• il y a 8 mois
Des manifestants ont bloqué les abords de Sciences Po Paris sur fond de mobilisation propalestinienne ce vendredi. La tension est montée en milieu de journée avec l'arrivée de plusieurs manifestants pro-Israël. Sur demande du préfet de police, l'évacuation de la rue Saint-Guillaume est en cours

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Transcription
00:00Eh bien on va dire que c'est le résultat surtout de tout ce qui se passe à Sciences Po, déjà depuis le 7 octobre,
00:07car l'Uni alerte depuis le 7 octobre auprès de la présidence, enfin du directeur de Sciences Po et auprès du ministre d'enseignement supérieur
00:16sur la montée de la violence, surtout sur la montée de la censure,
00:20puisque aujourd'hui avoir une parole autre que celui de soutenir la Palestine et le Hamas n'est pas possible.
00:29Voilà, on se souvient justement de l'amphiboutisme qui avait été rebaptisé l'amphigaza.
00:35On se souvient également, c'était cette semaine, mardi, quand Monsieur Mélenchon a été accueilli à Sciences Po pour une conférence,
00:43nous nous sommes rendus de manière pacifique avec des banderoles, entre autres avec celles mentionnées « Hamas égal terroriste ».
00:52Cette affiche a duré, on va dire, une vingtaine de minutes.
00:57Donc aujourd'hui, et c'est ce qui se passe ouvertement aux Etats-Unis, comme vous l'avez dit,
01:02où certains militants et étudiants soutiennent le Hamas,
01:07aujourd'hui en France, dans les universités françaises, sous prétexte de soutenir la Palestine,
01:14il y a un vrai soutien au Hamas et ces gens-là mettent en place un terrorisme intellectuel.
01:19– Je vous interromps juste pour introduire une nuance qui est importante,
01:23c'est que de ce que nous voyons et de ce que nous entendons aujourd'hui,
01:27il y a un soutien à la cause palestinienne et on ne dit pas contrairement à ce que l'on a vu aux Etats-Unis,
01:33soutien au Hamas, soutien à ces roquettes, juste cette nuance qui me paraît quand même essentielle.
01:37– Bien sûr, parce qu'ils ne veulent pas assumer justement ces propos-là.
01:41– Mais comment vous expliquez cela en fait ?
01:44Comment vous expliquez qu'aujourd'hui, dans une école qui est censée former une forme de l'élite française,
01:50qu'on le veuille ou non, qu'on l'accepte ou pas ou qu'on le veuille ou non,
01:53on arrive à cette mobilisation, encore une fois, quelle que soit la thématique,
01:57quelle que soit la cause que l'on soutienne, on bloque une école au nom d'une cause.
02:01Comment vous arrivez, vous, à expliquer cela ?
02:05– Parce que si on réfléchit justement sur les 20 dernières années,
02:10Sciences Po est passé de l'excellence de l'élite intellectuelle et de la réflexion
02:16et de la culture et de l'histoire à une élite de l'islamo-gauchisme.
02:20L'islamo-gauchisme n'est pas une utopie, elle est bien réelle,
02:23elle est présente dans les universités et spécifiquement à Sciences Po,
02:27où les organisations, je peux mentionner l'union étudiante qui était présente mardi dernier,
02:34ou même le NPA, ou même Révolution Permanente,
02:37on a vu certains drapeaux de ces organisations-là,
02:40aujourd'hui et mardi dernier, qui militent justement pour cet islamo-gauchisme.
02:45Le gauchisme pourquoi ? C'est le nivellement par le bas,
02:48on le voit depuis pas mal d'années, où il n'y a plus de concours à Sciences Po,
02:52même les étudiants, certes, qui ne militent pas vraiment,
02:55mais qui sont présents, sont dans l'ignorance finalement
02:58de ce que défendent ces organisations-là.
03:01Et au-delà de ça, l'islamo-gauchisme, c'est la défense de cet islamisme-là
03:06et le refus d'écouter un autre discours.
03:11– Comment vous faites, vous, étudiant, pour continuer à étudier,
03:16et surtout continuer à étudier à côté de gens qui sont aux antipodes
03:22de ce que vous pensez, parce que c'est quand même ça la base d'une école,
03:25que ce soit Sciences Po ou de l'autre, c'est qu'on puisse,
03:27on ne devrait pas avoir des opinions qui s'étalent et qui divisent à ce point-là.
03:30Comment vous faites, vous, pour continuer à étudier,
03:33pour pouvoir être assis à côté de quelqu'un qui est, en l'occurrence,
03:37qui va défendre la cause palestinienne ?
03:39– Eh bien, on travaille dans le silence.
03:41Nos militants aujourd'hui à Sciences Po, et je peux très bien prendre l'exemple
03:45de cette semaine où, quand nous sommes intervenus, nous n'étions pas masqués,
03:50on assumait justement nos visages, à la différence de ces militants-là
03:54qui sont présents, où beaucoup sont masqués.
03:58Nous étions présents, et tous nos militants de Sciences Po, depuis mardi,
04:02sont soit coursés, soit invectivés, et aujourd'hui nous avions donné l'ordre
04:09de ne pas mettre les pieds à Sciences Po, car vous aviez des antifas
04:12qui étaient présents et qui cherchaient le moindre militant uni,
04:15parce que nous sommes les seuls aujourd'hui à essayer de prôner
04:20un discours différent, et surtout de prôner une liberté de pensée,
04:23une liberté de discours, une liberté de dire ce que l'on pense,
04:27et de débattre finalement, de réfléchir sur nos termes.
04:29– Une dernière question, ce qui est paradoxal, c'est que les gens
04:31qui manifestent aujourd'hui, et qui bloquent Sciences Po depuis,
04:34ils disent la même chose, ils disent en gros, on nous empêche
04:37de dire ce que l'on a envie de dire, et c'est une atteinte
04:39à la liberté d'expression, c'est-à-dire qu'on vous oppose
04:41ce que vous leur opposez, il y a forcément un paradoxe.
04:44– Mais c'est un mensonge, puisque depuis le 7 octobre,
04:48on voit très bien que ce sont eux qui ont le monopole du discours,
04:53le monopole de la parole, cette manifestation-là
04:57qui est à l'extérieur de Sciences Po, elle existe dans les différents
05:01campus de Sciences Po depuis le 7 octobre, le nombre de photos
05:05que nous avons relayées sur les réseaux d'un hall de Sciences Po,
05:09ou même à l'Amphigaza par exemple, je ne sais pas où est la censure
05:13de leurs paroles, avec des drapeaux palestiniens partout,
05:16si ils considèrent qu'ils sont censurés, ils vivent dans un autre monde,
05:22ils ne sont pas dans la réalité des faits, puisqu'aujourd'hui,
05:24ce sont les juifs qui ne peuvent pas parler, et c'est notre discours aussi
05:29qui ne peut pas être exprimé aujourd'hui à l'université et à Sciences Po.

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