• il y a 8 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 - Bonjour à tous, Olivier Dardigal, Gilles-William Gollnadel.
00:03 - Oui, bonsoir.
00:04 - Geoffroy Lejeune et Paul Melun sont avec nous ce soir.
00:07 Heureux de vous retrouver pour ce lundi, une semaine particulière, c'est la semaine
00:10 pascale.
00:11 Nous allons parler des journalistes, des journalistes condamnés pour avoir tenté
00:17 d'infiltrer un groupe djihadiste.
00:18 C'est assez extraordinaire l'histoire que je vais vous raconter.
00:21 Ils ont été condamnés d'ailleurs, ils ont fait appel.
00:25 Deux journalistes, un avocat condamné pour avoir tenté d'exfiltrer un djihadiste français
00:31 et à l'audience des prévenus ont affirmé avoir agi par humanité pour sauver des vies.
00:34 Ce qui est intéressant, c'est qu'ils étaient à Mediapart et ils ont été engagés ensuite
00:38 à France Inter.
00:39 Donc je vous propose de voir ce premier sujet du jour de Mickaël Dos Santos parce qu'on
00:44 pourra faire évidemment le parallèle avec notre camarade Jean-François Aquili qui lui-même
00:49 est à France Inter et qui a été écarté.
00:50 - Pour des faits autrement moins graves.
00:52 - Pour des faits a priori autrement moins graves.
00:54 - Il part à Mediapart ?
00:56 - Pardon ?
00:57 - Il va chez Mediapart ?
00:58 - Non, je ne pense pas qu'il y aura.
01:00 - C'est un mercat pour l'envergne.
01:01 - Je vous assure, ce qu'on découvre sur France Inter, sur la manière dont ça fonctionne,
01:06 sur la presse en France, je trouve ça absolument formidable.
01:08 C'est une séquence d'ailleurs qui est assez unique depuis de nombreuses années.
01:13 Voyons le sujet.
01:15 Lors de la rédaction d'un livre enquête publié en 2018, Edith Bouvier, ancienne journaliste
01:22 de Radio France et Libération et Céline Martelet, actuelle collaboratrice de Mediapart,
01:27 sont soupçonnés d'avoir payé des passeurs en Syrie et en Irak.
01:30 Des transferts d'argent dont l'objectif était d'exfiltrer les Français pour qu'ils regagnent
01:35 l'hexagone afin de se rendre aux autorités.
01:37 Parmi eux, des femmes et des enfants de djihadistes mais aussi Maximilien Thibault, un ancien
01:42 combattant de Daesh mort depuis au combat et qui avait maintenu des contacts avec le
01:47 terroriste de l'attentat du pont Birakem.
01:49 Au tribunal, les deux femmes ont admis être sorties de leur cadre, avoir agi par humanité
01:54 pour sauver des vies.
01:56 Aujourd'hui, leur condamnation leur semble sévère.
01:59 "Il existe décidément un gouffre entre la réalité du terrain et ce que la justice
02:04 croit pouvoir faire.
02:05 Nous n'avons jamais financé le terrorisme, nous le combattons chaque jour dans nos professions."
02:09 Pour avoir fait appel de la décision, les deux journalistes restent à ce stade présumées
02:14 innocentes.
02:16 C'est bien normal.
02:17 Alors, Info Bordeaux d'ailleurs a rapporté cette information qui est intéressante également.
02:22 La journaliste de Mediapart Céline Martelet a été condamnée à 12 mois d'emprisonnement
02:26 pour financement de terrorisme.
02:28 En septembre dernier, elle animait une table ronde à Bordeaux pour soutenir l'association
02:31 SOS Méditerranée en présence du maire Pierre Urmy.
02:35 Je veux dire, qu'on ne me dise pas ensuite que les journalistes de France Inter sont
02:42 neutres ?
02:43 Dieu merci, ils ne sont pas tous comme elles.
02:45 Non, pas tous.
02:46 Il n'y a pas d'indignité à soutenir la SOS Méditerranée.
02:48 Mais attendez, il n'y a aucune indignité.
02:50 Ça se discute quand même.
02:51 Il n'y a aucune indignité.
02:52 Oui, je sais que vous vous souhaitez.
02:53 Je dis simplement qu'ils ne sont pas neutres.
02:55 Ah non, il n'y a pas de neutralité.
02:56 Et qu'ils avancent masqués.
02:57 C'est tout ce que je dis.
02:58 Le service public avance masqué, parle de neutralité alors que ces gens ne sont pas
03:03 neutres.
03:04 Qu'il y a des biais idéologiques matin, midi.
03:06 La grille de France Inter, de M. Demorand jusqu'à la Terre au Carré, il y a des biais
03:12 idéologiques.
03:13 Toujours et tout le temps.
03:14 Ils devraient l'assumer, mais le journalisme neutre, ça existe pas.
03:15 Mais je ne crois pas à la neutralité.
03:17 Personne.
03:18 Oui, mais je ne veux pas non plus qu'on nous donne des leçons après.
03:21 Et maintenant, je vous propose d'écouter, parce qu'effectivement, il y a l'affaire
03:24 Jean-François Aquilli, que vous connaissez, qui a été reçue ce matin d'ailleurs.
03:27 Et on fait fuiter des choses qui ne sont pas vraies.
03:30 Un paquet du Monde de Mme Chemin qui rapporte des informations a priori qui ne sont pas
03:34 justes, il n'a pas reconnu devant M.
03:36 Baye et devant M.
03:38 Rey, qui sont les journalistes qui l'ont reçu, d'avoir entretenu des liens avec M.
03:42 Bardea, puisqu'ils n'ont pas parlé des faits.
03:44 Ils n'ont pas parlé des faits.
03:46 La vérité, c'est qu'ils veulent sa peau.
03:47 Ils veulent le virer.
03:48 C'est ça, la vérité.
03:50 Ils veulent le virer.
03:51 Mais ils hésitent parce que ça fait quand même un petit peu de bruit.
03:53 Et ça va se voir.
03:54 Donc, ils sont un petit peu ennuyés.
03:57 Moi, je vous propose d'écouter ce matin Philippe Vallée, qui a fait sa chronique
04:01 sur France.
04:02 Sur France.
04:03 Sur Europe 1.
04:04 Sur Europe 1.
04:05 Il a dirigé France Inter, Philippe Vallée.
04:07 Écoutons ce qu'il disait sur ce parallèle entre ces journalistes condamnés et M.
04:13 Jean-François Achilli.
04:15 « La semaine dernière, je me suis emporté au sujet du journaliste de France Info, Jean-François
04:21 Achilli, mis à pied parce que soupçonné d'avoir imaginé, avant d'y renoncer, faire
04:26 un livre d'entretien avec Jordan Bardella.
04:28 Je m'étonnais de cette décision et de l'absence totale de la moindre trace d'un atome de présomption
04:34 d'innocence pour un journaliste dont personne n'a jamais mis en cause la moralité.
04:38 Or, même si cela m'est pénible, j'avoue que j'ai exagéré.
04:43 Je dois dire que le cas Achilli est une exception Radio France.
04:47 La rédaction de France Inter est, en matière de présomption d'innocence, plus encore
04:52 qu'un modèle, un émouvant exemple à méditer dans notre monde où la délation est en
04:58 passe de devenir une discipline olympique.
05:00 L'histoire se passe en 2022.
05:03 Il est question d'embaucher une journaliste de Mediapart, Céline Martelet, pour faire
05:09 un reportage à Idlib, en Syrie.
05:12 Plusieurs confrères, spécialistes du Moyen-Orient, alertent le syndicat des journalistes, la
05:18 Société des journalistes, le secrétariat général de la rédaction et la direction
05:22 de la rédaction de France Inter.
05:24 La journaliste en question aurait des liens avec Daech et serait mêlée à un transfert
05:30 d'argent en vue d'exfiltrer de Syrie des femmes djihadistes et le terroriste français
05:35 Maximilien Thibault.
05:37 Les insinuations, les avertissements des collègues sont balayés d'un revers de manche
05:42 et on signe un contrat en bonne et due forme à Céline Martelet.
05:46 L'affaire est publique puisqu'en 2019 déjà, elle a fait l'objet d'un article dans le
05:51 JDD et dans Le Monde qui rapporte sa garde à vue avec la DGSI sans la nommer mais en
05:56 citant le JDD, ce qui témoigne de l'exceptionnelle délicatesse dont il faut créditer notre
06:02 journal de référence, délicatesse dont Le Monde a oublié de faire preuve pour Akili,
06:07 soit par distraction, soit parce que son cas était plus grave.
