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Transcription
00:00 Vous parlez de cette campagne des européennes, Emmanuel Macron va intervenir jeudi soir à la télévision sur les antennes conjointes de TF1 et France 2,
00:06 évidemment pour évoquer ce qui se passe du côté de l'anniversaire, le 90e anniversaire du débarquement,
00:12 mais aussi pour parler des européennes. Vous pensez que c'est une ingérence dans la campagne des européennes ?
00:17 Je vais même plus loin, c'est un scandale démocratique.
00:19 Depuis quand le président de la République peut s'inviter comme il veut, il pousse la porte, tiens, allez hop, il va pousser la porte de CNews ?
00:25 Vous avez vu Gabriel Attal, le Premier ministre hier, qui s'est carrément invité dans une interview de Valérie Ayé,
00:32 mais on est revenu au temps de l'ORTF, là, nos représentants politiques peuvent venir, imaginez, là, il pousse ce matin la porte de CNews.
00:39 Ils sont les bienvenus.
00:40 Oui, mais j'espère que si jamais il s'invite sans que ce soit prévu, vous leur dites coucou, c'est quand même un problème.
00:47 Et au-delà du problème qu'a la question de fond, qu'a posée hier le fait que le Premier ministre vienne voler la vedette à sa tête de liste,
00:56 - À sa candidate. - À sa candidate,
00:58 ce qui veut dire d'une façon d'humilier les femmes responsables politiques, moi j'aurais jamais accepté ça en tant que femme.
01:05 Jean-Luc Mélenchon l'aurait fait, vous l'auriez emparé ?
01:07 Non, il n'aurait jamais fait ça, je peux vous dire.
01:09 - Il aurait osé. - Non, il n'aurait pas osé,
01:11 parce que je suis la tête de liste qui mène cette campagne, parce que mon mouvement politique m'a fait confiance.
01:15 Donc, ils ont une manière d'humilier leur tête de liste de la même manière où ils humilient le peuple français.
01:21 Et de la même manière où ils traitent le débat démocratique, je veux dire,
01:25 je ne sais pas si on va en parler de la motion de censure qu'on a déposée à l'Assemblée nationale, je vous fais les transitions.
01:30 - Mais elle sert à quoi, la motion de censure ? - Mais elle sert justement à s'opposer...
01:33 - À de l'agitation politique ? - Non, à s'opposer au coup de force démocratique.
01:35 Pourquoi on a déposé une motion de censure à l'Assemblée nationale ?
01:38 Parce qu'on a un gouvernement qui passe en force avec 20 milliards d'euros...
01:45 - D'économie. - D'économie, sans vote à l'Assemblée nationale.
01:48 Mais qui trouve ça normal ?
01:50 Donc, demain, c'est les Françaises et les Français qui vont payer.
01:53 C'est la réforme de l'assurance-chômage, c'est l'augmentation de la TVA qu'ils évoquent,
01:57 c'est le gel des pensions de retraite. Tous les Français vont en payer le prix.
02:02 Eh bien, clairement, nous disons que nous voulons censurer ce gouvernement.
02:05 Il y a défaut de l'avoir censuré à l'Assemblée nationale hier,
02:08 parce qu'ils peuvent compter sur le soutien notamment des Républicains et de la droite.
02:11 - Il vous manquait les voix de la droite. - Eh bien, nous le censurons dans les urnes ce dimanche.
02:14 Je dis aux gens qui souffrent du coût de la vie, de la vie chère de ce gouvernement qui leur fait les poches,
02:20 vous pouvez les censurer ce dimanche prochain en votant pour la liste que je conduis de la France insoumise.
02:25 Et le fait que Gabriel Attal soit venu faire irruption hier dans l'interview de Valérie Ayé,
02:30 c'est que je pense qu'il a compris qu'il vivait ses dernières heures comme Premier ministre.
02:33 Vous pensez que lundi, il n'est plus là, Gabriel Attal ?
02:36 Emmanuel Macron lui-même qui avait dit que le poste de Gabriel Attal était en jeu pour ces élections européennes.
02:40 Non. Eh bien, si on lui inflige une défaite, on peut faire d'un vote, deux coups,
02:45 célébrer le pot de départ de Gabriel Attal lundi prochain.
02:48 Ça fera deux choses à fêter, je le souhaite.
02:50 J'espère le meilleur score possible pour la liste que je conduis de la France insoumise.
02:54 Et surtout, j'espère une défaite pour ce gouvernement qui fait tellement de mal à la fois à la démocratie,
03:00 mais aussi à notre pouvoir d'achat.

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