• il y a 8 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 Chaud froid le jeune Georges Fenech, Gilles William Golnadel, Joseph MacEscaron et Yoann Ouzaï sont avec nous pour parler ce soir de toutes les actualités et notamment du discours du président de la République Emmanuel Macron.
00:12 L'Europe peut mourir. C'est intéressant d'ailleurs son discours, je l'ai écouté et surtout je l'ai lu. Le mot "souveraineté nationale" n'est plus jamais prononcé.
00:22 C'est "souveraineté européenne" maintenant. C'est plus "souveraineté européenne". Je vous rappelle quand même que le président de la République est garant de l'indépendance nationale.
00:30 Oui mais là on n'est pas sûr. C'est dans la Constitution. Mais là il faut qu'il montre qu'il a une continuité par rapport à son discours de septembre 2010.
00:38 Après les mots ont un sens. Je vous répète que le mot "souveraineté nationale" n'est jamais utilisé. Seul le mot "souveraineté" est utilisé. On comprend que c'est européenne.
00:52 Et je rappelle que le président de la République est garant de l'indépendance nationale. C'est tout. Ni plus ni moins.
00:57 Vous n'avez pas échappé qu'on est dans une élection européenne.
00:59 Ce n'est pas le problème pour lui.
01:01 C'est le reproche le plus injuste que vous ayez pu faire sur M. Macron. Parce que c'est le seul domaine où il a des convictions.
01:10 Mais il a des convictions.
01:12 Il ne croit pas du tout. Il ne veut pas du tout la souveraineté nationale. Il veut la souveraineté européenne.
01:17 Pourquoi voulez-vous qu'il parle de souveraineté nationale ? Pour une fois il est sincère.
01:21 Nous sommes d'accord.
01:23 Vous en voulez-vous de la souveraineté européenne ?
01:26 Si je n'avais pas voté Macron, je ne voterais jamais Macron. Je ne suis pas étonné du tout.
01:29 Mais je ne peux pas me mettre à charge pour une fois qu'il dit la vérité. Pourquoi voulez-vous que je reproche ?
01:34 D'accord. Alors écoutons ce qu'il a dit. L'Europe peut mourir.
01:37 Nous devons être lucides sur le fait que notre Europe aujourd'hui est mortelle.
01:45 Elle peut mourir.
01:47 Elle peut mourir et cela dépend uniquement de nos choix.
01:54 Mais ces choix sont à faire maintenant.
01:57 C'est toujours pareil. C'est moi ou le chaos.
02:01 C'est toujours le Covid, moi ou le chaos.
02:03 Sur tous les sujets, moi ou le chaos. Contre Marine Le Pen, moi ou le chaos.
02:07 Mais alors ça marche.
02:09 Il y a une autre perversion dans la manière de présenter les choses.
02:12 Ce n'est pas notre Europe qui va mourir.
02:14 Notre Europe, c'est un continent qui est là depuis 2000 ans.
02:16 Tout va bien pour lui. Il va continuer à vivre, à exister tel quel.
02:19 Ce qui va peut-être mourir, c'est l'Union européenne.
02:21 Il y a beaucoup de gens qui s'en fichent complètement de l'Union européenne.
02:24 Ce qu'il veut dire, c'est que l'idée qu'il se fait de l'Europe peut avoir vécu après ses élections.
02:31 C'est ça qu'il veut dire.
02:33 Aucun des partis que je sache ne demande la sortie de l'Europe.
02:37 C'est une autre Europe, celle de l'Europe des nations.
02:40 Donc son Europe, qu'il préconise, peut prendre du plomb dans l'aile.
02:45 Oui, mais elle ne va pas mourir.
02:47 Elle peut laisser la place à une autre forme européenne.
02:50 Mais elle sera peut-être plus vivante.
02:52 Auquel les Européens aspirent.
02:54 Elle sera peut-être plus régénérée.
02:57 En fait, tout son discours, c'est un discours fédéraliste.
03:01 Il ne le dit pas aussi clairement.
03:03 Ce que j'ai entendu aujourd'hui, je vous assure, c'est très étonnant.
03:06 C'est vraiment un discours fédéraliste.
03:08 Alors, Yoann Ouzaï, votre analyse.
03:10 Mais il ne le dit pas aussi clairement que je le dis.
03:12 Il le sous-entend un peu quand même quand il dit
03:15 qu'il faudrait une institution politique pour gérer tout ce qui concerne
03:19 l'immigration, la sécurité, le terrorisme.
03:22 Donc, il ne prononce pas effectivement le mot de fédéralisme.
03:24 Mais quand il dit qu'il faut une institution politique
03:27 pour gérer ces problématiques-là, effectivement,
03:30 ça sous-entend que oui, on va un peu vers l'Europe fédérale.
03:33 Et c'est possible que ce soit moi et Emmanuel Macron qui le fassent.
03:36 Oui, parce qu'il est convaincu, de toute façon,
03:38 le président de la République, que face aux grands blocs
03:41 qui sont à la fois les États-Unis, la Chine ou encore la Russie,
03:45 par ailleurs, la France seule ne peut évidemment rien.
03:48 Et que la coopération des pays européens doit s'accélérer
03:51 pour faire face à cela.
03:52 Mais c'est toujours pareil.
03:54 On a des difficultés. Il y a deux analyses.
03:56 Soit c'est un peu à cause de l'Europe.
03:58 Soit c'est parce qu'on ne fait pas assez d'Europe.
04:00 Lui considère qu'on n'en fait pas assez.
04:02 On connaît ça par cœur. On a eu ces discussions 50 000 fois.
04:05 Gilles-William Gondada.
04:06 D'abord, ses peurs ne sont pas les miennes.
04:09 C'est-à-dire que moi j'ai une peur, c'est que...
04:12 Et il n'a pas l'air de l'entendre, c'est que la France,
04:15 elle peut mourir. La France, elle peut mourir.
04:18 Au niveau sécuritaire, au niveau culturel,
04:22 la France est en train de mourir si on ne fait rien.
04:25 Or, en ce qui le concerne, il est sincère,
04:28 il n'y a aucun doute, c'est un vrai fédéraliste.
04:31 C'est la seule conviction en laquelle je crois, de sa part.
04:38 Par contre, il y a un très bon article de Tremolet ce matin dans Le Figaro.
04:42 Il nous renvoie au discours de la Sorbonne, il y a 7 ans.
04:47 Tout ce qu'il dit, tout ce qu'il dit et rien, c'est la même chose.
04:52 Donc, voilà pourquoi l'écouter m'inspire un intérêt,
04:58 je ne veux pas être désagréable, assez limité.
05:01 Alors, puisque vous parlez de l'immigration,
05:03 on avait imaginé de l'entendre plus tard.
05:05 Quand on va entendre ça, comme on disait jadis, il ne manque pas d'air.
05:10 C'est-à-dire qu'il est en place depuis 7 ans.
05:14 On va terminer avec plus 5 millions d'immigrés
05:18 entrés légalement, légalement sur le territoire.
05:22 Et il nous explique, aujourd'hui, c'est pour ça qu'il est formidable,
05:26 parce qu'il y a un moment où tu dis, mais il a tous les culots.
05:29 Il nous explique qu'il faut être vigilant sur nos frontières.
05:34 Il est en place depuis 7 ans.
05:35 Écoutez ce passage du président de la République.
05:37 Dans un moment où nous le savons tous,
05:40 cette question des frontières, de l'immigration,
05:42 bouscule toutes nos sociétés, notre pays, de manière légitime.
05:46 C'est encore plus important pour la France,
05:49 parce que la France est un pays, pardon d'utiliser ce terme
05:53 qui peut paraître technique, mais de mouvement secondaire, comme on dit.
05:58 C'est-à-dire que l'immigration n'arrive pas en France directement.
06:01 Elle rentre sur le continent européen, et en particulier dans l'espace Schengen,
06:04 par d'autres frontières.
06:06 Et donc la France, parfois plus que d'autres,
06:10 a besoin d'une politique européenne efficace et d'une bonne coopération.
06:13 C'est pourquoi, après ce pacte asie de migration,
06:17 maintenant il va falloir le mettre en oeuvre,
06:19 parce qu'il nous offre des instruments inédits que nous n'avions pas.
06:21 L'enregistrement, le suivi, et des conditions de retour vers le pays
06:24 de première entrée plus efficaces.
06:26 C'est déjà une avancée inédite.
06:29 Mais nous devons agir avec plus de fermeté en matière de retour
06:32 et de réadmission pour toutes les femmes et les hommes
06:36 qui arrivent sur notre sol et qui n'ont pas vocation à rester
06:38 et qui ne sont pas éligibles à l'asile.
06:41 Ceci impose une vraie politique européenne et une vraie coordination.
06:47 Ca passera par davantage de coopération avec les pays d'origine et de transit,
06:50 des conditionnalités plus franches, et une lutte sans relâche
06:54 contre le modèle économique des passeurs et des trafiquants d'êtres humains.
06:58 C'est à Vincette et en particulier au sein de Schengen
07:01 que nous devons mener ces coopérations et bâtir ces politiques.
07:05 Je ne veux pas d'une politique de naïveté.
07:08 Et nous ne pouvons pas nous contenter de regarder l'inefficacité
07:11 aujourd'hui de nos politiques de retour parce qu'elles sont trop divisées.
07:15 Mais je ne crois pas non plus au modèle qu'on nous propose aujourd'hui,
07:19 qui consisterait à trouver des pays tiers sur le continent africain ou ailleurs,
07:23 où il s'agirait d'aller raccompagner des gens venus illégalement
07:27 sur notre sol qui ne viennent pas de ces mêmes pays.
