Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Jean-Michel Fauvergue et Michaël Sadoun
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00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06 Et on a récupéré notre puffli Philippe David qu'on est ravie de retrouver bien entendu.
00:00:12 Ça va Philippe David ? Bonjour à tous.
00:00:14 Bonjour Cécile, ça va très bien.
00:00:16 Et alors ce week-end ça a été double dose de bonheur rugbystique sur Sud Radio.
00:00:20 Vous avez entendu, il y a eu le 15 avec une journée de top 14 fabuleuse,
00:00:24 un Toulouse-La Rochelle 31-31,
00:00:26 et en rugby à 7, un Antoine Dupont qui remporte le tournoi de Madrid en étant sensationnel.
00:00:32 Et 8 mois après, j'ai toujours envie de dire autant de mal de l'arbitrage de Benoît Kiff lors de France-Amérique du Sud.
00:00:38 Et je pense que ça va être violent tant longtemps.
00:00:40 Faut que je prenne mes cachets ?
00:00:42 Faut qu'on ait une culture de désintoxication.
00:00:44 Je peux pas dire un peu de mal ?
00:00:45 Non, tu ne peux pas, tu ne peux pas.
00:00:47 En attendant, on remercie Jean-Marie Bordry bien entendu.
00:00:50 Petit cadeau, allez on démarre par un cadeau, on est comme ça.
00:00:52 Sud Radio, les amis, faites vos jeux, vous voulez gagner 5 places,
00:00:57 je vous explique, 5 places pour vous, votre famille ou même pour des amis,
00:01:01 pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
00:01:04 5 places, c'est pas une, c'est 5.
00:01:06 Et en plus, vous aurez la chance d'accompagner avec vous, d'emmener avec vous une personne en situation de handicap visuel.
00:01:12 Et alors là, c'est du bonheur et en plus c'est de la solidarité, ça c'est super cool.
00:01:16 C'est offert par Sud Radio et le collectif Handicap Visuel qui vous offre 5 places
00:01:20 pour assister aux épreuves de para-athlétisme.
00:01:24 0826 300 300, ce sera le 30 août à 10h au Stade de France en plus, un truc de malade.
00:01:31 Donc 5 places, un chiffre entre 0 et 10.
00:01:34 On va demander à Philippe Bilger un chiffre entre 0 et 10.
00:01:37 Je dirais 6 pour une fois.
00:01:38 Et un chiffre tiens Jean-Michel Fauvergue ou Michael Sadoun ?
00:01:43 Le 5.
00:01:44 Le 5.
00:01:45 Le chiffre porte-bonheur des journalistes.
00:01:46 Non, le 5.
00:01:47 Le 5 et vous avez dit le 7 ?
00:01:49 Le 6.
00:01:50 Le 6.
00:01:51 Alors, 5e appel au standard, 6e appel au standard, chacun remportera 5 places pour accompagner
00:01:56 bien entendu une personne en situation de handicap et on est ravi pour ça.
00:02:01 Allez, au sommaire de cette émission puisqu'on démarre tout de suite à 17h30 le grand débat du jour.
00:02:07 À seulement 3 jours des élections européennes, Emmanuel Macron prendra donc la parole ce jeudi
00:02:12 au JTTF1 et de France 2 en direct de Caron à l'occasion des commémorations du 6 juin.
00:02:17 Cette intervention présidentielle en pleine période électorale suscite des controverses,
00:02:22 vous l'imaginez, l'opposition exige que cette interview soit déduite du temps de parole
00:02:27 attribué à la liste Renaissance, Philippe.
00:02:29 Alors parlons vrai, est-ce que ce temps de parole à l'occasion des 80 ans du débarquement
00:02:32 de Normandie vous choque ? Est-ce que s'il parle de Roosevelt, Churchill et de Gaulle,
00:02:36 ça ira, mais que s'il parle de Hayé, Bardella ou Glucksmann, ça n'ira pas ?
00:02:40 S'il parlait européenne, sortirait-il de son rôle de président de tous les Français
00:02:45 encore portant en chef de parti ? Et à cette question, omniprésence du chef de l'État
00:02:49 lors de la campagne des européennes, est-ce de l'abus de pouvoir ?
00:02:52 Vous dites oui à 97%, vous voulez réagir ?
00:02:55 Aude, encore et toujours, attend vos appels au 0826 300 300.
00:02:59 97%, on a envie d'entendre les 3%, appelez-nous au 0826 300 300.
00:03:03 Allez, 18h30, le coup de projecteur des vraies voix, 38 listes aux élections européennes
00:03:07 et autant d'outrances voire de dérapages.
00:03:09 La liste Free Palestine réclame que le Hamas ne soit pas considéré comme terroriste,
00:03:14 Europe forteresse parle de sionisme comme, je cite,
00:03:17 "d'une influence étrangère à combattre sur le seul français".
00:03:20 Les grosses listes ne sont pas en reste, le RN qui fait poser des gendarmes de dos
00:03:26 et puis Jean-Luc Mélenchon qui déclare que finalement,
00:03:28 l'antisémitisme serait résiduel en France, Philippe.
00:03:31 Alors parlons vrai, est-ce que dans cette campagne, le déconomètre fonctionne à plein tube
00:03:35 pour citer François Bayrou en d'autres circonstances ?
00:03:38 Faut-il radier des listes candidates, des listes qui enfreignent la loi
00:03:43 dans leurs propos ou leurs programmes ?
00:03:45 Est-ce que ces outrances vont attirer les électeurs vers les isoloirs
00:03:48 ou au contraire leur service de repoussoir ?
00:03:50 Et à cette question, légitimation du terrorisme, antisémitisme assumé,
00:03:54 cette campagne européenne dépasse-t-elle les limites ?
00:03:56 Vous dites oui à 90%, vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:04:00 On en parlera avec Luc Rouban qui est directeur de recherche CNRS
00:04:04 au Centre de Recherche Politique de Sciences Po
00:04:06 et auteur du livre "Les racines sociales de la violence politique" aux éditions de l'Aube.
00:04:10 On vous souhaite la bienvenue, on est ravis de partager ce lundi avec vous.
00:04:13 Et ravis de partager avec Philippe Bilger qui est là mon Philippe.
00:04:19 Je suis là et ravi d'être là mais je suis un peu inquiet
00:04:23 parce que je vois le nombre de fiches que Jean-Michel a préparées.
00:04:27 Il a l'intention de gagner.
00:04:29 Il a l'intention de gagner ou de parler longtemps ?
00:04:32 Jean-Michel Fauvergne était avec nous, ancien patron du RED.
00:04:35 - Bonsoir Cécile. - Comment ça va Jean-Michel ?
00:04:37 Bien, la dernière fois je suis venu vous n'étiez pas là, vous nous avez manqué.
00:04:40 Du coup les fiches, je réponds à Philippe,
00:04:43 les fiches ce n'est pas du tout pour m'aider.
00:04:45 Ce sont des fiches qui m'ont été transmises par la DGSI sur chacun de vous.
00:04:50 Qu'est-ce qu'on apprend ? Allez-y, c'est intéressant.
00:04:53 On apprend que Philippe est un gros tricheur dans le jeu.
00:04:58 - Philippe Bilger ? - Non, Philippe David.
00:05:01 Il est un gros tricheur dans le jeu.
00:05:03 On dit que Philippe a l'habitude d'aller dans ce fameux cap.
00:05:06 Oui, j'ai toutes les photos.
00:05:10 Ça aussi tout le monde le sait.
00:05:13 Nous les diffuserons en temps et en heure.
00:05:15 Mon cher Philippe David, ne vous inquiétez pas, tout ira bien.
00:05:17 Michael Sadoun est avec nous, consultant.
00:05:19 - Bonsoir Michael. - Vous avez des petits dossiers sur Michael ou pas ?
00:05:23 Oui, bien sûr.
00:05:25 Je suis intouchable, je fais très attention.
00:05:28 N'importe quoi, tout ça est pour rire bien entendu.
00:05:31 - Et toujours Cécile, non ? - Jamais.
00:05:35 Il n'y a rien chez moi, je suis une blanche colombe.
00:05:37 Il ne se passe rien.
00:05:39 Regardez, regardez.
00:05:41 Regardez au-dessus de ma tête, vous voyez une auréole ?
00:05:44 Vous êtes comme la cathédrale d'Elbis, Anne Cécile.
00:05:46 Le fait de faire fantasmer, ce n'est pas interdit.
00:05:49 Je pense que Cécile, c'est comme François Mitterrand,
00:05:51 elle a cette poigne pour que tout le monde se tasse.
00:05:53 Même s'il y a quelque chose, on ne s'en rend pas compte.
00:05:55 C'est-à-dire qu'elle a des dossiers elle-même sur tout le monde.
00:05:57 D'accord, c'est la première fois de ma vie qu'on me compare à François Mitterrand.
00:06:00 Ça n'a rien de physique, parce que t'es pas physique.
00:06:03 C'est logique, vous croyez aux forces de l'esprit.
00:06:05 C'est normal.
00:06:07 Allez, vous laissez des messages sur notre répondeur 0826 300 300.
00:06:12 Oui, bonjour, chouette de radio, c'est Adrien de Brest.
00:06:15 Je vous appelais pour réagir à l'affaire du Rassemblement national
00:06:19 avec l'affiche appelant les forces de l'ordre à voter.
00:06:23 C'était pour dire que chaque militaire a un devoir de neutralité,
00:06:30 que ce soit politique ou philosophique ou bien religieuse.
00:06:33 Donc selon moi, c'est inacceptable d'avoir une incitation au vote
00:06:41 pour un parti politique pour les institutions militaires.
00:06:45 Voilà, tout simplement.
00:06:46 Bonne journée à vous.
00:06:48 Il a totalement raison.
00:06:51 On peut s'étonner, d'ailleurs on en parlait juste avant le débat,
00:06:55 donc c'était forcément moins intéressant
00:06:58 que, en réalité, l'ERN qui devient très professionnel
00:07:04 commet tout de même des erreurs de débutant.
00:07:07 Il pouvait se douter que ça allait susciter une controverse.
00:07:11 Oui, il a raison l'auditeur, sauf qu'il pense à une personne propre.
00:07:17 En fait, il ne s'agit pas d'une personne.
00:07:19 Ce n'est pas un gendarme qui a dit "moi je vais voter pour l'ERN".
00:07:23 C'est l'ERN qui s'est servi de l'image de la gendarmerie.
00:07:27 On le voit de dos, on le voit flotter.
00:07:29 "Moi je suis gendarme, je vote pour l'ERN".
00:07:32 Voilà ce qu'il dit, mais est-ce que c'est véritablement un gendarme qui le dit ?
00:07:36 Donc voilà, après on arrive au limite de ce...
00:07:39 C'est presque pire Jean-Michel.
00:07:41 Oui, bien sûr.
00:07:42 Parce que l'institution est mise en cause.
00:07:44 On se sert de l'image d'une institution respectable
00:07:46 qui est état politique comme la police d'ailleurs.
00:07:49 Michael Sadoun.
00:07:50 Je trouve que vous exagérez un peu, pour le coup.
00:07:53 Moi je trouve ça un petit peu tapageur.
00:07:55 Je vois Valérie Hayé qui s'en scandalise ce matin dans son interview sur CNews.
00:07:59 Je trouve que c'est un petit peu exagéré.
00:08:01 C'est une méthode très classique de la publicité de s'adresser à un public.
00:08:04 À ce compte-là, il faudrait interdire les jeunes avec Macron.
00:08:07 Il faudrait interdire les femmes avec Zemmour.
00:08:09 Non, c'est pas pareil.
00:08:10 C'est une institution.
00:08:12 Vous qui êtes équilibre incarné.
00:08:14 Non, je comprends la différence, mais si vous voulez,
00:08:17 j'ai l'impression que c'est quand même une méthode classique
00:08:19 de s'accaparer à une catégorie de la population
00:08:21 en faisant croire qu'elle est avec vous.
00:08:22 C'est pas une catégorie de la population, c'est une institution quand même.
00:08:26 Est-ce que ça s'est fait auparavant ? Je crois que c'est la première fois.
00:08:28 Je trouve que c'est l'image qui est dérangeante.
00:08:30 C'est le type qui est en tenue de la gendarmerie,
00:08:32 et il y a écrit "gendarmerie" derrière.
00:08:34 Après, bon...
00:08:35 LFI avait fait ça avec les journalistes,
00:08:38 d'une certaine manière, en disant "elles votent",
00:08:42 et ils choisissaient des adversaires.
00:08:45 Oui, mais c'est pas une institution,
00:08:47 c'est pas une organisation étatique.
00:08:49 Dans le cas de l'FI, on ciblait quelqu'un en particulier,
00:08:52 et on les jetait en pâture,
00:08:54 et là, il n'y a pas cette dimension-là.
00:08:56 Alors, quand on aurait eu une affiche "Je suis Philippe David, je vote Cécile de Manibus",
00:09:00 là, on est d'accord.
00:09:01 C'était tellement banal de dire que je vote pour vous,
00:09:04 que c'est comme dire que Philippe Billiger dit des choses intéressantes,
00:09:07 c'est une banalité.
00:09:08 C'est une banalité.
00:09:09 C'est plus qu'un pénal.
00:09:10 Ça y est, tout le monde s'est bien...
00:09:14 On est au temps de le rétouler.
00:09:15 Non mais c'est bien de commencer la semaine comme ça.
00:09:17 C'est génial, et Mickaël Sadoun aussi d'ailleurs.
00:09:19 Exactement.
00:09:20 Allez les amis, dans...
00:09:22 Dans combien ?
00:09:23 Dans quelques instants,
00:09:25 Félix Mathieu sera avec nous pour les 3 mots d'enlecture.
00:09:28 Réquisitoire du procureur, de quoi parle-t-on Philippe ?
00:09:30 On va parler un tout petit peu, mais de manière badigne,
00:09:33 du sujet que vous allez traiter,
00:09:35 le prison prend des risques en intervenant jeudi.
00:09:38 Allez, on en parle dans un instant, vous êtes les bienvenus.
00:09:41 Le standart est ouvert avec notre amie Aude, qu'on embrasse.
00:09:44 0826 300 300, n'hésitez pas à témoigner.
00:09:47 Vous pouvez le faire jusqu'à 19h.
00:09:49 A tout de suite.
00:09:50 C'est un lundi pas comme les autres,
00:09:55 parce qu'il n'est jamais comme les autres ce lundi.
00:09:57 Avec Philippe Bilger, avec Mickaël Sadoun et Jean-Michel Fauvergue.
00:10:00 Philippe David est avec nous.
00:10:02 Ça va mon Philippe ?
00:10:03 En pleine forme.
00:10:04 Très heureux d'être là.
00:10:05 Il a fait du rugby tout le week-end, donc il est content.
00:10:08 Il a raison.
00:10:09 Il a fait son...
00:10:10 J'ai fait un essai.
00:10:11 Oui, j'ai fait un essai.
00:10:12 Et alors, il s'est transformé.
00:10:15 Magnifique.
00:10:16 On sent bien que nous sommes sur une radio de rugby, bien entendu.
00:10:21 Dans un instant, les trois mots dans l'actu, ce sera avec Félix Mathieu.
00:10:24 Mais tout de suite, c'est Philippe Bilger.
00:10:26 Philippe Bilger voulait requérir sur l'intervention du président jeudi.
00:10:35 Prend-il des risques ?
