• il y a 6 mois

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00:00 [Musique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur L'Institut TV dans notre émission Bizess Angel où les Bizess Angel viennent nous partager leur expérience d'investissement dans les startups.
00:18 Aujourd'hui c'est Samar Louati qui nous a rejoint.
00:21 Samar, bonjour.
00:22 Bonjour.
00:23 Et bien commençons par le commençant, peut-être votre parcours avant de parler de votre expérience de Bizess Angel si vous voulez bien.
00:28 Avec plaisir, tout d'abord merci pour l'invitation, je suis ravie d'être avec vous aujourd'hui pour parler investissement et Bizess Angel de manière particulière.
00:36 Donc mon parcours, je suis ingénieure de formation, j'ai fait l'école centrale de Lyon, spécialité systémique, je me suis ensuite spécialisée durant ma carrière dans la finance de marché,
00:46 j'ai travaillé pour le compte de banque d'investissement à l'international, d'asset manager etc. et c'est depuis 6-7 ans que j'ai toujours été ferrue d'entrepreneuriat,
00:59 donc j'ai eu quelques aventures entrepreneuriales moi-même, mais ça fait 6-7 ans que j'investis à titre particulier, en tant que Bizess Angel.
01:08 Donc j'ai fait partie ici en France du réseau Femme Bizess Angel.
01:12 On connaît bien.
01:13 Voilà, j'ai commencé à investir avant un peu en Tunisie, des petits tickets, et après j'ai voulu vraiment me professionnaliser un peu,
01:23 et c'est là que j'ai cherché sur le net les réseaux de Bizess Angel, parce que j'étais à l'époque à Paris, qui étaient dans la région et que je pourrais rejoindre.
01:34 D'accord, vous avez fait la transition, mais qui a déjà été votre motivation à investir dans les startups ?
01:39 Justement, je disais tout à l'heure que j'étais vraiment ferrue d'entrepreneuriat, donc j'ai toujours aimé le monde des startups,
01:47 j'ai toujours aimé créer des choses et les voir grandir, et voir l'impact que ça pouvait avoir dans le monde,
01:55 et puis même si c'est un impact tout petit sur le voisinage, c'est toujours ça de gratifiant.
02:02 Oui, c'est les petites rivières qui font les grands vlogs, on dit.
02:04 Exactement. Donc c'est comme ça que je me suis intéressée à l'investissement en tant que BA, car à travers ces tickets qu'on peut donner à de beaux projets de startups,
02:14 on peut justement indirectement avoir un impact sur plusieurs secteurs, sur plusieurs choses, et donc c'est ça qui me motivait principalement.
02:22 Et puis, écrire avec ces entrepreneurs des histoires qui sont belles, même si on peut contribuer avec l'argent bien sûr,
02:31 mais aussi avec des introductions qui peuvent être parfois décisives dans l'avenir de la startup,
02:37 avec aussi les compétences qu'on peut avoir et qui peuvent justement apporter un peu d'aide dans les orientations stratégiques que peut avoir la startup au début.
02:49 Donc tout cela fait que c'était une aventure que j'ai eu plaisir à débuter il y a quelques années, et que je continue avec différents réseaux.
02:58 Alors on va voir tout ça, voir si vos motivations de départ ont été assouvis, et puis on va parler effectivement du réseau que vous avez constitué.
03:05 Tout d'abord, quels sont vos critères de sélection ?
03:07 Alors tout d'abord, et je pense, bon je n'ai pas vu toutes les interviews avant moi, mais je pense que la majorité des business angels vont s'accorder sur une chose,
03:16 c'est la qualité de l'équipe et des entrepreneurs.
03:19 Tout à fait.
03:20 Parce que les idées, et on ne le répétera jamais assez dans certains pays, peut-être certaines régions, etc.,
03:26 on pense toujours que l'idée est vraiment à préserver et cruciale.
03:31 Heureusement ou malheureusement, ce n'est pas du tout le cas.
03:35 C'est l'exécution qui compte.
03:36 Voilà, c'est 90% ou 99% de ceurs d'exécution qui comptent.
03:41 Et donc pour pouvoir exécuter, il faut une équipe qui soit au niveau, qui ait une vision, qui réussisse à emborder avec elle,
03:50 ou à faire rêver un peu les investisseurs qu'elle emmène avec elle dans cette aventure.