07:30 Nous sommes en train de créer une géopolitique du cynisme
07:33 qui trahit nos valeurs et qui construira de nouvelles dépendances
07:37 et qui s'avérera totalement inefficace.
07:40 Il y a quelque chose qui caractérisait Emmanuel Macron,
07:43 ce n'est jamais de sa responsabilité quand quelque chose ne va pas bien.
07:48 Il vous explique que l'immigration n'arrive pas en France,
07:51 qu'elle arrive à cause de Schengen.
07:53 Ce n'est jamais de sa faute.
07:55 Je vous assure, c'est sidérant.
07:57 Son discours était d'une intelligence, j'ai envie de dire, diabolique.
08:01 C'est remarquablement intelligent.
08:04 Mais tout ce qu'il dit est plus que contestant.
08:08 Qu'est-ce qui a changé, notamment sur l'immigration,
08:10 d'une manière assez spectaculaire ?
08:12 Il suffit de se reporter aux travaux, par exemple, de la Fondapol.
08:15 Qu'est-ce qui a changé ?
08:17 Ce qui a changé, c'est que les migrants qui, aujourd'hui,
08:22 pouvaient soit rester en Italie ou en Espagne,
08:25 ou soit aller directement pour se rendre en Angleterre.
08:29 Aujourd'hui, ces migrants ont comme objectif de se rendre en France,
08:34 point, barre et dit, restez.
08:36 Pourquoi ils y restent ?
08:38 C'est là la question.
08:40 C'est ça à quoi, évidemment, il devrait répondre,
08:42 s'il était responsable.
08:44 Ce n'est jamais de sa faute.
08:46 Ce n'est jamais de sa faute.
08:48 Tout le monde qui travaille dans les ambassades à Madrid ou à Rome,
08:52 les gens que j'ai rencontrés, tous vous disent,
08:54 il y a un inspirateur social qui fait qu'ils vont tous maintenant en France,
08:58 ils y vont directement, sans s'arrêter à Madrid ou sans s'arrêter à Rome.
09:01 C'est bien connu, ça.
09:03 Ça a explosé depuis 2017.
09:06 Je vous assure, c'est extraordinaire.
09:08 Vous avez dit que dans la réforme sur l'immigration,
09:11 l'opposition avait introduit un certain nombre d'éléments
09:14 qui ont été retoqués par une décision à caractère.
09:17 Mais il vous dit le contraire.
09:19 Politique, disons-le, du Conseil constitutionnel.
09:21 Il vous dit qu'il faut garder les frontières,
09:23 il vous dit le contraire alors que la loi immigration, il n'en voulait pas.
09:25 Il s'est réjoui, effectivement.
09:27 C'est lui-même qui avait saisi le Conseil.
09:29 Je vous signale quand même.
09:31 C'est incohérent.
09:33 C'est à cause de l'Europe.
09:35 Si justement nous avons les mains liées,
09:37 notamment à cause de la Cour européenne des droits de l'homme,
09:39 dont maintenant les juges se servent vraiment ici,
09:43 aujourd'hui même, la défenseure des droits nommée par M. Macron,
09:47 Claire Hédon, a considéré que ça n'était pas bien
09:51 au niveau des droits d'empêcher les migrants de rentrer d'Italie.
09:57 C'est-à-dire qu'elle tient beaucoup plus aux droits des migrants
10:00 qu'aux droits des Français envahis.
10:02 Et ça, c'est la politique européenne que nous payons.
10:06 Quant au Rwanda, M. Macron considère que c'est immoral.
10:12 Moi, je crois que ce qui est immoral, c'est ce qui nous arrive.
10:14 Vous avez raison, Pascal, de souligner qu'il ne reconnaît aucune erreur.
10:18 Et c'est très important d'avoir cela en tête,
10:20 parce que ça signifie que s'il ne reconnaît pas ses erreurs,
10:22 il ne peut par conséquent en tirer aucune conséquence.
10:25 Et donc, si on ne tire aucune conséquence de ses erreurs,
10:27 on ne peut pas changer de politique.
10:29 C'est un des points central de sa psychologie, de son caractère.
10:34 Il n'y est jamais pour rien.
10:37 Donc, il ne peut pas changer de politique, parce qu'il n'a pas fait d'erreur.
10:39 Là, c'est ce qu'il dit. C'est Schengen.
10:41 Ils arrivent par Schengen.
10:43 C'est valable sur l'immigration, vous l'avez dit.
10:45 C'est valable pour tous les sujets.
10:47 C'est le président qui est le record du nombre d'entrées sur le territoire.
10:49 C'est valable pour la dette.
10:51 On a un président qui a augmenté la dette de près de 1 000 milliards,
10:54 et qui nous dit qu'il veut désendetter la France.
10:56 On a une insécurité qui a augmenté assez massivement en 7 ans.
11:00 Il nous dit maintenant qu'il faut un choc d'autorité.
11:02 Donc, le fait qu'il ne tire pas de conséquence de ses erreurs,
11:04 fait qu'il ne change pas de politique.
11:06 Le bilan, parce que le bilan commence à se faire,
11:09 il est navrant.
11:11 Et il reste 3 ans.
11:13 Il a quand même changé de politique, sans dire qu'il avait commis des erreurs,
11:16 en ce qui concerne l'énergie nucléaire.
11:18 Oui, tant mieux.
11:20 Là, il a fait un virage.
11:22 Tant mieux.
11:24 Vous n'avez pas vraiment raison.
11:26 Sans dire pour autant qu'on s'est trompé.
11:28 Bien sûr, mais sous la pression de la réalité.
11:30 Quand on écoute son discours, je reviens sur votre terme "intelligence diabolique".
11:34 Il était très intelligent, son discours.
11:36 Très, très fort.
11:38 Et diabolique aussi.
11:40 Il y a quelque chose de très pervers.
11:42 Avant la politique, c'était défendre une idée
11:44 et essayer de mettre l'opinion avec soi.
11:46 Là, l'opinion, il sait qu'elle ne sera jamais avec lui sur le sujet de l'immigration.
11:48 Le bilan que vous venez tous de décrire,
11:50 avec les 5 millions d'étrangers légaux
11:52 qui sont entrés sous ses mandats.
11:54 Les gens sont contre ça.
11:56 Tous les sondages nous le disent en permanence.
11:58 Et plutôt que d'assumer ce clivage,
12:00 parce que fondamentalement, tout ce qu'il fait,
12:02 c'est retoquer la loi immigration,
12:04 l'empêcher, saisir le Conseil constitutionnel,
12:06 faire voter le pacte asile et immigration du Parlement européen
12:08 par sa majorité, etc.
12:10 Tout concourt à ce que ça continue.
12:12 Mais dans les mots, il dit l'inverse.
12:14 Et c'est là où je dis que c'est intelligent, certes, mais c'est diabolique aussi.
12:16 Je n'ai pas entendu dire l'inverse.
12:18 Bon, le sondage présidentiel.
12:20 Le sondage.
12:22 Quand vous avez perdu votre crédibilité,
12:24 est-ce que votre discours reste intelligent ?
12:26 J'en suis pas sûr.
12:28 Non, mais c'est parce que les gens se font avoir quand même.
12:30 Quand il y a marqué, en gros, "retrouver la maîtrise de nos frontières"
12:32 derrière son pupitre au discours de la Sorbonne,
12:34 je pense qu'une majorité de gens se dit "ah, enfin, il a compris".
12:36 Non, c'est contre l'éclandestin, uniquement.
12:38 Oui, certes, mais n'empêche que ça marche.
12:40 Ne méprisons pas trop les gens, non.
12:42 Non, je sais, mais je joue là-dessus depuis des années.
12:44 Le sondage présidentiel.
12:46 Le Rassemblement national
12:48 pourrait remporter les élections présidentielles de 2027.
12:50 Marine Le Pen pourrait remporter l'élection
12:52 dans tous les scénarios possibles.
12:54 Il y a des hypothèses.
12:56 Alors, à trois ans, évidemment,
12:58 il faut prendre, bien sûr...
13:00 Oui, j'ai le souvenir...
13:02 Je suis d'accord.
13:04 Le sondage sur Édouard Balladur, où le monde pensait même
13:06 qu'il allait être élu au premier tour.
13:08 Vous avez parfaitement raison.
13:10 Marine Le Pen, 3%.
13:12 Vous avez Marine Le Pen, effectivement, qui est à 35%.
13:14 Gabriel Attal serait à 20%.
13:16 Donc, je partage votre avis
13:18 qu'il faut être extrêmement prudent
13:20 sur des sondages.
13:22 Maintenant, ce qui est vrai, c'est que si on parle
13:24 à l'instant T...
13:26 Au deuxième tour,
13:28 M. Bardella ferait moins bien.
13:30 Si on parle aujourd'hui à l'instant T,
13:32 ce que vous entendez auprès d'acteurs économiques,
13:34 notamment, c'est la question...
13:36 Mais, finalement,
13:38 qui a Bercy dans l'élection nationale ?
13:40 C'est là la question.
13:42 On n'est même plus dans
13:44 "ils ne seront pas capables", "elle ne sera jamais élue",
13:46 etc. Non. On est concrètement,
13:48 ce que vous entendez en permanence
13:50 de la part des acteurs économiques,
13:52 qui vont-ils mettre à Bercy ?
