Faut-il abaisser la majorité pénale ? l’Ukraine n’a pas sa place ni dans l’Otan ni dans l’U.E

Sud Radio

Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy et Jean Doridot  Retrouvez Les Vraies Voix avec Judith Beller et Frédéric Brindelle du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.   --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru  Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook :     / sudradioofficiel    ▪️ Instagram :     / sudradioofficiel    ▪️ Twitter :     / sudradio    ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix :      •  Les Vraies Voix     ##LES_VRAIES_VOIX-2024-05-06##

Transcript

00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Judith Beller.

00:00:06Eh bien, bonjour à tous et merci d'avoir choisi Sud Radio.

00:00:10Tiens, tiens, vous êtes là vous, Frédéric Brindel.

00:00:12Oui, Judith Beller, on est très content parce qu'habituellement on est avec vous pendant les vacances à ce moment-là.

00:00:16C'est un peu les vacances cette semaine.

00:00:18Merci à tous d'avoir choisi Sud Radio.

00:00:21Je suis effectivement très heureuse de vous retrouver aux côtés de Frédéric Brindel par cette semaine de Vraies Voix

00:00:26aux côtés de toutes nos jolies et sympathiques Vraies Voix.

00:00:29On fait un gros bisou à Cécile de Ménibus, à Philippe David évidemment.

00:00:32Et surtout à Cécile.

00:00:33Et surtout à Cécile, mais ça parlait pour vous Frédéric.

00:00:36Moi c'est plutôt Philippe.

00:00:37Et puis on parle de tout et puis on parle vrai surtout sur Sud Radio.

00:00:40Alors si vous voulez être notre Vraie Voix du jour, vous appelez Aude évidemment au 0800 26 300 300 sur notre standard.

00:00:46Alors pour 17h30, le grand débat.

00:00:48Le gros débat.

00:00:49Voilà, suite aux morts violentes de mineurs à Marseille, Châteauroux et Viry-Châtillon.

00:00:54Est-ce que vous pensez qu'il faut abaisser la majorité pénale du coup de 18 à 16 ans ?

00:01:00Vous pouvez nous répondre et voter évidemment sur Twitter et puis réagir toujours sur notre téléphone.

00:01:05Et puis à 18h30, le coup de projecteur.

00:01:07Suite aux propos de Marine Le Pen qui ne veut pas de l'entrée de l'Ukraine, ni dans l'Union Européenne, ni dans l'OTAN.

00:01:14On vous demande à vous, est-ce que vous êtes pour, contre ou pas totalement d'ailleurs à cette entrée de l'Ukraine dans l'UE ?

00:01:21N'hésitez surtout pas à réagir et à voter.

00:01:23Et puis à nous appeler encore une fois au 0800 26 300 300.

00:01:27On aura des experts qui répondront.

00:01:29Alors 17h30, Florence Rouas, avocate pénaliste, spécialiste du droit des mineurs.

00:01:34Oui, parlons vrai.

00:01:36Nos adolescents violents seraient-ils impressionnés par une plus grande sévérité de la justice ?

00:01:41On en parlera.

00:01:42Et puis notre grand invité aussi à 18h30.

00:01:45Alors 18h40, Patrick Martin, jeunier, professeur à sciences,

00:01:49post-spécialiste des questions européennes et internationales.

00:01:52Avec cette question donc, parlons vrai.

00:01:54Marine Le Pen part-elle en croisade contre l'Ukraine ?

00:01:57Ou privilégie-t-elle les intérêts de la France, quitte à sacrifier l'avenir de l'Ukraine ?

00:02:01On en reparlera.

00:02:03Mais maintenant, on vous présente nos vrais voix.

00:02:05Tout de même.

00:02:06Alors Philippe Bilger, bien le bonsoir.

00:02:08Bonjour.

00:02:10Philippe Bilger, vous êtes président de l'Institut de la Parole et auteur de libres propos d'un inclassable,

00:02:14publié à la Nouvelle Librairie.

00:02:16Et puis nous avons notre chère Elisabeth Lévy.

00:02:19Bonjour.

00:02:20Bonjour Elisabeth.

00:02:21Directrice de la rédaction de Causeur.

00:02:23Et puis Jean Dorido, vous êtes docteur en psychologie et créateur de l'application Zenfi.

00:02:27Bien le bonsoir.

00:02:28Bonsoir les amis, bonsoir à tous.

00:02:30Tiens, justement, écoutez cela.

00:02:36Rachmaninoff.

00:02:37Magnifique.

00:02:41Générique de l'émission Apostrophe.

00:02:44Bernard Pivot nous a quittés aujourd'hui, 89 ans.

00:02:48Alors, la particularité de ce monsieur, c'est d'avoir su rendre populaires les livres, la lecture.

00:02:57On lui rendra hommage tout à l'heure, 17h20, avec Félix Mathieu, il nous a quittés.

00:03:01On est tous très tristes.

00:03:02On se souvient bien de ces émissions, effectivement, Apostrophe, Bouillon Futur.

00:03:05Un animateur exceptionnel.

00:03:07Exceptionnel, qui va bien nous manquer.

00:03:09C'est surtout, pour moi, un monde totalement disparu.

00:03:13Je repense aux émissions, d'ailleurs autant pour la liberté qui régnait.

00:03:18Je pense à des émissions où il y avait des gens vraiment, je ne sais pas, je me rappelle de Marc-Edouard Nab,

00:03:23se disputant avec je ne sais plus qui.

00:03:25Non mais, vous voulez, une liberté, un goût aussi pour la vraie littérature,

00:03:31qu'elle soit convenable ou pas convenable.

00:03:33Nabokov.

00:03:35Bon, évidemment, on a maintenant assez peu d'écrivains de cette carrure.

00:03:40Mais, enfin, Bernard Pivot, c'est l'homme d'un monde disparu.

00:03:43On parlait le français, si vous voulez.

00:03:45Et donc, ça me semble, j'ai l'impression...

00:03:49On disait, par exemple, toujours une espèce de...

00:03:51Puisque espèce n'est pas un adjectif qualificatif, mais un nom féminin.

00:03:55Il y en a toujours qui dit une espèce de mâle.

00:03:58C'est une espèce.

00:03:59Je dirais que la façon dont on parlait français à cette époque-là, dans les années 70 et même encore 80,

00:04:07elle est au-delà des fautes qu'on fait ou pas.

00:04:10Vous voyez bien qu'il y a aujourd'hui une pauvreté énorme du vocabulaire, des tournures.

00:04:15Vous employez une... On ne comprend rien au second degré.

00:04:20Il y a eu un appauvrissement culturel depuis l'époque de Pivot qui est sidérant.

00:04:27La grande chance, c'est qu'il parlait un excellent français et en même temps très accessible, très remarquable.

00:04:33Nous en reparlons tout à l'heure, c'est promis, avec Félix Mathieu à 17h20.

00:04:37On file au 0826-300-300, Juliette.

00:04:39Nous sommes avec François. Bonjour François.

00:04:42Oui, bonjour.

00:04:43Alors François, vous avez un coup de gueule à passer. De quoi allez-vous nous parler aujourd'hui ?

00:04:47Moi, ça serait une petite leçon de mathématiques concernant le QTF.

00:04:51Ah, alors là, oui, ça vous dit mathématiques.

00:04:55Effectivement, au QTF. Bon, dans un instant, on vous retrouve François.

00:04:59Des messages laissés au 0826-300-300.

00:05:02Oui, le répondeur. Alors il y a Marie de la Drôme qui nous laisse un petit message. C'est parti.

00:05:09Oui, bonjour Marie de la Drôme.

00:05:11Je vous laisse un message par rapport à la venue de Xi Jinping.

00:05:15Très lamentable de le recevoir en France, avec tous les grands honneurs,

00:05:18alors que c'est des millions de personnes qui meurent là-bas en Chine.

00:05:21Il n'y a aucune liberté, sauf pour ceux qui rentrent dans ses règles, lui.

00:05:26Donc, bien sûr, la démocratie, toujours, n'est pas là-bas. Elle n'est vraiment pas là-bas.

00:05:32Et la diplomatie, quand on a affaire quand même à des gens,

00:05:36j'aimerais dire, un peu sanguinaires quand même,

00:05:40je pense qu'il faudrait quand même faire attention de ne pas trop l'enfoncer économiquement,

00:05:44parce qu'en effet, comme vous dites, il est en train de chaper notre économie.

00:05:47Ok, merci. Bonne journée à vous.

00:05:49Le message de Marie.

00:05:51Elisabeth Lévy, vous aviez envie de réagir ?

00:05:53Oui, parce que si les relations internationales étaient un concours de beauté morale, ça se saurait.

00:05:59Et malheureusement, non, je ne plaisante pas, je ne trouve pas qu'il faut rire de la volonté de Marie,

00:06:05de l'idéalisme, qui consiste à dire qu'on aimerait avoir des rapports

00:06:09avec des régimes démocrates, sympathiques, etc.

00:06:12Malheureusement, la question des rapports de force existe.

00:06:15Et il faut bien dire qu'on entre dans cette deuxième guerre froide un peu plus à poil que dans la première encore.

00:06:21Jean Dorido, ça vous laisse ?

00:06:23Non, non, bien sûr, Elisabeth Lévy a raison de rappeler que la diplomatie a ses exigences,

00:06:29qui ne se préoccupe pas des droits de l'homme.

00:06:32Je me rappelle de Rama Ayad, déjà à l'époque,

00:06:35ancien ministre de la Sarkozy,

00:06:37à qui il avait été fait le reproche, effectivement,

00:06:39de ne pas se soucier des droits de l'homme, à propos déjà de la Chine.

00:06:43Maintenant, c'est vrai que ça a toujours un petit côté choquant

00:06:46de voir, effectivement, tout ce décorum

00:06:48pour des dictateurs, effectivement, sanguinaires.

00:06:52On pense aux Ouïgours, on pense à la répression inouïe qui est faite par le régime chinois.

00:06:58Et puis, Elisabeth a raison, c'est vrai que c'est angoissant

00:07:01parce qu'on est de plus en plus dépendant de la Chine

00:07:04pour beaucoup de fabrication, même beaucoup de matières premières.

00:07:08C'est vrai que la France s'est désindustrialisée en vitesse grand V depuis 40 ans.

00:07:13On espère seulement que le président de la République

00:07:17saura parler comme il convient, sur certains plans, aux dictateurs chinois.

00:07:22Vous avez vu, en tout cas, il l'amène au Tourmalet, dans les Pyrénées.

00:07:25Rémi André nous a dit qu'il ferait beau.

00:07:27Et ça change tout.

00:07:29Au moins, ils auront de l'élévation.

00:07:31Ils ne vont pas à vélo.

00:07:33Moi, je les montais à vélo, vous le savez.

00:07:36On aimerait beaucoup les voir tous les deux à vélo avec le président.

00:07:39Non, merci, je ne suis pas sûr de moi.

00:07:42Les Chinois, c'est fort en vélo.

00:07:44Allez, on est parti.

00:07:46Oui, il y a François qui nous attend.

00:07:48François, vous êtes là.

00:07:49Oui, bonjour.

00:07:50François, on revient sur votre coup de gueule.

