Tensions géopolitiques, inflation galopante, bulle des dettes post-COVID et menace de récession... la situation de la France est délicate ! Face au risque de krach monétaire l'économiste Philippe Béchade, rédacteur en chef de "La Chronique Agora" et de "La Lettre des Affranchis", rappelle que l'or reste la valeur refuge par excellence et qu'il présente un potentiel de hausse largement sous-estimé. En effet, l'once d'or dépasse aujourd'hui les 2 300 $. Pour Jim Rickards, expert dans le domaine de l'or et des crises, l'once pourrait même s'envoler jusqu'à 10 000 $ !
Où acheter de l'or ? Sous quelle forme acheter votre or ? Comment conserver votre or ? Comment revendre votre or ? Quelle part d'or intégrer dans vos investissements ?
Philippe Béchade et les Publications Agora proposent un "Guide pratique de l'achat d'or physique". Alors ne laissez pas votre patrimoine exposé aux turbulences économiques et protégez votre patrimoine avec l'or. Warren Buffett a dit : "C'est quand la marée se retire que l'on voit ceux qui se baignent nus !".
Où acheter de l'or ? Sous quelle forme acheter votre or ? Comment conserver votre or ? Comment revendre votre or ? Quelle part d'or intégrer dans vos investissements ?
Philippe Béchade et les Publications Agora proposent un "Guide pratique de l'achat d'or physique". Alors ne laissez pas votre patrimoine exposé aux turbulences économiques et protégez votre patrimoine avec l'or. Warren Buffett a dit : "C'est quand la marée se retire que l'on voit ceux qui se baignent nus !".
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NewsTranscription
00:00 [Générique]
00:17 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver sur le plateau de politique et économie.
00:21 Notre invité cette semaine, Philippe Béchade. Bonjour Monsieur.
00:24 Bonjour, merci d'accueillir.
00:25 Philippe Béchade, économiste, président fondateur du laboratoire d'idées Les Econoclastes,
00:30 rédacteur en chef de la chronique Agora et de la lettre des affranchis.
00:33 Vous êtes aussi l'auteur de cet ouvrage "Fake News, post-vérité et autres".
00:39 Écran de fumée.
00:40 Depuis mai 2023, vous animez une chronique pour TV Liberté qui fonctionne de mieux en mieux,
00:46 qui cartonne bien les affranchis.
00:48 Et dans le cadre des publications Agora, vos publications Agora,
00:52 vous publiez ce guide pratique de l'achat d'or physique.
00:56 Avant de commencer cet entretien, je vous rappelle que vous pouvez cliquer
01:00 sur le pouce en l'air en bas de cet écran.
01:02 Et je vous invite aussi à nous laisser un maximum de commentaires
01:06 et à partager cet entretien.
01:08 Philippe Béchade, commençons tout de suite avec vous.
01:11 Alors, tout le monde sait que l'or est la valeur refuge par excellence en cas de crise.
01:16 Alors, pourquoi les métaux précieux, l'or en particulier, sont-ils à ce point à la mode ?
01:22 Aujourd'hui, la situation est-elle si catastrophique ?
01:25 Alors, la situation, parlons de la France, est délicate, c'est évident.
01:32 Nos finances sont sur une très, très mauvaise trajectoire, tout le monde le sait,
01:38 avec un déficit de 113-114% du PIB, un déficit de 2023 qui a excédé de 154 milliards,
01:46 les objectifs du gouvernement, enfin le collectif budgétaire,
01:50 donc tout ça est très mauvais.
01:52 Heureusement, la France a une capacité fantastique à lever l'impôt,
01:57 voire à inventer de nouveaux impôts, ce qui fait que nos créanciers sont rassurés,
02:02 et les agences de notation également, ce qui fait que nous n'avons pas été dégradés.
02:05 N'importe quel autre pays qui aurait des finances dans le même état que les nôtres,
02:09 et avec, on va dire, la capacité de lever plus ou d'aller prélever plus dans l'épargne des Français,
02:17 un pays sans épargne serait en grande, grande difficulté.
02:24 Et généralement, ce qui se passe, c'est que la monnaie d'un pays dont les finances partent en vrille,
02:31 sa monnaie s'effondre.
02:32 Nous sommes protégés, évidemment, par l'euro, par le bon vouloir de la Banque centrale européenne,
02:39 par, on va dire, la commissération des Allemands,
02:44 qui accepte finalement que la France se surendette en l'échange de pas mal de choses,
02:49 de la fixation du prix de l'électricité, de la façon qu'y arrange l'Allemagne,
02:53 ou qu'on passe des contrats auprès de l'industrie allemande,
02:56 enfin voilà, c'est un jeu de donnant-donnant,
02:58 mais moyennant quoi, on fait mal, mais on n'est pas sanctionnés.
03:04 Donc la crise arriverait à partir du moment où les marchés nous sanctionneraient,
03:09 c'est-à-dire qu'on n'arriverait plus à placer notre dette, ce qui, pour l'instant, n'est pas le cas,
03:15 mais ce qui ne veut pas dire pour autant que la France va bien,
03:20 ou que l'épargnant est tranquille, le gouvernement a promis pas de nouveaux impôts,
03:26 il n'y aura pas de nouveaux impôts, mais il y aura plein de ponctions,
03:30 et notamment sur l'épargne, c'est une évidence.
03:34 – Donc les agences de notation, pour le moment, continuent à suivre Emmanuel Macron.
03:40 – Alors, elles suivent Emmanuel Macron, ou elles précèdent les élections européennes,
03:45 c'est-à-dire que dégrader la France ou n'importe quel autre pays
03:48 avant les élections européennes, ça mettrait le PID qui serait dégradé,
03:54 dans une situation de faiblesse, or on a l'ambition de presque vouloir
04:01 expliquer à l'Europe et au monde entier ce qu'il faut faire,
04:05 sur le plan économique, géopolitique, donc dégrader la France
04:09 aurait été effectivement une façon d'affaiblir très fortement la position du Président,
04:14 donc je dirais que dans cette décision de maintien de notre dette,
04:19 il y a une connotation évidemment très tactique et politique,
04:23 évidemment pas économique du tout, on mériterait dix fois d'être dégradé.
04:27 – Alors, les cracks financiers ont été nombreux dans l'histoire moderne,
04:31 vous les citez dans votre guide pratique de l'achat d'or physique,
04:35 on peut citer le jeudi noir d'octobre 1929, le lundi noir d'octobre 1987,
04:40 la bulle internet en mars 2000, enfin la crise des subprimes en 2008,
04:45 comment ça se produit un crack ?
04:48 – Généralement c'est l'aveuglement, l'aveuglement des marchés,
04:52 c'est-à-dire qu'à partir d'un pourcentage d'emballement,
05:01 tout le monde veut en être, tout le monde veut participer
05:04 à ce que les américains appellent une stampede,
05:06 c'est-à-dire d'un seul coup le troupeau qui charge, et tout le monde veut en être,
05:10 et celui qui reste derrière dans la poussière, il ne voit plus rien,
05:14 et il se retrouve complètement largué, aucun gérant par exemple
05:18 ne veut être le taureau laissé pour compter dans le nuage de poussière,
05:22 ils veulent tous être le taureau du premier rang.
05:24 – Mais sur les marchés, comment est-ce qu'on se rend compte
05:26 qu'un crack va survenir ?
05:28 C'est quoi les éléments, les indicateurs qui peuvent le laisser penser ?