13:54 - Ce sondage montre quand même une chose,
13:56 parce qu'il faut le prendre avec beaucoup de précaution,
13:58 ça veut dire qu'il y a une dynamique
14:00 qui est incontestable pour le RN,
14:02 qu'elle est effectivement en capacité
14:04 de gagner, et ça, c'est vrai que c'est quand même
14:06 la première fois que ça arrive.
14:08 - Et pour le cordon sanitaire,
14:10 il faudra repasser.
14:12 Il n'y a plus de diable. En tous les cas, il n'y a plus de diable
14:14 parce qu'on a un taoum. - Si, justement,
14:16 il y a Omar Sy qui a donné une interview
14:18 dans le Nouvel Obs, et il considère que
14:20 le diable, par exemple,
14:22 est un diable, il est un diable,
14:24 il est un diable, et il est un diable.
14:26 - Et pour la question qui lui est posée dans le livre,
14:28 vous évoquez Eric Zemmour et tenez des propos
14:30 assez clairs sur l'extrême droite.
14:32 Êtes-vous inquiète de sa montée en France ?
14:34 Je n'ai pas de commentaire à faire, car ce serait
14:36 beaucoup trop long. On verra où on en sera,
14:38 la France, aux prochaines élections.
14:40 Tout ce que je peux vous dire, c'est que mon optimisme
14:42 est mis à rude épreuve en ce moment.
14:44 Aux Etats-Unis, la menace Trump se profile de nouveau,
14:46 c'est vrai, mais je suis moins sensible
14:48 qu'à ce qui se passe en France.
14:50 On est là en France, qu'en 2024,
14:52 il y ait encore un débat sur un artiste
14:54 comme Aya Nakamura, dont je salue
14:56 le parcours et le grand talent. Quand je dis que mon
14:58 optimisme est mis à rude épreuve,
15:00 dit-il sur Aya Nakamura,
15:02 pour le coup, il a raison, ce n'est pas le sujet
15:04 Aya Nakamura.
15:06 - C'était une petite faillite.
15:08 - Oui, mais ce n'est pas le sujet.
15:10 - D'accord, monsieur.
15:12 - On ne peut pas dire non plus qu'il sonne le toxin
15:14 ou qu'il est en train
15:16 de vouloir dédiaboliser quelqu'un.
15:18 Il a le droit de penser ça.
15:20 - Exactement.
15:22 Nous allons marquer une pause. Nous allons recevoir
15:24 dans un instant Dilan Slamah,
15:26 qui est l'avocat de Toumaj,
15:28 qui est le rapport iranien condamné
15:30 à mort. J'en ai parlé ce matin parce que
15:32 cette affaire est absolument terrible.
15:34 Vous me direz pourquoi a-t-il
15:36 un avocat français, puisqu'il est un avocat
15:38 iranien. J'ai posé la question
15:40 à Dilan Slamah et il m'a répondu
15:42 que c'est parce que
15:44 l'avocat iranien ne peut pas faire certaines
15:46 procédures, notamment prévenir des institutions
15:48 internationales, sensibiliser
15:50 l'opinion publique.
15:52 Donc il s'occupe de ce dossier, vraiment,
15:54 qui fait peur.
15:56 C'est vrai que, par exemple, il n'y a pas un rappeur français
15:58 qui a pris la pause
16:00 et qui défend, pour le moment en tout cas,
16:02 ce rappeur iranien
16:04 qui a été condamné à mort.
16:06 Condamné à mort et qui serait
16:08 pendu au bout d'une grue.
16:10 Tout ça parce qu'il a chanté
16:12 des chansons hostiles au régime iranien.
16:14 Pas un rappeur en France.
16:16 Voilà. C'est intéressant de savoir
16:18 aussi pourquoi... - Et qu'il a pris
16:20 parti en faveur de Massamini.
16:22 - Exactement. Vous avez complètement
16:24 raison. Donc il va être là dans une seconde et puis...
16:26 - Quand on parle des chansons hostiles, il ne s'agit pas...
16:28 J'ai écouté les traductions
16:30 des paroles. Il ne s'agit pas de
16:32 choses comme les rappeurs français peuvent
16:34 dire, les flics sont hostiles. Non.
16:36 Juste, il s'est contenté de dire "liberté".
16:38 - Oui, oui. Je suis bien d'accord avec vous,
16:40 mais c'est très facile. - C'est quand même aussi... - En France, c'est très
16:42 facile d'attaquer parce que tu risques rien.
16:44 Bien sûr. Mais là-bas,
16:46 les gens jouent leur pot.
16:48 C'est la
16:50 liberté d'expression, effectivement, me dit
16:52 Benjamin Naud. Il a bien raison.
16:54 Encore heureux qu'on ne risque rien. Bien sûr.
16:56 La pause et nous revenons.
16:58 Si vous nous suivez chaque soir, il est rare que nous recevions
17:04 un invité. Mais aujourd'hui, je pense
17:06 que c'est important que Dilan Slamak,
17:08 avocat de "Too Maj", rappeur
17:10 iranien condamné à mort, soit présent avec
17:12 nous si tant est qu'il puisse encore avoir
17:14 un espoir pour ce
17:16 rappeur. Un tribunal iranien a condamné
17:18 à mort ce célèbre rappeur iranien.
17:20 Il est emprisonné depuis plus d'un an
17:22 et demi pour son soutien au mouvement de contestation
17:24 de 2022, déclenché après
17:26 la mort de Masha Amini.
17:28 Et c'est ce qu'on a appris
17:30 hier par un média local.
17:32 Le tribunal révolutionnaire a condamné
17:34 "Too Maj", ça l'est "i", à la peine
17:36 de mort pour corruption sur Terre.
17:38 Vous vous rendez compte ?
17:40 C'est, paraît-il, dans l'échelon
17:42 la chose
17:44 la plus grave qu'on puisse produire
17:46 en Iran. Corruption
17:48 sur Terre. L'un des chefs d'accusation
17:50 les plus graves a indiqué l'avocat du chanteur
17:52 Amir Haïssan, cité
17:54 par le quotidien "Chark". Je ne sais pas si
17:56 je le prononce bien. Alors, pourquoi d'abord
17:58 monsieur Slamak, vous qui êtes
18:00 avocat en France, comment
18:02 êtes-vous arrivé à le défendre et
18:04 pourquoi ? - Vous savez que en Iran,
18:06 malheureusement, un avocat iranien ne peut pas tout dire.
18:08 Un avocat iranien ne peut pas tout faire. Je donne un
18:10 exemple très concret. Moi, ça fait un peu plus d'un an
18:12 que j'ai l'honneur, parce que
18:14 la famille de "Too Maj" m'a accordé sa confiance,
18:16 de le défendre. Et ça fait à peu près un an que j'ai déposé
18:18 une plainte à l'ONU, par exemple, au Conseil des
18:20 Droits de l'Homme, à Genève. Un avocat
18:22 iranien ne peut pas faire ça. Il se mettrait en danger.
18:24 Vous voyez, les droits de la défense en Iran,
18:26 on est très très loin d'imaginer de ce que c'est.
18:28 Donc, un avocat iranien ne peut pas
18:30 interter la communauté internationale. Un avocat iranien ne peut pas entamer de procédures internationales
18:34 comme je l'ai fait, par exemple, au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU.
18:36 Un avocat iranien
18:38 ne pourrait pas aller sur un plateau, comme je le fais présentement,
18:40 pour dire ce qu'il pense de la corruption sur Terre,
18:42 à savoir que c'est une infraction
18:44 médiévale, si vous voulez, qui n'a rien
18:46 à voir avec un pays qu'on pourrait
18:48 qualifier de civilisé. Un avocat iranien
18:50 qui ferait ceci se mettrait en danger.
18:52 - Est-ce que vous êtes allé en Iran ?
18:54 Est-ce que vous l'avez rencontré ? - Non, je n'ai jamais rencontré
18:56 "Too Maj". - Est-ce que vous avez voulu
18:58 aller de l'avant ? - Je l'ai envisagé.
19:00 Vous savez, c'est très difficile et délicat
19:02 comme dossier. J'ai eu la grande chance
19:04 dans ce dossier de bénéficier, notamment
19:06 de l'aide et de la grande bienveillance de Robert
19:08 Bannenter, qui bien sûr est très concerné par
19:10 la peine de mort. Et quand il était encore
19:12 parmi nous, il m'a encore fait
19:14 cet honneur et cette confiance de beaucoup me prodiguer
19:16 de conseils avec une grande bienveillance, une grande humilité.
19:18 Et il m'a dit que ça ne servirait
19:20 pas à grand-chose, que c'était des gros
19:22 risques. Et je vais vous dire,
19:24 j'ai été un petit peu dissuadé d'y aller.
19:26 Je ne sais pas si cela aurait été utile,
19:28 mais c'est vrai qu'en vérité, je vous le dis, ça fait
19:30 un an que je crie un peu dans le désert. Je suis très content d'être là parmi
19:32 vous parce que ça fait un an que j'en parle.
19:34 Et ça fait un an que c'est très difficile d'être entendu
19:36 sur cette échéance qu'on crie. - Quand vous parlez de sa
19:38 famille, il a de la famille en France ?
19:40 - Il a Shabnam Krosavi qui est une femme extraordinaire,
19:42 qui est sa cousine Germaine, qui est en France.
19:44 - A priori, donc il a été condamné
19:46 visiblement hier ou avant-hier.
19:48 - Tout à fait. - On l'a appris en tout cas.
