Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous, image en direct du campus de Austin, c'est au Texas Austin, où des étudiants manifestent comme dans une douzaine d'universités américaines qui sont occupées, des manifestations pro-palestiniennes, des manifestations pour dénoncer l'arrestation de manifestants pro-palestiniens il y a quelques heures déjà du côté de Los Angeles, bref, la colère contre Israël sur les campus américains,
00:29quelqu'un va nous occuper d'une partie de cette émission, je salue Tatiana Rodar-Barzak, journaliste politique, Muriel Wagner-Melki, avocate, présidente de l'OGIEU, l'organisation juive européenne,
00:39et puis Pierre Conesa, ancien fonctionnaire ministère de la Défense et auteur de « L'état des lieux » ou plutôt « État des lieux du salafisme » en France est si grave, la réponse, on l'a souvent dit, c'est oui, et c'est aux éditions de l'Aube.
00:55On va, parce qu'il y a beaucoup de choses à vous faire écouter ce soir, je voulais vraiment qu'on commence par écouter des séquences qui sont des appels aux meurtres, des appels aux meurtres contre les juifs, des appels antisémites, ça prend une dimension politique, vous savez donc qu'il y a une quinzaine de campus qui sont occupés.
01:08Ces dernières heures, et je le disais tout à l'heure, il y a eu des interventions musclées de la part de la police, on va voir les images, ça s'est passé à Los Angeles.
01:17La police est également intervenue à Boston, dans l'Illinois, pour mettre fin à des manifestations ou des sit-ins, on n'avait pas vu ça depuis 68, depuis les manifestations étudiantes contre la guerre du Vietnam, il me semble, Pierre Conesa.
01:30Oui, c'est effectivement un rapprochement qu'il faut faire, parce qu'autant à l'époque les Américains étaient directement impliqués dans une guerre que les étudiants trouvaient tout à fait unique, autant là on est sur un déplacement extraordinaire d'un conflit extérieur sur le terrain intérieur.
01:45Tous ces glissements qui font que le soutien du Hamas se dérive dans l'antisémitisme, et à l'inverse que la dénonciation du Hamas se dérive dans une espèce d'islamophobie, ça c'est extrêmement grave, parce que c'est ici que la chose risque de dériver.
01:59Sauf que là, on interdit quand même à des étudiants juifs de rentrer, de passer, d'accéder au campus, avec des slogans tout à fait hostiles. Premier extrait, c'était il y a quelques jours à l'université de Columbia.
02:15C'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin de la guerre, c'est la fin
02:45Voilà, donne leur l'enfer, nous sommes fiers de toi, le casame, le ramas, nous sommes avec toi, nous soutenons tes tirs, tes missiles, tes roquettes.
02:55Muriel, ça se passe en France, normalement, ça se passe devant les tribunaux, ce sont des propos ?
03:03Oui, bien sûr, évidemment, ce sont des appels à la haine, explicite, des apologies du terrorisme en cascade.
03:09On avait eu en France, en 2014, l'été 2014, on avait eu des manifestations dans Paris où des cris de mort aux Juifs avaient résonné.
03:19Nous, c'est comme ça que notre organisation s'est créée, c'est justement pour répondre à ce qui s'était passé en 2014.
03:25Et ce qui se passe aujourd'hui aux Etats-Unis est dramatique, parce que je n'ose imaginer l'état dans lequel doivent être ces étudiants
03:34qui ont réussi à intégrer des universités aussi prestigieuses, c'est le parcours du combattant pour rentrer à Harvard ou pour rentrer à Columbia.
03:41Donc on imagine un petit peu tous les efforts qui ont été fournis pour que ça se termine comme ça.
03:45Là, quand même, les mots qui sont employés, on n'est plus simplement, parce qu'on présente ça souvent comme des manifestations pro-palestiniennes pour dénoncer le génocide, etc.
03:56C'est bien plus loin, c'est bien plus loin que ça, Tatiana.
04:00Je rappelle quand même qu'à Columbia, je crois qu'il y a environ 5 000 étudiants juifs sur 30 000 environ étudiants.
04:05C'est quand même colossal. Là, je rejoins vraiment Muriel.
04:08C'est-à-dire que ces étudiants qui vivent la peur au ventre, on a vu ces images aussi de ces profs, ces deux profs, ce prof d'histoire notamment,
04:14qui ont été interdits d'accéder à leurs badges désactivés.
04:16On a coupé le badge.
04:17On a carrément coupé le badge.
04:18Donc on revient quand même à des temps extrêmement noirs de notre histoire.
04:22Il faut quand même dire, c'est là, on est quand même à un stade où on atteint une ligne rouge.
04:26Et Joe Biden est même intervenu ce lundi en disant qu'il fallait arrêter ces propos antisémites et ces actes dans les universités.
04:33Pas lui directement, c'est la Maison Blanche d'ailleurs.
04:35Mais on va en reparler.
04:36Toujours sur ce campus de Columbia, deuxième séquence.
04:38Vous allez voir que là, les étudiants reprennent, mot pour mot, les mots des terroristes du Hamas et aussi les mots qui ont été prononcés en Iran.
04:46Regardez.
04:57Pas une fois, pas cinq fois, pas dix fois, pas cent fois, pas mille fois, pas dix mille fois.
05:18Voilà, Pierre Connaissin, on a entendu déjà ces mots qui sont repris dans la rue
05:23et qui sont là, adressés à des étudiants juifs, évidemment.
05:26Oui, c'est d'autant plus insupportable, si vous voulez, que tous ces gens-là sont d'autant plus virulents qu'ils ne vont pas sur place.
05:32On est dans une génération où on dénonce les choses à distance, mais ils ne vont pas aller se battre avec le Hamas.
05:38Ils sont américains, ils sont bien installés là-bas et ils jouent ce rôle de dénonciation.
05:44Et encore une fois, moi, ce qui me frappe, si vous voulez, c'est qu'on est en train d'intégrer cette espèce d'opposition raciste dans les deux cas.
05:52Parce que moi, personnellement, mon analyse de la crise, c'est qu'il y a trois radicalismes face à face, n'oubliez pas.
05:57Il y a le Hamas, évidemment. Il y a Netanyahou qui ne veut pas arrêter du tout.
06:01Et puis, il y a l'Iran qui est venu mettre son grain de sel.
06:04Est-ce que vraiment, on peut mettre dos à dos ?
06:06Il faut être très modéré dans l'analyse.
06:09Vous savez, aujourd'hui, quand on est aux alentours de 20 000 morts du côté de Gaza,
06:12on a quand même de quoi penser que la situation à Gaza n'est pas acceptable.
06:17Donc, il faut faire attention.
06:18Netanyahou, ce n'est pas parce qu'il est élu qu'il n'est pas un radical. Il est un extrémiste.
06:21Bon, autre chose à vous tromper ?
06:23Là, ce n'est pas de ça dont on parle, en fait.
06:25J'entends ce que vous dites.
06:27Ce qu'on voit là, ce qui se passe à Colombia, je crois qu'on n'est pas du tout sur la défense des Palestiniens.