06:11 Une dépêche d'AFP nous apprend que Céline Martelet, vendredi dernier, a été condamnée
06:16 par le tribunal de Paris pour les délits mentionnés à 12 mois de prison avec sursis
06:22 et une amende de 10 000 euros à payer solidairement avec ses complices.
06:25 Son avocate annonce qu'elle compte faire appel, ce qui lui permet à nouveau et à
06:30 bon droit de bénéficier de la présomption d'innocence, bien qu'elle ait fini par reconnaître
06:34 au cours de l'audience être sortie du cadre de son métier.
06:38 C'est pourquoi j'en resterai là ce matin et quand je pense aux attentats perpétrés
06:43 sur notre sol et qui ont fait 260 victimes depuis 2012, j'avoue que je cale un peu devant
06:49 les différents usages de la présomption d'innocence au bénéfice du djihadisme dans
06:54 le service public de l'information.
06:56 Je rappelle que M. Akili a été mis dehors, en tout cas de côté, après un papier du
07:01 Monde écrit par Mme Chemin, uniquement un papier du Monde, que Mme Chemin a réédité
07:07 aujourd'hui avec un nouveau papier où elle a titré "Jean-François Akili a admis devant
07:11 sa hiérarchie avoir joué un rôle dans Jordan, le livre de Bardella".
07:15 Elle est uniquement informée en l'occurrence ou par M. Baye ou par M. Rey, c'est sa source
07:21 d'information.
07:22 M. Akili conteste ça et à la une du Monde aujourd'hui, Jean-François Akili a admis
07:27 devant sa hiérarchie avoir joué un rôle dans Jordan.
07:30 C'est une honte.
07:31 En fait, c'est une honte ces gens-là.
07:33 Moi, je vous le dis, c'est une honte.
07:34 La collusion qui existe entre tous ces gens, c'est une honte.
07:37 Voilà ce que je pense.
07:39 Et en plus, je les connais, les gens que je cite.
07:41 Mais je trouve ça vraiment honteux.
07:45 Je ne peux pas vous dire autre chose.
07:47 Vraiment honteux.
07:48 Et ces gens-là ne se grandissent pas.
07:51 Mais l'explication, c'est l'idéologie.
07:54 M. Dartigold nous explique que la neutralité n'existera pas.
07:58 On l'avait bien compris.
07:59 Mais l'idéologie islamo-gauchiste, elle existe.
08:03 Et donc, de manière presque pavlovienne,
08:07 chez ces gens-là, de Mediapart à France Inter,
08:12 d'ailleurs, il n'y a pas une très grande distance,
08:15 il est moralement quelque part plus grave
08:17 d'entretenir quelques intelligences avec M. Bardella
08:23 qu'encore une fois d'envoyer de l'argent à Daesh.
08:28 Voilà, la réalité, elle est là.
08:30 Donc, voilà pourquoi on les a pris de bon cœur.
08:34 Voilà pourquoi les journalistes de France 24 arabophones
08:38 qui ont fait des tweets en faveur d'Adolf Hitler
08:41 sont toujours en place à France 24.
08:43 Mais par contre, on fait un mauvais procès
08:45 à M. Jean-François Ackilly.
08:46 Ils n'ont jamais évoqué les faits, je le répète,
08:49 ce matin lorsque M. Ackilly a été reçu.
08:51 Jamais les faits n'ont été évoqués.
08:53 Et ils ont couvert, en revanche, la direction de France Inter,
08:58 ils ont couvert des journalistes qui sont condamnés 12 mois après.
09:01 Mais regardez pour Ackilly, qui est un grand professionnel,
09:04 il y a quand même eu, sur les réseaux sociaux,
09:07 un soutien.
09:11 Regardez ce qui s'est passé à la Provence.
09:14 Je n'ai pas vu beaucoup de syndicats de journalistes.
09:17 Non, je ne dis pas ça.
09:19 Dans la population.
09:20 Ah non, oui, oui.
09:21 Regardez ce qui s'est passé sur la Une de la Provence.
09:23 Ce n'est pas la même chose.
09:24 Il y a eu aussi des réactions.
09:26 J'ai le sentiment que quand il n'y a pas de neutralité,
09:30 mais quand un journaliste est pris dans la bourrasque,
09:32 il me semble qu'il obtient des soutiens
09:36 et qu'au final les choses peuvent se révéler.
09:38 En attendant, il est suspendu.
09:40 Vous croyez que Geoffroy Lejeune a été soutenu par la profession ?
09:42 Vous êtes sérieux ?
09:43 Les syndicats sont montants.
09:44 Mais je ne parle pas de la profession.
09:46 Je ne parle pas de la profession.
09:49 Les lecteurs, effectivement.
09:50 Les lecteurs, c'est comme c'est nous.
09:52 Mais ceux qui souhaitent le plus réaliste.
09:53 Ceux qui souhaitent le plus réaliste.
09:54 Ça nous fait une belle jambe.
09:55 L'électeur, les auditeurs, les tests spécifiques,
09:58 il n'y a aucun souci.
09:59 Je passe mon temps à dire 80% des journalistes
10:01 contre 80% des auditeurs.
10:04 Mais vous avez vu le traitement qu'il a subi ?
10:07 Monsieur Geoffroy Lejeune ?
10:08 Il y a quelqu'un qui l'a défendu hors du cercle CNews ?
10:12 Personne.
10:13 Vous le savez très bien.
10:14 Ils l'ont défendu à France Inter.
10:16 Hier, il y avait Emmanuel Macron qui le lui a dit.
10:18 Emmanuel Macron qui donnait une interview,
10:20 si j'ai bien compris, au journal du dimanche.
10:23 Même Monsieur Maillard expliquait il y a quelque temps...
10:26 Monsieur Ma...
10:26 Oui, vous avez raison de dire qui d'ailleurs.
10:28 C'est la meilleure réponse.
10:29 Monsieur Maillard, qui ?
10:31 Le président du groupe Renaissance.
10:32 Le président du groupe Renaissance à l'Assemblée ?
10:34 Oui, qui ?
10:35 Parce que les journalistes que vous citez...
10:36 Vous avez parfaitement raison, Monsieur Maillard.
10:38 Les journalistes que vous citez, Pascal,
10:39 qui effectivement ne défendent pas Jean-François Écoulis,
10:41 sont dans une bataille idéologique.
10:43 Ils sont dans une guerre culturelle.
10:44 Ils défendent leur idéologie.
10:46 Le problème, c'est qu'effectivement,
10:47 ils sont surreprésentés dans un certain nombre de médias
10:49 et qu'ils sont sous-représentés dans la société.
10:51 Donc c'est un problème de souveraineté populaire.
10:53 Voilà ce qu'on pouvait dire en tout cas.
10:54 Et c'est vrai que cette séquence sur le journalisme en France,
10:57 elle est éclairante parce que c'est la première fois...
11:00 Si je puis me permettre,
11:02 moi aussi je suis d'accord avec vous.
11:03 L'exploser des faits suffit simplement à décrire une situation qui est hallucinante.
11:06 Mais oublions une seconde que ces deux journalistes soient journalistes.
11:10 Et juste, essayons de regarder le comportement qu'elles ont eu en tant que citoyennes.
11:14 Elles ont essayé de faire revenir un djihadiste
11:15 parce qu'elles ont trouvé son histoire émouvante.
11:17 En fait, on a quand même affaire à ces gens-là.
11:20 Et en plus, elles appartiennent à un camp qui va considérer,
11:24 William l'a dit tout à l'heure,
11:25 qui va considérer que Bardella c'est à tout jamais le mal.
11:28 Et donc ils sont très à l'aise avec la mise à pied de Jean-François Ackely.
11:31 En revanche, quand elles ont contact avec ce djihadiste français,
11:35 elles trouvent qu'il faudrait, on s'honorerait à le faire revenir, etc.
11:38 Il ne faut pas s'étonner non plus.
11:39 Le privilège rouge.
11:41 Il y a quand même une...
11:42 On parlait de SOS Méditerranée,
11:44 il y a quand même une certaine cohérence
11:47 à faire rentrer des djihadistes,
11:48 à faire rentrer des migrants.
11:50 Il y a quand même une certaine cohérence
11:51 dont on ne peut pas contester.
11:53 La menace terroriste, urgence, attentat,
11:55 la France est en urgence, attentat.