05:32 – C'est une excellente question, une façon d'y répondre,
05:35 mais bien qu'il n'y ait pas de règle, il y a eu plein d'études universitaires
05:39 sur comment est-ce qu'on prévoit un crack boursier,
05:42 ou comment on prévoit un séisme, il y en a qui disent qu'on peut identifier
05:46 des gaz rares qui s'échappent dans l'atmosphère avant que la terre tremble,
05:50 là dans le cas d'un crack, c'est l'argent intelligent
05:54 qui est un petit peu ce gaz qui s'échappe de la terre pour s'en aller ailleurs.
05:58 Donc il faut suivre ce qu'on appelle la smart money.
06:01 Qu'est-ce que font ceux qui ont été les premiers par exemple
06:05 à jouer une thématique comme les dotcom en 2000,
06:09 l'immobilier en 2006-2007.
06:11 – C'est une histoire d'information quoi.
06:13 – Voilà, les premiers à avoir acheté, quand on commence à les voir sortir,
06:17 c'est qu'a priori, il ne faut pas rester.
06:19 Mais des fois, ils sortent 6 mois avant que les choses tournent mal.
06:23 Donc ils ratent des fois le doublement du prix des actifs.
06:27 Mais quand ceux qui avaient du flair pour aller sur des secteurs
06:33 dont personne ne voulait, ou qui étaient très très faiblement valorisés,
06:37 et puis d'un seul coup ils commencent à sortir,
06:39 je dirais que c'est un des signaux précurseurs.
06:42 Sinon après, la folie des hommes, on ne sait pas la quantifier,
06:46 Mark Twain disait "un marché peut demeurer irrationnel
06:51 beaucoup plus longtemps que vous ne pouvez vous rester solvable"
06:54 en étant rationnel.
06:56 Vous dites "mais c'est pas possible, ces cours n'ont aucun sens".
06:59 Et puis un jour ça corrige.
07:01 Donc Tesla maintenant est à -65 par rapport à ses sommets.
07:04 À un moment, Tesla valait, enfin boursièrement,
07:07 la totalité des constructeurs automobiles dans le monde,
07:11 y compris des groupes aussi profitables que Tesla.
07:13 Encore on aurait dit "Tesla est tellement plus profitable que Toyota
07:16 on comprend que ça vaille de 3 fois Toyota".
07:18 Non, ça valait 5 fois Toyota et c'était moins profitable.
07:21 Donc voilà, c'est un krach, c'est d'abord l'aveuglement
07:25 et l'esprit de l'ucre, enfin ce qu'on appelle en anglais…
07:30 – Lubrice quoi, ou alors, c'est la folie des grandeurs.
07:33 – Le greed, c'est-à-dire l'avidité, et puis c'est "allez on s'emballe"
07:37 et puis c'est "to the moon" et puis voilà tout le monde…
07:40 – L'amour du vaudeur quoi.
07:42 – On peut dire un petit peu ça.
07:43 – Ces effets à ces krachs, comment se répercutent-ils sur l'épargne
07:47 des Français, de n'importe quel habitant d'un pays
07:51 dans lequel se déroule un krach ?
07:53 – Tout dépend du domaine que le krach va affecter.
07:57 2000, 2001, ça laisse l'immobile relativement intacte,
08:03 le krach des dot-com.
08:05 Et à partir de 2003, les gens se disent "voilà, les actions ça peut se volatiliser,
08:10 je vais acheter du solide, du concret, je vais acheter de l'immobilier".
08:13 Hop, ça, ça a gonflé la bulle de 2006-2007 jusqu'en 2008,
08:18 mais en 2008 ça a déjà commencé à rebaisser.
08:22 Là, on a une bulle de l'intelligence artificielle,
08:25 on a une bulle de l'immobilier, on a une bulle de tout.
08:29 La première qui a éclaté finalement, c'est la bulle de l'obligataire
08:32 il y a deux ans, avec le ressurgissement de l'inflation.
08:35 Donc qu'est-ce que ça fait à l'épargne des Français,
08:37 cette bulle obligataire, parce que là elle touche tout le monde,
08:39 en tout cas, tous ceux qui ont de l'épargne en assurance vie,
08:42 c'est des moins-values terribles, c'est -17 depuis 2021.
08:47 Sauf qu'il y a eu tellement de gains avant que les gens ne se sont pas vraiment aperçus
08:52 à quel point quand même, par rapport au point où de 2021,
08:55 ils avaient perdu une bonne partie de leur épargne.
08:58 Ceux par contre qui ont investi dans l'assurance vie,
09:00 je ne sais pas, imaginons que vous faites un héritage et en 2021 vous commencez à placer,
09:04 là, si c'était dans du sécuritaire, de l'obligataire, des OAT, etc.
09:14 Là, la perte est sévère.
09:17 Pour les actionnaires, ça peut être -50, -60 sur le portefeuille en quelques mois.
09:23 Voilà des conséquences, des cracks.
09:25 Et puis il y a des cracks qui sont plus fâcheux,
09:27 c'est-à-dire qu'ils ébranlent les structures de l'économie,
09:33 parce qu'en un seul coup, la croissance chute, il n'y a plus de recette fiscale,
09:37 l'État est en déficit et alors là, qu'est-ce que le crack fait ?
09:41 Dans un premier temps, il va bien sûr balayer l'épargne de ceux qui sont investis en actions,
09:46 qui ne sont pas nombreux, ces 7-8% par exemple de Français, ce n'est pas énorme.
09:50 Donc ceux-là, ils sont rincés tout de suite.
09:52 Et puis après ça, c'est tout le monde qui va trinquer.
09:54 Parce qu'en un seul coup, il va falloir colmater les brèches au niveau de l'économie.
10:00 – Ce n'est pas que pour les borticoteurs, les effets d'un crack.
10:03 – Non, ça peut ensuite entraîner des difficultés pour l'État.
10:09 – Alors justement, l'État, comment nos gouvernements agissent-ils sur l'or ?
10:14 Parlons-en quand survient un crack.
10:17 – Alors l'attitude constante des États, c'est de dire "l'or, ça ne sert à rien",
10:25 "l'or, ça ne…", ils ne peuvent pas dire que ça ne vaut rien,
10:27 enfin du genre "il y a toujours mieux à faire que de faire de l'or",
10:30 donc si vous achetez de l'or, forcément, vous allez rater une opportunité par ailleurs.
10:35 Donc vous le voyez d'ailleurs, aujourd'hui, il est impossible d'acheter des pièces d'or,
10:39 un lingotin ou quoi que ce soit, au travers de votre banque.
10:42 Et le discours des conseillers, c'est du genre "quoi, vous voulez faire de l'or ?
10:48 Faites des actions, c'est beaucoup mieux,
10:50 ou on a un petit placement sur 6 mois qui rémunère vos liquidités à 4,5 €".
10:56 Enfin plus jamais depuis 30 ans, une banque ne va vous proposer un placement en or,
11:03 ni même un fonds d'investissement, une SICAV, en or ou en matière première.
11:09 Ils n'en font pas.
11:11 C'est-à-dire qu'en fait, on essaie de priver les épargnants de l'accès à ce qui le protège vraiment.
11:18 – Donc dans l'État comme dans le privé, on ne veut pas entendre parler d'or.
11:22 – Voilà, c'est exactement ce que je vous dis.
11:24 – Pourquoi ce rejet ? Vous dites ceci, il y a cette phrase dans votre guide,
11:28 "les gouvernements occidentaux ne veulent pas que l'or fonctionne comme une monnaie dans leur société".
11:33 C'est quoi le problème ?
11:34 – Mais qu'est-ce qu'ils font depuis maintenant, dehors là ?
11:37 En Europe, les choses ont commencé à partir de travers, on l'a vu, avec la crise grecque.
