Flashback Streaming VF - FanStream

  • il y a 5 mois

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00:00:00 [Musique]
00:00:26 C'est bien mon bébé !
00:00:28 C'est une place pour handicapés !
00:00:29 Oui je sais, je me gare ici tous les jours !
00:00:31 Je sais pas bien !
00:00:32 [Musique]
00:00:33 [Bruits de chien]
00:00:35 Ça ne gêne personne car ce n'est pas un quartier à handicapés.
00:00:38 En revanche votre bébé a chié sur la voie publique.
00:00:41 C'est une contravention de première classe.
00:00:43 [Musique]
00:00:44 Et ça c'est pour les flics, bonne journée !
00:00:46 [Musique]
00:01:05 Tu es en retard Shirley, à cause d'une vieille.
00:01:07 Le Big Boss a commencé la réunion, tu as 3 minutes de retard.
00:01:11 [Musique]
00:01:15 Oui ?
00:01:16 Ah Shirley !
00:01:18 Pardon, j'ai rendu service à une vieille dame.
00:01:21 Bien, vous disiez Bertrand ?
00:01:23 Oui je disais qu'il n'y aura pas de miracle,
00:01:25 qu'il n'y a rien dans le dossier pour aider notre client, donc voilà.
00:01:27 Il l'a violé, il l'a violé.
00:01:29 Il va prendre le maximum.
00:01:31 Et vous allez dire quoi pour sa défense ?
00:01:33 Je vais dire la seule chose qu'il y a à dire, qu'il regrette.
00:01:36 Vous en pensez quoi Shirley ?
00:01:40 Euh...
00:01:41 Alors je ne connais pas du tout le dossier,
00:01:44 ça semble très mal parti pour le cabinet mais...
00:01:46 Mais ?
00:01:47 Bah c'est quand même rare les dossiers où on ne trouve rien.
00:01:50 Hum, excellent.
00:01:51 Bon bah je vous laisse voir les détails avec Bertrand.
00:01:54 Alors je suis vraiment désolée mais je n'ai pas du tout le temps,
00:01:56 en fait j'ai plein d'affaires en attente.
00:01:57 Pardon ? J'ai pas compris.
00:01:59 Je vais regarder ?
00:02:00 Bien.
00:02:01 Et ça se plaide quand ?
00:02:02 Demain.
00:02:03 Et quand on a un bon choix là on le fait courir et vous êtes ma meilleure bouliche.
00:02:05 Bien, Frédéric, c'est la fin.
00:02:07 La faire mercier.
00:02:11 Le Big Boss m'a demandé de te donner la convocation pour demain.
00:02:14 Il veut que tu plaides à la place de Bertrand.
00:02:15 Ah parce qu'en plus il veut que je plaide.
00:02:17 Trivunal de Bobigny, faut traverser le périph'.
00:02:22 Shirley, Bobigny, demain, 9h.
00:02:25 Oui.
00:02:26 Et pour le dossier tu as trouvé quelque chose ?
00:02:28 Non, rien. Mais bon, j'ai toute la nuit.
00:02:31 Je me permets de te rappeler ton dîner chez ta mère ?
00:02:33 Non mais elle va me saouler toute la soirée.
00:02:37 Tu es dure, elle est gentille ta mère.
00:02:39 Et tu la veux ou je te la donne ?
00:02:41 Elle tombe en ruine cette baraque.
00:03:03 Mais non, c'est juste une ampoule à changer.
00:03:06 Elle est indestructible cette maison.
00:03:08 Elle a été construite par ton grand-père.
00:03:09 Bah oui, regarde.
00:03:10 Mais non ! N'abîme pas ton héritage.
00:03:14 Oh maman, je veux pas de la maison.
00:03:15 Moi je voudrais juste la lumière.
00:03:17 De toute façon, tu travailles trop.
00:03:19 Si tu travaillais moins, tu aurais peut-être le temps de fonder une famille.
00:03:22 Non merci.
00:03:24 Moi tu sais c'est pas une vie de vif seul, crois-moi.
00:03:27 Bah la faute à qui ?
00:03:28 Avec Apachy, tes papas.
00:03:29 Lui c'était un mec, un vrai.
00:03:31 On parle pas des morts, mais crois-moi, ton père avait ses défauts.
00:03:35 C'est vrai, un homme grand, beau, mort en héros.
00:03:39 Bon, allez, à table.
00:03:42 Tu bosses sur quoi ?
00:03:51 Une affaire que je plaide demain matin à Bobigny.
00:03:54 À Bobigny ?
00:03:55 Oh Bobigny, tu sais que j'ai manifesté devant en 1972 pour défendre le droit à l'avortement ?
00:04:02 Ah, c'est prêt.
00:04:04 C'était le procès d'un Marie-Claire Chevalier, une gamine de 16 ans,
00:04:08 qui risquait la prison pour avoir avorté après un viol.
00:04:11 Et c'est le violeur qu'il avait dénoncé à la police pour obtenir une réduction de peine.
00:04:15 C'était Gisèle Halimi qui plaidait.
00:04:17 Il y avait tellement de monde qu'on n'a pas pu rentrer à l'intérieur du tribunal.
00:04:21 Ah, je suis fière que tu plaides là-bas.
00:04:24 Charlie ?
00:04:26 Charlie ?
00:04:31 Il est 7h30, vous écoutez RFM. Nous sommes le 8 mars, ce n'est pas la journée de la marmotte, mais la journée de la femme.
00:04:37 Alors mesdames, profitez-en !
00:04:39 [Musique]
00:05:08 [Musique]
00:05:38 [Sonnerie de téléphone]
00:05:40 Oui, c'est Berthold, il ne faut pas me louper, je suis sur la passerelle bleue !
00:05:46 Alors, tu as trouvé quelque chose ?
00:05:48 Évidemment.
00:05:50 Oh, Marie-Claire !
00:05:52 C'est qui ?
00:05:53 Tu ne connais pas Marie-Claire Chevalier ?
00:05:54 Non.
00:05:55 Procès de Bobigny, 1972.
00:05:56 J'ai sûr que tu es avocat.
00:05:59 Ouais, ouais.
00:06:00 Il est plébable.
00:06:01 Qu'est-ce que tu m'as plaidé ?
00:06:02 J'en sais rien.
00:06:03 Tu as trouvé un truc ?
00:06:06 Tu peux me dire ce que tu as trouvé pour sa défense ?
00:06:08 Il faut que je fasse pipi.
00:06:10 Ah oui, c'est bien, c'est une bonne idée.
00:06:12 Moi aussi j'aimerais bien aller faire un petit...
00:06:14 Voilà.
00:06:15 ... pipi.
00:06:16 Désolée, une urgence !
00:06:22 Non mais sérieusement ?
00:06:23 [Sonnerie de téléphone]
00:06:29 C'est qui les gens derrière ?
00:06:35 C'est la presse.
00:06:36 L'audience est ouverte, vous pouvez vous asseoir.
00:06:38 Procédons au tirage au sort des jurés.
00:06:40 Juré numéro 15,
00:06:43 mademoiselle Axelle Schneider.
00:06:44 Juré numéro 12,
00:06:46 monsieur Daniel Rosquys.
00:06:48 Juré numéro 12, venez vous asseoir.
00:06:51 Juré numéro 14,
00:06:56 madame Morissette Sainte-Rose.
00:06:59 [Sifflement]
00:07:01 Ma cliente est la victime d'un crime,
00:07:04 d'un crime odieux,
00:07:06 d'un crime qu'il faut sévèrement condamner.
00:07:08 Je vais tout défier.
00:07:09 D'un crime qu'aujourd'hui, à l'air post-me too,
00:07:11 on ne peut plus laisser impuni.
00:07:14 La peur doit enfin changer de camp.
00:07:17 Il est de votre responsabilité
00:07:19 de mettre définitivement hors d'état de nuire ce prédateur.
00:07:23 C'est la raison pour laquelle
00:07:25 je requière 15 ans d'emprisonnement
00:07:27 contre cet individu dangereux.
00:07:29 Aujourd'hui, c'est la journée internationale des droits des femmes.
00:07:33 Car les femmes ont des droits.
00:07:35 Ça, on l'a bien compris.
00:07:36 Mais les hommes aussi ont des droits.
00:07:38 Et ça, on a un peu tendance à l'oublier ces derniers temps.
00:07:41 Et notamment, le droit de coucher avec une femme consentante,
00:07:45 sans risquer de passer 15 ans en prison,
00:07:48 juste parce que la demoiselle regrette de l'avoir fait.
00:07:52 Aujourd'hui, cette femme affirme que mon client l'aurait forcée.
00:07:55 Mais c'est faux.
00:07:56 Elle ment.
00:07:57 Et j'ai la preuve de ce mensonge dans mon dossier.
00:08:00 Cette femme l'a reconnue.
00:08:01 Ils avaient rendez-vous.
00:08:03 Et cette jeune fille s'est rendue à ce rendez-vous
00:08:06 en portant des dessous sexy.
00:08:09 Elle a même déclaré à la police,
00:08:11 et je cite, qu'elle portait
00:08:13 un string rouge en dentelle,
00:08:16 comme celui-ci.
00:08:19 Quand une femme porte un string en dentelle rouge,
00:08:23 c'est parce qu'elle espère que l'homme
00:08:25 qu'elle va retrouver va le voir,
00:08:28 et qu'elle espère même qu'il va le lui retirer.
00:08:31 Il n'y a bien entendu pas eu viol.
00:08:34 Il y a eu relation sexuelle consentie.
00:08:38 Et ce string est la preuve de ce consentement.
00:08:43 Là, maintenant, je porte une culotte en coton.
00:08:52 Et vous savez pourquoi ?
00:08:53 Parce que ce matin, quand je me suis habillée,
00:08:56 je savais que je n'avais pas de rendez-vous galant.
00:08:59 Je savais que je venais ici,
00:09:01 au palais de justice de Bobigny.
00:09:03 Et voilà pourquoi je ne porte pas ça.
00:09:07 Et je suis sûre que vous non plus, mesdames.
00:09:11 C'est la raison pour laquelle
00:09:15 je vous demande d'acquitter cet innocent.
00:09:19 Vous inquiétez pas, frère.
00:09:20 Charlie, comment t'as pu plaider ça ?
00:09:22 C'est indigne d'une avocate, d'une femme,
00:09:25 même d'un mec.
00:09:26 Un avocat doit pouvoir défendre n'importe qui.
00:09:29 Oui, mais pas n'importe comment.
00:09:30 Sans déconner, le string qui vaut consentement,
00:09:33 c'est le retour au Moyen-Âge.
00:09:34 Tu connais pas le plus drôle.
00:09:36 Quoi ?
00:09:37 Contrairement à ce que j'ai dit,
00:09:38 je porte pas de culotte.
00:09:39 Hein ?
00:09:40 Je porte un string.
00:09:42 Ah !
00:09:43 En dents d'aile rouge.
00:09:45 Un acquittement surréaliste, il provoque la colère.
00:09:48 Partout en France, jusque dans l'hémicycle
00:09:50 de l'Assemblée nationale.
00:09:51 C'est peut-être embarrassant de brandir un string ici,
00:09:54 mais comment pensez-vous qu'une victime de viol
00:09:56 se sente lorsque l'on met en scène ses sous-vêtements
00:09:58 devant un tribunal ?
00:10:00 C'est une décision incroyable
00:10:02 qui aura des conséquences pour les prochaines...
00:10:04 Victime de viol, porter un string serait donc...
00:10:08 Désormais, un consentement pour une relation sexuelle.
00:10:11 Reportage.
00:10:13 [Musique]
00:10:15 [Musique]
00:10:25 [Musique]
00:10:31 Tu bois pour oublier ma victoire ?
00:10:33 J'appelle pas ça une victoire, moi.
00:10:35 T'es jaloux, c'est normal.
00:10:37 C'est ton dossier, et c'est moi qui passe à la télé.
00:10:40 Tu te rends compte de ce que t'as fait ?
00:10:41 T'as créé une jurisprudence ?
00:10:43 Écoute, moi j'ai fait mon taf, défendre mon client, moi.
00:10:46 Les conséquences, c'est pas mon problème.
00:10:49 Chat !
00:10:50 Ça marche.
00:10:51 Charlie !
00:10:52 Dehimi !
00:10:53 Tu parles avec les nacks de l'autre soir ?
00:10:55 On a fini, toi.
00:10:57 Ok, Lex !
00:10:59 C'est lui, Lex ?
00:11:01 Eh, peut-être.
00:11:02 Pour me remercier d'avoir libéré ton client.
00:11:05 J'ai vu tes exploits à la télé.
00:11:07 Eh, bravo, encore un connard en liberté grâce à toi.
00:11:09 J'ai tout ce qu'il faut pour péter ça.
00:11:11 Oh non, non, non.
00:11:12 Allez, c'est très léger.
00:11:14 Non, ce soir, je me lage au sobre.
00:11:15 C'est presque thérapeutique.
00:11:16 Allez, fais-moi confiance.
00:11:18 Oh, allez !
00:11:20 D'accord.
00:11:22 Allez.
00:11:26 Allez.
00:11:33 De toute façon, on va tous crever !
00:11:38 C'est parti !
