Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
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00:00Je voudrais qu'on écoute Jordan Bardella, et d'abord commençons par ce qui fait un peu le buzz aujourd'hui.
00:05Vous avez peut-être vu, chers auditeurs, sur vos smartphones, sur différents réseaux sociaux,
00:11Jordan Bardella séché sur une question économique, on lui pose une question.
00:15Une journaliste qui a eu 7 milliards, vous les trouvez où ?
00:18Alors, replongeons les choses dans le contexte, Jordan Bardella se voit poser la question,
00:25des questions par plusieurs journalistes d'affilée.
00:28Donc il y a 1, 2, 3, je crois 4 questions au total, on va écouter tout ça.
00:32Et en fait il prend des notes, et à la fin il répond, mais c'est normal parce qu'il continue à prendre des notes,
00:41et ensuite il répond à la question en écoute.
00:43Où trouvez-vous vos 7 milliards ?
00:47Pour financer votre mesure sur la TVA.
00:51D'accord.
00:57Bien.
01:01Voilà, donc en réalité, avant cette question de la journaliste, il y a 4 autres questions,
01:07une sur le logement, une sur l'économie, une sur les 7 milliards.
01:12Et cette séquence a été isolée.
01:14Et j'ai vu même sur des chaînes de télévision tout à l'heure,
01:18regardez, Jordan Bardella sèche.
01:20Il sèche.
01:21Mais non, en fait, il juste prend des notes.
01:22Il prend des notes, évidemment, et comme font tous les politiques,
01:25pour regrouper les questions, il pourrait répondre, et je trouve d'une grande malhonnêteté cette manière de faire.
01:30Alors, revenons sur le fond, écoutons Jordan Bardella sur le retour fondamentaux,
01:34comme l'a expliqué tout à l'heure dans le journal Alexandre Chauvoix, et le retour de l'autorité.
01:38L'urgence, c'est aussi, comme je l'ai évoqué, le rétablissement de l'ordre républicain
01:42et le retour de la sécurité partout, et pour tous les Français.
01:46Notre pays bascule dans un ensauvagement qui fragilise nos droits et nos libertés,
01:50qui remet en cause ce que l'on prenait pour des acquis de la civilisation.
01:54Jamais, je ne me résignerai à ce que la peur et la violence aient le dernier mot dans la rue.
01:59Je serai le premier ministre qui remettra l'autorité au cœur de l'action publique,
02:03qui agira pour écarter les prédateurs et protéger chaque Français,
02:07en particulier les femmes ou les représentants de l'État.
02:11Convaincant, Jordan Bardella aujourd'hui, Jean-Claude Dassier, sur l'ensemble de son programme.
02:15Globalement, je trouve qu'il a été plutôt bon.
02:19On a même cru, moi j'y ai cru, qu'il se voyait déjà à Matillon.
02:25Il y a même des photos qui ont circulé, on le voit dans la cour de Matillon.
02:30Sur l'économie, il est d'une grande prudence, et il a raison,
02:34parce que la situation économique est ce qu'elle est.
02:37On ne pourra pas dépenser à tort et à travers.
02:40L'histoire de l'audit est bidon, évidemment, puisque tout le monde sait en réalité
02:44qu'on est quasiment en faillite. Je vais vous dire ce que je pense, très clairement.
02:48C'est que le RN, entre autres, mais Bardella d'abord,
02:52qui a fait beaucoup pour le succès actuel du RN,
02:56il est appuyé sur quoi ?
03:00Sur l'exigence, je ne dis pas le désir, l'exigence des Français
03:04de retrouver le pays qu'ils ont connu.
03:07C'est-à-dire une immigration qui soit maîtrisée,
03:10je ne dis pas fermeture totale de l'immigration,
03:13mais là on a fait n'importe quoi, des millions sont arrivés depuis 15 ans,
03:17et on n'est plus capable de les loger, on n'est pas capable de les nourrir,
03:20ça coûte des fortunes. C'est ça que les Français,
03:24en tout cas qu'une immense majorité de Français,
03:27attendent du RN en général, et de M. Bardella en particulier.
03:32C'est là-dessus qu'il sera jugé, et c'est le début, me semble-t-il,
03:36d'application de son programme. Sur la baisse de la TVA,
03:39sur les produits indispensables, on va attendre un peu,
03:42sur l'énergie, ça va demander des mois avant que Bruxelles accepte.
03:46La partie économique n'est pas simple.