06:32On n'est pas du tout au soutien des Palestiniens.
06:34On est sur quelque chose qui me semble frisé de manière extrêmement dangereuse avec la folie.
06:40Vous entendez les propos qui sont tenus ?
06:42Vous captez les propos qui sont tenus ?
06:43Vous imaginez ce que ça pourrait être un étudiant qui viendrait avec une kippa sur la tête à ce moment-là ?
06:47Écoutez, je vous en montre un.
06:48La séquence s'est passée à Yel.
06:50Vous allez voir comment on empêche les étudiants juifs d'accéder à la fac.
06:55On va voir l'image.
06:57On a bien compris là qu'il s'agit…
07:00L'étudiant en question, il est là, il est devant.
07:03Donc, on fait une sorte de cordon pour l'empêcher tout simplement de rentrer.
07:07Si on peut l'humilier, c'est mieux.
07:09Si on peut le provoquer, c'est mieux.
07:11Si on peut l'intimider, c'est mieux.
07:13Oui, mais ce même étudiant, qui serait passé au moment où on a les images,
07:18où ça crie 5 000 morts, 10 000 morts, une fois, dix fois, cent fois, mille fois, dix mille fois le 7 octobre.
07:25Moi, je ne donne pas cher de sa peau.
07:27Cet étudiant-là ne s'en serait pas bien sorti à ce moment-là.
07:30Là, il est pris sur quelque chose qui est extrêmement désagréable.
07:33On lui interdit l'accès à son université et c'est absolument redoutable comme situation à vivre.
07:37C'est humiliant, c'est dégradant.
07:39Je n'ai pas suffisamment de mots pour le qualifier,
07:41mais pour moi, on est très très loin, très très loin de s'intéresser à la cause palestinienne.
07:47À Colombia, on n'est pas sur ça.
07:49On est sur de l'antisémitisme qui s'est totalement décomplexé,
07:51totalement lâché, sans bornes et sans limites.
07:53Pour illustrer vos propos, et avant de donner la parole à Tatiana,
07:55dernière séquence, à nouveau à Columbia, contre des étudiants juifs.
08:09Go back to my roots !
08:21Donc là, il n'y a pas d'ambiguïté.
08:23L'antisémitisme primaire, le retour de l'antisémitisme le plus abjecte.
08:27Apparemment, l'ignorance comme absolue et de l'histoire,
08:30et aussi de l'histoire du confiserai le palestinien,
08:32et puis une radicalité de la jeunesse qu'on observe d'ailleurs aujourd'hui aussi dans nos propres universités,
08:36une radicalisation avec un antisémitisme qui se cache derrière de l'antisionisme et de l'anticolonialisme.
08:42Je vous montre cette photo qui a tourné beaucoup sur les réseaux sociaux,
08:46parce que la comparaison en fait, j'ai commencé en disant c'est le Vietnam,
08:48mais la comparaison c'est celle-là.
08:50Autriche 1938, Etats-Unis 2024.
08:52On empêche les étudiants juifs d'accéder à leurs universités.
08:55C'est ça, la juste comparaison en réalité.
08:58Pierre Canessa.
08:59Oui, et encore une fois, moi ce qui m'inquiète beaucoup,
09:02c'est que, rappelez-vous, on a vu la même scène à Sciences Po.
09:04On va parler de Sciences Po.
09:06On l'a vu en France, c'est pas la même allée aux Etats-Unis.
09:08Encore une fois, c'était le refus de la discussion avec l'autre.
09:11On interdisait un type parce qu'il était dénoncé comme sioniste.
09:14Attention, les gens qui étaient dans l'audience ne savaient même pas qu'il était juif, qu'il était sioniste.
09:18La simple dénonciation suffit pour lui faire interdire l'entrée.
09:21Donc on est sur quelque chose qui est en train de se déplacer sur notre territoire,
09:24sur lequel si les autorités politiques ne sévissent pas,
09:27ne sévissent pas sur tout ce qui sont ces dérives-là,
09:29on va effectivement vers une forme de guerre civile.
09:31La guerre se passera chez nous, elle ne se passera pas là-bas, parce qu'ils ne vont pas y aller.
09:34Je ne sais pas si ça se déplace sur notre territoire, pardon,
09:37mais d'abord, je constate quand même que là, on est sur la deuxième communauté juive la plus importante dans les Etats-Unis,
09:41troisième en France.
09:43Donc ça pose quand même aussi une vraie question.
09:45Qu'est-ce qu'on a loupé ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
09:49On s'est toujours dit, pardon Tatiana, on s'est toujours dit que les Juifs états-unis sont hyper protégés.
09:52Ils n'ont pas connu la Deuxième Guerre mondiale, c'était loin.
09:55Ils n'ont pas connu le même antisémitisme.
09:57Il y a quand même une ignorance aussi, là, historique de ce qui s'est passé à travers le monde,
10:01la persécution des Juifs, etc., qui est absolument terrifiante.
10:03Et puis dernière petite chose quand même pour rebondir sur ce qui a été montré avant.
10:06Je me souviens quand même de cette population américaine terrorisée par les images,
10:11notamment de leur otage Daniel Perl, souvenez-vous décapité par Daesh.
10:14J'aimerais juste qu'il se remémore les 129 otages à l'heure actuelle,
10:17aux mains du Hamas depuis plus de six mois maintenant,
10:20victimes de violences sexuelles, psychologiques et physiques.
10:23Et donc j'aimerais qu'on leur repasse ces images, juste pour leur rafraîchir un tout petit peu la mémoire.
10:26Bon, Joe Biden, vous en avez parlé, il est quand même assez discret.
10:29Il y a des raisons politiques, évidemment, et de scrutins qui arrivent.
10:32Cela dit, hier, il était, et vous allez voir cette photo avec la plus jeune des otages qui a été libérée,
10:38Abigail Dann, qui a quatre ans, qui est orpheline.
10:41Il l'a reçue hier à la Maison-Blanche.
10:43Il a eu des mots très tendres pour cette jeune femme.
10:47Mais c'est vrai que ces dernières heures, c'est le porte-parole de la Maison-Blanche qui a dit
10:51nous pensons qu'il est important que les gens puissent s'exprimer de manière pacifique,
10:56mais en cas de rhétorique haineuse, en cas de violence, nous ne devons le dénoncer.
11:02Moi, j'ai l'impression que c'est quand même un minima, cette déclaration,
11:06probablement parce qu'il y a des intérêts électoraux en ce moment
11:10et que Joe Biden compte aussi sur le vote de ces jeunes gens qu'on a vus,
11:14qui manifestent pour le soutenir, en réalité,
11:17et que lui, sa campagne, elle est quand même financée pas par n'importe qui,
11:20mais sans doute par les gros portefeuilles juifs des États-Unis, il en reste encore.
11:25– Mais les gens qui manifestent dans ces universités pour soutenir la Palestine,
11:29sont-ils des électeurs ? C'est ça ma question, c'est-à-dire,
11:32vous avez effectivement des Palestiniens ?
11:34– Ils ne vont pas voter pour Trump.