00:10:36 Oui, alors si vous le permettez,
00:10:38 et très rapidement pour respecter les désirs de Cécile que j'anticipe,
00:10:44 Gabriel Attal vient, soi-disant de manière amicale,
00:10:50 s'introduire, pardon pour le terme, là je ne l'ai pas fait exprès,
00:10:58 dans la campagne de Valérie Ayé.
00:11:01 Emmanuel Macron, pour venir à son secours,
00:11:04 probablement intervient jeudi sur TF1 et France 2.
00:11:09 Et je pense que là, il y a une double erreur.
00:11:12 D'abord, le macronisme est contre-productif aujourd'hui.
00:11:16 Deuxième élément, on offense un féminisme qui n'est pas grotesque.
00:11:21 Il est normal de souhaiter que Valérie Ayé, très estimable,
00:11:26 ne soit pas réduite à rien.
00:11:28 Et troisième élément, cette manière de focaliser,
00:11:32 de manière ostentatoire sur elle, en prétendant l'aider,
00:11:36 montre à quel point elle est médiocre sur le plan médiatique et technique.
00:11:42 Est-ce qu'il prend des risques, le Président de la République, en s'exprimant jeudi ?
00:11:46 Je ne pense pas qu'il prenne énormément de risques.
00:11:48 Maintenant, la problématique, c'est s'il prend des risques ou s'il ne prend pas de risques.
00:11:52 Ce n'est pas ça la problématique.
00:11:53 La problématique, c'est de savoir s'il intervient dans une campagne électorale,
00:11:57 ou alors s'il y intervient pour défendre l'Unité de l'Europe,
00:12:00 en s'appuyant, vous l'avez dit tout à l'heure, sur tout l'historique de l'Europe.
00:12:05 Et on verra ce qu'il va dire là-dessus.
00:12:07 Je suis assez sensible au deuxième argument de Philippe.
00:12:12 Le fait que deux ténors, deux hommes, prennent la parole,
00:12:19 réduit un peu le positionnement de Valérie Ayé.
00:12:23 Je suis assez d'accord avec ça.
00:12:24 - Michael, ça nous prend des risques ?
00:12:26 - Non, je ne pense pas.
00:12:27 Je pense au contraire que ce sera positif, parce qu'il s'adresse à son électorat.
00:12:30 Et je pense que son électorat, principalement Boomer et CSP+,
00:12:33 sera rassuré par la figure de Macron qu'ils adorent.
00:12:36 Je pense que ça va ressouder cet électorat autour de lui.
00:12:40 Je ne suis pas sûr que Raphaël Glucksmann convainque totalement encore son électorat.
00:12:45 Mais on verra bien dimanche de toute façon.
00:12:47 Le problème, c'est qu'on connaît déjà la teneur du discours de Macron,
00:12:50 qui sera en gros "l'Europe a été déchirée dans le passé,
00:12:54 donc soyez pour plus de fédéralisme, sinon vous êtes pour le retour de la guerre.
00:12:58 Et nous avons combattu le fascisme par le passé,
00:13:00 donc ne votez pas Jordan Bardella".
00:13:02 On sait que c'est exactement ce qui va se passer.
00:13:03 - Je pense absolument l'inverse très rapidement, Cécile,
00:13:06 parce que toutes les interventions d'Emmanuel Macron dans la campagne
00:13:10 ont été contre-productives.
00:13:12 - Merci Philippe Bilger.
00:13:14 Tout de suite, les 3 mots dans l'actu, c'est avec Félix Mathieu.
00:13:16 - Les vrais voix Sud Radio.
00:13:18 - 3 mots dans l'actu, Félix, qui sont blocage, cercueil et censure.
00:13:21 - Des agriculteurs français et espagnols bloquent les points de passage
00:13:24 transfrontaliers dans les Pyrénées.
00:13:26 Ils réclament notamment une énergie moins chère.
00:13:28 3 suspects présentaient un juge d'instruction dans l'affaire
00:13:31 des cercueils déposés ce week-end devant la tour Eiffel.
00:13:33 L'un d'eux est en lien avec l'affaire des mains rouges
00:13:35 taguées sur le mémorial de la Shoah.
00:13:37 Et puis, ambiance houleuse à l'Assemblée, cet après-midi.
00:13:40 Assemblée qui examinait aujourd'hui 2 motions de censure,
00:13:43 RN et LFI, contre le gouvernement.
00:13:45 - Les vrais voix Sud Radio.
00:13:48 - Ils promettent de bloquer la frontière entre la France et l'Espagne
00:13:51 au moins jusqu'à demain matin.
00:13:53 Les agriculteurs se mobilisent sur plusieurs points de passage
00:13:55 dans les Pyrénées, comme ici, au Val d'Aran, Bertrand-Loup
00:13:58 et Jérôme Bail du collectif des Ultras de l'A64
00:14:01 au micro-Sud Radio de Christine Bouillaud.
00:14:03 - On travaille 10 euros plus cher de l'euro que nos voisins espagnols.
00:14:06 Et c'est pas la faute des espagnols, c'est la faute du système.
00:14:09 C'est pas normal qu'on paie le gazole à 1,05 euro,
00:14:11 pendant qu'ils le paient à 65 centimes le litre.
00:14:14 Ce qu'on veut, c'est avoir les mêmes coûts de l'énergie
00:14:16 et que l'Europe soit protégée par rapport à la concurrence extérieure
00:14:19 de l'Europe, c'est-à-dire le Maroc, les pays tiers,
00:14:22 les pays d'Amérique latine, qui ne respectent pas les mêmes règles
00:14:24 sanitaires et environnementales.
00:14:26 - C'est une première historique, deux pays transcentraliers
00:14:28 arrivent à s'entendre pour défendre la même cause.
00:14:30 Les agriculteurs espagnols sont nos alliés.
00:14:32 On leur achète la paille, ils nous achètent de l'alu vert.
00:14:35 Nous, on fait notre commerce avec eux.
00:14:37 Après, on parle pas de la grosse industrie agroalimentaire.
00:14:40 On parle des petites exploitations qui ne demandent qu'à vivre dans notre métier.
00:14:43 - Au Val d'Aran, Bertrand Lou et Jérôme Bell du collectif des Ultras de la 64
00:14:46 avec Christine Bouillaud pour Sud Radio.
00:14:49 - Philippe Billiger, on a l'impression que la crise agricole est loin d'être finie.
00:14:52 - Ah oui, moi qui n'y connais pas grand chose,
00:14:55 tout en aimant beaucoup les agriculteurs,
00:14:57 j'avais l'impression qu'elle était finie
00:14:59 et elle se ravive à chaque instant.
00:15:02 - Jean-Michel Fauvergue, vous qui êtes pyrénéen,
00:15:04 ces blocages dans les Pyrénées, ça doit vous marquer.
00:15:06 - Oui, oui, alors ça me marque,
00:15:08 et je rajoute qu'effectivement la crise n'est pas terminée
00:15:12 et qu'il y aura d'autres thèmes.
00:15:15 Les thèmes sont divulgués au fur et à mesure
00:15:18 et je suis content d'apprendre que les paysans espagnols et français
00:15:23 sont la main dans la main.
00:15:26 Je me rappelle des moments où les paysans français
00:15:29 déversaient les camions espagnols sur la voie publique.
00:15:32 - Deuxième mot, ces cercueils déposés devant la tour Eiffel,
00:15:35 l'un des interpellés a eu un lien avec l'affaire des mains rouges
00:15:38 taguée sur le mémorial de la Shoah.
00:15:40 - Les trois hommes soupçonnés d'avoir déposé ces cercueils
00:15:43 samedi matin ont été présentés à un juge d'instruction
00:15:45 en vue d'une mise en examen des cercueils
00:15:47 sur lesquels on pouvait lire "soldats français morts en Ukraine"
00:15:50 et qui étaient en fait remplis de plâtre.
00:15:52 Or, l'un de ces mises en cause a eu un lien avec l'affaire
00:15:55 d'ingérence étrangère des mains rouges
00:15:57 taguée sur le mémorial de la Shoah, de source policière.
00:16:00 Une affaire sur laquelle d'ailleurs le ministre des Affaires étrangères,
00:16:03 Stéphane Séjourné, s'était exprimé il y a deux-trois semaines
00:16:06 lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue allemand.
00:16:09 - A Paris, au mémorial de la Shoah,
00:16:11 un certain nombre de mains rouges ont été peintes
00:16:14 et le mode opératoire ressemble quand même
00:16:17 de manière assez proche aux étoiles de Daville peintes en bleu.
00:16:21 À Paris, c'est-à-dire des commanditaires
00:16:24 qui sont payés pour déstabiliser
00:16:27 et y compris donner et appuyer sur les clivages
00:16:30 de la société française,
00:16:32 ce sont des manœuvres de déstabilisation très claires
00:16:34 qu'il faut dénoncer.
00:16:35 - Les trois hommes soupçonnés dans l'affaire des cercueils
00:16:37 à la tour Eiffel sont donc le chauffeur du véhicule
00:16:39 de nationalité bulgare et deux autres,
00:16:41 un homme né en Allemagne, l'autre en Ukraine,
00:16:43 ils ont été arrêtés alors qu'ils s'apprêtaient à repartir vers Berlin.
00:16:46 Pour rappel, dans l'affaire des étoiles de Daville,
00:16:48 en octobre, un couple de Moldaves avait été interpellé.
00:16:51 Les autorités françaises avaient alors imputé l'affaire
00:16:53 au service de sécurité russe, le FSB.
00:16:56 - Mickaël Sabdoul, l'affaire de Manip ?
00:16:58 - Oui, ça y ressemble fortement
00:17:00 et je me souviens qu'au moment où les maguennes Daville
00:17:02 avaient été taguées dans Paris,
00:17:04 j'avais dit à plusieurs personnes que je connaissais
00:17:06 et que j'attendais donc de voir les conclusions de l'enquête
00:17:08 avant d'en tirer des conclusions.
00:17:10 C'était d'autant plus sensible que j'avais un cousin
00:17:12 qui avait une maguenne Daville taguée juste devant
00:17:14 chez lui dans l'immeuble où il habitait.
00:17:16 Mais moi je pense que la seule chose qu'il y a à dire,
00:17:18 c'est attention dans le traitement médiatique de ces affaires
00:17:21 parce que parfois les conclusions peuvent se révéler étonnantes.
00:17:24 - Troisième mot censure, les esprits se sont échauffés
00:17:26 aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:17:28 - Il faut dire que tous les ingrédients étaient réunis
00:17:30 pour cette dernière semaine de campagne européenne.
00:17:32 Le gouvernement accusé de préempter les médias,
00:17:34 le président jeudi soir à la télé, Gabriel Attal,
00:17:36 qui s'incruste ce matin dans une émission avec Valérie Ayé.
00:17:39 On va en reparler dans ses vraies voix.
00:17:41 Alors au Palais Bourbon, le Premier ministre Gabriel Attal
00:17:43 aussi s'est montré agacé tout à l'heure,
00:17:45 renvoyant dos à dos les différentes oppositions
00:17:47 suite aux critiques liées à la dégradation
00:17:49 de la note de l'économie française.
00:17:51 - Ce n'est pas tant le gouvernement que vous tentez
00:17:53 de faire chuter, c'est le Parlement.
00:17:55 Chaos démocratique, car vous ne cachez même plus
00:17:58 votre communauté d'intérêts au service de l'instabilité.
00:18:02 Il est désormais banal de voir la NUPES
00:18:05 utiliser l'extrême droite comme une béquille
00:18:08 pour bloquer le Parlement.
00:18:10 Une alliance NUPES-RN assumée.
00:18:13 Vous avez une nouvelle référence économique commune,
00:18:17 standards and poor's, que vous avez pourtant
00:18:20 conspué pendant des années.
00:18:22 - Ce qui nous amène tout naturellement au rolling ifop fiducial
00:18:25 pour Sud Radio, LCI et Le Figaro,
00:18:27 le rolling de ces européennes avec une relative stabilité.
00:18:30 Dans le trio tête, on a toujours le RN de Jordan Bardella
00:18:34 à 33,5 en tête, puis en deuxième Valérie Ayé, 15,5,
00:18:38 suivie du PS, place publique de Raphaël Glucksmann à 14%.
00:18:43 Tous les résultats sont à retrouver sur sudradio.fr.
00:18:46 Le rolling y a mise à jour quotidiennement à 17h.
00:18:48 - Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:18:50 Vous restez avec nous dans un instant,
00:18:51 le grand débat du jour.
00:18:52 On reviendra sur Emmanuel Macron qui a décidé
00:18:54 de s'exprimer jeudi sur l'actualité internationale.
00:18:57 Ce sera au journal TF1 et de France Télé.
00:19:00 Il évoquera notamment les élections européennes,
00:19:02 forcément la situation à Gaza et la guerre en Ukraine.
00:19:05 - Alors parlons vrai, est-ce que ce temps de parole
00:19:07 à l'occasion des 80 ans du débarquement
00:19:09 et à trois jours du scrutin vous choque ?
00:19:11 Est-ce que s'il parle de Roosevelt, Churchill ou de Gaulle, très bien,
00:19:14 mais s'il parle de Ayé, Bardella ou Glucksmann, ça n'ira pas ?
00:19:17 S'il parlait élection européenne, sortirait-il de son rôle
00:19:20 de président de tous les français en se comportant chef de parti ?
00:19:24 Et à cette question, omniprésence du chef de l'État
00:19:26 lors de la campagne des européennes, est-ce de l'abus de pouvoir ?
00:19:29 Vous dites oui à 97%.
00:19:31 Vous voulez réagir ?
00:19:32 Aude attend vos appels au 0826 300 300.
00:19:35 - On sera ravis de vous accueillir,
00:19:37 Les Vraies Voix Sud Radio jusqu'à 19h.
00:19:38 A tout de suite.
00:19:39 - Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20,
00:19:42 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:19:45 - Bienvenue dans Les Vraies Voix,
00:19:46 on est ravis de vous accueillir comme tous les jours.
00:19:48 Ce début de semaine avec Philippe Bilger,
00:19:50 qui est avec nous, mon Philippe.
00:19:52 - Vous m'avez distrait.
00:19:54 - J'ai quelques vimages.
00:19:58 - Michael Chadeaune, consultant, est avec nous.
00:20:03 - Je ne me suis plus concentré non plus.
00:20:05 - Jean-Michel Fauvergues est avec nous aussi.
00:20:08 Et vous au 0826 300 300.
00:20:11 Tout de suite.
00:20:12 Est-ce que le président Macron abuse de sa position ?
00:20:14 On en parle tout de suite.
00:20:15 - Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:20:19 - L'Europe aussi est une idée.
00:20:21 - C'est une fierté d'avoir été investie
00:20:23 au nom de la majorité présidentielle
00:20:24 et qui ne voudrait pas faire campagne
00:20:26 avec le président de la République
00:20:27 dont l'engagement européen est connu.
00:20:28 - Vous et vos alliés avez fait de l'Europe
00:20:30 l'arrière-cours de Washington,
00:20:32 la proie de Pékin,
00:20:34 le paillasson d'Erdogan et l'autel de l'Afrique.
00:20:37 - J'aimerais que le président de la République
00:20:38 fasse ainsi qu'il s'y est d'ailleurs engagé
00:20:40 ce dialogue exigeant sur la question des droits humains.
00:20:42 - Je vois bien la dynamique des eurosceptiques
00:20:44 en France mais partout en Europe.