11:45 Mais à la limite, on va dire que les Grecs étaient peut-être en partie responsables de leur malheur.
11:52 Ils auraient peut-être été sanctionnés plus rapidement
11:55 si Goldman Sachs n'avait pas maquillé les comptes de la Grèce.
11:58 Mais bon, ils n'auraient probablement pas échappé à une situation de crise.
12:03 Mais la Grèce, c'est petit, et les épargnants grecs n'ont pas eu le réflexe
12:10 pour se protéger d'aller chercher de l'or.
12:14 Ils ont pourtant perdu énormément.
12:16 Tous les retraités grecs ont perdu une grande partie de leur épargne
12:19 lorsque la dette grecque a été restructurée.
12:22 Qu'est-ce qu'on a restructuré ?
12:24 La dette, c'était leur épargne, les émissions du trésor grec,
12:28 c'était l'épargne retraite des Grecs.
12:30 Quand on a restructuré cette dette à -25%, ils ont perdu 25% de leur épargne.
12:35 S'ils avaient tout converti en or, ils auraient sauvé.
12:39 Mais vous me direz, ils auraient tout converti en dollars,
12:42 ils s'en sortaient aussi bien.
12:44 Là où l'or devient vraiment primordial,
12:50 c'est quand l'inflation devient incontrôlable.
12:53 Et le problème, c'est que l'inflation, il faut qu'on s'entende sur le terme,
12:58 l'inflation, ce n'est pas seulement l'essence qui monte à la pompe,
13:01 tiens, ça y est, maintenant c'est…
13:03 – L'inflation n'est pas justement en recul aujourd'hui, officiellement ?
13:07 – Du chiffre officiel, ça frire.
13:10 Tout le monde voit l'essence, maintenant, il n'y a pas de carburant
13:14 en dessous de 2 euros sur l'autoroute, voire plutôt de 20, de 25.
13:17 Alors vous dites, c'est l'essence qui monte.
13:19 Mais en fait, la vraie inflation, c'est la valeur de la monnaie qui baisse,
13:23 c'est le pouvoir d'achat de la monnaie qui baisse.
13:26 Et la baisse du pouvoir d'achat de la monnaie, c'est tout simplement
13:29 parce qu'on en imprime à tour de bras,
13:32 et qui ne correspond pas à de la richesse future.
13:35 J'investis 100 dollars et à la fin j'ai 120 dollars parce que…
13:38 – Actuel ou futur même.
13:40 – Voilà, mais disons que l'investissement a produit des fruits,
13:44 et donc du coup, j'étais endetté de 100, mais à la sortie, j'ai produit 120.
13:48 Là, en France, on produit 100 de dette,
13:52 et on se retrouve à la sortie avec 120 de dette.
13:55 En gros, c'est ça.
13:57 Donc là, on est là sur quelque chose qui peut…
14:00 enfin une situation qui peut devenir compliquée.
14:03 Pour l'instant, la mauvaise forme de nos finances n'impacte pas encore l'euro.
14:12 À partir du moment où la Banque Centrale Européenne serait obligée
14:15 de racheter notre dette comme elle l'a fait avec la dette italienne,
14:18 ça veut dire qu'on va de nouveau imprimer des euros,
14:21 donc on les crée à partir de rien, non pas pour créer de la richesse future,
14:25 mais pour boucher le trou de maintenant.
14:28 Et alors là, quand on imprime de l'argent à partir de rien,
14:31 pour produire zéro profit futur,
14:34 on dévalue la monnaie d'autant d'unités créées.
14:37 Donc si j'augmente ma masse monétaire de 5% pour venir en aide à France,
14:42 ou qui vous voulez, vous allez dévaluer de fait la valeur de l'euro de 5%.
14:47 Si c'est de 10%, vous aurez dévalué votre monnaie de 10%.
14:53 Depuis la crise, depuis 2020 en fait,
14:58 il a été imprimé aux États-Unis pratiquement 40% de masse monétaire en plus.
15:03 Théoriquement, le dollar a dû reperdre 40% de sa valeur.
15:07 Tenez-vous bien, depuis la crise, enfin depuis les confinements de 2020,
15:12 l'or a pris combien ? A pris 40%.
15:15 Alors pour un Turc, puisqu'on vient d'avoir les dernières statistiques
15:20 de l'inflation en Turquie, en rythme annuel, ils sont à 70%, 69,7%.
15:25 Donc le Turc qui convertit toutes ses lires en or, il est à l'abri.
15:30 Mais il fait mieux là cette fois-ci que le dollar.
15:33 Je vous disais, on pouvait toujours dire aux Grecs de 2010,
15:36 acheter du dollar ou de l'or c'était pareil.
15:39 Là, c'est pas du tout pareil.
15:41 Parce que le Turc qui aurait converti ses lires l'année dernière,
15:44 exactement là, début mai 2023,
15:46 aujourd'hui, non seulement il aurait sauvé,
15:48 il aurait sauvegardé totalement son capital,
15:51 mais il aurait 25% en plus.
15:55 Voilà, donc vous voyez, par rapport à 2010, la situation a changé.
15:59 Alors, justement, vu la situation,
16:02 beaucoup redoutent un krach financier qui serait encore plus puissant
16:05 que celui en 2008.
16:07 Nous avons récemment assisté au naufrage de plusieurs banques.
16:11 C'était le cas de la Silicon Valley Bank aux États-Unis
16:14 où le crédit suisse met toujours pas de krach.
16:18 Pourquoi jugez-vous finalement ce krach inévitable ?
16:22 Parce qu'il y a tellement de gaz dans la pièce
16:30 qu'à la moindre étincelle, ça sautera.
16:32 La seule chose qu'on peut espérer,
16:34 c'est que l'étincelle va arriver le plus tard possible.
16:37 Mais la pièce est absolument remplie de gaz.
16:39 – Mais ceux qui remplissent la pièce de gaz,
16:41 ils n'ont pas l'intention de faire quelque chose pour retirer du gaz ?
16:45 – Non, ce qu'ils font, c'est qu'ils essaient de retirer de la pièce
16:48 tout ce qui produit de l'électricité statique.
16:50 Il ne faut pas qu'il y ait d'étincelle.
16:52 Donc, pour ne pas qu'il y ait d'étincelle, par exemple,
16:54 il ne faut pas qu'il y ait d'articles qui sortent dans Le Monde
16:56 ou dans un grand média qui disent que la situation est explosive
16:59 et que les créanciers de l'Europe sont sur le point de ne plus nous suivre.
17:03 Parce que c'est ça le vrai danger.
17:05 C'est le jour où les créanciers ne nous suivent plus.
17:08 C'est là que le krach arrive.
17:10 Et les créanciers cessent de suivre à partir du moment
17:13 où ils pensent que le processus actuel qui consiste à émettre de la monnaie
17:19 pour rembourser une dette qui n'est pas remboursable,
17:22 tant qu'on est capable de lever des fonds ou d'aller prélever sur l'épargne des gens,
17:28 parce que c'est ce qui va se passer en France,
17:30 c'est ce qui s'est passé ailleurs et c'est ce qui se passera en France,
17:33 on va aller prélever l'épargne, tant que le créancier pense
17:37 que l'État a cette capacité à aller plumer l'épargne à l'économie de l'homme.
17:41 – Alors sur quoi l'État compte-t-il aller prendre l'épargne des Français ?
17:47 Est-ce que vous pouvez nous parler des placements à risque ?
17:51 On parle beaucoup du Livret A, Bruno Le Maire en a parlé
17:54 dans le cadre de la guerre en Ukraine, et des assurances vie.