11:36– Non, d'accord, mais je veux dire, ce qu'on ne sait pas,
11:38c'est effectivement l'effet électoral de ces manifestations,
11:40sauf cette espèce de fissure qui s'est créée dans l'opinion publique américaine
11:44dans le soutien à Israël.
11:45Et donc ça, il faut se demander pourquoi ça se passe.
11:47C'est aussi parce qu'on a en face, rappelez-vous que l'AIPAC est très critique
11:50à l'encontre de Netanyahou.
11:52Netanyahou mène une guerre, une guerre qui ressemble beaucoup à une guerre d'extermination,
11:56et donc n'importe quel individu qui n'est ni juif, ni musulman, et qui est laïc,
12:00ne peut aussi qu'à certains moments considérer que c'est excessif.
12:02– Je ne suis pas d'accord avec ce terme de guerre d'extermination.
12:05– Je connais ça, mais il faut pas modérer les propos.
12:08– Je crois qu'il faut penser, je crois que le lexique est important.
12:10– On peut commencer à considérer que la situation est grave.
12:12– Non mais on peut considérer qu'à l'Érythrée,
12:14il y a 30 000 en effet morts à Gaza.
12:16C'est absolument terrifiant, la situation est dramatique,
12:18mais en étant aussi nuancée par ailleurs dans ses propos,
12:21parce que parler d'une guerre d'extermination quand c'est une guerre
12:24qui a été décidée parce que c'était une attaque d'abord terroriste,
12:28je pense que c'est un peu limite comme proposition.
12:30– Est-ce que vous êtes allé à Gaza ? – Oui.
12:32– Alors vous avez vu ce que c'est Gaza ? – Non, actuellement non.
12:34– C'est un espèce de ghetto, c'est un espèce de ghetto,
12:36et ce ghetto fait la taille du territoire de Belfort,
12:38au territoire de Belfort il y a 50 000 personnes,
12:40à Gaza il y a 1 300 000 personnes.
12:42Vous tirez en disant que vous ne visiez que des terroristes,
12:44vous savez qu'une bombe ça ne fait pas la sélection.
12:46– Mais est-ce que ça justifie de demander de tuer des juifs,
12:49et d'expliquer qu'il faut tuer des juifs,
12:51et faire comme les brigades armées du Hamas,
12:53est-ce que ça justifie cela comme propos ?
12:55– Ça ne justifie pas, mais il faut aussi…
12:57– Est-ce que ça justifie un anticipatif débridé, pardon,
12:59parce qu'on parle de ça en fait là ce soir.
13:01– On parle de ça, mais vous ne pouvez pas ne pas tenir compte
13:03du fait que s'il y a cette fissure à l'intérieur de l'opinion publique américaine,
13:06c'est aussi parce que la posture de Netanyahou,
13:08cette posture de Netanyahou est une volonté d'exterminer la situation à Gaza.
13:12– Il y a des fractures en l'opinion publique mondiale et israélienne aussi.
13:14– Et c'est vrai qu'on a même entendu hier,
13:16on a passé des extraits d'interviews de jeunes gens qui sont juifs,
13:21et qui manifestaient également sur ces campus.
13:23Muriel, je voulais vraiment vous entendre.
13:25– C'est la force du peuple juif en fait.
13:27– Je n'entends pas.
13:28– C'est la force du peuple juif en fait.
13:30– Bien sûr.
13:31– La force du peuple juif c'est d'avoir une situation
13:33et dix opinions différentes, et dix avis différents.
13:36Et cette tradition ancienne qu'on appelle le pile-poule,
13:40la possibilité de donner 36 explications pour un seul fait.
13:45Donc vous trouverez toujours des gens chez nous, dans notre communauté,
13:48pour venir dire qu'ils ne sont pas d'accord avec vous,
13:50pour venir dire tout simplement qu'ils ne sont pas d'accord
13:52avec la politique de Netanyahou, parce qu'Israël est une démocratie
13:55et que c'est donc possible de soutenir une position contraire
13:59à celle du président de l'État d'Israël.
14:02Donc ça c'est dit, c'est posé.
14:04Maintenant sur l'analyse de ce que vous voyez,
14:07de ce qui se déroule à Colombia, moi je ne peux pas comprendre,
14:11et je n'arrive pas à vous suivre en fait dans votre explication
14:14et dans la légitimation que vous êtes en train d'introduire
14:17sur ce que l'on voit, ces débordements à caractère antisémite
14:20qui sont effarants.
14:22Moi je suis totalement atterrée par ce que je vois,
14:24par ces images que je reçois depuis 48 heures.
14:27Et je ne peux pas comprendre que vous fassiez un parallèle en fait
14:30entre ces images, entre cette haine qui est montée au sein du peuple américain
14:34chez ces étudiants, et le fait qu'il y ait une politique
14:37qui soit menée à plus de 15 000 ou 20 000 kilomètres de là.
14:41On écoute Benjamin Netanyahou sur ce qui se passe aux États-Unis.
14:48Ce qui se passe dans les campus universitaires américains est horrible.
14:51Des foules antisémites ont pris le contrôle de grandes universités.
14:55Elles appellent à l'anéantissement d'Israël.
14:57Elles attaquent les étudiants juifs.
14:59Elles s'en prennent aux professeurs juifs.
15:01Cela rappelle ce qui s'est passé dans les universités allemandes dans les années 1930.
15:05C'est inadmissible, il faut y mettre un terme.
15:08Il faut les condamner, et les condamner sans équivoque.
15:12Dans cette garde d'images, je rappelle que ces dernières heures,
15:15le Hamas, les terroristes, ont publié une vidéo abjecte d'un otage.
15:18Il se présente lui-même comme étant Ersch Goldberg Pauline,
15:2123 ans, enlevé lors du festival de musique Nova.
15:24Dans la vidéo, il a raconté avoir été grièvement blessé
15:28et son bras gauche, on ne le voit pas évidemment,
15:32on a flouté, c'est même un peu sous le bandeau,
15:34a été amputé un peu en-dessus du coude.
15:37Ses parents ont dû y être soulagés de le voir vivant,
15:39mais inquiets de son état de santé, évidemment.
15:42C'est une manière aussi de faire que la colère en Israël,
15:44parce qu'elle existe de la part des familles des otages,
15:47s'intensifie encore une fois, un tout petit peu plus,
15:49contre Benyamin Netanyahou.
15:51On a vu des manifestations importantes, Tatiana, ces dernières heures.
15:54C'est une chance, d'ailleurs, de la vidéo qui a été diffusée,
15:56en lui faisant dire, justement, que Benyamin Netanyahou
15:59a oublié les otages, ne vient pas les libérer.
16:02C'est toute la pression psychologique qui est mise sur ces otages depuis le début,
16:05et ces mensonges qui sont délivrés aux otages
16:08pour leur faire croire qu'ils sont oubliés, perdus.
16:10C'est un système de propagande terroriste, évidemment.
16:13Et c'est terrible, parce que je rappelle quand même
16:16que la maman de cet otage, en l'occurrence, qui s'appelle Rachel,
16:18a justement fait une campagne très active
16:20à rencontrer Joe Biden, notamment, le pape François, etc.