00:11:39 Non, non, j'arrive en 5 minutes.
00:11:56 Je sors de chez Castel.
00:11:57 Désolée, une heure.
00:11:58 Hey, that's my cab !
00:12:00 Hey, c'est mon taxi !
00:12:02 Deuxième journée !
00:12:04 Come on !
00:12:05 What ?
00:12:07 Oh, you little bitch !
00:12:08 On a une journée par an, autant en profiter.
00:12:11 Oh ?
00:12:12 17 biscuits de Conti.
00:12:15 Ah, mais je vous reconnais.
00:12:16 Vous êtes passée au journal télé.
00:12:18 Vous êtes l'avocate qui plaide contre les femmes.
00:12:21 Voilà, c'est ça.
00:12:22 Et vous, vous êtes...
00:12:24 un Uber qui conduit un taxi.
00:12:28 On va vous amener le danger.
00:12:30 C'est moins dangereux de se mettre à dos les taxis que les femmes.
00:12:33 Ouais, ils nous emmerdent avec leur hashtag #MeToo.
00:12:36 Il faut dire qu'il y a encore beaucoup d'inégalités.
00:12:38 Vous savez qu'il y a seulement 2% des rues qui portent le nom d'une femme ?
00:12:42 Passionnant.
00:12:43 Le nom le plus donné.
00:12:44 Vous savez c'est qui ?
00:12:45 A votre avis.
00:12:48 C'est un homme.
00:12:50 Le général de Gaulle.
00:12:51 Avec 3903 rues.
00:12:54 Et un aéroport.
00:12:55 C'est "Taxi Portes Ouvertes" chez Wikipédia.
00:12:57 Et chez les femmes ?
00:12:58 Vous savez qui en a le plus de rues ?
00:13:02 M'en fous.
00:13:03 Non, c'est Marie Curie.
00:13:05 Avec 999 rues.
00:13:07 Ensuite c'est Jeanne d'Arc, et après c'est Georges Sand.
00:13:10 Et ça c'est parce que les gens pensent que c'est un homme.
00:13:12 Vous savez combien elle a de rues Jeanne d'Arc ?
00:13:14 672 !
00:13:17 Ça n'a pas empêché de cramer.
00:13:19 Vous savez pourquoi elle a été brûlée ?
00:13:21 Parce que...
00:13:22 Elle était folle, elle entendait des voix.
00:13:24 Ah non, ça c'est ce qu'ils écrivent dans les livres.
00:13:26 Mais moi je connais la vraie histoire.
00:13:28 Excusez-moi.
00:13:30 Vous pourriez juste conduire ?
00:13:32 Et...
00:13:33 Ok.
00:13:35 Donc, on l'a brûlée parce que...
00:13:47 Elle est portée dans un ponton.
00:13:48 Je m'en fous de vos histoires du passé.
00:13:50 Arrêtez-vous là, je suis arrivée.
00:13:52 Quand on oublie son passé, on est condamné à le revivre.
00:13:58 Boring.
00:13:59 Non, Winston Churchill.
00:14:01 Oh, ta petite mère !
00:14:21 Est-ce que tu...
00:14:48 Filou, mon tard !
00:14:49 Mais qu'est-ce que je fous là ?
00:14:51 C'est de la merde !
00:14:55 Ne m'approche pas, cochon !
00:15:02 Oh, qu'est-ce que t'as, cochon ?
00:15:09 Ture-moi ! Ture-moi !
00:15:13 Mettez-moi dans ma pocherie !
00:15:15 Monsieur !
00:15:17 Monsieur, revenez, s'il vous plaît !
00:15:18 Gentil cochon.
00:15:21 Gentil, tu ne bouges pas, s'il te plaît.
00:15:24 Monsieur ?
00:15:25 Monsieur ?
00:15:30 Monsieur, revenez !
00:15:32 Pas bouger, le cochon !
00:15:34 Y a quelqu'un ?
00:15:39 Au secours ! Laissez-moi sortir !
00:15:41 C'est l'homme.
00:15:42 Enfin ! Pourquoi vous m'avez enfermée ?
00:15:45 On t'arrête, sorcière !
00:15:47 Qu'est-ce que je fous au puits du fou ?
00:15:49 Beau déguisement, les gars.
00:15:50 - Vance ! - Vous jouez à quoi, là ?
00:15:53 Carta de l'enfer !
00:15:54 Ah, OK. Je suis défoncée.
00:15:57 Vous êtes des flics ?
00:15:58 Je suis en pleine hallucination.
00:15:59 Non, je rigole, excusez-moi.
00:16:01 C'est pas à vous rendre vous, mais...
00:16:03 Je suis avocate, je connais la procédure.
00:16:05 Cellules de grisement.
00:16:07 Oui, c'est vrai, j'ai pris les substances thérapeutiques.
00:16:10 Tais-toi, vilaine !
00:16:12 OK !
00:16:15 Substances thérapeutiques, sa mère !
00:16:17 C'est pas du tout thérapeutique.
00:16:19 Tu expliqueras ça à monseigneur cochon.
00:16:21 À qui ?
00:16:22 On va tous courir !
00:16:24 Noémie ?
00:16:25 Noémie, c'est toi ?
00:16:26 Ils t'ont arrêtée aussi ?
00:16:27 Oui.
00:16:28 Noémie, c'est moi.
00:16:29 Ah, si tu parlais ta gueule !
00:16:32 C'est quoi ces hallucinations de ouf ?
00:16:35 C'est quoi ces pilules ?
00:16:36 Défroquez-vous, sorcière !
00:16:39 On se ramasse, on a dit !
00:16:41 On se déshabille, alors.
00:16:43 Ah, très bien, on se déshabille.
00:16:45 Allez.
00:16:46 Allez, hop !
00:16:48 Tous à poil !
00:16:49 Mettez-vous en rang !
00:16:51 Allez, allez, allez, avance !
00:16:53 L'évêque cochon va regarder si vous portez la marque du diable.
00:16:57 Toi, viens là !
00:17:01 Pas moi ! Pas vous !
00:17:02 Cochon, tu m'étonnes,
00:17:03 ils desservent toutes les meufs pour reluquer leur dessous-sexy.
00:17:06 Ou pas ?
00:17:07 Allez, avance !
00:17:09 Toi, viens !
00:17:13 Allez !
00:17:14 Pas toi.
00:17:17 Merci, votre seigneurie.
00:17:19 Merci.
00:17:21 Attends-moi dehors.
00:17:27 Avance !
00:17:34 Il est moche, tête de porc.
00:17:36 Et ça se trouve, c'est lui qui a bouffé mes loups-boutins.
00:17:38 Avance !
00:17:40 J'ai peur.
00:17:41 T'inquiète, c'est juste la visite médicale, avant la garde à vue.
00:17:44 On fait rien.
00:17:45 Avance !
00:17:46 Toi !
00:17:48 Non, je veux pas !
00:17:49 Non !
00:17:50 Noémie !
00:17:51 Noémie, ça va ?
00:17:52 Avance, toi !
00:17:55 Allez !
00:17:56 Ce sont les choses du diable.
00:17:59 Non, ça c'est du étame.
00:18:01 Va te rhabiller, sorcière !
00:18:02 Oui, d'accord.
00:18:03 Va-t'en.
00:18:04 Allez !
00:18:05 Avance !
00:18:06 Toi !
00:18:07 Allez, viens. Va-t'en !
00:18:09 Oh, ça pue la merde !
00:18:10 Allez, Louise !
00:18:13 Là-bas.
00:18:14 Allez !
00:18:15 Allez, bougez !
00:18:16 Toi !
00:18:17 Avancez !
00:18:18 Ça gratte !
00:18:20 C'est de la toile de jute !
00:18:22 Développement durable, ça raste !
00:18:24 Donc, ça, c'est...
00:18:27 Le fourgon.
00:18:29 OK.
00:18:30 Alors, messieurs, si c'était possible,
00:18:32 moi, je voudrais bien mettre les pieds devant.
00:18:33 Les pieds devant ! Les pieds devant !
00:18:34 Voilà !
00:18:35 Merci, messieurs.
00:18:36 Noémie ?
00:18:38 Ça va ?
00:18:39 Souvenir !
00:18:44 Et gros dos pour ta patrouille !
00:18:47 Ce ne sont pas mes vêtements !
00:18:48 Toi !
00:18:49 Ce ne sont pas mes vêtements !
00:18:50 Toi !
00:18:51 Ce ne sont pas mes vêtements !
00:19:00 Vas-y !
00:19:05 Ce ne sont pas mes vêtements !
00:19:07 Ce ne sont pas mes vêtements !
00:19:18 N'importe quoi.
00:19:22 Ça ne sert à rien de se battre contre la police.
00:19:25 Tu as grave trop peur.
00:19:26 Je veux pas ! Contre la justice !
00:19:29 Je veux pas ! Contre la justice !
00:19:31 Je veux pas ! Contre la justice !
00:19:34 Hyper efficace.
00:19:37 Voilà Rouen.
00:19:47 Oh, c'est joli !
00:19:50 Oh, c'est sympa !
00:19:51 Oh, c'est sympa !
00:19:52 Oh, c'est sympa !
00:19:53 Torsiers !
00:19:54 Torsiers !
00:19:55 Liban !
00:19:56 Confusés !
00:19:58 Liban !
00:19:59 C'est la grève des dentistes, à Rouen !
00:20:04 C'est la grève des dentistes, à Rouen !
00:20:07 C'est la grève des dentistes, à Rouen !
00:20:08 Ah, ok. Comparaison immédiate.
00:20:14 Les filles, on reconnaît les faits.
00:20:15 Ça passe.
00:20:16 Crève.
00:20:17 Quel est ton nom ?
00:20:20 Je m'appelle...
00:20:22 Tu m'appelles...
00:20:26 Noémie.
00:20:27 Noémie !
00:20:28 Je reconnais les faits.
00:20:31 Je reconnais les faits.
00:20:33 Tu reconnais que tu es une sorcière ?
00:20:35 Tu seras donc brûlée vive.
00:20:36 Brûlée vive ?
00:20:38 Merci.
00:20:39 Brûlée vive ?
00:20:40 Merci.
00:20:41 Il est fort d'être proche.
00:20:45 Suivante !
00:20:46 Jeanne d'Arc.
00:20:50 Jeanne d'Arc.
00:20:54 Crois-tu vraiment être proche de Dieu ?
00:20:57 Si je n'y suis pas, que Dieu m'y mette.
00:20:59 Et si j'y suis, que Dieu m'y garde.
00:21:01 Pourquoi t'habilles-tu en homme ?
00:21:05 Pour conduire une armée et bouter les Anglais hors de France,
00:21:07 vous noterez que c'est tout de même plus pratique.
00:21:09 C'est contre nature.
00:21:12 Vous êtes un homme, et vous portez bien une robe.
00:21:14 Mais...
00:21:19 il n'y a aucun Anglais à bouter ici.
00:21:22 C'est pourquoi je portais une robe.
00:21:24 Mais on me l'a volée.
00:21:25 Oups.
00:21:26 Ah oui ? Et qui te l'aurait volée ?
00:21:28 J'imagine que ce sont les Anglais.
00:21:30 Pour me piéger.
00:21:31 Penses-tu que Dieu aime les Anglais ?
00:21:34 Oui, mais chez eux.
00:21:35 Et ce sont les Anglais qui ont marqué ces habits d'hommes de la marque du diable !
00:21:42 Le vice !
00:21:46 La marque du diable !
00:21:50 Euh non, ça c'est la marque du jean.
00:21:52 Il suffit !
00:21:53 Jeanne !
00:21:56 Tu as choisi de te présenter à nous en arborant tous les attributs d'un homme.
00:22:04 Le pantalon, les cheveux courts...
00:22:06 Et la liberté de parole !
00:22:08 Tu seras donc brûlée vive pour hérésie.
00:22:14 Garde !
00:22:15 Saisissez cette vierge travestie en soldat !
00:22:19 Elle n'écoute rien !
00:22:20 Tu vas prendre un coup de taser !
00:22:22 Et une inculpation supplémentaire pour agression sur personne dépositaire d'autorité publique !
00:22:26 Suivant !
00:22:27 Monsieur le Président, messieurs les Assesseurs.
00:22:31 Quel est ton nom ?
00:22:32 Le Roi Charlie.
00:22:33 Tu crois être le Roi Charles ?
00:22:34 Euh non.
00:22:35 Non, en fait j'étais chez Castel.
00:22:37 Le Castel de quel seigneur ?
00:22:38 Ben de la rue Princesse.
00:22:39 Quelle Princesse ?
00:22:40 Ben du 6ème arrondissement.
00:22:41 Bon, monsieur le Juge, je reconnais les faits.
00:22:44 Oui, j'ai commis un délit, c'est vrai.
00:22:46 J'ai pris de la drogue.
00:22:48 Je ne sais pas laquelle, mais c'est un truc...
00:22:51 Pardon, mais c'est parce que vous voyez ce que je vois à vos tronches.
00:22:54 Elle a été arrêtée vêtue d'un habit d'homme.
00:22:59 Le chef d'inculpation est hérésie.
00:23:04 Non, alors hérésie, c'est pour Jeanne d'Arc.