11:57 Gabriel Attal a annoncé hier soir
11:59 rehausser le plan Vigipirate en France
12:00 à son niveau le plus élevé.
12:02 Et je crois qu'il a tweeté,
12:04 le Premier ministre,
12:05 compte tenu de la revendication de l'attentat par l'État islamique
12:08 et des menaces qui pèsent sur notre pays,
12:10 nous avons décidé de rehausser la posture Vigipirate
12:13 à son niveau le plus élevé.
12:14 Je vous propose peut-être de voir le sujet d'Isa Pell,
12:16 le Piboulot, la France est placée sous urgence, attentat.
12:20 La sécurité des Français passe avant tout.
12:25 Déclaration du Premier ministre
12:26 alors que le plan Vigipirate a été reclassé
12:29 à son niveau le plus élevé, urgence, attentat.
12:32 Des policiers supplémentaires vont être déployés
12:34 sur tous les lieux sensibles,
12:36 écoles, gares, lieux de culte et salles de spectacle.
12:39 Je vous annonce que nous avons décidé
12:41 de mobiliser des militaires supplémentaires
12:43 pour l'opération Sentinelle.
12:45 Il y a aujourd'hui 3000 militaires de Sentinelle
12:48 qui sont déployés partout sur le territoire.
12:51 Je vous annonce que 4000 militaires supplémentaires
12:54 sont désormais en alerte et mobilisables
12:56 partout sur le terrain.
12:57 Le niveau urgence, attentat peut être mis en place
13:00 à la suite immédiate d'un attentat
13:02 ou si un groupe terroriste identifié
13:04 et non localisé entre en action.
13:06 Il permet d'assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens
13:10 et de diffuser des informations pour protéger les citoyens
13:13 dans une situation de crise.
13:15 Ces dernières années, le plan Vigipirate a porté ses fruits.
13:18 45 attentats ont été déjoués depuis 2017
13:21 et depuis le début de cette année, il y a quelques mois seulement,
13:24 déjà deux projets d'attentats ont été déjoués dans notre pays.
13:28 La dernière posture urgence attentat avait été déclenchée
13:31 après l'attaque terroriste d'Arras le 13 octobre dernier.
13:35 Elle avait été rétrogradée au niveau 2 le 15 janvier.
13:38 Et puis on apprend effectivement que des attentats
13:40 ont été déjoués ces dernières heures, ces dernières semaines,
13:43 peut-être Noémie Schultz.
13:45 Le ministère de l'Intérieur donne peu de détails
13:49 sur ces deux projets d'attentats déjoués depuis le début de l'année.
13:52 On le comprend, les enquêtes sont en cours,
13:53 le sujet est extrêmement sensible.
13:55 Mais dans l'entourage du ministre,
13:57 on confirme que le premier attentat déjoué remonte au 10 janvier.
14:00 Une personne a été interpellée.
14:02 Elle projetait de s'en prendre à des cibles juives
14:05 ou une boîte de nuit LGBT.
14:07 Le second projet déjoué remonte à il y a quelques jours seulement.
14:10 Le 5 mars dernier, un homme de 62 ans
14:13 est interpellé en région parisienne.
14:15 Ce partisan de l'idéologie djihadiste de Daesh
14:17 a été mis en examen et écroué pour un projet d'action violente
14:21 contre un édifice religieux, notamment une église.
14:24 Selon le journal Le Parisien, qui avait révélé les faits
14:26 il y a quelques jours, les enquêteurs ont mis au jour
14:30 différents repérages aux abords de sites de la communauté catholique.
14:34 Dans son point presse, Gabriel Attal a précisé
14:36 que la branche de l'État islamique qui a revendiqué l'attentat de Moscou
14:39 a développé des projets d'attentats en Europe,
14:43 notamment en Allemagne et en France,
14:45 à Strasbourg plus précisément,
14:47 et que des personnes avaient été interpellées.
14:49 On ne sait pas s'il s'agit notamment d'un de ces deux attentats déjoués,
14:52 sachant que pour parler d'attentat déjoué,
14:54 il faut que la préparation soit déjà relativement avancée.
14:58 Attentat islamiste, c'est un mot aujourd'hui
15:01 qui fera peut-être réagir,
15:03 c'est celui de Gabriel Attal, qui a parlé de l'islamisme.
15:07 L'islamisme n'est pas une religion.
15:11 Ce n'est même pas une simple idéologie.
15:13 C'est une spirale, un engrenage de la haine
15:16 qui se nourrit de notre naïveté et qui veut tuer la République.
15:20 Le terrorisme peut frapper partout,
15:22 peut s'en prendre à n'importe qui,
15:23 et malheureusement, nous avons des exemples dramatiques,
15:27 encore ces derniers mois dans notre pays,
15:29 d'attaques terroristes qui se sont prises à nos concitoyens.
15:33 Alors, s'il y a un mot qui ne veut rien dire,
15:35 pardonnez-moi Monsieur le Premier ministre,
15:36 c'est que l'islamisme n'est pas une religion.
15:39 Pourquoi pas ?
15:40 L'islamisme n'est pas une idéologie.
15:42 Pourquoi pas ?
15:43 L'islamisme est une spirale, ça ne veut juste rien dire.
15:46 - Qui veut tuer la République.
15:47 - Une spirale de haine qui veut tuer la République.
15:48 - Oui, mais ça ne veut juste rien dire.
15:50 C'est une spirale.
15:51 Non, l'islamisme, ce n'est pas une spirale.
15:53 - Si on lit entre les lignes.
15:54 - C'est pour ça que désigner les mots...
15:56 - C'est intéressant.
15:56 - Non, mais c'est très intéressant.
15:57 Je ne sais pas comment il faut désigner l'islamisme,
16:00 mais dire l'islamisme est une spirale,
16:02 je ne pense pas que ce soit une bonne chose.
16:03 - Est-ce qu'on peut déjà s'entendre par palier ?
16:06 Est-ce qu'on peut déjà s'entendre que l'islam n'est pas l'islamisme ?
16:10 Sinon, ça mettrait tous nos concitoyens qui ont l'islam en religion.
16:16 - Il dit que l'islamisme n'est pas une religion.
16:17 - Non, il dit...
16:18 - Il dit ça, l'islamisme n'est pas une religion.
16:20 - Oui, donc...
16:21 - Oui ou non ?
16:23 - Ça n'est pas une religion pour moi.
16:25 - D'abord.
16:25 - Mais je peux, je vais développer.
16:27 Sinon, on fait une confusion entre l'islam.
16:29 Ne vous agacez pas.
16:30 - Non, mais que l'islam est une religion,
16:32 mais est-ce que l'islamisme est une religion ?
16:34 - Donc, pour moi, et ça peut être contredit, bien sûr,
16:36 l'islam est une religion, l'islamisme n'est pas une religion.
16:40 L'islamisme est une idéologie et on le voit bien aujourd'hui.
16:44 Et après, il dit quoi, processus ?
16:46 - Il dit que c'est pas une idéologie.
16:48 - Ah, moi j'ai dit que c'est une idéologie ?
16:49 - Il dit que c'est pas une idéologie, c'est pas une religion.
16:50 Il dit que c'est une spirale.
16:52 - Non, mais c'est exactement...
16:52 - Mais en fait, ça ne veut rien dire.
16:53 - Non, mais ce qui me rend bien...
16:55 - Pardonnez-moi de le dire comme ça.
16:56 - C'est plus que ça ne veut rien dire, c'est que si on lit entre les lignes,
16:58 je trouve que c'est extrêmement grave, c'est-à-dire que c'est une façon de démonétiser l'islamisme,
17:02 de dire que c'est une forme d'instinct, comme ça, tout à coup,
17:05 les gens qui auraient la haine de la République, je ne sais pas trop bien ce que c'est,
17:07 pourraient aller sortir une kalachnikov et arroser des gens dans la rue.
17:10 - Pardon, oui.
17:11 - Mais c'est une folie de dire ça.
17:12 C'est-à-dire que vous déracinez le concept, vous déracinez l'idéologie.
17:16 Et vous savez, ça me fait un peu penser à ce qu'on disait quand on disait
17:18 "c'est un loup solitaire, c'est un fou".
17:20 C'est une façon de dire "tout cela n'existe pas, la menace n'existe pas,
17:23 elle n'est pas liée à la vénéité impérialiste d'un hypothétique califat, c'est rien,
17:28 c'est juste des gens qui se baladent et qui tout à coup s'énervent".