16:23Et de le voir, là, voir cette vidéo,
16:26alors on ne sait pas exactement de quand elle date,
16:27mais a priori, elle est plutôt récente.
16:28Elle est récente, puisqu'il dit que ça fait presque 200 jours.
16:31Il parle de 200 jours, il parle de 200 jours.
16:33Mais de le voir amputé, en sachant qu'il s'était pris une grenade,
16:36justement, le jour de sa capture,
16:39on imagine dans quel état il a été amputé de son bras,
16:42et on pense aux 129 autres otages aujourd'hui,
16:45128, a priori, dans la bande de Gaza.
16:47Je rappelle qu'il y a trois franco-israéliens,
16:49comme tous les soirs, on pense à eux.
16:50202ème jour de captivité pour Ofer,
16:53Oad et Orient, dont nous réclamons la libération inconditionnelle.
16:58Sachez que les dirigeants de 18 pays,
17:00dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne,
17:02ont appelé aujourd'hui, dans un texte commun,
17:03à la libération immédiate de tous les otages
17:05retenus par le Hamas à Gaza.
17:07L'accord sur la table pour libérer les otages
17:09permettrait un cessez-le-feu immédiat et prolongé à Gaza,
17:11dit le texte, qui a été diffusé par la Maison Blanche.
17:14Tel accord permettrait aussi de faciliter
17:16les livraisons accrues d'une humanité indispensable à travers Gaza.
17:18Cela pourrait mener à une véritable fin des hostilités.
17:20Moi, j'ai l'impression que ça, c'est comme les pétitions.
17:22Ça ne sert à rien.
17:24– Oui, effectivement, ça ne sert à rien.
17:26Ça ne sert à rien parce qu'encore une fois,
17:28si vous voulez, le massacre peut se poursuivre à Gaza.
17:30– Ou plutôt, ça peut dire…
17:31ça dit l'impuissance, en fait, de ces 18 chefs d'État.
17:33– Oui, bien sûr.
17:34Ça dit l'impuissance parce qu'effectivement,
17:36on a plusieurs radicalistes face à face.
17:38Moi, je pense que Netanyahou est un radical
17:40et il pense régler la question de Gaza,
17:42si possible par l'extermination.
17:43Et quand même, quand on est dans cette situation-là,
17:45il y a un moment où il faut arrêter le compteur.
17:47Si on est effectivement à 20 000 ou 30 000 morts du côté de Gaza,
17:50on prépare la prochaine guerre.
17:52Comment pensez-vous que les enfants de ceux qui sont massacrés
17:54ne vont pas préparer le prochain conflit ?
17:56– A Mossoul, on a exterminé.
17:58A Mossoul, on a exterminé.
17:59A Raqqa, on a exterminé aussi.
18:01C'est les mots que vous utilisez ?
18:03– Je n'ai pas compris votre phrase.
18:04– Vous ne m'entendez pas ?
18:05– Non, non, je ne vous entends pas.
18:06Je suis désolé, parlez plus fort.
18:07– Très bien.
18:08– A Mossoul ou à Raqqa,
18:09parce que vous avez utilisé le terme exterminer.
18:11C'est ce terme-là qui fait polémique ce soir.
18:14Vous l'entendez bien.
18:16Est-ce qu'à Mossoul ou ce qui s'est passé à Raqqa,
18:18vous auriez utilisé ce terme d'exterminer également ?
18:21– Écoutez, moi dans l'écrit, ce qui m'intéresse,
18:23c'est qui sont les victimes.
18:24Il y a effectivement des victimes le 7 octobre,
18:27qui sont des gens qui ont été massacrés dans des conditions effroyables.
18:29Et en face, vous avez une réplique qui multiplie les massacres.
18:32Alors effectivement, les massacres, c'est fait par des bombes
18:34qui sont lancées à 6 000 m d'altitude.
18:36Quand on m'explique que c'est pour détruire les gens du Hamas,
18:39si vous voulez, moi je ne connais pas de bombe qui fasse la différence
18:41entre une femme, un enfant et un combattant.
18:43– Ça s'appelle une guerre.
18:45– Pardon ?
18:46– Ça s'appelle une guerre, ça ne s'appelle pas une extermination.
18:48Ça s'appelle une guerre, monsieur.
18:49– Madame, quand vous êtes dans la situation de faiblesse,
18:51prenons un cas très intéressant qui est celui des Ouïghours.
18:53– De quelle faiblesse vous parlez ?
18:54– Attendez, prenons un cas très intéressant, celui des Ouïghours.
18:56Ils ont fait un terroriste sur la place Tiananmen, voiture piégée.
19:00Vous les qualifiez de terroristes ?
19:02Non, on dit non, c'est une guerre de libération.
19:04Les Français qui résistaient aux Allemands, vous les qualifiez de terroristes ?
19:07– Non, non, non, c'est vous qui qualifiez.
19:09– La résistance du Hamas, ce n'est pas juste un acte de résistance,
19:11c'est ce que vous insinuez là ?
19:13– Oui, bien sûr que c'est un acte de résistance.
19:15C'est un acte de résistance effroyable, mais c'est un acte de résistance.
19:17– Vos propos sont effroyables, pardon.
19:19– Mais non.
19:20– C'est un acte de résistance.
19:21Les actes du 7 octobre pour vous sont des actes de résistance.
19:23– Pardon ?
19:24– Les actes du 7 octobre pour vous sont des actes de résistance.
19:27– Mais c'est un acte de résistance pour les Palestiniens.
19:29Si vous ne prenez pas les deux aspects de la question,
19:31c'est-à-dire le point de vue israélien et le point de vue palestinien…
19:34– Alors, on ne peut pas vous laisser dire ça, monsieur.
19:36Non, ce n'est pas possible parce que justement, on va l'aborder tout à l'heure,
19:39c'est exactement la définition de l'apologie du terrorisme.
19:41Vous ne pouvez pas aujourd'hui en France présenter les actes du 7 octobre
19:45comme des actes de résistance.
19:47Ça tombe sous le coup de la loi.
19:49– Mais madame, ce n'est pas grave qu'on m'attaque et qu'on…
19:51– Non, je ne vous attaque pas, je vous le dis, monsieur.
19:53Vous avez une responsabilité, vous tenez des propos face à des auditeurs nombreux.
19:56– Il faut voir la totalité du sujet.
19:57Quand vous avez un gouvernement qui autorise les juifs radicaux
19:59à s'installer en Cisjordanie avec des routes protégées par l'armée,
20:02c'est-à-dire qu'il tue l'État palestinien,
20:04vous ne pouvez pas ne pas considérer que c'est un extrémiste.
20:07Donc, Netanyahou est un extrémiste, simplement, il a la force.
20:10Et le fait qu'un extrémiste utilise la force ne le rend pas plus légitime
20:13que celui, le faible, qui va utiliser le terrorisme.
20:15Encore une fois, qui sont les victimes dans l'histoire ?
20:17– Donc, vous mettez sur le même plan une armée régulière…
20:21– Oui, qui bombarde.
20:22– Un groupe terroriste.