00:23:07 Moi c'est consommation de stupéfiants.
00:23:09 Évêque cochon.
00:23:11 Nous constatons qu'elle est revenue à la vie de la vie.
00:23:15 Nous constatons qu'elle est revenue dans le droit chemin,
00:23:17 puisqu'elle se présente à nous dans des habits de femme.
00:23:20 Eh oui, mon cochon.
00:23:22 Oui.
00:23:25 Mais sous ces habits de femme,
00:23:30 elle porte des choses aussi rouges que l'enfer.
00:23:37 Je demande donc qu'on lui fasse passer le test de l'eau.
00:23:44 Qu'il en soit ainsi. On l'amène au pont.
00:23:47 Le pont ? Quel pont ?
00:23:50 Suivant !
00:23:51 C'est quoi cette histoire de pont ?
00:23:53 Le pont d'Avignon.
00:23:55 Quel est ton nom ?
00:23:56 Une nom inépatrice !
00:23:58 Pieds et mains attachés, carrément.
00:24:01 Jetez-la ! Jetez-la !
00:24:04 Heureusement que c'est pas réel.
00:24:06 Parce que c'est où quand même, les gars ?
00:24:08 Ah ! Les orteils de Satan !
00:24:11 Jetez-la !
00:24:14 Oh, mais c'est réel !
00:24:16 Oui, c'est réel !
00:24:18 Si elle se noie, c'est que c'était pas une sorcière.
00:24:20 J'espère qu'elle va pas se noyer.
00:24:23 Soit pour la brûler.
00:24:25 Ben, remonte pas.
00:24:27 Encore une innocente.
00:24:29 C'est la cinquième cette semaine.
00:24:31 C'est pas vrai.
00:24:40 [tousse]
00:24:42 [bafouille]
00:24:44 [bafouille]
00:24:46 [bafouille]
00:24:48 [tousse]
00:24:50 - Vous êtes qui, vous ?
00:24:52 Qu'est-ce que vous faites là ? - Vous, vous êtes qui ?
00:24:54 Et qu'est-ce que je fais là ?
00:24:56 - François Blanchard, je suis le directeur de cette banque.
00:24:58 Vous êtes dans mon bureau. - Oh...
00:25:00 Oh, Dieu, merci, le cauchemar est terminé.
00:25:02 - Mais la piste, c'est sur ma moquette. - Ah non, ça, c'est à cause du flob.
00:25:05 Ecoutez, moi, je veux juste rentrer chez moi.
00:25:07 - Voilà, très bien, on fait comme ça. Allez, dehors, dehors !
00:25:09 - Mon portable.
00:25:11 Oh non, je l'ai perdu dans la flotte.
00:25:13 Du coup, vous pourriez me commander un taxi ?
00:25:15 Et également, je voudrais... Je voudrais retirer de l'argent.
00:25:17 Voilà, ma carte.
00:25:19 Merci.
00:25:21 - Si vous voulez retirer de l'argent sur le compte de votre mari,
00:25:23 c'est une autorisation qu'il vous faut, pas ce...
00:25:25 truc. - Quoi ?
00:25:27 Mais non, sur mon compte ! - Votre compte !
00:25:29 [rire] Attendez.
00:25:31 Votre mari vous a autorisé à ouvrir un compte
00:25:33 à votre nom. - Qu'est-ce qui t'arrive, toi ?
00:25:35 Tu vas me lâcher, là, avec "votre mari", on dirait ma mère !
00:25:37 Je suis avocate, OK ?
00:25:39 Je travaille, j'ai plus d'argent sur mon compte bancaire
00:25:41 que dans toute ta petite banque pourrie, là !
00:25:43 Alors donnez-moi 200 euros.
00:25:45 - 200 quoi ?
00:25:47 - 200 euros.
00:25:49 C'est quoi, c'est une blague ?
00:25:51 Ah, OK, d'accord. C'est une caméra cachée, c'est ça ?
00:25:53 Alors là, je vous le dis, ça ne me fait plus rire du tout !
00:25:57 [cri]
00:25:59 [cris]
00:26:01 [bruit de pas]
00:26:03 [bruit de pas]
00:26:05 Aaaaah...
00:26:07 Alors là...
00:26:10 Alors là, j'vais vous dire...
00:26:12 J'vais m'offendre d'un mêle bien senti à la direction de cette banquette !
00:26:16 *Musique*
00:26:31 Inclusable, n'approche pas !
00:26:33 *Musique*
00:26:37 Maman ?
00:26:39 Papa ?
00:26:41 *Musique*
00:26:43 Papa ?
00:26:45 Papa ?
00:26:47 Papa ?
00:26:49 Quel est l'objet de votre visite ?
00:26:51 Et bien comme vous le savez nous venons juste de nous marier...
00:26:53 Et vous voulez ouvrir un compte à votre jeune épouse ?
00:26:55 Ah non, je pensais à un simple chéquier sur mon compte.
00:26:57 Vous avez raison, les femmes n'ont aucune gestion de l'argent, ça vous permettra de contrôler.
00:27:01 Mais passons plutôt dans mon bureau, vous serez plus à l'aise pour signer...
00:27:04 Papa ?
00:27:12 C'est pas possible... Papa est mort !
00:27:16 Et ça ?
00:27:18 Ça, ça n'est pas réel !
00:27:20 C'est réel !
00:27:22 Non mais vous êtes folle !
00:27:24 C'est ça je suis folle, et tout ça c'est dans ma tête !
00:27:26 *Musique*
00:27:36 Bonjour !
00:27:38 Vous allez où ?
00:27:40 Mais je vous reconnais !
00:27:42 Vous êtes Hubert ?
00:27:44 Oui, c'est moi, comment ça va ?
00:27:46 Et bien ça va pas du tout !
00:27:48 La drogue, la charrette, la loyade...
00:27:50 Et papa...
00:27:52 Respire...
00:27:54 Et tout ça, et le banquier qui me veut pas !
00:27:56 Respire, tout est normal.
00:27:58 Tu ne peux ni avoir de compte bancaire,
00:28:00 ni même travailler sans l'autorisation de ton mari.
00:28:02 Car tu es une femme, en 1964.
00:28:04 64 ?
00:28:06 Mais qu'est-ce que je fous en 64 ?
00:28:08 A toi de comprendre !
00:28:10 Ecoutez monsieur, moi je veux juste rentrer chez moi.
00:28:12 Pas tout de suite.
00:28:14 Et ça va durer combien de temps ce délire ?
00:28:16 Certains comprennent vite, d'autres...
00:28:18 Je sens que pour toi ça va être long.
00:28:20 Ah mais moi, moi j'ai des dossiers, moi j'ai des clients, moi j'ai pas le temps !
00:28:22 T'as pas le choix.
00:28:24 Ok, vous voulez combien pour me ramener chez moi ?
00:28:26 Parce que moi, j'ai de l'argent.
00:28:28 Plus maintenant.
00:28:30 Monte en voiture.
00:28:32 Mais vous êtes qui ? Pourquoi vous me faites ça ?
00:28:34 Qu'est-ce que je vous ai fait ?
00:28:36 C'est quoi ? J'ai fait libérer l'assassin de votre mère, c'est ça ?
00:28:40 Monte.
00:28:42 D'accord.
00:28:44 Parce que moi je suis avocate.
00:28:48 Je fais juste mon travail.
00:28:50 Ah !
00:28:52 C'est de la magie vaudou !
00:28:54 J'allais pas te laisser tremper les sièges de ma caisse.
00:28:56 Oh, c'est un cauchemar.
00:29:00 Non, juste un voyage.
00:29:02 Un voyage ? Un voyage pour aller où ?
00:29:04 Au casting !
00:29:06 Ah, c'est vrai.
00:29:08 Y'a pas de ceinture en 64.
00:29:10 Ah, ma tête.
00:29:14 Je suis rentrée ?
00:29:18 Oh non, je suis pas rentrée !
00:29:24 Qu'est-ce que vous voulez ?
00:29:26 Qu'est-ce que vous voulez ?
00:29:28 Merci monsieur.
00:29:44 Merci beaucoup pour votre intervention.
00:29:46 Euh...
00:29:48 En revanche, je vous remercie de ne pas m'approcher.
00:29:50 Ne m'approchez pas ou je vous préviens, moi je crie !
00:29:52 *Cris*
00:30:20 La chibou ! La chibou !
00:30:22 Qu'est-ce que c'est que cette folie ?
00:30:26 Ok.
00:30:32 C'est pas un chauffeur de taxi, y'a la noix qui va décider.
00:30:34 Alors...
00:30:36 Tout ceci a commencé par une cuite.
00:30:38 Donc je m'en recolle une.
00:30:40 Et je me réveille chez moi.
00:30:42 Voilà. Il me faut de l'alcool !
00:30:44 Et plus.
00:30:46 Quoi ? Quoi ? Mais quoi ?
00:30:48 *Cris*
00:30:50 J'ai rien fait ! Vous m'arrêtez pour quoi ?
00:31:00 Nous vous arrêtons pour pas y dégager d'un... pantalon.
00:31:06 Encore ?
00:31:08 On l'a déjà fait celle-là.
00:31:10 On est plus au Moyen-Âge.
00:31:12 Laissez-moi partir !
00:31:16 Je veux sortir !
00:31:18 C'est pour un renouvellement.
00:31:20 Voici mon certificat médical.
00:31:22 Libérez-moi !
00:31:26 Je dois boire de l'alcool !
00:31:28 Vous sortirez dès que quelqu'un vous apportera une robe !
00:31:30 Mais je connais personne ! Dans tout Paris ?
00:31:32 Non, dans toute cette époque !
00:31:34 Allez,
00:31:38 soyez sympas.
00:31:40 Je vais mourir ici !
00:31:42 *Rires*
00:31:44 Vous, vous pouvez sortir.
00:31:56 Comme ça ?
00:32:00 Sans passer au bûcher ?
00:32:02 Quelqu'un vous a apporté un certificat médical pour une autorisation de travestissement.
00:32:04 Quoi ? Allez.
00:32:06 Allez.
00:32:08 Autorisons la demoiselle
00:32:10 Charly Leroy à s'habiller en homme
00:32:12 pour cause de santé.
00:32:14 Paris, le 6 avril 1850.
00:32:16 T'es où Hubert ?
00:32:20 Je sais que c'est toi qui m'as apporté cette autorisation !
00:32:22 Non, c'est moi.
00:32:24 Ah, merci.
00:32:26 Mais de rien.
00:32:28 T'es pas d'ici toi, ça se voit.
00:32:30 Tu connais pas les règles.
00:32:32 Il faut s'entraider entre femmes.
00:32:34 Allez, bonne journée.
00:32:36 Non, non, appartez pas. Allons boire un verre.
00:32:38 Avec plaisir. J'ai tout ce qu'il nous faut.
00:32:40 Un brûle-château. Un oeuf.
00:32:42 Georges.
00:32:44 Chantez.
00:32:46 Charly ?
00:32:48 *Rires*
00:32:56 J'adore ta robe.
00:32:58 Je la donne.
00:33:00 Je t'aime, t'aimes.
00:33:04 Mais t'aimes plus
00:33:06 tout.
00:33:08 15 beaux.
00:33:10 Chopin.
00:33:12 Et tu 3 + 10.
00:33:14 Ok.
00:33:16 Sinon je me demandais,
00:33:18 c'est quoi la maladie qui justifie
00:33:20 le port d'un pantalon ?
00:33:22 La descente d'organes ?
00:33:24 La pilosité excessive ?
00:33:26 Non, l'avarice.
00:33:28 L'avarice.
00:33:30 Suffit de payer le médecin.
00:33:32 Suffit de payer.
00:33:34 Et tu gagnes ta vie comment, Georges ?
00:33:36 J'écris des livres.
00:33:38 Attends, je suis en train de me mettre une caisse
00:33:42 avec Georges Sand, l'auteur ?
00:33:44 L'autrice.
00:33:46 Même si ces crétins
00:33:48 de l'académie française viennent de supprimer
00:33:50 ce mot qui date du 14e siècle.
00:33:52 Ah oui ?
00:33:54 Et leur Thérèse Exceller ?
00:33:56 Mais pourquoi ?
00:33:58 Parce que selon ces messieurs,
00:34:00 une femme, ça ne doit pas écrire.
00:34:02 Ce sont de vrais...
00:34:04 Kakochim !
00:34:06 Eh ben moi j'aurais dit
00:34:08 sac à merde.
00:34:10 Je préfère Kakochim.
00:34:12 Eh ben c'est normal,
00:34:14 tu es Georges Sand.
00:34:16 Oh j'ai honte,
00:34:18 mais j'ai rien lu de toi.
00:34:20 J'ai juste écrit plus de 260 livres.
00:34:22 Et ben tu vois, c'est pas normal
00:34:24 qu'on te lise pas à l'école.
00:34:26 Un jour peut-être.
00:34:28 Après ma mort.
00:34:30 Non, Georges,
00:34:32 j'ai un truc à t'avouer.
00:34:34 Je viens du futur.
00:34:36 C'est un chauffeur de taxi
00:34:38 qui m'a envoyée dans le passé.
00:34:40 Je suis passée par le Moyen-Âge,
00:34:42 l'après-histoire
00:34:44 et 1964.