00:07:52Une petite leçon de maths sur l'accueil des migrants.

00:07:54Il faut plus d'efficacité pour vous sur les OQTF.

00:07:57Allez-y, expliquez-nous.

00:07:59C'est simple, c'est une entrée, une sortie.

00:08:01Oui, d'accord.

00:08:03Je ne sais pas si vous voyez un peu mon résumé.

00:08:05Allez-y, expliquez.

00:08:06Vous n'acceptez pas de personnes entrant du visa

00:08:09sur lequel vous devez faire une sortie OQTF du pays d'origine.

00:08:13Vous voyez ?

00:08:14C'est-à-dire que vous bloquez les transferts du visa.

00:08:17Tant qu'ils n'ont pas rempli le OQTF.

00:08:18Vous ne fermez pas la porte, vous dites OK, vous pouvez rentrer chez vous.

00:08:20Mais tant que vous n'avez pas rempli une personne,

00:08:22vous ne pouvez pas rentrer une autre personne.

00:08:23On fait du un pour un.

00:08:25Oui, alors il y avait eu effectivement des tractations,

00:08:28notamment avec les pays du Maghreb.

00:08:30Et ça n'a pas toujours été très facile.

00:08:32Réaction de Philippe Bilger.

00:08:34Si j'ai bien saisi, on en renvoie un et on en reçoit un.

00:08:38C'est bien ça ce qu'il dit ?

00:08:39Non, on en reçoit un par un.

00:08:40C'est-à-dire pas deux par deux ou trois par trois.

00:08:43C'est un peu ce que veut faire le syndicat de la magistrature pour les prisons.

00:08:49Je ne suis pas persuadé que ce soit la bonne méthode pour créer de l'efficacité.

00:08:54D'ailleurs, Gérald Darmanin a fait des efforts.

00:08:57Ça va plutôt mieux maintenant dans les renvois et les expulsions.

00:09:01François, vous êtes attaqué, répondez.

00:09:04Il faut à un moment donné taper du poing sur la table.

00:09:07Parce qu'aujourd'hui, si on continue à gouverner comme ça en France,

00:09:11c'est sûr qu'on va se faire attaquer par les Américains, par les Chinois, les Anglo-Saxons.

00:09:16Non, à un moment donné, l'Europe, les États-Unis d'Europe,

00:09:19il faut qu'on se forme tous d'accord et qu'on soit tous.

00:09:21On donne un coup de poing sur la table, on dit voilà,

00:09:23je vais montrer une sortie, point.

00:09:25Après, les gens ont les cartes en main.

00:09:27S'ils veulent rentrer chez nous, il faut qu'ils récupèrent un de ces jeux.

00:09:30Que ce soit en Suisse ou en Allemagne.

00:09:32Je ne suis pas raciste, je n'ai pas à part.

00:09:34On sait très bien qu'il y a beaucoup de soucis au niveau de l'EQTF.

00:09:38Mais à un moment donné, il faut taper du poing sur la table et dire non, ça suffit.

00:09:42Donc on le rappelle, l'EQTF, obligation de quitter le territoire français

00:09:46qui touche une personne quand elle est condamnable

00:09:49ou qu'elle n'est pas légalement sur le territoire français.

00:09:52Juste avant la pue, peut-être une...

00:09:54Oui, Elisabeth, vous avez peut-être envie de réagir sur l'EQTF.

00:09:58En fait, le problème, c'est avant d'expulser les gens,

00:10:01notre problème est de ne pas les laisser entrer.

00:10:03Notre problème est à la fois un problème idéologique,

00:10:06c'est-à-dire d'arrêter de faire comme si c'était une chose absolument naturelle.

00:10:11Qu'un pays devienne un hall d'aéroport,

00:10:13quel qu'il soit d'ailleurs, parce que les Africains eux-mêmes,

00:10:16je vous rappelle que les Africains eux-mêmes n'ont pas envie

00:10:18que leur propre pays devienne des halls d'aéroports.

00:10:21C'est pas comme si les pays des migrations étaient eux-mêmes.

00:10:24Le festival, on voit que le multiculturalisme, ça ne marche pas,

00:10:28même dans les pays où il est de tradition,

00:10:30à moins qu'on considère que l'exemple britannique aujourd'hui

00:10:33de l'islamisation à grande vitesse soit une réussite absolue.

00:10:37Enfin, il renvoie au Rwanda maintenant.

00:10:39Oui, je vous dis juste que le problème n'est pas de renvoyer des gens

00:10:43au compte-gouttes, pas au compte-gouttes,

00:10:45avec toutes les choses trappes qu'il y a dans les procédures.

00:10:48Le problème est de ne pas les laisser entrer.

00:10:50Jean Dorido, vite fait.

00:10:52Vite fait, ça a coûté 2,5 milliards d'Africains en 2050,

00:10:56donc on va être amené à accueillir de plus en plus de monde.

00:11:00Et du coup, François pose une bonne question,

00:11:02des conditions d'accueil et de rapatriement dans le pays d'origine

00:11:06lorsque les personnes sont frappées d'OQTF.

00:11:09Allez, chers auditeurs, vous restez avec nous,

00:11:11on se retrouve dans un instant,

00:11:12il y aura les trois mots dans l'actu de Félix Mathieu,

00:11:14puis le grand débat du jour, restez là.

00:11:16Les vraies voix de Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Judith Beller.

00:11:20Les vraies voix de Sud Radio, c'est en ce moment effectivement avec nous deux,

00:11:23et puis les autres, les vraies voix aussi.

00:11:25Pour toute la semaine.

00:11:26On est contents, Frédéric Brindel.

00:11:28Alors dans un instant, évidemment,

00:11:29on va retrouver les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu,

00:11:32mais tout de suite, c'est le réquisitoire du procureur.

00:11:35Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur,

00:11:39Philippe Bilger.

00:11:41Philippe Bilger, ce soir, contre Rima Hassan,

00:11:44la candidate LFI qui récidive Israël pire que la Russie.

00:11:48C'est à vous, monsieur le procureur.

00:11:50Oui, on a évidemment le droit, lorsqu'on est une candidate sur la liste LFI,

00:11:55pour les européennes, de parler d'Israël, de parler de la Russie,

00:12:00d'évoquer le sort des Palestiniens,

00:12:02mais ce qui devient un petit peu plus que gênant,

00:12:06c'est de récidiver dans l'ineptie et l'absurdité,

00:12:10et de dire, par exemple, qu'Israël est pire que la Russie

00:12:14en matière de droit international,

00:12:17et que ce que vivent les Palestiniens est pire que ce qu'Israël a subi le 7 octobre.

00:12:23Là, il y a une espèce de politique de l'extrémisme et de l'outrance

00:12:28qui montre non seulement qu'intellectuellement, on a des faiblesses,

00:12:33mais que profondément, on ne cherche qu'à provoquer,

00:12:37et à gêner, à stigmatiser,

00:12:39et au fond, derrière tout cela, il y a un antisémitisme délirant.

00:12:46Je suis d'accord sur la conclusion.

00:12:50J'aurais envie de poser la question à Philippe à la fin.

00:12:55Est-ce qu'on doit interdire ce genre de propos ?

00:13:01Mais je voudrais m'arrêter une seconde sur ce qu'ont subi les Palestiniens,

00:13:06et pire que ce qu'ont subi Israël.

00:13:08C'est une question idiote, en fait.

00:13:10Il n'y a pas un palmarès du malheur.

00:13:13La question est de savoir qui est responsable des souffrances des Palestiniens.

00:13:17Or, Israël ne fait pas ça pour se venger,

00:13:20Israël fait ça pour s'assurer que plus jamais,

00:13:24le Hamas ne sera en mesure de commettre de nouveau ce genre d'atrocités.

00:13:29Après, ça marche ou ça marche pas, ce que vous voulez,

00:13:31mais l'objectif est de destituer le Hamas du pouvoir d'Hagaza,

00:13:36et du pouvoir de nuire militairement Israël.

00:13:40Il n'est pas du tout de se venger.

00:13:42J'oublie évidemment cela, et pour le reste, la question que je vous poserai,

00:13:46moi je suis pour quand même le droit à proférer des inepties.

00:13:50Moi aussi, mais il ne faut pas en abuser, tout de même.

00:13:55C'est vrai qu'avec vous, on avait évoqué la judiciarisation de la vie politique,

00:13:59c'est-à-dire que si on commence à mener en justice ceux qui avancent de tels propos,

00:14:05Jean Dorido...

00:14:06Alors il y a certainement des lois possibles pour le faire.

00:14:10C'est triste de voir effectivement cette extrémisation du débat.

00:14:19J'ai envie de dire, pourquoi tant de haine ?

00:14:21Le LFI, avec Rima Hassan et d'autres,

00:14:24ne sont vraiment extrêmement remontés par rapport à ce qui se passe.

00:14:30Bien sûr que c'est une situation très grave,

00:14:32pour autant c'est terrible parce qu'il participe à une espèce de polarisation du débat,

00:14:36et du coup il est impossible, si vous voulez, de dire quoi que ce soit

00:14:39qui reste dans le sens de la modération, sans tomber sous le coup d'une vindicte assez effrayante.

00:14:44Maintenant c'est un fait, j'entends Philippe Bilger parler d'antisémitisme,

00:14:48c'est vrai que le LFI doit faire attention parce que ça va finir par se voir, quand même à force.

00:14:52Si ça ne se voit pas déjà, cher Jean Dorido.

00:14:54C'est parti pour les 3 mots dans l'actu de Félix Mathieu.

00:15:00Félix Mathieu, vos 3 mots du jour, visite, évacuation et dictée.

00:15:04Le président chinois Xi Jinping est arrivé en France pour une visite de 2 jours.

00:15:08Emmanuel Macron en a d'ores et déjà appelé devant lui à des règles commerciales

00:15:11équitables et une coordination sur l'Ukraine.

00:15:14Israël lance une opération d'évacuation à Rafah,

00:15:16avant une offensive annoncée sur la grande ville de la bande de Gaza.

00:15:19Et puis ces fameuses dictées étaient devenues aussi fameuses que ces émissions apostrophes bouillantes de culture.

00:15:23Bernard Pivot a refermé son dernier livre à l'âge de 89 ans.

00:15:29L'Union Européenne n'hésitera pas à prendre des décisions fermes,

00:15:32c'est nécessaire pour protéger son économie et sa sécurité.

00:15:35Des mots signés, Ursula von der Leyen l'a dit au président chinois tout à l'heure.

00:15:39Xi Jinping reçu par Emmanuel Macron en compagnie de la présidente de la Commission Européenne.

00:15:43Ambiance, ambiance, pour le début de cette visite de 2 jours,

00:15:46sur fond de tensions sino-européennes,

00:15:48évidemment l'Europe accusant Pékin de concurrence déloyale

00:15:51en exportant des produits subventionnés sur nos marchés,

00:15:54notamment par exemple des voitures électriques.

00:15:56Le président Macron a donc lui aussi plaidé pour des règles commerciales équitables.

00:16:00La situation internationale, très clairement,

00:16:03nécessite plus que jamais ce dialogue euro-chinois.

00:16:06Nous sommes à un tournant de notre histoire

00:16:08qui impose de faire face et de surmonter les difficultés structurelles.

