Thierry Beaudet à Matignon, «un choix par défaut, un peu ridicule», estime Éric Ciotti

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Transcript
00:00Que vous inspire le nom de Thierry Baudet ?
00:03Le Conseil économique et social, un machin qui sert à rien,
00:06que le général de Gaulle avait voulu supprimer.
00:09Le système, à l'époque, s'y était opposé.
00:12Le Conseil économique et social, c'est...
00:14C'est un homme du système Thierry Baudet ?
00:16Oui, bien sûr. C'est un homme de gauche, d'ailleurs,
00:18avec des positions contre la loi immigration
00:21pour la légalisation du cannabis.
00:23Mais je ne crois pas forcément à sa nomination à Matignon.
00:26Ça fait partie des leurres que le président de la République
00:29agite, mais en tout cas, ce que ça veut dire,
00:32c'est que si on est contraint à ce choix,
00:35qui est un choix par défaut,
00:37et c'est un peu ridicule même,
00:41prenez dans ces systèmes
00:43qui sont le symbole des pesanteurs françaises,
00:46des organismes qui ne servent à rien,
00:48qui coûtent beaucoup,
00:50qui mettent de la distance entre les citoyens
00:53et ceux qui dirigent,
00:54eh bien, ça veut dire qu'on est en profonde déliquescence.
00:58Nous sommes dans une crise politique,
01:00peut-être dans une crise de régime.
01:03Le président de la République, avec la dissolution,
01:05a joué au pompier Pyromane.
01:06Il fait semblant d'éteindre l'incendie,
01:08mais n'oublions pas que c'est lui qui l'a allumé.
01:10Dans votre discours, ce week-end,
01:12pour annoncer, donc, que vous étiez dorénavant
01:15la tête de ce mouvement, l'Union des droites pour la République,
01:18vous avez dit, ici, nous ne cherchons pas
01:20la bénédiction du petit pari mondain,
01:22nous cherchons le réveil français.
01:24Ici, nous ne détournons pas le regard
01:25face aux injonctions des moralisateurs
01:27du politiquement correct.
01:28Qui visiez-vous ?
01:30Et estimez-vous que les noms qui circulent en ce moment
01:33pour prendre la tête de l'hôtel de Matignon
01:36cherchent à répondre à, justement, ce petit pari mondain ?
01:39Bien sûr.
01:40Je visais tous ceux qui se sont retrouvés
01:43au second tour des élections législatives
01:45pour faire battre la coalition des droites.
01:48La seule qui pouvait redresser le pays,
01:50la seule qui avait des propositions courageuses, fortes,
01:54pour enrayer le déclin français.
01:56Tous ceux qui se sont désistés, retirés,
02:00soutenus les combinaciones de couloirs,
02:03qui sont allés des insoumis,
02:05parce qu'aujourd'hui, je vois avec une extraordinaire culot,
02:09une hypocrisie, un cynisme sans limite,
02:12certains dirent que le Nouveau Front populaire
02:14ne représente le danger absolu jamais.
02:17Mais les mêmes,
02:18M. Bertrand a appelé à voter pour le Nouveau Front populaire,
02:22les mêmes ont été souvent élus par le Nouveau Front populaire
02:25ou ont élu le Nouveau Front populaire.
02:27Ça, les Français ne pardonneront pas
02:30à tous ceux qui, de la gauche, naturellement,
02:33au macroniste, mais aussi à quelques-uns
02:36de mes anciens amis LR,
02:37qui ont été élus par le soutien du Nouveau Front populaire.
02:41Donc ceux-là, ils sont discrédités.
02:42Ceux-là, ils incarnent le passé.
02:44À ce moment-là, lorsque je vous écoute,
02:45est-ce que vous allez censurer le nom, par exemple, de Xavier Bertrand
02:48s'il est nommé à Matignon ?
02:49Est-ce que vous allez le censurer, compte tenu de ça ?
02:52C'est pas crédible, M. Bertrand.
02:54C'est l'insincérité incarnée, c'est l'absence de conviction.
02:58Il a combattu M. Macron, il a soutenu M. Macron,
03:03il s'est présenté à la primaire,
03:05il a dit qu'il arrêterait la politique, il a quitté LR,
03:08il est revenu, c'est un ancien système.
03:11Quand je voyais hier les auditions à l'Elysée,
03:14M. Cazeneuve, M. Hollande, M. Sarkozy, M. Beyrou...
03:19C'est l'ancien monde.
03:20C'est l'ancien monde, c'est le retour vers le passé.
03:22C'est des gens qui, quelque part,
03:23et je le dis, y compris dans ma famille politique,
03:26ont échoué, nous ont fait échouer, ont fait échouer la France.
03:30Donc il faut passer à autre chose, il faut essayer autre chose.
03:33C'est pour ça que j'ai lancé cette union des droites pour la République,
03:38qui, aujourd'hui, a pour vocation de rassembler les hommes de droite
03:42qui n'ont pas de tabou.
03:43Et le premier de ces tabous, c'était ce pseudo-front républicain
03:47qui avait pour vocation d'empêcher 11 millions de Français,
03:52qui sont considérés comme des parias des Français de seconde zone,
03:55d'être reconnus de pouvoir, demain, dire que la France va mal
04:01et qu'on a besoin d'une autre politique.
04:03C'est ce que nous avons dit dans notre coalition électorale
04:06avec Jordan Bardella.
04:08Nous l'avons fait clairement, tout le monde s'y est opposé.
04:12Mais aujourd'hui, cette union des droites,
04:14c'est un parti sans tabou, c'est un parti de droite,
04:18c'est un parti gaulliste.
04:19Le nom UDR n'est pas neutre,
04:21c'est celui qu'a fondé le général de Gaulle au moment de mai 68.
04:26C'est un mouvement pour redresser la France,
04:28pour dire à tous les électeurs, tous les militants,
04:31notamment des Républicains,
04:32qui ne se retrouvent plus dans ce système,
04:35dans une marque usée, dans ces combinaisons,
04:38ceux qui veulent aller avec Macron, ceux qui veulent y aller,
04:41mais qu'à mi-chemin, qui font des propositions pour l'aider,
04:44mais qui n'osent pas franchir le pas.
04:46Nous, nous sommes clairs, nous voulons une nouvelle politique.
04:49Je le redis, trois piliers, trois piliers.
04:51L'autorité, l'identité et la liberté économique.

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