00:34:46 Wow ! C'est comment le futur en 1964 ?
00:34:48 Eh ben non,
00:34:50 64 c'est le passé.
00:34:52 Ah, donc tu viens du passé.
00:34:54 Ah ben oui, techniquement oui.
00:34:56 Mais ce que je veux te dire,
00:34:58 c'est que tu es mon présent.
00:35:00 Qui est ton futur ?
00:35:02 Ben à l'école, on lit Balzac.
00:35:04 C'est un ami.
00:35:06 Victor Hugo.
00:35:08 C'est un ami.
00:35:10 Alfred de Musset.
00:35:12 C'est un amant.
00:35:14 Tu couches avec Alfred de Musset.
00:35:16 Oui mais c'est fini.
00:35:18 Ah, alors tu couches avec qui maintenant ?
00:35:20 Chut, Saindal.
00:35:22 Non, c'est un ami.
00:35:24 Aujourd'hui je fréquente Frédéric Frédonnet.
00:35:26 Tu couches avec Frédéric Chopin.
00:35:28 Oh la star fuckeuse.
00:35:30 Ah, eh ben tu vois,
00:35:32 on connaît les œuvres de tes amis,
00:35:34 de tes mecs, et pas les tiennes.
00:35:36 Ben c'est pour ça
00:35:38 qu'on écrit sous un nom d'homme,
00:35:40 alors que féminin, masculin.
00:35:42 Oh.
00:35:44 Quelle différence au fond ?
00:35:46 Euh, la bite ?
00:35:48 Non, cet appendice n'est pas indispensable.
00:35:50 Hein, mon crâne ?
00:35:52 Je suis libre, Charlie.
00:35:54 Je suis libre dans ma tête, je suis libre dans mon corps.
00:35:56 D'accord.
00:35:58 N'en ai pas peur, je sais c'est interdit,
00:36:00 mais ce château abri dans toute sécurité,
00:36:02 c'est une pleine liberté.
00:36:04 C'est ce qu'il nous faut cacher
00:36:06 à ce monde pur et coin.
00:36:08 C'est quoi cette trace ?
00:36:14 Ah, une tâche de naissance.
00:36:20 Euh...
00:36:22 Georges...
00:36:24 Georges...
00:36:26 En fait, il s'est jamais... avec une femme, tu vois ?
00:36:28 Non !
00:36:30 Et du coup,
00:36:32 je pense qu'il me faudrait...
00:36:34 Quoi ?
00:36:36 Des substances thérapeutiques.
00:36:38 C'est ce qu'il te faut.
00:36:40 Elle est chiante, cette robe !
00:36:48 Ah non mais moi, je voyais un truc plus fort.
00:36:50 Y a rien de plus fort.
00:36:52 Ok.
00:36:54 Alors vas-y. Allez, je bois...
00:36:56 Je bois pour rentrer
00:36:58 au 21ème siècle,
00:37:00 là où on peut porter un pantalon
00:37:02 sans risquer de finir en taule.
00:37:04 J'ai en 150 ans.
00:37:06 Je crois que vous êtes morte d'ici là.
00:37:08 Alors buvons, buvons, à la liberté,
00:37:10 aux pantalons, aux femmes.
00:37:12 Ok. Culs secs.
00:37:14 [Musique]
00:37:16 Charlie ?
00:37:20 Mais oui, Charlie.
00:37:26 Vous nous tolérez, mais nous voulons participer !
00:37:28 Je vous rappelle que les femmes
00:37:30 sont exclues de tous les clubs politiques,
00:37:32 sauf ici, chez les Jacobins.
00:37:34 C'est pas la récolte qui nous en vient là, hein ?
00:37:36 Calmez-vous, mesdames !
00:37:38 Les femmes n'ont pas leur place en politique.
00:37:42 Elles sont un danger pour cette révolution.
00:37:44 Elles pervertissent les hommes
00:37:48 avec leur charme, dans leur lit.
00:37:50 Une de fin de s'est là-bas, car rien à faire ici, Trigoudeuse.
00:37:52 Cacochine !
00:37:54 Nous n'avons pas eu besoin des femmes pour prendre la Bastille !
00:37:56 [Cris de joie]
00:37:58 Citoyens Robespierre,
00:38:04 vous oubliez que sans nous, le roi n'aurait jamais ratifié
00:38:06 votre déclaration des droits de l'homme.
00:38:08 Alors si les hommes ont bien pris la Bastille,
00:38:10 les femmes, elles, ont pris le roi !
00:38:12 Mesdames, merci, merci d'avoir participé.
00:38:18 Vous pouvez à présent retourner à vos fourneaux.
00:38:20 Allez-y vous-même au fourneau !
00:38:26 Nous sommes en 1793,
00:38:28 et nous voulons nous exprimer à la tribune !
00:38:30 Citoyennes, au lab de gouge,
00:38:34 vous savez très bien que les femmes n'ont pas le droit d'y monter.
00:38:36 La femme a le droit de monter à l'échafaud.
00:38:38 Elle devrait donc aussi avoir le droit de monter à la tribune !
00:38:40 Elle a raison !
00:38:42 Je suis d'accord.
00:38:46 Je suis un homme et je demande la parole.
00:38:48 C'est qui ?
00:38:50 La parole est à Nicolas de Condorcet.
00:38:52 Monsieur, vous êtes mathématicien.
00:39:06 Faites-nous des soustractions ou des additions.
00:39:08 Mais de grâce, laissez-nous gérer la chose politique !
00:39:12 Eh bien, en tant que mathématicien,
00:39:18 je sais que le compte n'y est pas quand on prive
00:39:20 la moitié du genre humain de ses droits,
00:39:22 et du même coup l'autre moitié de ses idées.
00:39:24 C'est moi ou je prends le coupant ?
00:39:26 C'est du grand gâchis !
00:39:28 De se passer les compétences des femmes dans cette révolution.
00:39:30 Bravo !
00:39:32 Laissons-les prendre des responsabilités !
00:39:34 Et c'est qui qui montrera à la tribune
00:39:36 qu'on restera chez elles à cause de leur grossesse ?
00:39:38 Ou de leurs indispositions passagères ?
00:39:42 Aucune femme n'a fait preuve de son excellence en politique.
00:39:48 C'est mathématique, monsieur de Condorcet.
00:39:50 Primo, cela se saurait si le droit de citer
00:39:52 n'était accordé qu'aux hommes de génie.
00:39:54 Y a qu'à voir Robespierre !
00:39:56 Bien dit, cela !
00:39:58 Deuxièmement, je trouve qu'il est beau
00:40:00 de réserver la compétence et le courage aux hommes.
00:40:02 Mais que faites-vous des grandes femmes politiques à l'étranger ?
00:40:04 Comme par exemple...
00:40:06 Margaret Thatcher, ou Angela Merkel,
00:40:08 Michel Obama...
00:40:10 Je voulais citer Elisabeth d'Angleterre,
00:40:12 ou Marie-Thérèse d'Autriche,
00:40:14 ou encore les deux Catherine de Russie.
00:40:16 Oui, aussi.
00:40:18 C'est qui déjà cette meuf ?
00:40:20 Merci, mais il est impossible de vérifier si les femmes ont du talent ou pas,
00:40:22 tant qu'on ne leur permet pas de l'exprimer.
00:40:24 Bravo ! Vivez-la, mon président !
00:40:26 Bravo !
00:40:30 Une femme qui s'exprimerait brillamment à la tribune...
00:40:34 ne pourrait être qu'un homme.
00:40:36 Vérifions-le maintenant. Je demande la parole.
00:40:42 Citoyenne Olympe de Gouges, la parole vous est refusée.
00:40:44 Très bien.
00:40:46 Alors voici la déclaration des droits de la femme
00:40:48 et de la citoyenne que j'ai rédigée
00:40:50 et que je vous demande de lire.
00:40:52 Tu claques, meuf !
00:40:54 Votre torchon ne sera jamais lu en cette assemblée.
00:40:56 Gardes, sortez-là !
00:40:58 Les sœurs, citoyennes, représentantes de la nation,
00:41:00 demain...
00:41:02 Nicolas ! Nicolas !
00:41:06 Demande d'être reconstituée en assemblée nationale
00:41:08 considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris
00:41:10 des droits de la femme sont les seuls cons
00:41:12 des valeurs publiques et de la corruption des gouvernements.
00:41:14 On résolut cette...
00:41:16 On oublie.
00:41:24 Vous ne m'empêcherez pas de parler !
00:41:26 Vous m'empêcherez pas de parler !
00:41:28 Ouais !
00:41:30 Oh, Nicolas !
00:41:32 Oh, vous êtes tellement, mais tellement,
00:41:34 tellement...
00:41:36 intelligent !
00:41:38 Holà !
00:41:40 Aujourd'hui, personne ne nous écoute, mais l'histoire se souviendra
00:41:44 de ce qu'on a fait.
00:41:46 Ouais, pas vrai, on s'en bat le pas, vous deux.
00:41:48 Parce que moi, je ne vous connaissais pas. Vous êtes dans aucun livre d'histoire.
00:41:50 Danton, Marin, ce con, Robespierre...
00:41:52 Mais alors, Nicolas de Condorcet...
00:41:54 Toi, t'es un lycée.
00:41:56 Et une statue en bas de chez moi.
00:41:58 Et alors, toi, Olympe de Gouges, t'es même pas un petit musée.
00:42:00 Et alors que vous avez raison sur tout !
00:42:02 Enfin, c'est dingue !
00:42:04 En fait, ce qu'il faudrait, c'est faire le buzz avec ta déclaration.
00:42:06 Ouais, évidemment, ça ne vous parle pas.
00:42:08 Il faudrait d'abord que je vous explique Internet,
00:42:10 les ordinateurs, les réseaux sociaux...
00:42:12 OK, alors, en fait,
00:42:14 on met des trucs sur notre feed,
00:42:16 sur notre mur,
00:42:18 et les gens le lisent.
00:42:20 Excellente idée.
00:42:22 Et on va les regarder sur tous les murs de Paris.
00:42:24 Personne n'a encore jamais fait ça.
00:42:26 Vas-y, viens, on le fait.
00:42:28 Non, vous risquez la guillotine pour ça.
00:42:30 Je n'ai pas peur de mourir.
00:42:32 Oui, moi non plus, je suis Highlander, en mode côte quantum.
00:42:34 C'est quoi cette histoire des femmes qui ont pris le roi ?
00:42:40 La marche des femmes.
00:42:42 Je n'ai jamais entendu parler de ça.
00:42:44 Enfin, le 5 octobre,
00:42:46 8000 parisiennes
00:42:48 ont marché jusqu'au château de Versailles
00:42:50 pour éclamer du pain et ont obligé le roi
00:42:52 à ratifier leur foutue déclaration.
00:42:54 8000. Tu te rends compte ?
00:42:56 8000 ?
00:42:58 Selon les organisateurs ou selon la police ?
00:43:00 C'est pareil.
00:43:02 Eh ben, pas d'où je viens.
00:43:04 D'où je viens, les droits de l'homme, c'est avec un grand H.
00:43:14 Ça veut dire "homme" et "femme".
00:43:16 Non. Le mot qui veut dire "homme" et "femme",
00:43:18 c'est "humain".
00:43:20 Et leur déclaration n'a pas donné le droit de vote aux humains.
00:43:22 Elle n'a donné le droit de vote aux...
00:43:24 hommes ?
00:43:26 Attends, ça veut dire que les droits de l'homme,
00:43:28 c'est juste pour les hommes, avec un petit H ?
00:43:30 C'est drôle, toi.
00:43:32 Non, mais c'est dingo !
00:43:34 C'est dingo ! Ça fait des années que les mecs se foutent de notre gueule.
00:43:36 Oui, mais avec ça,
00:43:38 on va leur rappeler qu'on existe.
00:43:40 C'est copolyte.
00:43:42 Quoi ?
00:43:44 C'est un excrément fossilisé.
00:43:46 Je ne connaissais qu'un cochime, mais j'adore cet insulte.
00:43:48 En fait, c'est ça qu'emmerde,
00:43:50 mais fossilisé.
00:43:52 Ah bon.
00:43:54 Tous les hommes ne sont pas non plus des copolytes.
00:43:56 Ah oui ? Et qui, par exemple ?
00:43:58 Nicolas de Condorcet.
00:44:00 Alors lui, il pue la testostérone.
00:44:02 Je vais me le faire.
00:44:04 Bah oui, là, j'ai toutes mes choses, maintenant,
00:44:06 avec ma tête de terme reposte.
00:44:08 C'est tout le monde !
00:44:10 [Musique]
00:44:12 [Musique]
00:44:14 [Musique]
00:44:16 Citoyenne aux lames de gouge,
00:44:18 vous êtes en état d'arrestation pour atteinte
00:44:20 à la souveraineté du peuple.
00:44:22 Non !
00:44:24 Laissez-la !
00:44:26 Je suis avocate, et je demande à voir l'acte d'arrestation
00:44:28 afin de vérifier qu'il n'est
00:44:30 entaché par aucun vice de procédure.
00:44:32 [Rire]
00:44:34 Bande de copolytes ! Vous nous devez un minimum de...
