PLACE AUX FLAMMES - Emission du 4 mai 2024

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Samedi 4 mai 2024, PLACE AUX FLAMMES reçoit Taoussy L'Hadji (Double championne de boxe, coach sportif, pharmacienne)

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00:00 Bonjour Tahsine. Bonjour Camilla. Bienvenue à notre émission Place aux Flammes, l'émission
00:10 qui donne la place aux femmes avec des parcours uniques et inspirantes comme le vôtre. Vous
00:16 êtes ancienne championne de France de boxe et également pharmacienne de formation. Cependant,
00:21 après 20 ans, vous avez quitté ce domaine pour devenir éducatrice sportive, si je ne me trompe
00:26 pas. De plus, en 2020, vous avez été touchée par la sarcoïdeuse, une maladie peu connue qui touche
00:32 le système immunitaire et s'allait pendant votre grossesse. Pour commencer cet épisode,
00:36 pourriez-vous nous dire un peu plus sur votre incroyable histoire ? Bonjour Camilla et merci
00:42 de me recevoir. Je m'appelle Tahsine, j'ai 47 ans. Je suis pharmacienne de profession,
00:47 j'ai exercé cette profession pendant plus de 20 ans et naturellement étant ancienne sportive de
00:53 haut niveau, je me suis dirigée vers la pratique sportive adaptée. Je suis éducatrice sportive
00:59 spécialisée et j'accompagne des gens aujourd'hui dans le mieux-être à travers des exercices de
01:05 posture, des exercices de confiance en soi et de maîtrise de son corps. Lorsque j'étais
01:12 pharmacienne à l'âge de 35 ans, je suis devenue boxeuse professionnelle. J'ai commencé par de
01:18 la boxe amateur et mon grand défi a été de montrer aux gens qui pensaient que je n'étais pas capable
01:24 à l'âge que j'avais, donc 33 ans, de devenir championne. Donc j'ai commencé la boxe à 33 ans,
01:30 je suis devenue championne de France amateur à 34 en étant mère de famille, célibataire,
01:35 avec toutes les obligations que mon métier m'imposait et je suis devenue championne de
01:45 France professionnelle deux ans après puisqu'on m'a évincée du circuit amateur puisque j'étais
01:51 trop âgée. J'ai après fait un championnat d'Europe où je suis devenue vice championne d'Europe et
01:57 j'ai eu la chance de faire aussi un championnat du monde où je suis devenue vice championne du
02:00 monde. Donc j'ai boxé de 33 à 41 ans. Pendant toutes mes années de boxe, je me suis battue
02:07 pour montrer aux gens que rien n'était impossible et qu'à l'âge que j'avais, j'étais capable de
02:13 défier les plus grandes et surtout aller jusqu'au bout de mes ambitions et vivre sans regret. À l'âge
02:22 de 43 ans, donc ce n'était pas prévu que j'ai un nouveau bébé puisque j'ai un garçon qui a 22 ans,
02:29 on m'avait dit que je ne pouvais plus. Une fois de plus, j'ai défié la science et je suis tombée
02:36 enceinte à l'âge de 43 ans et pendant ma grossesse, j'ai développé une maladie auto-immune qui
02:40 s'appelle la sarcoïdose qui touche les globules blancs. Je ne l'ai pas su tout de suite, je l'ai
02:45 su à la naissance de ma fille, donc trois mois après la naissance de ma fille. Cette maladie
02:49 s'est développée par une paralysie de la corde vocale droite et malheureusement nous ne sommes
02:57 que cinq au monde à avoir ce type de paralysie. Donc je me suis retrouvée avec une sonde nasogastrique,
03:03 je fais court, j'ai malheureusement dû arrêter l'allaitement pour ma fille et j'ai commencé
03:12 à être dans une spirale où je ne trouvais aucune solution. Donc la maladie flambée, on me donnait
03:20 des traitements qui malheureusement n'étaient pas adaptés, que je ne supportais pas. J'ai développé
03:26 des effets indésirables qui ne sont même pas répartagés dans le vidal. J'ai eu plus de 15