17:30 C'est une folie que le Premier ministre dit ça.
17:32 - Paul n'a pas tort, mais pour le dire, c'est une manière de, oui,
17:36 de démasculer un peu le phénomène.
17:39 - De le vider de sa substance.
17:40 - L'islamisme est un radicalisme religieux.
17:43 - Oui.
17:43 - Dans radicalisme religieux, il y a religieux.
17:46 - Évidemment.
17:47 - Et ce n'est pas vrai que l'islamisme est là pour s'en prendre à la République.
17:52 Ce n'est pas vrai.
17:53 D'ailleurs, l'islamisme s'en prend à la Russie qui n'est pas un modèle de démocratie.
17:58 L'islamisme s'en prend aux Occidentaux, il s'en prend aux Blancs.
18:03 - Aux LGBT, aux Juifs.
18:05 - L'islamisme s'en prend à tous ceux qui ne sont pas islamistes.
18:07 - Il puise d'ailleurs...
18:09 - C'est ça d'ailleurs, c'est la base de l'islamisme.
18:11 - L'islamisme, il puise d'ailleurs dans les ressources démographiques
18:15 qui en Russie, dans les populations islamiques d'Asie centrale,
18:22 qui en Europe, dans les populations islamiques qui viennent de l'immigration.
18:28 Ça, c'est des choses qui sont incontournables.
18:30 Et plus il n'y a plus d'immigration et plus il y a de danger,
18:33 malgré les progrès qui sont réalisés par nos services spécialisés.
18:38 Mais le nombre, c'est une grande chose.
18:40 - Je cite Philippe Guibert, l'islamisme est évidemment religieux.
18:44 C'est le fondamentalisme ou l'intégrisme de l'islam.
18:48 - Bah évidemment.
18:49 - C'est vrai qu'on a tellement répété deux fois la phrase de Camus mal nommée.
18:52 - Oui, absolument.
18:53 - Mais en fait, c'est révélateur parce que dans toutes leurs interventions,
19:00 il y a cette volonté de ne pas jeter de l'huile sur le feu.
19:04 C'est ce que je peux comprendre.
19:05 Mais c'est aussi considéré qu'il y a le feu et qu'il faut le taire.
19:11 C'est ça le principe de ne pas jeter de l'huile sur le feu.
19:15 C'est dire qu'il y a le feu, mais il faut le taire.
19:17 Et je peux comprendre, vraiment, je peux comprendre.
19:21 Et si vous étiez le Premier ministre, peut-être feriez vous la même chose.
19:24 Mais en même temps, ne pas dire les choses et dire en plus ces mots valides,
19:28 c'est une spirale.
19:29 - Moi, je n'ai pas votre compréhension.
19:31 - Non, mais on peut comprendre.
19:32 - Non, non, non, pardon.
19:33 - On peut tout comprendre.
19:34 - On peut tout comprendre.
19:35 Je ne pense pas du tout.
19:37 - Mais il serait plus dur sur l'extrême droite.
19:39 C'est ça qui m'ennuie.
19:40 - Bien sûr.
19:40 - Non, mais là, l'extrême droite, on peut vraiment la qualifier directement.
19:44 Les mouvements identitaires d'extrême droite, on ne prend pas ses pinces.
19:48 - Je veux dire, en termes d'efficacité, vous dites que vous pouvez comprendre.
19:52 Avec la meilleure volonté du monde, je ne pense pas du tout
19:56 que prendre un discours craintif soit de nature à calmer la bête.
20:02 Voilà ce que je pense.
20:03 - C'est la négation du réel.
20:04 - La pause, et on va continuer là-dessus parce que je trouve que c'est une phrase forte.
20:07 Je ne sais pas si elle sera reprise un peu partout.
20:09 Mais l'islamisme n'est pas une religion.
20:13 C'est une phrase qui est très intéressante parce que derrière cette phrase,
20:17 il y a un monde et c'est le monde d'Attal.
20:21 A tout de suite.
20:21 - On pense toujours, cher Gilles William, que ce que nous disons est le plus important.
20:31 On pense ça, naïvement.
20:33 Et au fond, les gens n'observent qu'une chose.
20:39 Depuis que nous avons pris l'antenne à 20h10,
20:42 on pense qu'on dit parfois des choses intelligentes, définitives.
20:46 Et les gens ne pensent qu'une chose, c'est-à-dire que la force de l'image,
20:48 ils disent "ah non, les chaussettes de Golden Annel".
20:51 Vous vous rendez compte ?
20:51 - Et Paul, j'y vois une forme de courage intellectuel.
20:55 - Dans vos chaussettes, vous trouvez un courage intellectuel ?
20:58 - D'esprit de défi et de résistance.
21:00 Mais réfléchissez à ça.
21:02 Il y a de la résistance.
21:03 - Quand vous mettez vos chaussettes le matin, rassurez-moi,
21:06 c'est-à-dire que la lumière est éteinte et vous vous sortez de la chambre,
21:09 peut-être pour ne pas faire de bruit.
21:11 - Je l'ai choisie avec soin.
21:13 - C'est vous qui choisissez ?
21:14 - Oui, en fonction de la couleur de mon pantalon, de ma veste.
21:18 - Bah écoutez...
21:19 - Et du soleil.
21:20 - Écoutez vraiment, et du soleil.
21:22 - C'est assorti avec les couleurs du plateau, ceci dit.
21:23 - C'est de la couleur moutarde, vous voyez.
21:26 - Bon, revenons.
21:27 Non, non, restons sur nos chaussettes.
21:28 Revenons.
21:29 Vous ne voulez pas redire un mot sur cette phrase de Gabriel Attal ?
21:33 - Moi, je peux dire une chose.
21:34 - Oui ?
21:35 - Alors, je le répète pour ceux qui n'étaient pas là tout à l'heure,
21:37 Gabriel Attal a dit "l'islamisme n'est pas une religion".
21:41 Bon, mais s'il n'y avait pas d'islam, il n'y aurait pas d'islamisme.
21:44 Donc moi, je ne veux pas trancher le débat, mais c'est quand même drôle.
21:46 C'est une phrase qui peut en tout cas faire parler.
21:48 - Ça, je suis d'accord avec vous.
21:49 Moi, c'est une spirale qui veut tuer la République.
21:51 Je précise juste à Gabriel Attal que quand le Daesh nous attaque,
21:55 notamment au Bataclan, ils attaquent des chrétiens.
21:57 Ils attaquent la France en tant que pays chrétien.
21:59 - Les musulmans de France répondraient comment à cette question ?
22:01 Est-ce que l'islamisme est une religion ?
22:04 Ce serait bien de leur poser la question.
22:06 - Ils sont tous pro-islamiste.
22:07 - Ils répondraient peut-être très majoritairement.
22:09 Non, c'est l'islam qui est une religion.
22:10 - Je pense qu'ils savent que c'est quelque chose qui gangrène leur propre religion.
22:13 - Ah oui, ça, ils le savent.
22:14 - Et donc, ça vient bien d'une religion.
22:15 L'islamisme, si vous dites que ce n'est pas une religion
22:18 et que ce n'est pas non plus une idéologie,
22:19 ça veut dire que c'est un truc...
22:20 Non, mais c'est ce qu'a dit le Premier ministre.
22:21 - Écoutons.
22:22 - C'est un truc qui arriverait nulle part.
22:23 - C'est l'une.
22:24 - Revenons aux menaces terroristes et écoutons quelques Français.
22:27 Est-ce que les Français ont peur ?
22:28 Peur des attaques ?
22:29 Est-ce qu'ils vont moins sortir ?
22:30 Est-ce qu'ils seront moins dans des stades ?
22:32 Que sais-je.
22:34 - Je ne connais pas la sécurité à Moscou,
22:36 mais je sais au moins que la France s'est protégée.
22:40 Donc, j'espère qu'il n'y aura pas ce genre d'attentat chez nous, en tout cas.
22:44 - Ce n'est pas aujourd'hui, c'est arrivé à Moscou,
22:46 que seulement aujourd'hui, qu'on a peur.
22:49 Non, on avait peur il y a deux ans, il y a cinq ans, il y a dix ans.
22:52 Il faut aller combattre ces terroristes, tout simplement.
22:57 - On ne peut pas ne pas y penser, même si on continue à vivre normalement
23:00 et on essaye de faire fi de ce problème.
23:03 Mais voilà, il existe et on le sait.