19:50 Et l'exécution et ses prochaines heures ?
19:52 - C'est terrible, ça on ne le sait pas exactement.
19:54 Vous savez, dans un premier temps, on a accusé
19:56 le coup, sa famille bien sûr, moi aussi
19:58 en tant qu'avocat, parce que ça fait un an quand même que je me sens
20:00 proche de lui. Et dans un deuxième
20:02 temps, en tant qu'avocat, on se redresse
20:04 les manches et on se dit que non, on ne va pas laisser tomber.
20:06 Certes, c'est une très mauvaise nouvelle,
20:08 mais voilà, on va continuer à secouer le cocotier.
20:10 - La France ne peut rien faire.
20:12 - Il y a eu par exemple ce matin un communiqué
20:14 du ministre de l'Europe. Alors c'est très bien,
20:16 mais moi ça fait un an que je le sollicite,
20:18 ce ministère, le Quai d'Orsay, etc.
20:20 Ça fait un an que vraiment j'essaye à mon échelle,
20:22 à mon niveau, c'est-à-dire avec... Je n'ai pas beaucoup de moyens,
20:24 mais que j'essaye d'obtenir ces choses-là, qu'on obtient
20:26 enfin aujourd'hui, mais un peu tard. Donc moi,
20:28 je pense que ce n'est pas forcément terminé.
20:30 Je pense qu'à échelle internationale, des choses peuvent être faites.
20:32 Et d'ailleurs, il y a un écho qui est formidable
20:34 dans une certaine presse
20:36 et dans certains médias. Comme vous le disiez,
20:38 effectivement, je suis navré que
20:40 ce ne soit pas aujourd'hui des manifestations
20:42 populaires, qu'il n'y ait pas de rappeurs, qu'il n'y ait pas des jeunes.
20:44 - Les rappeurs, par exemple, je n'ai pas entendu.
20:46 D'ailleurs, la musique, Benjamin Noges, je le dis,
20:48 est-ce qu'on peut entendre quelques notes de musique ?
20:50 On l'a écoutée d'ailleurs ce matin,
20:52 cette musique, et on va l'entendre.
20:54 Alors, qu'est-ce qu'on lui reproche,
20:56 à part corruption sur Terre ? C'est
20:58 simplement d'avoir soutenu cette jeune
21:00 femme. - Oui, et puis avoir accusé
21:02 le régime iranien de l'avoir qualifié de tyrannique,
21:04 de meurtrier, de criminel, d'avoir fait usage
21:06 de sa liberté d'expression. Vous savez, c'est vraiment Diego
21:08 libre dans sa tête, derrière des barreaux pour quelques mots qu'il pensait
21:10 si fort. - Mais ça, ces chansons, elles ne passaient pas
21:12 à la télévision en Iran, par définition.
21:14 - Non, mais vous savez, maintenant avec le numérique,
21:16 c'est compliqué de censurer
21:18 complètement le texte d'un rappeur qui est extrêmement
21:20 populaire, parce que, je le précise, on parle d'une immense
21:22 star en Iran. - Ecoutez
21:24 quelques notes de musique de ce
21:26 rappeur iranien.
21:28 *Musique*
21:30 - Donc, je sais pas si on peut
21:32 voir les images en même temps. Voilà.
21:34 *Musique*
21:36 *Musique*
21:38 *Musique*
21:40 *Musique*
21:42 *Musique*
21:44 - Bon, manifestement, il a été torturé
21:46 également.
21:48 Il serait, je le répète, pendu au bout d'une
21:50 guerrue, c'est ce que j'ai lu.
21:52 - En vérité, il a passé
21:54 un peu plus d'un an, un an et demi en détention
21:56 dans une prison de l'Hispane, qui est
21:58 connue pour ses conditions extrêmement difficiles. Il en est
22:00 sorti. Et quand il en est sorti
22:02 récemment, après une condamnation
22:04 de six ans et quelques mois de prison,
22:06 il a eu l'outrecuidance,
22:08 et en tout cas, je trouve moi, le grand courage
22:10 de parler de ce qu'il a vécu en prison, et c'est
22:12 ce qui lui a été reproché dans un deuxième temps, et ce qui
22:14 a conduit à sa réincarcération. Donc, on
22:16 a affaire, encore une fois, à quelqu'un qui prend des risques inconsidérés
22:18 pour son peuple, pour son pays,
22:20 et dans le cadre de ce mouvement Femme, Vie, Liberté
22:22 qui, vraiment, je trouve,
22:24 nous bouleverse tous, et peut-être pas encore
22:26 à la mesure qui devrait être
22:28 celle de ce mouvement. - Et bien, c'est pour ça que j'avais
22:30 voulu que vous soyez là ce soir. - Et je vous en remercie.
22:32 - Monsieur Slama, et vraiment, ce
22:34 combat mérite, pour le moins, d'être
22:36 mené, et sans doute d'être entendu.
22:38 - Parce que ça, à communiquer
22:40 du ministre de l'Europe, comme vous le dites,
22:42 ça me paraît très insuffisant.
22:44 - Ah, ben alors, déjà, ça fait un an qu'on l'attend.
22:46 - Non, mais attendez. - Donc, je comprends que ce soit peu, mais si vous voulez...
22:48 - Moi, j'ai connu d'autres affaires où on a sauvé des vies,
22:50 comme ça. Pardon.
22:52 - Oui ? - Je voulais dire un mot.
22:54 - Un mot, la clé aussi.
22:56 C'est que le régime
22:58 iranien n'inspire
23:00 aucune antipathie
23:02 aux médias idéologiques français.
23:04 La réalité, elle est là. On ne parle
23:06 pas d'une dictature islamiste.
23:08 Le régime iranien est au
23:10 Conseil des droits de l'homme de l'ONU.
23:12 Voilà pourquoi, de toute manière,
23:14 malheureusement, vous êtes seul.
23:16 La réalité, elle est là. - Ce que vous dites
23:18 est terrible. Ce que vous dites est terrible.
23:20 Mais c'est vrai.
23:22 - Il y a 3 jours... - Ce que vous dites est terrible.
23:24 C'est-à-dire que le même serait emprisonné
23:26 aux Etats-Unis, pourquoi pas,
23:28 ou dans une... - Arte du monde,
23:30 il y a 3 jours, visite
23:32 de M. Raisi
23:34 au Pakistan, on ne parle
23:36 pas d'un dictateur. On parle
23:38 du président. Il n'y a pas de faucons
23:40 dans le ciel de Téhéran. Il n'y a pas
23:42 d'antipathie contre ce régime-là.
23:44 C'est normal, ce n'est pas un État-nation occidental.
23:46 - À quoi ça sert de parler
23:48 de puissance européenne
23:50 si on n'a pas conscience
23:52 pleinement qu'il s'agit d'un combat de civilisation ?
23:54 - En tout cas,
23:56 moi, je voulais vraiment que vous soyez là.
23:58 - Je vous en remercie. - Ce que je vous propose, c'est qu'effectivement,
24:00 nous allons suivre désormais ce sujet,
24:02 ce drame,
24:04 et en espérant, effectivement,
24:06 même si les choses paraissent
24:08 avec ce régime des Mollahs, qui est un des plus
24:10 durs, sans doute, au monde.
24:12 Vincent Herbret nous le répète régulièrement
24:14 chaque matin, en espérant,
24:16 pourquoi pas, un miracle. - C'est peut-être un défaut d'avocat,
24:18 mais voilà, je garde une part d'optimisme et d'espoir
24:20 en me disant que la peine pourrait être commuée en
24:22 perpétuité, dans un premier temps,
24:24 si tentée que la communauté se mobilise,
24:26 la communauté internationale. - Bon.
24:28 On va revenir sur notre actualité
24:30 du jour. Merci, monsieur Oussama.
24:32 Et effectivement, ce qui se passe avec
24:34 au Royaume-Uni, avec ce sujet
24:36 migratoire qui est au cœur des actualités.
24:38 Vous voyez le sujet de Mathieu Deveze.
24:40 Le sujet de Mathieu Deveze,
24:48 dans une seconde, qu'on va
24:50 retrouver.
24:52 Et nous allons l'écouter.
24:54 - C'est ici, à Vimreux, dans le Pas-de-Calais,
24:56 que cinq migrants ont perdu la vie
24:58 lundi dernier. Ils tentaient de traverser
25:00 la Manche pour rejoindre l'Angleterre.
25:02 Le jour même, le Parlement britannique
25:04 adoptait une loi controversée pour lutter
25:06 contre l'immigration clandestine.
25:08 Elle permet notamment d'expulser au Rwanda
25:10 les demandeurs d'asile entrés
25:12 illégalement au Royaume-Uni. Une loi
25:14 vivement critiquée, ici, dans le Pas-de-Calais.
25:16 - Je trouve ça hyper
25:18 choquant. Renvoyer des personnes
25:20 qui ne pensent qu'à une chose, c'est d'arriver
25:22 dans un pays qui est soi-disant
25:24 démocratique. - Horrible.
25:26 Qu'est-ce qu'ils vont faire au Rwanda ?
25:28 Franchement. - Quand ils traversent,
25:30 ils risquent leur vie et souvent ils meurent.
25:32 C'est ça qui est horrible aussi.
25:34 - La loi britannique aura-t-elle des répercussions
25:36 en France ? Certains habitants interrogés
25:38 redoutent que de plus en plus
25:40 de migrants s'installent dans le Pas-de-Calais
25:42 par crainte d'être expulsés au Rwanda.