17:56 Quels sont les autres placements à risque ?
17:59 Qu'est-ce qui est à risque aujourd'hui ? Tout.
18:01 – Alors on va déjà commencer par le risque avéré,
18:04 pour que nos éditeurs comprennent bien que je ne parle pas d'une hypothèse
18:09 et que je ne fais pas, j'essaie pas de jouer sur les peurs pour vous dire
18:14 "attention, il faut prendre des mesures", on va déjà commencer par ce qui ne va pas.
18:18 Et ce qui est prouvé, les fameuses SCPI, les placements en pierres-papiers,
18:24 il y a maintenant un vrai problème de solvabilité.
18:27 Les gens conservaient ces placements ou amplifiaient,
18:31 parce que chaque année, il recevait un État, vous avez reçu d'abord
18:35 un très bon rendement locatif, et en plus de ça, la valeur de la part avait augmenté.
18:39 Puis là, d'un seul coup, l'immobilier est en crise, les prix ne montent plus,
18:44 les loyers, on ne peut pas les relever à l'infini, on voit que malheureusement
18:49 il y a de plus en plus de pauvreté, et très compliqué pour les classes moyennes
18:54 de faire face au coût du logement, donc là c'est fini, on est arrivé au bout,
18:59 on ne peut plus monter les loyers et le prix de l'immobilier ne peut plus monter.
19:02 Donc là, deux raisons de sortir de la pierre-papier, et qu'est-ce qu'on constate ?
19:07 Il n'y a pas d'argent, les gérants de ces fonds ne peuvent pas restituer leur épargne
19:16 à ceux qui ont souscrit, donc il faut, ils mettent en place des échéanciers,
19:22 vous allez pouvoir récupérer vos billes au bout de 12 mois, alors que quand vous êtes entrés,
19:26 il y avait de la liquidité, on pouvait sortir, rentrer, c'était pas problématique.
19:30 Donc aujourd'hui, on a déjà les SCPI qui sont problématiques, je pense qu'on ne tardera pas
19:36 à avoir également tous les fonds obligataires orientés immobiliers d'entreprise,
19:43 enfin immobiliers de bureau, aux Etats-Unis c'est une cata, ça y est, là aussi je vous parle
19:47 de quelque chose, ça s'appelle un krach, vous avez des taux d'inoccupation phénoménaux
19:53 aussi bien à New York qu'à San Francisco.
19:55 – Oui, les gens vont travailler chez eux maintenant.
19:57 – Voilà, il y a le cas d'un immeuble qui avait été acheté par un fonds de pension
20:01 de retraite canadien il y a 3 ans, 70 millions de dollars,
20:04 il a été revendu pour 1 dollar symbolique, bon peut-être que dedans il y avait de la miande,
20:08 des travaux à faire, enfin tout ce que vous voulez, mais n'empêche que l'immobilier de bureau
20:12 s'est complètement effondré, et pour l'instant on ne voit pas à quel moment
20:18 le processus peut se retourner, ou alors il faut qu'on dise à tous les gens,
20:21 vous revenez au bureau et vous faites 4 jours sur 5, obligatoire,
20:26 il faut qu'on remplisse les bureaux et les plateaux.
20:30 Donc l'immobilier de bureau est en crise aux États-Unis, gravissime.
20:35 En Chine, le secteur immobilier est en crise, gravissime, 65 à 70 millions de logements
20:43 invendus ou pas achevés, donc ceux-là ne sont même pas vendables,
20:48 et on a en Chine une baisse de l'immobilier qui est de l'ordre de -25 en 2 ans.
20:54 -25 en 2 ans, c'est une chute plus rapide que l'immobilier au Japon,
21:00 avec le krach mémorable qui aujourd'hui est enseigné dans les universités,
21:05 on vous explique pourquoi l'abus de l'immobilier avait gonflé à Tokyo,
21:09 et que l'immobilier dans le centre de Tokyo valait autant que la totalité
21:13 de l'immobilier aux États-Unis, enfin c'était un truc de fou.
21:16 – Mais sur les assurances-vie et les livrets A, parce que les Français,
21:20 c'est vraiment ça qui les intéresse plus, parce qu'ils sont concernés
21:24 au premier chef par leur petit livret A quoi.
21:27 – Oui, mais dans le livret A, il n'y a pas de souci,
21:30 je ne vais pas faire peur aux gens en disant "attention, vote livret A",
21:35 par contre ce que l'État pourrait décider de faire, c'est que pour l'instant,
21:38 le livret A ne s'est pas fiscalisé, ça pourrait décider qu'on met une taxe, voilà.
21:44 L'assurance-vie, on peut mettre tout dans l'assurance-vie,
21:48 à commencer par des SCPI, donc les gens qui ont mis des SCPI dans leur assurance-vie,
21:52 ils voient le prix des parts baissées, l'obligataire, on en parlait tout à l'heure,
21:56 ceux qui ont mis des placements en euros, c'est-à-dire en fait en bons du trésor,
22:02 ils ont perdu 15%, donc dans l'assurance-vie, il y a déjà des choses
22:07 qui sont problématiques, voilà.
22:09 Les actions, là, ça tient toujours, c'est en lévitation, mais pour combien de temps ?
22:14 – Et sur les assurance-vie, on entend souvent le fait que l'État
22:19 et l'Union Européenne, par une directive, auraient le droit
22:23 de venir taper les contrats d'assurance-vie des Français en cas de krach.
22:29 – Alors, une loi a été votée il y a déjà 4 ou 5 ans,
22:36 qui dit que les intermédiaires financiers, s'ils se retrouvent en difficulté,
22:41 s'il y a un krach, mais un krach les mettra en difficulté,
22:45 ils doivent compter que sur leur propre force.
22:48 C'est-à-dire que, ça veut dire que la loi dit que l'État ne va plus venir
22:53 sauver la mise d'une société générale, d'un crédit suisse racheté par UBS, etc.
23:02 Voilà, c'est ce que dit la loi.
23:04 Donc, évidemment, si demain vous avez Générali, AXA ou d'autres,
23:10 qui font face à des retraits massifs de la part des épargnants,
23:16 ils disent "Tiens, si l'État veut venir me taxer mes plus-values,
23:22 ou veut m'obliger à souscrire à nouveau grand emprunt européen,
23:26 tout ça, et que moi je n'ai pas envie, que je veux retrouver ma maîtrise
23:32 et mon autonomie de gestion, si les gens se mettent à retirer l'argent
23:36 de l'assurance vie, les assureurs pourraient très vite se retrouver
23:40 confrontés au même problème de liquidité que les entreprises
23:45 qui gèrent un patrimoine immobilier sous forme de SCPI,
23:48 qui d'un seul coup se retrouvent confrontés à ce même problème.
23:50 Comment je restitue leur épargne ?
23:52 Et ça, il n'y a pas de directive européenne qui dit "On va taper dans l'épargne".
24:00 C'est une directive européenne qui dit aux banques et aux assureurs
24:03 "Débrouillez-vous pour retrouver des ressources,
24:06 trouver des créanciers, débrouillez-vous pour lever des fonds".
24:11 – Et les banques, elles sont dans quel état actuellement ?
24:13 Plutôt en négatif ou en positif ?
24:16 – On a vu les résultats de la Société Générale qui étaient en forte baisse,
24:22 et on a vu ceux du Crédit Agricole qui étaient en forte hausse.
24:25 Alors après ça, vous avez des ajustements, des sur-valeurs,
24:31 enfin bon bref, le bilan des banques n'est pas mauvais pour l'instant.
24:38 2023 n'est pas une anus roi-vilis pour les banques.
