnette, le sac.
24:23La camionnette, tout à fait, le sac d'outils, le chalumeau.
24:27Et l'ensemble des outils pour permettre de régler le chauffe-eau ou de le réparer.
24:31Exactement.
24:32Quelques mots d'abord avant de parler de votre métier qui est un métier très rare parce qu'on se bat les plombiers et les plombières.
24:37Votre parcours Bac plus 4, c'est-à-dire dans la mode et dans l'art.
24:43Oui, j'ai une maîtrise en mode.
24:45J'ai une maîtrise en mode donc voilà j'ai un Bac plus 4.
24:47Mais qu'est-ce qui s'est passé ?
24:48Il s'est passé qu'après 10 ans passé dans le secteur du textile et celui de l'art, j'en ai eu marre.
24:55J'étais salariée aussi et un ras-le-bol a fait que j'ai voulu faire un bilan de compétences.
25:01Et CAP derrière ?
25:03Et voilà, et donc le bilan de compétences m'a donné le secteur d'activité du bâtiment.
25:07Et je me suis renseignée sur les formations dans le bâtiment et les formations d'adultes,
25:12donc des formations un peu plus courtes et le CAP de plombier.
25:16Parce qu'on vous a détecté, j'imagine, une appétence pour le travail manuel.
25:20Enfin j'imagine, la construction, c'était quoi le...
25:22Qu'est-ce qui a fait que vous vous êtes arrivée à faire ce métier et que vous exercez d'ailleurs ?
25:27Alors le point de départ c'était que je souhaitais devenir indépendante.
25:31Je voulais être ma propre patronne.
25:34Et la deuxième chose c'était de trouver un secteur d'activité où il y avait du travail
25:38et dans lequel je pouvais me rémunérer très rapidement.
25:43Donc il y avait le secteur de la restauration et celui du bâtiment.
25:46La restauration impliquait, à mon sens, trop d'inconvénients.
25:50Et celui du bâtiment, je ne sais pas pourquoi, mais dans mes recherches,
25:57la plomberie, il y avait la soudure.
25:59Et je me suis dit, si ça ne fonctionne pas, je vais apprendre un savoir-faire
26:02et je vais pouvoir m'amuser chez moi à braser le cuivre ou à souder l'acier.
26:07Oui, parce que c'est souder l'acier.
26:09Braser, c'est quand on est plombier, là on travaille des...
26:12Et aujourd'hui, d'abord, un, vous ne regrettez pas,
26:15vous avez trouvé cette liberté et l'épanouissement que vous recherchiez finalement.
26:18Ah mais tout à fait, j'ai une entreprise qui fonctionne, qui marche, je gagne ma vie.
26:23Avec mon associé, on apprécie de se lever le matin pour aller travailler.
26:27Donc non, c'est que du positif.
26:29On parle d'argent, on dit que les plombiers gagnent très bien leur vie.
26:32On entend souvent des parents qui disent, au lieu de faire une filière bouchée,
26:35t'aurais dû faire plombier.
26:37C'est vrai ou pas ?
26:40Je pense que les bouchés aujourd'hui gagnent assez bien leur vie.
26:43Parce qu'on n'en a plus de bouchés.
26:45C'est ça exactement.
26:47Le bâtiment, lorsqu'on sait travailler, lorsqu'on est responsable,
26:51qu'on a de l'expérience, on acquiert des compétences et un savoir-faire
26:56qui aujourd'hui est rémunérateur.
26:58Il n'y a aucun doute de ça.
27:00Très demandé, oui.
27:02La porte s'ouvre, le rendez-vous a été pris,
27:04vous ou votre associé a pris le rendez-vous,
27:06puis tout d'un coup la porte s'ouvre et on a
27:08la lame qui est devant.
27:10Comment ça réagit ? Qu'est-ce que les gens vous disent ?
27:12Les clients qui nous appellent directement grâce au nom,
27:16le sourire de la plombière, savent que 80% de chances,
27:20ça soit une femme qui arrive chez eux.
27:22Parce qu'on a aussi, le troisième est un garçon.
27:26Pour tous les clients qui viennent grâce au biais des assurances,
27:32ça peut être une surprise, mais c'est toujours très bien reçu.
27:36Ils vous posent des questions, forcément ?
27:38Pas forcément, aujourd'hui, pas forcément.
27:40C'est pas si étonnant que ça.
27:42Ils sont plutôt agréablement surpris et en joie de voir des femmes dans le milieu.
27:50Avant de nous quitter, vous cassez les codes, on est d'accord.
27:52C'est aussi ça, par le titre de l'entreprise,
27:54par ce que vous représentez aujourd'hui sur ce plateau,
27:57vous cassez les codes.
27:59La féminité n'est pas toujours mariée avec la plomberie spontanément.
28:02Non, pas du tout.
28:04Là, vous me voyez habillée.
28:06Vous n'êtes pas en tenue de...
28:08Ce matin, avant d'arriver sur votre plateau...
28:12Le bleu, la musette.
28:14J'avais le suite à capuche, le pantalon de travail,
28:17j'étais sale, j'ai fait des évacuations toute la matinée,
28:20je ne sentais pas bon.
28:22Oui, parce que c'est aussi ce travail-là.
28:24Et c'est le tuyau PVC aussi, la plomberie.
28:26Le fameux PVC.
28:28Merci, Mona Lalanne, d'être venue nous rendre visite.
28:30Vous êtes à Paris, petite couronne, dans le 10e arrondissement, je crois.
28:33Merci de nous avoir rendu visite
28:35et de nous faire partager votre parcours et votre passion.
28:37L'émission est terminée, merci.
28:39Merci à vous, merci de l'avoir suivie, merci de votre fidélité.
28:41Merci à Mani, à la réalisation.
28:43Merci à Saïd, au son, aujourd'hui.
28:45Et merci évidemment à Nicolas Juchat, à la programmation.
28:48Et merci pour votre fidélité.
28:49Je vous dis à très très bientôt. Bye bye.