00:16:13Qu'il s'agisse des échanges économiques,

00:16:15avec une logique de découplage qui serait néfaste,

00:16:18ou de notre responsabilité à assurer des règles équitables pour tous.

00:16:23Le président Macron tout à l'heure est donc face à lui, Xi Jinping.

00:16:27Le monde d'aujourd'hui est entré dans une nouvelle période de turbulences et de changements,

00:16:32déclare le président chinois, en tant que deux forces importantes dans le monde.

00:16:36La Chine et l'Union Européenne doivent rester des partenaires,

00:16:39dialoguer, approfondir la communication stratégique,

00:16:42renforcer la confiance mutuelle pour apporter constamment de nouvelles contributions

00:16:47à la paix et au développement dans le monde.

00:16:49Dans ce contexte, ces propos pourraient crisper un peu côté chinois

00:16:54les propos de la tête de liste macroniste aux élections européennes ce matin sur Sud Radio,

00:16:59à propos des persécutions des Ouïghours.

00:17:01Valérie Ayer estime que la Chine commette un génocide.

00:17:04Le Parlement européen a eu l'occasion de s'exprimer à ce sujet à plusieurs reprises.

00:17:08Je vous le dis à titre personnel, vous l'avez décrit,

00:17:11quand on parle d'internement, de stérilisation forcée,

00:17:14d'évassement de la langue et de la culture,

00:17:17c'est à la justice de faire son travail et de qualifier.

00:17:20Oui, très probablement, on peut penser qu'il s'agit d'un génocide.

00:17:24On peut penser que la Chine commet un génocide contre les Ouïghours.

00:17:27La situation des Ouïghours est insupportable en Chine.

00:17:30Nous avons, au Parlement européen, eu l'occasion à plusieurs reprises d'adopter des résolutions

00:17:34et c'est la raison aussi pour laquelle il faut avoir un dialogue de vérité avec le président chinois.

00:17:39Valérie Ayer ce matin au micro de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio.

00:17:42Plusieurs reprononciations Ayer, Ayer, Ayer...

00:17:45Elle est courageuse, tout de même.

00:17:47Elle se démarque un petit peu du discours macroniste là-dessus.

00:17:52Mais, mon Dieu, ça ne suffira peut-être pas pour la faire remonter.

00:17:56Elisabeth Lévy ?

00:17:58Vous allez me faire commenter les propos de Valérie Ayer ?

00:18:01Vous n'êtes pas sympa.

00:18:03J'en ai un peu marre des bons sentiments sur...

00:18:06Oui, c'est vrai.

00:18:08D'abord, honnêtement, là je suis en toute bonne foi,

00:18:11je ne connais pas assez le dossier pour savoir si le terme génocide est approprié

00:18:15à toutes les choses horribles qui se passent là-bas.

00:18:18Oui, je ne sais pas.

00:18:20Parce que génocide, ça veut dire volonté d'extermination d'un peuple.

00:18:23Et là, je suis tout à fait incapable de vous répondre.

00:18:26Mais par ailleurs, si vous voulez, ça ne mange pas de pain.

00:18:29En gros, moi aussi, je peux vous dire...

00:18:31Moi, je suis pour la paix dans le monde.

00:18:33Vraiment, Elisabeth ?

00:18:35Oui, je suis pour la paix dans le monde.

00:18:38Je suis pour la fin de la faim aussi.

00:18:41F.A.I.M.

00:18:43C'est trop basique, c'est ça que vous dites.

00:18:45Non, c'est pas trop basique, c'est trop émotionnel.

00:18:48Ça suffit forcément le consensus.

00:18:50C'est trop émotionnel, trop sentimental.

00:18:52Et j'ai tendance à penser que dans le débat public,

00:18:54les paroles qui ne peuvent pas être contredites

00:18:56feraient mieux d'être superflues, si vous voulez.

00:18:59Quand vous dites quelque chose avec lequel tout le monde est d'accord,

00:19:02pourquoi le dire ?

00:19:04Jean Dorido ?

00:19:05Je vais m'inscrire en faux par rapport à Elisabeth

00:19:07parce qu'il me semble que c'est vraiment important

00:19:09de rappeler aux Français qu'on a une chance absolument inouïe

00:19:12de vivre dans un pays libre, un pays démocratique.

00:19:15Parce que c'est quand même...

00:19:16On est de moins en moins nombreux à la surface du globe

00:19:19à vivre dans un pays de liberté.

00:19:21Et c'est quand même un fait.

00:19:22C'est important de rappeler qu'en Chine,

00:19:24qui est quand même une énorme puissance mondiale

00:19:26qui siège au Conseil de sécurité de l'ONU,

00:19:28eh bien, il y a une population

00:19:30qui est manifestement massacrée, génocidée.

00:19:33C'est important de le rappeler

00:19:34parce que j'ai le sentiment qu'il y a beaucoup de Français

00:19:36qui oublient à quel point on a une chance inouïe

00:19:38de vivre dans notre pays.

00:19:39Allez, c'est passionnant.

00:19:40On avance vite.

00:19:41Le deuxième mot avec vous, Félix Mathieu.

00:19:43Évacuation.

00:19:44Israël a lancé une opération Arafat.

00:19:46Objectif, faire évacuer

00:19:48des dizaines de milliers de familles palestiniennes

00:19:50à l'est de la ville du sud de la bande de Gaza.

00:19:52Le Premier ministre israélien promet d'y lancer une offensive

00:19:55malgré les condamnations internationales.

00:19:57Il s'agit, selon Benjamin Netanyahou,

00:19:59de détruire les derniers bataillons du Hamas.

00:20:01Le croissant rouge palestinien, de son côté,

00:20:03dénonce des évacuations, je cite,

00:20:05dans la panique et la terreur.

00:20:07En tout cas, des colonnes de fumée ont été aperçues

00:20:09ces dernières heures au-dessus de Arafat.

00:20:11Et on passe à notre sondage quotidien

00:20:13des élections européennes.

00:20:14Le RN continue à monter, Félix.

00:20:16Oui, plus un demi-point.

00:20:17Désormais, 32% pour le RN de Jordan Bardella

00:20:19devant la liste Renaissance de Valérie Ayé

00:20:22qui perd un demi-point.

00:20:2316% désormais.

00:20:24Le PS de Raphaël Glucksmann

00:20:26perd un demi-point aussi.

00:20:27Trois points derrière Valérie Ayé

00:20:29à 13% pour ce qu'il y a du PS.

00:20:31Le Rolling Ifop, fille du ciel des élections européennes,

00:20:33retrouvé sur sudradio.fr.

00:20:35Il est mis à jour à 17h sur notre site tous les jours.

00:20:37Des belles amies, mon cher.

00:20:39François, vous avez des belles amies.

00:20:41Il est un peu plus loin.

00:20:42Vous savez qu'il y a une vingtaine de listes.

00:20:44C'est pour ça que je donne rendez-vous

00:20:46à 17h.

00:20:47Il faut qu'on avance.

00:20:49Troisième mot dicté.

00:20:51Un amoureux des livres vient de s'éteindre.

00:20:53Bonsoir à tous.

00:20:54Dans notre courrier, des lettres nous demandant

00:20:56d'inviter ce soir le caporal Truc

00:20:58ou le sergent Machin.

00:21:00Le caporal Truc et le sergent Machin

00:21:01n'ayant pas publié de livre,

00:21:02nous ne pouvons pas les inviter.

00:21:03Car, je le répète encore une fois,

00:21:05Apostrophes est une émission qui accueille

00:21:07en priorité des écrivains, des auteurs de livres.

00:21:10Et quand il y a abondance d'auteurs

00:21:12autour d'un thème comme ce soir,

00:21:14nous choisissons parmi les plus récents.

00:21:16Ce soir, dixième numéro d'Apostrophes,

00:21:19qu'est-ce que l'esprit militaire ?

00:21:24Bernard Pivot, ses lunettes et ses livres

00:21:26qu'il affectionnait.

00:21:27Pas seulement les Dicots,

00:21:28ces fameux Dicots d'or,

00:21:29son championnat d'orthographe devenu international.

00:21:31Il était évidemment connu du grand public

00:21:33pour Bouillon de culture.

00:21:34Et puis, Apostrophes, de 75 à 90,

00:21:37dont on entend le générique Bernard Pivot

00:21:39qui s'éteint à l'âge de 89 ans.

00:21:42Apostrophes, donc.

00:21:43À suivre, il y a un nouveau drame à Marseille.

00:21:46On le sait, il y a un jeune homme de 17 ans

00:21:48qui a été tué ce week-end.

00:21:50Depuis plusieurs mois, la France fait vague

00:21:53face à une vague de violence chez les jeunes.

00:21:55Ouvre à nouveau le débat

00:21:56sur l'abaissement de la majorité pénale.

00:21:58Ce qui nous envoie à notre question du jour,

00:22:00celle qu'on vous pose sur Twitter.

00:22:01N'hésitez pas à nous appeler, d'ailleurs,

00:22:02à réagir au 826 300 300

00:22:05pour réagir à cette question.

00:22:06Suite aux événements à Marseille, à Châteauroux,

00:22:08à Viry-Châtillon,

00:22:09faut-il abaisser la majorité pénale ?

00:22:12N'hésitez surtout pas à voter.

00:22:14Oui, nous en parlons dans un instant

00:22:15avec Florence Rouas,

00:22:16avocate pénaliste spécialiste du droit des mineurs.

00:22:19Bonsoir, Madame.

00:22:20Juste une petite question rapide

00:22:21avant de prendre une respiration.

00:22:23Est-ce que la jeunesse est hors de contrôle, selon vous ?

00:22:27Pas du tout.

00:22:28La jeunesse, elle a juste besoin

00:22:29qu'on écoute ses désirs,

00:22:30qu'on lui apporte des réponses,

00:22:32afin que, justement,

00:22:34ne soit pas le terrain propice

00:22:35à des indoctrinements

00:22:36et à des instrumentalisations diverses.

00:22:39Vous nous avez planté le décor.

00:22:41On revient dans un instant.

00:22:43Ce sont les vraies voix sur Sud Radio.

00:22:45Les vraies voix de Sud Radio, c'est parti.

00:22:47Alors, on va commencer

00:22:48avec notre grand débat du jour.

00:22:49Mais peut-être qu'on vous redit un peu

00:22:51les vraies voix qui sont autour de la table.

00:22:52Nous avons Philippe Bilger,

00:22:54Élisabeth Lévy et Jean Dorido.

00:22:57C'est une dream team, en fait.

00:22:59Très très belle équipe.

00:23:00Je me demande si on ne le dira pas chaque fois.

00:23:02On va le dire à chaque minute, tous les jours.

00:23:04C'est parti pour le grand débat.

00:23:06Les vraies voix Sud Radio,

00:23:07le grand débat du jour.

00:23:09Nous sommes dans une société

00:23:10de plus en plus violente.

00:23:11Et on a une forme de violence désinhibée

00:23:13chez nos adolescents

00:23:14et parfois de plus en plus jeunes.

00:23:16Samara, à Montpellier,

00:23:17Chamsédine, à Viry-Châtillon.

00:23:19Parce que les mineurs, aujourd'hui,

00:23:20sont protégés par la loi.