23:05 - Ça rappelle le Bataclan, forcément.
23:07 C'est ce soir-là de novembre 2015.
23:11 Donc oui, forcément, ça fait écho dans nos têtes et on ne peut ne pas y penser.
23:15 C'est assez difficile.
23:17 On ne sait jamais ce qui peut arriver. On en a déjà eu.
23:19 On en a déjà eu.
23:21 Et c'est vrai que le climat de tension actuellement pourrait contribuer à ça, je pense.
23:26 - Écoutons le président Macron qui est en Guyane, qui sera en Brésil également cette semaine.
23:31 - Ce groupe particulier qui est impliqué, semble-t-il, dans cet attentat,
23:36 avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives sur notre propre sol.
23:42 Et donc, compte tenu de ses ramifications et de ses intentions,
23:45 par mesure de précaution, mais avec des éléments crédibles et solides,
23:49 de décider d'hausser la posture de Vigipirate.
23:53 Vous vous souvenez que nous l'avions réduite en début d'année.
23:56 Elle avait été elle-même haussée après les attentats d'Arras.
23:59 Donc c'est une mesure qui est cohérente compte tenu de la revendication de cet attentat
24:04 et du fait que ce groupe a plusieurs fois tenté de toucher le sol français.
24:08 - Gérald Darmanin vient de déclarer sur France 2 qu'il y aurait un attentat déjoué tous les deux mois.
24:12 Les menaces notamment sur l'école avec sécurité renforcée.
24:16 Je vous propose peut-être de voir le sujet de Solène Boulan.
24:20 - Sécurité renforcée dans les établissements scolaires des Hauts-de-France aujourd'hui.
24:25 Les cours sont maintenus.
24:27 Depuis ce matin, les policiers et gendarmes sont mobilisés pour assurer la protection des élèves.
24:32 122 établissements vont exploser.
24:34 C'est le message envoyé aux parents d'élèves ce week-end dans plusieurs établissements de l'Académie de Lille.
24:40 Sur place, les habitants sont le circonspect.
24:42 - On entend beaucoup à la télé ou aux informations mais en vrai on ne voit pas vraiment.
24:47 Donc c'est dur de se projeter dans la vraie vie.
24:49 Du fait que ça va vraiment arriver, c'est vraiment possible.
24:51 - Je ne suis pas toute la journée en train de me dire que peut-être on est menacé d'attentat.
24:55 - C'est angoissant, c'est inquiétant, c'est énervant.
24:59 Parce que ça, pour peut-être rien en fait, mais ça perturbe tout le monde.
25:04 Ça crée une insécurité totale.
25:06 - Je crois qu'on ne fait plus attention et puis après il peut y avoir une attaque comme il y a en Russie aujourd'hui.
25:11 Dans l'Académie voisine à Amiens, le rectorat a reçu des messages du même ordre.
25:16 Cinq établissements sont concernés, trois lycées et deux collèges.
25:19 Les espaces numériques sur lesquels ont été envoyés ces messages sont depuis suspendus jusqu'à nouvel ordre.
25:25 Des dépôts de plaintes ont été effectués par les chefs d'établissement et par les rectorats
25:29 pour permettre les premières investigations.
25:32 Gabriel Attal promet de traquer et sanctionner les auteurs de ces menaces.
25:38 - Évidemment, chacun pense au jour de l'ouverture.
25:41 Chacun pense à cette cérémonie d'ouverture.
25:43 Si vous êtes président de la République, vous devez prendre un choix.
25:46 C'est un choix qui n'est pas facile parce que ne pas faire la cérémonie d'ouverture telle qu'elle est imaginée,
25:52 c'est céder d'une certaine manière à cette menace d'attentat.
25:57 En même temps, il n'y a pas de plan B pour le moment.
26:00 Imaginez Paris, dans une cérémonie d'ouverture, prendre le risque de dire
26:04 "on fait que cette cérémonie d'ouverture sur la Seine".
26:07 Il y en a 300 000 au départ, il devait en avoir 500 000, il n'y en a plus que 300 000.
26:10 Je vous assure, ce sont des solutions.
26:12 Je ne sais pas ce que vous en pensez.
26:15 Ou tu prends risque zéro et c'est le principe de précaution, ou tu prends le risque.
26:22 - Il se trouve que sur les événements publics majeurs que l'on a ces dernières années,
26:27 on est sans arrêt contraint de mettre en place un certain nombre de mesures,
26:32 qui contre le terrorisme, qui contre des émeutiers, etc.
26:34 On ne peut plus dans ce pays se réjouir d'une fête populaire.
26:37 - Mais là, tu es sur la Seine, tu n'es pas sur un stade.
26:38 - En tout cas, c'est un fait majeur.
26:42 - Là, tu es sur la Seine.
26:44 - Je suis assez confondu par l'état d'esprit.
26:50 Il y a plusieurs mois, quand on s'interrogeait sur le fait
26:58 d'organiser des Jeux olympiques en France,
27:04 beaucoup de gens, dont celui qui vous parle,
27:07 disaient que ce n'était pas une bonne idée en raison du risque d'attentat islamiste.
27:14 Il n'y avait pas Moscou, mais on le savait déjà.
27:17 - Oui, mais à ce moment-là, on ne fait plus rien.
27:18 - Excusez-moi, on n'est pas…
27:19 - On ne fait plus rien.
27:20 On ne fait plus aucun événement.
27:21 On ne fait rien.
27:22 On ne fait plus la Coupe du Monde.
27:23 On ne fait plus de championnat d'Europe.
27:24 En Allemagne, il y a un championnat d'Europe.
27:25 On ne fait plus rien.
27:26 - Mais vous savez…
27:27 - On ne fait pas le 14 juillet.
27:28 - Pardon de vous dire qu'on vit dans une période exceptionnelle.
27:29 - Non, mais on ne fait pas le 14 juillet.
27:30 - Pardon de vous dire qu'on vit dans une période exceptionnelle.
27:31 - Non, mais vous ne répondez pas à ma question.
27:32 On ne fait pas le 14 juillet.
27:33 - Le 14 juillet, il y a du 14 juillet tous les ans.
27:34 On n'est pas obligé d'organiser les Jeux olympiques en France.
27:35 - Le 14 juillet, c'est une manifestation populaire.
27:44 De la même manière, on ne fait pas de défilé.
27:45 - Écoutez, si vous ne sentez pas dans quelle situation épouvantable on est, on vit avec
27:49 un parti politique important qui flirte avec un parti terroriste islamiste.
27:55 Je veux dire, on ne vit pas dans une société aujourd'hui normale.
27:59 On vit dans une société où on est confronté…
28:02 - Donc, on ne fait rien selon vous.
28:03 - Je vous dis que dans la situation actuelle…
28:05 - Vous n'auriez pas fait.
28:06 - Ah ben, je ne voulais pas.
28:07 J'ai trouvé que c'était…
28:08 - On ne fait pas le 14 juillet non plus.
28:09 - Écoutez…
28:10 - On ne fait pas le carnaval à Nice.
28:11 - Écoutez, je…
28:12 - Mais non, il faut que je vous pose des questions.
28:13 - Ne me demandez pas de nous renier.
28:15 On fait le 14 juillet tous les ans.
28:17 Que Dieu fait.
28:18 - Moi, je suis.
28:19 - On n'est pas obligé.
28:20 On n'était pas obligé de se mettre sur le dos en plus.
28:22 - L'ultime…
28:23 - Pardon ?
28:24 - L'ultime victoire des djihadistes, même après le Bataclan russe, serait qu'on
28:30 ferme la lumière partout, qu'on arrête tout, qu'on déprogramme tout.
28:34 Ce serait au final leur victoire, puisqu'ils nous empêcheraient de vivre comme on souhaite
28:37 vivre.
28:38 - Non, non, mais c'est une obligation.
28:39 - Par contre, le fait de réfléchir à un plan B concernant la cérémonie d'ouverture
28:45 alors que ce commando islamiste arrive à taper dans Moscou, qui est l'une des villes
28:50 les plus réveillées, c'est une question qui devrait être reconsidérée.
28:53 - La Russie.
28:54 La Russie avec le sujet d'Adrien Spiteri qui nous fait ce soir le point de ce qui se
29:01 passe à Moscou.
29:03 Trois jours après l'attaque terroriste à Moscou, trois nouveaux suspects ont été
29:09 placés ce lundi en détention provisoire.
29:12 Les assaillants présumés eux ont déjà été arrêtés.