00:44:36 [Coup de feu]
00:44:38 J'arrive, je suis tellement, tellement...
00:44:40 intelligente.
00:44:42 [Musique]
00:44:44 Merci.
00:44:46 [Musique]
00:44:48 [Musique]
00:44:50 [Musique]
00:44:52 [Musique]
00:44:54 [Musique]
00:44:56 [Musique]
00:44:58 [Musique]
00:45:00 [Musique]
00:45:02 [Musique]
00:45:04 Qu'est-ce que c'est encore que ça ?
00:45:06 [Musique]
00:45:08 [Musique]
00:45:10 [Musique]
00:45:12 [Musique]
00:45:14 [Musique]
00:45:16 [Musique]
00:45:18 [Musique]
00:45:20 On est en quelle année ?
00:45:22 1789, ici.
00:45:24 Non, aujourd'hui, la date d'aujourd'hui.
00:45:26 Quoi ? Bah 8 mars 82, pourquoi ?
00:45:28 Et qu'est-ce qu'ils ont fait aux lames de gouge ?
00:45:30 Qui ça ?
00:45:32 Aux lames de gouge, j'ai besoin de savoir qu'ils ont fait à Aux lames de gouge !
00:45:34 [Musique]
00:45:36 [Musique]
00:45:38 [Musique]
00:45:40 Décapité !
00:45:42 Les lames décapitées !
00:45:44 Chut !
00:45:46 C'est de ma faute !
00:45:48 C'est moi qui lui ai dit de coller ces affiches !
00:45:50 [Musique]
00:45:52 Et Nicolas ?
00:45:54 Qu'est-ce qu'ils ont fait à Nicolas ?
00:45:56 [Musique]
00:45:58 [Musique]
00:46:00 [Musique]
00:46:02 [Musique]
00:46:04 [Musique]
00:46:06 [Musique]
00:46:08 [Musique]
00:46:10 [Musique]
00:46:12 [Musique]
00:46:14 [Musique]
00:46:16 [Musique]
00:46:18 [Musique]
00:46:20 [Musique]
00:46:22 Hé bé, pourquoi je suis là ?
00:46:24 C'est pourquoi ?
00:46:26 La révolution française !
00:46:28 Réponds-moi, s'il te plaît !
00:46:30 Tu sais que Nicolas s'est empoisonné pour pas être guillotiné ?
00:46:35 Bah, c'est con ! La peine de mort vient juste d'être abolie par l'inter !
00:46:39 Ah bah oui, c'est con, oui !
00:46:41 La 200 en près, c'est con !
00:46:43 J'en ai marre !
00:46:45 Je veux rentrer, je veux qu'elle s'arrête, Hubert, s'il te plaît !
00:46:49 Hubert !
00:46:51 Hubert !
00:46:53 [Musique]
00:46:55 [Musique]
00:46:57 Je te vois là !
00:46:59 Je vais avoir mon petit père !
00:47:01 Maintenant, tu vas me ramener chez moi !
00:47:05 Et c'est où, chez vous ?
00:47:07 Vous êtes qui, vous ?
00:47:09 Je suis chauffeur-taxi, vous venez d'arrêter ?
00:47:11 Madame Majoli, dites-moi, vous habitez chez vos parents ?
00:47:14 Ah bah oui, oui, en 82 j'habitais chez mes parents, c'est l'année où maman a quitté papa.
00:47:18 [Musique]
00:47:21 Oh, je sais où on va ! Sois centrée des Bertagnes, s'il vous plaît !
00:47:24 Et c'est parti, Majoli !
00:47:26 [Musique]
00:47:41 Votre déguisement, c'est pour un film ?
00:47:44 En tout cas, vous êtes vraiment jolie, Majoli !
00:47:47 [Musique]
00:47:50 Très beau costume, j'adore !
00:47:52 Vraiment, j'adore !
00:47:54 J'adore les chanteuses !
00:47:56 [Musique]
00:48:01 Et voilà, ça nous fait 74,45€ tout !
00:48:05 Oui, alors là, le problème c'est que j'ai pas d'argent, mais je vais en demander à mon père et je reviens !
00:48:10 Une belle femme comme toi, t'as pas besoin de demander à ton papa !
00:48:13 On va s'arranger entre adultes, elle passe à l'avant !
00:48:16 Et ça fait 10 balles, mais tu crois que je vais faire quoi pour 10 balles ?
00:48:21 T'inquiète, on va t'envoyer !
00:48:23 Alors toi, toi mais tu vas morfler avec Balance Ton Port !
00:48:27 Alors tu sais quoi ? Profite bien mon gros, et retiens ça, #metoo !
00:48:32 #quoi ?
00:48:33 Allez dégage sinon mon père il va te casser la gueule !
00:48:36 Fous ! Fiasque ! Dans la clé on va 74 !
00:48:39 [Bruit de voiture]
00:48:42 [Musique]
00:48:45 Maman...
00:48:47 [Musique]
00:48:49 Oh papa...
00:48:51 Papa chéri...
00:48:53 [Musique]
00:49:05 Papa...
00:49:06 [Bruits de coups]
00:49:08 [Bruits de coups]
00:49:10 [Bruits de coups]
00:49:12 [Bruits de coups]
00:49:14 Les gars !
00:49:15 [Bruits de coups]
00:49:16 Les gars s'il vous plaît !
00:49:17 [Bruits de coups]
00:49:19 [Bruits de coups]
00:49:20 Regarde ce que tu m'as oublié chaque fête !
00:49:23 Comment j'ai pu oublier ça ?
00:49:26 C'était pas une tête de naissance !
00:49:28 Espèce de malade ! Tu m'as brûlé !
00:49:30 Maman ! Maman !
00:49:33 [Musique]
00:49:35 [Bruits de coups]
00:49:38 Tu vas t'en prendre une !
00:49:39 Regarde ce que tu m'as oublié chaque fête !
00:49:41 [Bruits de coups]
00:49:43 Dégage Charlie ! Dégage !
00:49:45 [Bruits de coups]
00:49:49 Oh !
00:49:51 Bonjour ! Je vous dépose quelque part ?
00:49:54 Tu savais ! Tu savais que mon père était violent !
00:49:58 Et pourquoi ma mère m'a laissé croire le contraire ?
00:50:01 Tu y as cru toute seule !
00:50:02 Mais comment j'ai pu occulter ça toutes ces années ?
00:50:05 En fait elle l'a quitté pour me protéger !
00:50:07 Elle a pas voulu salir son image !
00:50:10 Oh Hubert ! Faut que je rentre, ma mère me manque !
00:50:13 Ta mère ? Celle que tu critiques non-stop ?
00:50:15 [Rires]
00:50:17 Ah bah oui c'est vrai que c'est drôle d'envoyer d'innocents de personnes errer dans le passé !
00:50:21 Celui qui oublie son passé est condamné...
00:50:24 à le...
00:50:26 revivre !
00:50:27 Il va arrêter avec ses citations à la con Maître Yoda !
00:50:29 Non ! Winston Churchill !
00:50:31 Allez ! Grappe !
00:50:33 C'est bon Hubert ! Ça va ! Ça y est j'ai compris !
00:50:36 On est encore loin du compte !
00:50:38 Écoute !
00:50:40 Ils sont vraiment chiants ces robes !
00:50:45 Allez !
00:50:47 Je te dis que j'ai compris !
00:50:50 Yep !
00:50:51 J'ai compris !
00:50:53 Tous les hommes sont des coprolites !
00:50:55 Mon père, mon boss...
00:50:57 Toi !
00:50:58 CQFD, on peut rentrer !
00:51:01 Lui aussi ?
00:51:03 Oh Nicolas !
00:51:05 Oh non pas lui !
00:51:07 T'as raison !
00:51:09 Tous les hommes sont des coprolites sauf Nicolas de Condorcet !
00:51:12 Eh bien ! On a encore du chemin !
00:51:14 Yep !
00:51:16 Bon allez maintenant ça suffit ! C'est moi qui prends les règles !
00:51:18 On est où et on est quand ?
00:51:20 On est à Paris, rue Dauphine, le 19 avril 1906.
00:51:23 Qu'est-ce qu'on fout là ?
00:51:25 Tu veux en voir que je tue quelqu'un c'est ça ?
00:51:26 C'est pas toi qui les a tués, c'est l'histoire et tu ne peux pas la modifier !
00:51:29 Ah oui elle va tuer qui maintenant l'histoire ?
00:51:31 Oh !
00:51:36 Dis-moi que les Dodans existent en 1906 !
00:51:39 Tiens !
00:51:40 Tiens !
00:51:41 Tiens !
00:51:43 Tiens !
00:51:44 C'est Marie Curie !
00:51:47 Oh me dis pas que j'ai tué Père Curie !
00:51:49 Oh c'est pas vrai !
00:51:52 Je suis désolée !
00:51:54 Je suis tellement désolée !
00:51:56 Hubert ! Reviens !
00:51:58 Ne vous inquiétez pas, il va s'en sortir !
00:52:02 Je le mets en PLS.
00:52:04 Et voilà ! Ensuite c'est la jambe.
00:52:06 Et voilà !
00:52:08 Et...
00:52:09 C'est rien ! C'est une petite entorse !
00:52:11 Et voilà ! C'est rien du tout !
00:52:13 Sa disparition est une tragédie pour la science, en particulier pour la Sorbonne,
00:52:22 qui perd là un admirable professeur de physique.
00:52:25 Ils ne lui trouveront pas de professeur pour le remplacer.
00:52:29 Aucun d'entre eux ne comprend véritablement la portée de ses travaux sur la radioactivité.
00:52:33 La radioactivité reste vraiment indispensable de l'enseigner et même de l'étudier.
00:52:39 Je ne crois pas qu'il s'agisse là du découlant majeur.
00:52:42 Excusez-moi de vous interrompre, messieurs, mais s'ils cherchent quelqu'un pour remplacer Pierre Curie,
00:52:47 dites-leur d'embaucher Marie Curie !
00:52:49 Une femme ?
00:52:51 Et alors ?
00:52:53 Et alors, mademoiselle, jamais une femme n'a été titulaire à l'université.
00:52:58 Et vous êtes ?
00:53:00 Aristide Briand.
00:53:02 Ah oui, votre nom ça me...
00:53:04 Vous faites quoi déjà ?
00:53:05 C'est le ministre de l'Éducation Nationale, juste ça.
00:53:09 Et vous êtes ?
00:53:10 Une femme.
00:53:11 Qui se demande pourquoi une femme ne pourrait pas être professeur.
00:53:15 Parce que c'est une femme et qu'une femme n'a pas les capacités d'enseigner à des hommes.
00:53:20 Alors toi clairement, avec ta sortie sur la radioactivité, j'ai tout de suite compris que t'étais un champion.
00:53:27 Mais vous, Aristide Briand, serez-vous un homme dont personne ne retiendra le nom comme lui ?
00:53:35 Ou serez-vous le ministre dont l'histoire se souviendra car il aura nommé Marie Curie à la Sarbonne ?
00:53:43 Assurément, avec la mort soudaine de Pierre Curie,
00:53:49 elle est la seule à pouvoir comprendre leurs travaux sur la radioactivité mais...
00:53:52 C'est une femme.
00:53:54 Vous disiez ?
00:53:56 Mais acceptera-t-elle ?
00:53:58 Évidemment.
00:53:59 Non !
00:54:01 Tu peux pas refuser !
00:54:03 J'ai des recherches à faire, deux filles à élever seules et une femme ne peut être professeur.
00:54:06 Si, toi !
00:54:07 Tu vas devenir la femme la plus célèbre de France !
00:54:11 Tu vas donner ton nom à des écoles, à des hôpitaux et même à 999 rues !
00:54:17 Et tu vas avoir un prix Nobel.
00:54:19 On l'a déjà eu avec Pierre.
00:54:20 Tu vas en avoir un deuxième !
00:54:22 Mais non, une femme n'a jamais eu de prix Nobel de physique ou de chimie.
00:54:26 Tu seras la première grâce à... grâce à tout ça !
00:54:32 Attends, je suis dans le labo de Marie Curie.
00:54:34 Marie ? C'est quoi ça ?
00:54:38 C'est pas de l'uranium ?
00:54:39 Non.
00:54:40 Ah !
00:54:41 C'est du radium.
00:54:42 Ça a radioactivité des millions de fois supérieure.
00:54:44 Les radiations !
00:54:45 Marie !
00:54:46 Les gars !
00:54:47 Il faut se protéger des radiations !
00:54:48 Des quoi ?
00:54:49 Euh... T'as pas du... du papier alu ?
00:54:51 Du quoi ?
00:54:52 Ah... De...
00:54:53 T'as des ceintures !
00:54:55 Alors ?
00:55:00 Elle va leur raconter quoi, la première prof d'université, à ses étudiants ?
00:55:03 Bravo !
00:55:05 Une femme professeure... Le monde marche sur la tête, hein.
00:55:10 Et pourquoi pas une femme première ministre ?
00:55:12 Ça va te faire mal au fion, mais ça arrivera.
00:55:15 Elle s'appelle Edith Cresson.
00:55:16 Charlie ? Peux-tu baisser les stores, s'il te plaît ?
00:55:20 Oui, pardon.
00:55:21 C'est bon, Hubert. Je peux rentrer.