20:23Le Hamas est un groupe terroriste pour vous ou un groupe de résistants, monsieur ?
20:25– C'est un groupe de…
20:27– C'est un groupe de terroristes ou un groupe de résistants ?
20:29– Attendez, le terrorisme est un moyen d'action, ce n'est pas un ennemi.
20:31C'est George Bush qui a inventé ça après le 11 septembre.
20:34Et rappelez-vous qu'il en a profité, alors qu'il n'y avait qu'un Saoudien
20:37sur 19 terroristes, il en a profité pour accuser l'Iran, l'Irak et la Corée du Nord.
20:40Donc, il faut arrêter de qualifier de terroriste.
20:42Ce n'est pas celui qui a le droit de qualifier l'autre de terroriste.
20:44– Vous savez quand même que le Parlement européen a qualifié le Hamas
20:47de groupe terroriste.
20:48– On va arrêter sur ce débat.
20:52Il est clair que ce qui s'est passé le 7 octobre est un acte odieux de terrorisme.
20:56– Odieux, tout à fait.
20:57– Et ça, vous pouvez l'admettre.
20:58– Oui, oui, tout à fait.
20:59De même comme bombardement à 6000 mètres d'altitude
21:01sur un territoire qui fait la taille du territoire de Belfort.
21:03– Des viols…
21:04– C'est un acte de violence inadmissible.
21:06– Des viols, des femmes égorgées, des hommes massacrés, des bébés tués.
21:10Il faut revenir à l'origine quand même, au 7 octobre, à l'origine.
21:14– Mais quelle est l'origine ?
21:16Est-ce que c'est le fait que Gaza soit devenue un ghetto ?
21:19Vous voyez ce que je veux dire ?
21:20Quand vous poussez les gens à se révolter, vous savez bien,
21:21quand il y a eu la révolte du ghetto de Varsovie,
21:23les Allemands n'arrêtaient pas de taper sur le ghetto.
21:25Quand finalement ils se sont révoltés au point de se faire massacrer,
21:29il faut prendre les choses aussi dans leur continuité historique.
21:31– Vous parlez de la révolte du ghetto de Varsovie qui s'est révoltée ?
21:34– Pardon ?
21:35– De quoi vous parlez exactement ? Précisez.
21:37– Écoutez, on ne va pas arrêter.
21:39– Écoutez, on va enchaîner, on va parler de Sciences Po,
21:41on reviendra sur ce sujet quand même,
21:42parce que c'est un porte-en-rapologie du terrorisme dans un instant.
21:45Sciences Po occupait hier des drapeaux palestiniens accrochés
21:50dans l'amphi extérieur au site de Sciences Po, rue Saint-Thomas.
21:54Il y avait une soixantaine d'étudiants militants
21:55qui ont, selon la direction de l'école,
21:57contribué à un fort climat de tension pour les étudiants,
21:59les enseignants et les salariés de l'école
22:01qui ont demandé à la police d'intervenir.
22:03Regardez la séquence.
22:06Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
22:09– Sciences Po, complice ! Israël, assassin !
22:31– Voilà, mobilisation organisée par le comité palestinien de Sciences Po,
22:34je ne sais pas si aujourd'hui un seul étudiant juif peut travailler à Sciences Po.
22:38Non, bien sûr que non.
22:39Mais c'est la direction de l'école qui doit sanctionner ces types,
22:42c'est-à-dire qu'il doit les virer.
22:43Vous voyez, on n'est pas dans un système
22:45où on va se dire tout à coup, ils expriment une opinion, non.
22:47– Elle a appelé la police.
22:48– Oui, je sais bien, mais il reste les sanctions qu'il faut prendre après.
22:51– Il y a quelques semaines, il y a déjà eu un incident,
22:54je vous rappelle, avec une étudiante justement de l'UGF,
22:56l'université a saisi la procureure, cela dit,
23:00c'est vrai que ce n'est pas normal de laisser cette situation s'installer,
23:03ce n'est pas normal de laisser, quand on connaît le contexte explosif,
23:06de laisser Jean-Luc Mélenchon venir tenir les propos qu'il tient dans cette enceinte,
23:10on sait très bien que ça va encore attiser la haine.
23:12Mais aujourd'hui, ce qu'on découvre quand même, depuis quelques semaines, mois,
23:15c'est une radicalisation de la jeunesse au sein de Sciences Po,
23:19avec une cause palestinienne qui est montée en épingle par certains politiques
23:23qui viennent d'ailleurs attiser cette radicalité de la jeunesse à Sciences Po,
23:27mais comme dans plein d'autres universités françaises.
23:29À Nanterre, il y a aussi une radicalité très importante avec des croix gammées,
23:32une jeune étudiante qui s'est faite sale juive crève.
23:35À Toulouse aussi, on peut multiplier les exemples ces derniers mois dans les facs françaises,
23:40d'élite ou pas d'élite, où il y a un antisémitisme rampant,
23:43et la cause palestinienne est justement l'arbre qui cache la forêt
23:47d'un antisémitisme primaire et profond, il faut bien le dire.
23:51Sciences Po, c'est devenu un nid de ce qu'on appelle l'islamo-gauchiste, en réalité.
23:55C'est un nid d'islamo-gauchiste.
23:57Moi, je maintiens que ces étudiants ne défendent pas la cause palestinienne,
24:00absolument pas, ils la desservent totalement.
24:02Ils donnent une image absolument catastrophique de cette cause-là,
24:05et qu'en revanche, c'est l'occasion pour eux de lâcher complètement un antisémitisme totalement débridé.
24:12Et juste un petit point, je m'interroge particulièrement sur Sciences Po,
24:16parce que j'ai mon cabinet qui jouxte les locaux de Sciences Po,
24:20et je vois et je passe tous les jours devant Sciences Po, et je sais qu'il y a de la sécurité.
24:24Donc je me demande comment finalement ces étudiants ont réussi à pénétrer de nuit
24:28pour installer des tentes, et que sais-je, encore dans l'enceinte de Sciences Po.
24:33Marianne Wacknin, vous faites l'objet d'attaques de la part de LFI depuis quelques jours,
24:37vous allez prendre la parole dans un instant.
24:39On va juste rappeler les principes au titre avec Simon Guillain, que je salue.
24:42Bonsoir Olivier, et bonsoir à tous.
24:44Une cour d'appel de New York annule la condamnation d'Harvey Weinstein pour viol et agression sexuelle,
24:49et ordonne donc un nouveau procès.
24:51La cour a estimé que des erreurs de procédure avaient été commises.
24:55L'ancien producteur star d'Hollywood, âgé de 72 ans,
24:58avait été condamné à 23 ans de prison à New York, c'était en 2020.
25:02Les ailes du célèbre Moulin Rouge se sont effondrées la nuit dernière.
25:05Fort heureusement, aucun blessé n'est à déplorer.
25:08Les raisons de cet incident restent pour l'heure inconnues,
25:10mais la direction de l'établissement exclut tout acte malveillant.
25:13C'est la première fois qu'un accident de ce type se produit
25:16depuis la création du cabaret il y a près de 135 ans.