29:15 Enfermés dans une cage de verre, ils ont comparu hier tous blessés.
29:20 Trois d'entre eux ont plaidé coupable, ils en courent la prison à perpétuité.
29:25 Alors que les recherches dans les décombres se poursuivent, Vladimir Poutine a évoqué
29:29 la piste ukrainienne démentie par Kiev et les Occidentaux.
29:33 L'état islamique a pourtant revendiqué l'attaque, une revendication que Dmitry Peskov, porte-parole
29:39 du Kremlin, refuse de commenter.
29:41 L'enquête est en cours et l'administration présidentielle aurait tort de faire des commentaires
29:46 sur son déroulement.
29:48 Pendant ce temps, près du Crocus City Hall, des habitants déposent des fleurs, des peluches
29:53 ou des bougies.
29:54 Signe de l'émotion très vive dans le pays.
29:58 Il y a des choses quand même qui sont très étranges.
30:01 Il y a un côté assez professionnel semble-t-il dans l'attaque et après ils se font attraper
30:06 sur l'autoroute en partant.
30:08 Et puis un F-16 où ?
30:09 La Russie dit qu'ils partaient vers l'Ukraine.
30:11 Comment ?
30:12 La Russie dit qu'ils partaient vers l'Ukraine, c'est le lien que fait Vladimir Poutine avec l'Ukraine.
30:15 C'est très étrange.
30:16 La manière dont ils partent ne me paraît pas très professionnelle par rapport à quelque
30:21 chose qui paraît assez environ.
30:23 C'est quand même toujours le cas.
30:24 Il y avait toutes les polices autour d'eux.
30:26 Même un commando expérimenté, organisé, qui a tiré comme ça de sang-froid, peut
30:30 difficilement quitter une ville qui va être très vite bunkerisée par les services russes.
30:35 Ça me paraît très compliqué.
30:36 Les services russes comme il du...
30:37 Bon, les polices russes comme il du...
30:38 Je constate que M. Poutine en a rabattu.
30:40 Il en a rabattu parce qu'aujourd'hui il reconnaît que c'est islamiste et il va finir par s'apercevoir
30:48 que déclarer la guerre au monde occidental, c'est bien gentil, mais qu'il a effectivement
30:53 des populations en Asie qui sont beaucoup islamistes et qui considèrent la Russie
31:01 comme un pays aux racines chrétiennes.
31:04 Voilà, donc c'est bien gentil de vouloir faire la guerre à l'Occident, mais malheureusement
31:09 les Russes sont blancs.
31:10 Vous avez vu également que ces terroristes ont été particulièrement malmenés par
31:15 la police soviétique.
31:16 C'est-à-dire qu'il y en a un à qui on a arraché les paupières, l'autre à qui on a coupé
31:22 l'oreille en l'obligeant à manger sa propre oreille ensuite.
31:25 C'est un système qui est assez différent de la police française.
31:30 Il y a peut-être un juste milieu.
31:32 Oui.
31:33 Non.
31:34 Non.
31:35 Non.
31:36 Non.
31:37 Ce que je dis est simplement factuel.
31:38 Ils vont probablement être torturés et ils avoueront absolument n'importe quoi, comme
31:41 souvent sous la torture.
31:42 Donc ce n'est pas forcément plus fiable de procéder, effectivement, qu'une police
31:46 en bonne et due forme.
31:47 Vladimir Poutine ferait peut-être bien de faire autrement.
31:50 Mais moi je préfère la police française.
31:52 Je n'en doute pas.
31:53 Il n'y a même pas de distribution.
31:54 Les images sont gênantes de ces morceaux d'oreilles, etc.
31:58 Mais moi ça m'a interrogé quand même sur le fait que Salah Adelsam aujourd'hui
32:01 a une salle de sport en prison et je trouve ça aussi gênant en fait.
32:05 Je ne dis pas que je cautionne, parce que j'ai eu le malheur de tomber sur cette vidéo.
32:09 Donc c'est vraiment glauque.
32:11 C'est sordide.
32:12 Mais en fait, je suis d'accord sur la question du juste milieu.
32:15 Et voilà !
32:16 Emmanuel Macron, solidarité avec le russe, a-t-il dit ?
32:19 Nous avons proposé aux services russes, comme nos partenaires de la région, une coopération
32:28 accrue.
32:29 Notre souhait est évidemment qu'on puisse retrouver le plus rapidement possible les
32:33 responsables et que nous continuons de lutter efficacement contre ces groupes qui se projettent
32:38 dans plusieurs pays.
32:39 On le voit bien.
32:40 La Russie, il y a quelques mois en Turquie, ils ont tenté la France un peu avant.
32:45 Et je pense qu'en la matière, il faut se garder de toute instrumentalisation ou déformation,
32:51 mais être exigeant et efficace.
32:53 C'est dans cet esprit-là que nous avançons et j'espère que la Russie fera de même.
32:56 Il faut se garder de toute instrumentalisation.
32:58 Et je pense que ce serait à la fois cynique et contre-productif pour la Russie elle-même
33:02 et la sécurité de ses ressortissants d'utiliser ce contexte pour essayer de retourner contre
33:08 l'Ukraine.
33:09 Dernier élément que je voulais vous soumettre, cet échange à distance bien sûr entre messieurs
33:15 Poutine et Zelensky.
33:16 Sur l'enquête, je peux dire que selon les éléments dont nous disposons, les quatre
33:22 assaillants ont été trouvés.
33:23 Tous ceux qui ont tiré sur les civils ont été arrêtés.
33:30 Ils essayaient de s'enfuir vers l'Ukraine.
33:33 Selon les informations préliminaires, un passage avait été préparé du côté ukrainien
33:38 pour traverser la frontière.
33:40 Il est évident que Poutine et les autres salauds essaient juste de trouver quelqu'un
33:45 d'autre à blâmer.
33:46 Leurs méthodes sont toujours les mêmes.
33:48 Nous avons déjà vu tout cela.
33:50 Des bâtiments détruits, des fusillades et des explosions.
33:53 Et ils cherchent toujours quelqu'un à blâmer.
33:58 Il était malheureusement prévisible que dans un contexte de conflit aussi violent
34:01 entre la Russie et l'Ukraine, cet attentat soit instrumentalisé de part et d'autre
34:06 par Volodymyr Zelensky et les siens qui expliquaient au début que ça pouvait être
34:09 un coup des Russes.
34:10 Il faut quand même le rappeler.
34:11 C'était quand même une thèse assez complotiste et assez folle.
34:13 Et de la part de Vladimir Poutine et de certains de ses proches, de tout de suite
34:16 accuser ces personnes-là de partir vers l'Ukraine, on peut prendre cette information-là
34:19 avec des pincettes.
34:20 Donc effectivement, il faut être très méfiant.
34:22 Nous, occidentaux, et le président de la République a raison pour le coup de parler
34:25 et de lutter contre les instrumentalisations.
34:27 On se souvient de l'assassinat de l'archéduque François Ferdinand.
34:30 Un battement d'aile d'un papillon peut causer une inflammation totale du conflit
34:34 étant donné que nous sommes là sur une poudrière.
34:36 Donc il faut être d'une immense prudence.
34:37 Et ce qui est sûr, c'est que c'est revendiqué que l'État islamique attaque l'Occident
34:41 et que dans cet Occident, ils y intègrent la Russie.
34:44 Ce qui, pour Vladimir Poutine, est une mauvaise nouvelle.
34:47 Bon, les impôts.
34:48 Les impôts, et on rappelle la déclaration de Bruno Le Maire, parce que les impôts
34:51 n'augmenteront pas.
34:52 C'est un engagement que nous avons pris avec le président de la République.
34:55 Ils n'augmenteront pas tout simplement parce qu'ils sont déjà très élevés.
34:58 Bon, ça c'était Bruno Le Maire.
35:00 Et la parole publique, vous savez ce qu'elle vaut.
35:02 Généralement, on va t'expliquer.
35:03 Mais c'était le 22 mars.
35:04 Ah bah oui.
35:05 Ah bah on est le 25.
35:06 Ah bah attendez.
35:07 Il peut s'en passer des choses.
35:09 Mettez-vous à la page un peu.
35:10 Il peut se passer beaucoup de choses.
35:12 Et là, Mme Braune-Pivet ce matin.
35:14 Oui, il n'y a pas de tabou.
35:15 Ah oui, elle dit qu'il n'y a pas de tabou.