03:49Là où les Français attendent et vont exiger rapidement des résultats,
03:54et attention que les engagements de M. Bardella ne soient pas trop rapides,
03:57pas trop brutaux, pas trop... Bon, soyons douces, allons-y doucement,
04:01parce que par exemple, emmener les EQTF chez eux, dans leur pays d'origine,
04:04ne sera pas simple. Chacun le sait, et il n'y a pas que ça.
04:07Il faut la réponse des pays concernés avec les visas consulaires.
04:10C'est pour moi la base même, c'est là-dessus que Bardella va s'appuyer.
04:14Joseph Massesca, je crois.
04:16Il y a deux parties. Il y a une partie qui est, en effet, la partie économique,
04:20où on trouve un discours que, moi, j'ai trouvé, très franchement,
04:25un peu somnifère, un peu plat.
04:28Avec des annonces, quand même.
04:30La retraite à 60 ans pour les carrières longues qui ont commencé à 20 ans...
04:34On va voir dans les faits.
04:37La philosophie générale, en tout cas.
04:39Moi, il y a trois blocs.
04:41Il y a trois blocs, le bloc centriste, si on veut,
04:43le bloc Nouveau Front Populaire,
04:46et le bloc, en effet, Rassemblement National et ses alliés.
04:50Les trois sont axés sur, à mon avis, qui est le péché originel en France,
04:55qui est l'économie de la demande.
04:57C'est-à-dire le fait que l'offre, l'économie de l'offre,
05:00le libéralisme en France n'existe pas.
05:02Alors, je les laisse à leur...
05:06Maintenant, on peut trouver, en effet, que le discours...
05:10C'est un discours économique qui est assez libéral et conservateur,
05:14comme on pouvait s'y attendre.
05:16En revanche, toutes les attaques qui ont été faites sur le mode
05:20« Mais comment se fait-il qu'il revienne sur un certain nombre de décisions ? »
05:25Moi, je trouve ça quand même assez incroyable qu'on fasse ce procès
05:29à Jordan Bardella.
05:31C'est-à-dire que, pour une fois,
05:34Tous ceux qui critiquent l'ont déjà fait, c'est ça ?
05:36Oui, c'est ça, mais ils le faisaient après avoir été élus.
05:38Donc, je trouve quand même assez...
05:40Franchement, il devrait se féliciter.
05:42Donc, il y a ça, et puis, il y a des mesures
05:44qui sont des mesures symboliques, en effet,
05:47et nécessaires, comme, par exemple, sur les binationaux.
05:50Ça, c'est quelque chose qui est important.
05:52Alors, encore que, effectivement, c'est Sébastien Chenu
05:56qui est parti justement sur cette mesure-là,
05:59et qui, ensuite, par Jordan Bardella, a été très atténué
06:02en disant que ça te concernait vraiment d'une façon infime.
06:05On est dans l'ordre du symbole, je viens de dire symbolique.
06:07On est dans l'ordre du symbole.
06:09Le fait, pardonnez-moi, mais...
06:12On va...
06:14Ici, on ne va pas se raconter d'histoire.
06:17Le fait que, sur un certain nombre d'emplois, par exemple,
06:22lorsqu'il s'agit d'emplois qui sont liés
06:25à des questions de cybersécurité,
06:28les personnes qui embauchent...
06:30Excusez-moi...
06:32Non, mais il faut le dire, ça.
06:34Les gens qui nous écoutent, c'est pas la chasse aux binationaux.
06:37Il y a des choses très concrètes qui se font tous les jours.
06:39Et donc, par hypocrisie, on se dit, ça n'existe pas.
06:43Or, cela existe.
06:45Et je rappelle juste, quand même, qu'un pays comme les Etats-Unis
06:48demande aux binationaux,
06:50demande aux personnes qui ont la nationalité américaine,
06:53mais c'est les françaises, une loyauté totale envers les Etats-Unis.
06:57Je rappelle aussi que l'Algérie a réformé sa constitution en 2016
07:02pour interdire à tous les ressortissants
07:05qui étaient franco-algériens,
07:07l'accès à des responsabilités publiques, etc.
07:10Je peux parler aussi d'autres Etats.
07:12Non, je n'en parlerai pas, mais je peux parler d'autres Etats.
07:15Cette question-là est une question symbolique,
07:18mais il faut se méfier, elle est hautement symbolique.
07:20Joseph Messes-Caron et Jean-Claude Dacier restent avec nous
07:22pour commenter l'actualité.
07:24Je vous signale également que Laurence Ferry vous donne rendez-vous
07:26demain dans Europe 1 Matin pour la grande interview Europe 1 C News.
07:29A 8h10 demain, elle recevra le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
07:33Dans un instant, c'est le journal permanent.
07:35A tout de suite sur Europe 1.