00:23:21Ce qui est sûr, c'est qu'il faut abaisser

00:23:22l'âge de la majorité pénale.

00:23:24Tu casses, tu répares,

00:23:25tu salis, tu nettoies.

00:23:26Parce que les jeunes d'aujourd'hui,

00:23:27ça n'est plus le droit des mineurs,

00:23:29la justice des mineurs,

00:23:30comme on l'imaginait en 1948.

00:23:32Sanctionner, c'est aussi revoir

00:23:33la politique pénale

00:23:34et mettre en place des peines

00:23:35courtes, fermes et rapides.

00:23:38La mise en contexte

00:23:39de notre grand débat du jour.

00:23:41Vous le savez, il y a eu

00:23:42un nouveau drame à Marseille.

00:23:43Dans la nuit de dimanche,

00:23:44il y a un jeune homme de 17 ans

00:23:45qui a été tué par balle.

00:23:46Vraisemblablement,

00:23:47le troisième narcomécide de l'année.

00:23:50Rappelons également la mort de Matisse

00:23:52à Châteauroux,

00:23:53où notamment l'élève de 15 ans,

00:23:54qui a été tabassé à mort

00:23:55à sa sortie de collège

00:23:56à Viry-Châtillon.

00:23:57Ce qui nous amène

00:23:58à nous poser cette question logique.

00:24:00Chers auditeurs,

00:24:01qu'est-ce que vous en pensez ?

00:24:02Est-ce qu'il faut baisser

00:24:03la majorité pénale ?

00:24:04On se pose la question avec vous.

00:24:06Parlons vrai,

00:24:07nos adolescents violents

00:24:08seraient-ils impressionnés

00:24:09par une plus grande sévérité

00:24:10de la justice ?

00:24:11Faut-il adapter la loi

00:24:12pour répondre différemment

00:24:14face à leurs exactions ?

00:24:15Des peines fermes, courtes

00:24:17et rapidement applicables ?

00:24:19Plus généralement,

00:24:20la question de la majorité pénale

00:24:21trône au cœur de la problématique

00:24:2418 ans ou 16 ans,

00:24:26à vous de vous exprimer

00:24:27les auditeurs de Sud Radio 0826 300 300

00:24:29et sur le compte X.

00:24:31Justement, sur le compte X,

00:24:33vous votez et vous y allez.

00:24:35Vous êtes pour cet abaissement

00:24:37de la majorité pénale à 92%

00:24:39et pas du tout pour à 8%.

00:24:41C'est assez clair,

00:24:42cher Frédéric.

00:24:43On va enchaîner avec notre invité

00:24:45Florence Rouas,

00:24:46que je vous représente,

00:24:47chers auditeurs.

00:24:48Florence Rouas,

00:24:49vous êtes avocate pénaliste

00:24:50et spécialiste du droit des mineurs.

00:24:53Cher Madame,

00:24:54merci d'être avec nous encore.

00:24:56Vous savez le principe,

00:24:57on fait un rapide tour de table.

00:24:59Chaque vraie voix

00:25:00nous donne son point de vue

00:25:01et après,

00:25:02l'échange peut être lancé.

00:25:04Philippe Bilger ?

00:25:05Je ne discuterai évidemment pas

00:25:07le choix de notre invité,

00:25:10Maître Rouas,

00:25:11spécialisé dans le droit des mineurs,

00:25:15mais je veux dire

00:25:17que j'aurais été prêt à parier

00:25:19sur la réponse

00:25:20qu'elle vous a faite tout à l'heure.

00:25:21En effet,

00:25:22elle constate

00:25:23qu'il n'y a pas

00:25:24véritablement de problème,

00:25:25que le droit des mineurs

00:25:27qui est en cours actuellement

00:25:30ne pose pas de problème

00:25:32et que probablement

00:25:33les multiples agressions

00:25:35délictuelles aux criminels

00:25:37qui sont commises

00:25:38n'ont pas la gravité

00:25:40qu'on leur donne.

00:25:41Mais deux observations rapidement.

00:25:44D'abord,

00:25:45les mineurs d'aujourd'hui

00:25:46n'ont rien à voir

00:25:47avec ceux

00:25:48qui appréhendaient

00:25:49l'ordonnance

00:25:50de 1945.

00:25:52Et la seconde observation,

00:25:54c'est que,

00:25:55pour une fois,

00:25:56j'étais d'accord

00:25:57avec ce qu'avait prévu

00:25:59à l'époque Nicolas Sarkozy,

00:26:01c'est-à-dire

00:26:02la création

00:26:03de tribunaux correctionnels

00:26:05entre 16 et 18 ans

00:26:07pour les mineurs.

00:26:08On aurait en effet

00:26:09répondu positivement

00:26:11à la question

00:26:12posée par Sud Radio.

00:26:14Et je pense

00:26:15que ça pourrait être

00:26:16une solution

00:26:17qui serait

00:26:18à la fois

00:26:20répressive,

00:26:21bien sûr,

00:26:22mais humaine.

00:26:23Elisabeth Lévy.

00:26:24Alors moi,

00:26:25je l'avoue,

00:26:26je suis assez choquée

00:26:27que notre invité

00:26:28ait commencé par dire

00:26:29que la solution au problème,

00:26:30c'était de répondre

00:26:31aux désirs des jeunes.

00:26:32Parce qu'excusez-moi,

00:26:33ce qui me...

00:26:34On sent bien

00:26:35le débat qui monte.

00:26:36Ce que je vois, moi,

00:26:37apparaître,

00:26:38c'est ce que nous racontent

00:26:39aussi tous les pédopsychiatres

00:26:40et un certain nombre

00:26:41de faits divers.

00:26:42Si vous voulez,

00:26:43je ne crois pas

00:26:44que des jeunes

00:26:45qui tabassent une vieille dame

00:26:46par derrière,

00:26:47c'est parce qu'on n'a pas

00:26:48leurs petits désirs.

00:26:49Je crois au contraire

00:26:50que c'est parce qu'ils n'ont

00:26:51jamais trouvé la limite.

00:26:52Et que le meilleur service

00:26:53qu'on puisse rendre

00:26:54à des jeunes aujourd'hui,

00:26:55c'est effectivement

00:26:56de borner

00:26:57leurs désirs,

00:26:58de leur dire

00:26:59que leurs désirs

00:27:00ne sont pas souverains,

00:27:01tout-puissants

00:27:02et absolus,

00:27:03qu'ils doivent avoir

00:27:04effectivement

00:27:05des limites

00:27:06de tous ordres,

00:27:07légales et morales.

00:27:08J'ajoute

00:27:09que le noyage

00:27:10de poissons

00:27:11de ce qui se passe

00:27:12dans la violence des jeunes

00:27:13commence à me taper

00:27:14sur les nerfs

00:27:15parce qu'une grande part

00:27:16de ce qui se passe

00:27:17vient d'un problème simple,

00:27:18c'est que la cohabitation

00:27:19des cultures,

00:27:20contrairement à ce qu'on

00:27:21essaye de nous raconter,

00:27:22n'est pas une promenade

00:27:23de santé.

00:27:24Vous voyez bien

00:27:25que dans le cas de Shemshedin

00:27:26ou de Rachid à Bordeaux,

00:27:27il y a un conflit

00:27:28anthropologique

00:27:29qui d'ailleurs

00:27:30passe à l'intérieur

00:27:31de l'islam pour le coup.

00:27:32C'est-à-dire

00:27:33une question de mœurs,

00:27:34une question de...

00:27:35Et que ça,

00:27:36le droit est fait

00:27:37pour des sociétés

00:27:38plus ou moins homogènes.

00:27:39Il n'est pas fait

00:27:40pour régler

00:27:41des conflits anthropologiques

00:27:42aussi abyssaux.

00:27:43Quand quelqu'un pense

00:27:44qu'il peut tuer

00:27:46parce qu'on a parlé

00:27:47à sa sœur,

00:27:48si vous voulez,

00:27:49notre droit ne peut rien

00:27:50pour lui, en vrai.

00:27:51Et le troisième

00:27:52dans ce tour de table

00:27:53avant de retrouver

00:27:54notre invité,

00:27:55qu'on entend,

00:27:56qui a envie de répondre.

00:27:57Florence, vous êtes là,

00:27:58on ne vous oublie pas.

00:27:59Jean Dorido.

00:28:00Est-ce qu'il faut

00:28:01borner les désirs,

00:28:02comme dit Elisabeth Jean Dorido ?

00:28:03Il faut surtout poser

00:28:04le problème correctement

00:28:05et le problème,

00:28:06ce n'est pas le problème

00:28:07de l'injustice des mineurs,

00:28:08le problème,

00:28:09c'est le problème

00:28:10de la violence des mineurs.

00:28:11Il y a une violence

00:28:12qui est conséquente.

00:28:13Je m'inscris en fauve

00:28:14avec ce que dit

00:28:15Philippe Bilger.

00:28:16Nos mineurs d'aujourd'hui

00:28:17sont exactement les mêmes

00:28:18que les mineurs de 1945.

00:28:19C'est cette fameuse ordonnance.

00:28:20Ils ont deux bras, deux jambes,

00:28:2123 paires de chromosomes.

00:28:22Ce sont exactement

00:28:23les mêmes individus.

00:28:24Et c'est la société autour

00:28:25qui a changé.

00:28:26Et donc,

00:28:27on a un vrai souci

00:28:28de violence

00:28:29de certains mineurs,

00:28:30une violence exacerbée.

00:28:31Et la question,

00:28:32c'est comment

00:28:33est-ce qu'on fait

00:28:34pour réguler,

00:28:35pour endiguer

00:28:36cette violence ?

00:28:37Et je crois

00:28:38que l'excellente

00:28:39Florence Rouas

00:28:40l'a très bien dit

00:28:41en préambule.

00:28:42Vous la rassurez,

00:28:43bravo Jean.

00:28:44Il est important

00:28:45de savoir

00:28:46prendre en charge

00:28:47ces mineurs.

00:28:48Ça passe évidemment

00:28:49par établir des limites.

00:28:50Maintenant,

00:28:51si vous voulez,

00:28:52cette espèce de réflexe

00:28:53pavlovien

00:28:54qui a envie

00:28:55de mettre tout le monde

00:28:56en prison.

00:28:57Si la prison

00:28:58était une réponse adéquate

00:28:59pour endiguer la criminalité,

00:29:00ça se saurait.

00:29:01La prison est une machine

00:29:02à créer des criminels.

00:29:03Ça a même été une machine

00:29:04à créer des djihadistes.

00:29:05On est quand même

00:29:06le pays qui...

00:29:07Elle protège le reste

00:29:08de la société.

00:29:09Nous sommes quand même

00:29:10le pays qui a fourni

00:29:11le plus de djihadistes

00:29:12à la Syrie

00:29:13à l'époque

00:29:14de Daesh.

00:29:15On parle même

00:29:16du Trapistan

00:29:17pour la ville de Trappes.

00:29:18Donc si vous voulez,

00:29:19je crois que la France

00:29:20doit se remettre en question

00:29:21et adresser correctement

00:29:22le problème

00:29:23de la violence

00:29:24des mineurs.