03:31 hospitalisations en un an et demi et il y a encore un an et demi je marche avec une canne, donc ma
03:38 fille ne m'a connue que malade. Et ce qui m'a sauvée c'est le moral, le mental. Dans ma chambre
03:47 d'hospitalisation en fait, je me faisais une pratique sportive sur chaise tous les jours,
03:53 que je prodigue aujourd'hui à mes élèves. Je me maquillais, m'habillais pour avoir une belle
04:00 image de moi et c'était important que je puisse surmonter cette épreuve, ne serait-ce que par
04:08 rapport à ma famille et mes enfants. Ça n'a pas été sans faille, j'ai eu des moments où j'en ai
04:13 vraiment voulu à la terre entière. J'ai toujours eu la maîtrise de ma vie et là je ne savais pas
04:20 où j'allais. C'était l'inconnu total. Les médecins aussi n'arrivaient plus à me soulager, donc j'ai
04:26 su ce que c'était qu'avoir des douleurs au quotidien. Je suis passée de zéro médecin à six
04:32 spécialistes. Une incompréhension par le corps médical qui ne voulait pas entendre que malheureusement
04:40 les traitements aggravaient ma pathologie. Nombreuses hospitalisations avec un personnel
04:50 soignant formidable dans les conditions dans lesquelles ils travaillent. C'est important de
04:54 leur faire honneur parce qu'ils étaient présents et heureusement qu'ils étaient présents parce que
05:01 je pense que ça aurait été plus compliqué pour moi. J'ai eu une descente aux enfers, j'ai voulu
05:09 mourir mais j'ai pas eu la force de me tuer. J'ai décidé un jour de tout arrêter parce que je
05:19 souffrais trop. Je voulais mourir avec dignité. En faisant ce choix, je me suis sauvée la vie
05:27 parce que j'ai guéri. J'avais quand même de la chimiothérapie une fois par mois, j'avais de la
05:33 chimiothérapie en sous-cutanée quatre fois par mois à mon domicile, de la cortisone à forte dose
05:40 avec tous les effets indésirables que ça peut impliquer, des antagies qui ne faisaient plus
05:45 effet sur la maladie. Lorsque j'ai arrêté, ma pneumologue m'a dit que je prenais des risques et
05:54 que je risquais de faire flamber ma maladie et peut-être même d'y rester. J'ai pris le risque
06:00 en fait de sauver ma vie et en reprenant le contrôle sur mon corps et sur mon mental,
06:06 je me suis sauvée. Je me suis sauvée et aujourd'hui je suis guérie. Je n'ai plus cette maladie,
06:13 comme quoi rien n'est irréversible et aujourd'hui mon prochain combat c'est d'accompagner les gens
06:20 qui sont dans la même situation que moi. Je le fais déjà mais encore plus notamment par rapport
06:26 à cette maladie dont on ne parle pas, qui est inconnue. Je souhaiterais faire des ateliers et
06:32 des groupes de parole parce que la maladie implique énormément de choses, à savoir l'isolement. On est
06:40 isolé parce qu'on souffre. Moi je suis indépendante donc financièrement je n'avais plus de revenus. Mes
06:48 grands-sirs ne m'ont pas fait de cadeaux. J'ai eu une condamnation parce que je ne pouvais pas payer
06:52 mes charges. J'ai failli perdre ma maison. J'étais dans la précarité +++ et puis je me suis aussi
07:01 retrouvée dans la séparation puisque malheureusement c'est dans la difficulté qu'on sait à qui on a
07:05 affaire. Donc le monde s'est coulé autour de moi et malgré tout cela je me suis battue. Il
07:15 est important pour moi que je reprenne le contrôle de ma vie, que je me batte comme j'avais l'habitude
07:19 de le faire et que je montre une fois de plus que j'étais capable de. Je suis bien contente
07:26 aujourd'hui d'être là devant vous en bonne santé, de pouvoir vous raconter mon histoire et j'espère
07:32 que cette histoire elle pourra parler à d'autres personnes qui vivent exactement la même chose que