00:20:46 - Il y a trois jours des élections européennes,
00:20:48 Emmanuel Macron s'exprima donc ce jeudi
00:20:50 au JTTF1 de France 2 en direct de Caen.
00:20:53 En marge des commémorations du 6 juin,
00:20:55 cette nouvelle intervention présidentielle
00:20:57 en pleine campagne fait débat,
00:20:59 à tel point que l'opposition réclame
00:21:01 que cette interview soit décomptée
00:21:02 du temps de parole de la liste Renaissance.
00:21:04 - Alors parlons vrai,
00:21:05 est-ce que cette prise de parole du chef de l'État
00:21:07 à l'occasion des 80 ans du débarquement de Normandie
00:21:09 vous choque ?
00:21:10 Est-ce que s'il parle de Roosevelt, Churchill et de Gaulle,
00:21:12 très bien,
00:21:13 mais s'il parle de Bardella, Hayé et Glucksmann,
00:21:16 ça n'ira pas ?
00:21:17 Est-ce que s'il parlait des élections européennes,
00:21:19 il sortirait de son rôle de président
00:21:21 de tous les Français
00:21:22 pour se comporter en chef de parti ?
00:21:24 Et à cette question,
00:21:25 omniprésence du chef de l'État
00:21:26 lors de la campagne des européennes,
00:21:28 est-ce de l'abus de pouvoir ?
00:21:29 Vous dites oui avec un score brejnévien de 97%.
00:21:33 Vous voulez réagir ?
00:21:34 Aude, qui n'est pas brejnévienne,
00:21:35 attend vos appels au 0826 300 300.
00:21:39 - Philippe Bilger,
00:21:40 forcément on se demande si ces incursions
00:21:46 dans la campagne présidentielle
00:21:48 ne commencent pas à suffire un petit peu.
00:21:50 - A tort ou à raison,
00:21:51 je constate que toutes les interventions du président
00:21:55 pour venir secourir Valéry Hayé
00:21:58 ont été depuis le début
00:22:00 et je ne crois pas être démenti
00:22:02 par les enquêtes d'opinion contre-productives.
00:22:05 Et je ne veux pas prolonger mon intervention,
00:22:09 mais ce qui rend la chose insupportable,
00:22:12 c'est qu'on a déjà connu des présidents
00:22:15 qui sur des sujets fondamentaux
00:22:18 exprimaient leur point de vue
00:22:20 contre les points de vue partisans qui étaient développés.
00:22:23 Mais là, il est clair qu'on a un pouvoir
00:22:27 qui vient systématiquement au secours d'une candidate
00:22:31 parce qu'on la sent médiocre
00:22:33 et qu'on la sent très faible
00:22:36 dans les appréciations sondagières.
00:22:40 Donc ça rend la chose encore plus choquante.
00:22:43 - Jean-Michel Fauvergue.
00:22:44 - Oui, alors est-ce que le président de la République
00:22:46 sort de son rôle quand il va prendre la parole
00:22:48 à la suite d'un événement comme l'anniversaire du débarquement
00:22:52 où il y avait une vraie volonté européenne
00:22:55 de lutter contre le nazisme
00:22:57 et contre cette puissance-là ?
00:23:00 Non.
00:23:02 Comme vous l'avez dit tout à l'heure, Philippe,
00:23:04 s'il arrive à développer son thème
00:23:08 sur l'histoire de l'Europe
00:23:10 et sur le futur de l'Europe aussi.
00:23:12 Je ne suis pas persuadé qu'il va parler
00:23:15 de telle liste ou telle liste ou telle liste.
00:23:17 Donc je pense qu'il est dans son rôle là-dessus.
00:23:20 Maintenant, s'il rentre dans des détails
00:23:25 beaucoup plus nets sur la campagne d'aujourd'hui,
00:23:30 je pense que l'Arkham, comme elle l'a déjà fait auparavant,
00:23:35 lui déduira son temps de parole.
00:23:37 - Le temps de parole.
00:23:38 - Tout à fait.
00:23:39 - Michael Sadoun.
00:23:40 - Premièrement, je pense comme Philippe Bilger
00:23:42 que les prises de parole du président de la République
00:23:44 n'ont pas été efficaces, on le voit dans les sondages.
00:23:46 Je pense surtout qu'il a été peu écouté en réalité par les Français.
00:23:49 La deuxième chose, c'est que je pense qu'il y a évidemment
00:23:51 une confusion entre son rôle de président de la République
00:23:54 qui doit rester en surplomb de la vie politique
00:23:56 et son rôle, je dirais, partisan dans la campagne.
00:23:59 Surtout que tout ça se fait de manière un peu vicieuse
00:24:02 et je trouve que ça ne le glorifie pas tellement
00:24:04 et ça fait sortir une dimension assez petite du personnage.
00:24:07 Et la troisième chose, c'est qu'il y a une utilisation,
00:24:09 une réquisition des médias nationaux
00:24:12 qui n'était pas nécessaire et qui franchement
00:24:14 flirte avec la République bananière.
00:24:16 Je veux dire, il n'est pas normal que le président de la République
00:24:19 réquisitionne deux grands médias nationaux
00:24:21 pour faire son interview et sa campagne
00:24:23 à trois jours d'élection très importantes
00:24:25 et il n'est pas normal non plus que le Premier ministre
00:24:27 s'invite dans les locaux d'une grande radio,
00:24:29 mais je crois que vous allez nous en parler plus tard.
00:24:31 - Mais la question que l'on se pose,
00:24:33 du fait que Valérie Ayé soit soit une femme,
00:24:36 que ce soit deux hommes qui viennent systématiquement
00:24:38 à son secours, on voit les femmes de la classe politique
00:24:41 qui se mettent à hurler en disant finalement
00:24:44 "Vous écrasez une femme".
00:24:46 - Elles ont raison, je trouve que moi, vous savez,
00:24:49 ma chère Cécile, mon cher Philippe,
00:24:51 que je ne suis pas d'un féminisme délirant,
00:24:54 mais tout de même, je comprends la réaction de ces femmes,
00:24:58 la manière dont Valérie Ayé est traitée
00:25:01 reflète une forme de condescendance virile
00:25:06 en disant "Elle est vraiment trop médiocre, il faut l'aider".
00:25:10 Et c'est mettre l'accent précisément
00:25:14 sur ces faiblesses médiatiques et techniques
00:25:17 de la traiter de cette manière.
00:25:19 Je trouve que c'est offensant.
00:25:21 - Mais est-ce que ça a un rapport avec le fait que ce soit une femme ?
00:25:24 - Ah bon ? Bien sûr.
00:25:26 - Vous vous trouvez ?
00:25:27 - Non, le problème c'est pas que c'est une femme,
00:25:29 le problème c'est qu'elle est mauvaise.
00:25:31 - Tu imagines un candidat homme
00:25:33 dirigeant la tête de liste macroniste, mauvais,
00:25:37 tu imagines le ramadan comme on le fait pour cette femme ?
00:25:41 - Ah oui, oui, oui.
00:25:43 Alors je vais te dire, j'ai écouté hier un débat sur les européennes,
00:25:47 alors c'était peut-être dans les années 2000,
00:25:49 entre Marie-France Garot, Simone Weil, Jean-Pierre Chevènement et Jacques Attali.
00:25:53 Je peux te dire que sur le plateau...
00:25:54 - On se tutoie maintenant, d'accord.
00:25:56 - Je peux vous dire que sur le plateau,
00:25:58 on n'arrivait pas à voir qui étaient les hommes, qui étaient les femmes,
00:26:01 parce que le niveau était bon, homme ou femme.
00:26:03 Là, en l'occurrence, le problème de Valérier n'est pas qu'elle est une femme.
00:26:06 Je pense qu'un homme de ce niveau-là aurait été remplacé de la même manière.
00:26:10 Peut-être avec l'ego en plus, mais ce serait mieux du candidat.
00:26:13 En tout cas, les tentatives de rescousse auraient été les mêmes.
00:26:16 - Je devine dans votre argumentation quelque chose
00:26:19 qui est la suite logique d'un propos que j'avais déjà entendu il y a quelques semaines.
00:26:23 - Quel est-il ?
00:26:24 - Oui, mais d'ailleurs intéressant,
00:26:27 je crois que là, il me semble que vous faites une erreur.
00:26:30 Cécile, dans sa question, le laisse entendre.
00:26:37 Je pense qu'un homme n'aurait pas subi cela.
00:26:41 - Je pense qu'il y a quand même un problème de fond derrière ce sujet-là,
00:26:47 qui est, après c'est un autre sujet,
00:26:49 qui est la question de la parité,
00:26:51 qui a, à mon avis, appauvri le niveau des femmes en politique.
00:26:54 Puisqu'à partir du moment où il a fallu 50-50
00:26:56 dans un milieu qui, spontanément, peut-être intéresse plus les hommes,
00:27:00 il a failli parfois réquisitionner des femmes qui, du coup, n'ont pas fait honneur.
00:27:05 - D'accord sur ce plan-là.
00:27:06 - Je ne suis pas du tout d'accord avec ça.
00:27:07 - Valérie Ayé était la septième à être proposée.
00:27:11 - Les verbatimes sont durs.
00:27:14 Il s'essuie les pieds sur Valérie Ayé.
00:27:16 - Non, mais je ne suis pas du tout d'accord avec ce qui vient d'être dit là.
00:27:22 - De quoi ? Philippe Bilgeat ou Michael Sado ?
00:27:25 - Non, Michael.
00:27:27 - Très bien.
00:27:28 - Mais on était d'accord.
00:27:30 - Donc les deux à la fois.
00:27:32 - Ah bon, vous étiez d'accord ?
00:27:33 - Rosé vous opposait à Philippe Bilgeat aussi.
00:27:35 - Allez, on y va.
00:27:36 - Non, non, je ne pense pas que le niveau des femmes soit moins bon aujourd'hui en politique.
00:27:46 Je pense que le niveau n'est pas bon du tout pour les hommes et même pour les femmes.
00:27:49 - Oui, ça c'est pour ça.
00:27:50 - Ça réagit au 0 826 300 300 en direction Montpellier.
00:27:54 Bonsoir Thomas.
00:27:55 - Salut Thomas, bonsoir.
00:27:56 - Bonsoir Cécile, bonsoir les deux Philippe, Jean-Michel et Michael.
00:28:00 Alors moi je vais commencer tout simplement par une citation du Marquis de Sade
00:28:04 qui nous dit "tout est bon quand il est excessif".
00:28:07 - Ah du Marquis de Sade, oui vous avez une bonne citation.
00:28:10 - On l'envoie ça.
00:28:12 - Dans le sens où dès l'instant où ils sont présents, on l'a vu ce matin,
00:28:17 Gabriel Attal, il faut sauver le soldatier.
00:28:20 Donc oui c'est insupportable, il sort de son rôle de président de la République,
00:28:24 mais pour eux, on est dans la dernière ligne droite,
00:28:27 ils sont dans la panique la plus totale.
00:28:30 Ils ont vu que ça ne décolle pas, ils ont vu qu'elle ne mécrouse pas les sujets.
00:28:33 On le voit, elle n'est pas super à l'aise dans les meetings,
00:28:36 elle n'est pas super à l'aise dans les interviews.
00:28:38 Je pense que là, c'est vraiment le président de la République qui est un pliophibe de la dernière chance.
00:28:45 - Restez avec nous Thomas, on va faire de la politique fiction.
00:28:48 On va voir dans une semaine, enfin moins un jour, 10 minutes après le résultat du vote,
00:28:53 et par exemple, la liste Glucksmann est devant la liste Ayé.
00:28:57 Est-ce que ça implique un remaniement gouvernemental, une démission du Premier ministre ?
00:29:02 Qu'est-ce que ça pourrait impliquer Philippe Gilliard ?
00:29:04 - D'abord mon cher Philippe...
00:29:06 - Je vous coupe, en 1984, la défaite grave des socialistes avait coûté sa place à Pierre Moroy.
00:29:11 - Oui je sais que vous avez beaucoup de mémoire.
00:29:13 Mon cher Philippe, n'oubliez pas une chose,
00:29:18 c'est que le président de la République n'aime absolument pas agir sous la pression des événements.
00:29:24 Je vous parie que si il connaît une déconvenue vraiment très claire,
00:29:31 on attendra de lui des conséquences et il ne les donnera pas tout de suite.
00:29:36 Ça, ça me paraît une évidence.
00:29:38 Et évidemment, pas de dissolution, et il n'est pas fou.
00:29:42 Et surtout, apparemment, quand j'entends François-Xavier Bellamy,
00:29:48 il reste heureusement chez LR dans une position relativement hostile à tout lien avec le macronisme.
00:29:56 - Allez-y Olivier !
00:29:59 - Moi je pense que ce n'est pas le rôle de la dissolution que de trancher le conflit entre la majorité et l'opposition.
00:30:05 Normalement une dissolution est faite pour résoudre une situation de blocage entre le législatif et l'exécutif,
00:30:10 ce qui n'est pas tellement le cas actuellement.
00:30:13 La deuxième chose, c'est que je pense que ce ne serait pas si dommageable à la Macronie que ça, une dissolution finalement,
00:30:18 parce que ça permettrait aux gens de se défouler dans un vote,
00:30:21 de laisser le RN gouverner pendant un moment,
00:30:24 et dans la perspective de 2027, ce serait peut-être mieux pour le futur successeur de Macron, je pense.
00:30:29 - Oui, mais tu te rends compte, Mickaël, alors la violation de la promesse qu'a toujours faite Emmanuel Macron à la France.
00:30:38 - Ah oui, non mais ça c'est... Je ne crois pas tellement aux promesses d'Emmanuel Macron.
00:30:42 - Allez-y, et on reviendra au sujet, parce que la mousse est partie sur l'immigration.
00:30:45 - Moi je crois que Emmanuel Macron n'ira pas sous la contrainte et ne fera rien sous la contrainte, ça c'est la première chose.
00:30:52 La deuxième chose, une dissolution, je ne vois pas l'intérêt dans ce domaine-là.
00:30:57 Alors un changement de gouvernement, non plus je pense que le Premier ministre sera là,
00:31:01 mais peut-être une modification de ce gouvernement-là,
00:31:04 ce serait peut-être l'occasion aussi de relancer encore une fois,
00:31:08 savoir si les LR veulent bien participer à la politique du gouvernement.
00:31:15 - À une condition gouvernementale, oui.
00:31:17 - Je reviens sur le sujet, parce que là on est un petit peu partout,
00:31:21 sur Emmanuel Macron, sur Gabriel Attal, sur Valérie Ayé,
00:31:26 est-ce que finalement le comportement du Président et du Premier ministre
00:31:32 ne va pas finalement permettre aux femmes de se dire
00:31:36 "on va voter pour Valérie Ayé parce qu'elle est maltraitée"
00:31:39 et est-ce qu'il n'y a pas un sursaut, ça ne va pas créer un sursaut en disant
00:31:43 "on va vous montrer qu'elle est capable, on va vous montrer pour certainement de mauvaises raisons".
00:31:47 - Là je ne pense pas Cécile, parce que certes on aime bien venir au secours parfois des femmes
00:31:54 lorsqu'elles sont dans des situations de détresse politique ou même humaine,
00:31:59 c'est très agréable de venir consoler, mais là en l'occurrence je ne crois pas,
00:32:04 elle est tout de même très objectivement moins bonne, malgré son caractère très estimable,
00:32:10 je ne crois pas que le mécanisme que vous évoquez jouerait, mais je peux parfaitement me tromper.