35:16 Oui, mais enfin, je veux bien qu'on n'augmente pas les impôts.
35:19 Oui, des riches surtout.
35:20 Au-dessus de temps.
35:21 Bien sûr.
35:22 Oui, non mais c'est raison.
35:24 D'ailleurs, on a vu l'efficacité de ces mesures partout où elles ont été mises en place dans l'histoire au XXe siècle.
35:30 Les 5% de dette, c'est qui qui les réalise ?
35:32 Ce n'est pas Bruno Le Maire.
35:33 Il est en poste depuis 2017.
35:35 La croissance anémie, on va être à moins de 1.
35:37 C'est qui ?
35:38 C'est le système actuel ou pas ?
35:41 Je pense qu'on ne va pas rentrer là-dedans.
35:43 Ah bah si, on va rentrer là-dedans.
35:44 Si on commençait…
35:46 Si on pouvait voir un peu les dépenses sociales, cher ami.
35:49 Et puis le fonctionnement de l'État.
35:51 Mais ce n'est pas vraiment tabou de réfléchir à des recettes.
35:54 Je pense que si c'est tabou sur les impôts.
35:58 Vous n'êtes pas intéressé à la recette.
35:59 Mais je suis…
36:00 Vous n'êtes pas intéressé à la recette, Pascal Pouy.
36:02 Mais là, on est allé très loin.
36:03 Décroche pas.
36:04 Mais je vous connais.
36:05 D'Artigolle est en trance.
36:06 Mais je vous connais.
36:07 Il y a un côté qui me dit qu'il ne reste plus un pourre en biais de D'Artigolle.
36:10 Il ne suffit pas d'être riche, encore faut-il que les autres ne le soient pas.
36:13 C'est ça votre problème.
36:14 Je le sais bien.
36:15 Les pauvres, c'est pauvre, mais ils ont le mérite d'être les plus nombreux.
36:18 On va aller chercher dans quoi ? Dans l'allocation chômage ?
36:22 Mais si ça m'a…
36:23 En allocation chômage.
36:24 Non mais c'est simple.
36:25 En fait, 60% des dépenses de l'État, c'est des dépenses sociales.
36:27 Oui.
36:28 Si vous voulez améliorer la situation, vous êtes obligé de faire quelque chose.
36:30 Pour un sport de retraite.
36:31 Oui, mais tout compris 60%.
36:33 Après, moi, je suis d'accord avec Pascal.
36:34 Le fonctionnement de l'État, j'aimerais beaucoup faire beaucoup de choses.
36:36 C'est plus là qu'il y a des économiques sur les dépenses sociales.
36:38 Mais vous êtes d'accord.
36:39 Ça s'appelle l'État providence.
36:40 Est-ce que vous souhaitez dire ce soir, concernant une réflexion ?
36:44 Non, pas de réflexion.
36:45 Ça sert à rien.
36:47 Mais en revanche, le fonctionnement de l'État, ça peut venir si vraiment toutes les autres solutions n'ont pas marché.
36:52 Oui, le 573 milliards de dettes.
36:56 Il faut bien aller chercher des ressources.
36:58 Mais moi, je rêverais un jour, ce qui n'est pas possible, bien sûr, qu'un chef d'entreprise, pendant 5 ans, gère la France.
37:08 C'est vrai que toutes les entreprises ont été bien gérées.
37:14 Ah, ben écoutez, les grandes entreprises françaises, globalement, ça marche mieux.
37:19 Qu'est-ce que vous avez de désagréable ?
37:21 Quel est votre magicien économique ?
37:23 Je dis toujours, la gauche aime tellement les pauvres qu'elle les multiplie.
37:26 C'est la gauche qui ose la faire ?
37:28 Mais qu'est-ce que vous nous racontez ?
37:30 Vous avez quand même un palmarès.
37:32 Bruno Le Maire vient de la gauche.
37:34 Ah bon ?
37:35 Il vient de la gauche, Bruno Le Maire ?
37:37 Bruno Le Maire.
37:38 Ça m'a échappé.
37:39 C'est un sadiste.
37:40 Bon, écoutez, arrêtez.
37:42 Vous pouvez lui demander de le faire.
37:44 Le problème, c'est que, voilà, je rêverais de ça.
37:47 Moi, je vais supprimer en France, mais 50 000 choses qui ne servent à rien.
37:55 Le Conseil régional, ça ne sert à rien.
37:57 Non, c'est tout le développement.
37:58 À rien.
37:59 C'est l'apprentissage, la formation professionnelle.
38:02 Et après, vous êtes le même, Pascal Praud, à dire que l'État ne regardait que le régalien.
38:06 Que le régalien.
38:07 Ah bon, il ne faut pas la formation professionnelle.
38:09 Il y a des trains avant les régions, rassurez-moi Olivier.
38:12 Ça existait avant.
38:13 Je suis pour un grand service national.
38:16 Alors, écoutons ce qu'a dit Mme Brunepierre.
38:18 Mais il y en a plein d'autres.
38:19 Je peux vous en citer des trucs qui ne servent pas à rien.
38:21 Alors là, oh là là.
38:23 Parce qu'il y a des feuilles territoriales, il y a peut-être des choses à faire.
38:26 Vous savez, c'est extrêmement simple.
38:28 Vous comprenez, vous comparez une entreprise.
38:32 Par exemple, on va comparer France Inter, qui est un service public, avec le nombre de gens qu'il y a.
38:38 Et puis, RTL, Europe 1 ou RMC.
38:42 Il y a des gens à France Inter qu'on n'a jamais vus depuis 30 ans.
38:46 On ne les a jamais vus.
38:47 Je ne peux pas vous dire autre chose.
38:48 C'est ce que me disent des journalistes.
38:50 Ils me disent on ne les a jamais vus.
38:52 Alors vous allez me dire c'est une goutte d'eau.
38:54 C'est comme le poisson roulant, c'est pas la majorité de la stagiaire.
38:57 Mais c'est un système.
38:58 Monsieur Proud.
39:00 J'ai un client qui s'appelle Monsieur Fabrice Lequin-Trecq.
39:04 Il a été payé pendant 30 ans par France Inter.
39:07 Il n'a rien fait parce qu'une fois, il avait eu le malheur de citer une phrase anodine d'un journal proche du Front National.
39:15 Ça a été la fin de sa carrière, mais pour autant, on ne l'a pas viré.
39:19 Il a été payé jusqu'à la fin de sa carrière.
39:21 Je le salue.
39:22 Le privé a une exigence.
39:25 Il n'a pas le public.
39:27 En gros, le public, ce n'est pas mon argent, donc on y va et on dépense.
39:31 Les chefs d'entreprise ne sont pas tout à fait comme ça.
39:33 Il y a des entreprises privées qui ont bénéficié de la crise sanitaire avec des effets d'Aubaine.
39:38 Et qui ont fait une superbe profit.
39:40 Est-ce que là, on peut aller vers une contribution exceptionnelle ou pas ?
39:43 Non.
39:45 Mais en revanche, si vous me dites que le PDG de Stellantis, qui gagne 36 millions d'euros par an,
39:53 et que ça peut choquer celui qui gagne 1200 euros, là je vous dis oui.
39:56 Ce n'est pas son entreprise et qu'il est juste salarié.
39:59 Et là, vous aurez raison.
40:01 Je vais noter ce que vous dites.
40:03 Mais ce n'est pas en piquant de l'argent aux riches que vous permettrez aux gens défavorisés d'aller mieux.
40:10 Francis Mair, PDG d'Usineur, et Thierry Breton, PDG de Thomson & Datos, ont été ministres de l'économie.
40:14 Ça n'a rien changé.
40:16 André Valigny a raison de dire ça.
40:18 Oui, c'est pour vous.
40:19 Oui, mais il dit qu'une partie des choses, il n'avait pas de pouvoir.
40:23 Quand je dis, c'est théorique ce que je dis.
40:26 C'est-à-dire qu'évidemment, si tu n'as pas le pouvoir, ça ne sert à rien, tu es une marionnette.
40:32 Écoutons Mme Brodebivet.
40:36 Bruno Le Maire a dit qu'il manquait pour cette année 10 milliards, mais qu'il allait falloir en trouver 25 voire 40 dans les années qui viennent,
40:44 tout en disant qu'on n'augmenterait pas les impôts.
40:47 Mais pour vous, ce n'est pas un tabou, la hausse d'impôts ?
