Olivier de Keranflec’h - Un lycéen enlevé, séquestré et frappé..pour une histoire d'amour

  • il y a 4 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Olivier de Keranflec’h et ses invités reviennent sur le terrible drame qui a eu lieu à Reims, envers un lycéen enlevé, séquestré et frappé par la famille de son ex-petite amie.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline2

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Transcript
00:00 Cette histoire sordide à présent, des faits qui se sont déroulés dimanche dernier dans la ville de Reims.
00:06 Sordide notamment parce qu'elle implique une mère et son fils dans une enquête pour enlèvement et séquestration.
00:12 La victime, Karim, 16 ans, attiré devant son domicile par une connaissance.
00:17 Une fois sur place, il est enlevé puis séquestré.
00:20 Alors les suspects ont été interpellés hier.
00:22 La raison du crime ? Une ancienne histoire d'amour.
00:25 Écoutez les explications de Marie-Lièse Chevalier, nous en parlons ensuite.
00:30 Dans le quartier de la Croix-Rouge, à Reims dimanche soir,
00:33 un adolescent de 16 ans a été retrouvé errant sur la voie publique,
00:37 le visage tuméfié, une fracture au nez et une plaie au couteau.
00:41 Le jeune homme avait été victime d'un guet-à-pan de la part de la famille de son ex-petit ami.
00:45 François Schneider, procureur de la République de Reims, est revenu sur le déroulé des faits.
00:50 Il avait reçu un message d'un ami qui lui demandait de venir le rejoindre.
00:53 Il est arrivé sur place, 4 hommes qui étaient dans une Renault Clio sont sortis.
00:58 Il a été frappé tout le long, en tout cas d'après ses dires,
01:02 tout le long du trajet à tel point qu'il a perdu connaissance
01:05 et que lorsqu'il s'est réveillé, il était au pied d'un immeuble.
01:10 Interrogé par les enquêteurs, l'adolescent assure avoir reconnu la mère et le frère de son ancienne petite amie.
01:15 Une jeune fille qui avait été déclarée par sa famille comme étant partie en vacances au Tchad au moment des faits.
01:20 L'adolescente de 16 ans était en réalité en fuite
01:23 et s'est présentée dans la nuit de mardi à mercredi au commissariat,
01:27 affirmant avoir été violentée et séquestrée par sa mère et ses frères
01:30 qui auraient découvert sa relation amoureuse sur son téléphone, comme nous l'explique le procureur.
01:36 La jeune fille a tenté de se jeter par la fenêtre,
01:38 a été rattrapée de justesse par son frère qui à nouveau l'a roué de coups.
01:43 La mère et le frère, porteurs d'un bracelet électronique en raison de violences,
01:46 seront déférés vendredi en vue d'une mise en examen.
01:49 Tous deux reconnaissent avoir porté des coups contre la jeune fille.
01:51 Ils sont suspectés d'enlèvement et séquestration sans libération volontaire,
01:55 ainsi que de violences aggravées.
01:57 Alors un crime d'honneur est un crime perpétré en réaction à un comportement perçu
02:02 comme portant atteinte à l'honneur d'un groupe,
02:05 alors le plus souvent une famille, car enfreignant un code d'honneur supposé.
02:09 Maître Laure Alice Bouvier, est-ce que très clairement,
02:12 nous sommes dans cette affaire, dans ce cas de figure, du crime d'honneur ?
02:16 Alors je n'aime pas du tout ce terme de crime d'honneur
02:19 parce qu'il n'y a absolument pas d'honneur là-dedans.
02:21 C'est vrai.
02:22 C'est plutôt de la police des mœurs.
02:23 Un crime dit d'honneur.
02:25 Voilà, dit d'honneur.
02:26 Mais c'est plutôt de la police des mœurs,
02:28 comme on a pu le voir dans les dernières affaires
02:31 qu'on a traitées également sur votre plateau.
02:33 Ça prouve encore une fois que nous avons dans notre société
02:37 des gens qui ont une culture qui n'est clairement pas adaptée avec nos règles,
02:41 une culture qui est fondée sur la violence, sur l'oppression des femmes également,
02:46 parce que d'après ce que j'ai pu lire, cette jeune femme aussi aurait été...
02:50 Enfin, sa mère l'aurait rasé la tête, en plus qu'elle ait été rouée de coups.
02:54 Donc il y a quand même une oppression qui est quand même très, très forte.
02:59 Et j'aimerais aussi rajouter que ce phénomène de guet-apens,