25:44 - On ne peut pas accepter tous les migrants,
25:46 c'est sûr. Mais quand on les voit,
25:48 des enfants, des femmes et tout,
25:50 c'est quand même malheureux.
25:52 - Le gouvernement, il devrait déjà faire quelque chose.
25:54 - Il y a trop d'immigrants
25:56 ici qui défilent à Mimereux.
25:58 - Quand on les retrouve
26:00 à Eret, à droite et à gauche...
26:02 - On est désespérés, on ne sait pas quoi faire.
26:04 On est démunis, on ne sait pas quoi faire.
26:06 - Depuis le début de l'année, le nombre de personnes
26:08 ayant traversé clandestinement la Manche
26:10 a augmenté de plus de 20%
26:12 par rapport à 2023.
26:14 - Et pour faire tout à fait la boucle
26:16 avec la première partie et l'interruption
26:18 d'Emmanuel Macron aujourd'hui,
26:20 le président Macron condamne
26:22 la politique de la Grande-Bretagne
26:24 d'envoyer des migrants.
26:26 - Il n'a pas renoncé le mot, mais il considère presque
26:28 que c'est une politique inhumaine en réalité
26:30 d'expulser des migrants dans un pays
26:32 dit tiers qu'ils ne connaissent pas.
26:34 Donc le président de la République a fermé
26:36 cette porte, évidemment, on le savait,
26:38 pour la France,
26:40 mais sans proposer de solutions alternatives
26:42 en réalité pour les habitants qu'on vient d'entendre,
26:44 notamment ceux du Pas-de-Calais, mais pas seulement
26:46 ceux des Alpes-Maritimes, etc.,
26:48 qui sont complètement désemparés face à la montée
26:50 de la sécurité, etc., etc.
26:52 Rappelons quand même que
26:54 Emmanuel Macron condamne la politique
26:56 du Royaume-Uni, qui n'est plus dans l'Union Européenne
26:58 comme vous le savez, mais l'Italie
27:00 est en passe de mener la même politique,
27:02 puisque je vous rappelle que l'Italie a signé des accords
27:04 avec l'Albanie, qui est un
27:06 pays candidat à l'entrée dans l'Union Européenne,
27:08 donc qui a fait preuve de beaucoup de souplesse
27:10 avec Giorgia Melloni, mais
27:12 dorénavant, une partie des migrants qui seront
27:14 secourus en mer par l'Italie
27:16 seront directement emmenés
27:18 en Albanie, et c'est là-bas
27:20 qu'ils feront leur demande d'asile, sans mettre
27:22 le pied sur le sol européen.
27:24 Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir sur ce
27:26 vaste sujet de l'immigration.
27:28 Kenji Girac,
27:30 le procureur, aujourd'hui, a pris la parole
27:32 et Kenji Girac a déclaré aux enquêteurs
27:34 avoir voulu simuler un suicide.
27:36 Donc je vous propose de voir le sujet
27:38 de Audrey Berthoud, et vous me
27:40 direz ce que le juge
27:42 pense de ça, parce qu'en fait,
27:44 il n'y a pas de poursuite pénale,
27:46 mais en même temps, vous avez un procureur
27:48 qui fait une conférence de presse et puis qui donne des choses,
27:50 qui dit des choses très intimes sur
27:52 Kenji Girac, et qui dévoile même
27:54 des informations qui peuvent être étonnantes,
27:56 alors qu'il n'est pas poursuivi. - Oui, je l'ai suivi,
27:58 la conférence de presse. - Donc moi, ça m'a surpris,
28:00 parce qu'on le poursuit pas,
28:02 mais alors on dit qu'il est alcoolique, qu'il prend
28:04 de la drogue, on raconte toute sa vie, etc.
28:06 - C'est la réflexion que je me suis
28:08 faite, oui. - Ah bah, on est deux, alors.
28:10 Voyons le sujet d'Audrey Berthoud.
28:12 Une tentative de suicide ratée,
28:14 ou une simulation de suicide,
28:16 ce sont les conclusions du procureur
28:18 de la République de Mont-de-Marsan.
28:20 Pendant plus d'une heure,
28:22 il est revenu sur le déroulé de la nuit du drame.
28:24 Selon lui,
28:26 Kenji Girac aurait simulé un suicide
28:28 pour faire peur à sa femme.
28:30 - Il a indiqué que, en fait,
28:32 cette impulsion a consisté pour lui
28:34 à vouloir faire peur à sa femme,
28:36 à vouloir
28:38 l'impressionner. Il indique
28:40 qu'il a eu lui-même très peur
28:42 quand il a entendu
28:44 parler de départ,
28:46 qu'il a eu
28:48 un moment de panique
28:50 et qu'il a, à son tour, voulu
28:52 lui faire peur. En quelque sorte,
28:54 il a simulé
28:56 un suicide. - Interrogé également,
28:58 sa compagne aurait affirmé
29:00 aux enquêteurs que le chanteur était
29:02 dépendant à l'alcool et à la drogue.
29:04 - Elle décrit Kenji comme étant l'objet
29:06 de cuites de plus en plus
29:08 nombreuses et de plus en plus longues,
29:10 pouvant durer jusqu'à 48 heures,
29:12 période dans laquelle il faisait,
29:14 dit-elle, n'importe quoi
29:16 et des situations qui étaient de plus en plus dures à gérer.
29:18 Elle a été interrogée sur
29:20 d'éventuelles consommations de stupéfiants,
29:22 de la part de Kenji Girac. Elle évoque effectivement
29:24 une consommation régulière
29:26 de cocaïne, à raison d'une à deux fois
29:28 par semaine. - Fortement alcoolisé
29:30 et sous l'emprise de stupéfiants ce soir-là,
29:32 il aurait donc pointé l'arme
29:34 sur lui. Selon le procureur,
29:36 un tir accidentel est jugé
29:38 impossible et un tir effectué par
29:40 un tiers n'est pas compatible avec les
29:42 constatations. Les deux hypothèses
29:44 restantes ne relèvent pas du pénal.
29:46 Cette procédure devrait donc
29:48 se terminer par un classement sans suite.
29:50 - Georges Fedec,
29:52 ancien juge. - Oui, j'ai suivi
29:54 toute la conférence de presse, très longue,
29:56 une heure et demie, c'est extrêmement rare,
29:58 où vraiment
30:00 le procureur a détaillé cette affaire
30:02 minute par minute, comme il l'aurait fait
30:04 d'ailleurs à l'audience d'un tribunal.
30:06 Là, c'était devant la presse.
30:08 Ce que j'en ai
30:10 retiré, c'est qu'effectivement,
30:12 il y avait un besoin de communiquer.
30:14 Pour une fois qu'un procureur
30:16 communique, on ne va pas non plus
30:18 le critiquer de ce point de vue-là.
30:20 Souvent, on dit le contraire, on attend des
30:22 communications. Donc, il l'a fait.
30:24 Il l'a fait aussi avec une pointe,
30:26 j'ai trouvé, d'empathie,
30:28 ce qui n'enlève rien à la
30:30 narration de son défait.
30:32 Mais j'étais
30:34 un peu surpris
30:36 de voir jusqu'où il allait dans le
30:38 détail de la vie privée,
30:40 de l'intéresser
30:42 avec son épouse,
30:44 sur sa tendance à l'alcoolisme
30:46 ou aux produits stupéfiants,
30:48 qui relève quand même, surtout
30:50 que l'affaire va être classée maintenant,
30:52 classement sans suite, il l'a annoncé,
30:54 classement sans suite, en opportunité
30:56 d'ailleurs, parce qu'il pourrait le poursuivre,
30:58 pour détention d'armes ou
31:00 usage de stupéfiants, mais en opportunité,
31:02 on comprend tous,
31:04 Kenji étant miraculé dans cette affaire
31:06 de suicide raté
31:08 ou peut-être de faux suicide,
31:10 ça, on ne saura jamais, véritablement.
31:12 Moi, j'ai ma petite idée, mais chacun se fera son idée.
31:14 - C'est quoi, votre petite idée ?
31:16 - Ma petite idée, c'est qu'il a voulu se suicider.
31:18 Quelqu'un qui connaît aussi bien les armes
31:20 que lui, qui s'entraîne régulièrement
31:22 en Suisse,
31:24 qui est un très bon tireur, qui connaît les armes,
31:26 ne fait pas un faux suicide avec une arme,
31:30 un pistolet
31:32 9 mm,
31:34 avec deux sécurités,
31:36 sans regarder si la culasse est chargée ou pas.
31:38 Ce n'est pas possible.
31:40 Je pense que... Mais ça, ça n'engage que moi,
31:42 franchement.
31:44 Pour le reste, j'ai trouvé qu'il est allé très, très
31:46 loin, en étalant vraiment tous les détails
31:48 d'une vie privée, un peu sordide par moment.
31:50 C'est quand même
31:52 une personnalité très aimée,
31:54 Kenji Girac, très...
31:56 - On peut avoir une remarque, d'ailleurs.
31:58 Voilà quelqu'un qui avait toutes les chances,
32:00 Kenji Girac. C'est-à-dire qu'il gagne
32:02 The Voice 3, 18 ans.
32:04 Et 15 ans plus tard,
32:06 ce cadeau était peut-être empoisonné,
32:10 puisque
32:12 ça le plonge dans un monde
32:14 d'alcool et de drogue. - Et de l'autodestruction.
32:16 - Qui peut nous interroger
32:18 en même temps sur les miroirs aux alouettes
32:20 que sont parfois nos sociétés.