00:32:15 - Jean-Michel Fauvergne. - Vous pouvez imaginer, parce que là,
00:32:18 elle a le soutien de Marie Toussaint, elle a le soutien de Manon Aubry,
00:32:25 - C'est rare que les filles soutiennent la majorité.
00:32:29 - Manon Aubry s'est aussi faite supplantée par une autre femme qui s'appelle Rima Hassan,
00:32:33 à laquelle elle se mêle aussi de ses oignons.
00:32:36 - Je voudrais juste dire quand même que Valérie Ayé est quand même une spécialiste,
00:32:41 elle était députée européenne, elle connaît son domaine.
00:32:44 Le seul problème qu'elle a, c'est que ça manque de charisme, ça manque d'emportement,
00:32:51 d'incarnation de cette campagne-là. Et voilà pourquoi on a les ténors du barreau,
00:32:59 les ténors du gouvernement qui viennent du gouvernement à la chef d'État.
00:33:03 - Et pour vous, ça vous semble normal ? - Non, du tout. Je le soulignais tout à l'heure,
00:33:08 je me suis rendu aux arguments de Philippe Bilger...
00:33:12 - Vous êtes donc revenu à la raison ?
00:33:15 - Un des arguments qui disait que c'est inconcevable de supplanter une femme comme ça
00:33:26 et de l'empêcher de parler.
00:33:28 - Je suis assez d'accord avec Cécile, je pense que cette position de victime peut la rendre presque sympathique
00:33:34 aux yeux des Français qui sont encore habités d'une certaine forme de charité chrétienne.
00:33:38 Et j'ai envie de dire que c'est applicable aux hommes comme aux femmes,
00:33:41 parce que Jacques Chirac je crois en 1995 a aussi profité de ça.
00:33:44 - Elle n'est pas antipathique mais parfois elle peut se montrer agressive en débat,
00:33:48 ce qui est rare pour les candidats politiques.
00:33:50 - Juste une question, qui se souvient de la tête de liste d'En Marche ?
00:33:56 - Il y a 5 ans, Nathalie Loiseau.
00:33:58 - Mais personne ne s'en souvient en fait.
00:34:00 - Elle n'avait pas du tout incarné, mais elle s'en était très bien tirée.
00:34:04 - Elle avait été soutenue par le président, souvenez-vous.
00:34:07 - Macron était très impopulaire et elle avait perdu à 0,9% de Bardella.
00:34:12 - Donc c'est une toute petite défaite. Vous pourriez imaginer ça ?
00:34:16 - Non, l'écart ne sera pas de 0,9% mais pas aussi large qu'il est aujourd'hui.
00:34:23 - La grosse problématique c'est qu'il y a très peu d'hommes ou de femmes politiques charismatiques.
00:34:28 - Et puis surtout, beaucoup refusaient à Emmanuel Macron d'y aller.
00:34:34 Ça montre qu'il n'a aucune autorité sur son camp,
00:34:38 puisque Bruno Le Maire, refusant, il aurait pu lui dire, comme ça a été indiqué dans un journal,
00:34:44 "Vous y allez ou vous dégagez."
00:34:48 - Thomas qui est avec nous au 0826-300-300, qui nous appelle de Montpellier.
00:34:52 Thomas, vous savez pour qui ? Est-ce que vous savez si vous allez voter ou pas ?
00:34:56 Vous n'êtes pas obligé de répondre. Est-ce que vous savez pour qui, sans nous dire qui, bien entendu, vous pourriez voter ?
00:35:00 - Cécile de Minibus.
00:35:02 - Oui, alors évidemment, Cécile en premier tour et même au deuxième.
00:35:06 - Non mais il n'y a qu'un tour, en Europe.
00:35:10 - Je vais aller voter dimanche.
00:35:14 Vous dire exactement pour qui je suis, ce qui se passe,
00:35:18 j'ai vu notamment ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale aujourd'hui,
00:35:22 ça peut rebattre certains cas. En tout cas, je peux vous dire pour qui je ne voterai pas.
00:35:26 - D'accord. - Comme il y a 38 listes, ça fait beaucoup.
00:35:30 - Je peux vous dire que je ne voterai ni pour la France insoumise, ni pour Raphaël et Glucksmann.
00:35:35 - D'accord, très bien. Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, à quelques jours des européennes,
00:35:41 ça veut dire que ce que dit Thomas, on peut encore changer d'avis.
00:35:45 - Bien sûr, je crois qu'il y a 35% des gens qui n'ont pas encore fait leur choix.
00:35:51 - Vous avez fait votre choix ? - Oui.
00:35:53 - Vous ne le savez pas ? - J'hésite un petit peu.
00:35:55 - Ah bon ? Aussi ? - Oui.
00:35:57 - Moi je l'ai fait mon choix et d'ailleurs c'est très intéressant.
00:36:01 - Vous connaissez vos choix, vous êtes hyper intéressés.
00:36:03 - Non, non, je vais vous dire, en général, je suis plus narcissique que ça.
00:36:12 Mais en réalité, les gens ne comprennent pas. Je dis j'ai fait un choix,
00:36:17 et quand je dis du bien techniquement d'autres candidats, ils me disent "mais on ne comprend pas".
00:36:22 Je leur dis "mais on a le droit de ne pas haïr d'autres candidats qui sont très bons".
00:36:27 - Ils ne connaissent pas ton honnêteté légendaire.
00:36:29 - Est-ce qu'on a le droit de parler dans cette élection, des 36 ou 37 listes,
00:36:38 avec des listes où on voit juste des têtes d'animaux,
00:36:41 est-ce qu'on a le droit de dire que ces listes-là sont menées pour avoir ensuite des subventions payées par l'État,
00:36:50 que c'est une affaire de fric tout simplement, et qu'à un certain moment il faudrait régler ce problème-là ?
00:36:54 - Oui, mais ça mène à une sensibilité politique aussi.
00:36:56 - Ça mène à notre coup de projecteur des vrais voix aussi.
00:36:58 - Ah ouais, allez, dites donc, vous êtes fâché aujourd'hui.
00:37:00 On espère que vous serez détendu, puisque dans un instant vous allez pouvoir jouer face à Thomas de Montpellier.
00:37:06 Thomas ?
00:37:07 - Oui ?
00:37:08 - Faites leur peur un peu, dites un truc là.
00:37:10 - Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? J'aime beaucoup la chemise de Philippe.
00:37:15 - Voilà, c'est pas ça qui va les aider à gagner.
00:37:19 - La vôtre est très belle, Philippe, je l'ai remarqué.
00:37:23 - Oui, elle est très belle.
00:37:24 - Je pense que j'en peux être pour Philippe.
00:37:26 - C'est très bien pour régler la télé.
00:37:29 - Mais on a la télé en noir et blanc encore.
00:37:32 - Allez, vous restez avec nous, Thomas.
00:37:34 Le "qui sait qui" qu'il a dit, c'est dans un instant, on va pouvoir se détendre.
00:37:37 Allez, à tout de suite, soyez les bienvenus, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:37:40 Les vrais voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:37:46 - Quand on pense qu'on a encore au moins une heure avec Philippe Ligère,
00:37:50 avec Mickael Sadoun et avec Jean-Michel Fauberg, ça va pas être facile.
00:37:54 - On s'est étonnés, ma chère Cécile, bizarrement, on s'aime bien.
00:38:00 - Oui, c'est ça qui est bizarre.
00:38:02 - Parce que moi, en général, j'ai pas une direction pour l'humanité.
00:38:07 - Mais d'ailleurs, on va le voir au "qui sait qui" puisqu'elle vous file toutes les réponses.
00:38:12 - En clair, il n'aime personne.
00:38:14 Et Thomas, nous, on vous aime, Thomas.
00:38:16 - Ah oui ?
00:38:17 - Merci, c'est gentil.
00:38:18 - Surtout si vous perdez.
00:38:20 - Non, non, non, Thomas, vous allez gagner.
00:38:22 Allez, tout de suite, le quiz de l'actu.
00:38:24 - Les vraies voix sud radio, le quiz de l'actu.
00:38:27 - Thomas est de ma famille, donc il est obligé de gagner,
00:38:29 puisque je lui ai envoyé toutes les réponses, bien entendu.
00:38:31 Thomas, c'est vous qui répondez en premier,
00:38:33 vous avez à peu près 5 secondes pour répondre,
00:38:35 si vous n'avez pas la bonne réponse,
00:38:37 et bien c'est les 3 tordus qui répondent à votre place.
00:38:40 Question "qui sait qui" qui l'a dit, à 2 points.
00:38:44 Le Premier ministre et le Président de la République s'essuient les pieds sur Valérie Heillet.
00:38:49 - Raphaël Hussman ?
00:38:51 - Non, c'était une femme.
00:38:52 - Aubry ?
00:38:53 - Non.
00:38:54 - Bardella ?
00:38:55 - Non.
00:38:56 - Je l'ai dit tout à l'heure, mais ne m'écoutez pas, c'est horrible.
00:38:57 - Toutefois, bonne réponse de Philippe Pichet.
00:39:00 - Le droit à donner une bonne réponse.
00:39:02 - Voilà.
00:39:03 - Qui sait qui, qui l'a dit, à 2 points.
00:39:06 - Tour de chauve, tout.
00:39:07 - Thomas, personne ne veut rayer de la carte Israël,
00:39:10 et le Hamas ne représente pas toute la Palestine.
00:39:12 - Jordan Bardella ?
00:39:15 - Non.
00:39:16 - C'est de l'autre côté.
00:39:17 - Manon Aubry ?
00:39:18 - Bonne réponse de Michael Sadoun.
00:39:21 - Aubry, ça fait 2 points.
00:39:22 - Non, mais ils ont donné tout ce qu'ils pouvaient Thomas, ne vous inquiétez pas.
00:39:25 - Ils n'ont plus de réserve de voix.
00:39:27 - Voilà, c'est ça.
00:39:28 - Question qui sait qui, qui l'a dit, à 2 points.
00:39:31 - Si on a une Europe bloquée à partir du 9 juin prochain,
00:39:34 cela va être très difficile de faire progresser les choses pour les Français.
00:39:37 - C'est pas les Français.
00:39:40 - J'ai dit entre Ben Ami et Bardella.
00:39:41 - Ni l'un ni l'autre.
00:39:42 - C'est bien ?
00:39:43 - Non.
00:39:44 - C'est bien ?
00:39:45 - Non.
00:39:46 - C'est Manbonne, c'est le Premier ministre.
00:39:48 - Bonne réponse le Premier ministre, Gabriel Attal.
00:39:51 - C'est le Monsieur le Premier ministre.
00:39:52 - Oh pardon.
00:39:53 - J'ai dit.
00:39:54 - Ça fait donc 2 points pour Jean-Michel Fauvergue.
00:39:56 - Mais qu'est-ce qu'il se passe Jean-Michel ?
00:39:57 - Je sais pas.
00:39:58 - Je sais pas, c'est...
00:40:00 - Contre l'antidopage.
00:40:02 - Qui sait qui, qui l'a dit, à 3 points sur l'affiche de campagne du RN
00:40:05 appelant les gendarmes à voter pour Jordan Bardella ?
00:40:08 Ce sont des méthodes de voyous, Thomas.
00:40:11 - Euh...
00:40:12 - Darmanin.
00:40:13 - C'est Valérie Ayé.
00:40:14 - Bonne réponse Valérie Ayé, 3 points pour Michael Sadoun.
00:40:17 - Il fait le trou.
00:40:19 - On s'en fout parce qu'on joue à qui perd gagne, donc on s'en fout, c'est pas le problème.
00:40:22 - Je vais m'améliorer en deux semaines.
00:40:24 - Bien sûr.
00:40:26 - Allez Thomas, écoutez, 3 points.
00:40:28 Qui sait qui, qui l'a dit, le gouvernement, quand il fait face à un déficit,
00:40:32 il s'attaque aux chômeurs et aux plus faibles.
00:40:34 C'est ça la Macronie.
00:40:36 - Euh...
00:40:37 - Manon Aubry.
00:40:38 - Non.
00:40:39 - C'est le communiste.
00:40:40 - Non.
00:40:41 - C'est pas Fabien.
00:40:42 - Non, non, non, c'est socialiste plutôt.
00:40:44 - Aubry...
00:40:45 - Antoine Le Man.
00:40:46 - Bonne réponse Raphaël Glucksmann.
00:40:48 - Non, Michael Sadoun a été un poil plus rapide.
00:40:50 - Ça, il n'aurait plus à me rappeler son nom.
00:40:52 - Thomas, vous aviez dit qui ?
00:40:53 - Il l'a dit, mais après lui, il a dit Raphaël Glucksmann.
00:40:55 - Je l'ai dit après Michael.
00:40:56 - Il l'a dit après Michael.
00:40:57 - En plus, il est honnête.
00:40:58 Contrairement à vous, Philippe Dilliger.
00:41:00 - Je partagerai tous mes points avec vous.
00:41:02 - Vous êtes d'une générosité.
00:41:04 - Comme ce sera virtuel.
00:41:06 - Non, il était en train de gagner là.
00:41:08 - Thomas mériterait d'être là et vous d'être ailleurs.
00:41:11 - Thomas, qui sait qui, qui l'a dit, a 1 point.
00:41:15 - J'ai sauvé l'économie française.
00:41:17 - Bruno Le Maire.
00:41:18 - Bonne réponse Thomas.
00:41:20 - Non mais ça, c'était quand même la vanne.
00:41:22 - Ça, c'était quand même la belle blague de l'instant.
00:41:24 - Oui, c'est la belle blague de l'instant.
00:41:26 - Normalement, ça mérite 5 points.
00:41:27 - Oui, ça mérite 5.
00:41:28 - Vous êtes généreux.
00:41:29 - Oui, exactement.
00:41:30 - Allez, c'est 2 points.
00:41:31 - Qui sait qui, qui l'a dit ?
00:41:32 - Pendant 5 ans, les macronistes ont fait de la politique de la gauche
00:41:35 - et les élus RN, la politique de la chasse-bide.
00:41:38 - Manon Aubry.
00:41:39 - Chiotier.
00:41:40 - Non.
00:41:41 - Non.
00:41:42 - Marion.
00:41:43 - Non.
00:41:44 - Non.
00:41:45 - Rotaillon.
00:41:46 - Non.
00:41:47 - Non.
00:41:48 - C'est un homme.
00:41:49 - Un homme ?
00:41:50 - C'était ce matin, dans une matinale.
00:41:51 - Dans une matinale ?
00:41:52 - C'est pas Bélamy ?
00:41:53 - Bonne réponse, Philippe.
00:41:54 - Bravo.
00:41:55 - Qui engrange 2 points, François-Xavier Bélamy.
00:41:59 - Qui sait qui, qui l'a dit ?
00:42:01 - Thomas a 3 points.
00:42:03 - Mélenchon est le plus grand agent électoral de Marine Le Pen.
00:42:06 - Il est tellement excessif et montre tellement son antisémitisme
00:42:10 qu'à côté de lui, elle passe pour quelqu'un d'apaisé.
00:42:13 - Thomas.
00:42:14 - Ça pourrait être Hugues Luxman dans le texte.
00:42:16 - Non.
00:42:17 - Non, je l'ai vu hier.
00:42:18 - C'est du ministre.
00:42:19 - C'est du ministre.
00:42:20 - Oui, c'est Darmanin.