24:42 Mais n'empêche que les encours à risque augmentent fortement.
24:48 Aux États-Unis, c'est terrible.
24:50 On est au sommet historique en termes d'encours de dette sur les cartes de crédit
24:55 et on est au top historique des défauts de remboursement sur les cartes de crédit,
25:00 au top des défauts et des encours sur les prêts automobiles,
25:04 au top des encours et des défauts sur les prêts étudiants.
25:08 Pour l'instant, la seule chose qui tient à peu près,
25:10 c'est les prêts immobiliers, mais pour combien de temps ?
25:14 Donc en Europe, le phénomène est quand même moins marqué,
25:19 mais il y a un moment ou un autre, il va aussi y avoir de l'insolvabilité,
25:23 il va y avoir des gens qui ne remboursent plus leurs prêts,
25:26 ceux qui sont à découvert le 15 du mois ou même le 10.
25:30 Vous comprenez bien que là, il va y avoir beaucoup plus de soucis
25:34 et les banques vont devoir provisionner davantage.
25:37 Donc pour l'instant, on n'est pas encore en crise,
25:40 mais tous les éléments, tous les ferments sont bien en place.
25:44 À commencer peut-être par le premier,
25:46 comprendre que la monnaie aujourd'hui n'est plus adossée à un actif tangible comme l'or,
25:53 mais sur la confiance que les Français peuvent avoir dans leur gouvernement.
25:57 Donc ça, c'est ce qu'on appelle aujourd'hui la monnaie fiduciaire,
26:01 qui n'est donc plus adossée à rien.
26:03 Et quand on comprend que cette monnaie est une imposture pure,
26:09 c'est là que vous proposez d'acheter de l'or, de l'or physique,
26:13 et on en parle justement dans un instant.
26:15 [Générique]
26:19 Évoquons à présent l'or avec notre invité Philippe Béchade.
26:23 Alors on le disait en début d'entretien, Philippe Béchade,
26:26 l'or est communément vu comme une valeur refuge en cas de crise.
26:32 Qu'est-ce qui rend ce métal précieux si sûr ?
26:36 Ce qui est sûr déjà, c'est qu'il y a 5000 ans,
26:40 grosso modo, de confiance dans l'or.
26:44 L'or n'a jamais trahi son porteur.
26:48 L'or ne s'est jamais dévalué de lui-même.
26:51 Il a cette propriété physique, il est inaltérable.
26:55 Mais au-delà de la fascination pour le métal,
26:59 c'est le seul actif qui a toujours inspiré de la confiance
27:03 parce qu'on ne peut pas l'imprimer.
27:05 On ne peut pas décider d'imprimer de l'or.
27:08 Alors si depuis une quarantaine d'années,
27:11 on imprime quelque part de l'or au travers des options,
27:16 des contrats sur l'or, je crois qu'aujourd'hui,
27:20 on doit être à 500 contrats pour une once d'or physique.
27:24 Mais le véritable marché, c'est l'or physique.
27:27 Et celui-là n'a jamais trahi ceux qui...
27:32 n'a jamais trahi les détenteurs.
27:35 Donc d'une chose.
27:37 Deuxièmement, l'or n'est la dette de personne.
27:41 Donc on ne peut pas dire qu'il y a un risque attaché à l'or
27:45 qui risque de le dévaluer parce qu'il devrait quelque chose.
27:48 C'est le problème majeur d'un bon du trésor aussi.
27:51 D'un seul coup, la confiance se dissipe.
27:54 Ça va très, très vite.
27:56 Et là, d'un seul coup, la confiance dans la monnaie,
27:58 dans une émission obligataire, s'effondre.
28:00 – C'était le problème des assignats.
28:02 – C'était le problème des assignats, la faillite de l'or.
28:05 Il y a des exemples comme ça.
28:07 Le dernier pays d'ailleurs européen à avoir fait faillite,
28:09 je crois que c'est la Suède.
28:11 Donc d'un seul coup.
28:12 – Mais alors vous n'y dites que ces derniers mois, l'or a pris 40%.
28:16 – Par rapport, enfin… – Oui, expliquez-nous ça.
28:19 – Alors il a pris 20% par exemple depuis le 15 février.
28:23 Il est passé de 2000 à 2004.
28:25 On va finir un petit peu après, autour de 2320.
28:28 – Est-ce qu'il y a une différence entre le prix et le cours de l'or ?
28:31 – Non, le prix de l'or et le cours, c'est quelque chose d'à peu près égal.
28:36 Les gens vont trouver des valeurs différentes selon les contrats.
28:41 C'est-à-dire que si vous prenez un contrat juin, septembre, etc.,
28:44 il y a dans les contrats, plus on est éloigné dans le temps,
28:48 plus il y a ce qu'on appelle un coût de portage.
28:50 Donc vous trouvez des prix peut-être plus élevés sur des contrats décembre.
28:54 Mais grosso modo, le cours spot de l'or
28:57 et le cours auquel vous pouvez l'acheter est à peu près égal.
29:01 Ce qui est vrai sur les lingotins, sur l'or physique brut,
29:06 ce qui n'est pas le cas sur les pièces d'or,
29:09 puisque là il y a quelque chose qui se rajoute qui s'appelle la prime.
29:14 – Alors, vous expliquez que l'or est facile à acheter, à conserver, à vendre.
29:19 Quelles formes les investissements dans l'or peuvent-ils prendre ?
29:24 – Il y a trois formes principales.
29:27 Il y a celle que nous recommandons,
29:30 et il se trouve que c'est exactement la même stratégie
29:34 qui est appliquée par la Banque centrale chinoise, d'Inde, Pologne,
29:39 qui a acheté 60 tonnes d'or quand même en 2023.
29:42 Et d'autres banques centrales achètent de l'or physique.
29:46 – Les banques centrales veulent de l'or pour elles,
29:50 mais elles n'en veulent pas pour les citoyens.
29:52 – Si, si. – Ceux qui vont le vendre.
29:54 – En Chine, la Chine étant le principal acheteur d'or sur la planète,
29:59 c'est pas seulement parce qu'ils ont 1,4 milliard d'habitants,
30:02 l'Inde en a autant, mais tout simplement parce que
30:06 les Chinois se sont pris une telle claque sur l'immobilier,
30:10 je vous en parlais tout à l'heure des 25% de baisse,
30:13 qui est quelque chose d'extrêmement brutal.
30:16 Donc les Chinois ont pris une telle claque sur l'immobilier
30:19 qu'aujourd'hui ils diversifient, et ils en reviennent à un placement
30:22 qui est quelque chose là aussi, qui est millénaire,
30:24 voire plurimillénaire dans la culture chinoise,
30:26 ils en reviennent à l'or.
30:28 Pour l'Inde, ça n'a jamais… ça a toujours été un placement favori,
30:35 même avant l'immobilier.
30:37 Donc les Chinois reviennent vers l'or.
30:40 Mais la banque centrale chinoise, la banque centrale indienne
30:43 et la banque centrale russe achètent de l'or,
30:46 en plus pour se dé-dollariser ou pour se…
30:51 s'immuniser contre une éventuelle baisse future également, de l'euro.
30:55 En fait, les banques centrales des pays asiatiques ou des BRICS
31:01 ne veulent plus avoir en réserve de la monnaie fiat,
31:04 c'est-à-dire de la monnaie que l'on peut imprimer,
31:06 voilà, on appuie sur un bouton et on vous sort là les…
31:10 en deux ans aux États-Unis, ils ont imprimé 40% de masse monétaire supplémentaire.