07:38 moi et de se dire que rien n'est irréversible et qu'il faut s'accrocher. Aujourd'hui pour moi la
07:45 vie est hyper importante. Chaque jour j'ai pris conscience que boire de l'eau, manger c'est
07:54 important parce que j'étais malheureusement pendant trois mois nourrie par sonde donc je
07:58 pouvais ni boire ni manger, respirer parce que j'ai eu nombreuses hospitalisations donc j'étais
08:03 enfermée, me réveiller chaque matin gagne une journée et je danse, je danse, je danse, je danse
08:11 parce que je n'ai pas pu danser, parce que je souffrais. Donc aujourd'hui c'est important pour
08:16 moi de me réapproprier mon corps et mon identité. C'est une histoire très forte, votre résilience
08:24 elle est très forte et c'est pour ça que nous sommes très ravis de vous accueillir aujourd'hui
08:30 pour nous partager votre histoire et je ne peux qu'imaginer la force mentale considérable que
08:36 vous avez donné et donné et donné pour lutter contre toutes ces advertités et parvenir à
08:42 l'endroit où vous vous trouvez aujourd'hui et ça se voit. Cette force mentale ça se transmet
08:47 dans l'énergie, dans votre parole, dans votre façon de parler, de vous présenter et c'est
08:54 réellement admirable. Pourrez-vous peut-être nous partager l'origine de cette flamme ? Est-ce qu'il
09:01 y avait quelqu'un qui vous avait accompagné depuis le début ou même avant ou pendant qui
09:06 vous a tout inspiré cette force mentale ? Ma mère. Moi je suis issue d'une fratrie de cinq enfants.
09:13 Je suis donc issue, j'ai des origines comoriennes et de Madagascar et donc ma mère est arrivée en
09:21 France, elle était très jeune, elle devait avoir même pas 20 ans. Elle connaissait pas ce pays,
09:28 ça a été compliqué pour elle, il a fallu qu'elle s'intègre, elle a travaillé beaucoup. Elle a
09:34 élevé ses enfants toute seule et elle ne nous a jamais montré de signes de faiblesse. J'ai une
09:43 maman qui fait à peine 1m55, donc c'est un petit bonhomme de femme, un petit bout de femme du moins
09:48 et ce qui est admirable c'est que je l'ai jamais entendu se plaindre, je l'ai toujours vu se battre
09:56 et je pense que cette flamme vient de ma maman qui elle-même s'est inspirée de sa grand-mère,
10:02 qui vivait au Comores, qui travaillait et à l'époque le travail était interdit pour les
10:10 femmes donc elle a été ouvrière dans une usine de cacahuètes, elle travaillait en cachette,
10:16 ma mère l'aidait dans son travail et donc c'était pour elle admirable d'avoir une grand-mère qui
10:23 déjouait toutes les règles et qui a su subvenir aux besoins de sa famille, ce qui était vraiment
10:29 très très rare à l'époque donc je pense que ma mère s'en est inspirée et moi je me suis inspirée
10:33 de ma mère et aujourd'hui je continue à m'inspirer de ma mère, c'est ma flamme, c'est mon bonheur.
10:42 C'est votre vie ?
10:44 Oui c'est ma vie.
10:45 On n'a que des représentations des femmes très fortes dans votre famille. Je me sens très touchée
10:53 par ça, ça m'est arrivé aussi dans mon cas avec ma mère et ma grand-mère, c'est vraiment les femmes
10:58 qui sortent en avant pendant n'importe quel moment de crise, soit économique, émotionnelle, c'est impressionnant.
11:06 C'est ma vie.
11:08 C'est mon bonheur.
11:10 [Musique]
11:12 [Musique]
11:41 Que souhaite vous éclairer, encourager ou porter à connaissance avec votre flamme ?
11:46 Aujourd'hui, si je suis présente, c'est pour parler en fait de mon parcours.
11:53 Quand j'ai commencé le sport, on m'a dit que j'y arriverais pas, on s'est moqué de moi, même ma propre famille pensait que j'y arriverais pas.