00:29:25Et c'est ma question

00:29:26pour notre invité

00:29:27Maître Florence Rouas.

00:29:28Quelle piste

00:29:29envisagez-vous

00:29:30pour traiter

00:29:31ce problème

00:29:32de la violence

00:29:33des mineurs ?

00:29:34Florence Rouas,

00:29:35je rappelle encore une fois

00:29:36que vous êtes avocate

00:29:37pénaliste et spécialiste

00:29:38du droit des mineurs.

00:29:39Alors oui, voilà.

00:29:41Alors écoutez,

00:29:42ce que je comprends

00:29:43dans toutes les observations

00:29:44de ce tour de table,

00:29:45c'est qu'il y a

00:29:46la question

00:29:47qui se pose

00:29:48et qui est normale

00:29:49entre les causes

00:29:50et les conséquences.

00:29:51Et qu'il ne faut pas faire

00:29:52de causes-conséquences

00:29:53et remèdes.

00:29:54Voilà,

00:29:55j'allais dire

00:29:56les trois piliers,

00:29:57les trois axes.

00:29:58Les causes,

00:29:59elles sont multiples.

00:30:00C'est vrai qu'il y a

00:30:01à la fois

00:30:02des problèmes ethniques,

00:30:03des problèmes sociologiques,

00:30:04des problèmes économiques,

00:30:05des problèmes générationnels.

00:30:06Voilà,

00:30:07elles sont multiples

00:30:08et là,

00:30:09on n'aurait pas le temps

00:30:10de rentrer dans tout cela

00:30:11mais moi,

00:30:12je rejoins tout à fait

00:30:13ce que dit à la fois

00:30:14Philippe Giger,

00:30:15ce que dit

00:30:16Élisabeth Pellis,

00:30:17ce que dit Jean Dorido.

00:30:18Je suis d'accord,

00:30:19tout le monde a raison

00:30:20et tout le monde pointe le doigt

00:30:21sur des vraies questions,

00:30:22se disent,

00:30:23ce que moi je rencontre

00:30:24et que j'ai rencontré

00:30:25moult fois

00:30:26dans la défense des mineurs,

00:30:27les familles monoparentales,

00:30:28la polygamie,

00:30:29et puis aussi,

00:30:30aussi,

00:30:31un sentiment

00:30:32de délaissement

00:30:33de certains jeunes,

00:30:34une incompréhension,

00:30:35l'école,

00:30:36l'éducation,

00:30:37l'éducation,

00:30:38l'école qui ne fait pas

00:30:39toujours son job

00:30:40comme elle le faisait

00:30:41à une certaine époque,

00:30:42peut-être aussi

00:30:43des problèmes d'autorité

00:30:44mais vous savez,

00:30:45l'autorité,

00:30:46elle a bon dos.

00:30:47Il y a vraiment,

00:30:48vraiment,

00:30:49une pluralité de sujets

00:30:50et ça,

00:30:51ce sont les causes.

00:30:52Ensuite,

00:30:53les conséquences,

00:30:54on les connaît,

00:30:55c'est vrai que

00:30:56la violence existe

00:30:57et c'est la raison

00:30:58pour laquelle

00:30:59il y a eu le code de justice

00:31:00pénal des mineurs

00:31:01qui est venu quand même

00:31:02apporter des modifications

00:31:03et des améliorations,

00:31:04quoi qu'on en dise

00:31:05à l'ordonnance de 45

00:31:06qui était un petit peu périmée

00:31:07et qu'il y a une espèce

00:31:08d'amalgame,

00:31:09de textes

00:31:10qui se superposaient

00:31:11et on ne comprenait plus rien.

00:31:12N'oublions pas,

00:31:13sur le plan légal,

00:31:14la France a ratifié

00:31:15la Convention de New York

00:31:16des droits de l'enfant

00:31:17de 1989,

00:31:18ce qui explique aussi

00:31:19toute la question

00:31:20d'excuse de minorité

00:31:21et qui,

00:31:22à mon sens,

00:31:23est une bonne chose

00:31:24parce qu'on ne peut pas

00:31:25juger les mineurs,

00:31:26même les mineurs

00:31:27d'aujourd'hui

00:31:28de la même manière

00:31:29qu'on juge des majeurs

00:31:30pour de multiples raisons,

00:31:31y compris des raisons

00:31:32qui sont presque

00:31:33évidentes

00:31:34et qui sont

00:31:36presque évidentes

00:31:37mais également des raisons

00:31:38d'ordre psychologique.

00:31:39Donc ça,

00:31:40c'est important.

00:31:41C'est pour ça que

00:31:42en dessous de 16 ans,

00:31:43déjà,

00:31:44en dessous de 13 ans,

00:31:45il y a la prévention

00:31:46de non-discernement.

00:31:47Donc déjà,

00:31:48on considère

00:31:49qu'il n'y a pas

00:31:50la capacité

00:31:51de savoir finalement

00:31:52en dessous de 13 ans

00:31:53quand un jeune

00:31:54de moins de 16 ans

00:31:55commet une infraction,

00:31:56il n'a pas

00:31:57la capacité véritable

00:31:58sauf à démontrer

00:31:59le contraire,

00:32:00qu'il avait connaissance

00:32:01qu'il commettait une infraction,

00:32:02en tout cas des conséquences.

00:32:03Après,

00:32:04on a l'approche

00:32:05qui va de 13 à 16,

00:32:06enfin à 15 en fait

00:32:07en réalité,

00:32:08qui...

00:32:09Déjà,

00:32:10des adolescents...

00:32:11Alors,

00:32:12justement,

00:32:13Florence,

00:32:14on revient vous voir

00:32:15mais tout de suite

00:32:16une réaction

00:32:17au 0826-300-300.

00:32:18C'est le principe.

00:32:19Vous,

00:32:20les auditeurs

00:32:21de Sud Radio,

00:32:22vous intervenez

00:32:23sur le compte X

00:32:24pour la petite consultation

00:32:25et au téléphone.

00:32:26François,

00:32:27Denis,

00:32:28votre avis,

00:32:29majorité pénale,

00:32:30c'est 18 ans normalement,

00:32:3116 ans pour vous,

00:32:32bien ou pas bien ?

00:32:33Non,

00:32:34c'est 2016-2018.

00:32:35En fait,

00:32:36il faut rétablir

00:32:37le service national.

00:32:38Donc,

00:32:39il faut rétablir,

00:32:40l'armée doit reprendre

00:32:41les mains là-dessus,

00:32:42rétablir un service national

00:32:43obligatoire.

00:32:44Et pour les jeunes

00:32:45qui décrochent à 16 ans,

00:32:46les décroches scolaires,

00:32:47on fait une entité aussi

00:32:48au niveau de l'armée

00:32:49pour qu'ils puissent

00:32:50s'intégrer

00:32:51dans cette section-là.

00:32:52Voilà.

00:32:53Et à l'armée,

00:32:54vous allez filtrer les personnes,

00:32:55vous allez remotiver

00:32:56les jeunes,

00:32:57vous allez...

00:32:58Ecoutez,

00:32:59moi,

00:33:00j'ai fait l'armée,

00:33:01je suis assez âgé

00:33:03et je peux vous dire

00:33:04que ça m'a beaucoup changé.

00:33:05Mais on la faisait à 19 ans,

00:33:06là vous dites carrément

00:33:07à 16 ans

00:33:08quand l'enfant est perdu,

00:33:09c'est ça ?

00:33:11Pour les jeunes

00:33:12décrochés en scolaire.

00:33:13Je suis d'accord.

00:33:14Après, par contre,

00:33:15l'armée est obligatoire

00:33:16à 18 ans,

00:33:17tout le monde doit y passer.

00:33:18Alors Florence Rouas,

00:33:19effectivement,

00:33:20on en parle pas mal,

00:33:21on sait qu'il y a le SNU,

00:33:22par exemple,

00:33:23le service national universel.

00:33:24Est-ce que vous pensez

00:33:25qu'il faudrait remettre

00:33:26carrément le service militaire

00:33:27en place

00:33:28pour que les choses évoluent ?

00:33:29Oui,

00:33:30pourquoi pas ?

00:33:31C'est peut-être une piste

00:33:32mais non,

00:33:33je ne pense pas

00:33:34que l'autorité,

00:33:35l'excès d'autorité

00:33:36et de rigueur

00:33:37soit la réponse

00:33:38à cette violence.

00:33:39Je n'y crois pas du tout.

00:33:40Je pense,

00:33:41ce que je disais tout à l'heure,

00:33:42je vous assure,

00:33:43ce n'est pas

00:33:44de l'angélisme donné.

00:33:45Quand je dis,

00:33:46la jeunesse a besoin

00:33:47qu'on l'écoute,

00:33:48qu'on écoute ses désirs

00:33:49et qu'on apporte

00:33:50des réponses.

00:33:51Ça veut dire que

00:33:52si vous voulez,

00:33:53les psys,

00:33:54l'épilepsie 4,

00:33:55ça se passe

00:33:56comme ça.

00:33:57C'est-à-dire

00:33:58qu'il faut

00:33:59que les psys,

00:34:00l'épilepsie 4,

00:34:01savent très bien

00:34:02que quand des désirs

00:34:03ne sont pas entendus,

00:34:04mais ça peut être

00:34:05chez les mineurs

00:34:06comme chez les majeurs

00:34:07d'ailleurs,

00:34:08ça génère de la frustration

00:34:09et donc ça génère

00:34:10de la violence.

00:34:11C'est pas que les mineurs

00:34:12qui sont concernés

00:34:13par ce constat

00:34:14et ça,

00:34:15c'est très important

00:34:16parce que

00:34:17ce que je constate,

00:34:18moi,

00:34:19dans cette jeunesse

00:34:20qui est finalement,

00:34:21qui démontre,

00:34:22en fait,

00:34:23qui exprime

00:34:24une forme de mal-être,

00:34:25c'est que,

00:34:26en fait,

00:34:27ils se sentent

00:34:28un peu

00:34:29abandonnés.

00:34:30Et puis,

00:34:31c'est transversal.

00:34:32Et puis,

00:34:33c'est transversal.

00:34:34C'est-à-dire,

00:34:35ne croyez pas du tout

00:34:36que ça concerne,

00:34:37bien entendu,

00:34:38que ça va être

00:34:39un petit peu plus exacerbé

00:34:40dans certains quartiers,

00:34:41dans certaines populations

00:34:42avec des influences

00:34:43psy-Z.

00:34:44Ça, c'est clair.

00:34:45Mais je veux dire,

00:34:46ça existe aussi

00:34:47dans des milieux

00:34:48qui sont plus favorisés

00:34:49et voilà.

00:34:50Beaucoup,

00:34:51beaucoup de réactions.

00:34:52Florence Rouas,

00:34:53autour de la table,

00:34:54je le rappelle,

00:34:55vous êtes avocate pénaliste.

00:34:56La première réaction,

00:34:57c'est que j'aurais aimé

00:34:58répondre aussi bien

00:34:59à Jean Dorizeau

00:35:00et son adorable poncif

00:35:01sur la prison

00:35:02qu'à Maître Rouas

00:35:03à laquelle je vais me permettre

00:35:04de poser une question rapide.