03:56 Et donc il faut une vision, il faut une capacité à convaincre et à inclure un peu les investisseurs ou les partenaires extérieurs dans cette vision que l'entrepreneur a.
04:10 Et je pense qu'une fois que c'est fait, c'est quasiment quelque chose de gagné, dans le sens où on rêve avec l'entrepreneur.
04:19 Donc le pas à franchir pour sortir le chèque et investir devient vraiment minime, surtout bien sûr si le secteur nous plaît et l'idée est bonne et innovante.
04:31 Parce que bien sûr, on dit que l'idée, ce n'est pas le plus important.
04:35 C'est surtout le porteur de projet qui doit être convaincant.
04:38 C'est le porteur de projet, mais en même temps, en tant que business agent, bien sûr, on a des préférences, on a des secteurs de préférence, on a des affinités,
04:45 on a des idées qui nous plaisent plus que d'autres.
04:47 Donc par exemple, à titre personnel, les idées auxquelles j'aurais pensé auparavant, si j'étais entrepreneur, je me dirais "oh, j'aurais bien fait ça ou ça".
04:56 Eh bien, quand je trouve une start-up qui fait exactement la même idée, avec la bonne équipe et la bonne vision, je suis cohérente avec moi-même.
05:03 Comment vous sourcez alors justement les start-ups dans lesquels vous investissez ?
05:06 Alors, ça fonctionne beaucoup de bouche à oreille, dans le sens où quand on commence à être un peu connu dans l'écosystème dans lequel on est actif,
05:16 donc on a de plus en plus de facilité à avoir des start-ups qui viennent vers nous.
05:20 Mais cela n'est pas suffisant, bien sûr, parce qu'on peut avoir toutes sortes de start-ups qui viennent vers nous.
05:25 Donc il est important aussi qu'on soit actif dans notre recherche de start-up, donc dans notre sourcing, en allant dans des événements, dans des demo-days, dans des manifestations.
05:34 Et puis vous avez créé donc un réseau qui s'appelle Bridging Angels, je crois, qui réunit un peu les habitudes de la diaspora africaine, c'est ça ?
05:41 Tout à fait, tout à fait. C'est-à-dire, comme j'ai commencé à vous dire au début, quand j'étais ici à Paris, je me suis intéressée au monde des Business Angels
05:50 et j'ai commencé à chercher sur Internet, j'ai trouvé énormément de réseaux. Alors qu'en Tunisie, qui est mon pays d'origine, il y avait un seul réseau à l'époque
05:58 et il y avait vraiment beaucoup de difficultés pour les jeunes start-up à accéder au financement.
06:04 Et c'était quelque chose qui était assez récurrent ou qui se trouvait dans plusieurs pays africains.
06:09 D'où l'idée, comme j'étais déjà en France, en relation, parce que j'ai été aussi présidente de l'association des Tunisiens des Grandes Écoles.
06:17 Donc voilà, les Tunisiens qui ont fait les grandes écoles en France, on a constitué un réseau qui existe depuis 30 ans.
06:22 Et grâce à ce réseau, j'avais accès à des membres de la diaspora qui ont réussi, soit dans des grands groupes, soit qui ont créé leur entreprise,
06:30 qui ont été revendus à des Exit, Renault, Citroën, etc. et qui souhaitaient investir dans des start-up africaines ou tunisiennes,
06:40 mais qui n'avaient pas forcément la visibilité ou l'accès à ces start-up. L'idée est donc venue de constituer un réseau qui mettrait en relation
06:48 cette diaspora qui réussit à l'étranger avec des start-up à fort potentiel sur le continent africain et notamment la Tunisie, bien sûr.
06:57 Alors, en termes de performance, on ne va pas tirer un théorie, parce que c'est très compliqué de faire un théorie sur un portefeuille start-up,
07:04 mais sur 17 start-up dans lesquelles vous avez investi, il y a eu une faillite, un Exit qui est en cours, et puis le reste, c'est des sociétés qui vivent leur vie.
07:14 Ils continuent à vivre, ils racontent leur histoire, comme je disais tout à l'heure, donc je suis toujours ravie quand ils font des publications sur LinkedIn, etc.