12:02 Et je leur ai prouvé que j'étais capable d'eux. Parce que c'est important de ne pas vivre avec des regrets.
12:09 J'aurais eu le regret de me dire que je n'avais pas essayé. J'ai tenté, j'ai essayé et je me suis acharnée, j'ai réussi.
12:17 Dans la maladie, ça a été la même chose. J'aurais eu des regrets de me dire, je ne me suis pas battue pour essayer de survivre
12:24 et de combattre ce fléau. Parce qu'il faut savoir qu'aujourd'hui, dans les maladies auto-immunes, il n'y a pas de traitement.
12:31 Donc on est censé vivre avec. Et ce qui s'est passé lorsque je suis tombée malade, ça a été comme une sentence pénale.
12:40 Limite, c'est un verdict qui vous tombe dessus. Vous êtes malade et vous allez devoir composer et vivre avec.
12:49 Et il était hors de question pour moi de vivre avec de la maladie. Donc cette flamme aujourd'hui, c'est une flamme d'espoir.
13:01 C'est une flamme où les gens ont besoin de se recentrer sur eux, ont besoin de se ressourcer, de s'inspirer, de vivre chaque jour
13:16 comme étant le dernier et de prendre conscience qu'on a cette chance magnifique de vivre dans un pays avec malheureusement ce qui se passe.
13:26 Mais il faut composer avec. Mais en fait, il ne faut surtout pas s'interdire de vivre et d'être heureux, malgré tout ce qui peut se passer autour de soi.
13:32 Ça, c'est important. Donc chaque jour, se lever, être content d'avoir gagné une journée, se remettre en question, ça c'est important.
13:42 Parce que malheureusement, quelles que soient les circonstances que vous vivez dans votre vie, on a toujours une part de responsabilité.
13:48 C'est comme ça, c'est la vie. Et donc cette remise en question vous fait grandir.
13:54 Et aujourd'hui, par rapport à tout ce que j'ai pu vivre dans ma vie, je ne changerai en rien ma vie. Au contraire.
14:01 Je suis contente de l'avoir vécu parce que ça m'a fait grandir et ça m'a fait devenir la femme que je suis et qui continue à devenir une grande personne parce que ce n'est pas fini.
14:11 Je vais continuer à accompagner les gens. Je vais continuer à briller pour que les gens brillent aussi.
14:18 Parce qu'égoïstement, à travers mon métier, c'est mon bien-être qui fait que les gens se sentent bien.
14:25 Donc si les gens sont bien, je suis bien. Et s'ils sont bien, je suis bien. Donc c'est un échange.
14:32 Pour en revenir à la question d'être assez forte mentalement pour supporter un défi ou un obstacle assez grand comme le vôtre,
14:42 à un moment donné de votre vie, comme vous venez de me raconter, pendant votre carrière de boxeuse, de nombreuses personnes vous ont tourné le dos
14:53 et essayé de vous dissuader de continuer, même peut-être des membres de votre famille.
14:59 Et aujourd'hui, toute personne qui vit peut-être la même situation n'a pas peut-être la même clarté nécessaire pour poursuivre son combat,
15:09 que ce soit dans le sport, perso, maladie. Donc quelles sont vos raisons d'espérer ?
15:15 Est-ce que votre flamme, vous le voyez projetée par exemple dans les femmes que vous accompagnez, dans vos enfants ?
15:22 Quelles sont les raisons ou les indices que vous vous dites en fait, ça y est, les gens m'accompagnent, il y a une flamme autour ?
15:33 Je le vois dans leur comportement. Je le vois depuis septembre par exemple, maintenant je ne fais que du sport.
15:42 Je le vois dans leur façon, dans leurs yeux déjà. Je le vois dans leur engouement à venir chaque semaine faire mes séances.
15:52 C'est inouï de se dire que nous sommes bientôt au mois de mars et que je continue à avoir une vingtaine de personnes régulièrement qui viennent assister à mes cours
16:01 et que j'ai encore des gens qui viennent faire des adhésions à mes cours, donc ça c'est juste extraordinaire.