00:35:05Vous avez évoqué

00:35:06le Code de justice

00:35:07des mineurs

00:35:08de septembre 2021.

00:35:09Est-ce que vous pensez

00:35:10que cette disposition

00:35:11qui fracture

00:35:12la déclaration

00:35:13de culpabilité

00:35:14d'avec la condamnation

00:35:15est une bonne chose ?

00:35:16Moi, je pense

00:35:17que c'est une bonne chose

00:35:18et je pense

00:35:19que c'est une bonne chose

00:35:20et je pense

00:35:21que c'est une bonne chose

00:35:22et je pense

00:35:23que c'est une bonne chose

00:35:24et je pense

00:35:25que c'est une bonne chose

00:35:26et je pense

00:35:27que c'est une catastrophe.

00:35:28Qu'en pensez-vous ?

00:35:29Moi, je pense

00:35:30que c'est une bonne chose

00:35:31parce que

00:35:32je l'ai expérimenté

00:35:33et par ailleurs

00:35:34ce qu'il faut savoir

00:35:35c'est que parfois

00:35:36le juge des enfants

00:35:37a la possibilité

00:35:38quand le mineur

00:35:39n'a peut-être

00:35:40pas trop de problèmes

00:35:41et que ce n'est pas

00:35:42quelqu'un

00:35:43qui est déjà

00:35:44ancré

00:35:45dans la délinquance

00:35:46de faire

00:35:47une audience unique

00:35:48c'est-à-dire

00:35:49de faire en sorte

00:35:50qu'à la seule

00:35:51audience de culpabilité

00:35:52et l'audience

00:35:53de jugement

00:35:54soit

00:35:56rendue

00:35:57au même moment.

00:35:58Mais en fait

00:35:59l'intérêt de cette séparation

00:36:00c'est qu'on réduit

00:36:01les délais

00:36:02c'est-à-dire

00:36:03qu'aujourd'hui

00:36:04entre la culpabilité

00:36:05et l'audience de jugement

00:36:06c'est cool

00:36:075 à 9 mois

00:36:08alors qu'avant

00:36:09vous le savez très bien

00:36:10c'était des audiences

00:36:11devant le juge des enfants

00:36:12puis après

00:36:13c'était un parcours

00:36:14beaucoup plus long

00:36:15finalement.

00:36:16Donc on a réduit

00:36:17les délais de jugement

00:36:18pendant ce temps-là

00:36:19il y avait

00:36:20des mesures éducatives

00:36:21qui se mettent en place

00:36:22parce que c'est pas juste

00:36:23qu'on ne les lâche pas

00:36:24les mesures de culpabilité

00:36:25et les mesures de jugement

00:36:26s'appellent

00:36:27le temps d'épreuve.

00:36:28Donc on a

00:36:29des mesures judiciaires

00:36:30des mesures éducatives

00:36:31provisoires

00:36:32qui sont ordonnées

00:36:33par le juge des enfants

00:36:34du type

00:36:35je l'explique

00:36:36pour nos auditeurs

00:36:37l'interdiction

00:36:38de fréquenter

00:36:39telle ou telle personne

00:36:40l'interdiction

00:36:41d'être dans tel lieu

00:36:42le fait

00:36:43de se livrer

00:36:44des soins

00:36:45y compris

00:36:46des soins psychologiques

00:36:47le fait

00:36:48de ne pas sortir

00:36:49d'un culpabilité

00:36:50c'est un couvre-feu

00:36:51de justifier aussi

00:36:52d'un cursus scolaire

00:36:53donc si vous voulez

00:36:54cette période-là

00:36:55n'est pas une période

00:36:56pendant laquelle

00:36:57on dit aux jeunes

00:36:58allez merci

00:36:59à la prochaine

00:37:00c'est on lui demande

00:37:01de remplir des obligations

00:37:02de respecter

00:37:03les obligations qu'ils ont.

00:37:04Elizabeth Lévy

00:37:05on vous sent bouillir

00:37:06excusez-moi

00:37:07mais je sais pas

00:37:08on est un peu dans le ciel

00:37:09des théories là

00:37:10parce qu'en fait

00:37:11vous voyez bien

00:37:12que c'est pas comme ça

00:37:13que ça se passe

00:37:14dans plein de cas

00:37:15quand on les suit un peu

00:37:16parce que ce sont

00:37:17des affaires médiatiques

00:37:18des gamins de Cannes

00:37:19celui qui filmait

00:37:20je crois

00:37:21s'est fait rechoper

00:37:22un an après

00:37:23vous voyez bien

00:37:24qu'on est absolument

00:37:25pas en état

00:37:26d'éduquer à la place

00:37:27des familles

00:37:28il faut arrêter

00:37:29de se raconter des histoires

00:37:30vous voyez bien

00:37:31que la situation

00:37:32nous échappe complètement

00:37:33et par ailleurs

00:37:34si vous voulez

00:37:35je sais pas

00:37:36il y a aussi

00:37:37une question

00:37:38qui est de protéger

00:37:39la société

00:37:40il y a des gamins

00:37:41qui sèment le bazar

00:37:42dans leur environnement

00:37:43dans leurs logements sociaux

00:37:44ils terrorisent

00:37:45leur quartier

00:37:46si vous voulez

00:37:47excusez-moi

00:37:48mais là

00:37:49vous êtes complètement

00:37:50dans l'excusisme

00:37:51pardonnez-moi

00:37:52je suis un peu

00:37:53dans l'excusisme

00:37:54ça s'appelle

00:37:55le néologisme

00:37:56finalement

00:37:57qui a cours

00:37:58depuis assez longtemps

00:37:59franchement

00:38:00c'est pas moi

00:38:01qui l'ai inventé

00:38:02c'est pas moi

00:38:03qui l'ai inventé

00:38:04c'est pas moi

00:38:05qui l'ai inventé

00:38:06c'est pas moi

00:38:07c'est pas moi

00:38:08qui l'ai inventé

00:38:09Jean Dorido

00:38:10pour terminer

00:38:11on vous écoute

00:38:12pour terminer

00:38:13la culture d'excuse

00:38:14a fait énormément de mal

00:38:15en France

00:38:16ça c'est sûr

00:38:17on se souvient

00:38:18de François Mitterrand

00:38:19sur la dalle

00:38:20la culture d'excuse

00:38:21a fait beaucoup de mal

00:38:22le clientélisme

00:38:23des politiques locales

00:38:24a fait beaucoup de mal aussi

00:38:25en termes de trafic de drogue

00:38:26en termes de

00:38:27la politique des grands frères

00:38:28on a vraiment encouragé

00:38:29si vous voulez

00:38:30et accompagné le délitement

00:38:32de la cellule familiale

00:38:33et en réalité

00:38:34si vous voulez

00:38:35le souci

00:38:36vous prenez n'importe quel gamin

00:38:37qui sort des rails

00:38:39c'est la situation

00:38:41c'est le contexte

00:38:42dans lequel le gamin évolue

00:38:43qui fait toute la différence

00:38:45et aujourd'hui

00:38:46bien sûr que les familles

00:38:47se sont délitées

00:38:48la question des familles monoparentales

00:38:49évoquée par Florence Rouas

00:38:51est un vrai sujet

00:38:52l'école ne peut pas tout faire

00:38:55et en réalité

00:38:56il faut retrouver

00:38:57non pas mettre des gamins en prison

00:38:58ça n'en réglera rien

00:38:59il faut retrouver

00:39:00des structures

00:39:01pour notre jeunesse

00:39:03qui soient des structures

00:39:04enveloppantes

00:39:05cadrantes

00:39:06et qui les aident justement

00:39:07à rester sur les bons rails

00:39:08les rails de la jeunesse

00:39:09merci à vous tous

00:39:11merci à vous tous

00:39:12et on remercie

00:39:13vous concourriez

00:39:14c'est brillant

00:39:15on serait bien restés

00:39:16des heures

00:39:17sur le sujet

00:39:19merci beaucoup Florence Rouas

00:39:20je rappelle que vous êtes

00:39:21avocate pénaliste

00:39:23spécialiste du droit des mineurs

00:39:24vous revenez quand vous voulez

00:39:25vous êtes ici chez vous

00:39:26vous avez planté le décor

00:39:27tout de suite

00:39:28c'était très bien

00:39:29comme vous chers auditeurs aussi

00:39:30vous restez avec nous

00:39:31parce que

00:39:32qu'est-ce qu'il y a après

00:39:33on va jouer

00:39:39vous êtes bien sur Sud Radio

00:39:40et bien nous aussi

00:39:41on est bien

00:39:42on est bien avec nos vraies voix

00:39:43on est bien avec notre auditeur

00:39:44on commence par les vraies voix

00:39:45quand même

00:39:46on est avec Philippe Bilger

00:39:47président de l'institut

00:39:48de la parole

00:39:49et auteur de libre propos

00:39:50d'un inclassable

00:39:51publié à la Nouvelle Librairie

00:39:52Elisabeth

00:39:53directrice

00:39:54Elisabeth Lévy

00:39:55pardon

00:39:56c'est vrai qu'on l'appelle Elisabeth

00:39:57maintenant

00:39:58bien sûr

00:39:59depuis que la mort

00:40:00d'Elisabeth II

00:40:01oui

00:40:02tout à fait

00:40:03voilà

00:40:04directrice de la rédaction

00:40:05de Causeur donc

00:40:06et Jean Dorido

00:40:07qui est docteur en psychologie

00:40:08et créateur de l'application

00:40:09Zenfi

00:40:10puis notre auditeur

00:40:11Frédéric

00:40:12et oui puisqu'on joue

00:40:13tout de suite

00:40:14les vraies voix Sud Radio

00:40:15le quiz de l'actu

00:40:17direction Nîmes

00:40:18François

00:40:19vous êtes toujours avec nous

00:40:20vous êtes prêt François ?

00:40:21toujours prêt

00:40:22bon

00:40:23je rappelle les règles

00:40:24de ce jeu

00:40:25hautement problématique

00:40:27au niveau de la diplomatie

00:40:28autour de cette table

00:40:29alors

00:40:30donc chacun

00:40:31défend

00:40:32sa paroisse

00:40:33hein

00:40:34mais François

00:40:35vous êtes le premier

00:40:36à pouvoir répondre

00:40:37nous allons Judith

00:40:38et moi-même

00:40:39poser une question

00:40:40qui c'est qui qui l'a dit

00:40:41vous avez la réponse

00:40:42vous la donnez

00:40:43vous ne l'avez pas

00:40:44c'est ouvert

00:40:45pour répondre

00:40:46et nous comptons les points

00:40:47avec Judith

00:40:48alors est-ce que vous êtes prêt ?