00:42:21 - Non.
00:42:22 - Non, non, non.
00:42:23 - Le Coran politique ?
00:42:24 - Bonne réponse de Thomas.
00:42:26 - Eric Dubon-Moretti.
00:42:28 - Et Thomas engrange 3 points de plus.
00:42:31 - Bravo.
00:42:32 - Ils sont bons, les Thomas.
00:42:34 C'est la dernière.
00:42:35 Écoutez bien.
00:42:36 2 points.
00:42:37 - Sauf avec moi.
00:42:38 - Qui sait qui, qui l'a dit ?
00:42:39 - Je n'ai pas la culture du parti unique.
00:42:41 - Thomas.
00:42:42 - Une femme.
00:42:43 - Oui, ça y est, je l'ai.
00:42:45 - Là, je pense à tout ça.
00:42:49 - Marion Maréchal.
00:42:50 - Bonne réponse.
00:42:51 - Marion Maréchal.
00:42:52 - Je ne sais pas, Philippe Bilgev t'as dit en premier ?
00:42:55 - Si.
00:42:56 - Je pensais que vous aviez dit Marion.
00:42:57 - Mon honnêteté légendaire me pousse à dire que j'ai dit Marine Le Pen.
00:43:00 - Mon honnêteté légendaire.
00:43:01 - Non mais les gars.
00:43:02 - C'est une quantité superbe.
00:43:03 - Ça ne change rien puisque Mikaël Sabou ne s'impose avec 8 points.
00:43:08 - Avant.
00:43:09 - Devant Philippe Bilgev avec 6 points.
00:43:11 - J'ai sauvé le kiki.
00:43:12 - Thomas 4 points et Jean-Michel 2 points.
00:43:15 - Sauvé le soldat Mikaël Sabou.
00:43:18 - Une question tranquille, il n'y a pas une erreur.
00:43:21 - Non.
00:43:22 - Aucune.
00:43:23 - Non, il n'y a pas d'erreur.
00:43:24 - C'est bien sûr.
00:43:25 - Cher Thomas, cher Thomas, on vous fait plein de bisous, merci beaucoup de nous avoir appelés
00:43:28 de Montpellier, merci d'avoir joué avec nous.
00:43:29 - Merci à vous.
00:43:30 - On est ravis de vous accueillir.
00:43:31 - Merci Thomas.
00:43:32 - On vous embrasse des bisous, des bisous, des bisous.
00:43:34 - On se retrouve dans 10 minutes, le tour de table de l'actu des vraies voix, c'est quoi
00:43:37 chez Philippe Bilgev ?
00:43:38 - Mélenchon se trompe sur l'antisémitisme.
00:43:40 - Jean-Michel Fauvergue.
00:43:42 - Les sénateurs ont relancé le concept de fiscalité comportementale en visant l'augmentation
00:43:49 du tabac.
00:43:50 - C'est le teasing le plus long du monde.
00:43:52 - Mikaël Sabou.
00:43:53 - Mare de l'engagement des jeunes sur les réseaux sociaux.
00:43:57 - En fait quand il devra parler, il dira deux mots.
00:43:59 Allez, à tout de suite, bienvenue avec Philippe David, on vous attend jusqu'à 19h.
00:44:03 - Comme chaque jour, c'est un plaisir de vous retrouver, on vous remercie parce que vous
00:44:06 nous laissez beaucoup de messages sur les répondeurs, beaucoup de mots qui nous touchent énormément
00:44:10 avec Philippe David, vous écoutez souvent et puis vous aimez les vraies voix, ce qui
00:44:14 nous paraît étonnant.
00:44:15 Parce que les vraies voix, nous on ne les aime pas beaucoup mais on est obligé.
00:44:19 - Des mots doux à votre aigue.
00:44:21 - Oui, oui, à mon égard non pas forcément.
00:44:23 - Si, si, si.
00:44:24 - Pas forcément.
00:44:25 Les gens disent oui, Philippe David est beau, physiquement il est attirant.
00:44:31 - C'est pour ça qu'on a l'aimé, on les a dit.
00:44:34 - Mais ce sont des hommes, ce sont des hommes.
00:44:36 - Philippe Billiger est un phare de la force universelle.
00:44:39 - Il est moderne.
00:44:40 - Il est très moderne.
00:44:42 Allez, en tout cas on est ravis de vous retrouver.
00:44:45 Philippe Billiger est avec nous, Mickaël Sadoun et Jean-Michel Fauverg vous appellent
00:44:48 au 0826 300 300.
00:44:50 Dans un instant vous avez la parole, Félix Mathieu.
00:44:52 - Avec une tendance inquiétante, un de plus en plus d'accidents domestiques liés aux
00:44:55 enfants en bas âge qui ingèrent la drogue, la drogue que leurs parents ont laissé traîner
00:44:59 à la maison.
00:45:00 - Allez, Philippe David.
00:45:03 - Si vous me permettez, on peut accueillir Salia Mrakia qui est accompagnée de son invité,
00:45:09 Gabriel Attal, Premier ministre, qui a tenu à venir sur la scène de la Maison de la Radio.
00:45:15 - Bonjour, Monsieur le Premier ministre.
00:45:16 - Bonjour.
00:45:17 - Salut Gabriel.
00:45:18 - Bonjour, je suis désolé, je fais irruption sur la scène.
00:45:21 - Monsieur le Premier ministre.
00:45:22 - J'étais en interview juste au-dessus à l'instant.
00:45:24 - C'est complètement imprévu.
00:45:25 - C'était très important pour moi de venir vous dire un petit mot, venir encourager Valérie.
00:45:30 - Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village.
00:45:34 Mansplaining, voilà un mot que j'ai appris il y a quelques temps, mot qui, je cite, caractérise
00:45:38 l'attitude paternaliste qu'ont certains hommes à l'égard des femmes, persuadés d'être
00:45:42 plus éclairées qu'elles sur un sujet donné qu'elles connaissent déjà, voire mieux qu'eux.
00:45:48 Et le moins qu'on puisse dire est qu'on a assisté ce matin sur le plateau de France
00:45:52 Info à une démonstration de mansplaining absolument incroyable que vous venez d'entendre.
00:45:56 Invité de la station, Valérie Ayé, tête de liste renaissance aux européennes, a vu
00:46:00 débarquer Gabriel Attal, qui sortait d'un autre plateau de la même station, où il
00:46:04 venait d'être interviewé prendre sa place.
00:46:07 Et que croyez-vous qu'il arriva ? Le Premier ministre a pris la parole, à la place de
00:46:11 sa tête de liste, alors que cette émission accueillait 12 candidats, 10 têtes de liste,
00:46:15 un second et un troisième.
00:46:17 Un comportement qui a fait hurler, et à juste titre, les concurrents.
00:46:20 François-Xavier Bellamy a parlé de mépris, Marie Toussaint a déclaré que le Premier
00:46:24 ministre a le droit de la soutenir, mais c'est une chose de la soutenir et c'est une chose
00:46:28 de l'invisibiliser.
00:46:30 Tandis que Manon Brie a parlé de mansplaining.
00:46:32 Bref, je me demande comment on peut faire subir autant d'humiliation à une femme, Valérie
00:46:38 Ayé étant remplacée il y a quelques jours, déjà, par Gabriel Attal, pour un débat
00:46:42 face à Jordane Bardella, et étant substituée par Emmanuel Macron jeudi prochain, depuis
00:46:46 quand, où il rejouera le remake français de "Il faut sauver le soldat Ryan", devenu
00:46:51 pour l'occasion "Il faut sauver le soldat Ayé".
00:46:53 Décidément, les choses ont bien peu évolué depuis la campagne de 2007, quand Laurent
00:46:58 Fabius disait de Ségolène Royal lors de la primaire socialiste "Mais qui va garder les
00:47:02 enfants ?".
00:47:03 Emmanuel Macron se félicitait il y a quelques temps d'avoir remporté la présidentielle
00:47:07 avec des amateurs, mais manifestement, quand les amateurs ne sont pas au niveau, on s'empresse
00:47:12 de les remplacer par des professionnels.
00:47:14 Ce bon coup de gueule de Philippe David !
00:47:17 C'est très bien, vous avez dénoncé le paternalisme des hommes à l'égard des femmes, et je conçois
00:47:23 encore une fois que les vrais bois sont une société idéale, c'est Cécile qui est paternaliste
00:47:29 à notre égard.
00:47:30 C'est vrai, c'est vrai, vous avez raison.
00:47:32 Allez, tout de suite, vous avez la parole avec Félix Mathieu, avec une incidence grave
00:47:38 sur la santé des enfants de moins de 6 ans, Félix Mathieu.
00:47:41 Il y a un accident domestique qui arrive de plus en plus souvent, des enfants de moins
00:47:45 de 6 ans se retrouvent hospitalisés après avoir ingéré par accident de la drogue que
00:47:49 leurs parents ont laissé traîner à la maison.
00:47:51 Des cas en forte hausse ces dernières années, et l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire
00:47:55 a pu le quantifier ces dernières années concernant le cannabis.
00:47:58 Environ 280 hospitalisations pour cette raison par an en moyenne, et des admissions d'enfants
00:48:02 en réanimation qui ont doublé pour cette raison sur environ une décennie.
00:48:06 Pour en parler, nous sommes avec l'adjointe à la directrice des alertes et des vigilances
00:48:10 sanitaires, coordinatrice de la Toxicovigilance à l'ANSES.
00:48:14 Bonsoir, Sandra Sinotelier.
00:48:16 Bonjour.
00:48:17 Merci d'être avec nous dans les Vraies Voix sur Sud Radio.
00:48:19 Comment ça s'explique ? Est-ce que c'est parce qu'il y a aussi de plus en plus d'adultes
00:48:23 tout simplement qui en consomment du cannabis ?
00:48:25 Effectivement, une des raisons, c'est qu'il y a de plus en plus de consommateurs, donc
00:48:31 potentiellement il y a de plus en plus d'enfants intoxiqués à la maison, puisque c'est le
00:48:38 cas le plus souvent des intoxications qui se produisent à la maison, dans la voiture.
00:48:44 L'étude qu'on a faite, c'est une étude de l'ANSES avec Santé publique France et
00:48:50 les centres antipoisons, et on a regardé toutes les données d'intoxication de 2014 à 2020,
00:48:55 et à la fois les plus graves et les plus bénignes, et un peu à notre surprise, on
00:49:01 a vu que les intoxications par du cannabis chez les jeunes enfants, y compris chez les
00:49:06 tout petits, en moins de deux ans, moins d'un an, étaient à la fois de plus en plus fréquentes
00:49:11 et de plus en plus graves, puisque dans les données des centres antipoisons, ces intoxications
00:49:17 par du cannabis, c'est la troisième cause d'intoxication accidentelle grave après
00:49:23 les intoxications par des médicaments et celles par des produits de nettoyage.
00:49:28 Alors qu'est-ce qu'on dit aux parents face à ce constat ?
00:49:32 Ce qui veut dire, chère madame, qu'ils se font un rail de coke, ils le laissent sur
00:49:39 la table, ou une boulette de shit, et ils le laissent à portée des enfants, c'est ça ?
00:49:43 Alors nous on a regardé les données du cannabis, donc on s'est pas occupé de la cocaïne.
00:49:48 En fait, l'information elle est pas toujours disponible.
00:49:51 Aussi, il faut bien prendre le temps d'interroger les parents ou l'entourage, et surtout il
00:49:57 faut éventuellement déculpabiliser l'entourage, puisque ce qui compte c'est de prendre en
00:50:02 charge l'enfant, et que la consommation de cannabis peut amener à des intoxications
00:50:08 très graves.
00:50:09 Ça donne des troubles neurologiques, une somnolence, des troubles de la vigilance,
00:50:14 voire des convulsions, voire le coma, voire le décès.
00:50:16 Donc ce qu'il faut en fait dire, c'est qu'il ne faut pas banaliser la consommation
00:50:21 de cannabis par les parents ou par l'entourage, les amis, les connaissances, et il faut surtout
00:50:26 informer les parents sur les risques graves qu'encoure l'enfant s'il est exposé à
00:50:32 de l'ingestion de boulettes de chi, de résine, qui peuvent être laissées sur le coin de
00:50:37 la table, parce que le parent n'a pas spécialement pensé aux risques que courait l'enfant
00:50:44 s'il ingérait la boulette.
00:50:46 Il n'y a jamais de conséquences judiciaires ?
00:50:49 Alors on ne s'occupe pas de ça nous, des conséquences judiciaires, mais il y a un
00:50:56 signalement quand même, j'imagine qu'il y a un signalement.
00:50:58 Il peut y avoir un signalement.
00:51:00 Oui c'est ça, mais c'est quand même hallucinant.
00:51:03 Alors est-ce qu'il y a suffisamment pour avoir des overdose chez certains enfants ?
00:51:09 Oui, des cas très graves, jusqu'à des cas les plus graves, puisqu'on a vu, comme
00:51:15 le rappeliez, que le pourcentage d'admission en réanimation, ça veut dire après une
00:51:22 insuffisance respiratoire, avoir besoin d'oxygène, donc le pourcentage d'admission en réanimation
00:51:28 suite à un recours aux urgences, dans cette étude, pour intoxication par du cannabis,
00:51:33 il a doublé, il est passé de 5% à 11% chez les moins de 6 ans entre 2014 et 2020.
00:51:40 Donc ça peut être gravissime.
00:51:42 Merci beaucoup, vous vouliez...
00:51:45 Je voulais juste dire que ce n'est pas étonnant, parce qu'on a 17 millions de personnes qui
00:51:48 ont attaqué une fois du cannabis, et entre 2 et 4 millions de personnes qui fument ou
00:51:54 qui ingèrent du cannabis de manière régulière.
00:51:56 Donc ce n'est pas très étonnant tout ça.
00:51:58 Merci beaucoup Sandra.
00:51:59 Ce qu'on peut ajouter, c'est vraiment ne pas hésiter à appeler.
00:52:02 Alors si l'enfant est somnolent, s'il a des signes de gravité, d'appeler le 15, ça
00:52:06 mue, mais sinon, au moindre doute, même si on n'est pas sûr que l'enfant en a ingéré,
00:52:11 ne pas hésiter aussi à appeler un centre anti-poison qui va faire toute l'investigation
00:52:15 et voir si il est nécessaire d'en faire davantage.
00:52:17 Mais vraiment, l'entourage ne doit pas se sentir culpabilisé.
00:52:20 Le but, c'est d'éviter des risques pour la santé, pour l'enfant.
00:52:24 Absolument.
00:52:25 Merci beaucoup Sandra Sinotelier d'avoir été avec nous.
00:52:27 Vous êtes l'adjointe à la directrice des alertes et des vigilances sanitaires, coordonnatrice
00:52:32 de Toxicovigilance à l'ANSES.
00:52:34 Merci d'avoir été avec nous et merci en tout cas à Félix Mathieu de nous avoir alertés
00:52:38 sur ce sujet passionnant.
00:52:39 Bien entendu qu'il fait peur, mais en tout cas c'est bien d'en avoir parlé.
00:52:43 Dans un instant, le tour de table de l'actu des Vrais Voix.
00:52:45 Est-ce qu'on peut avoir un teasing court Jean-Michel Fauvergue ?
00:52:48 Oui, la fiscalité comportementale en matière de santé.
00:52:51 Enorme, incroyable.
00:52:52 Avec vous, Mickaël Sadoun ?