32:22 - C'est extrêmement fréquent, finalement.
32:24 Le succès, et le succès jeune,
32:26 il y a presque plus d'exemples
32:28 de gens qui l'ont mal supporté que de gens
32:30 qui l'ont très bien géré.
32:32 Quand vous regardez, sans faire de liste,
32:34 mais moi j'ai relu
32:36 même les affaires, vous savez,
32:38 comme il a 27 ans, Kenji Girac a failli rejoindre
32:40 le Club des 27. C'est les chanteurs très
32:42 luxe, qui sont morts à 27 ans. - C'est incroyable.
32:44 - Et donc, quand vous regardez Amy Winehouse,
32:46 le succès, la jeunesse, la drogue,
32:48 l'alcool, la dépression, la mort.
32:50 Quand vous regardez Brian May,
32:52 on sait pas exactement... - Janet Joplin.
32:54 - Oui, bien sûr, enfin, Janet Joplin,
32:56 il y en a, enfin, il y en a, il y en a quelques-uns,
32:58 Jim Morrison, et finalement,
33:00 en fait, moi c'est ça qui me sidère. - Kurt Cobain.
33:02 - Absolument. - Un des scones aussi.
33:04 - Comment Brian May, c'est lui, absolument.
33:06 - Brian Jones. - Quand vous les regardez tous... - C'est le Club des 27.
33:08 - Il y a eu aussi des comédiens,
33:10 Heath Ledger notamment, le Joker de Batman.
33:12 Ces gens qui réussissent très jeunes
33:14 et qui ont un succès aussi fulgurant,
33:16 en fait, ils peuvent très mal
33:18 s'en sortir, et c'est plus fréquent que l'inverse.
33:22 - Bon. - Oui. Enfin...
33:24 - Pas de commentaires particuliers.
33:26 - Non, vos questions étaient légitimes.
33:28 - Oui, absolument. - Il nous reste
33:30 14 minutes et on parlera de ce qui se passe
33:32 dans les facs américaines. Un mot quand même de cette
33:34 sécurité, puisque tous les jours
33:36 quasiment nous parlons de la sécurité
33:38 pour les Jeux olympiques.
33:40 À trois mois donc des Jeux, Laurent Nunez
33:42 et Tony Stinguet tiennent à rassurer
33:44 sur la cérémonie d'ouverture. Le préfet de la police
33:46 a notamment parlé de mobilisation exceptionnelle,
33:48 de force de l'ordre.
33:50 On vous propose de l'écouter.
33:52 - Pour la cérémonie d'ouverture, on a
33:54 un dispositif qui est massivement
33:56 un dispositif étatique, à la fois
33:58 dans la tenue du périmètre de protection,
34:00 dans la sécurisation aux abords
34:02 du site, dans la sécurisation des
34:04 transports, donc voilà, c'est ce qu'il faut
34:06 retenir, c'est qu'il y a de toute façon
34:08 une mobilisation exceptionnelle des forces
34:10 de sécurité intérieure. Il y a évidemment
34:12 des plans de contingence qui sont prévus
34:14 s'il devait y avoir des attaques terroristes qui frappent
34:16 notre pays, si d'autres
34:18 pays européens étaient touchés, on a des plans
34:20 de contingence, certes, et puis
34:22 on a même des plans très dégradés
34:24 mais nous ne nous plaçons pas dans cette situation.
34:26 Voilà, je le dis, il n'y a pas de menaces caractérisées
34:28 contre notre pays
34:30 et donc on travaille tous ardemment
34:32 sur le plan 1 et c'est ce qu'on vous a présenté aujourd'hui.
34:34 - Et le deuxième
34:36 passage que je voulais vous faire écouter, c'est sur la sécurité
34:38 de Paris.
34:40 - La délinquance sur les sites touristiques
34:42 à Paris, elle s'effondre grâce aux
34:44 efforts, elle baisse significativement
34:46 grâce aux efforts des
34:48 policiers nationaux, des policiers municipaux.
34:50 Je veux saluer ce travail parce que
34:52 à l'approche des Jeux, c'est un signal très fort que nous
34:54 envoyons. Quand on baisse
34:56 les atteintes aux personnes de plus de 50%
34:58 sur le champ de Mars, Trocadéro, Tour Eiffel
35:00 entre 2023 et 2022,
35:02 ça n'est pas rien et ça
35:04 nous met très loin des polémiques qu'on
35:06 entend parfois fleurir ici ou là.
35:08 Donc Paris est une capitale
35:10 qui est aussi une capitale sûre.
35:12 On fait baisser la délinquance et ce sera évidemment
35:14 le cas pendant les Jeux. - Ces chiffres sont
35:16 rassurants et ça c'est une bonne chose.
35:18 Je ne me remets pas en cause ce que dit M. Nunez.
35:20 - Non, j'entends bien. On est très heureux de savoir
35:22 que la délinquance a baissé sur le champ de Mars
35:24 entre 2022 et 2023. Le problème
35:26 c'est qu'elle a augmenté partout ailleurs dans le pays.
35:28 Les chiffres du ministère de l'Intérieur sont très clairs.
35:30 Les atteintes aux personnes, les violences
35:32 graves sont en augmentation
35:34 partout dans le pays. Que ça ait baissé
35:36 sur le champ de Mars, c'est bien. C'est une vitrine de la France.
35:38 Très bien. Mais il faudrait que cette politique
35:40 s'applique sur l'ensemble du territoire. - Je ne sais pas si vous
35:42 passez de temps en temps près du champ de Mars.
35:44 Je passe tous les jours près du champ de Mars.
35:46 C'est extraordinaire.
35:48 - C'est plus qu'extraordinaire.
35:50 - Mais là où M. Nunez a peut-être raison,
35:52 c'est que Paris
35:54 est sans doute plus sûr que toutes les autres
35:56 villes de France aujourd'hui. - Oui.
35:58 - Parce qu'il y a peut-être plus de moyens à Paris.
36:00 - C'est le problème d'ailleurs. Qu'est-ce qui va
36:02 se passer en France si pendant tous les Jeux olympiques
36:04 les forces de l'ordre sont concentrées sur la capitale ?
36:06 Parce que ce n'est pas comme si c'était
36:08 une sine cure le reste de la France.
36:10 - Les syndicats de police. - Bien sûr.
36:12 - Les facs américaines. Vous avez peut-être lu
36:14 un papier tout à fait étonnant,
36:16 pas étonnant d'ailleurs, mais extraordinaire
36:18 ce matin dans le Figaro. - J'en ai lu deux d'ailleurs.
36:20 J'ai lu
36:22 un papier dans Le Monde
36:24 qui expliquait ce qui se passait
36:26 dans les facs et où ils étaient
36:28 gênés de parler d'antisémitisme.
36:30 Et j'ai eu un papier beaucoup plus
36:32 intéressant dans le Figaro d'Adrian
36:34 Jolmes qui explique que
36:36 sous couvert de défense de la Palestine,
36:38 mais défense de la Palestine,
36:40 pas... Défense de la Palestine,
36:42 avec la négation
36:44 totale du droit d'Israël,
36:46 vous avez un
36:48 antisémitisme qui ne se cache
36:50 même plus. Et
36:52 ce qui est intéressant aussi,
36:54 c'est qu'on fait parler des gens
36:56 et des professeurs,
36:58 et un professeur fait la remarque
37:00 que alors même que quand il s'agit
37:02 de Noirs ou d'Arabes,
37:04 la moindre
37:06 réflexion déplacée
37:08 peut faire
37:10 battre des montagnes,
37:12 s'agissant des Juifs, maintenant,
37:14 tout est permis.
37:16 Et ça revient à ce que je ne cesse
37:18 de dire depuis des années,
37:20 il ne s'agit pas seulement des Juifs,
37:22 il s'agit des Blancs.
37:24 Depuis que les Juifs sont
37:26 devenus Blancs, ils ne sont plus des
37:28 Métecs, comme le disait l'extrême-droite
37:30 il y a quelques
37:32 cinquante ans, eh bien, tout
37:34 est maintenant permis, s'agissant
37:36 d'eux. Mais bon... - Alors on va voir le sujet
37:38 de Tangray, de Guillotel, sur ce qui se passe
37:40 dans les facs. Ce qui se passe dans les facs, d'ailleurs,
37:42 c'est également ce qui s'est passé à Sciences Po,
37:44 c'est les mêmes images, c'est-à-dire que ce sont des tentes,
37:46 on voit bien la politique
37:48 folle mise en place dans les années
37:50 80 ou 90 de Sciences Po,
37:52 qui a voulu faire de Sciences Po une sorte
37:54 d'université américaine, avec les mêmes conséquences
37:56 aujourd'hui. Mais voyons pour le moment ce qui se passe
37:58 dans les facs américaines, et notamment de New York.
38:02 Sur le campus de l'université du
38:04 Texas à Austin, ou sur
38:06 celui de l'université de Californie
38:08 du Sud à Los Angeles,
38:10 des manifestants pro-palestiniens viennent
38:12 défier la police. Après les
38:14 dizaines d'interpellations en début de semaine
38:16 dans plusieurs universités américaines,
38:18 la journée d'hier a été le théâtre d'un
38:20 regain de tension entre forces de l'ordre
38:22 et étudiants américains pro-palestiniens.
38:24 En visite à l'université de Columbia
38:26 à New York, Mike Johnson,
38:28 le président républicain de la Chambre des
38:30 représentants du Congrès, a demandé
38:32 plus de fermeté.