00:40:49je suis prêt

00:40:50allez-y

00:40:51c'est parti

00:40:52la première question

00:40:53du

00:40:54qui c'est qui

00:40:55qui l'a dit

00:40:56je vais y arriver à le dire

00:40:57moi aussi

00:40:58je m'attendais malheureusement

00:40:59à cette disparition

00:41:00j'en avais parlé

00:41:01avec Laurent

00:41:02Romesco

00:41:03il y a 3 semaines

00:41:04heu

00:41:05toi toi toi toi

00:41:06j'en avais parlé

00:41:07avec Laurent

00:41:08Romesco

00:41:09il y a 3 semaines

00:41:10ah oui

00:41:11attention attention

00:41:12sérieux

00:41:13il vous met la pression

00:41:14François

00:41:15la fond

00:41:16non non

00:41:17la fond

00:41:18alors ce n'est pas la fond

00:41:19mais vous n'en êtes pas loin

00:41:20Bertrand Renard

00:41:21Bertrand Renard

00:41:22Jean Dorido

00:41:23bravo

00:41:24je ne sais même pas

00:41:25qui est Bertrand Renard

00:41:26les chiffres

00:41:27l'ancien co-présentateur

00:41:28des chiffres et des lettres

00:41:29qui a été créé

00:41:30en 1972

00:41:31l'homme à la moustache

00:41:32oui

00:41:33ça c'est un jeu

00:41:34que vous avez joué

00:41:35Judith

00:41:36à tous les jours

00:41:37vous étiez plus chiffres

00:41:38ou plus lettres ?

00:41:39ça dépend des jours aussi

00:41:40d'accord

00:41:41j'ai compris

00:41:42deuxième question

00:41:43qui c'est qui qui l'a dit

00:41:44celle-là ne vaut

00:41:45qu'un seul point

00:41:46l'autre valait 3 points

00:41:47celle-là un seul point

00:41:48d'accord

00:41:49François

00:41:50qui c'est qui qui l'a dit

00:41:51j'ai encore tellement

00:41:52de choses à faire

00:41:53Macron

00:41:54Sarkozy

00:41:55ah

00:41:56bah alors

00:41:57vous avez dit Sarkozy

00:41:58c'est ça François ?

00:41:59c'est ça c'est ça

00:42:00et bien non

00:42:01ce n'est pas Sarkozy

00:42:02alors attention

00:42:03Tom qui l'a dit ?

00:42:04Macron

00:42:05c'est Elisabeth

00:42:06qui l'avait dit en premier

00:42:07non mais je suis désolé

00:42:08vous avez le droit

00:42:09de m'enlever un point

00:42:10mais il faudrait que j'en ai un

00:42:11pour qu'on puisse me l'enlever

00:42:12il y a un vrai cas de conscience

00:42:13à tout le monde

00:42:14évidemment

00:42:15il y a un vrai cas de conscience

00:42:16puisque Elisabeth a dégainé

00:42:17trop rapidement

00:42:18donc on dirait qu'on n'était

00:42:19pas surpris

00:42:20parce que vous allez

00:42:21toujours très vite

00:42:22c'est vrai

00:42:23mais

00:42:24Renard

00:42:25j'y suis encore

00:42:26bon allez

00:42:27c'est pour vous

00:42:28le point Elisabeth

00:42:29troisième question

00:42:30allez c'est parti

00:42:31une journée comme ça

00:42:32sert à l'épanouissement

00:42:33de l'homme que je suis

00:42:34qui a dit ça ?

00:42:35François

00:42:36je ne suis pas

00:42:37Hollande

00:42:38je ne suis pas

00:42:39Hollande

00:42:40je ne suis pas

00:42:41Hollande

00:42:42non non

00:42:43on parlait

00:42:44d'épanouissement

00:42:45non pas du tout

00:42:46Mbappé

00:42:47Mbappé

00:42:48Mbappé

00:42:49Jean Dorido

00:42:50Mbappé

00:42:51mais c'est une journée

00:42:52comme quoi

00:42:53si on peut être

00:42:54instruit ?

00:42:55il a fait

00:42:56une journée

00:42:57avec des enfants

00:42:58c'est une journée

00:42:59spontanée

00:43:00avec 2000 enfants

00:43:01à Paris

00:43:02et il a rencontré

00:43:03des enfants

00:43:04parce qu'ils sont

00:43:05assez hors-sol

00:43:06nos champions

00:43:07comme ça c'est normal

00:43:08alors attention

00:43:09cette fois-ci

00:43:10écoutez bien

00:43:11qui c'est qui

00:43:12qui l'a dit ?

00:43:13Jean Messia

00:43:14il parle

00:43:15à notre socle

00:43:16électoral

00:43:17qui a dit ça ?

00:43:18François

00:43:19et uniquement François

00:43:20hum

00:43:21là je dirais

00:43:22le président

00:43:23des LR

00:43:24non

00:43:25Sarah Knafo

00:43:26Sarah Knafo

00:43:27Marine Le Pen

00:43:28ce n'est pas

00:43:29Sarah Knafo

00:43:30ce n'est pas

00:43:31Sarah Knafo

00:43:32ce n'est pas

00:43:33Sarah Knafo

00:43:34mais on se rapproche

00:43:35Zemmour

00:43:36Zemmour plus

00:43:37non

00:43:38non plus

00:43:39Pelletier

00:43:40François

00:43:41François vous dites qui ?

00:43:42Bellamy

00:43:43non

00:43:44Pelletier

00:43:45Pelletier

00:43:46non

00:43:47vous ne l'avez pas

00:43:48Marion Maréchal

00:43:49non

00:43:50et bien c'était

00:43:51Stanislas Rigaud

00:43:52le président

00:43:53de génération Z

00:43:54on le voit à côté

00:43:55allez une petite dernière

00:43:56une petite dernière

00:43:57allez Julie

00:43:58pour se faire plaisir

00:43:59allez pour éviter

00:44:00que Jean ne gagne

00:44:01bon elle n'est pas très drôle

00:44:02celle-là cela dit

00:44:03on peut penser

00:44:04que la Chine

00:44:05commet un génocide

00:44:06sur les Ouïghours

00:44:07qui a dit ça ?