00:52:53 Une barre de l'engagement des jeunes sur les réseaux sociaux.
00:52:55 Et Philippe Gers ?
00:52:56 Mélenchon des blocs.
00:52:57 Et ben voilà, on est parfaits.
00:52:58 On est en retard, mais on est parfaits quand même.
00:52:59 On vous envoie à 7.
00:53:00 Les Vrais Voix Sud Radio, 17h20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:53:05 On est ensemble jusqu'à 19h avec Philippe Gers, avec Jean-Michel Fauvergue,
00:53:10 Mickaël Sadoun et vous bien entendu, puisque ce numéro de téléphone
00:53:14 vous permet de débattre avec eux et de rebondir sur ce qu'ils disent.
00:53:18 Aude est derrière le coup de fil 0826 300 300.
00:53:23 Et la question de se dire de quoi veulent parler vraiment
00:53:25 de ces Vrais Voix du jour, et ben c'est maintenant.
00:53:27 Oh, dites, je vais envoyer les actualités, vous venez les voir dans la cabine.
00:53:31 Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:53:33 Et vous, vous me racontez pas votre petite journée.
00:53:36 On a assez perdu le temps comme ça.
00:53:38 Le tour de table de l'actualité.
00:53:40 Et Philippe Bilger, vous dites que sur l'antisémitisme, Jean-Luc Mélenchon des blocs.
00:53:45 Oui, parce que c'est un peu vulgaire, évidemment, mais on ne peut penser qu'à ça.
00:53:51 Tout de même lorsqu'il vient dire que l'antisémitisme en France,
00:53:55 dans un biais sur son blog, est résiduel.
00:53:58 D'abord, qu'est-ce que veut dire résiduel ?
00:54:00 Et ensuite, on sent bien derrière l'usage de cet adjectif,
00:54:05 une provocation parce qu'on peut tout dire au sujet de l'antisémitisme en France,
00:54:11 sauf qu'il n'est pas préoccupant.
00:54:15 Depuis le 7 octobre, il augmente.
00:54:19 Et avant le 7 octobre, il était déjà très impressionnant,
00:54:24 au point d'ailleurs qu'on peut penser que la politique qui vise à le combattre
00:54:29 est totalement inefficace,
00:54:31 parce que les écrits et les propos antisémites continuent avant et après le 7 octobre.
00:54:38 - Michael Sadoun ?
00:54:39 - Moi, ça m'a rappelé le propos de Jean-Michel Apathy,
00:54:42 qui, il y a un an, sur le plateau de Quelle Époque,
00:54:45 disait "l'antisémitisme, ça n'existe plus".
00:54:47 Il a quand même dit ça, le grand militant antiraciste Jean-Michel Apathy.
00:54:50 Il n'a d'ailleurs pas été arrêté ni par Léa Salamé, ni par Christophe Dechavanne.
00:54:55 Il a fallu que ce soit Sonia Mabrou qui lui dise
00:54:57 "quand même, ça représente la moitié des actes antireligieux en France".
00:55:00 Donc il y a évidemment la croyance à gauche,
00:55:04 et je dirais même la volonté,
00:55:06 que l'antisémitisme soit quelque chose qui est disparu de la société.
00:55:09 Georges Bensoussan dit quelque chose de très intéressant,
00:55:12 il dit que la gauche a presque besoin de se débarrasser de la culpabilité de la Shoah
00:55:17 en nazifiant le juif, en le présentant comme un dominant
00:55:20 et non plus comme un dominé.
00:55:21 Et je pense qu'il y a quelque chose qui relève de ça dans ce raisonnement.
00:55:25 Et je me demande sur quoi Jean-Luc Mélenchon s'appuie pour tisser ces raisonnements,
00:55:29 puisque à part les chiffres officiels qui nous montrent,
00:55:33 au contraire, que l'antisémitisme est en hausse,
00:55:35 au contraire, des actes musulmans qui, bien heureusement,
00:55:37 n'ont pas beaucoup augmenté ou n'ont pas augmenté,
00:55:40 ce qui montre que son propos sur l'islamophobie d'État
00:55:42 ou l'islamophobie française est une absurdité,
00:55:45 je ne vois pas sur quoi il se base en fait pour tenir ses propos,
00:55:48 à part sur un électoralisme vicieux.
00:55:51 Jean-Michel Fauberg ?
00:55:52 Oui, tous les chiffres montrent, les chiffres officiels montrent
00:55:55 qu'effectivement l'antisémitisme a augmenté de façon largement préoccupante
00:56:01 et qu'une partie de cette augmentation, je pense,
00:56:06 est due à l'extrême-gauche et aux affidés de l'extrême-gauche.
00:56:11 Et Jean-Michel Fauberg, puisque vous avez le dernier mot,
00:56:16 un concept osé de fiscalité comportementale avancé par les sénateurs
00:56:20 en matière de lutte contre le tabagisme.
00:56:22 Oui, c'est effectivement un concept osé.
00:56:25 Parlez bien dans le micro, parce que là vous êtes loin.
00:56:28 Le rapport sénatorial récent demande de poursuivre la hausse du prix du tabac
00:56:35 au rythme de 3,5% par an en réinflation pendant 15 ans,
00:56:42 ce qui nous rendrait le paquet de clopes de 12 euros à 25 euros dans 15 ans.
00:56:46 Et ils appellent ça une fiscalité comportementale en matière de santé.
00:56:49 Alors c'est vrai que le tabac tue 75 000 personnes par an.
00:56:55 Ce qui est énorme, ce qui est beaucoup.
00:56:58 Et qu'une personne sur deux mourra, qui est fumeur, mourra de ça.
00:57:05 Mais on s'est aperçu que quand on augmente le prix de 10%,
00:57:09 on obtient une baisse du nombre de fumeurs de 4%.
00:57:13 Sauf qu'il y a deux choses qui ne sont pas prises en compte.
00:57:16 D'abord, l'État gagne avec la fiscalité sur le tabac 15 milliards d'euros par an.
00:57:21 Ce qui fait que s'il vend moins, il gagnera moins,
00:57:24 même si le prix est beaucoup plus cher.
00:57:26 Mais surtout que 20% du tabac qui est consommé
00:57:30 n'est pas acheté dans le temps bas officiel, mais au marché au noir.
00:57:34 A la fois, il vient de la contrebande.
00:57:36 La contrebande, c'est qu'on fait devenir au clope des pays à côté.
00:57:41 Il y a aussi un vrai trafic qui vient de Moldavie, du Vietnam, du Sénégal, etc.
00:57:47 Il y a aussi la contrefaçon.
00:57:49 La contrefaçon, c'est de la criminalité organisée.
00:57:51 Aujourd'hui, le pognon que gagnent les contrefacteurs et les gens qui participent à ça,
00:57:58 c'est autant que le trafic de stups, c'est-à-dire aux environs de 4 milliards par an.
00:58:03 Au niveau de la contrefaçon.
00:58:05 Dans la contrefaçon, l'idée, c'est de faire des marges assez rapidement.
00:58:09 On met un peu de tabac dans les cigarettes,
00:58:11 mais aussi on met du plastique, des excréments, de la chaux, des poussières diverses,
00:58:15 ce qui n'est vraiment pas top là non plus.
00:58:18 C'est encore pire.
00:58:20 Je pose la question de savoir concernant les drogues.
00:58:24 En réalité, faut-il continuer la pénalisation à outrance ?
00:58:29 La pénalisation d'abord légale pour les drogues licites,
00:58:32 la pénalisation fiscale pour le tabac et l'alcool.
00:58:35 Une réaction courte, Mickael Sadoun ?
00:58:37 Courte. Alors déjà, sur les dépenses de l'État,
00:58:41 en effet, il gagne moins en taxes sur le tabac et l'alcool,
00:58:45 mais du coup, il va aussi moins dépenser en sécurité sociale
00:58:48 sur les gens qui doivent aller à l'hôpital du fait du tabac et de l'alcool.
00:58:51 Donc ça peut s'équilibrer quelque part.
00:58:53 Ensuite, sur la contrefaçon, alors je suis très attentif
00:58:55 au problème de santé publique que vous évoquez.
00:58:58 Ceci dit, je crois que cette fiscalité est surtout efficace
00:59:01 pour empêcher que les jeunes commencent à fumer.
00:59:04 Les excréments ne viennent pas de la Corée du Nord, moi !
00:59:08 On va le faire, si !
00:59:10 Allez, vous restez avec nous, on va faire une petite pause en attendant.
00:59:13 On va offrir un très joli cadeau, puisque Fabrice est avec nous.
00:59:17 Fabrice qui nous appelle de Paris. Bonsoir Fabrice !
00:59:19 Bonsoir !
00:59:20 Bonsoir Cécile, bonsoir Philippe, bonsoir Edouard !
00:59:22 Vous avez entendu l'appel des Vrais Bois avec ce jeu magnifique
00:59:27 puisque vous venez de remporter, écoutez-moi bien,
00:59:30 5 places pour vous, votre famille, vos amis,
00:59:34 en tout cas 5 places pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
00:59:38 Vous allez donc aller le 30 août à 10h au Stade de France
00:59:42 pour voir le para-athlétisme avec vous,
00:59:47 puisque c'est une opération aussi solidaire,
00:59:49 avec votre famille ou vos amis de 5 personnes.
00:59:52 Vous allez emmener avec vous une personne en situation de handicap visuel
00:59:55 et donc avec lequel, vous allez pouvoir partager
00:59:59 un moment de délire absolu,
01:00:01 puisque vous serez dans les tribunes des Jeux Olympiques et du Stade de France.
01:00:06 Super ! Merci beaucoup, vraiment merci beaucoup Sud Radio !
01:00:09 Et vous allez voir que ce sont de super athlètes,
01:00:11 parce que quand on voit qu'ils courent le 200 mètres en 24-25 secondes,
01:00:15 alors que le record du monde est à 19 secondes,
01:00:17 je crois que c'est quand même exceptionnel !
01:00:19 Oui, exceptionnel, tout à fait !
01:00:21 Et c'est un cadeau offert par Sud Radio et le collectif Handicap Visuel.
01:00:27 C'est important de le dire, c'est une super opération,
01:00:30 vous nous enverrez des photos j'espère.
01:00:32 Bravo Fabrice !
01:00:33 Merci beaucoup, merci à tous !
01:00:36 On vous embrasse et on fait une petite pause, on revient dans un instant.
01:00:39 Vous êtes bien sur la messagerie des Vraies Voix,
01:00:41 nous ne sommes pas là pour l'instant,
01:00:42 merci de laisser un message après le signal sonore.
01:00:45 Ça marche pas, ça fonctionne pas, on fait pas bien le répondeur.
01:00:48 Bienvenue sur les Vraies Voix jusqu'à 19h,
01:00:50 Philippe Bilger est avec nous,
01:00:51 avec Mickaël Sadoun, avec Jean-Michel Fauvergue,
01:00:54 c'est le tour de table de l'actu de nos Vraies Voix.
01:00:57 Quelle est votre actu, mon cher,
01:00:59 votre tour de table de l'actu, mon cher Mickaël Sadoun ?
01:01:01 Alors moi je voulais dire que j'en avais un petit peu marre
01:01:04 de l'engagement des jeunes uniquement via les réseaux sociaux,
01:01:08 parce que j'ai vu la semaine dernière une story
01:01:11 partagée plus de 50 millions de fois dans le monde,
01:01:13 qui montrait un visuel avec écrit "Eyes on Rafa",
01:01:16 les yeux sur Rafa.
01:01:18 En réponse il y a eu évidemment des stories de la même manière
01:01:21 "pro-israélienne" qui disait "Where were you on October 7th ?"
01:01:25 qui veut dire "Où étiez-vous le 7 octobre ?"
01:01:28 Je condamne de part et d'autre ce mode d'engagement
01:01:31 qui personnellement m'est insupportable,
01:01:33 puisque je préfère en général le poids des mots au choc des photos.
01:01:37 Je ne condamne pas en soi l'engagement sur les réseaux sociaux,
01:01:42 on peut y lire et y publier des choses très intéressantes.
01:01:45 Les tweets de notre ami Philippe Bilger en sont un témoignage.
01:01:49 - Mais quel letchbox celui-là !
01:01:52 - Mais il me semble qu'on n'a pas habitué les jeunes
01:01:56 à déployer leur engagement dans une parole construite,
01:01:59 et je trouve que c'est une prémisse de la destruction du débat public,
01:02:03 parce qu'on peut contester, discuter une parole,
01:02:07 mais on peut difficilement s'attarder sur une photo
01:02:10 qui impose une émotion.
01:02:12 Donc moi je le regrette plutôt,
01:02:14 je trouve que nous manquons de science,
01:02:16 de rationalité et de discours.
01:02:19 - Vous avez totalement raison,
01:02:21 ce procédé de communication et d'énonciation
01:02:26 n'aurait du sens que s'il était le prélude à d'autres argumentations.
01:02:31 On peut le conçoire.
01:02:33 - Jean-Michel Fauvergne ?
01:02:35 - Oui, je suis assez d'accord avec ça,
01:02:37 on conteste aujourd'hui par onomatopée ou par photo sur les réseaux sociaux.
01:02:41 Il y a aussi une autre chose qui me semble importante,
01:02:44 c'est qu'on conteste les sachants.
01:02:46 Sur les réseaux sociaux,
01:02:48 on n'est plus sachant que par exemple le TOUBIB
01:02:50 qui a fait 13 ans d'études, etc.
01:02:52 On se donne le droit de contester ce que disent les spécialistes,
01:02:57 et ça c'est une vraie prouesse.
01:02:59 - Vous avez subi beaucoup d'humiliation donc ?
01:03:01 (Rires)
01:03:04 - Ce qui est compliqué, Michael Sadoun,
01:03:06 c'est de se dire aujourd'hui,
01:03:07 quand on est un jeune qui débarque sur les réseaux sociaux,
01:03:09 c'est comment faire le tri ?
01:03:10 Le discernement entre le vrai ou le faux,
01:03:12 tout ce qui est dit, tout cet engagement...
01:03:14 - Simplement en essayant d'aller se renseigner,
01:03:16 de chercher des sources contradictoires.
01:03:17 Vous savez, moi je suis d'accord avec...
01:03:19 Enfin, je ne suis pas d'accord avec toutes les positions,
01:03:20 j'ai mon engagement qui est propre,
01:03:21 mais je peux discuter avec n'importe qui et n'importe quelle position,
01:03:24 pourvu qu'elle soit construite.
01:03:26 Simplement.
01:03:27 On peut même contester la parole des experts,
01:03:29 là je peux me poser à Jean-Michel Fauvergue,
01:03:31 mais il faut qu'on ait simplement des arguments rationnels
01:03:33 sur lesquels s'appuyer.
01:03:34 Une photo, ça n'est pas valable.
01:03:36 Une expérience individuelle, ça n'est pas valable.
01:03:38 C'est quelque chose qui peut susciter l'émotion.
01:03:40 On a tous un cœur, mais avoir un cœur ne dispense pas d'avoir un cerveau.
01:03:44 - Et puis en étant, pour répondre à votre question, Cécile,
01:03:47 en n'étant pas précisément tout le temps sur les réseaux sociaux.
01:03:51 - Oui, mais bon, aujourd'hui c'est la majeure partie des gens...
01:03:55 - Mais justement, il faut réagir là-dessus.
01:03:57 - Ah bah il faut, oui.