25:20Et puis le cinéaste Laurent Cantet nous a quitté à l'âge de 63 ans.
25:24Il avait notamment été récompensé d'une palme d'or en 2008 pour son film « Entre les murs ».
25:29Il est décédé d'une maladie, c'est ce qu'a fait savoir son agent aujourd'hui.
25:32Le réalisateur travaillait sur un projet de film intitulé « L'apprenti »
25:36qui devait sortir l'année prochaine.
25:39Merci beaucoup Simon Muriel Wapnil.
25:42Je rappelle que vous êtes la présidente de l'OJI, l'Organisation Juive Européenne.
25:46Peut-être rappeler en quelques mots en quoi consiste cette organisation, cette association,
25:50qui est composée d'une cinquantaine d'avocats, 55 je crois ?
25:53Un peu plus de 55 avocats.
25:55On travaille ensemble les uns avec les autres depuis 10 ans maintenant.
26:01Ce n'est pas un cabinet ?
26:02Non, ce n'est pas un cabinet.
26:03C'est une association à but non lucratif, loi 1901.
26:06On est tous bénévoles.
26:07On ne perçoit absolument aucune rémunération pour le travail qu'on fournit.
26:11Mais en revanche, on s'est tous beaucoup mobilisés.
26:14Justement, j'en parlais tout à l'heure suite aux émeutes de 2014,
26:18quand on avait entendu pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale en France,
26:21des cris de bord aux Juifs résonnés en France.
26:23Systématiquement, vous attaquez ?
26:25On attaque.
26:26Systématiquement, à chaque fois que des propos sont tenus
26:29et que ces propos-là sont susceptibles de provoquer à la haine,
26:33au rejet des personnes de confession juive,
26:36on dépose des plaintes lorsqu'on considère que les propos nous semblent suffisamment caractérisés
26:41pour aller devant un tribunal.
26:44Donc, on dépose des plaintes, et notamment aussi en matière d'apologie du terrorisme.
26:47Alors, vous venez justement d'obtenir la condamnation de Jean-Paul de Lescaux,
26:50qui est le patron de la Fédération CGT du Nord, pour apologie de terrorisme.
26:53Vous avez obtenu un an de prison avec sursis.
26:56Il avait distribué un tract où il était écrit que le 7 octobre,
27:00et publié dès le 10 d'ailleurs,
27:02que le 7 octobre était la réponse à l'occupation d'Israël.
27:05Ça, ça change quoi, cette condamnation ?
27:08On avait déjà obtenu des condamnations qui allaient à peu près dans la même direction.
27:12La justice en France a fait une application normale du texte de loi,
27:16qui prévoit qu'en fait, on ne peut pas présenter des actes de terrorisme sous un jour favorable,
27:21les présenter de manière élogieuse,
27:25ou dire simplement que ce sont des actes de résistance.
27:28On ne peut pas non plus légitimer les actes terroristes,
27:31et c'est pour ça que M. de Lescaux a été condamné notamment,
27:34parce qu'il a légitimé les actes du 7 octobre,
27:37en mentionnant la politique du gouvernement israélien sur les années précédentes,
27:42qui aurait conduit à justifier ces passages à l'acte terroriste du 7 octobre.
27:46Donc on est exactement dans ce contexte-là.
27:49Le tribunal a rendu une décision qui est absolument très intéressante,
27:53parce qu'elle est très bien motivée,
27:55et qu'elle nous donne les clés de compréhension
27:58de ce qu'est aujourd'hui l'apologie du terrorisme en droit français.
28:01Et pour ces mêmes raisons, l'apologie du terrorisme,
28:04Mathilde Panot et Rima Hassane, les filles européennes,
28:07ont reçu une convocation de la PJ, qui pourrait mener à quoi ?
28:10Peut-être des poursuites ?
28:13Il y a des poursuites, c'est le parquet qui décidera.
28:16C'est vous qui avez déposé plainte ?
28:18On a déposé plainte contre ces deux personnes.
28:20Maintenant, par exemple pour M. de Lescaux,
28:22on avait également déposé plainte,
28:24mais avant notre dépôt de plainte, il y avait un article 40
28:26qui avait été fait par le préfet du Nord,
28:28et c'est sur l'article 40 du préfet du Nord
28:31Il n'est pas improbable non plus
28:33que pour Mathilde Panot ou Rima Hassane,
28:35il y ait eu des articles 40 qui soient faits.
28:37Rima Hassane vous pointe et vous menace personnellement.
28:41On va voir son tweet.
28:43On ne reste pas à l'absence de poursuites me concernant.
28:45Je ne connais pas la capitulation.
28:47Je vais vous traîner devant la justice
28:49comme on ne vous a jamais traîné, vous et vos conflicts.
28:51J'ai le temps et l'argent.
28:53Vos 50 avocats n'y feront rien.
28:55Et à son tour, Jean-Luc Mélenchon vous a accusé il y a deux jours
28:58d'être une officine financée par l'étranger.
29:00C'était à Sciences Po.
29:02Il ne vous donne pas, mais on sait de qui il s'agit.
29:08Il se trouve qu'une association
29:10dont on dit qu'elle est directement financée
29:13ou en tout cas inspirée par le gouvernement de M. Netanyahou
29:16porte plainte systématiquement
29:18contre tous ceux qui leur déplaisent.
29:20Il paraît qu'il y a toute une liste de gens
29:22qui seraient poursuivis pour apologie du terrorisme.
29:25Et voilà maintenant une incrimination
29:27qui n'a pas le début du commencement
29:29de la moindre démonstration
29:33qui vaut à Rima Hassan d'être convoquée.
29:35Il paraît-il qu'il y aurait aussi des députés,
29:37toutes sortes de gens, des étudiants
29:39de plusieurs grandes écoles
29:41qui se sont solidarisés
29:43contre le génocide.
29:45Je peux vous garantir
29:47qu'aucun d'entre nous n'a la moindre
29:49tentation d'apologie du terrorisme.
29:51Alors je suppose
29:53que mon nom va finir par apparaître
29:55dans une liste peut-être pour apologie du terrorisme.
29:57Vous viendrez à mon procès,
29:59je ferai un magnifique discours
30:01sur la responsabilité morale.
30:03Voilà, donc ils vous accusent d'être
30:05à la botte de Netanyahou.
30:07Qu'est-ce que vous répondez ce soir
30:09à Jean-Luc Mélenchon ?
30:11C'est une accusation grave de dire
30:13qu'on est à la seule d'une puissance étrangère.
30:15C'est très injuste comme accusation,
30:17c'est très injuste parce que nous ça fait
30:19dix ans qu'on travaille, ça fait dix ans qu'on accompagne
30:21toutes les victimes d'actes antisémites en France
30:23et malheureusement,
30:25ces victimes-là, elles existent bien avant le 7 octobre.
30:27On est dans toutes les affaires
30:29à caractère terroriste, Hypercacher,
30:31Charlie, le Bataclan,
30:33le...