31:14 Voilà, donc ça, il y a des banques centrales
31:19 qui ne veulent plus détenir ce genre d'actifs
31:23 dont ils ne maîtrisent pas la valeur, puisque c'est l'émetteur qui peut dire
31:26 du jour au lendemain, voilà, il y aura plus de dollars, plus d'euros, etc.
31:30 – Alors, en cas de crise, pourquoi vous dites qu'il faudrait se méfier,
31:33 on l'a un peu évoqué tout à l'heure, de la réaction des gouvernements ?
31:37 – Alors, je vais répondre, je vais être complet sur la question précédente
31:42 qui était comment on achète de l'or, donc sous forme physique lingot-lingotin.
31:46 Pièce d'or… – Ça, on va le détailler, on le détaillera ensuite.
31:50 – Ok, parce que c'était… – Oui, pardon.
31:53 – Et une façon que les financiers ont de détenir de l'or, eux par contre,
31:57 c'est leur papier, c'est-à-dire des contrats à terme, des soi-disant certificats
32:02 où l'or serait, soi-disant, votre certificat vous permettrait de demander
32:09 la conversion de l'or et on vous enverrait… – Non, non, non, il faut acheter de l'or physique.
32:14 – Physiquement, ça c'est une promesse, dans la vraie vie ça n'existe pas.
32:18 – Voilà, donc alors pourquoi est-ce que les gouvernements…
32:21 – En cas de crise, il faudrait se méfier des gouvernements.
32:24 – Parce que les gouvernements, je pense qu'ils ont fait la démonstration imparable
32:29 de leur incapacité à gérer sainement les finances et à générer de la valeur.
32:36 Les États sont des consommateurs de valeur et le gouvernement français,
32:43 c'est, je pense, aujourd'hui au monde, celui qui consomme le plus de…
32:50 qui confisque le plus de la valeur créée par les rares qui, aujourd'hui,
32:56 portent l'économie française, c'est-à-dire les entrepreneurs, les salariés…
33:01 – Taux de prélèvement obligatoire maximum.
33:04 – Taux de prélèvement obligatoire maximum, grosso modo, sur ce que vous versez
33:10 sur votre fiche de paye, il va vous rester moins de 44% de ce qui est versé.
33:17 Et une fois que vous avez acquitté la TVA, grosso modo 20%,
33:21 ça veut dire qu'en fait, entre 1 euro, enfin l'euro que vous avez créé,
33:26 ne vous en revient que 45 centimes et après TVA, il vous reste 25 centimes dans la poche.
33:31 Donc grosso modo, voilà, vous créez 1 euro de richesse en France,
33:35 75% revient dans les poches de l'État.
33:38 Et l'État n'en a pas encore assez.
33:42 C'est-à-dire qu'après avoir fait revenir 75% de la richesse créée,
33:47 il lui faut encore plus d'argent pour finir ses fins de mois
33:51 et essentiellement pour payer des gens qui contrôlent l'application des normes
33:57 ou des strates supplémentaires, la région qui domine le département,
34:03 qui domine la communauté, l'intercommunalité.
34:09 Et à chaque fois qu'on rajoute une strate administrative,
34:13 on rajoute des gens qui contrôlent ce que fait la strate précédente
34:17 et ce sont des frais à n'en plus finir.
34:20 Mais c'est surtout que l'empilement des normes,
34:24 c'est déjà agaçant de devoir se plier à des normes qui tombent comme ça du ciel,
34:30 enfin du ciel de Bruxelles, décidées par des gens qu'on ne connaît pas,
34:35 des décisions qui ne sont même pas validées par un vote du Parlement.
34:38 Ce sont des décrets, ça nous tombe dessus, on doit appliquer.
34:41 Mais le problème, c'est qu'il n'y a pas que la norme qui contraint celui qui doit la respecter,
34:48 il y a aussi tout ce que ça coûte de vérifier son application.
34:52 Et alors ça, pour un gouvernement par contre, dont la base électorale
34:56 est quand même constituée de gens qui vivent de ce que le gouvernement veut bien leur donner à la fin du mois,
35:02 c'est une façon d'ancrer sa clientèle.
35:10 Si vous n'êtes pas pour la technostructure européenne
35:14 et que vous voudriez simplifier les mille feuilles administratives
35:18 ou faire comme Javier Milei en Argentine, supprimer un ministère sur deux et tout privatiser,
35:24 là vous avez des centaines de milliers d'emplois qui disparaîtront du jour au lendemain
35:28 parce que d'un seul coup on ne s'aperçoit pas qu'on n'a pas besoin de ces contrôleurs,
35:31 de ces contrôleurs de contrôleurs et de ces super contrôleurs de contrôleurs de contrôleurs.
35:36 Alors évoquons bien l'investissement dans l'or à présent.
35:40 Vous conseillez d'investir dans l'or à hauteur de 15% du total d'un patrimoine.
35:47 Le reste pouvant être investi sur les marchés actions.
35:51 Mais si un krach survient, tous ces produits financiers, 75% restant investi,
35:58 ne risque-t-il pas de tomber dans les oubliettes ?
36:02 Alors, ça serait vraiment imaginer une catastrophe absolue.
36:09 Je pense qu'il faut raisonner sur des hypothèses raisonnables,
36:13 mais tout à fait déplaisantes également.
36:16 Bon, si c'est la catastrophe, tout le monde est dans la catastrophe, voilà.
36:19 C'est le grand reset et puis on ne sait pas, on repart peut-être pour un monde meilleur.
36:24 Par contre, moi ce que je vois bien, c'est qu'on va essayer de poursuivre ce monde
36:28 qui est de plus en plus désagréable, de plus en plus contraignant.
36:32 Le grand reset, je ne sais pas s'il nous promet un monde meilleur,
36:35 mais vu ce qui est annoncé, bon.
36:37 Évidemment. Par contre, ce que je vois bien, c'est qu'on va continuer de prolonger la lente agonie,
36:44 on va dire, de ce dont on a hérité après la seconde guerre mondiale.
36:51 Agonie également des principes de notre démocratie.
36:56 Et puis aussi l'agonie d'un truc, je ne sais pas si les gens s'en rendent compte,
37:00 mais les atteintes à la propriété privée, c'est quelque chose d'extrêmement angoissant.
37:07 Et quand vous possédez votre or physiquement, la personne peut venir vous le prendre.
37:11 Alors que votre logement…
37:14 Oui, mais les 75% restants, vous ne me dites pas ce qu'ils vont devenir s'il y a un crack qui arrive.
37:18 Les 75% investis en produits financiers style actions, s'il y a un crack, vous perdez.
37:24 Ça peut être -5% ou -60%, pourquoi pas ? On ne sait pas.
37:27 Donc si on veut vraiment être totalement sécure, on met toute notre épargne ou 80% dans l'or.
37:35 Voilà. Ce que je veux dire par là, c'est que si vous êtes convaincu qu'il y a énormément de pièces
37:40 de gaz dans la pièce et qu'il ne manque plus que l'étincelle,
37:43 ça veut dire que vous êtes vraiment adverse au risque.
37:46 C'est ce que vous nous avez un peu expliqué tout à l'heure, qu'il y avait beaucoup de gaz
37:49 et qu'il suffisait d'une petite étincelle.
37:51 Et que l'étincelle a déjà fait exploser la bulle immobilière, la bulle obligataire.
37:58 Il ne reste plus que les actions, et là ça va être terrible parce qu'aujourd'hui,
38:04 aux États-Unis, les actions représentent 185% du PIB américain.
38:10 Donc quand on voit cette bulle action qui grossit, on n'a peut-être pas forcément envie d'investir dedans.
