Pour tenter d'enrayer la violence chez les jeunes Christian Estrosi, maire Horizons de Nice, entend réinstaurer un couvre-feu pour les mineurs dans sa ville. Une mesure effective à partir du 1er mai et ce durant la période estivale, entre 23h et 6h du matin. Mais pour le journaliste Jonathan Siksou, dans les quartiers sensibles, «la police peut rarement faire régner l’ordre».
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00:00 C'est une étonnante bataille, mais qui soulève beaucoup de questions,
00:02 et des questions très profondes, parce que, évidemment,
00:05 un enfant de 13 ans n'a rien à faire à 3h du matin dans la rue.
00:08 Je vous dis évidemment, parce que ça nous semble...
00:10 - C'est du bon sens. - Du bon sens.
00:12 Mais dès lors que ce bon sens, cette norme intériorisée,
00:16 cette norme sociale, cette norme éducative qui est du bon sens,
00:21 qui est intériorisée socialement, culturellement,
00:23 doivent être imposées par l'État,
00:26 ça révèle tout de même une fracture,
00:28 une société fracturée, une société totalement dynamitée.
00:31 C'est ça qui est révélé par ce débat, me semble-t-il,
00:36 par cette nécessité même d'imposer un couvre-feu.
00:40 Ensuite, des mineurs, on le sait, sont instrumentalisés
00:44 par les trafics en drogue pour des questions de passage
00:47 sous les radars légaux, si je puis dire.
00:49 Donc ça ne changera pas grand-chose au système de trafic.
00:53 Pourquoi ça ne changera pas grand-chose ?
00:54 Parce que, comme on l'a vu dans d'autres situations,
00:57 les vrais quartiers chauds, les vrais quartiers sensibles,
00:59 dans ces quartiers-là, la police rarement peut aller faire
01:03 régner l'ordre et imposer la loi.
01:05 Sous-titrage Société Radio-Canada
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