00:55:24 J'ai compris.
00:55:25 En fait, pour réussir, une femme n'a pas besoin de marrer.
00:55:29 Ah...
00:55:30 T'as raison.
00:55:32 Ça, je le savais déjà. On fait pas ça.
00:55:34 Pour réussir, une femme doit... écraser son mari.
00:55:36 Bon...
00:55:40 Toujours pas compris.
00:55:41 Laissez-moi vous présenter...
00:55:43 le radium.
00:55:45 Non, c'est pas possible !
00:55:51 Faut qu'elle arrête de se balader avec du radium partout !
00:55:53 C'est cancer gratos pour tout le monde !
00:55:55 Bon, mesdames et messieurs, là, il faut sortir !
00:55:59 Ah, non, je suis pétite.
00:56:00 Messieurs, il faut sortir !
00:56:02 Open !
00:56:06 C'est quoi, ça ?
00:56:09 C'est lourd !
00:56:10 Ça va ?
00:56:15 Oui.
00:56:17 Ça va ?
00:56:20 Oui.
00:56:23 T'es qui, toi ?
00:56:25 Euh... Je suis...
00:56:26 Une nouvelle bonne, c'est ça ?
00:56:27 Voilà.
00:56:28 T'es malade ?
00:56:30 Barbouillée tous les matins.
00:56:31 Ah, t'es enceinte ?
00:56:32 Ben non, je suis pas mariée.
00:56:35 T'as couché ?
00:56:36 Non.
00:56:37 Si.
00:56:39 Un peu.
00:56:41 Avec qui ?
00:56:42 Ben, mon maître.
00:56:43 C'est mon maître.
00:56:46 Oui, monsieur ?
00:56:47 Boeuf.
00:56:48 Oui, monsieur.
00:56:49 Faim.
00:56:50 Oui, monsieur.
00:56:52 Ton maître, c'est Napoléon ?
00:57:01 Oui.
00:57:03 C'est Napoléon.
00:57:04 Oui.
00:57:05 C'est Napoléon.
00:57:06 Oui.
00:57:07 C'est Napoléon.
00:57:08 Oui.
00:57:09 C'est Napoléon.
00:57:10 Oui.
00:57:11 C'est Napoléon.
00:57:12 Oui.
00:57:13 C'est Napoléon.
00:57:14 Ben oui.
00:57:15 Tu vas voir un enfant avec Napoléon ?
00:57:17 C'est génial !
00:57:19 C'est dingue !
00:57:21 Si je suis enceinte, je vais faire comment ?
00:57:23 Non, parce que les filles mères, elles trouvent pas de travail.
00:57:27 Et elles sont bannies de la société.
00:57:29 Ben, t'as qu'à avorter.
00:57:34 L'avortement est un crime.
00:57:37 Rien que d'en parler, tu peux finir en prison.
00:57:39 Tu sors d'où, toi ?
00:57:40 Ouais, pardon, on est en 1800.
00:57:43 Et sinon, je me demandais...
00:57:44 Napoléon, il couche avec toutes ses pannes ?
00:57:47 Oui.
00:57:50 Non, laisse, laisse.
00:57:53 Je vais le faire. Dans ton état, c'est mieux.
00:57:56 Fais-moi ton tablier.
00:58:00 On peut pas changer l'histoire.
00:58:03 Mais on peut en profiter.
00:58:06 Et ben voilà.
00:58:07 Le fantasme de la sbrette.
00:58:09 Y a pas que Georges Sand qui peut se taper des rostas.
00:58:12 Entrez.
00:58:21 C'est pas possible.
00:58:28 C'est pas possible.
00:58:30 C'est pas possible.
00:58:32 C'est pas possible.
00:58:35 C'est pas possible.
00:58:36 C'est pas possible.
00:58:38 C'est pas possible.
00:58:40 C'est pas possible.
00:58:42 C'est pas possible.
00:58:44 C'est pas possible.
00:58:46 C'est pas possible.
00:58:48 C'est pas possible.
00:58:50 C'est pas possible.
00:58:52 C'est pas possible.
00:58:54 C'est pas possible.
00:58:56 C'est pas possible.
00:58:58 C'est pas possible.
00:59:00 C'est pas possible.
00:59:03 Sais-tu seulement qui je suis ?
00:59:04 Oui, Napoléon.
00:59:05 Et tu râleras plus tard.
00:59:07 Allez, à cheval, Votre Majesté.
00:59:09 Impossible, je dois travailler.
00:59:10 Eh, impossible n'est pas français.
00:59:12 Tu as bien cette phrase.
00:59:14 Je la réutiliserai.
00:59:15 Je sais.
00:59:17 Ben pour une bonne, tu es vraiment...
00:59:19 Très bonne.
00:59:20 T'as des capotes ?
00:59:23 Des quoi ?
00:59:24 À la guerre, comme à la guerre.
00:59:27 C'est quoi ?
00:59:28 Votre Majesté.
00:59:30 Je peux t'appeler Nicolas ?
00:59:34 Je te présente, le Père Noël.
00:59:36 Je suis le Père Noël.
00:59:38 Je suis le Père Noël.
00:59:40 Je suis le Père Noël.
00:59:42 Je suis le Père Noël.
00:59:44 Je suis le Père Noël.
00:59:46 Je suis le Père Noël.
00:59:48 Je suis le Père Noël.
00:59:50 Je suis le Père Noël.
00:59:52 Je suis le Père Noël.
00:59:54 Je suis le Père Noël.
00:59:56 Je suis le Père Noël.
00:59:58 Je suis le Père Noël.
01:00:00 Je suis le Père Noël.
01:00:02 Je suis le Père Noël.
01:00:03 Je suis le Père Noël.
01:00:05 Je suis le Père Noël.
01:00:07 Je suis le Père Noël.
01:00:09 Je suis le Père Noël.
01:00:11 Je suis le Père Noël.
01:00:13 Je suis le Père Noël.
01:00:15 Je suis le Père Noël.
01:00:17 Je suis le Père Noël.
01:00:19 Je suis le Père Noël.
01:00:21 Je suis le Père Noël.
01:00:23 Je suis le Père Noël.
01:00:25 Je suis le Père Noël.
01:00:27 Je suis le Père Noël.
01:00:29 Je suis le Père Noël.
01:00:31 Tu bosses encore ?
01:00:32 J'écris le premier code civil français.
01:00:34 Le code civil de 1804 ? Mais non !
01:00:36 Mais non, nous sommes en 1803.
01:00:38 Oui, et ton code, il va être promulgué l'année prochaine.
01:00:41 Et ça, c'est la plume qu'a écrit le code civil, avec des initiales dessus.
01:00:44 Je peux la garder ?
01:00:46 Oh, dis oui, Napoléon.
01:00:48 Regarde-la.
01:00:50 Cadeau de Napoléon.
01:00:52 Ah, les femmes.
01:00:54 On leur offre une plume et elles sont contentes.
01:00:57 La femme est faumée ?
01:00:59 Oh, qu'est-ce que t'écris mal !
01:01:01 Non, ce n'est pas faumée, c'est donnée.
01:01:03 La femme est donnée à l'homme pour lui faire des enfants.
01:01:07 Elle est donc sa propriété, comme l'arbre à fruits et celle du jardinier.
01:01:11 Tu ne vas pas mettre ça dans le code civil ?
01:01:14 Bah si.
01:01:16 Soif ?
01:01:19 Je ne suis pas ta bonne.
01:01:21 Bah si.
01:01:24 Bah non. En vrai, je suis avocate.
01:01:27 Avocate.
01:01:30 Oui.
01:01:32 Alors ça, c'est drôle parce que c'est moi qui ai ré...
01:01:36 C'est moi qui ai rétabli les avocats et je n'ai pas autorisé les femmes à l'être.
01:01:41 Tu sais pourquoi ?
01:01:43 Ouh, je sens que je vais adorer.
01:01:45 Parce que les femmes ne sont faites que pour une seule chose.
01:01:47 Obéir à leur mari.
01:01:49 Articuler leurs droits.
01:01:53 Article...
01:01:54 Article 213 de mon code.
01:01:58 Le mari doit la protection à sa femme et la femme doit l'obéissance à son mari.
01:02:04 Et bah ça c'est drôle.
01:02:06 Parce que ton article 213 il a été modifié et aujourd'hui il dit
01:02:09 "Les époux assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille."
01:02:14 Aujourd'hui ? Mais qu'est-ce que c'est que ce charabia de bonne femme ?
01:02:17 Aujourd'hui ? Je viens de te le lire aujourd'hui.
01:02:20 Évidemment pas aujourd'hui, aujourd'hui. Aujourd'hui, dans le futur.
01:02:23 Ah voilà.
01:02:27 Voilà pourquoi vous ne serez jamais les égales des hommes.
01:02:30 Vous n'êtes même pas capable de vous repérer dans le temps.
01:02:32 C'est quoi ton problème avec les femmes ?
01:02:34 Ta mère c'est une femme et ton futur enfant, bah c'est peut-être une fille.
01:02:38 Je vais t'engrosser.
01:02:42 Quoi ? Euh... Moi là je vous jure j'en ai un quart d'heure.
01:02:45 Mais t'es teubé ? Pas moi, Esther ?
01:02:49 Esther la mulâtre.
01:02:50 Mulâtre ?
01:02:52 Garde !
01:02:54 Mais oui c'est lui qui a rétabli l'esclavage.
01:02:57 Oui Sire ? Chassez immédiatement Esther de cette maison.
01:03:01 Oui Sire ?
01:03:03 Quoi ? Mais comment tu peux chasser une femme enceinte et ensuite répudier Joséphine parce qu'elle est stérile ?
01:03:07 Quoi Joséphine est stérile ?
01:03:09 Ah, oups.
01:03:11 Mais qui es-tu sorcière ?
01:03:13 Hubert tu vas pas me refaire le coup de la sorcière.
01:03:15 Garde !
01:03:18 Non, non, non, non, parce qu'aujourd'hui y'a des codes grâce à toi.
01:03:21 Fini l'arbitraire, fini l'époque où il suffisait de traiter une femme de sorcière pour la noyer ou pour la cramer.
01:03:27 Maintenant il te faut un motif pour m'arrêter.
01:03:30 Elle m'a volé ma plume avec mes initiales.
01:03:33 Fouillez-la.
01:03:35 Ça va être rapide.
01:03:37 Je crois qu'elle n'a rien Sire.
01:03:43 Fouillez sa robe.
01:03:45 C'est tellement petit. Je vais même pas perdre le temps d'argumenter.
01:03:50 Alors dis-moi, c'est quoi la peine encourue ?
01:03:53 Une heure au piqué ?
01:03:55 Sérieusement ? Les travaux forcés pour un vol de plume ?
01:03:59 Non mais allô, c'est juste une plume. En plus je l'ai même pas volée, c'est une injustice totale.
01:04:04 Ok Hubert, c'est bon j'ai compris, c'est parce que j'ai fait libérer des coupables, c'est pas bien, je le ferai plus.
01:04:09 Arrête de gueuler, t'es une criminelle comme nous.
01:04:13 T'as volé une plume, elle un jupon et elle deux pommes.
01:04:16 Toi t'as fait quoi ?
01:04:18 Moi j'ai trompé mon mari.
01:04:20 Tu vas casser des cailloux toute ta vie pour ça ?
01:04:22 C'est les hommes qui cassent des cailloux.
01:04:24 Elles font quoi les femmes auvagnes ?
01:04:26 On est donné à des colons pour repeupler les colonies.
01:04:29 Je préfère casser des cailloux.
01:04:31 On choisit pas.
01:04:33 27, avance.
01:04:35 Numéro 27.
01:04:39 C'est celle-là que je veux.
01:04:42 Hé toi, reviens ici, rattrape-toi.
01:04:44 Les vestes indiennes sont interdites aux femmes.
01:04:48 Mais il est trop petit pour que je le voie ton zizi abruti.
01:04:50 Et quoi, les tournées de public que pour les hommes ?
01:04:53 Et les femmes elles font comment, elles pissent debout dans la rue ?
01:04:56 Oh, merci Hubert.
01:05:00 C'est la libération.
01:05:06 Hubert, pourquoi je suis là ?
01:05:10 T'as raison, réponds pas, je vais trouver toute seule.
01:05:12 Ah, voilà. Bonjour, excusez-moi, qu'est-ce qu'il se passe ?
01:05:22 Ce sont les élections municipales, madame.
01:05:24 Ah d'accord, et les femmes peuvent enfin voter.
01:05:26 Quoi, c'est aujourd'hui que les femmes votent pour la première fois ?
01:05:28 - Où on est quels jours ? - Le 29.
01:05:30 Vous pourriez me donner la date en entier, genre jour, mois, année ?
01:05:33 Elles votent et elles savent même pas quels jours on est.
01:05:35 Nous sommes le 29 avril 1945.
01:05:37 Quoi ? On a eu le droit de vote aussi tard ?
01:05:39 Oui, et ça sera toujours trop tôt, si vous voulez mon avis.
01:05:41 On vous le demande pas.
01:05:43 Give me five.
01:05:45 - Pardon ? - Non, laissez tomber.
01:05:47 - Bon, allez-y madame. - Je vais, monsieur.