30:35Aux Arrator à Toulouse, Copernic,
30:37le procès Waffenkraft,
30:39l'attentat de Gerba avec la procédure
30:41à Tunis, on est dans toutes ces affaires-là
30:43aux côtés des victimes, c'est ce travail qu'on fournit
30:45depuis dix ans. On dépose des plaintes
30:47régulièrement contre tous
30:49les antisémites, quels que soient
30:51leurs bornes politiques.
30:53Vous avez obtenu récemment la condamnation de l'imam de Boquer
30:55et du footballeur
30:57de Nice, Youssef Attal. Oui, tout à fait, pour des faits
30:59d'apologie du terrorisme, mais on a
31:01fait condamner Soral, on a fait condamner Rissène,
31:03on a fait condamner Dieudonné, on a tout ce
31:05parcours-là depuis dix années, donc c'est un vrai
31:07travail qu'on fournit. On est financé
31:09par personne, je le redis, on est
31:11une association de loi 1901, on refuse
31:13toutes les subventions, que ce soit les subventions
31:15de la France ou les subventions éventuellement
31:17d'Israël. On n'a pas accepté,
31:19on n'en veut pas, on est totalement
31:21autonome, on est totalement indépendant, on est surtout
31:23apolitique. Vous n'avez pas de démarche politique.
31:25Parce que vous avez... On a ouvert
31:27un débat un peu partout, à la suite
31:29de cette attaque, en disant, est-ce qu'il faut
31:31judiciariser le débat
31:33politique ? Vous dites, moi, il n'y a que
31:35le droit qui m'intéresse. Il n'y a que le droit qui nous intéresse.
31:37Et quand on reprend,
31:39en fait, la loi, je veux le préciser
31:41pour que vos auditeurs le sachent
31:43et l'entendent et le comprennent,
31:47le délit d'apologie du terrorisme,
31:49ça fait dix ans qu'il est sorti
31:51de la loi dite de la presse,
31:53donc de la loi qui encadre la liberté d'expression.
31:55Ça fait dix ans que c'est rentré dans le code pénal.
31:57C'est pas rentré dans le code pénal pour rien,
31:59c'est rentré au lendemain des attentats,
32:01après 2012, il y a eu une réflexion qui a été
32:03menée, M. Cazeneuve a proposé un texte,
32:05il a été voté, et c'est pour ça que ça a été
32:07retenu, et c'est très bien. C'est ce qui nous
32:09permet aussi de faire
32:11une régulation des
32:13dangers
32:15terroristes qui pèsent
32:17sur la France. Les menaces terroristes sont importantes
32:19et cette loi sur l'apologie du
32:21terrorisme est là aussi
32:23pour baisser ce risque-là
32:25et pour ramener un maximum de sécurité
32:27en France. – Une question à l'un et à l'autre,
32:29est-ce que la judiciarisation
32:31de toutes ces affaires
32:33politiques, en particulier,
32:35est une bonne chose, à votre avis,
32:37ou au contraire,
32:39c'est servir par exemple
32:41le LFI ou le RNA, parce qu'ils sont tous les deux
32:43dans un cas où ils vont être traduits
32:45ou poursuivis, en tout cas,
32:47par la justice. Tatiana. – La liberté
32:49d'expression est essentielle en France.
32:51C'est vrai qu'on peut se poser la question, moi,
32:53en tant que journaliste politique, est-ce qu'un débat politique
32:55doit être tranché par des magistrats ?
32:57Mais quand on voit les propos
32:59nauséabonds depuis le 7 octobre
33:01de LFI sur le
33:03massacre du 7 octobre, quand on voit
33:05les nombreuses outrances qui ont
33:07été faites par différents de ses membres,
33:09je pense à Reema Hassan, je pense au communiqué
33:11qui lui vaudrait une audition
33:13à Mathilde Panot, le comité du groupe
33:15LFI, juste après le 7 octobre,
33:17on peut se dire que c'est normal
33:19et surtout, je vais, moi, en tant que journaliste politique,
33:21suivre un principe très simple,
33:23cette circulaire de mise de la justice du 10 octobre
33:252023, la tenue publique
33:27de propos, vantant les attaques,
33:29en les présentant comme une légitime résistance
33:31à Israël, ou la diffusion publique
33:33de messages incitant à porter
33:35un jugement favorable sur le
33:37Hamas ou le djihad islamique,
33:39qui devra faire l'objet de poursuites.
33:41Pierre Cognessa, votre avis.
33:43Laissons de côté le cas
33:47de notre leader de LFI,
33:49lui, il est satellisé complètement,
33:51il ne demande pas mieux que d'être impliqué pour pouvoir faire
33:53cette tribune, si vous voulez, qu'il essaye de tenir
33:55depuis si longtemps. Il n'est même pas
33:57suivi par son groupe, c'est ça qui est très étonnant,
33:59c'est-à-dire qu'il a été tellement excessif dans sa manière
34:01de se comporter. Cela dit,
34:03moi, je reste, si vous voulez, encore une fois, sur quelque
34:05chose qui est une espèce d'analyse
34:07que personne ne veut entendre, le terrorisme
34:09n'est qu'un moyen d'action, ce n'est pas un ennemi.
34:11Ce n'est pas parce qu'on dit que cet acte est terroriste
34:13que ce n'est pas celui qui délivre le label de terroriste
34:15qui a raison. Encore une fois, si vous prenez
34:17le cas de l'occupation, les Allemands qualifiaient
34:19les résistants français de terroristes.
34:21Quand il y a eu l'insurrection en Algérie,
34:23on a qualifié le FLN de terroriste.
34:25La résistance n'est pas d'aller assassiner des civils
34:27et de les massacrer et de les ouvrir en deux.
34:29Monsieur, la guerre d'Algérie
34:31commence par les massacres de Colau et de Constantin,
34:33qui ont exactement les mêmes caractéristiques.
34:35Juste une petite question, monsieur Konyssa.
34:37Franchement, j'ai beaucoup de mal
34:39à vous suivre dans vos propos.
34:41Je suis très étonnée.
34:43Une question.
34:45Si demain, en France, il y avait un attentat
34:47pour soutenir la cause palestinienne,
34:49qu'est-ce que vous diriez ?
34:51Il devrait être condamné comme n'importe quel attentat.
34:53Justement.
34:55Ce que je crains le plus
34:57et que ces manifestations témoignent,
34:59c'est qu'il y a une espèce
35:01de guerre française contre les Juifs
35:03par des gens qui se prétendent soutenir
35:05la cause palestinienne,
35:07alors que ça n'a strictement rien à voir.
35:09Allez, on va marquer une pause. On est obligés.
35:11On se retrouve dans un instant.
35:13À tout de suite.
35:15La suite du Meilleur de l'Info,
35:17avec toujours des images des États-Unis.
35:19Ça, c'est Boston. Il y a encore une fois
35:21une quinzaine d'universités
35:23où il y a des manifestations pro-palestiniennes.
35:25Je vais vous montrer quand même une image
35:27de la Sorbonne. C'était à l'extérieur de la Sorbonne,
35:29avant l'intervention du chef de l'État.