01:03:58 - Mais moi je le dis sans arrêt,
01:04:01 certains résument votre vie intellectuelle à Twitter.
01:04:07 Vous avez le droit de lire, vous avez le droit de faire autre chose.
01:04:11 - Vous avez le droit, c'est plutôt conseillé en plus.
01:04:13 - Je ne plaide coupable, j'appartiens à une génération
01:04:15 qui utilise de manière excessive les réseaux sociaux.
01:04:18 Non, non, mais je me mets dedans.
01:04:20 - Vous bénéficiez d'une sorte de principe.
01:04:22 - Admettez que parfois, même vous,
01:04:25 il a dû vous arriver de douter en disant "je lis quelque chose,
01:04:29 est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est pas vrai ?"
01:04:31 Ça ne vous est jamais arrivé, Philippe Bilgeat ?
01:04:33 - Je doute tout le temps, mais vous parlez des réseaux sociaux en général ?
01:04:36 - Non, des réseaux sociaux.
01:04:37 - Ah mais bien, mais les réseaux sociaux ne sont pas irréceptibles de vérité.
01:04:42 - Non, mais est-ce qu'à un moment donné, vous avez été pris la main
01:04:45 dans la peau de confiture à croire quelque chose qui n'était pas ?
01:04:48 - Oui, moi oui.
01:04:49 - Ça vous est jamais arrivé ?
01:04:50 - Oui, ça m'est déjà arrivé.
01:04:51 - Bien sûr que ça vous est arrivé.
01:04:52 - Parce que lorsque je ne suis pas sûr,
01:04:54 j'ai une formulation qui me laisse de l'avenir, vous voyez ?
01:04:58 Qui ne m'oblige pas, je n'ai jamais de ma vie rétracté un tweet.
01:05:03 Donc ça veut dire...
01:05:04 - Bravo, je lui fais le favori.
01:05:05 - L'intérêt des réseaux sociaux, c'est de vous mettre en éveil,
01:05:08 c'est de capter votre attention.
01:05:10 Après, il faut aller croiser l'information qui vous intéresse,
01:05:15 comme font les services de renseignement.
01:05:17 Je veux dire, à un certain moment, il faut quand même avoir
01:05:19 un croisement de l'info qui vous permettra de réfléchir.
01:05:21 - Mais tout ça a commencé il n'y a pas longtemps, vous savez,
01:05:23 ça a commencé cette forme d'engagement.
01:05:25 Alors je trouve que ça a beaucoup commencé au moment de Charlie, etc.,
01:05:27 où les gens se sont contentés de pures manifestations de sentiments populaires
01:05:31 et n'ont pas fait suivre un discours rationnel et des actions politiques.
01:05:34 Et puis ça s'est déployé avec George Floyd, etc.
01:05:38 Il y a eu une facilité, d'un coup, les jeunes se sont dit
01:05:40 "Bon ben en fait, on peut s'engager en postant une photo".
01:05:42 - La problématique, c'est aussi quand vous avez un discours raisonné,
01:05:46 vous n'intéressez personne.
01:05:47 - Eh ben moi, pardon de vous dire que moi j'ai un discours raisonné,
01:05:50 et je vais intéresser tout le monde, puisque c'est un jeu.
01:05:53 Et c'est un jeu qui dit joue, dit gagnant.
01:05:57 Et nous sommes avec Ahmed, qui nous appelle de K1.
01:06:00 Bonjour Ahmed.
01:06:01 - Bonsoir Ahmed.
01:06:02 - Bonjour à toute l'équipe, bonjour Félipe, bonjour Philippe.
01:06:05 - Oh, ça fait du bien, on entend la joie dans la voix d'Ahmed, on est ravis.
01:06:09 Mon cher Ahmed, écoutez bien, écoutez bien.
01:06:12 Grâce à Sud Radio et le collectif Handicap Visuel,
01:06:15 voilà ce que vous avez remporté.
01:06:16 Vous avez remporté 5 places pour le 30 août à 10h au Stade de France,
01:06:21 avec 5 personnes de votre choix.
01:06:24 Et ça, c'est juste énorme, parce que généralement,
01:06:26 on offre une place ou deux places, 5 places pour aller voir le para-athlétisme.
01:06:31 Et Philippe a raison, c'est extraordinaire.
01:06:33 Vous allez voir des athlètes de haut niveau incroyables.
01:06:36 Et vous allez pouvoir surtout, et ça c'est le côté solidaire de ces places,
01:06:40 partir et y aller avec quelqu'un en personne,
01:06:42 dans une situation de handicap visuel.
01:06:44 Et vous serez 6, donc ce sera un moment inoubliable.
01:06:47 Hein Philippe ?
01:06:48 - En tout cas merci, vraiment merci beaucoup.
01:06:51 Et je vais effectivement trouver quelqu'un pour nous accompagner,
01:06:54 mais alors vraiment je suis ravi.
01:06:55 - Ah non, c'est pas vous qui allez trouver.
01:06:56 - C'est 4 personnes pour vous accompagner.
01:06:58 - C'est 4 personnes pour vous accompagner.
01:07:00 - Ah bah je vais trouver toutes les personnes.
01:07:02 - Voilà, c'est ça.
01:07:03 Et quand vous arriverez sur place,
01:07:05 quelqu'un viendra vous mettre avec vous,
01:07:07 une personne en situation de handicap, pour vivre ce moment tous ensemble.
01:07:10 - Et j'ai dit une bêtise, c'est 21 secondes et quelques,
01:07:12 le record du monde du 200 mètres paralympique,
01:07:14 contre 19,19 pour Usain Bolt.
01:07:16 C'est fabuleux comme temps.
01:07:18 - En tout cas, on vous embrasse Ahmed.
01:07:20 Faites-nous des photos, ce qu'on disait tout à l'heure.
01:07:22 - Avec plaisir.
01:07:23 - Et puis on est très heureux de vous faire plaisir.
01:07:25 On vous embrasse, passez un bon moment.
01:07:27 A très bientôt.
01:07:28 - A bientôt, bonne soirée, merci à Sud Radio.
01:07:30 - Allez, vous restez avec nous dans un instant.
01:07:32 Le tour de table de l'actu, les élections européennes,
01:07:34 le moment fatidique approche donc à 3 jours du scrutin.
01:07:37 Les listes se multiplient et les coups de com' aussi pour attirer les électeurs.
01:07:40 Mais certains semblent dépasser certaines limites.
01:07:42 - Alors parlons vrai.
01:07:44 Est-ce que dans cette campagne, le déconomètre fonctionne à plein tube
01:07:47 pour citer un certain François Bayrou dans d'autres circonstances ?
01:07:50 Faudrait-il radier les listes candidates,
01:07:52 les listes qui enfreignent la loi dans leurs propos ou leurs programmes ?
01:07:55 Est-ce que ces outrances vont attirer les électeurs vers les isoloirs
01:07:58 ou les faire fuir ?
01:07:59 Et à cette question, légitimation du terrorisme, antisémitisme assumé,
01:08:03 cette campagne européenne dépasse-t-elle les limites ?
01:08:05 Vous dites oui à 88%.
01:08:07 Vous voulez réagir ?
01:08:08 Au datant vos appels au 0826 300 300.
01:08:11 - Pour en parler, Luc Rouban est avec nous, directeur de recherche CNRS
01:08:14 au Centre de Recherche Politique de Sciences Po.
01:08:16 Bonsoir, merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
01:08:18 - Bonjour.
01:08:19 - Petite question courte, est-ce que pour exister parmi les 38 candidats,
01:08:22 il faut forcément passer par l'outrance ?
01:08:24 - Euh... oui.
01:08:26 - Ben voilà, c'est bien, c'est cash.
01:08:29 - Réponse cash et courte.
01:08:31 - Les Vrais Voix jusqu'à 19h, on fait une petite pause,
01:08:33 on revient dans un instant.
01:08:34 Merci de votre fidélité.
01:08:35 - Les Vrais Voix Sud Radio, 17h20,
01:08:38 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:08:41 - Bienvenue dans Les Vrais Voix jusqu'à 19h,
01:08:43 0826 300 300, ce numéro de téléphone que vous connaissez bien.
01:08:46 Philippe Bilger est avec nous.
01:08:47 Jean-Michel Fauvergue et Mikhaël Sadoun,
01:08:50 avec 38 listes pour ces européennes,
01:08:53 nous sommes condamnés au n'importe quoi.
01:08:55 - Les Vrais Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
01:08:59 - C'est à l'Elysée qu'on va venir,
01:09:01 si vous ne faites pas stopper ce massacre,
01:09:03 planquer que vous êtes complices.
01:09:05 Vous êtes d'accord avec ça, avec cette déclaration ?
01:09:07 - Moi je pense que le silence...
01:09:08 - Vous êtes d'accord avec ça ?
01:09:09 - S'en prendre à un juif, c'est s'en prendre à toute la République.
01:09:13 - C'est une explosion de ce qu'on appelle l'antisémitisme du quotidien.
01:09:17 - On sent bien qu'effectivement, dès qu'on dit ou qu'on parle de juifs,
01:09:20 quelque part à Paris ou ailleurs, on sent qu'il y a une certaine tension.
01:09:24 - La haine n'a jamais disparu, il lui manquait un bon prétexte.
01:09:27 - L'inaction de la France, oui complice, Madame Maréchal.
01:09:30 - Un juif ne peut pas être un colon judé !
01:09:32 Un juif, Jésus est né à Nazareth, il était juif !
01:09:35 Ce monsieur est un porc !
01:09:37 - Et parce que la résistance est un droit.
01:09:39 - Il faut retirer le Hamas et les mouvements palestiniens
01:09:41 de la liste des organisations terroristes de l'Union Européenne.
01:09:44 - 38 listes aux élections européennes et au temps d'où transvoire de dérapages.
01:09:48 Je rappelle une liste Free Palestine qui réclame le Hamas
01:09:51 qu'il ne soit pas considéré comme un terroriste.
01:09:54 Un autre baptisé Fortress Europe qui parle du sionisme,
01:09:57 comme je le cite, une influence étrangère à combattre sur le sol français.
01:10:01 Et puis les grosses listes qui ne sont pas en reste.
01:10:04 Le Rassemblement National qui pose, qui fait poser un gendarme de dos.
01:10:07 Et puis Jean-Luc Mélenchon qui écrit que l'antisémitisme serait résiduel en France.
01:10:11 - Alors parlons vrai, est-ce que dans cette campagne,
01:10:14 le décolomètre ne fonctionne pas à plein tube
01:10:16 pour faire du Bayrou dans d'autres circonstances ?
01:10:18 Est-ce qu'il faudrait radier les listes qui tiennent des propos hors la loi ?
01:10:22 Est-ce que ces outrances vont attirer les électeurs ou les faire fuir ?
01:10:25 Et à cette question, légitimation du terrorisme, antisémitisme,
01:10:28 assumer cette campagne européenne dépasse-t-elle les limites ?
01:10:31 Vous dites que à 88% vous voulez réagir.
01:10:33 O, datant vos appels au 0826 300 300.
01:10:36 - Et pour en parler, Luc Robin a accepté notre invitation.
01:10:39 Merci d'être à travers avec nous. Bonjour.
01:10:41 Vous êtes directeur de recherche CNRS,
01:10:43 au Centre de Recherche Politique de Sciences Po,
01:10:46 et auteur du livre "Les racines sociales de la violence politique"
01:10:49 aux éditions de l'Aube.
01:10:51 On vous remercie d'avoir accepté cette invitation.
01:10:53 Philippe Bilger avant tout.
01:10:54 - D'abord, puis-je rendre masse à la patience de Luc Robin,
01:10:58 qui est parfait depuis un quart d'heure.
01:11:01 - Qu'on aime beaucoup.
01:11:03 - J'ai envie de faire dans le paradoxe un petit peu, rapidement.
01:11:07 Évidemment, les outrances, les délires ou les indécences
01:11:15 que vous évoquez dans votre interrogation
01:11:20 sont tout à fait exactes, lors de la campagne.
01:11:23 D'abord, je ne suis pas sûr qu'elles n'existaient pas,
01:11:26 peut-être pas à ce point-là,
01:11:28 mais elles existaient avant, dans les autres campagnes européennes,
01:11:32 mais surtout, pour aller vers le paradoxe,
01:11:34 au fond, je me demande si l'intérêt de certains citoyens
01:11:40 pour la chose européenne,
01:11:43 l'effervescence de cette campagne
01:11:46 qui permet de diffuser un sentiment anti-Macron,
01:11:50 la relation internationale perturbante entre l'Ukraine et la Russie,
01:11:56 et surtout la tragédie israélo-palestinienne,
01:12:00 est-ce que tout cela ne crée pas une curiosité,
01:12:05 sans doute dont l'origine est de mauvais allois,
01:12:08 mais qui peut aboutir, finalement, à des élections européennes
01:12:12 qui ne vont pas se caractériser par une abstention trop grande ?
01:12:16 - Jean-Michel Fauvergue.
01:12:18 - Oui, les élections, d'une manière générale,
01:12:22 en fait, c'est le micro-dessus de radio.
01:12:25 Ça permet de recueillir des voix
01:12:28 mais ça reflète ces élections européennes-là,
01:12:32 où on reflétait aussi, effectivement, tout ce qui se passe aujourd'hui,
01:12:35 à l'extérieur, le conflit israélo-palestinien,
01:12:38 le conflit à la frontière russe-ukrainienne, etc.
01:12:43 Effectivement, les gens se positionnent là-dessus,
01:12:45 mais ils se positionnent avec outrance aussi, pour être entendus,
01:12:48 et ça, c'est plutôt une mauvaise nouvelle.
01:12:51 Moi, je suis amateur de débats éclairés,
01:12:53 de gens qui échangent des arguments,
01:12:56 y compris d'ailleurs des arguments rudes, sérieux,
01:12:59 mais qui...
01:13:01 Voilà, c'est comme...
01:13:03 Et là, je vais faire plaisir à Philippe,
01:13:05 c'est comme dans un match de rugby,
01:13:07 on aime bien voir des choses viriles,
01:13:09 on n'aime pas voir les bagarres sur le terrain de rugby.
01:13:11 - C'est exactement ça. - Donc, il faut se remettre à ça.
01:13:13 - Michael Sadoun.
01:13:15 - Moi, j'aime la passion en politique,
01:13:18 je trouve qu'elle est le signe d'une vigueur démocratique,
01:13:21 et je n'aurais pas envie de la supprimer,
01:13:23 mais on sent quand même que le débat se tend,
01:13:25 parce que je pense que chaque camp politique
01:13:27 a l'impression d'un moment un peu fatidique,
01:13:31 et d'un enjeu qui est immense.
01:13:33 La droite pense qu'il y a réellement péril
01:13:35 dans la civilisation française et européenne,
01:13:37 la gauche et le centre pensent que
01:13:39 l'extrême droite est aux portes du pouvoir,
01:13:41 donc pour chacun, j'ai envie de dire que
01:13:43 les enjeux sont assez immenses.
01:13:45 Après, il y a quand même eu
01:13:49 deux propos, moi, qui m'ont particulièrement marqué,
01:13:51 c'est David Guiraud sur les dragons célestes,
01:13:53 alors là, c'est antisémitisme affiché
01:13:55 d'un élu, je n'ai absolument pas compris,
01:13:57 et le propos très récent de Jean-Luc Mélenchon
01:13:59 sur l'antisémitisme résiduel.