01:05:49 T'as le seum.
01:05:56 À voter.
01:06:07 Le 26 févre, le 17 octobre 1918.
01:06:09 À voter.
01:06:13 Tu me la prêtes ?
01:06:17 Françoise, prête ta poupée la petite fille s'il te plaît.
01:06:20 Françoise, viens ici.
01:06:27 Enfin, qui êtes-vous ?
01:06:29 Madame, excusez-moi, c'est l'émotion.
01:06:36 Ma famille me manque tellement.
01:06:37 La guerre.
01:06:39 Enfin, Paris est libérée et puis le reste de la France le sera sans doute très vite.
01:06:42 Oui, l'armistice va finir très bientôt crois-moi.
01:06:44 Ce sera un grand jour.
01:06:46 Oui, mais aujourd'hui aussi c'est un grand jour.
01:06:48 Et d'ailleurs, vous avez voté pour qui ?
01:06:51 Ben, je n'ai pas voté.
01:06:53 Mon mari n'est pas vraiment pour.
01:06:55 Enfin, c'est historique.
01:06:58 Tu peux... Vous, vous ne pouvez pas ne pas voter.
01:07:01 Ça y est, je m'en recule. J'ai voté pour la première fois.
01:07:05 Oh, ben alors mon grand, ça y est, t'es un homme.
01:07:07 Tonton ? Ton... Ton... Ton fils ? Ton fils vote ?
01:07:12 Et pas toi.
01:07:14 Maman, c'est moi qui ai mis le bulletin dans l'enveloppe.
01:07:16 Hé, mais c'est moi qui l'ai mis dans la boîte aux lettres.
01:07:19 Dans l'urne, imbécile.
01:07:21 Je ne suis pas un imbécile.
01:07:23 Ils sont si jeunes.
01:07:25 Bon, les garçons, ça suffit.
01:07:27 Bon, stop. Allez, Monique, on rentre.
01:07:29 Non, elle ne rentre pas. Elle voudrait voter.
01:07:31 Qu'est-ce que c'est que ces ornettes ?
01:07:34 Oui, René, j'aimerais voter. Enfin, si t'es d'accord, bien entendu.
01:07:38 C'est ridicule, au moins.
01:07:40 Elle te dit qu'elle veut voter.
01:07:42 Bon, vous, la suffragette, vous ne mettez pas des idées dans la tête de ma femme.
01:07:45 René, s'il te plaît.
01:07:47 Et toi, n'oublie pas...
01:07:49 Tu frappais mamie.
01:07:51 Quoi ?
01:07:53 Françoise, ne laisse jamais un homme te frapper.
01:07:56 Laissez ma fille tranquille.
01:07:58 Et tu n'épouses pas Christian Leroy. Tu répètes, Christian Leroy.
01:08:03 Christian Leroy.
01:08:04 Parce que quand on oublie son passé, on est condamné à le revivre.
01:08:07 C'est Wilson Churchill qui a dit ça.
01:08:10 Il n'a jamais dit ça.
01:08:12 Il va le dire, bientôt.
01:08:14 Monsieur, votre femme, il faut la tenir.
01:08:18 Mais ce n'est pas ma femme.
01:08:20 Ce n'est pas ma femme.
01:08:22 Ne risquez pas.
01:08:24 Attends.
01:08:27 Si maman ne épouse pas papa, je vais bien être.
01:08:31 Je viens de me tuer.
01:08:33 Maman !
01:08:35 Vous n'avez pas vu ma mère ?
01:08:37 Maman !
01:08:39 Bonsoir.
01:08:41 Maman !
01:08:43 Maman !
01:08:46 Maman !
01:08:48 Vous n'avez pas vu ma mère ?
01:08:50 Maman !
01:08:52 Elle est le justice de Pomélie ?
01:08:54 Ah oui, non. Un colpélatard qui bulle.
01:08:59 Je ne suis pas en train de vous soutenir.
01:09:01 Je suis sûr qu'ils vont la condamner.
01:09:03 Marie-Claire ?
01:09:05 C'est le brosser de Bobigny ? On est en 72 ?
01:09:08 Ça veut dire que maman est là ?
01:09:10 J'espère qu'ils vont la condamner.
01:09:12 Sa fille, c'est une cata.
01:09:14 Comment tu peux dire ça ?
01:09:16 Tu es une fille, tu as le ménage.
01:09:18 C'est ton serre-tête trop serré ou tu es teubé ?
01:09:20 Si maman est là, elle est de l'autre côté.
01:09:23 Laissez-nous.
01:09:25 Je ne veux pas trouver ma mère de ce côté-là.
01:09:28 - Je suis pro-IVG. - Oui, c'est ça.
01:09:30 De l'autre côté de la barrière.
01:09:32 Qu'est-ce que c'est que ça ?
01:09:35 C'est de la provocation.
01:09:37 C'est de la provocation.
01:09:40 C'est de la barrière.
01:09:42 Simone Veil va légaliser l'avortement en trois ans.
01:09:44 Non, je ne sais pas.
01:09:46 Si je retourne là-bas, ils vont me tuer.
01:09:48 Laissez-moi.
01:09:50 Qu'est-ce qu'il y a ?
01:09:52 Je voudrais vous connaître. Une femme qui s'appelle Françoise.
01:09:55 - Françoise ? - Oui.
01:09:57 Françoise, quelqu'un veut te parler.
01:09:59 Maman !
01:10:01 Pardon. Tu vas être maman ?
01:10:04 C'est merveilleux.
01:10:06 - Ça arrive à plein de femmes. - J'avais peur que tu ne couches pas avec papa.
01:10:10 Pas avec le père.
01:10:12 - Je suis tellement contente. - Merci.
01:10:14 Ta fille t'aimera beaucoup plus que ce qu'elle te dira.
01:10:17 - Ça sera peut-être un garçon. - Non, je ne crois pas.
01:10:20 Le vieux garçon, ça sera le même prénom.
01:10:22 C'est pour ça ? Je ne savais même pas.
01:10:27 C'est dingue.
01:10:28 Donc, je suis Charlie.
01:10:31 D'accord.
01:10:33 Évidemment, vous n'avez pas l'air rache.
01:10:35 République, laissez-nous rentrer !
01:10:37 Dans son réquisitoire, le procureur a demandé au juge
01:10:40 de condamner la mère de Marie-Claire Chevalier à trois ans de prison ferme.
01:10:45 Trois autres femmes risquent également la prison.
01:10:48 La faiseuse d'anges qui a pratiqué l'avortement
01:10:51 et deux amis qui ont aidé à financer l'acte illégal.
01:10:55 C'est donc maintenant au tour de Maitre Gisèle Halimi...
01:10:57 - C'est la pédorie de Gisèle Halimi ? - Oui.
01:11:00 - Mais c'est historique, on ne peut pas rater ça. - Je sais.
01:11:02 Avec les gendarmes, on ne peut pas rentrer.
01:11:04 République, laissez-nous rentrer !
01:11:06 J'ai une idée.
01:11:08 Excusez-moi. Pardon.
01:11:10 Bonjour, excusez-moi. Je suis avocate.
01:11:15 Cette femme est enceinte et ma cliente, nous devons entrer.
01:11:18 Non.
01:11:20 Et vous, 50 francs ?
01:11:24 - 50 francs ? - Oui.
01:11:25 Si vous avez une autorisation, c'est différent.
01:11:30 - Incroyable, toi ! - Je tiens ça de ma mère.
01:11:35 Je m'identifie avec Mme Chevalier, avec ces trois femmes présentes à l'audience,
01:11:39 avec ces femmes qui manifestent dans la rue,
01:11:42 et avec ces millions de femmes françaises.
01:11:44 Elles sont ma famille, elles sont mon combat,
01:11:47 elles sont ma pratique quotidienne.
01:11:49 C'est toujours la même classe,
01:11:52 celle des femmes pauvres, vulnérables, et des sans-relation qui est frappée.
01:11:55 Voilà 20 ans que je plaide, messieurs.
01:11:59 Je n'ai encore jamais plaidé pour la femme d'un haut comité de l'État,
01:12:03 ou pour la femme d'un médecin célèbre, d'un grand avocat,
01:12:07 ou d'un PDG de société,
01:12:09 ni pour la maîtresse de ces mêmes messieurs,
01:12:11 car vous condamnez toujours les mêmes,
01:12:14 les madames Chevalier.
01:12:17 Ça, c'est de la plaidoirie.
01:12:20 Prenons une femme qui se trouverait enceinte par échec de sa contraception.
01:12:24 Supposer que l'on oublie sa pilule.
01:12:26 Oui, on peut oublier sa pilule.
01:12:29 Supposer l'erreur.
01:12:31 L'erreur dans le choix du contraceptif,
01:12:33 dans la pose du diaphragme.
01:12:35 L'échec.
01:12:37 L'erreur.
01:12:39 L'oubli.
01:12:41 Voulez-vous contraindre les femmes à donner la vie par échec, par erreur, par oubli ?
01:12:45 Il y a des jeunes filles qui, elles, vont jusqu'au bout de leur grossesse,
01:12:49 pour des raisons complexes, mais, disons, parce qu'elles respectent la loi.
01:12:54 Ce fameux article 317.
01:12:56 Elles vont jusqu'au bout.
01:12:58 Que fait-on pour elles ?
01:13:00 On les traite de putains.
01:13:02 On ne se préoccupe pas du fait qu'elles sont dans l'obligation d'abandonner leurs études.
01:13:06 C'est une véritable répression qui s'abat sur les mères célibataires.
01:13:09 Cette loi, messieurs, elle ne peut pas survivre,
01:13:13 parce qu'elle est contraire fondamentalement à la liberté de la femme,
01:13:18 d'être depuis toujours opprimée.
01:13:19 La femme était esclave avant même que l'esclavage fût né.
01:13:23 Quand le christianisme devint une religion d'État, la femme devint le démon, la tentatrice.
01:13:28 Au Moyen-Âge, la femme n'est rien, c'est une bête de somme.
01:13:32 Et malgré la révolution, où la femme émerge, parle, tricote, va au barricade,
01:13:37 on ne lui reconnaît pas la qualité d'être humain à part entière, pas même le droit de vote.
01:13:44 Quand la femme, avec l'ère industrielle, devient travailleur,
01:13:47 elle est bien surexploitée, comme les autres travailleurs,
01:13:49 mais à l'exploitation dont souffre le travailleur s'ajoute un coefficient de surexploitation de la femme par l'homme,
01:13:56 et cela dans toutes les classes.
01:13:58 La femme est plus qu'exploitée, elle est surexploitée.
01:14:01 Et l'oppression, Simone de Beauvoir le disait tout à l'heure à la barre,
01:14:05 Simone de Beauvoir,
01:14:07 n'est pas seulement celle de l'économie.
01:14:09 Bonjour, j'adore ce que vous faites.
01:14:13 C'est la décision vieille de plusieurs siècles de soumettre la femme à l'homme,
01:14:17 ménagère ou courtisane.
01:14:20 Ça va ?
01:14:22 Oui, c'est ce qu'elle dit, c'est tellement...
01:14:24 Savez-vous, messieurs, que les rédacteurs du code civil dans leur préambule avaient écrit ceci,
01:14:28 et c'est tout le destin de la femme.
01:14:31 La femme est donnée à l'homme pour qu'elle fasse des enfants.
01:14:36 Elle est donc sa propriété, comme l'arbre à fruits et celle du jardinier.
01:14:42 Regardez-vous, et regardez-nous.
01:14:44 Quatre femmes comparaissent devant quatre hommes.
01:14:48 Est-ce que vous accepteriez, vous, messieurs, de comparaître devant des tribunaux de femmes
01:14:53 parce que vous auriez disposé de votre corps ?
01:14:56 Cela est démentiel !
01:14:58 Accepter que nous soyons à ce point aliénés,
01:15:02 accepter que nous ne puissions pas disposer de notre corps,
01:15:05 ce serait accepter, messieurs, que nous soyons de véritables boîtes,
01:15:10 des réceptacles dans lesquels on s'aime par surprise,
01:15:14 par erreur, par ignorance,
01:15:17 dans lesquels on s'aime un spermatozoïde.
01:15:20 Oh ! Oh, j'accouche !
01:15:23 Allez-y, continuez ! Faites comme si on n'était pas là.
01:15:29 Allez, Françoise, on avance.
01:15:32 Oh, le bébé arrive !
01:15:34 Non, le bébé n'arrive pas, tu accouches dans cinq jours à Paris.
01:15:39 Allez, retiens-toi.
01:15:40 Je ne peux pas.
01:15:42 Eh bien, serre les jambes.
01:15:44 J'accouche !
01:15:46 Oh, c'est de ma faute !
01:15:48 Pourquoi je t'ai fait rentrer ? Tu aurais dû rester à l'extérieur du tribunal.
01:15:53 Aide-moi !
01:15:56 Je ne vais quand même pas m'accoucher moi-même.
01:15:58 Ce n'est pas possible, je m'énètre par terre, abominée.
01:16:02 Je vois ma tête.
01:16:05 Je vois ma tête.
01:16:06 Charlie, je t'aime.
01:16:14 Il est 7h30, vous écoutez RFM. Nous sommes le 8 mars.