38:34 Si la situation n'est pas maîtrisée
38:36 rapidement, et si ces menaces
38:38 et intimidations ne cessent pas, le moment est
38:40 venu de déployer la garde nationale.
38:42 Nous devons mettre de l'ordre sur ces campus.
38:44 Ces manifestants sont menaçants,
38:46 intimidants, et ils disent qu'ils s'en prendront
38:48 aux étudiants juifs.
38:50 Sur le campus de l'université
38:52 new-yorkaise, où les manifestants
38:54 ont installé un campement depuis la semaine
38:56 dernière, beaucoup d'étudiants sont inquiets.
38:58 Je ne me sens pas en sécurité
39:00 parce que beaucoup de ces manifestants
39:02 ont tendance à être assez violents
39:04 ou à proférer des insultes antisémites.
39:06 Lorsque je viens sur le campus, je cache
39:08 souvent mes symboles juifs pour ma propre sécurité.
39:10 Il y a vraiment beaucoup de tension.
39:14 Beaucoup de mes amis sont restés debout
39:16 jusqu'à 5 ou 6 heures du matin. Ils n'arrivaient
39:18 pas à dormir à cause de tout ce qui se passait.
39:20 Hier, la Maison Blanche a également réagi,
39:22 réaffirmant que le président Joe Biden
39:24 soutenait la liberté d'expression dans les
39:26 universités, tout en dénonçant toute
39:28 rhétorique haineuse ou cas de violence.
39:30 Regardez les images,
39:32 elles sont en direct. Les images que vous allez
39:34 voir à l'instant, c'est à Austin,
39:36 où vous avez une manifestation
39:38 d'étudiants en solidarité
39:40 avec les étudiants
39:42 qui ont été hier
39:44 interpellés par
39:46 les policiers américains.
39:48 Et ça, ce sont des images
39:50 en direct, Austin, Texas.
39:52 Et vous voyez effectivement
39:54 même la tension, vous voyez la tension.
39:56 C'est tout à fait étonnant, puisque
39:58 je ne sais pas ce qui s'est passé d'ailleurs, précisément,
40:00 pour que...
40:02 pour qu'il y ait
40:04 ce moment de tension. Je pense que
40:06 c'est peut-être un journaliste
40:08 qui a été
40:10 attaqué ou bousculé
40:12 et...
40:14 - On l'empêche de filmer. - Oui, on l'empêche de filmer.
40:16 - Et ce
40:18 qui se passe
40:20 aux Etats-Unis,
40:22 ce qui se passe dans les campus
40:24 et dans les universités françaises.
40:26 - Ce qu'il faut
40:28 donner comme
40:30 élément supplémentaire, qui n'a pas du tout une raison,
40:32 mais qui est un élément supplémentaire,
40:34 c'est qu'il y a
40:36 une tradition antisémite aux Etats-Unis
40:38 qui a
40:40 toujours perdu l'ordre.
40:42 - Mais pas dans tous les pays du monde,
40:44 il y a une tradition antisémite. - Oui, non, non.
40:46 Il y a une tradition antisémite aux Etats-Unis qui n'a jamais été
40:48 véritablement contestée, parce que les Etats-Unis
40:50 n'ont pas connu sur leur sol les horreurs
40:52 du nazisme. C'est le premier point.
40:54 Et ensuite, cette tradition... - C'est étrange.
40:56 - Attendez, là, je vous donne des éléments. Ensuite, après,
40:58 vous en faites ce que vous voulez. Ensuite, le deuxième
41:00 élément, c'est que c'est porté également
41:02 par des fractions entières.
41:04 On se souvient évidemment des leaders noirs
41:06 comme Farhakan, qui ont fait
41:08 de l'antisémitisme leur fond de commerce.
41:10 Et ça, depuis des décennies. Donc, ce que nous
41:12 voyons là, c'est le fruit d'un certain
41:14 nombre de choses. - Mais il y a
41:16 le wauquisme qui est matériel. - Alors, le wauquisme
41:18 est très puissant.
41:20 Et ce qu'on voit à travers
41:22 l'affaire palestinienne, c'était
41:24 déjà passé à propos
41:26 de l'affaire Floyd.
41:28 Et donc, il y a...
41:30 Franchement, j'insiste, il y a bien sûr
41:32 l'antisémitisme très violent, mais
41:34 un racisme anti-blanc
41:36 sous-jacent. Si on ne voit pas ça,
41:38 on est condamné à ne rien comprendre.
41:40 Et d'ailleurs,
41:42 il y a des Juifs eux-mêmes, vous savez,
41:44 il y a des Juifs eux-mêmes qui participent
41:46 à ça. Il y a une longue
41:48 tradition historique là-dessus.
41:50 De la même manière, vous avez des Blancs
41:52 qui luttent contre le privilège blanc
41:54 wauquiste. Donc, il n'y a rien
41:56 d'étonnant. - On n'en est pas là en France,
41:58 heureusement, mais quand on regarde
42:00 S'il se passe à Sciences Po, on n'en est pas tout à fait
42:02 très loin. - Il y a une faction minoritaire
42:04 des ultra-orthodoxes, comme il le sait,
42:06 juifs, qui justement ont soutenu
42:08 Farhakhan et qui ont participé justement au mouvement.
42:10 Il y a eu également,
42:12 il y a eu l'accueil dans
42:14 les universités américaines
42:16 d'un grand nombre d'étudiants arabes,
42:18 de arabes aux musulmans. - Oui, il y a un changement
42:20 démographique. - Il ne vous a pas
42:22 échappé que dans les premières images
42:24 de cette manifestation, vous avez vu brandir
42:26 un drapeau libanais, ce qui n'est pas
42:28 un souvenir. - On va voir ce qui se passe
42:30 à Sciences Po et vous citerez tout à l'heure
42:32 ce professeur, et pour être
42:34 encore plus précis, c'est dans le papier du Figaro.
42:36 Il dit "il est assez étrange que
42:38 les règles très strictes soient imposées depuis une quinzaine
42:40 d'années pour faire la chasse aux moindres discours suspects
42:42 et que les mêmes institutions soient
42:44 paralysées face à des slogans ouvertement antisémites.
42:46 Si je dis dans mon bureau,
42:48 à une éditiante, qu'elle est jolie,
42:50 je serai mis à la porte dans les 48 heures.
42:52 Mais si je vous dis qu'il faut mondialiser
42:54 l'intifada ou raser Tel Aviv,
42:56 cela ne fait apparemment
42:58 pas beaucoup de vagues." Voilà ce que dit
43:00 un professeur, en l'occurrence de
43:02 Columbia, et c'est dans l'excellent papier
43:04 de Adrien Jolm,
43:06 qui est correspondant, permanent.
43:08 - Qui est un excellent grand frère.
43:10 - Exactement.
43:12 Mais vraiment, ce papier est formidable.
43:14 Comme souvent, le Figaro le matin, il y a également
43:16 un papier de notre ami
43:18 Eugénie Bastier.
43:20 Formidable papier sur
43:22 un livre, à mon avis, qu'il faut acheter
43:24 et qui explique combien
43:26 l'Occident est peut-être
43:28 en décadence. Vraiment, il y a beaucoup de choses
43:30 à lire. - Mais le paradoxe, c'est quand même que les États-Unis
43:32 restent le pays le plus fidèle
43:34 et le meilleur allié d'Israël.
43:36 - Un mot sur science.
43:38 Vous voyez la séquence à Science Po
43:40 et je vous donne la parole, Johan,
43:42 puisqu'il y a eu une évacuation
43:44 cette nuit, visiblement, assez musclée.
43:46 - No faux complice !
44:02 Assassins !
44:04 No faux complice !
44:06 Assassins !
44:08 Science Po complice !
44:10 Israël, assassins !
44:12 Science Po complice !
44:14 Science Po complice !
44:16 Science Po complice !
44:18 Science Po complice !
44:20 Science Po complice !
44:22 Science Po complice !
44:24 Science Po complice !
44:26 - Ce qui m'ennuie dans cette séquence, ce sont des élèves de Science Po,
44:28 mais il n'y aura pas
44:30 de sanctions, il faut tout simplement les exclure.
44:32 Il faut les exclure.
44:34 - C'est assez simple comme le censure.
44:36 - Il faut aller voir à quoi ressemblait
44:38 le grand hall de Science Po
44:40 qu'ils avaient renommé Agora.
44:42 Il y avait des drapeaux palestiniens absolument partout.
44:44 Ils campaient là.
44:46 Essayez aujourd'hui d'aller déployer
44:48 un drapeau israélien dans l'enceinte
44:50 de Science Po. Vous allez voir ce qui va vous arriver.
44:52 - Et que fait la ministre de l'Éducation supérieure ?
44:54 - La réalité, c'est que Science Po,
44:56 là, c'est particulièrement criant.
44:58 On se rend compte que Science Po est devenu
45:00 un repère d'une partie des islamo-gauchistes,
45:02 en réalité.
45:04 C'est ce qui se passe aujourd'hui à Science Po,
45:06 qui est quand même l'une des écoles françaises
45:08 qui est censée former une partie des élites
45:10 de demain. - Je vous le répète,
45:12 que la ministre de l'Enseignement supérieur
45:14 soit sur place ce matin
45:16 et ces jeunes gens qui sont allés
45:18 en pleine nuit occuper Science Po,
45:20 tu les vires.
45:22 C'est simple.
45:24 Ils sont exclus.
45:26 - Parce que les étudiants de confession juive
45:28 n'osent plus aller à Science Po.
