• il y a 6 mois

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
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Transcription
00:00Pendant ce temps, Gabriel Attal était à La Rochelle pour commémorer l'abolition de l'esclavage.
00:05Écoutez le discours du Premier ministre.
00:07L'esclavage, c'est la négation de l'humanité en raison de la simple couleur de peau.
00:12La République, c'est la liberté reconnue à tous, l'égalité qui nous protège, la fraternité qui nous unit et nous rassemble.
00:21Par deux fois, c'est la République qui a aboli l'esclavage.
00:25Et aujourd'hui encore, c'est elle qui nous protège des vents mauvais et des passions tristes,
00:30de ceux qui voudraient nous diviser là où la République appelle l'unité,
00:35de ceux qui voudraient nous opposer là où la République tend vers l'universel.
00:40Nous ne dévierons pas du cap de l'universel.
00:44Nous ne tomberons pas dans le piège tendu par ceux qui jouent des montées des fièvres
00:48qui peuvent toucher notre société pour mieux nous diviser.
00:52Voilà, Jules Therese du JDD, Yves Thréard du Figaro.
00:55C'est quand même étonnant, là.
00:57On est sur un sujet qui est historique, qui est l'esclavage, qui est presque pédagogique.
01:03On parlera tout à l'heure d'une émission de télé qui s'arrête.
01:05On arrête la pédagogie.
01:07On ne peut pas s'empêcher de revenir toujours au volet électoraliste.
01:12C'est quand même navrant, non ?
01:13De la poloche, comme les Français veulent plus y voir.
01:15De la pol-pol, comme on dit dans notre jargon journalistique.
01:18Jules Therese du JDD.
01:20Evidemment, il ne nomme pas, mais on voit très bien qui il vise,
01:24le rassemblement national, Marine Le Pen.
01:26Mais il en a parlé hier !
01:27Il en a parlé hier.
01:28Honnêtement, je trouve que c'est un très mauvais début d'entrée en campagne de Gabriel Attal.
01:33Il y a mille sujets à aborder pour affronter ses adversaires politiques.
01:37Ce n'est pas les réduire à ce qu'en plus ils ne sont pas, c'est-à-dire des racistes.
01:42Je ne comprends pas que le Premier ministre s'abaisse à ce niveau-là
01:46de politique politicienne.
01:48Hier, on l'a spécifié dans tous les journaux d'Europe,
01:51dans toutes les tranches d'informations.
01:53Hier, il avait pris la casquette du Premier ministre
01:57qui va soutenir la campagne de Valéry.
02:00Il est allé à Bréant, il est allé visiter des usines, etc.
02:03C'était un...
02:05Et d'ailleurs, il y a une scission entre les deux budgets.
02:08Le budget de Matignon et le budget de la campagne électorale.
02:11Là, il est dans son rôle de Premier ministre.
02:14Là, un discours sur l'esclavage,
02:16il ne peut pas s'empêcher de parler de l'élection européenne de Valéry Ayé.
02:19Yves Tréard ?
02:21C'est tout à fait contre-productif.
02:23Il ne pouvait pas faire mieux pour tirer une balle dans le pied de Mme Ayé.
02:26Ça, c'est sûr.
02:28Et qu'il n'en avait pas besoin.
02:30Et qu'il sera l'invité du grand rendez-vous ce dimanche.
02:32Il va falloir qu'elle soit brillante.
02:34C'est compliqué, c'est très compliqué,
02:36pour des raisons X et Y qui ne tiennent pas à sa personnalité uniquement.
02:40On peut lui faire tous les procès.
02:42Ils sont tous très médiocres, on va dire.
02:44Tous les candidats, autant qu'ils sont les uns que les autres.
02:46Tous ?
02:48Ah bon ?
02:50On devrait faire l'école des fans avec vous.
02:52Vous donneriez les notes comme Jacques Bafta.
02:54Ils ne donnent pas envie les uns les autres.
02:56Ils ne donnent pas envie parce qu'ils manquent un petit peu de profondeur,
03:00d'épaisseur, de perspective.
03:02C'est quand même assez infligeant.
03:06Vous préférez des gens comme Boulin et comme Perfit.
03:08Oui, à ça, à l'imperfite.
03:10On peut critiquer à l'imperfite.
03:12On peut le critiquer sur ce volet-là.
