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00:00 8h moins le quart, l'invité du 6/9 sur France Bleu, Belleforme, Montbéliard, France 3, Franche Côté.
00:08 On parle de la rentrée pour les profs et les élèves Thierry.
00:11 L'occasion pour nous de revenir sur les annonces de Gabriel Attal pendant les vacances de Pâques.
00:16 Le Premier ministre veut plus de fermeté et d'autorité à l'école.
00:20 L'objectif étant de lutter contre les violences entre mineurs.
00:22 Et ce matin, nous faisons appel à vos souvenirs et vos témoignages.
00:26 Il y a-t-il trop de laxisme aujourd'hui à l'école ? Quelles étaient vos relations avec les profs ?
00:31 Appelez-nous 0384 22 82 82. Bonjour Christophe Boulla.
00:35 Bonjour.
00:36 Secrétaire départemental du syndicat des chefs d'établissement dans le territoire de Belleforme.
00:40 Merci d'être avec nous ce matin.
00:42 Selon vous, il y a un manque d'autorité à l'école en général ?
00:45 Je ne sais pas s'il y a un manque d'autorité.
00:47 Il y a des choses qui sont mises en place pour essayer de prévenir un manque d'autorité et d'améliorer le climat scolaire.
00:54 On note ces derniers temps certaines violences de plus en plus importantes dans les établissements.
01:01 Mais pas globalement une majorité. Ce sont des faits qui restent quand même isolés.
01:05 Gab Ghelatal a fait plusieurs annonces.
01:08 On peut citer par exemple l'internat pour prévenir la délinquance dans les quartiers difficiles.
01:13 Ou encore la possibilité de faire rester les collégiates de 8h à 18h dans l'établissement de la zone prioritaire.
01:19 Écoutez justement ce que pensent ces jeunes collégiates Montbéliard.
01:22 Si je termine à 18h, ça va être dur de faire l'activité du foot, du vélo.
01:26 C'est vraiment inacceptable. Déjà de 8h à 16h, je n'y arrive pas.
01:29 8h à 18h, je pense que je vais sécher le théâtre.
01:32 Quand tu rentres, tu as envie de faire une sieste.
01:34 Alors que si on finit à 16h, on pourra faire ce qu'on veut.
01:38 Christoboula, c'est possible ça de faire rester des élèves de 8h à 18h dans l'établissement ?
01:42 Deux établissements scolaires pour l'instant du territoire de Belfort le font.
01:45 Ils l'ont mis en place, le collège Vinci et le collège Signoret.
01:51 La difficulté c'est les moyens.
01:53 Aujourd'hui, quels moyens nous donnons-nous pour faire rester les élèves de 8h à 18h ?
01:59 Est-ce qu'il faut faire appel à des professeurs volontaires ou pas ?
02:02 Sur quels moyens ?
02:04 D'autant plus que vous boitez depuis des années pour avoir plus de moyens, plus de profs.
02:08 Alors si on rallonge les journées avec la présence obligatoire des profs ou des éducateurs,
02:12 ça va être compliqué, ça veut dire qu'il faut embaucher du personnel ?
02:15 Alors soit embaucher du personnel, soit travailler en interaction avec les associations.
02:20 Et puis permettre aux élèves d'être pris en charge de 8h à 18h si telle est vraiment la volonté.
02:25 Faut-il plus d'autorité à l'école ? C'est notre question du jour.
02:28 Et nous avons en ligne Michèle qui nous appelle de Montbéliard. Bonjour Michèle.
02:33 Bonjour, bonjour les auditeurs.
02:37 Alors quel est votre témoignage ce matin ?
02:40 Je vais vous dire franchement, je trouve qu'il n'y a pas assez d'autorité.
02:45 Parce que nous dans le temps, à l'école, on s'entendait tous.
02:50 Mais maintenant les enfants, il ne faut pas les toucher.
02:54 Bon, tout le monde n'est pas le même cas pour les enfants, mais il y en a.
02:59 Voilà, moi je trouve que ce n'est pas assez sévère.
03:02 Nous c'était sévère dans le temps.
03:03 Si on allait se plaindre vers les parents parce que la maîtresse nous disputait, on en reprendrait une par derrière.
03:08 Alors non, moi je trouve qu'il n'y a plus d'abus, il y a trop de laisser-aller.
03:13 Merci beaucoup Michèle pour votre témoignage.
03:16 On va faire réagir dans un instant notre invité Christophe Boulac qui est avec nous ce matin.
03:19 Mais nous avons également en ligne Estelle qui nous appelle également de Montbéliard.
03:24 Bonjour Estelle.
03:25 Bonjour messieurs.
03:26 Votre témoignage également à vous.
03:28 Alors moi à l'époque j'avais des instincts plus ou moins sévères, plus ou moins sympas.
03:36 Mais il y avait surtout le respect.
03:38 On respectait nos instincts et nos parents les respectaient.