01:14:01 À part ça, le reste me semble relever
01:14:03 d'un propos de nature politique.
01:14:05 - Luc Rouband, quand on voit une liste
01:14:07 que je ne connaissais pas encore hier soir,
01:14:09 qui parle, je cite, c'est la liste "Fortress Europe"
01:14:11 du sionisme comme d'une influence étrangère
01:14:13 à combattre sur le sol français,
01:14:15 le Hamas, qui ne doit pas être considéré
01:14:17 comme une entité terroriste, et il y a même une autre liste
01:14:19 qu'on n'a pas mis dans l'inventaire à l'après-verre,
01:14:21 qui reprend comme slogan, c'est à hurler de rire,
01:14:23 le slogan de Lénine en 1917,
01:14:25 "Le pain, la paix et la liberté",
01:14:27 est-ce que, comme disait Bayrou, le déconomètre
01:14:29 ne fonctionne pas à plein tube ?
01:14:31 - Ah ben, moi je dirais
01:14:33 qu'il fonctionne à plein tube, mais depuis longtemps,
01:14:35 hein, dans le fond, on observe
01:14:37 avec les élections européennes, c'est le
01:14:39 prolongement de ce qu'on observe depuis pratiquement,
01:14:41 je dirais, la crise des gilets jaunes
01:14:43 en 2018, c'est-à-dire que les outrances,
01:14:45 la violence verbale,
01:14:47 voire physique,
01:14:49 sont là depuis longtemps. En fait,
01:14:51 ce qu'on observe aujourd'hui avec
01:14:53 la campagne des européennes,
01:14:55 c'est le fait que la démocratie en France,
01:14:57 elle est malade, et que beaucoup d'acteurs
01:14:59 de la vie politique sont déjà dans l'outrance,
01:15:01 on l'a vu à l'Assemblée nationale, alors,
01:15:03 du côté de lfI,
01:15:05 on a vu aussi, bien sûr,
01:15:07 lors des manifestations qui dégénèrent
01:15:09 d'une manière générale,
01:15:11 en pugilat, en violence organisée,
01:15:13 de nature insurrectionnelle,
01:15:15 plus ou moins, avec les Black Blocs, etc.,
01:15:17 plus divers pillages
01:15:19 et agressions.
01:15:21 Donc, on a quand même
01:15:23 une situation française,
01:15:25 je dirais politique française, qui est quand même
01:15:27 très malade, très mauvaise.
01:15:29 Donc, il y a ce consensus
01:15:31 politique qui n'est plus là,
01:15:33 et on observe ce qu'on appelle en science politique
01:15:35 des phénomènes de polarisation
01:15:37 affective, c'est-à-dire qu'en fait,
01:15:39 on passe d'une démocratie où,
01:15:41 dans le fond, les conflits sont organisés
01:15:43 autour de prises de position, mais
01:15:45 on peut rapprocher éventuellement,
01:15:47 on a un adversaire, on discute,
01:15:49 il y a des possibilités de compromis,
01:15:51 à une vraie polarisation, c'est-à-dire qu'on
01:15:53 désigne un ennemi, parce que la position
01:15:55 qui est prise va vous donner une identité
01:15:57 sociale et politique. Alors, c'est plus du tout
01:15:59 la même chose, parce que si vous êtes
01:16:01 dans l'identité, vous fermez
01:16:03 votre petit univers, tous ceux qui
01:16:05 ne participent pas à vos idées sont des ennemis,
01:16:07 sont des autres, c'est l'altérité,
01:16:09 et ils doivent être combattus
01:16:11 par tous les moyens. Donc,
01:16:13 ça ouvre la porte, évidemment, aux insultes,
01:16:15 aux violences, aux caricatures,
01:16:17 aux arguments rapides,
01:16:19 et puis voilà. Donc,
01:16:21 je pense que fondamentalement,
01:16:23 et alors, il y a un deuxième problème derrière, c'est qu'effectivement,
01:16:25 les questions européennes sont quand même
01:16:27 très techniques. Quand on veut vraiment
01:16:29 s'occuper d'une Union européenne,
01:16:31 on doit s'occuper de questions de politique publique complexes,
01:16:33 ce n'est pas simple, et donc,
01:16:35 dans le fond, aujourd'hui, beaucoup de gens,
01:16:37 à la fois dans les partis politiques et dans l'électorat,
01:16:39 ramènent, dans le fond, les enjeux
01:16:41 à des enjeux nationaux, avec tout ce que
01:16:43 tu viens de dire précédemment.
01:16:45 - Philippe Bichert. - Lucroban, je voudrais,
01:16:47 dans ma question, vous proposer
01:16:49 une alternative. Est-ce qu'à
01:16:51 votre avis, dans cette dérive
01:16:53 notamment du Parlement
01:16:55 et à l'Assemblée nationale,
01:16:57 il n'y a pas une volonté
01:16:59 au moins obscure
01:17:01 de se rapprocher de
01:17:03 l'instinct, de la violence,
01:17:05 de la vulgarité
01:17:07 d'une certaine forme
01:17:09 populaire, au fond, qu'il n'y ait
01:17:11 plus de hiatus entre
01:17:13 la représentation nationale
01:17:15 et le peuple qu'elle est
01:17:17 censée incarner,
01:17:19 ou est-ce qu'à votre avis,
01:17:21 c'est tout simplement la conséquence
01:17:23 de la dégradation
01:17:25 absolue de la culture
01:17:27 personnelle, collective
01:17:29 et, j'allais dire, démocratique ?
01:17:31 - Ben écoutez, je vais vous faire une réponse
01:17:35 de normand, ce sont les deux,
01:17:37 parce que d'un côté, vous avez une culture
01:17:39 citoyenne qui est en pleine décomposition,
01:17:41 parce que dans le fond, c'est le grand échec
01:17:43 de l'école, il faut le dire clairement,
01:17:45 l'école ne forme plus des citoyens,
01:17:47 de futurs citoyens, comme elle le faisait autrefois,
01:17:49 donc sa capacité d'intégration aujourd'hui
01:17:51 est très faible, et alors après, évidemment,
01:17:53 ça joue énormément sur les nouvelles
01:17:55 générations, qui d'ailleurs sont très intéressées
01:17:57 par tout ce qui est violent, je veux dire,
01:17:59 quand on fait des enquêtes, on voit bien que les générations
01:18:01 les plus jeunes sont quand même
01:18:03 justifiées assez facilement la violence
01:18:05 de type politique, pour contester
01:18:07 une réforme, etc., beaucoup plus que
01:18:09 les autres générations.
01:18:11 Donc vous avez ce premier problème,
01:18:13 et puis deuxièmement, effectivement, vous avez
01:18:15 alors, ce qu'on appelle plus ou moins le populisme,
01:18:17 mais c'est plus compliqué que ça,
01:18:19 enfin je rentre pas dans tous ces problèmes,
01:18:21 parce qu'ils sont un petit peu, ça serait très long à expliquer,
01:18:23 mais je pense qu'il y a effectivement
01:18:25 l'idée d'une remise en cause,
01:18:27 tout simplement, de la démocratie représentative,
01:18:29 qui implique une forme d'élitisme,
01:18:31 qui implique une forme de distance
01:18:33 avec, je dirais,
01:18:35 les préoccupations quotidiennes, pour essayer
01:18:37 d'isoler un certain nombre de grands sujets
01:18:39 nationaux ou internationaux,
01:18:41 et là, effectivement, vous avez cette volonté
01:18:43 de démocratie directe,
01:18:45 d'emprise directe sur l'action politique,
01:18:47 même si c'est complètement illusoire,
01:18:49 avec des demandes récurrentes
01:18:51 de référendum et d'action directe,
01:18:53 en fait, voilà. - Jean-Michel Fauvergue et
01:18:55 Mickaël Sadoun. - Oui, merci de cette présentation,
01:18:57 moi je voulais, d'abord,
01:18:59 j'ai bien aimé le terme de polarisation affective,
01:19:01 mais je voulais vous demander,
01:19:03 alors, effectivement,
01:19:05 ça entraîne à pas de compromis
01:19:07 ou moins de compromis,
01:19:09 est-ce que ça entraîne à pas de compromis
01:19:11 uniquement avec
01:19:13 les partis
01:19:15 populistes, extrémistes,
01:19:17 radicaux, ou est-ce que ça
01:19:19 interdit le compromis avec
01:19:21 les autres partis ? Ça, c'est ma première question.
01:19:23 Deuxième question,
01:19:25 est-ce qu'on constate la même chose
01:19:27 dans les autres pays européens ?
01:19:29 - Luc Rouband. - Bah écoutez, en fait,
01:19:31 la polarisation affective et la, je dirais,
01:19:33 la poussée vers la radicalisation,
01:19:35 c'est quelque chose qu'on observe
01:19:37 à peu près dans tous les pays européens,
01:19:39 dans tous les pays occidentaux, on a fait des enquêtes
01:19:41 comparatives là-dessus, donc ça c'est clair,
01:19:43 avec deux sujets qui sont extrêmement
01:19:45 clivants, si vous voulez, sur ce terrain-là,
01:19:47 c'est l'immigration d'un côté,
01:19:49 et tout ce qui touche à l'environnement de l'autre.
01:19:51 Deuxièmement, en termes de sociologie
01:19:53 politique, ça touche surtout,
01:19:55 plutôt, si vous voulez, des partis de gauche,
01:19:57 de gauche radicale,
01:19:59 avec des personnes plutôt diplômées,
01:20:01 donc en fait la polarisation, elle ne vient pas de gens
01:20:03 peu diplômés, elle vient plutôt de gens diplômés
01:20:05 qui intègrent, si vous voulez,
01:20:07 des considérations morales dans leur raisonnement.
01:20:09 C'est-à-dire qu'effectivement,
01:20:11 on n'est plus dans un raisonnement de type scientifique,
01:20:13 on est dans un raisonnement de type
01:20:15 moral, et c'est là où ça commence
01:20:17 à dégénérer, parce qu'effectivement,
01:20:19 la morale, ça implique
01:20:21 effectivement des jugements
01:20:23 de valeur, et donc des exclusions,
01:20:25 on n'est plus dans un débat de type scientifique,
01:20:27 ce que la République, normalement, doit appeler,
01:20:29 c'est-à-dire un raisonnement
01:20:31 de type logique, rationnel,
01:20:33 avec des arguments qu'on peut éventuellement contester.
01:20:35 Là, on est dans la morale, dans des grands principes.
01:20:37 Si vous êtes
01:20:39 pour Israël, c'est que vous êtes vraiment
01:20:41 sioniste, etc.
01:20:43 Si vous êtes pour l'un ou pour l'autre, c'est que vous êtes
01:20:45 antisémite. Donc on a
01:20:47 comme ça, et puis en plus, évidemment, on joue
01:20:49 sur la mémoire historique,
01:20:51 sur un certain nombre de, je dirais,
01:20:53 de références qui sont extrêmement
01:20:55 clivantes. - Mickaël Saloune.
01:20:57 - Non, mais moi, je voulais dire, je peux être d'accord
01:20:59 avec ce que dit M. Rouban, je pense
01:21:01 que la démocratie représentative est malade,
01:21:03 mais pour moi, elle n'est pas malade depuis les Gilets jaunes.
01:21:05 Elle est malade depuis 2005, le référendum
01:21:07 qu'on a totalement fait passer
01:21:09 sous le nez des Français en faisant revenir par le
01:21:11 traité de Lisbonne. Elle est malade depuis que la France
01:21:13 s'est désarmée de sa souveraineté avec la
01:21:15 construction européenne, et que donc, les représentants
01:21:17 du peuple n'ont plus vraiment le pouvoir.
01:21:19 Elle est malade depuis 2017,
01:21:21 où il y a eu un fiasco total d'une élection présidentielle
01:21:23 qui a été confisquée par
01:21:25 des scandales judiciaires
01:21:27 et médiatiques. Elle est malade
01:21:29 parce qu'on a confiné la moitié de la population
01:21:31 mondiale au moment du Covid.
01:21:33 Mais si vous voulez, cette colère-là, elle ne
01:21:35 me semble pas être simplement
01:21:37 imputable au déchaînement des passions
01:21:39 populistes de gens qui seraient sous-éduqués.
01:21:41 Au contraire, je la trouve extrêmement rationnelle
01:21:43 et je pense que le
01:21:45 peuple est comme une cocotte minute et que plus
01:21:47 on maintient longtemps le couvercle sur ça,
01:21:49 et plus ça explose de manière violente au moment
01:21:51 où ça sort. - Une petite minute,
01:21:53 M. Rouban.
01:21:55 - Oui, très rapidement, oui.
01:21:57 Ça, on peut trouver effectivement les racines du mal
01:21:59 de manière bien plus
01:22:01 ancienne, si vous voulez.
01:22:03 Mais moi, je pense que le moment fondateur,
01:22:05 c'est quand même les Gilets jaunes, parce que c'est là
01:22:07 où, très clairement, très explicitement,
01:22:09 on a remis en cause la représentation.
01:22:11 Les Gilets jaunes ne voulaient pas être représentés.
01:22:13 En aucune façon. - Parce qu'ils se sentaient
01:22:15 mal représentés. - Et ça, ça a été vraiment,
01:22:17 d'ailleurs, ça a été vraiment l'un des grands problèmes pour eux,
01:22:19 puisqu'ils n'ont pas pu présenter de candidats
01:22:21 aux européennes de 2019, précisément.
01:22:23 - Merci. - Donc, vous voyez, c'est là
01:22:25 où, en théorie politique, on voit un basculement.
01:22:27 C'est-à-dire qu'on commence à dire,
01:22:29 finalement, le système ne fonctionne plus.
01:22:31 Et donc, on est plus simplement
01:22:33 dans, effectivement, un mécontentement,
01:22:35 dans une colère. On commence à rentrer dans la théorisation
01:22:37 de la vie politique
01:22:39 contre la démocratie représentative.
01:22:41 Et après, si vous voulez, on n'a pas eu
01:22:43 de réponse politique à ce problème.
01:22:45 Donc, en fait, aujourd'hui, vous savez
01:22:47 les résultats de ce qu'on a,
01:22:49 en fait, nourri pendant... - Semé.
01:22:51 - Voilà. - Merci beaucoup
01:22:53 pour cet éclairage. Luc Robin,
01:22:55 directeur de recherche CNRS au Centre de Recherche
01:22:57 Politique de Sciences Po, et puis auteur de ce livre
01:22:59 que je vous incite à lire, "Les racines
01:23:01 sociales de la violence politique", aux éditions
01:23:03 de l'Aube. Merci
01:23:05 beaucoup, Philippe Bilger, d'avoir été avec nous.
01:23:07 Merci beaucoup, Michael Zadoun. - Merci beaucoup.
01:23:09 - Merci beaucoup, Jean-Michel Fauvergue. - Ce fut un plaisir.
01:23:11 - N'oubliez pas, si vous voulez
01:23:13 revenir, de nous faire des cadeaux. Merci beaucoup.
01:23:15 - Il ne mentira pas. - Non, plaisante.
01:23:17 Et vous restez avec nous dans un instant,
01:23:19 "Les vraies voix citoyennes", avec Philippe David.
01:23:21 On traitera justement
01:23:23 de ce sujet. 55% des Français
01:23:25 ne souhaitent pas se rendre vote aux élections
01:23:27 européennes le 9 juin. On en parle
01:23:29 dans un instant, jusqu'à 20h. Allez, à tout de suite.