03:16J'invite tous les auditeurs à relire Le Mal français quand même.
03:20Quand la Chine s'éveillera, c'est d'une hauteur de vue
03:22qui est quand même assez intéressante.
03:24Tout ça pour dire que,
03:26en plus,
03:28quel est l'intérêt aujourd'hui d'aller parler de l'esclavage ?
03:3025e anniversaire de cette loi de 1901
03:34qui est une loi de reconnaissance
03:36de l'esclavage qui a été un crime contre l'humanité.
03:38Est-ce qu'on avait besoin toujours,
03:40c'est toujours cette manie française
03:42de légiférer sur des sujets qui font consensus ?
03:46Je suis désolé,
03:48on n'a pas besoin de légiférer là-dessus.
03:50Est-ce que ça améliore nos relations internationales ?
03:54Par exemple, regardez comment on se fait jeter du Sahel
03:58et comment on est en désamour
04:00avec des pays comme le Sénégal,
04:02pourtant qui sont, Dieu sait,
04:04ce sont des pays importants.
04:06C'est la relation branqueballante
04:08qu'on a avec Xi Jinping quand il vient à la manger.
04:10Exactement.
04:12Avec un mètre de neige par terre.
04:14On est en milieu, je dirais,
04:16des préoccupations,
04:18pour le coup, européennes des Français
04:20qui sont des préoccupations en disant
04:22comment l'Europe peut nous protéger,
04:24comment l'Europe peut faire
04:26que notre pouvoir d'achat ne diminue pas,
04:28comment l'Europe peut faire que
04:30M. Poutine ne nous attaque pas.
04:32C'est des sujets comme ça qu'il faudrait attendre.
04:34J'aimerais bien être une petite souris
04:36à l'Elysée.
04:38Qui n'aimerait pas.
04:40Je peux être la deuxième petite souris avec vous.
04:42On partage la petite plainte.
04:44Tout ça, on sait que
04:46c'est à cause d'Emmanuel Macron.
04:48A la base, c'est lui qui a demandé
04:50à Gabriel Attal de s'investir dans cette campagne
04:52des européennes, parce que Gabriel Attal,
04:54ça lui allait très bien de ne pas beaucoup participer.
04:56Ça faisait qu'il n'était pas obligé
04:58d'accepter la défaite le 9 juin prochain
05:00quand Valérie Hayer aura fait le score
05:02le plus faible d'une majorité présidentielle.
05:04Sans doute, Gabriel Attal
05:06a été conditionné par
05:08un coup de pression. Souvenez-vous,
05:10le week-end dernier, il a été
05:12à la fête du Bulot.
05:14Il n'a pas parlé une seule fois des élections européennes.
05:16Il a pris un coup de pression de l'Elysée.
05:18Souvenez-vous, il ne voulait pas débattre face à Jordane Bardella.
05:20L'Elysée lui a mis un petit coup de pression.
05:22Ils débattront un petit tacle.
05:24Il l'a poussé dans les cordes.
05:26Peut-être que Gabriel Attal se force sur des sujets
05:28qui normalement ne devraient pas nécessiter
05:30une approche politicienne
05:32à faire ce genre de sorties
05:34qui ne sont pas du tout au niveau d'un Premier ministre.
05:36Yves Thréard parlait
05:38du problème de niveau
05:40des candidats aux élections européennes.
05:42Là, il y a vraiment un problème de niveau du Premier ministre
05:44sur ce cas-là en tout cas.
05:46En tout cas, on va marquer une pause. On va reparler
05:48des européennes. On a le baromètre
05:50CNews Europe,
05:52le journal du dimanche
05:54qui donne quelques informations.
05:56Je peux vous dire que ça ne bouge pas beaucoup.
05:58L'information, c'est que Valérie Ayé
06:00est maintenant talonnée à deux points
06:02par la liste du PS. On en parlera
06:04juste après la pause. Nouveau rendez-vous
06:06sur Europe 1 avec CNews.
06:08C'est chaque samedi de 13h à 14h. Vous retrouvez
06:10face à Michel Onfray, interrogé
06:12par Laurence Ferré. Michel Onfray,
06:14le philosophe, essayiste, polémiste, passe en revue
06:16l'actualité de la semaine. C'est donc
06:18demain samedi à 13h
06:20sur Europe 1 et sur CNews. A tout de suite
06:22dans Europe 1 Soir.

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