00:44:08là je dirais

00:44:09qui c'est qui pourrait défendre les Ouïghours

00:44:11parce qu'il y a pas mal de monde

00:44:12qui peut défendre les Ouïghours

00:44:13je dirais

00:44:14je dirais

00:44:17franchement là

00:44:18c'est une colle

00:44:24moi je vais donner

00:44:25les points

00:44:26à Philippe Bilger

00:44:27quel clown

00:44:28quelle honte

00:44:29Philippe Bilger

00:44:30quelle honte

00:44:31on l'a dit en même temps

00:44:32on est nés à 3 points

00:44:33mesdames et messieurs

00:44:34le grand vainqueur de ce jeu

00:44:35est

00:44:36Jean Dorido

00:44:38merci les amis

00:44:40et bravo à vous

00:44:41malgré l'insupportable favoritisme

00:44:43dont Philippe Bilger a bénéficié

00:44:47ça n'est plus le cas

00:44:48allez chers auditeurs

00:44:49vous restez avec nous

00:44:50et puis si vous voulez jouer

00:44:51et puis participer tout simplement

00:44:52au Vrai Voix

00:44:53vous appelez au 0826 300 300

00:44:55on vous remercie

00:44:56cher François

00:44:57allez

00:44:58on fonce aux infos

00:44:59à tout de suite

00:45:01Les Vraies Voix Sud Radio

00:45:0217h20

00:45:03Frédéric Brindel

00:45:04Judith Belaire

00:45:06alors évidemment

00:45:07il y a la parole

00:45:08vous avez la parole

00:45:09Félix Mathieu

00:45:10qui va arriver bientôt

00:45:11mais tout d'abord

00:45:12là il y a le coup de gueule

00:45:13votre coup de gueule

00:45:14Frédéric

00:45:15alors

00:45:16mon coup de gueule

00:45:18à 18h8

00:45:19il y a un truc qui vous fait grimper au rideau

00:45:20je crois

00:45:21aïe aïe aïe

00:45:22oui Jean étant là

00:45:23Jean Dorido

00:45:24je sais c'est facile

00:45:26la jeunesse proteste

00:45:27c'est dans son ADN

00:45:28les étudiants français

00:45:29revendiquent

00:45:30c'est culturel

00:45:31alors pensez donc

00:45:32un rappeur

00:45:33défenseur des droits

00:45:34des femmes

00:45:35iranien

00:45:36condamné à mort

00:45:37pour son engagement humaniste

00:45:38nos jeunes ne peuvent

00:45:39que descendre dans la rue

00:45:40et bien non

00:45:41rien

00:45:42pourtant des facultés

00:45:43sont évacuées

00:45:44des grandes écoles bloquées

00:45:45pour la bande de Gaza

00:45:46ok

00:45:47mais pas de message

00:45:48de soutien

00:45:49pour

00:45:50Thomas

00:45:51Saleri

00:45:5233 ans

00:45:53emprisonné depuis

00:45:542022

00:45:55parce qu'il avait participé

00:45:56aux manifestations

00:45:57après la mort

00:45:58sur France 2

00:45:59Elisabeth Badinter

00:46:00a lancé un SOS

00:46:01qui fait suite

00:46:02à une tribune

00:46:03lancée dans le journal

00:46:04Le Monde

00:46:05la semaine dernière

00:46:06un collectif d'artistes

00:46:07demande à Emmanuel Macron

00:46:08d'agir

00:46:09par tous les moyens

00:46:10allez chers étudiants

00:46:11dites que ça vous révolte

00:46:12s'il vous plaît

00:46:13alors

00:46:14une petite réaction

00:46:15de nos vrais voix

00:46:16que je vous rappelle

00:46:17Philippe Bilger

00:46:18Elisabeth Lavie

00:46:19et Jean Dorido

00:46:20alors Philippe

00:46:21alors moi il y a 15 jours

00:46:22ou même 3 semaines

00:46:23j'ai écrit

00:46:24un article

00:46:25sur mon blog

00:46:26ça c'est pas fondamental

00:46:27mais on a parlé

00:46:28j'ai parlé

00:46:29du sort

00:46:30de cet homme

00:46:31qui depuis le début

00:46:32a soutenu

00:46:33la cause

00:46:34des jeunes femmes

00:46:35iraniennes

00:46:36avec un courage

00:46:37inouï

00:46:38et qui a fait

00:46:3918 mois de prison

00:46:40et qui va

00:46:41être exécuté

00:46:42ça va me manquer de respect

00:46:43vous ne faites pas partie

00:46:44des jeunes

00:46:45Philippe

00:46:46même si

00:46:47vous avez raison

00:46:48vous vous réagissez

00:46:49les jeunes

00:46:50peut-être pas

00:46:51Elisabeth

00:46:52c'est les jeunes

00:46:53les féministes

00:46:54ce qui est extraordinaire

00:46:55si vous voulez

00:46:56c'est que

00:46:57toutes ces belles âmes

00:46:58qui pétitionnent

00:46:59contre une prétendue

00:47:00dictature

00:47:01ici

00:47:02si vous voulez

00:47:03quand

00:47:04vous connaissez

00:47:05ces histoires

00:47:06toutes ces belles âmes

00:47:07qui sont toujours prêtes

00:47:08sur les retraites

00:47:09à faire des grands trémolos

00:47:10et des moulinets

00:47:11si vous voulez

00:47:12on ne les entend pas

00:47:13que ce soit

00:47:14pour défendre

00:47:15les LGBT

00:47:16excusez-moi

00:47:17les homosexuels

00:47:18sont persécutés

00:47:19dans un certain nombre

00:47:20de pays

00:47:21pas qu'en Iran

00:47:22les femmes

00:47:23on a des féministes

00:47:24aujourd'hui

00:47:25qui se trouvent

00:47:26que le grand problème

00:47:27si vous voulez

00:47:28des femmes dans le monde

00:47:29c'est

00:47:30qu'on parle

00:47:31du patrimoine

00:47:32par exemple

00:47:33bon je m'arrête

00:47:34parce que là

00:47:35sinon je vais

00:47:36on sent bien

00:47:37que ça vous énerve

00:47:38donc bravo

00:47:39Jean Dorido

00:47:40je vous rejoins

00:47:41merci Frédéric Brindel

00:47:42pour ce coup de gueule

00:47:43c'est vrai

00:47:44que c'est vraiment

00:47:45un silence assourdissant

00:47:46et c'est vraiment

00:47:47c'est vrai que

00:47:48ces indignations

00:47:49à géométrie variable

00:47:50sont assez fatigantes

00:47:51à la longue

00:47:52c'est à se demander

00:47:53s'ils ne seraient pas

00:47:54instrumentalisés

00:47:55ces mouvements étudiants

00:47:56ces mouvements

00:47:57on se demande

00:47:58on se demande finalement

00:47:59s'ils ne sont pas

00:48:00instrumentalisés

00:48:01je me demande

00:48:02vous allez chercher

00:48:03un truc pareil

00:48:04c'était donc

00:48:05du deuxième degré

00:48:06seul le fait

00:48:07comme quoi

00:48:08la richesse de la langue

00:48:09existe encore

00:48:10dans les vraies voix

00:48:11de Sud Radio

00:48:12alors juste avant

00:48:13de retrouver Félix

00:48:14Mathieu

00:48:15pour vous avez la parole

00:48:16on se fait un petit kiff

00:48:17quand même

00:48:18pardonnez

00:48:19permettez-moi

00:48:20cette expression

00:48:21c'est jeune

00:48:22voilà c'est jeune

00:48:24j'ai eu envie de faire

00:48:25en m'amusant

00:48:26une petite chanson

00:48:29à propos d'un monsieur

00:48:30qui vient souvent

00:48:31dans notre maison

00:48:34il s'agit pas du facteur

00:48:35du plombier

00:48:36d'un représentant

00:48:37casse-pieds

00:48:39il rend intelligent

00:48:40même les plus hauts

00:48:41c'est Bernard Pivot

00:48:44un homme illustre

00:48:45vous la connaissiez

00:48:46cette chanson elle est chouette

00:48:47et puis à chaque fois

00:48:48il dit c'est Bernard Pivot

00:48:49et alors on peut l'entendre

00:48:50encore un petit peu

00:48:51Bernard Pivot

00:48:52bonsoir à tous

00:48:53dans notre courrier

00:48:54des lettres nous demandant

00:48:55d'inviter ce soir

00:48:56le caporal Truc

00:48:57ou le sergent Machin

00:48:58le caporal Truc

00:48:59et le sergent Machin

00:49:00n'ayant pas publié de livres

00:49:01nous ne pouvons pas les inviter

00:49:02car je le répète

00:49:03encore une fois

00:49:04Apostrophes

00:49:05est une émission

00:49:06qui accueille

00:49:07en priorité des écrivains

00:49:08des auteurs de livres

00:49:09et quand il y a

00:49:10abondance d'auteurs

00:49:11autour d'un thème

00:49:12comme ce soir

00:49:13et bien nous choisissons

00:49:14parmi les plus récents

00:49:15ce soir

00:49:16dixième numéro

00:49:17d'Apostrophes

00:49:18qu'est-ce que l'esprit

00:49:19militaire ?

00:49:21et c'était

00:49:22un grand monsieur

00:49:23il nous a quitté aujourd'hui

00:49:2489 ans

00:49:25Bernard Pivot

00:49:26allez on passe à

00:49:27vous avez la parole

00:49:28avec Félix Mathieu

00:49:29et le gouvernement

00:49:30les vrais voici de radio

00:49:31Félix Mathieu

00:49:32allez-y

00:49:33le gouvernement

00:49:34il va vite le Félix

00:49:35le gouvernement qui lançait

00:49:36aujourd'hui

00:49:37des assises de lutte

00:49:38contre l'antisémitisme

00:49:39avec l'objectif

00:49:40de provoquer

00:49:41un sursaut collectif

00:49:421676 actes antisémites

00:49:44recensés en France

00:49:45l'année dernière

00:49:46en 2023

00:49:47c'est quasiment

00:49:48quatre fois plus

00:49:49que l'année précédente

00:49:502022

00:49:51la ministre en charge

00:49:52de la lutte

00:49:53contre les discriminations

00:49:54Aurore Berger

00:49:55avait donc réuni ce matin

00:49:56autour d'elle

00:49:57plusieurs associations

00:49:58parmi lesquelles

00:49:59la LICRA

00:50:00la Ligue Internationale

00:50:01contre le Racisme

00:50:02et l'Antisémitisme

00:50:03alors nous sommes en ligne

00:50:04avec son président

00:50:05bonsoir Mario Stasi

00:50:06bonsoir monsieur

00:50:07et merci beaucoup

00:50:08d'être avec nous

00:50:09dans les vraies voix

00:50:10sur Sud Radio

00:50:11est-ce que vous en attendiez

00:50:12quelque chose

00:50:13de ce rendez-vous

00:50:14de ce matin

00:50:15et donc est-ce que vous êtes

00:50:16satisfait de ce qui a pu

00:50:17en ressortir

00:50:18des témoignages de victimes

00:50:19d'abord

00:50:20j'en attends plus

00:50:21qu'un sursaut collectif

00:50:22et j'en attends plus

00:50:23qu'une simple réunion

00:50:24confrontation d'idées

00:50:25et échanges

00:50:26j'attends de cette réunion

00:50:27et j'ai bon espoir

00:50:28c'est dans ma nature

00:50:29qu'elle soit

00:50:30le point de départ

00:50:31un démarrage

00:50:32d'une période

00:50:33de deux mois

00:50:34au terme de laquelle

00:50:35d'ailleurs

00:50:36je crois qu'il y aura

00:50:37un texte

00:50:38qui sera soumis

00:50:39aux politiques

00:50:40de notre pays

00:50:41mais

00:50:42je souhaite

00:50:43que nous passions

00:50:44très très vite

00:50:45des paroles

00:50:46aux actes

00:50:47et comme je l'ai dit

00:50:48lors de ma prise

00:50:49de parole

00:50:50il faut absolument

00:50:51s'attaquer

00:50:52à l'éducation

00:50:53s'attaquer aux sanctions

00:50:54avoir un engagement

00:50:55politique

00:50:56dans le cadre

00:50:57d'un plan

00:50:58pluriannuel

00:50:59en mettant

00:51:00les moyens

00:51:01financiers

00:51:02un engagement

00:51:03politique

00:51:04en intervenant

00:51:05dans les lycées

00:51:06collèges

00:51:07universités

00:51:08bien plus

00:51:09qu'on ne le fait

00:51:10en mettant

00:51:11les moyens

00:51:12financiers

00:51:13qu'il faut

00:51:14et si ce n'est

00:51:15qu'un sursaut

00:51:16que ce n'était pas

00:51:17ce matin

00:51:18ça me paraît

00:51:19être un bon

00:51:20démarrage

00:51:21mais moi je ne crois

00:51:22que ce que je vois

00:51:23j'attends

00:51:24et je ferai tout

00:51:25pour que

00:51:26quelque chose

00:51:27de concret

00:51:28soit l'achèvement

00:51:29de ce premier pas

00:51:30mais il ne faut

00:51:31pas en rester là

00:51:32des paroles

00:51:33aux actes

00:51:34s'il vous plaît

00:51:35comment expliquez

00:51:36vous

00:51:37mon cher

00:51:38Mario

00:51:39que

00:51:40la barbarie

00:51:41du 7 octobre

00:51:42loin d'avoir

00:51:43diminué

00:51:44le nombre

00:51:45des paroles

00:51:46et les actes

00:51:47antisémites

00:51:48les ont amplifiés

00:51:49par l'ignorance

00:51:50et par

00:51:51la manipulation

00:51:52et un antisémitisme

00:51:53qui existait

00:51:54et qui a été

00:51:55au fur et à mesure

00:51:56et bien un peu

00:51:57avant le 7 octobre

00:51:58d'ailleurs

00:51:59débridé

00:52:00ignorance

00:52:01ignorance

00:52:02ignorance

00:52:03ceux qui

00:52:04brandissent

00:52:05la cause palestinienne

00:52:06font de

00:52:07Hamas

00:52:08et de

00:52:09l'armée

00:52:10des

00:52:11palestiniens

00:52:12des

00:52:13palestiniens

00:52:14de

00:52:15Hamas

00:52:16et la

00:52:17Palestine

00:52:18manipulation

00:52:19les activistes

00:52:20minoritaires

00:52:21qui sont certes minoritaires

00:52:22mais ceux qu'on entend le plus

00:52:23c'est ceux qui agissent le plus

00:52:24et de façon toxique

00:52:25se sont emparés

00:52:26de ce

00:52:27de ce drame

00:52:28de ce pogrom

00:52:29sans nommer d'ailleurs

00:52:30le Hamas

00:52:31comme antiterroriste

00:52:32je vous interromps parce qu'on a peu de temps

00:52:33je

00:52:34pardon Mario

00:52:35alors très court

00:52:36Elizabeth

00:52:37je vous interromps juste parce qu'on a très peu de temps

00:52:38c'est Elizabeth

00:52:39Lévy

00:52:40bonjour

00:52:41manipulation politique

00:52:42pardonnez-moi

00:52:43mais quand même quand on parle d'éducation etc

00:52:44on a beaucoup de mal à sortir de l'incantation morale

00:52:45et que l'incantation morale ne sert à rien

00:52:46donc je suis un peu

00:52:47la morale ne sert à rien

00:52:48dubitative

00:52:49la morale ne sert à rien

00:52:50mais enfin

00:52:51pour combattre l'ignorance

00:52:52je ne connais

00:52:53peu

00:52:54de moyens autres

00:52:55que d'éduquer

00:52:56beaucoup plus qu'on ne le fait

00:52:57c'est vrai

00:52:58et

00:52:59actuellement

00:53:00quand on voit le nombre

00:53:01d'écoliers

00:53:02de lycéens

00:53:03ou de collégiens

00:53:04qui ont

00:53:05en face

00:53:06de

00:53:07des formateurs

00:53:08ou des éducateurs

00:53:09qui viennent leur expliquer

00:53:10ce qu'est

00:53:11la morale

00:53:12ou des éducateurs

00:53:13qui viennent leur expliquer

00:53:14ce qu'est un génocide

00:53:15ce qu'est

00:53:16le négationnisme

00:53:17ce que sont le racisme

00:53:18ou l'antisémitisme

00:53:19ça fait

00:53:20c'est un terreau

00:53:21bénéfique

00:53:22c'est vrai

00:53:23à tous ceux qui y voient là

00:53:24une chair à canon

00:53:25pour

00:53:26aller

00:53:27comment vais-je dire

00:53:28y voir un

00:53:29un

00:53:30un

00:53:31un

00:53:32un

00:53:33un

00:53:34un

00:53:35un

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