01:16:21 Ce n'est pas la journée de la marmotte, mais la journée de la femme.
01:16:24 Alors, mesdames, profitez-en.
01:16:27 Je t'aime.
01:16:28 Moi aussi, je t'aime.
01:16:47 Ok, tout va bien. Tu parles avec une statue.
01:16:55 Je suis sur la passerelle bleue !
01:16:56 Alors ? J'essaye de t'appeler, mais tu ne réponds pas.
01:16:59 Je n'ai plus de portable.
01:17:01 Tu as trouvé quelque chose ?
01:17:02 Non, tu as raison, il est coupable.
01:17:03 Oui, je sais, mais il faut quand même le défendre.
01:17:05 Tu sais pourquoi cette passerelle s'appelle Marie-Claire ?
01:17:08 Oui, parce qu'elle a été inculpée pour avortement.
01:17:13 Et ensuite, elle a été...
01:17:15 En fait, tu ne sais pas.
01:17:16 Non, je ne sais pas.
01:17:17 Tu vois, ça me fait de la peine pour toi, mais ça m'arrange.
01:17:19 Ton affaire.
01:17:21 Quoi ?
01:17:22 Non, c'est toi qui dois le plaider, ça !
01:17:24 Tu vas être magnifique !
01:17:25 Oui, bonjour, c'est Bertrand. On a un petit problème.
01:17:33 Charlie, tu ne peux pas planter ce client.
01:17:44 Je ne le plante pas, il est un super avocat.
01:17:45 Et grâce à toi, il va être condamné.
01:17:50 Car il a violé, ne l'oublions pas.
01:17:53 Il est temps d'arrêter d'oublier.
01:17:54 Car quand on oublie son passé, on est condamné à le... revivre.
01:17:58 Qui a dit ça ?
01:18:00 Les chiottes ?
01:18:03 Non, Miss Stampdorfy !
01:18:04 Je vous en prie, cher cancer.
01:18:10 Charlie, maintenant ?
01:18:11 Je vais te monter !
01:18:14 Laissez-moi sortir, j'ai un avion, je ne sais pas pourquoi...
01:18:17 Vous êtes qui ?
01:18:18 Maître Lange.
01:18:19 Vous êtes qui ?
01:18:20 Maître Lange.
01:18:21 Vous êtes qui ?
01:18:22 Maître Lange.
01:18:23 Vous êtes qui ?
01:18:24 Maître Lange.
01:18:25 Vous êtes qui ?
01:18:26 Maître Lange.
01:18:27 Vous êtes qui ?
01:18:28 Maître Lange.
01:18:29 Vous êtes qui ?
01:18:30 Maître Lange.
01:18:31 Vous êtes qui ?
01:18:32 Maître Lange.
01:18:33 Vous êtes qui ?
01:18:34 Maître Lange.
01:18:35 Vous êtes qui ?
01:18:36 Maître Lange.
01:18:37 Vous êtes qui ?
01:18:38 Maître Lange.
01:18:39 Vous êtes qui ?
01:18:40 Maître Lange.
01:18:41 Vous êtes qui ?
01:18:42 Maître Lange.
01:18:43 Vous êtes qui ?
01:18:44 Maître Lange.
01:18:45 Vous êtes qui ?
01:18:46 Maître Lange.
01:18:47 Je remplace votre avocate.
01:18:48 L'audience est ouverte, vous pouvez vous asseoir.
01:18:50 Procédons au tirage au sort des jurés.
01:18:53 Je t'ai trouvé de côté.
01:18:54 Tout va bien se passer, je connais très bien l'avocat adverse, il est gentil.
01:18:59 Et il est nul.
01:19:01 Juré numéro 15, mademoiselle Axelle Schneider.
01:19:04 Juré numéro 12, monsieur Daniel Rosquys.
01:19:10 Juré numéro 12, venez vous asseoir.
01:19:14 Juré numéro 14, madame Morissette Sainte-Rose.
01:19:18 Il n'y a pas grand-chose à dire, mesdames et messieurs les jurés.
01:19:23 Cet homme a violé une femme, il le sait, je le sais, vous le savez, et son avocat...
01:19:28 Son avocat aura beau marteler le contraire, cela ne changera rien.
01:19:34 Vous devez le condamner pour ce crime.
01:19:36 Car oui, le viol est un crime en France.
01:19:39 Enfin, depuis 1980.
01:19:41 Et grâce au combat d'une femme, d'une avocate, maître Gisèle Halimi.
01:19:47 Et il est important de ne pas oublier qu'avant,
01:19:52 violer une femme n'était qu'un délit.
01:19:55 Avant, cet homme ne serait jamais passé devant une cour d'assises.
01:19:59 Avant, il n'aurait même jamais été inquiété.
01:20:01 Avant, c'est elle, la victime, qu'on aurait blâmée.
01:20:05 Alors certes, il ne s'agit ici que du procès de cet homme.
01:20:09 Mais s'il est aujourd'hui sur le banc des accusés,
01:20:12 c'est l'aboutissement d'un long chemin vers la liberté et le respect des femmes.
01:20:18 Un long chemin pavé par des combats d'hommes et de femmes qui vous regardent.
01:20:23 Oh oui, mesdames et messieurs les jurés, je suis sûre que de là où ils sont, ils vous regardent tous.
01:20:30 Les Jeanne, les Olympe, les Nicolas, les Georges, les Marie, les Simone, les Gisèle, et...
01:20:38 et les Françoises.
01:20:40 Ils vous regardent tous et ils attendent votre verdict. Ne les décevez pas.
01:20:49 La peur doit enfin changer de camp.
01:20:53 Il est de votre responsabilité de mettre définitivement hors d'état de nuire ce prédateur.
01:21:00 C'est la raison pour laquelle je requière 15 ans d'emprisonnement.
01:21:05 Contre cet individu dangereux.
01:21:07 C'est pas vrai. J'ai laissé mes notes dans le dossier.
01:21:11 Quoi ?
01:21:12 Hein ?
01:21:13 La parole est à la défense.
01:21:14 Rien. Tout va bien.
01:21:16 Ceci est un string. Un string semblable à celui que portait la victime présumée le soir des faits.
01:21:31 Et ce string démontre bien les intentions de cette demoiselle quant à la retrouver mon client.
01:21:36 Quand une femme porte ce type de dessous, c'est bien pour une raison.
01:21:42 N'est-ce pas, mesdames ?
01:21:44 Séduire ?
01:21:47 Plaire ? Aguicher ? Exciter ? Appelez ça comme vous voulez.
01:21:52 Mais ce qui est indéniable, c'est que ce string est la preuve de son consentement.
01:21:57 Je ne peux pas laisser mon co-frère dire ça.
01:21:59 Maître, vous avez eu la parole. Maintenant, c'est à la défense de s'exprimer.
01:22:03 Alors taisez-vous ou je vous fais sortir.
01:22:05 Donc...
01:22:06 Non ! Les femmes se sont eues trop longtemps et je suis choquée d'entendre de tels propos.
01:22:11 Enfin, aujourd'hui et dans cette enceinte ici à Bobigny.
01:22:14 Maître !
01:22:15 Et vous, madame la présidente, vous ne devriez pas laisser faire.
01:22:18 Ce qui se passe ici aura des conséquences et vous le savez.
01:22:21 Maître le roi !
01:22:22 Nos actions d'aujourd'hui feront l'histoire de demain.
01:22:25 À nous de ne pas lui donner un mauvais sens.
01:22:27 Maître le roi !
01:22:28 Dernier avertissement.
01:22:29 Le sens de l'histoire, madame la présidente, est ici très simple.
01:22:34 Cette femme voulait avoir des rapports sexuels avec mon client.
01:22:36 Elle a donc choisi un string en dentelle rouge.
01:22:39 Ce string est une pièce de la défense ?
01:22:41 Maître le roi !
01:22:42 Mon co-frère ne l'a pas versé au dossier, donc elle n'est pas recevable.
01:22:45 Et même si elle l'était, je vous dirais que ceci n'est pas un string en dentelle rouge.
01:22:51 Alors, qu'est-ce que c'est ?
01:22:52 C'est un string en dentelle corail.
01:22:56 Et comment je le sais ? Eh bien parce que moi, aujourd'hui, je porte un string en dentelle rouge.
01:23:05 Et croyez-moi, je n'avais absolument aucune intention de coucher avec mon co-frère,
01:23:12 ni même d'ailleurs avec aucun d'entre vous, ici.
01:23:15 En tout cas, messieurs, si on suit la brillante idée de cet avocat,
01:23:20 eh bien, vous pouvez tous me violer.
01:23:24 Et vous ne risquez rien.
01:23:26 Non, parce que je porte un string, ce qui voudrait donc dire que je suis consentante à tout rapport sexuel.
01:23:32 Est-ce que c'est assez clair ou est-ce qu'il faut que je l'enlève et que je le brandisse comme mon co-frère,
01:23:37 pour que vous compreniez que ça ne vaut pas consentement ?
01:23:40 C'est ma fille !
01:23:47 Bravo !
01:23:48 - Maman ! - Charlie !
01:23:58 - Ma chérie ! - Oh, maman !
01:23:59 - Oh, tu m'as tellement manqué ! - Oh, c'est lui, hier soir, ma chérie !
01:24:02 Tu étais magnifique ! Mais maman, je suis tellement fière de toi !
01:24:05 Non, c'est moi qui suis fière de toi.
01:24:07 Et ce soir, je viens dîner. Et même que je resterai pour manger.
01:24:11 Bon, ben, je te laisse, hein. Je vais préparer le dîner.
01:24:17 - Oh, est-ce que je suis une bonne boîte ? - Hé !
01:24:19 Vous êtes viré. Je vais me débrouiller pour qu'aucun cabinet ne vous embauche jamais.
01:24:26 C'est pas vous qui me virez, c'est moi qui démissionne.
01:24:28 - Et je vais monter mon cabinet. - Mais vous n'aurez pas de clients.
01:24:30 - Ben si, les vôtres. - Comment ?
01:24:32 On verra s'ils préfèrent rester avec le vieux canasson ou partir avec la jeune pouliche.
01:24:36 Et moi aussi, je démissionne.
01:24:39 Qu'est-ce qui t'a pris de démissionner ?
01:24:45 Je sais pas du tout.
01:24:47 Mais enfin, Bertrand !
01:24:49 - Charlie. - Oui ?
01:24:52 - Faut que je te dise quelque chose. - Quoi ?
01:24:54 - Ça fait un moment qu'on tarait ensemble, toi et moi. - Oui ?
01:24:57 - Et ce que t'as fait aujourd'hui, là, c'était vraiment incroyable. - Merci.
01:25:00 Qu'est-ce que tu fais ?
01:25:15 Tu t'es cru dans une comédie romantique ?
01:25:17 T'as cru que ça allait terminer par ils se marièrent et ont beaucoup d'enfants ?
01:25:21 Oh non, attends.
01:25:23 - Je me suis peut-être un peu emballé, oui. - Ah oui, ça confirme.
01:25:27 Allez-y, je te dépose au bureau, je vais récupérer mes affaires, puis toi, ben...
01:25:31 Tu vas essayer de récupérer ton job.
01:25:34 - Ah ben oui, du coup, oui. - Bertrand !
01:25:36 - Je devrais peut-être m'installer ici. - Toi, ici ?
01:25:41 - Tu parles, tu t'y aimerais même pas une semaine. - C'est quoi, ce cliché ?
01:25:44 - Tu crois qu'à Bobigny, il y a une agression à chaque coin de rue ? - Ouais, je sais pas.
01:25:47 Oh, ils ont volé ma voiture ! Oh non !
01:25:49 Non, mais t'es partie à la fourrière parce que t'étais encore garée sur une place handicapée.
01:25:53 Tu me mens pour qui ? J'étais pas sur une place handicapée. J'étais sur une livraison.
01:25:56 - Donc, fourrière. - Taxi !
01:25:59 Taxi !
01:26:01 - Sinon, on pourrait prendre le métro, aussi. - Le métro ?
01:26:06 - Ouais. - Il est fou, lui. Non, je prends pas le métro.
01:26:09 - Taxi ! - Je prends jamais le métro.
01:26:12 C'est vrai. C'est quand même plus pratique. Et c'est plus écologique, aussi.
01:26:16 Oui, ben moi, l'écologie, je m'en fous. C'est pas moi qui pollue.
01:26:20 Vous vous foutez de l'écologie ? Vraiment ?
01:26:24 - Winston Churchill a dit... - Non !
01:26:27 - Non ! - Non !
01:26:30 - C'est pas vrai ! - Non !
01:26:33 - C'est pas vrai ! - Non !
01:26:36 - C'est pas vrai ! - Non !
01:26:39 - C'est pas vrai ! - Non !
01:26:42 - C'est pas vrai ! - Non !
01:26:45 - C'est pas vrai ! - Non !
01:26:48 - C'est pas vrai ! - Non !
01:26:51 - C'est pas vrai ! - Non !
01:26:54 - C'est pas vrai ! - Non !
01:26:57 - C'est pas vrai ! - Non !
01:27:00 - C'est pas vrai ! - Non !
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01:27:37 Merde, je suis enceinte !
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01:27:42 Deux nébulions ?
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