03:41 Je reviens à ce que disait Michèle.
03:43 A l'époque, quand on était puni parce qu'on avait oublié de faire des devoirs,
03:47 quand on était puni parce qu'on s'était mal comporté en classe,
03:51 il ne vaut mieux pas le dire aux parents parce que la punition était multipliée par deux.
03:57 Et puis en plus on s'en prenait une.
03:59 Mais les parents n'allaient pas voir l'instinct en leur prenant, en l'usant leur masque,
04:05 que l'enfant était puni.
04:07 Il manque le respect envers les instituteurs.
04:12 Et un manque de sévérité aussi des instituteurs envers les enfants
04:16 parce que quand ils font quelque chose, ils n'osent plus les punir.
04:19 Merci beaucoup Estelle de votre témoignage.
04:22 Merci également à Michèle qui nous a appelés de toutes les deux de Montbéliard.
04:26 Christophe Boulla, secrétaire des chefs d'établissement dans le territoire de Belfort.
04:30 Vous entendez ce que nous disent ces auditeurs sur la page Facebook.
04:33 Les témoignages sont très nombreux aussi.
04:35 Un retour de l'autorité.
04:37 Il n'y a plus de respect pour les profs. Vous l'entendez ça ?
04:40 Il y a certains élèves qui respectent moins les professeurs.
04:42 Mais on ne peut pas parler d'une généralité.
04:44 Il faut nous donner les moyens de travailler pour ces élèves-là
04:46 parce que ça reste tout de même une minorité.
04:48 Il est vrai que parfois au niveau des médias, on entend ces choses-là.
04:54 Mais globalement, ça se passe quand même bien tous les jours à l'école.
04:57 Maintenant, comment faire pour ces élèves-là ?
04:59 On a des moyens. On a des commissions comme des conseils de discipline.
05:03 On a les annonces du ministre.
05:05 On attend maintenant leur mise en place et leur application.
05:08 On verra comment parce qu'il a prévu quand même une concertation
05:11 durant les 4-5 prochaines semaines.
05:13 - 7h51, c'est un rentré sous le signe de l'autorité à l'école.
05:17 Qu'en pensez-vous ? Comment c'était à l'époque ?
05:19 Vous alliez à l'école. On attend vos témoignages ici sur France Bleu Belfort Montréal.
05:23 0384 22 82 82.
05:25 - Et nous avons Isabelle, je crois, qui nous appelle également de Belfort.
05:29 D'abord, on a Olivier, me dit-on.
05:31 Olivier, bonjour.
05:33 - Bonjour. - Vous nous appelez d'où, Olivier ?
05:36 - Moi, de S.A.
05:38 - Alors, c'était comment à l'école pour vous ?
05:41 - Nous, à l'école, il y avait souvent aussi des problèmes avec les élèves.
05:48 Mais comment les... Je veux dire, ça passait...
05:53 Bien souvent, les problèmes, c'était plus entre élèves.
05:56 C'était seulement avec certains professeurs qui manquaient eux-mêmes de conviction
06:03 pour tenir la classe qu'il y avait des problèmes.
06:08 - Mais c'est...
06:10 - Ceci dit, par rapport à aujourd'hui, le problème, c'est qu'il y a beaucoup d'effets d'annonces
06:16 qui sont données par les politiques, Gabriel Attal ou autres.
06:20 Et puis il n'y a aucun moyen qui est donné,
06:22 voire même, il y a moins de moyens pour les établissements
06:27 de travailler dans de bonnes conditions.
06:31 - Merci beaucoup, Olivier, pour votre témoignage de nous avoir appelés depuis Belfort.
06:35 Christophe Boulla, on parle beaucoup des élèves, des professeurs, des chefs d'établissement,
06:40 mais on parle peu des parents.
06:41 Les parents ont un rôle important à jouer également dans l'éducation.
06:43 - Les parents ont un rôle essentiel à jouer dans l'éducation.
06:47 Essentiel. Et on compte sur eux.
06:49 De toute façon, notre objectif, c'est de travailler avec eux.
06:51 Alors c'est vrai que l'annonce sur le contrat moral entre l'école et les parents
06:56 reste aussi un point d'interrogation,
06:58 parce que l'école n'a pas le droit, par exemple, de punir les parents.
07:01 Tout ne passe pas forcément par la punition,
07:03 mais on passe aussi par des choses positives qu'on dit sur les enfants.
07:06 Et c'est quand même notre travail aussi de l'école, c'est de valoriser aussi le travail de l'élève.
07:09 - En tout cas, les annonces de Gabriel Attal font beaucoup réagir.
07:11 Nous avons en ligne Isabelle. Isabelle qui nous appelle également de Belfort.
07:15 Bonjour, Isabelle.
07:17 - Bonjour à tous.
07:19 Moi, je vous appelle parce qu'en fait, je voulais mettre une fille qui était en troisième en internat l'année dernière.