35:31Des drapeaux palestiniens
35:33et des keffiers
35:35à l'appel du principal syndicat étudiant,
35:37l'Union étudiante. Rassemblement
35:39Place du Panthéon pour demander à Emmanuel Macron
35:41de mettre fin au génocide en Palestine.
35:43Ce sont les slogans
35:45qui ont été employés.
35:47On va laisser ce sujet.
35:49On va essayer
35:51de voir ce que l'on retient du discours d'Emmanuel Macron
35:53à la Sorbonne.
35:55Est-ce qu'il a cité une seule fois
35:57le nom de la candidate Renaud ?
35:59Non.
36:01Pourtant, on avait dit que c'était un discours de soutien
36:03pour lancer la candidature de Valérie Aïe.
36:05On est à moins de 50 jours.
36:07Par contre,
36:09il a cité, sans la nommer,
36:11mais en tout cas, il a
36:13lancé des flammes, on va dire,
36:15au parti du RN, au candidat Jordan Bardella.
36:17J'ai vu le discours d'un candidat
36:19à la présidence de l'Europe. Je ne sais pas si vous êtes
36:21d'accord avec ça. On doit faire
36:23ceci, on doit faire cela.
36:25Une Europe de l'espace, une Europe de la défense,
36:27la souveraineté agricole, la protection des frontières,
36:29la préparation des...
36:31la protection des mineurs
36:33face à la menace numérique, c'était
36:35le discours de nous devons. Vous savez combien de fois
36:37on a eu le discours papier tout à l'heure,
36:39on a regardé combien de fois il a dit nous devons.
36:41Nous devons.
36:43C'est le discours du nous devons.
36:45On va écouter un extrait, vous allez comprendre.
36:49Nous devons être lucides
36:51sur le fait que notre Europe
36:53aujourd'hui est mortelle.
36:55Elle peut mourir.
36:57Nous devons reprendre le contrôle
36:59de la vie de nos enfants et de nos
37:01adolescents en européen
37:03et imposer la majorité numérique à 15 ans.
37:05Pas avant.
37:07Nous devons systématiser le recours à des
37:09instruments de concurrence loyale, nous devons
37:11intégrer des clauses miroirs dans nos
37:13accords commerciaux, nous devons agir avec plus de
37:15fermeté en matière de retour et de réadmission
37:17pour toutes les femmes
37:19et les hommes qui arrivent sur notre sol
37:21et qui n'ont pas vocation à rester.
37:23Nous devons aussi nouer de nouveaux partenariats
37:25opérationnels pour lutter contre le trafic
37:27de migrants, la traite des êtres humains.
37:29Le terrorisme, la criminalité organisée,
37:31le trafic de drogue, la haine
37:33et la criminalité en ligne
37:35sont des sujets sur lesquels nous devons
37:37renforcer l'action européenne.
37:39Voilà, nous devons.
37:41Nous devons 44 fois, nous devons.
37:43Très sincèrement, c'était un discours
37:45où il y avait une vraie vision, un cap,
37:47mais on sait que c'est un européen convaincu
37:49et qu'il s'en combat depuis toujours.
37:51Il n'y a pas l'échéance pour devenir quoi en réalité ?
37:53Ça c'est le problème, par contre. Je pense qu'il s'est trompé
37:55de combat, si j'ose dire, parce que
37:57pour un français qui n'est pas
37:59très intéressé, et Dieu sait si les français ne sont pas
38:01très intéressés par les européennes à priori,
38:03en général, c'est vrai que c'était
38:05un discours qui n'était pas
38:07très accessible.
38:09Il n'a pas fait assez de pédagogie. Il y a eu des choses
38:11concrètes, certes. Je pense notamment à l'Europe
38:13de la Défense. Je pense en effet
38:15à la majorité numérique. Je pense au fait
38:17qu'il explique qu'on doit être dans une économie
38:19de guerre. L'Europe doit être aujourd'hui dans une économie de guerre
38:21pour faire face aux Etats-Unis, à la Chine, etc.
38:23Ne plus se cacher, justement,
38:25être protégée par les Etats-Unis.
38:27Et puis avec, par exemple, des idées très concrètes,
38:29un bouclier anti-missiles, une
38:31académie militaire européenne. Il y avait des choses très concrètes.
38:33Cela dit, est-ce que ça va
38:35aider des jeunes, en particulier,
38:37à aller aux urnes, voter
38:39commun, le 9 juin ?
38:41Non. Je reconnais ça, parce qu'il ne reste
38:43même pas une minute.
38:45Vous avez entendu ?
38:47Si vous n'utilisez pas « nous devons »
38:49pour indiquer les sujets que vous pensez importants,
38:51je ne vois pas ce qu'il aurait pu dire.
38:53Non, je trouve qu'il s'est positionné sur un sujet
38:55pour lequel les Français,
38:57aujourd'hui, ont une espèce de réticence.
38:59Parce qu'effectivement, ils ont l'impression
39:01que ces choses se décident à Bruxelles,
39:03qu'ils en sont victimes, le libre marché, etc.,
39:05la concurrence internationale. Ils en sont les victimes.
39:07Quand ils ont effectivement un président
39:09qui va essayer de se mettre comme le chef de l'Europe
39:11pour dire « voilà ce qu'il faut faire »,
39:13il reprend le pouvoir par rapport aux bureaucrates de Bruxelles.
39:15J'ai trouvé que son discours était très bon.
39:17Donc, un beau discours de « nous devons ».
39:19Une personne qui l'a soutenu, oui.
39:21Encore une fois, je ne sais pas si on a tous dit
39:23Emmanuel Macron reprend la main
39:25et relance la candidature
39:27ou lance la candidature
39:29de sa candidate.
39:31D'abord, sur le fond,
39:33c'est vrai que c'était un beau discours
39:35avec une vraie vision de l'avenir.
39:37Mais de façon stratégique, politiquement parlant,
39:39c'est vrai qu'il essaye de ré-européaniser
39:41les enjeux.
39:43Parce qu'aujourd'hui, dans une campagne,
39:45les enjeux sont très nationaux.
39:47Vous pensez qu'on fera référence un jour
39:49au grand discours de la Sorbonne ?
39:51Je pense que ça parle quand même aux gens
39:53quand on leur explique
39:55qu'il y a la guerre en Ukraine qui est passée par là,
39:57qu'il y a la Russie aujourd'hui
39:59qui a une vision d'empire
40:01qui veut s'étaler, etc.
40:03Les Etats-Unis aujourd'hui sont dans tout à fait
40:05une autre problématique que l'Europe,
40:07qu'il y a une bipolarisation du monde,
40:09que le Covid aussi est passé par là.
40:11Je pense que ça parle quand même aux gens.
40:13Allez, on arrête là ce soir.
40:15On arrête là.
40:17Merci beaucoup, merci Muriel,
40:19merci Pierre-Claes, merci Tatiana dans un instant.
40:21Soir Info, 22h30,
40:23ça sera Julien Pasquet,
40:25vous avez rendez-vous dans quelques minutes.
40:27Maureen Vidat, je remercie
40:29Adrien Fontenot pour avoir aidé à préparer cette émission.
40:31On se retrouve lundi, bye bye.