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Sommet Choose France : «J'ai plutôt le sentiment que c'est Choose les multinationales», juge Manon Aubry
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00:00 Emmanuel Macron préside aujourd'hui la 7e édition du sommet Choose France à Versailles
00:04 pour vanter l'attractivité de notre pays qui conserve sa première place pour la 5e année consécutive.
00:09 On nous promet des investissements records, 15 milliards d'euros d'ici fin 2027.
00:13 Est-ce qu'il faut s'en réjouir ? La France attire les investisseurs. Manon Aubry.
00:17 Ce sommet, j'ai plutôt le sentiment que c'est Choose les multinationales
00:20 à qui Emmanuel Macron déroule le tapis rouge,
00:23 parmi lesquelles des entreprises comme Amazon, dont les 15 milliards d'euros que vous citez.
00:28 Un emploi à la clé. Justement, Amazon, c'est ça qui est intéressant.
00:31 Quand un emploi est créé chez Amazon, 6 emplois sont détruits dans le tissu,
00:36 notamment dans le tissu des petites entreprises, des commerces de proximité.
00:39 Donc la question, c'est quel type d'investissement pour quel type d'entreprise ?
00:42 Parce que pendant que M. Macron Choose les multinationales,
00:47 il y a des entreprises qui sont à la dérive.
00:49 Et moi, cet après-midi, pendant que lui sera en train de dérouler le tapis rouge à Versailles,
00:54 je serai à Amiens auprès d'une entreprise qui s'appelle Metex,
00:58 qui est une entreprise en difficulté, qui produit un acide aminé, la lysine,
01:02 qui est importante notamment pour produire des médicaments comme l'asthmégique.
01:05 - Et qui est en danger ? - Et qui est en danger,
01:07 qui risque de mettre la clé sous la porte.
01:09 Plus de 200 employés sont en danger, mais je pense aussi à l'entreprise Duralex,
01:13 je pense aussi aux entreprises de panneaux solaires comme Photowatt
01:17 qui sont en train de mettre la clé sous la porte.
01:19 Et dans les bienfaiteurs qu'a invités Emmanuel Macron,
01:22 est-ce qu'il y en aurait un pour venir sauver l'une de ces entreprises qui sont en difficulté ?
01:26 - Sauf en impactée par le prix de l'énergie... - Notamment Duralex.
01:29 - C'est le cas Duralex qui est impacté par... - Le prix du sucre pour Metex.
01:32 Exactement. Et c'est la démonstration de...
01:35 La question qui nous est posée, c'est quel type d'économie on veut,
01:38 parce qu'on voit qu'il multiplie les avantages fiscaux en faveur des grandes entreprises.
01:42 On se souvient qu'il a vendu Alstom à General Electric,
01:45 pour faire quoi derrière ? Pour que des centaines d'emplois soient supprimés,
01:48 notamment dans les énergies renouvelables.
01:50 Voilà son sommet. Choose France, franchement,
01:53 c'est le Choose de l'hypocrisie, je ne sais pas comment on peut l'appeler.
01:57 Mais on ne peut pas avoir les deux, à la fois des multinationales qui créent des emplois,
02:00 et soutenir nos entreprises françaises ? On peut avoir les deux ?
02:03 Dans les faits, vous voyez que vous n'avez pas les deux,
02:05 et que nos entreprises françaises sont en difficulté.
02:08 - Et comptez le nombre... - Pas de doute.
02:10 Je vous en ai cité un certain nombre qui sont en difficulté,
02:12 pour lesquels le gouvernement ne fait rien, ne fait absolument rien.
02:15 Et donc, moi, ce que je demande au gouvernement,
02:18 c'est d'abord de choisir de défendre notre tissu industriel,
02:21 qui est en danger, notamment à cause des règles du libre-échange au niveau européen,
02:26 où on ouvre notre marché économique au monde entier,
02:29 sans protéger notre industrie.
02:30 Et moi, je suis fière de présider au Parlement européen,
02:33 le seul groupe qui n'a jamais donné aucune voix aux accords de libre-échange,
02:36 qui sera au cœur aussi du meeting que je tiendrai ce soir à Amiens, avec François Ruffin.