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Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mardi, il revient sur la décision du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, de rester au pouvoir malgré l’ouverture d’une enquête à l’encontre de son épouse.

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Transcription
00:00 - Mais d'abord, l'édito international sur Europe 1, bonjour Vincent Herouette.
00:03 - Hola, qué tal ?
00:04 - En Espagne avec vous ce matin, le Premier ministre Pedro Sanchez a décidé finalement de rester au pouvoir.
00:10 - Oui, il a réussi à sidérer deux fois les Espagnols, mercredi dernier,
00:14 en tweetant qu'il suspendait toutes ses activités, une grève sans préavis,
00:18 même ses ministres les plus proches n'avaient pas été prévenus,
00:21 il s'est retiré aussitôt dans son palais de la Moncloa,
00:24 comme s'il fuyait à Baden-Baden,
00:26 et il s'est muré dans le silence pour cinq jours d'une profonde réflexion.
00:31 Tout ça parce que Begonia, sa femme,
00:33 fait l'objet d'une enquête préliminaire pour trafic d'influence et corruption,
00:37 après qu'une association de droite a signalé au parquet
00:40 que la compagnie aérienne qui parraine sa fondation
00:44 a encaissé plusieurs centaines de millions d'euros de subventions post-Covid.
00:48 Et puis, hier matin, Pedro Sanchez, après cinq jours, a réapparu,
00:53 à l'heure où les fonctionnaires démarrent la semaine autour de la machine à café,
00:57 et il les a de nouveau stupéfiés, tout bien réfléchi,
01:01 il renonce à renoncer.
01:03 J'ai décidé de rester, avec plus de force, si possible.
01:06 - Alors, les commentaires sont sans indulgence.
01:09 - Ben, à la Corrida, quand le taux héro fait semblant, il essuie une branca,
01:13 on le traite de paillasson, de clown,
01:15 et on jette dans l'arène tout ce qu'on a sous la main.
01:17 Pedro Sanchez a essuyé hier un feu nourri,
01:21 son rival de droite avait parlé cruellement d'un homme qui se donne en spectacle comme un adolescent,
01:26 afin que tout le monde lui coure après pour l'implorer de ne pas partir,
01:29 et de ne pas se fâcher.
01:30 Il enfonce le clou,
01:31 Sanchez s'est moqué d'une nation de 48 millions d'Espagnols.
01:35 Le président de la Catalogne, qui est pourtant l'allié du Premier ministre,
01:39 dénonce le dernier acte d'une comédie à un écran de fumée,
01:43 une manœuvre électorale, au sein même du gouvernement.
01:46 Le chef de file de la gauche radicale
01:48 conseille de mettre un peu moins de mélodrame dans la politique.
01:52 Pedro Sanchez cherchait un plébiscite,
01:55 et à part les militants les plus fervents
01:58 qui s'époumenaient samedi devant le siège du Parti Socialiste,
02:02 "ne nous quitte pas",
02:03 personne ne croit à sa sincérité.
02:06 Il voulait ressouder sa majorité
02:07 en brandissant l'épouvantail de l'extrême droite
02:09 et en criant au complot qu'en rose sa femme,
02:12 mais il est trop malin,
02:13 trop retor,
02:14 "tragediante, comediante",
02:16 il n'a convaincu personne.
02:18 - C'est-à-dire que sa fausse sortie, Vincent, le mène dans l'impasse ?
02:20 - L'heure de vérité c'est dans 12 jours,
02:22 avec les élections en Catalogne,
02:23 les sondages donnent le Parti Populaire
02:25 largement en tête à 39%,
02:27 10 points devant les socialistes,
02:29 mais la droite espagnole manque d'alliés à Barcelone,
02:32 les nationalistes catalans ont beau être conservateurs,
02:35 ils ont dealé avec Pedro Sanchez l'amnistie
02:38 pour les organisateurs de la déclaration d'indépendance en 2017,
02:42 et hier matin, Pedro Sanchez a promis
02:45 le renouvellement de la démocratie espagnole,
02:47 mise en danger selon lui,
02:49 par le mouvement réactionnaire mondial.
02:51 - Bon, la vérité est plus simple, Vincent,
02:52 c'est que Pedro Sanchez n'a pas de majorité.
02:54 - Oui, mais la droite non plus,
02:55 et depuis des années, pour se maintenir au pouvoir,
02:57 Pedro Sanchez fait semblant de croire
02:58 que Franco revient,
03:00 et à coup de réformes sociétales et de provocations aussi,
03:03 il s'emploie d'ailleurs à le faire regretter.
03:05 Le résultat, c'est une société polarisée,
03:08 un système politique épuisé,
03:10 l'amnistie des indépendantistes
03:12 en échange du maintien au pouvoir est une faute,
03:14 l'appel aux militants
03:16 pour empêcher tout début d'enquête judiciaire sur sa femme
03:20 en est une autre,
03:21 à ses ordres, 2500 élus socialistes ont dénoncé ce week-end
03:25 l'instrumentalisation de la justice,
03:27 des centaines de journalistes
03:30 ont aussi pétitionné
03:31 contre le "poutchisme" de l'ultra-droite judiciaire et médiatique.
03:36 On n'est jamais déçu par les confrères,
03:37 c'est en réalité l'état de droit auquel il s'attaque,
03:41 l'affaire Sanchez montre
03:43 les ravages du narcissisme
03:45 chez les dirigeants politiques
03:47 et du populisme dans les états-nations européens
03:50 à bout de souffle.
03:51 - Signature Europe 1, Vincent Herouët, merci beaucoup Vincent.

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