16:07 Le bouche à oreille, je le vois physiquement parce que j'ai quand même des personnes avec des grosses pathologies, notamment dans les seniors.
16:14 Des personnes qui ont des prothèses, qui ont eu des AVC, qui ont des problèmes médicaux très importants.
16:21 Et quand je vois aujourd'hui qu'ils sont capables de faire ce que je leur demande d'un point de vue physique,
16:28 parce que je leur mets quand même pas mal la pression, donc on s'amuse beaucoup mais il y a quand même beaucoup de travail.
16:35 Pour moi c'est ça ma récompense en fait. C'est ma plus grosse récompense.
16:43 Dans les cours que je prodigue aux femmes quand je les fais danser, je vois cette joie.
16:49 J'ai réussi à créer des cohésions de groupe dans tous les cours que je prodigue, donc les gens sont bienveillants les uns à l'égard des autres, donc ça c'est génial.
16:58 J'ai réussi à réconcilier les gens face au sport. Nombreuses femmes ne faisaient plus de sport parce qu'elles n'aimaient plus cela.
17:08 Et aujourd'hui elles prennent plaisir à venir faire du sport.
17:12 Celles qui voulaient perdre du poids, elles ont lâché prise et elles ont perdu du poids.
17:17 Donc ça ne peut être que positif de me dire qu'il faut continuer. Et comme je vous disais tout à l'heure, il ne faut pas vivre avec des regrets.
17:26 Ça ne coûte rien d'essayer. Même si on se casse la figure, au moins on a essayé.
17:33 Le pire c'est de se dire qu'on est passé à côté de quelque chose, qu'on ne s'est pas donné les moyens.
17:39 Alors il est vrai que tout le monde n'a pas le mental, tout le monde n'est pas entouré comme j'ai pu être entouré, mais on a tous notre part de bonheur.
17:46 Il suffit juste d'ouvrir les yeux.
17:49 Et moi, à travers tous mes périples, j'ai toujours eu des personnes, même en dehors de ma famille, qui m'ont accompagnée à des moments ponctuels de ma vie.
17:58 Peut-être des gens aujourd'hui que je ne côtoie plus.
18:01 Mais on a tous nos anges gardiens. Il faut ouvrir ses yeux.
18:05 Et quand on les ouvre et qu'on brille, parce qu'on s'aime déjà, il faut s'aimer pour pouvoir faire beaucoup de choses.
18:13 S'aimer, ce n'est pas être égocentrique, c'est vraiment s'accepter tel que l'on est, avec ses défauts, ses qualités, s'apprécier.
18:21 Il y a beaucoup de choses qui se passent autour de soi.
18:24 Donc la flamme, c'est pour animer sa flamme, il faut s'aimer, il faut s'accepter, il faut se remettre en question et surtout il faut vivre.
18:37 Nous arrivons vers la fin de cet épisode et comme toujours nous concluons avec "La flamme qui transmet".
18:46 Vous avez porté plusieurs messages, mais que avez-vous à cœur de transmettre à notre audience ?
18:54 Est-ce que c'est le fait de ne rien regretter, de s'aimer, les deux choses en même temps ?
18:59 C'est quoi l'essentiel ?
19:04 L'essentiel, c'est de vivre.
19:08 Si je dois donner un conseil aux gens aujourd'hui, c'est de vivre.
19:13 Je vous en parle avec beaucoup.
19:16 La vie est courte. Malheureusement dans ma vie j'ai perdu beaucoup de personnes qui m'étaient proches.
19:22 J'ai failli perdre ma vie.
19:25 Vivez votre vie comme quelque chose de très important.
19:32 Soyez vous-même. Arrêtez d'être trop dur avec vous-même.
19:37 Acceptez-vous, mais surtout ne gâchez pas votre vie avec des choses qui n'ont pas lieu d'être.
19:44 Arrêtez de se prendre la tête pour des futilités.
19:47 Vivez votre vie, parce qu'on n'est pas grand chose et on peut partir très vite.