03:02 il est très inquiétant aussi parce qu'on le voit se multiplier.
03:05 Il y en a eu 30 % de plus en 2023.
03:07 Donc on a ce phénomène de violence qui se banalise
03:11 et crime d'honneur, c'est leur donner une noblesse qui n'existe pas.
03:16 Si je disais ça, c'est parce qu'il y a eu également la mort de cette adolescente de 15 ans,
03:20 souvenons-nous, à Romand-sur-Isère,
03:22 dans un contexte d'expédition punitive organisée cette fois par un père de famille.
03:26 Nous nous souvenons aussi de Viry-Châtillon,
03:28 Chemsedine, passée à tabac, puis mort.
03:31 L'origine du déchaînement de violence impliquait la sœur, là encore, des deux suspects.
03:35 Tout cela, Véronique Jacquier, finalement, est assez révélateur.
03:38 Est-ce que vous parleriez d'une tribalisation de la société ?
03:41 Le retour d'une justice parallèle, au fond ?
03:44 Alors, il n'y a pas de retour d'une justice parallèle,
03:46 parce que sur le sol de France, il ne me semble pas que ce genre de comportement
03:50 ait existé dans les siècles passés, pardonnez-moi.
03:53 Justement, là, on a affaire à un exemple typique de décivilisation,
03:57 avec importation d'une police des mœurs qui, culturellement, ne nous ressemble pas,
04:04 avec importation aussi d'une violence familiale et communautaire,
04:07 parce que n'oublions pas le rôle joué par la mère dans cette affaire de Reims,
04:16 comme le rôle joué par la mère dans la mort du jeune Matisse à Châteauroux.
04:21 Donc, on se rend compte que ce ne sont pas simplement des jeunes,
04:24 et on emploie à tort ce terme générique, là encore,
04:26 qu'est-ce qu'il y a derrière cette appellation de "jeunes" ?
04:29 Il y a des parents qui sont impliqués.
04:31 Les jeunes, pardonnez-moi l'expression, sont des barbares,
04:33 parce que les parents sont eux-mêmes des barbares
04:36 et veulent imposer leur propre loi et leur propre code.
04:39 Et on ne prend pas suffisamment en compte cette violence
04:42 dans ce qu'elle a de culturel pour la combattre.
04:45 C'est-à-dire qu'on en reste toujours à des faits qui sont génériques.
04:48 Je ne sais pas, effectivement, Jonathan Sik-Sou,
04:50 si les crimes dits donneurs sont nouveaux.
04:53 En tout cas, comme le soulignait à l'instant Véronique Jacquier,
04:56 ce qui interpelle, c'est qu'aujourd'hui,
04:58 il y a des règlements de compte intergénérationnels,
05:01 si je puis dire, organisés avec la mère et le fils.
05:05 Le fils, d'ailleurs, on y reviendra, qui était sous bracelet électronique,
05:08 ou alors le père et le fils. Et ça, c'est inquiétant.
05:09 Et ça prouve l'ancrage de la culture de ces individus,
05:14 culture qui impose un regard bienveillant sur les violences physiques.
05:18 Véronique parlait de police des mœurs.
05:21 En la matière, dans les affaires que vous venez de citer,
05:24 cette police des mœurs, elle a un nom, ça s'appelle la charia.
05:26 C'est imposer les mœurs islamiques,
05:30 faire reposer l'honneur d'un groupe, d'une famille, d'un clan, d'une tribu
05:34 sur les vertus d'une femme.
05:36 Ça, c'est totalement exclu de notre civilisation.
05:40 Ça n'est pas un détail que cette famille soit d'origine tchéadienne.
05:44 Pourquoi ? Ça n'en est pas un, parce qu'on constate,
05:46 on a suffisamment de recul maintenant pour le constater,
05:49 qu'il y a une immigration subsaharienne qui refuse absolument
05:53 de se conformer à nos mœurs et à notre usage, à notre culture.
05:59 Et ça, c'est propre à certains pays plus que d'autres,
06:02 et notamment de ces pays subsahariens.
06:05 Je veux revenir sur ce que disait Véronique également,
06:08 sur le rôle des parents, et rappeler que Matisse a été poignardé
06:13 et ensuite giflé par la mère de son assassin.
06:16 Ça s'appelle de la barbarie.
06:18 Et nous pouvons aussi souligner, je l'évoquais il y a un instant,
06:21 que le grand frère avait été condamné en 2023 à une peine de prison
06:24 pour des violences graves et qu'il se trouvait sous bracelet électronique,
06:29 visiblement, qui n'a pas été une sanction contraignante.
06:32 Nous aurons l'occasion d'y revenir.

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