07:20 Il y a une start-up qui est dans la French Tech 2030, je crois, un des projets les plus prometteurs ici en France, donc on la suit de très près,
07:30 on est très ravis de faire partie de cette aventure. Donc voilà, difficile, comme vous dites, d'estimer un retour sur investissement immédiat,
07:40 mais la satisfaction qu'en tire aussi...
07:42 Alors justement, indépendamment du côté B2B, vous faites la transition, quels ont été, vous croyez un peu à l'entrepreneur,
07:50 quelles ont été vos satisfactions et vos déceptions dans ce domaine ?
07:54 Les satisfactions, comme je disais, à chaque fois qu'il y a une bonne nouvelle, à chaque fois qu'il y a un pas de plus qui est fait par la start-up
08:01 vers une croissance rapide ou une croissance, en tous les cas, bien fondée, c'est quelque chose qui...
08:08 Beau contrat de signé, etc.
08:09 Voilà, un nouveau contrat, un nouveau client, clé, voilà, un chemin vers l'exit aussi pour nous en tant qu'investisseurs.
08:16 C'est quelque chose qui nous satisfait, qui nous motive et qu'on a plaisir à vivre.
08:22 Maintenant, là où on peut être déçu, c'est lorsque justement la communication se trouvera plus avec la start-up dans laquelle on a investi,
08:30 donc au départ, justement, comme on a franchi le pas et on a investi, donc on a construit une certaine relation avec le porteur de projet,
08:37 avec l'équipe, etc. Et on est vraiment déçu quand, suite à ça, une fois que le virement est arrivé, il n'y a plus personne au cliché.
08:45 On ne sait plus ce qui se passe.
08:47 Ça arrive malheureusement.
08:48 Voilà, ça arrive.
08:49 Ce n'est pas majoritaire, mais ça arrive et c'est vrai que ça fait assez douloureux dans ce cas-là.
08:53 C'est ça, c'est ça. Et les meilleures, généralement, start-up qui s'en sortent le mieux, c'est celles qui communiquent.
08:59 Même quand il y a une difficulté, il n'y a pas effectivement, et au contraire.
09:02 Elles demandent l'aide, elles sollicitent les investisseurs. Et quand on est sollicité, on a tendance à vouloir aider.
09:08 Alors que quand on n'est pas sollicité, on ne sait pas ce qui se passe et donc on est un peu frustré parfois.
09:13 Oui, et puis quand on nous appelle pour faire ce qu'on appelle le bridge, là, effectivement, on le prend en général pas très bien.
09:18 Eh bien non.
09:19 Donc, si vous êtes un peu en difficulté, il faut prévenir vos investisseurs, il faut garder le contact.
09:26 Sinon, à part les start-up, dans quel type d'actifs vous placez vos économies ?
09:30 Bien sûr, en tant que financière de carrière, il faut diversifier son portefeuille.
09:35 C'est le principe de base.
09:36 Exactement, c'est le principe de base. Donc, il faut des placements sûrs, des placements moins sûrs, etc.
09:40 Donc, les start-up, c'est le plus risqué comme investissement. Je pense que tout le monde le sait.
09:47 Et donc, j'ai quelques placements en immobilier, des placements plus classiques en bourse, même si c'est un petit portefeuille.
09:54 Dans tous les cas, j'essaie de diversifier, d'avoir plusieurs cordes à mon...
09:57 Parfait. Pour vous contacter, si on vous propose des beaux projets, comment fait-on, Samar ?
10:02 Samar. Le meilleur moyen, c'est sur LinkedIn. Je suis sur LinkedIn, donc Samar Louati.
10:10 Et généralement, j'essaie de lire les messages que je reçois, les pitch decks.
10:14 Si vous êtes une start-up, oui, tout de suite, envoyez-moi votre pitch deck.
10:17 Comme ça, je sais de quoi il s'agit et on peut potentiellement convenir d'un rendez-vous téléphonique et voir la suite.
10:25 Samar, un grand merci.
10:26 Merci à vous.
10:27 Vous voyez, si vous voulez contacter Samar, c'est sur LinkedIn.
10:30 Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous donne rendez-vous très vite sur Investisseur TV avec de nouveaux Business Angels.
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