19:51 Et moi si demain j'étais amenée à partir, je partirais avec la tête haute, parce que j'aurais vécu des choses formidables.
19:59 J'ai partagé des moments formidables avec des gens formidables.
20:03 J'ai vraiment la chance au quotidien de côtoyer des gens avec des histoires extraordinaires.
20:12 Des histoires qu'on n'imaginerait même pas pour certaines personnes.
20:18 J'accompagne des gens qui me font confiance.
20:22 J'accompagne des gens qui ont eu des gros traumatismes.
20:26 Je pense notamment à mes élèves que je suis à l'hôpital d'Avicenne.
20:30 Des femmes qui se sont battues pour venir en France, qui ont vécu des choses,
20:36 mais on n'imaginerait même pas, les pires choses possibles et inimaginables.
20:41 Et qui chaque semaine me font confiance, m'accueillent, sont heureuses.
20:46 C'est des vraies flammes, elles aussi.
20:50 Vivez votre vie. Vivez.
20:53 C'est un très très très beau message. Merci beaucoup.
20:56 Je tiens à vous remercier sincèrement, Thaussy, de nous avoir accompagnés.
21:02 D'avoir pris le temps de raconter votre histoire, mais même l'histoire des femmes que vous accompagnez.
21:08 Même si vous ne vous rentrez pas en détail, on le sent.
21:12 C'est une histoire véritablement inspirante.
21:15 Et de partager votre perspective très unique.
21:18 Encore une fois, votre détermination à surmonter les défis, surtout ceux de la maladie,
21:23 et poursuivre votre passion, ça démontre une force exceptionnelle et c'est même contagieuse.
21:28 Je tiens à dire, un réel exemple de résilience à suivre.
21:32 Merci beaucoup pour cet épisode et continuez s'il vous plaît à inspirer ceux qui vous entourent.
21:38 Merci pour votre confiance et merci de me permettre de témoigner.
21:41 Et j'espère que ça inspire un bon nombre de personnes.
21:44 Je voudrais juste faire un aparté sur l'association dans laquelle je suis aujourd'hui.
21:50 Je suis dans une association qui s'appelle Objectifs Réussis qui se trouve à Pontoise.
21:54 Je voudrais leur faire un grand merci pour la confiance qu'ils me donnent quotidiennement.
22:02 Merci de m'avoir permis d'intégrer cette association.
22:05 Les remercier aussi d'intervenir sur la ville de Pontoise,
22:08 où ils font énormément d'activités, que ce soit socio-culturelles, que ce soit auprès des jeunes.
22:14 Ce ne sont pas les seuls qui font ce genre de choses, donc c'est important de remercier.
22:22 Et surtout, j'ai la chance d'intervenir dans pas mal d'associations, dans le 93, dans le 95.
22:30 Il y a beaucoup d'acteurs, des acteurs de l'ombre,
22:33 qui font en sorte que les gens, comme je vous disais tout à l'heure, soient épanouis et soient bien dans leur peau.
22:38 C'est important d'en parler et de les remercier.
22:42 Je remercie tous ces acteurs qui me font confiance et avec qui je travaille quotidiennement.
22:47 J'invite l'audience à aller découvrir ces associations dont vous parlez.
22:51 Objectifs Réussis, qui est un Instagram.
22:54 Et puis, il y a l'objectif 1000 parcours qui est à l'hôpital d'Avicenne.
23:00 Il y a aussi l'association AFAS qui se trouve à Sarcelles, avec laquelle je travaille aussi.
23:06 Et l'association FUNK qui se trouve à Aubervilliers, qui entoure les Seigneurs.
23:12 Toutes ces associations, j'espère que les audiences puissent y visiter leur site web,
23:17 même y aller en personne.
23:19 Je les invite à y participer aussi, parce que même eux, ils peuvent se trouver soi-même
23:26 en fréquentant une association, en faisant des nouveaux types de rencontres,
23:30 comme vous l'avez aussi fait.
23:32 Merci beaucoup, Tauss.
23:33 Merci Camilla.
23:35 [Musique]

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