38:13 Voilà. Donc si vous êtes adverse au risque, il faut regarder ce sur quoi vous ne risquez pas grand-chose.
38:19 Et surtout, le phénomène sur lequel je veux attirer votre attention, c'est qu'aujourd'hui, l'État,
38:26 et on l'entend par des petites phrases, des ballons d'essai, est en train de nous expliquer
38:31 qu'il va venir nous faire les poches. Il nous le dit. La rente, on va la taxer.
38:36 Qu'est-ce que c'est que la rente ? C'est l'épargne que vous avez réussi à mettre de côté
38:40 après avoir été taxé de toutes les manières possibles et imaginables.
38:44 Et même ça, après qu'on vous ait taxé, retaxé et surtaxé, on va vous dire que votre épargne,
38:49 finalement, si elle rapporte, il faut aussi encore plus le taxer.
38:54 Si vous êtes propriétaire d'un logement, on va expliquer d'abord que si vous avez une cotation
39:00 F ou G, vous ne pouvez plus le louer. Donc vous ne disposez plus de votre bien.
39:05 On va vous expliquer que si vous avez un bien G, vous n'avez pas les moyens, vous-même,
39:09 de financer les travaux, aller rénover une vieille maison dans le Larzac qui vaut 20 000 €,
39:17 vous avez 25 000 € de travaux dedans, le gars qui loue, il ne va pas faire les travaux.
39:23 C'est évident. Même ses héritiers ne rentreront même pas dans leur investissement.
39:28 Donc l'immobilier, on est attaqué, notre droit à la propriété est attaqué de toutes parts.
39:35 Et qu'est-ce qui va arriver également aux gens qui possèdent des biens non loués ?
39:38 Vous allez voir que ça va taxer.
39:40 – Revenons à l'or, Philippe Béchat, s'il vous plaît.
39:42 Donc le marché de l'or, il propose plusieurs formes.
39:46 Il y a les pièces, il y a les lingotins, les lingots et les barres.
39:49 Donc qu'est-ce que vous conseillez aux Français qui voudraient acheter de l'or ?
39:54 – Bien, ça dépend de la durée de détention et de l'usage qu'on veut en faire.
40:03 Si on veut avoir quelque chose de facilement monnayable partout dans le monde,
40:08 vous soyez au sud de l'Argentine, les pièces, elles ont un cours planétaire identique partout.
40:21 Que vous soyez à Hong Kong, que vous soyez à Anchorage ou que vous soyez en Tasmanie,
40:27 le Napoléon, il vaut 360 ou 380 euros.
40:32 L'Union latine, c'est pareil.
40:34 La 50 pesos mexicain ou la 20 dollars, elle vaut aujourd'hui 2700 dollars, partout dans le monde.
40:43 Donc ça, vous pouvez vous balader avec n'importe où dans le monde.
40:47 – Donc les pièces, c'est ce qu'il y a de plus facile.
40:49 Et après, les pièces, le monde des pièces se divise en deux catégories.
40:53 Donc celle avec un or 24 carats frappé après 1800 et les autres.
40:59 Alors, il faut s'orienter vers quoi ?
41:01 Quand vous nous parliez du Napoléon, ça rentre dans quelle catégorie par exemple ?
41:04 – Alors, les Napoléons rentrent dans la catégorie des pièces qui ne sont pas sans…
41:09 Ce n'est pas de l'or pur.
41:10 Les pièces en or pur, elles ont un petit défaut, c'est qu'elles sont fragiles.
41:15 – Mais parce que 24 carats, ça veut dire que c'est un alliage d'or
41:20 avec de l'argent pour blanchir l'or ou avec du cuivre pour le rosir.
41:26 – Pour le rosir, voilà.
41:27 Donc, pour moi, ce qui est important, c'est que la pièce soit très très liquide.
41:32 C'est-à-dire que vous pouvez la négocier n'importe où dans le monde.
41:36 Si vous avez des éditions un petit peu rares, etc., à la limite,
41:39 c'est plus à vendre entre spécialistes, entre numismates.
41:43 Donc, en tant que placement, il faut avoir une pièce
41:46 qui a le même cours partout dans le monde.
41:48 Et puis, alors, si vous prenez le Rand sud-africain,
41:51 non seulement vous avez une pièce qui est négociable partout,
41:54 mais comme ça, à cours légal.
41:55 C'est-à-dire que si vous faites une plus-value sur le Rand,
41:58 cette plus-value n'est pas taxée.
42:00 Le problème, c'est que le Rand, aujourd'hui, a une prime à l'achat
42:03 parce que justement, ce fait qu'elle ne soit pas fiscalisable,
42:06 fait qu'elle est plus chère.
42:07 C'est-à-dire que vous achetez beaucoup, vous payez la pièce
42:09 beaucoup plus chère que son poids d'or.
42:11 – Voilà. Alors, à côté de ces pièces,
42:15 il y a aussi ce que l'on appelle les jetons,
42:18 qui ne sont pas frappés par une banque centrale,
42:21 mais par une entreprise privée et qui n'ont pas de valeur faciale.
42:25 Qu'est-ce que vous pensez de ces investissements dans les jetons ?
42:29 Qu'est-ce que ça vaut ?
42:30 – Le jeton, c'est, je dirais, un lingotin sous forme ronde, tout simplement.
42:36 – Donc, c'est l'entreprise privée qui met son tampon dessus.
42:41 – Elle peut très bien décider de frapper une pièce
42:44 qui fait 7 grammes et quelques, comme un Napoléon.
42:47 – On nous met 7,5 grammes dessus.
42:49 – Voilà. Donc, vous avez cette valeur d'or.
42:51 Vous pouvez avoir une once, c'est facile.
42:53 Vous savez que vous avez 2 330 euros dans la main.
42:58 Vous avez juste le poids d'or.
43:00 Alors, ce n'est pas du 999,9, mais grosso modo, c'est quand même le poids d'or.
43:06 Et puis après ça, si vous avez un plus gros patrimoine,
43:08 évidemment, vous allez peut-être vous tourner, cette fois-ci, vers des lingots,
43:12 où là, on est plutôt autour de 64 000, 65 000 euros, ou plus de 71 000.
43:17 Si c'est en dollars, ça ne prend pas beaucoup de place.
43:23 Et en 6, 7 lingots, ça tient vraiment dans une toute petite mallette.
43:28 Vous avez quand même en portée de vue l'équivalent de 500 000 dollars ou de 500 000 euros.
43:32 Ça permet de voir venir.
43:34 Quant aux pièces, là, vous allez avoir un tube avec vos pièces, etc.
43:38 Elles sont aussi négociables.
43:40 – Alors, deuxième question qu'il faut évidemment se poser quand on achète de l'or,
43:44 c'est comment le conserver ?
43:46 Est-ce qu'il peut avoir un prix ?
43:48 Vous évoquez les manières dont on peut conserver notre or.
43:52 On peut le conserver chez soi, on peut le conserver à la banque,
43:55 dans un coffre loué ou chez un tiers qui propose cette prestation.
43:59 Je suppose que vous n'êtes pas de ceux qui conseillent d'entreposer son or à la banque.
44:05 – Pourquoi pas ?
44:07 – S'il y a un krach, toc, toc, je récupérerai mon or.
44:12 – Non, non, le coffre vous appartient.
44:14 C'est insaississable.
44:16 La banque peut faire faillite.
44:18 Le contenu des coffres n'appartient pas à la banque.
44:21 – Ah bon ? – Ah oui, quand même.
44:23 – Toujours ? – Ah oui, oui.