40:49 Il ne doit pas y avoir de tabou, aucun, parce que vous savez, en 2017,
40:54 lorsque on s'est lancé en politique et qu'on a suivi l'aventure d'Emmanuel Macron,
40:59 c'était justement parce que nous refusions les dogmes,
41:02 parce que nous étions en capacité de regarder les situations telles qu'elles étaient
41:07 et de trouver des réponses appropriées.
41:09 Donc évidemment, nous avons une politique qui a été celle de la relance de la croissance,
41:15 de la création d'emplois, permettre aux entreprises de se réarmer, de se réimplanter.
41:21 Mais nous avons subi un certain nombre de crises qui ont affecté profondément les finances publiques.
41:26 On n'a pas subi des crises, on a provoqué nous-mêmes des crises en faisant n'importe quoi.
41:31 Et on en paye les conséquences, parce que fermer tout le pays pendant huit mois,
41:34 on pouvait gérer la crise différemment.
41:36 Ça, c'est un bon sujet.
41:37 Ben oui, évidemment.
41:38 Mais si le gouvernement veut augmenter les impôts, il pourrait par exemple rétablir l'ISF sur les valeurs mobilières qu'Emmanuel Macron a enlevées,
41:43 ou par exemple revenir sur la flat tax.
41:45 Il y a un certain nombre de cadeaux, notamment sur les produits financiers qu'a fait Emmanuel Macron,
41:49 dont on aurait pu se passer.
41:50 Donc là-dessus, je rejoins Olivier.
41:51 Effectivement, il y avait peut-être un certain nombre de recettes qui étaient utiles à l'État,
41:54 et celles-ci en faisaient partie.
41:55 Il ne faut pas être dogmatique.
41:56 Et on peut dire ça tout en disant, et vous avez raison là-dessus Pascal,
41:59 qu'effectivement le Conseil régional, ça coûte peut-être cher,
42:01 et qu'on aurait pu faire la réforme que proposait Nicolas Sarkozy,
42:04 c'est-à-dire le conseiller territorial.
42:06 C'était une bonne idée de fusionner la région et le département.
42:08 On pourra développer évidemment cela, mais comme il nous reste très peu de temps,
42:11 évidemment je voulais vous donner la parole sur le cessez-le-feu.
42:14 Et le Conseil de sécurité vient d'approuver une résolution très attendue sur Gaza,
42:17 exigeant un cessez-le-feu immédiat et la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages.
42:21 Cette résolution doit être appliquée.
42:23 Un échec serait impardonnable.
42:24 C'est Antonio Guterres qui a dit ça.
42:26 Jean-Luc Mélenchon, enfin, après 150 jours de massacre,
42:29 une résolution de l'ONU adoptée exigeant un cessez-le-feu immédiat,
42:32 je rappelle, avec libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages.
42:37 - Pour le préciser.
42:39 - Voilà, et Jean-Luc Mélenchon manifestement...
42:41 - Pas que Jean-Luc Mélenchon.
42:43 - Oui, voilà, parce que les deux sont liés.
42:45 - Je vous remercie de le dire parce qu'à France Info, à 19h30,
42:52 quand ma voiture cinglait vers ici, on a dit cessez-le-feu, mais on oublie les otages.
42:58 On ne parle jamais des otages.
43:00 - C'est si dérangeant.
43:02 - Je vais vous dire le fond de ma pensée.
43:04 Bien sûr que ce n'était pas pour faire plaisir au gouvernement israélien,
43:08 mais je vais peut-être vous étonner, mais je ne comprends pas l'attitude du gouvernement israélien.
43:13 Il devrait pas mal le prendre parce que l'exigence, c'est de libérer tous les otages.
43:20 D'accord ?
43:21 Et je peux vous dire que le Hamas n'est pas contre des détenus du Hamas en Israël.
43:27 Donc il n'y a pas un risque sur un milliard que le Hamas libère les otages sans condition.
43:36 Donc j'ai du mal à comprendre la réaction du gouvernement israélien.
43:42 - Monsieur Sejourné a dit "je salue l'adoption de la pré-résolution du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient.
43:47 Elle demande à cesser le feu durable et à la libération immédiate et conditionnelle de tous les otages.
43:51 Elle doit être pleinement mise en oeuvre."
43:53 - Il faut expliquer ce qui s'est passé.
43:55 - Tant que le Hamas ne libéra pas les otages, Israël n'a pas arrêté de lutter contre le Hamas.
44:06 Et donc je pense que le gouvernement israélien a tort, plutôt que de montrer une manière de faiblesse,
44:14 de ne pas avoir l'intelligence de comprendre quelle est l'économie de cette résolution, à mon avis.
44:20 - Vous oubliez une dimension.
44:22 Si le gouvernement israélien est très mécontent, c'est que pour la première fois,
44:25 cette résolution est passée avec l'abstention des États-Unis.
44:29 Première chose, le texte lit en effet le cessez-le-feu à la question des otages.
44:33 Il faut absolument ne pas interrompre la phrase au cessez-le-feu,
44:37 tout en disant que pendant le mois du ramadan, il y a déjà eu 15 jours,
44:41 une situation peut être créée pour aller vers ces deux objectifs.
44:44 C'est donc un texte positif pour mettre fin à un bain de sang
44:48 et pour créer les conditions à la libération des otages.
44:50 On en est là ce soir.
44:52 - Oui, c'est une bonne forme.
44:54 - On va recevoir notre ami Olivier Benkémoun, c'est une semaine, je disais, particulière.
44:57 C'est la dernière semaine du carême et nous arrivons sur le rendez-vous le plus important pour les chrétiens.
45:03 Cette année, les protestants et les catholiques célébreront Pâques le 31 mars
45:09 et les orthodoxes, je crois, le 5 mai, parce que les uns sont sur le calendrier Grégoria
45:14 et les autres sur le calendrier Julia.
45:16 Cette semaine est une semaine parfois de retrait, de modération, de réflexion.
45:22 Je ne doute pas que nos débats durant cette semaine soient animés par cet esprit
45:27 de recueillement parfois et également de réflexion souvent.
45:31 - C'est là-dessus que vous voulez m'interroger ?
45:33 - Non.
45:34 - C'est là-dessus que vous voulez qu'on débatte ?
45:35 - Mais pourquoi ?
45:36 - Il y a aussi les fêtes juives.
45:37 Hier soir, c'était Pourribe, qui est une grande fête très importante.
45:40 C'est la fête du carnaval.
45:42 C'est le moment où les juifs célèbrent.
45:46 Il y a des milliers d'années, ils ont échappé à leur disparition.
45:50 Et puis, il y a Pâques également qui arrive au même moment.
45:53 Donc, en fait, c'est important, les religions.
45:55 - Parce que ces trois religions, a priori, ont le même dieu.
45:57 - Évidemment.
45:58 - Je le dis a priori.
46:00 - Et tu as des lieux du salafisme en France.
46:02 On va en parler dans un instant avec Pierre Conesa, qui connaît très bien
46:06 toutes ces affaires de terroristes dont vous avez parlé.
46:09 On va continuer à en parler.
46:10 Ce sera quasiment une émission spéciale ce soir dans le milieu de l'info.
46:14 - Merci beaucoup.
46:15 Merci, Olivier.
46:17 Je vais remercier qui était avec nous ce soir.
46:21 Qui était avec nous ?
46:23 Virginie Leblond-Taieb, qui a réalisé notamment ce plan qui nous a permis de voir…
46:28 - C'est une femme de goût.
46:30 - Et Ludovic Liebhard, si vous souhaitez…
46:38 - On pourrait, par exemple, les vendre sur Le Bon Coin après une émission.
46:42 Elles pourraient avoir leur petit succès.
46:45 - Tout est à vendre.
46:47 - Samuel était à la vision.
46:49 Comment vous dites ? La clientèle sera contente ?
46:52 - La clientèle sera satisfaite.
46:54 - Amanda a été au son.
46:56 Merci à Benjamin Nau, à Lucas Buzutil, Guilhem Lafage,
47:00 qui était avec nous également ce soir.
47:02 Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.f.
47:05 - Monsieur Dartigold les a achetées.
47:08 - Je les ai toutes.
47:10 - Elles sont à monsieur Dartigold.
47:12 Je lui donnerai dès la sortie de ce studio.
47:15 - Je vais réfléchir.
47:17 J'ai pris des perspectives.
47:19 - J'ai tombé sur vous.
47:21 Hélas.
47:23 A demain.
47:25 [Rires]