07:26 On est allé visiter et il n'y a pas été parce qu'il a refusé de signer,
07:31 comme quoi il était d'accord d'aller en internat.
07:34 Donc il n'a pas été, du coup il a raté son année où il n'a rien fait.
07:39 Et après on est allé au CIO, on nous a dit "écoutez, il a 16 ans, il aura bientôt 16 ans, il fera ce qu'il voudra".
07:44 Voilà ce qu'on lui a répondu.
07:45 - Est-ce que vous regrettez l'absence d'obligation donc Isabelle ?
07:49 - En fait, c'est-à-dire que nous, notre rôle de parent, on ne l'a pas.
07:52 On dit souvent "les parents d'élèves".
07:54 Là, ce n'est pas le cas. Nous, on l'a suivi, on a fait ce qu'il fallait.
07:57 Et on s'est retrouvés bloqués face à l'éducation nationale où votre enfant veut aller en internat, il faut qu'il soit d'accord.
08:03 Votre enfant, vous voulez aller au CIO, mais de toute façon l'école à 16 ans n'est plus obligatoire, juste la formation.
08:10 Et en fait, du coup, on l'a perdu. Il a 16 ans aujourd'hui, on l'a perdu.
08:14 On n'a plus aucune autorité sur certaines choses.
08:17 Là, on cherche ce qu'il veut faire l'année prochaine.
08:20 De toute façon, vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez, puisque moi, j'ai le droit de faire ce que je veux.
08:25 Alors que c'était pour son bien, c'était pour l'éloigner de l'ordinateur et tout.
08:29 - Merci beaucoup Isabelle pour votre appel et votre témoignage qui est très concret.
08:33 Christophe Boulla, l'absence d'obligation, c'est également un vrai problème ça ?
08:36 - On ne peut pas non plus substituer à l'autorité parentale.
08:40 L'autorité parentale reste finalement aux parents.
08:44 Et si l'élève refuse, c'est aussi aux parents de faire leur travail pour que l'élève puisse accepter.
08:49 Ça reste leur enfant. Et ce ne sont pas les enfants de l'éducation nationale, ça reste nos élèves.
08:53 - Un dernier témoignage que je vous propose avec un auditeur, Pascal, qui nous appelle. Bonjour Pascal !
08:57 - Bonjour à toute l'équipe, oui.
09:00 - Vous nous appelez de Chenubier, Pascal. Votre témoignage ce matin.
09:04 - Écoutez, je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'invité.
09:08 Je pense qu'il minimise, bon après, c'est peut-être sa fonction qui fait ça, il minimise un peu les fêtes.
09:13 Moi j'ai mon fils qui est professeur de l'école, je veux dire.
09:17 Donc bon, quand il me raconte ses journées, des fois c'est des petits, c'est une catastrophe.
09:25 Il a été une année directeur, on l'a mis directeur de l'école.
09:29 Il a fait ça une année, il a vite arrêté.
09:31 Parce qu'en fait, quand il mettait des mots sur le cahier pour un mauvais comportement des enfants,
09:37 il y a les parents qui l'attendaient à la sortie, limite, pour l'insulter,
09:42 pour dire "ouais, vous avez mis à mort mon enfant, c'est pas normal".
09:47 Et surtout, si vous voulez, la politique de l'éducation nationale, c'est pas de vagues.
09:55 Il ne faut pas faire de vagues, voilà.
09:57 Et donc les professeurs, les professeurs des écoles, enfin les enseignants en général,
10:01 ils ne sont pas soutenus par leur hiérarchie.
10:05 C'est surtout ça qu'il faut dire.
10:07 On va laisser justement répondre notre invité Christophe Boulla rapidement.
10:12 Merci en tout cas pour votre appel Alain Pascal de Chenabier.
10:15 Ce "pas de vagues", on l'entend souvent, ça vous le confirmez, Christophe Boulla ?
10:19 On essaie de ne pas faire trop de vagues dans l'éducation nationale ?
10:21 Disons qu'il y a des fois des choses qui se passent et que vous relayez.
10:25 On ne peut pas dire qu'il n'y a pas de vagues.
10:27 Ce qu'on peut dire, et d'après le témoignage de votre auditeur,
10:29 c'est que les problématiques aussi peuvent être vues dans le premier degré.
10:35 Et que le premier degré, au niveau des élèves jusqu'en CM2,
10:38 mérite aussi d'avoir un regard particulier.
10:41 Parce qu'il y a peut-être moins de moyens mis pour le premier degré qu'on a nous dans le second degré.
10:45 En tout cas, il y a du pain sous la planche, parce que toutes ces mesures vont rentrer en vigueur à partir du mois de septembre.
10:50 Merci beaucoup en tout cas Christophe Boulla.
10:52 Je rappelle que vous êtes le secrétaire départemental du syndicat des chefs d'établissement dans le territoire de Belfort.
10:57 Merci d'avoir joué le jeu ce matin.

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