45:30 - Ils sont exclus de leur cursus,
45:32 mais personne ne le fera.
45:34 - Il y avait un temps à Science Po
45:36 où il arrivait à l'administration
45:38 d'exclure des étudiants
45:40 parce qu'ils avaient le malheur de travailler
45:42 à côté de leurs études, en faisant leurs études.
45:44 Là, vous voyez que là, franchement, c'était ridicule.
45:46 Et là, vous voyez maintenant...
45:48 - Si jamais il y avait eu une manifestation
45:50 d'extrême droite contre l'immigration
45:52 dans les mêmes conditions,
45:54 je peux vous dire que la ministre serait venue.
45:56 - Extravagant.
45:58 - Mais c'est pour ça, d'ailleurs, que tous ces gens-là
46:00 manifestent. Ils savent qu'il ne leur arrivera rien.
46:02 Donc, voilà.
46:04 Il nous reste deux minutes.
46:06 - Est-ce que vous voulez que nous terminions...
46:08 Alors d'abord, il y a eu cette affaire du Moulin Rouge,
46:10 vraiment tout fou le camp.
46:12 - C'est un miracle, quand même.
46:14 - C'est un miracle. - Un miracle. Il n'y a pas de blessés.
46:16 - Oui, enfin, le Moulin Rouge,
46:18 les ailes sont tombées.
46:20 - C'est pas notre dame, non ?
46:22 - Les ailes de géants l'empêchent de marcher.
46:24 C'est quand même terrible.
46:26 Et... Non, mais tant mieux.
46:28 Tant mieux, effectivement,
46:30 qu'il n'y ait pas de victimes.
46:32 - Vous n'y voyez un symbole, vous ? - Non.
46:34 - Je n'y vois aucun symbole. En revanche...
46:36 - Non, Geoffroy a raison, quand même. C'est pas notre dame.
46:38 - Non, c'est pas notre dame. - Vous avez raison.
46:40 - Vous avez parfaitement raison. C'est pour ça que j'ai dit
46:42 tout fou le camp avec un peu de légèreté.
46:44 En revanche, aujourd'hui,
46:46 nous sommes le 25 avril.
46:48 Et il y a 49 ans,
46:50 on va voir si vous avez
46:52 un peu de culture musicale.
46:54 - La révolution des œillets, au Portugal.
46:56 - Non. - 50 ans, c'était la révolution des œillets au Portugal.
46:58 Qui a un grand moment.
47:00 Un grand moment parce que c'est une révolution
47:02 qui s'est produite sans mort.
47:04 C'est un grand moment parce que c'est la désillusion
47:06 de tout un nombre d'intellectuels
47:08 qu'allaient donner les nouveaux philosophes.
47:10 Donc c'est un grand moment historique.
47:12 La révolution des œillets.
47:14 - Mais quand je pense à la révolution des œillets, vous savez à quoi je pense ?
47:16 À qui je pense ?
47:18 Je pense à Europe 1.
47:20 Parce que je crois que c'est Gérard Carreyrou
47:22 qui avait baptisé Étienne Mougeot,
47:24 Jean-Claude Dacier,
47:26 les capitaines portugais.
47:28 Parce qu'ils avaient pris le pouvoir à Europe 1.
47:30 Ils avaient une petite trentaine d'années.
47:32 Et c'était, alors je ne sais pas si c'est Eugène
47:34 qui les avait baptisés les capitaines portugais.
47:36 Donc il y avait Gérard Carreyrou sans doute.
47:38 Il y avait Étienne Mougeot.
47:40 Il y avait peut-être Jean-Claude Dacier.
47:42 - Charles Villeneuve.
47:44 - Il y avait peut-être Charles Villeneuve.
47:46 Et ils étaient des jeunes gens
47:48 qui avaient une petite trentaine d'années.
47:50 - Et le chef du PC d'époque
47:52 qui était le grand homme,
47:54 Alvaro Cugnal.
47:56 - Oui je sais.
47:58 - Bon, mais ce n'est pas ça que je voulais vous dire.
48:00 Il y a 29 ans, qui est mort il y a 29 ans ?
48:02 - 49 ans.
48:04 - Il y a 49 ans qui est mort,
48:06 qui est resté dans la légende de la musique française
48:08 qui a très peu de titres,
48:10 qui était beau comme un dieu.
48:12 Et je vais vous donner un indice.
48:14 - Beau comme un dieu ?
48:16 - Oui, beau comme un dieu.
48:18 - Maï Bonte.
48:20 - Et vous savez dans quelle rue il est mort ?
48:22 Rue Erlanger.
48:24 Et c'est une rue maudite, la rue Erlanger,
48:26 dans Paris.
48:28 C'est là qu'il y a eu également l'incendie,
48:30 il y a quelques années.
48:32 - Il y a des Israéliens ?
48:34 - Bien sûr.
48:36 - Mais il s'est suicidé ?
48:38 - Il ne prenait pas ses médicaments,
48:40 ses derniers poésies.
48:42 - Il avait 27 ans ?
48:44 - Non je ne crois pas qu'il avait 27,
48:46 c'est Franck Leboeuf qui m'a envoyé un petit message.
48:48 - C'est le même phénomène ?
48:50 - Oui, mais je salue Franck Leboeuf
48:52 qui m'a envoyé un petit message.
48:54 Vous le connaissez, champion du monde,
48:56 sportif, parce qu'ils échappent à ça,
48:58 comme par hasard.
49:00 Ils sont peut-être plus structurés.
49:02 Il m'a envoyé ce petit mot,
49:04 l'abbé Pierre a dit
49:06 "Si vous voulez faire une mauvaise blague à un ami,
49:08 offrez-lui la célébrité."
49:10 "Si vous voulez faire une mauvaise blague à un ami,
49:12 offrez-lui la célébrité."
49:14 - Il y en a qui survivent quand même.
49:16 - Vous êtes célèbre, vous, dans la rue,
49:18 on vous reconnaît, monsieur Gondeladel ?
49:20 - Ça me vient même bien.
49:22 Parce que je suis gentil, je respire la gentillesse.
49:24 - C'est exactement ce que je dirais.
49:26 Et vous, Georges, on vous reconnaît dans la rue ?
49:28 - Oui, on est connu, mais on n'est pas célèbre.
49:30 - Les gens vous disent ?
49:32 - Pascal Proulx.
49:34 - Ah oui.
49:36 - On pensait quand même Franck Leboeuf
49:38 pour ce qu'il a fait contre le Brésil en 98.
49:40 Moi je n'ai jamais eu l'occasion de lui parler en direct.
49:42 - Mais il est formidable.
49:44 C'est vrai qu'il a joué la finale de la Coupe du Monde.
49:46 - Il s'y connaît mieux que vous.
49:48 - Certains disent qu'il n'y a pas de mal.
49:50 - J'organise un match, il s'y connaît mieux que vous.
49:52 - Pas du tout.
49:54 - En fait, vous n'êtes pas enregagé aussi non plus,
49:56 j'ai cru comprendre, dans vos matchs.
49:58 - Aujourd'hui, on a terminé la séance.
50:00 - On est obligé d'en parler, parce que vous n'en parlez pas spontanément.
50:02 Ça ne vient pas comme ça.
50:04 - Bon, c'est jeudi,
50:06 et demain, ça sera Eliott Deval.
50:08 Vous serez avec Eliott Deval, demain, peut-être ?
50:10 - Dimanche.
50:12 - Et demain, c'est Philippe Devilliers qui sera là, que l'on salue également.
50:14 - C'est le bon.
50:16 - Monsieur Benkimoun, ça va être à vous.
50:18 - Bonsoir, monsieur Pro.
50:20 C'est vrai que dans le couloir, vous n'avez pas brillé au football tout à l'heure.
50:22 Mais ça arrive.
50:24 - Hier, j'ai performé.
50:26 - Hier, vous étiez au sommum.
50:28 Dans un instant, vous allez entendre Muriel Waknin-Melki,
50:30 qui est avocate de Logieux.
50:32 Elle a été pointée du doigt
50:34 et attaquée directement par Jean-Luc Mélenchon
50:36 et par Rima Hassan.
50:38 Donc, elle va répondre pour la première fois à la télévision
50:40 sur ses attaques.
50:42 Et puis, ça nous permettra de parler
50:44 de cette question qui est importante.
50:46 Faut-il judiciariser le débat politique en France ?
50:48 Et puis, évidemment, on va revenir sur ce qui s'est passé.
50:50 Vous avez montré des images aux Etats-Unis,
50:52 sur ce qui se passe en ce moment aux Etats-Unis.
50:54 Et on a trouvé des séquences absolument hallucinantes.
50:56 Les mots qui sont employés,
50:58 ce n'est pas des slogans pro-palestiniens,
51:00 c'est absolument antisémite.
51:02 Et vous verrez ça dans un instant.
51:04 - Et si vous pouvez également,
51:06 et je le dis aussi pour Julien Pasquet,
51:08 qui arrivera à 22h,
51:10 revenir sur ce que disait M. Slama
51:12 pour défendre ce rappeur
51:14 qui est aujourd'hui condamné à mort,
51:16 ce pourrait être intéressant également.
51:18 Nicolas Baillet était à la réalisation,
51:20 Philippe était à la vision,
51:22 Jean-François Couvelard était au son.
51:24 Merci à Benjamin Nau, à Robin Piette,
51:26 à Guilhem Lafache.
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51:30 Rendez-vous demain matin.
51:32 matin.