44:25 – Ce n'est pas considéré comme un actif ?
44:27 – Non, non, en plus ça la banque ne sait pas ce qu'il y a dans le coffre.
44:30 – D'ailleurs c'est interdit de mettre de l'or au coffre.
44:32 – Ah non, pas du tout.
44:33 – Dans un coffre bancaire, ce n'est pas interdit de mettre de l'or ?
44:35 – Non, non.
44:36 A quoi servirait un coffre ?
44:38 Uniquement pour mettre l'acte notarié de l'achat de quelque chose ?
44:41 Non, non, non, on peut mettre ce qu'on veut, de l'or, des pierres précieuses.
44:46 – Donc vous conseillez à nos téléspectateurs, s'ils ont de l'or, de le mettre à la banque ?
44:49 – Je ne les conseille pas en tout cas.
44:51 On peut, mais ne pas tout mettre dans ce coffre.
44:54 En mettre une partie, gardée chez soi, dans un endroit vraiment discret,
44:58 pas dans un coffre parce que c'est trop facile à trouver.
45:00 Un jour vous avez un cambrioleur qui… – Un peu expérimenté.
45:04 – Qui vous brasse un peu, qui psychologiquement vous fait bien peur,
45:08 vous allez finir par dire où est votre coffre.
45:10 Donc mettez deux, trois pièces dans le coffre,
45:13 parce que comme ça si vous êtes attaqué, celui qui va l'ouvrir sera content.
45:17 – C'est vrai, il est quelque part dans le jardin, si vous avez un jardin.
45:19 – En gros c'est ça.
45:21 – Et un tiers ou un coffre loué ?
45:25 – Ou alors un tiers qui loue des chambres fortes,
45:30 on peut dire que c'est quand même quelque chose qui est inviolable,
45:32 ou alors à moins d'envoyer une armée avec des canons.
45:36 Et donc là c'est détenu dans des centres forts,
45:39 et vous avez la garantie, enfin on vous donne en tout cas la garantie,
45:43 que vous avez investi dans de l'or physique,
45:47 et que vous avez exactement la quantité d'or physique que vous avez acheté.
45:50 Si vous avez mis par exemple 72 000 dollars,
45:54 vous allez avoir un lingot, 65 000 euros.
45:57 Et on vous dit voilà, vous avez bien un lingot stocké.
46:01 Donc ça c'est un stockage extérieur.
46:03 Par contre la différence c'est que vous perdez un petit peu l'accès physique à votre or,
46:06 il va falloir compter une bonne semaine.
46:08 Si vous voulez récupérer des pièces, vous pouvez demander à ce stockeur distant
46:14 de vous restituer des Napoléons, de la 20 dollars, etc., du Rand,
46:20 et il va falloir qu'il vous le livre.
46:23 Il va y avoir des frais, parce que bien évidemment on ne peut pas vous le livrer comme ça sur un vélo.
46:27 – Mais quand vous dites Philippe Béchette qu'il faut mettre cet or hors du système bancaire,
46:31 et vous nous dites si la banque fait faillite,
46:33 le contenu de votre coffre sera considéré comme un actif à liquider.
46:37 Mais hors du système bancaire, le coffre qui est à la banque, il est hors du système bancaire alors ?
46:42 – Oui, le contenu du coffre n'appartient pas à la banque.
46:47 – D'accord.
46:48 – Voilà.
46:49 Par contre, les titres que vous pouvez détenir,
46:52 tout ce que vous avez sous forme numérique dans une banque, c'est saisissable.
46:56 – Oui, mais en cas de krach, si elle n'a plus de réserve la banque,
47:01 elle ne va pas être tentée d'aller chercher ce qu'il y a dans le coffre
47:04 pour remettre les comptes à flot.
47:06 – D'abord, la banque…
47:07 – C'est un vol énorme.
47:08 – Elle n'a qu'une des deux clés déjà.
47:10 – Oui.
47:11 – Intégralement, elle ne peut pas ouvrir votre coffre.
47:12 Et c'est vous qui avez une des deux clés.
47:15 Par contre, si vous avez par exemple des certificats,
47:21 vous voyez, j'ai des certificats soit disant convertibles
47:25 auprès d'un broker britannique qui prétend avoir des stocks,
47:29 et je n'ai qu'à exercer mon certificat,
47:31 tout ce qui est sous forme numérique dans une banque,
47:33 c'est quelque chose que vous avez prêté à la banque,
47:35 ce que vous avez mis dans le coffre, vous ne l'avez pas prêté, c'est à vous.
47:39 Mais tout ce qui est sous forme numérique est éventuellement saisissable.
47:45 Donc la seule chose que la banque ne peut pas vous saisir,
47:48 c'est si par exemple vous avez des actions sous forme nominative.
47:51 – Dernière question, Philippe Béchade, qui évidemment va de soi,
47:57 si on a besoin d'argent et qu'on a mis de l'or au coffre,
48:01 s'y prend-on pour récupérer notre mise, ou en tout cas une partie ?
48:05 – Alors, si vous avez acheté l'or en France et que vous avez pris la précaution
48:10 de l'acheter chez un détaillant qui vous produit le certificat d'achat,
48:18 qui a prélevé la taxe, etc., le jour où vous cédez,
48:22 s'il y a de la plus-value, vous allez pouvoir prouver
48:25 que vous avez acheté l'or à tel prix,
48:28 et on va vous calculer la plus-value par rapport au prix d'achat qui est certain.
48:32 Si par contre c'est de l'or hérité, qui n'est pas déclaré, etc.,
48:37 en France c'est le coup de massue.
48:39 Donc là, je dirais, il vaut mieux prendre son or,
48:43 je rappelle que ça ne prend pas beaucoup de place,
48:45 une petite mallette et tout, et il vaut mieux aller peut-être le revendre…
48:49 – À l'étranger.
48:50 – En Belgique, en Suisse, pourquoi pas également…
48:55 – Dans des pays démocratiques.
48:56 – … des Hongries, des Bulgaries, non, non, ça c'est…
49:00 vous n'allez pas vous faire taxer à mort.
49:03 Parce qu'en France, si vous ne pouvez pas prouver à quel prix vous avez acquis l'or,
49:07 là c'est confiscatoire, la taxation est confiscatoire.
49:11 – Et sur la TVA, il est bien, vous écrivez en long, en large et en travers,
49:16 que ça n'est pas soumis à la TVA l'or, que l'or n'est pas soumise à la TVA.
49:22 – Alors l'or non, mais il y a une taxe forfaitaire,
49:26 alors ce n'est pas une TVA, puisque c'est une taxe sur les valeurs ajoutées,
49:30 donc la taxe forfaitaire n'est pas une taxe sur les valeurs ajoutées,
49:33 par contre, si jamais vous ne pouvez pas prouver l'origine et le prix d'acquisition,
49:40 là par contre, il y a une imposition forfaitaire.
49:43 Et par contre, sur l'or dont on connaît la plus-value de façon certaine,
49:49 vous êtes soumis à la taxation au minimum à 30% sur la plus-value réalisée.
49:57 – Vous êtes donc avec vos publications Agora à l'origine,
50:01 Philippe Béchade, de ce guide pratique de l'achat d'or physique
50:05 dont on mettra en description dans la présentation de ce numéro de Politique et Économie,
50:11 la manière dont on peut se le procurer.
50:13 Merci à vous, Philippe Béchade, d'être venu sur notre plateau.
50:17 Quant à vous, je vous recommande toujours de nous laisser vos commentaires
50:23 et de partager un maximum cet entretien.
50:26 Merci à vous, à bientôt, salut.
50:28 [Musique]